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L ARTILLERIE NAVALE
Le pis est que ni les uns ni les autres ne donnent de résultats vraiment satisfaisants, et les ingénieurs auxquels revient de droit la solution de ce genre de problème sont réduits à avouer qu'il n'existe pas actuellement de système vraiment efficace pour maintenir la température d'une soute à poudres dans les limites dont il
est cependant si urgent de ne pas sortir.
On se borne donc à en écarter le plus possible les sources de chaleur et notamment le tuyautage de vapeur.
Les poudres sont, suivant le calibre et le genre des pièces dans lesquelles elles doivent être tirées, enfermées dans des gargousses, sortes de sacs en serge, ou dans des douilles en cuivre qui portent quelquefois le projectile.
On a alors de véritables cartouches, en tout semblables, toutes proportions gardées, aux cartouches dont on charge les revolvers.
Elles servent pour les petits calibres, 37mra, 47mm. 65",m.
Les gargousses s'emploient pour les gros calibres, 3ocm, 24cm, igcm, i6cm ; le poids total de ces charges est en effet trop grand pour qu'on puisse songer à les réunir en une seule masse.
Les gargousses arrivent toutes confectionnées des ateliers de l'arFIG.
l'arFIG. — Embarquement de munitions.
tillerie et sont renfermées dans des caisses en cuivre soigneusement fermées.
Dans les soutes ces caisses sont placées par rangées sur des étagères.
Les douilles en laiton renferment les charges de poudre réservées aux calibres de iocm et i4cm, le projectile est alors séparé.
Les cartouches et les douilles sont affectées au chargement des pièces à tir rapide. Les unes et les autres sont placées en couches horizontales sur les étagères des soutes.
Les projectiles séparés sont logés horizontalement et par couches successives que maintiennent des poutres.
Le maniement de ces munitions fort lourdes s'opère dans les soutes au moyen de palans, de treuils et de petits chemins de fer dont les rails sont fixés au plafond du pont supérieur.