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Titre : La marine de guerre / A. Sauvaire-Jourdan ; préface de l'amiral Fournier

Auteur : Sauvaire Jourdan, A.. Auteur du texte

Éditeur : Vuibert (Paris)

Date d'édition : 1910

Contributeur : Fournier, François-Ernest (1842-1934). Préfacier

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb313044708

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (XI-376 p.) : ill. ; in-fol.

Format : Nombre total de vues : 411

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57352245

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-46471

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/10/2009

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LA NAVIGATION EN GROUPE. LE COMBAT 287

donc que cette distance se réduit à 270 ou 2bom. Il est à peu près impossible, et il serait extrêmement imprudent de la diminuer davantage, le moindre à-coup dans la marche, le moindre incident .pouvant alors amener des risques d'abordage.

On a, en tout cas, tout à fait renoncé dans la marine française à serrer davantage les distances depuis un abordage qui se produisit en escadre de la Méditerranée entre le Gaulois et le Bouvet, un jour où l'amiral avait ordonné de serrer les distances à 3ooni. Grâce à la promptitude et à la netteté de la manoeuvre des deux commandants, la catastrophe complète put être éA'itée, mais il s'en fallut de peu.

D'ailleurs, l'intérêt de cette diminution des distances est nul.

11 n'y a aucun danger de A'oir couper une escadre dont les naA'ires seront à 4oom les uns des autres, et l'ennemi qui risquerait pareille folie s'exposerait à un abordage fatal.

Dans la ligne de file, l'amiral marche généralement en tête et conduit comme il l'entend sa ligne qui suit consciencieusement ses mouvements. Vues d'une falaise, les éA'olutions d'une escadre en ligne lui donnent l'apparence d'un serpent sinueux dont les cuirassés forment les anneaux reliés par les traces blanches des sillages.

La ligne de file est, par excellence, la formation souple et manoeuA'rante, celle qui a sur toutes les autres conceptions tactiques la préférence de beaucoup de marins. C'est à peu près la seule que pratique la marine anglaise. C'est celle que le glorieux amiral Togo aA'ait adoptée au combat de Tsushima.

Si on suppose que les bâtiments rangés en ligne de file, comme nous A'enons de le voir, tournent tous en même temps de 900 sur la droite ou sur la gauche, et continuent à marcher dans la nouA'elle direction, ils se trouveront en ligne de front. Si, au contraire, ils n'ont tourné que de 45° ils forment ce qu'on appelle en tactique navale une ligne de relèvement.

Enfin^ pour ne pas sortir des ordres simples, les seuls qu'un chef sera tenté d'utiliser au combat, il faut citer encore la formation en pelotons ou divisions, dans laquelle les bâtiments sont groupés trois par trois, en triangles dont les sommets tournés vers l'ennemi'sont occupés par les commandants des pelotons.

Les pelotons peuA'ent d'ailleurs être eux-mêmes disposés en ligne de file ou de front; les chefs de divisions sont alors rangés sur une même ligne, soit les uns derrière les autres, soit sur une ligne de front.

La bonne tenue de chaque bâtiment à son poste dans chacun des ordres que je A'iens d'énumérer est d'une nécessité absolue pour éviter les collisions et donner à l'escadre la cohésion qui en fait une force naA'ale au lieu d'une troupe de navires.

Aussi la préoccupation constante de l'officier de quart est-elle de bien tenir ce poste. Il doit, dans ce but, A'eiller à rectifier, aussitôt qu'elles se manifestent, les moindres variations dans la distance et dans la route. Il dispose à cet effet de moyens très perfectionnés; d'instruments de toutes sortes. Tel celui qui lui permet de constater que la distance à l'amiral mesurée par l'angle de la cheminée à la flottaison par exemple décroît de quelques minutes ; tel cet autre d'une extrême ingéniosité, im'enté il y a quelque vingt années par le capitaine de frégate Valessie, au moyen duquel les officiers mécaniciens de quart, avertis du nombre de mètres qu'il s'agit de