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Titre : La marine de guerre / A. Sauvaire-Jourdan ; préface de l'amiral Fournier

Auteur : Sauvaire Jourdan, A.. Auteur du texte

Éditeur : Vuibert (Paris)

Date d'édition : 1910

Contributeur : Fournier, François-Ernest (1842-1934). Préfacier

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb313044708

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (XI-376 p.) : ill. ; in-fol.

Format : Nombre total de vues : 411

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57352245

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-46471

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/10/2009

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LA NAVIGATION. UN NAVIRE ISOLÉ 247

eux, la plupart, il faut bien le dire, se contentent à se sujet de fort peu dé chose ; ils croient être prêts à tout événement lorsqu'ils passent de 20 noeuds à i4 ou i5.

La perte de temps, aArec les autres inconvénients qu'elle entraîne : consommation de charbon, retard dans le débarquement des passagers, des marchandises et des correspondances, est un fait si fâcheux pour.le service strictement réglé des paquebots, qUe tout prétexte est par eux facilement saisi qui permet de l'éviter, et l'on va ainsi, trop vite, dans la ouate épaisse où se perdent même les sons des sirènes, se fiant à son étoile et aussi à la puissance d'arrêt rapide que donne aux bâtiments modernes la présence à leur arrière d'hélices multiples.

L'auteur de ce livre a personnellement A'écu quelques journées à bord d'un navire mouillé sur les bancs de Terre-Neuve, au milieu des bâtiments pêcheurs. 11 a, pendant de longues heures de brume à couper au couteau, entendu à plusieurs reprises le bruit des sifflets de vapeurs qui ont passé, sans qu'on pût même les distinguer, à quelque cent mètres peut-être du navire qui le portait. On avait à bord la sensation très nette et fort angoissante que le destin du bâtiment était absolument remis au hasard. Celui-ci voulut bien ne pas le placer directement sur la route d'un de ces coureurs des mers qui vraisemblablement n'aurait été averti qu'un obstacle se dressait sur son chemin que par le fracas de l'abordage.

Parmi les méfaits de la brume, on peut citer encore la perte trop fréquente, sur ces mêmes bancs de Terre-Neuve, de ces embarcations légères, nommées doris, montées par deux hommes et qui essaiment au nombre de dix ou douze autour des grandes goélettes de pêche, sur le pont desquelles elles s'entassent en pile quand on navigue.

L'arrivée des bancs de brume est parfois si soudaine, leur intensité si forte, que les équipages des doris, tout occupés à leur pêche fructueuse, perdent subitement la vue de la goélette dont ils ne s'écartent cependant jamais beaucoup, et ne sont plus capables de la retrouver. Vienne un grain, une de ces bourrasques si fréquentes également dans ces parages vraiment déshérités, et la frêle embarcation, balayée comme une plume ou remplie par les lames, disparaît avec ceux qu'elle porte.

C'est ici le Heu de dire un mot d'une très belle institution, fondée et entretenue par un groupe de personnes charitables, dont la plupart ont Arécu dans la marine et connaissent en conséquence les dures épreuves de la vie des pêcheurs de TerreNeuve et d'Islande. C'est la Société des oeuvres de'mer que dirige avec tant de compétence et de dévouement le capitaine de vaisseau en retraite Magnon-Pujo. Cette société envoie chaque année sur les bancs de Terre-Neuve et d'Islande, pendant la saison de pêche, un naArire-hôpital qui recueille les malades et les blessés des navires pêcheurs, apporte et distribue les lettres, les emporle, visite les bâtiments, et leur fournit tous.les secours matériels et moraux dont leurs équipages ont besoin.

11 semble malheureusement certain qu'aucune des prescriptions établies jusqu'ici pour éviter les accidents de toute nature en temps de brume n'ait de réelle efficacité.

Une invention récente permet cependant d'espérer que les plus fâcheux d'entre eux, les collisions et les échouages, pourront être le plus souvent évités. Je veux parler des signaux sous-marins faits au moyen de cloches immergées, sur lesquels je