Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 244 sur 244

Nombre de pages: 244

Notice complète:

Titre : Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France

Auteur : Société nationale des antiquaires de France. Auteur du texte

Éditeur : Société nationale des antiquaires de France (Paris)

Éditeur : Dumoulin (Paris)

Éditeur : C. KlincksieckC. Klincksieck (Paris)

Éditeur : De BoccardDe Boccard (Paris)

Date d'édition : 1937

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34349686n

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34349686n/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 12802

Description : 1937

Description : 1937.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5732035b

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 13/12/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97%.


BULLETIN

DU LA

SOCIÉTÉ NATIONALE

DES ANTIQUAIRES

DE. FRANCE



BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ NATIONALE

DES ANTIQUAIRES

DE FRANCE

1937

PARIS C. KLINCKSIECK

LIBRAIRE DE LA SOCI-ÉTÉ

11, RUE DE LILLE, 11



BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ NATIONALE

DES ANTIQUAIRES

DE FRANCE

BUREAU DE LA SOCIETE

POUR L'ANNÉE 1937.

MM. P. COLLINET, Président.

J. ZEILLER, Premier Vice-Président.

L. RÉAU, Deuxième Vice-Président.

F. OLIVIER-MARTIN, Secrétaire.

E. ALBERTINI, Secrétaire adjoint.

G. ESPINAS, Bibliothécaire-Archiviste, le comte B. DE MONTESQUIOU-FEZENSAC,

MONTESQUIOU-FEZENSAC,

Membres de la Commission des Impressions.

MM. H. OMONT. É. MICHOX.

J.-J. MARQUET DE VASSELOT. PH. LAUER. L.-M. MICHON.


Membres de la Commission de publication des METTENSIA.

MM, H. OMONT. R. CAGNAT. A. BLANCHET. H. STEIN.

Membres de la Commission des Ponds.

MM. F. DESHOULIÈRES. M. ADBERT. A. MERLIN.

Membres de la Commission du legs Schlumberger.

MM. É. MICHON. A. BLANCHET. M. AUBEKT.


LISTE

DES MEMBRES HONORAIRES

Au 15 Juin 1937.

MM.

I.OMONT (Henri), C. *$£, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), inspecteur général honoraire -des bibliothèques, conservateur honoraire du département des manuscrits de la Bibliothèque nationale, président du Comité des travaux historiques et -scientifiques (section d'histoire et de philologie), 45, rue Saint-Ferdinand (xvn°) (9 janvier 1889-13 avril 1921 ■— Bordier-Lasteyrie).

2. MICHON (Etienne), O. ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), conservateur honoraire du département des antiquités grecques et romaines au Musée du Louvre, vice-président du Comité des travaux historiques et scientifiques (section d'archéologie), membre de la Commission des monuments historiques, rue Barbet-de-Jouy, 26 (vne) (9 janvier 1895-4 novembre 1925 — de Laurièrc-Homolle).

3. BLANCHET (Adrien), ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), bibliothécaire honoraire au département des médailles et antiques de la Bibliothèque nationale, président du Comité des travaux historiques et scientifiques (section d'archéologie), membre de la Commission des monuments historiques, boulevard Emile-Augier, 10 (xvie) (11 décembre 1895-11 janvier 1928 — de Montaiglon-Lafaye).


— 8 — " . -

MM.

4. MONCEAUX (Paul), 0. ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur au Collège de France, directeur à l'Ecole pratique des HautesEtudes, membre du Comité des travaux historiques.et scientifiques, à Sceaux (Seine), avenue Fontenelle, 32 (Parc de Sceaux) (13 juin 1900-8 février 1928 — Saglio-Comte Delaborde).

5. STEIN (Henri), ^, conservateur honoraire aux Archives nationales, professeur honoraire à l'Ecole des chartes, membre du Comité des travaux historiques et scientifiques, rue Gay-Lussac, 38 (ve) (13 juin 1900-6 novembre 1929— Longnon-Sclilumberger).

6. CLÉMENT PALLU DE LESSERT (A.), docteur en droit, à Tours, Indre-et-Loire, place Gaston-Pailhau, 43 (9 janvier 1901-14 janvier 1931 — Berger-Prou).

7. MAURICE (Jules), rue Vaneau, 15 (vu 0) (4 février 19039 novembre 1932 — Mûntz-Gaidoz).

S.TOUTAIN (Jules), O. &, directeur à l'Ecole pratique des Hautes-Etudes, professeur à l'Ecole normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, secrétaire du Comité des travaux historiques et scientifiques (section d'archéologie), rue du Four, 25 (vi°) (3 février 1904-7 décembre 1932 — V. Robert-Marlha).

9. MAZEROLLE (Fernand), ^, conservateur honoraire du Musée et des Archives de la Monnaie à la Direction générale des monnaies et médailles, rue Singer, 2 (xvie) (1er mars 1905-6 novembre 1935 — Mowat-de Mély).

10. MARQUET DE VASSELOT (Jean-J.), O. *j&, conservateur honoraire au Musée du Louvre (département des objets d'art du Moyen âge, de la Renaissance et des temps modernes) et du Musée de Cluny, membre de la Commission des monuments historiques et du Comité des travaux historiques, à Neuilly-sur-Seine, villa de Madrid, 3 (1er mars 1905-2juin 1937 — Gûiffrey-Cagnai).


LISTE

DES CORRESPONDANTS ÉTRANGERS HONORAIRES

Au 15 Juin 1937.

MM.

1. BILSON (John), vice-président du Royal archaeological Institute, membre du conseil de la Société des Antiquaires de Londres, à Hessle, Yorkshire (6 mars 1912).

2.CUMONT (Franz), O. ^, associé étranger de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), ancien conservateur aux Musées royaux des arts décoratifs et industriels de Bruxelles, à Rome, Corso d'Italia, 19, et à Paris, avenue Rléber, 13 (xvie) (4 juin 1919).

3. FIGUEIREDO (José DE), directeur du Musée national des beaux-arts, à Lisbonne, et à Paris, 69, avenue d'Antin (vme) (4 juin 1919).

4. ROSTOVTZEFF (Michel), professeur à l'Université de Yale, Yale Station, Box 1916, Newhaven, Connecticut (Etats-Unis) (4 mars 1925).

5.BERWICK et D'ALBE (le duc DE), à Madrid, palais de Liria (3 février 1926).

6. DALTON (O. M.), conservateur honoraire du département des antiquités britanniques et du moyen âge au British Muséum, à Londres (3 février 1926).

7. DEOXNA (Waldemar), professeur à l'Université de Genève, directeur du Musée d'art et d'histoire de Genève, chemin de la Gradelle, Chêne, par Genève (7 avril 1937).

8. .

9

10


LISTE

DES MEMBRES RÉSIDANTS Au 15 Juin 1937.

MM.

1. LOISNE (le comte Auguste MENCHE DE), docteur en droit, rue de Marignan, 25 (vmj (4 avril 1906 — Rey).

2. MÂLE (Emile), C. ^, membre de l'Institut (Académies française et des inscriptions et belles-lettres), professeur honoraire à la Faculté des lettres de l'Université de Paris, directeur honoraire de l'Ecole française de Rome, rué de Navarre, 11 (ve) (6 juin 1906 — Tliédenat).

3. ESPÉRANDIEU (le commandant Emile), C. ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), conservateur du Musée de Nîmes, membre du Comité des travaux historiques et scientifiques et de la Commission des monuments historiques, à Clamart, avenue Victor-Hugo, 208 (4 juillet 1906 — Molinier).

4. VITRY (Paul), O. $, conservateur du département de la sculpture du Moyen âge, de la Renaissance et des temps modernes au Musée du Louvre, professeur à l'Ecole du Louvre, membre de la Commission des monuments historiques, avenue des Sycomores, 16 bis (xvi°) (9 janvier 1907 — Bouchot).

S.LAUER (Philippe),^, conservateur du département des manuscrits de la Bibliothèque nationale, boulevard Jules-Sandeau, 25 (xvie) (5 décembre 1907-—Beurlier).

6. D'ALLEMAGNE (Henry), O. ^, archiviste paléographe, bibliothécaire honoraire à la Bibliothèque de l'Arse-


— 11 —

MM.

' nal,. rue des Mathurins, 30 (vin 0) (1er avril 1908 — Hauvette).

7.ESPINAS (Georges), ^, archiviste honoraire du ministère des Affaires étrangères, boulevard Saint-Germain, 198 (vuc) (1er mars 1911 — de Vogué).

8. CHAPOT (Victor), professeur honoraire à l'Ecole des Beaux-Arts, conservateur de la Bibliothèque SainteGeneviève, place du Panthéon, 8 (v°) (4 février 1914 — Cte de Lasteyrie).

9. SERBAT (Louis),'^, archiviste paléographe, rue de Chateaubriand, 8 (vme) (4 février 1914 — de La Tour).

10. MIROT (Léon), ^, conservateur honoraire aux Archives nationales, membre du Comité des travaux historiques et scientifiques, rue Cardinal-Mercier, 1 (ixe), et à Bièvre (Seine-et-Oise) (6 février 1918 — Valois).

II.DIMIER (Louis), agrégé de l'Université, rue des Fillesdu-Calvaire, 17 (nie), et à Saint-Paul-sur-Isère (Savoie) (5 juin 1918 — Ravaisson-Mollien).

12. DIEUDONNÉ (Adolphe), ^, conservateur du département des médailles et antiques de la Bibliothèque nationale, à Suresnes, rue Worth, 14 (11 décembre 1918 — Vle de Rougé).

13. DESHOULIÈRES (François), directeur adjoint de la Société française d'archéologie, membre de la Commission des monuments historiques, au château de l'Isle-sur-Arnon, par Ids-Saint-Roch, Cher, et à Paris, rue de la Tour, 49 (xvie) (11 décembre 1918 — Mgr Duchesne).

14.LABORDE (le comte Alexandre DE), O. ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) et du Comité des travaux historiques et scientifiques, boulevard de Courcelles, 81 (vnie) (14 avril 1920 — Homolle).

15.AUBERT (Marcel), ^, membre de l'Institut (Académie


— 12 — MM.

des inscriptions et belles-lettres), conservateur adjoint du département de la sculpture du Moyen âge, de la Renaissance et des temps modernes au Musée du Louvre, membre du Comité des travaux historiques et scientifiques et de la Commission des monuments historiques, professeur à l'Ecole des chartes, directeur de la Société française d'archéologie, cité Vaneau, 8 (vne) (1er juin 1921 — Omont).

16. FORMIGÉ (Jules), O. ^, architecte en chef adjoint à l'inspection générale des monuments historiques, membre de la Commission des monuments historiques, avenue de Tokio, 52 (xvie) (3 mai 1922 — Marquis de Baye).

17. GRAND (Roger), ^, professeur à l'Ecole des chartes, membre de la Commission des monuments historiques, boulevard Raspail, 16 (vi°) (3 mai 1922 — Cte, Delaborde).

18.MERLIN (Alfred), O. ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), conservateur du département des antiquités grecques et romaines au Musée du Louvre, directeur honoraire des antiquités et des arts de la Régence de Tunis, membre de la Commission des monuments historiques et de la Com. mission de l'Afrique du Nord, à Neuilly-sur-Seine, villa de Villiers, 5 (8 novembre 1922 —Martha).

19. COLLINET (Paul), ^, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Paris, rue Vavin, 26 (vie) (7 février 1923 — Prou).

20. ZEILLER (Jacques), directeur à l'Ecole pratique des Hautes-Etudes, rue du Vieux-Colombier, 8 (vie) (12 décembre 1923 — Tardif).

21.RÉAU (Louis), O. ^, directeur de l'Institut français de Vienne, rue de la Faisanderie, 54 (xvie) (2 avril 1924 — Cagnal).

22. DESCHAMPS (Paul),^, archiviste paléographe, directeur


— 13 — MM.

du Musée de sculpture comparée du Trocadéro, membre du'Comité des travaux historiques et scientifiques et de la Commission des monuments historiques, rue Vaneau, 37 (vne) (5 novembre 1924 ■— Roman).

23. CARCOPINO (Jérôme), O. ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Paris, directeur de l'Ecole française de Rome, membre du Comité des travaux historiques, de la Commission des monuments historiques et de la Commission de l'Afrique du Nord, à Rome, Palais Farnèse, et à Paris, rue Marié-Davy, 3 (xive) (13 janvier 1926 — Mic/ion).

24. MILLET (Gabriel), ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur au Collège de France, directeur à l'École pratique des HautesEtudes, rue Halle, 34 (xive) (5 mars 1924 — Lafaye).

25. VALLERY-RADOT (Jean), chef du service des archives du secrétariat de la Société des Nations, à Genève, rue de Lausanne, 111, et à Paris, avenue d'Eylau, 39 (xvr=) (9 février 1927 — Boinet).

26. LABRIOLLE (Pierre CHAMPAGNE DE), ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Paris, à Paris, rue Boileau, 50 bis (xvie) (3 mai 1927 — Enlart).

27. HUARD (Georges), archiviste paléographe, bibliothécaire à la Ribliothèque nationale, rue de Vaugirard, 48 (vie) (16 novembre 1927 — Cliénon).

28. BA.BEL.OK (Jean), ^, conservateur adjoint du département des médailles et antiques à la Bibliothèque nationale, rue de Rennes, 106 bis (vie) (11 janvier 1928 — Martin).

29. LANTIER (Raymond), $f, conservateur du Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, membre


— 14 —

MM.

du Comité des travaux historiques et scientifiques et de la Commission des monuments historiques, au château de Saint-Germain-en-Laye (8 février 1928 — Blanchet).

30.FOCILLON (Henri), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Paris, rue des Fossés-Saint-Jacques, 26 (v°) (7 mars 1928 — Monceaux).

31. VERRIER (Jean), O. $£, archiviste paléographe, membre de la Commission des monuments historiques, ins-. pecteur général des Monuments historiques, rue Bonaparte, 29 (vie) (1er mai 1929 — Page).

32. SAMARAN (Charles), ^, archiviste paléographe, professeur à l'Ecole des chartes, directeur à l'Ecole pratique des Hautes-Etudes, membre du Comité des travaux historiques, avenue Gourgaud, 8 (xvnc) (8 janvier 1930 — Stein).

33.FARAL (Edmond), O. W, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), administrateur du Collège de France, directeur à l'Ecole pratique des Hautes-Études, rue du général Foy, 28 (vmc) ('4 mars 1931 — Pallu de Lesserl).

34.MICHON (Louis-Marie), archiviste paléographe, bibliothécaire en chef à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, villa de Ségur, 6 (vu') (3 février 1932 — de Mély).

35. OLIVIER-MARTIN (Fr.), membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur à la Faculté de droit de l'Universilé de Paris, rue de Yarennej 24 (vue) (1er mars 1933 — Toutain).

36. ALBEIVHNI (Eugène), ^t, professeur au Collège de France, rue de Louvois, 4 (11e) (5 avril 1933 — Roy).

37.DRIOTON (le chanoine Etienne), directeur des beauxarts du royaume d'Egypte, conservateur adjoint du département des Antiquités égyptiennes au Musée du


— 15 —

MM.

Louvre, au Caire, ministère de l'Instruction publique, et à Paris, rue Cassette, 24 (vie) (7 février 1934 — Martroye).

38. MONTESQUIOU-FEZENSAC (le comte Biaise DE), avenue Georges V, 46 (vni°) (6 juin 1934 — Loth).

39. Du MESNIL DU BUISSON (le comte), î^, rue de Varenne, 63 (vne) (4 décembre 1935 — Fournier).

40. HUBERT (Jean), archiviste départemental de Seine-etMarne, à Neuilfy-sur-Seine, rue Montrosier, 19, et à Melun, quai du Maréchal-Foch, 1 (5 février 1936 — Mazerolle).

41. GRENIER (Albert), .professeur au Collège de France, rue Monticelli, 11 (xive) (3 février 1937 — Constans).

42. VIELLIARD (abbé René), aumônier de la Maison de la Légion d'honneur, à Saint-Denis, place aux Gueldres, 14 (5 mai 1937 — Lefebvre des Noëltes).

43. ... .

44. . . ;

45


LISTE

DES ASSOCIÉS CORRESPONDANTS

NATIONAUX ET ÉTRANGERS

Au 15 Juin 1937.

Associés correspondants nationaux V

Allier. MM.

LEBRUN (Eugène), au château de la Baume, au Veurdre, et à Paris, 32, place Saint-Georges (ix°) (5 juillet 1905).

PRADEL (Pierre), conservateur adjoint des Musées nationaux de Versailles et des Trianons, palais de Versailles (Seine-et-Oise), et à Montluçon, boulevard de Courtais, 29 (1er février 1933).

Alpes [Hautes-).

* MANTEYER (Georges PINETDE), &, archiviste du département des Hautes-Alpes, à Gap, et au château de, Manteyer (7 juin 1899).

I. La Commission des impressions croit devoir rappeler qu'aux termes de fart. 2 du règlement, la qualification d'assocï'c correspondant national ou étranger est la seule qui puisse être prise par les personnes dont les noms suivent. La qualification de membre de la Société des Antiquaires de France est réservée aux 45 membres résidants et aux 10 membres honoraires.

L'astérisque désigne les associés correspondants qui ont racheté leurs cotisations annuelles, conformément à l'article 32 du règlement.


— 17 — Alpes-Maritimes.

MM.

LA MAZELIÈRE (le marquis DE), à Nice, Carabacel, 33, et à Paris, rue Barbet-de-Jouy, 40 (vne) (7 juin 1900).

BENSA (Thomas), directeur du Musée municipal des beauxarts, à Nice, rue Georges-Ville, 9 (1er février 1911).

LEVROT (Joseph), conservateur de la Bibliothèque et des Archives municipales, à Cimiez-Nice, « San Vincen », avenue Colombo, 4 (22 mai 1912).

Ariege.

BÉGOUEN (le comte), O. ^, chargé de cours à l'Université de Toulouse, au château des Espas, à MonlesquieuAvantés, par Saint-Girons (3 juin 1914).

Aube.

LA BOULLAYE (Ernest ARBELTIEB DE), à Troyes, rue de la Monnaie, 38 (16 mai 1894).

*TILLET (Jules), architecte en chef des monuments historiques, à Nogent-sur-Seine, et à Paris, rue de Phals. bourg, 12 (xvne) (1er juillet 1914).

*CHANDON DE BRIAILLES (le comte), La Cordelière, à Chaourse (5 février 1930).

Aude.

Poux (Joseph), ^, archiviste départemental de l'Aude, à Carcassonne, rue du Marché, 25 (2 juin 1926).

Bouches-du-Rliâne.

GÉRIN-RICARD (Henry DE), $, conservateur honoraire du Musée d'archéologie de Marseille, membre de l'Académie de Marseille, à Marseille, rue Wulfran-Puget, 33 (5 février 1902).

ARNAUD D'AGNEL (l'abbéG.), à Marseille, rue Monteaux, 10 (5 novembre 1902).

ANT. BULLETIN — 1937 2


— 18 —

MM.

"JEANBERNAT BARTHÉLÉMY DE FERRARI DORIA (Emmanuel), docteur en droit, à Marseille, villa Doria, boulevard Chave (5 novembre 1924).

CHAILLAN (Mgr), Ofe, curé de Septèmes, à Septèmes (20 octobre 1926).

ROLLAND (Henri), $$?, à Saint-Remy-de-Provence, Vieux chemin d'Arles (5 avril 1933).

Calvados.

* RAINAUD (Armand), professeur à la Faculté des lettres

de l'Université de Caen, à Caen (27 février 1889).

* SAUVAGE (Norbert), ^, correspondant de l'Institut (Académie

(Académie inscriptions et belles-lettres), archiviste départemental du Calvados, secrétaire de la Société des Antiquaires de Normandie, à Caen, rue des CarrièresSaint-Julien, 15 (3 mars 1926).

LAMBERT (Elle), maître de conférences à la Faculté des lettres de l'Université de Caen, à Caen, rue du xxe siècle, 5 (3 mars 1926).

DURRY (Marcel), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Caen, à Caen, rue Guillaume le Conquérant, 40 (1er décembre 1926).

* SIMON (l'abbé), membre de la Société des Antiquaires de

Normandie, à Montreuil-en-Auge, par Cambremer (5 juin 1935). BESNIER (Robert), professeur à la Faculté de droit de l'Université de Caen, à Caen, rue des Fossés-du-Château, 44 (5 mai 1937).

Cher.

"BOURBON (Henry), au château de Lestang, par Sancerre (5 décembre 1906).

* BARBARIN (Charles), conservateur honoraire à la Bibliothèque

Bibliothèque à Saint-Amand, et à Paris, rue Vauquelin, 15 (ve) (7 mai 1919).


— 19 — MM.

LAUGARDIÈRE (l'abbé M. DE), président de la Société des Antiquaires du Centre, à Bourges, rue Mont-Cenoux, 1 (12 décembre 1923).

GAUCHERY (Robert), architecte des monuments historiques, à Bourges, avenue Eugène Brisson, 5 (3 mars 1926).

Côte-d'Or.

COROT (Henry), membre non résidant du Comité des travaux historiques et scientifiques, à Savoisy (1er avril. 1896).

ANDRIEU (le colonel), à Dijon, boulevard Thiers, 27 (2 mars 1927).

VITTENET (Alfred), directeur honoraire de l'Administration centrale des Postes et Télégraphes, membre de la Société historique et naturelle de Semur, à Semur et à Paris, rue Maublanc, 5 (xve) (9 janvier 1935).

Côtes-du-Nord.

* LAURENT (Jules), notaire, à Saint-Brieuc, rue du Chapitre,

7 (2 juillet 1924). FROTIER DE LA MESSELIÈRE (le vicomte II.), à Saint-Brieuc,

rue de Brest, 19 (7 juillet 1926).

Creuse. LACROCQ (Louis), avocat, à Guéret (13 avril 1921).

Dordogne.

CHEYLUD (Emile), ^, vice-président de la Société des sciences, lettres et arts de la Haute-Auvergne, membre fondateur de la Société d'histoire de la pharmacie, pharmacien, à La Roche-Chalais (23 février 1898).

Doubs. COULON (Auguste), ^, conservateur honoraire aux Archives


— 20 — MM.

nationales, ancien membre de l'Ecole française de Rome, à Besançon, rue de Ponlarlier, 7, et à Paris, rue des Marronniers, 15 (xvie) (14 avril 1926).

Drame.

' FONT-RÉAULX (J. DE), archiviste départemental de la Drôme, à Valence, Grand'rue, 59 (1er février 1922).

Eure.

PORÉE (le chanoine Adolphe), ^, correspondant de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), à Évreux, rue du D 1' Guindey, 15 (23 avril 1890).

* COUTIL (Léon), aux Andelys (6 mars 1895).

LEROY (J.), à Ponl-Audemer, rue Jules-Ferry, 96 (6 juin 1923).

* SALET (Francis), archiviste paléographe, au château de

Courteilles, par Verneuil, et à Paris, rue de Coromaille, 4 (vne) (6 décembre 1933). BONNENFANT (le chanoine), à Évreux, rue du Dr Guindey, 15 (o décembre 1934).

Eure-et-Loir.

JANSSENS (le comte Gaston DE), au château de-Romainville, par Cloyes, et à Paris, rue Vineuse, 9 bis (xvie) (4 mai 1892).

*JUSSELIN (Maurice),^, archiviste du département d'Eureet-Loir, à Chartres, rue d'Aligre, 4 (13 avril 1921).

VAULTIER (Roger), à Jouy (7 février 1934).

DELAPORTE (le chanoine), à Chartres, rue Chanlault, 11 (6 juin 1934).

Gard.

MARIGNAN (Albert), à l'Ermitage, près Nîmes, et à Paris, rue des Beaux-Arts, 5 (vie) (4 février 1891).


— 21 —

Garonne (Haute-).

MM.

MARTIN-CHABOT (Eugène), ^, conservateur aux Archives nationales, à Toulouse, rue Pargaminières, 11, et à Paris, rue de Lille, 37 (vne) (9 janvier 1907).

CALMETTE (Joseph), ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Toulouse, à Toulouse, rue Bavard, 60 (5 mai 1926).

SAPÈNE (Bertrand), ^, instituteur public, conservateur du Musée de Saint-Bertrand-de-Comminges, à Saint-Bertrand-de-Comminges (14 janvier 1931).

Gers.

MÉDAN (l'abbé Léopold), professeur au collège d'Eauze, à Eauze (14 avril 1926).

Gironde.

ROUQUETTE (le Dr), ^, médecin principal de l'armée en retraite, correspondant du ministère de l'Education nationale, à Bordeaux, 23. rue Sansas (6 décembre 1905).

BURGUBURU (Paul), conservateur du Musée Borda, à Bordeaux, rue Hériard-Dubreuil (4 février 1925).

*DUFOURCQ (Albert), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Bordeaux, à Bordeaux, et à Paris, rue de Bellechasse, 31 (vne) (3 mars 1926).

SESTON (William), maître de conférences à la Faculté des lettres de Bordeaux (3 mai 1933).


22 ■

Hérault.

MM.

BONNET (Emile), avocat à la cour d'appel, à Montpellier, rue du Faubourg-Saint-Jaumes, 11 (7 mai 1902).

GRANIER (le chanoine M.), vicaire général honoraire, curé de Saint-Denis, à Montpellier (1er avril 1914).

FLICHE (Augustin), ^, doyen de la Faculté des lettres de l'Université de Montpellier, à Montpellier, rue SaintGuilhem, 31 (4 novembre 1931).

PALANQUE (Jean-Rémy), maître de conférences à la Faculté des lettres de l'Université de Montpellier, à Montpellier, rue de l'Aiguillerie, 26 (4 mars 1936).

Ille-et- Vilaine.

*JOUON DES LONGRAIS (Frédéric), directeur à l'Ecole pratique des Hautes-Etudes, avocat à la cour d'appel, au château de la Martinière, à Vézin-le-Coquet, et à Paris, rue de la Terrasse, 4 (xvu 6) (1er février 1922).

Du HALGOUET (le vicomte), $£, chef d'escadron à F étatmajor de la 18e région, à Rennes, rue Trassard, 8, et à Paris, avenue de Ségur, 4 bis (vne) (5 avril 1922).

Indre.

BOSSE (É.), à Châteauroux, rue Grande, 10 (1er décembre

1909). LA VÉRONNE (Geoffroy DE), au château du Bouchet, par

Rosnay (1er juin 1910). LAPFARENT (le comte DE), O. ^, ancien officier supérieur

d'artillerie, à Issoudun, et à Paris, rue du Bac, 86

(vne) (3 mars 1920).

Indre-et-Loire.

BLACAS (le comte L. DE), au château d'Ussé, et à Paris, avenue Bosquet, 12 bis (vne) (2 juin 1926).


— 23 — MM.

ANDRÉ (Edouard), à la Croix de Bléré, et à Paris, avenue Victor-Hugo, 3 (xvie) (4 mars 1936).

Isère.

VILLENOISY (François DE), bibliothécaire honoraire au département des médailles et antiques de la Bibliothèque nationale, à La Buisserate, près Grenoble (1er juillet 1891).

LATOUCHE (Robert), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Grenoble, à Grenoble, avenue d'Alsace-Lorraine, 10 (7 juillet 1926).

VASSY(Albert), <fe, conservateur des archives et des musées archéologique et historique de Vienne (7 juillet 1926).

*FAURE (Maurice), à Vienne, faubourg Saint-Marcel, 77 (3 novembre 1926).

*ROYER (Louis), archiviste paléographe, chargé de conférences à l'Université de Grenoble, conservateur de la bibliothèque de la ville, à Grenoble, place Vaucanson, 4 (1er décembre 1926).

Jura.

DAVILLÉ (Camille), archiviste départemental du Jura, à Lons-Ie-Saulnier, rue des Salines, 62, et à Arnaville (Meurthe-et-Moselle) (3 mars 1926).

Landes.

BOUGLON (le baron DE), ^, à La Bastide-d'Armagnac (1er juillet 1903).

Loir-et-Cher.

*PLAT (l'abbé Gabriel), à Vendôme (3 avril 1907).

"MARCHÉVILLE (Louis DE), au château de Lassay, par Romorantin, et à Paris, rue Meissonier, 4 (xvne) (3 décembre 1914).


— 24 —

MM. * LESUEUR (le Dr), conservateur du château de Blois, à Blois, rue Pierre de Blois, 7 (7 décembre 1921).

Loire.

SAINT-PULGENT (A. DE), à Montbrison (12 décembre 1900). *THIOLLIER (Noël), notaire honoraire, à Saint-Étienne, rue

du Général-Foy, 10 (1er juillet 1914). *BRASSART (Gabriel), à Montbrison, rue Tupinerie, 4'

(11 juillet 1923).

Loire-Inférieure.

JEULIN (Paul), docteur en droit, à Nantes, rue de Strasbourg, 1 (5 janvier 1927).

Loiret.

HARCOURT (le comte Louis D'), ^, au château de PontChevron, par Ouzouer-sur-Trézée, et à Paris, avenue Bosquet, 9 (vne) (7 mai 1913).

*SOYER (Jacques), ^, archiviste honoraire du département du Loiret, membre non résidant du Comité des travaux historiques' et scientifiques, ancien président de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, boulevard de Châteaudun, 99, à Orléans (10 janvier 1923).

LA MARTIXIÈRE (Jules MACHET DE), archiviste honoraire du Morbihan, à Orléans, rue Saint-Pierre-Lentin, 1 (7 juillet 1926).

JARRY (Eugène), archiviste paléographe, à Orléans, place de-l'Étape, 8 (3 novembre 1926).

CHENESSEAU (le chanoine), professeur à l'Institut catholique de Paris, à Orléans, et à Paris, rue Violet, 63 (xve) (5 décembre 1934)'.

Maine-et-Loire.

URSEAU (le chanoine Charles), ^, chanoine titulaire de la cathédrale d'Angers, à Angers (7 mars 1906).


— 25 —

MM.

t

PLANCHENAULT (René), archiviste paléographe, inspecteur

des monuments historiques, à Angers, boulevard du

Roi-René, 23, et à Paris, place de Breteuil, 9 (vne)

(12 décembre 1923).

Manche.

LE CLERC (le DrR.), président de la Société archéologique de la Manche, à Saint-Lô, rue du Château, 1 (14 avril 1926).

* ROSTAND (André), ^S, vice-secrétaire de la Société des Antiquaires

Antiquaires Normandie, conseiller général, au château de Flamanville (5 mai 1926).

* DELISLE (Léopold), avocal, conseiller général, à Saint-Lô

(5 mai 1926).

Marne.

*DENEUX (Henri), 0. $£, correspondant de l'Institut (Académie des beaux-arts), architecte des monuments historiques, à Reims, chantiers de la cathédrale (2 mai. 1923).

FAVRET (l'abbé), aumônier de l'hôpital Auban-Moët, à Épernay (2 décembre 1925).

Marne [Haute-].

MONTREMY (François DE), conservateur adjoint du Musée de Cluny, à Nomécourt, par Joinville, et à Paris, avenue Marceau, 38 (vnr=) (5 juin 1911).

PERROT (Ernesl), &, professeur honoraire à la Faculté de droit de l'Université de Paris, à Auberive, et à Paris, rue Denfert-Rochereau, 24 (ve) (14 avril 1926).

Meurthe-et-Moselle.

PERDRIZET (Paul), $£, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Strasbourg, à Nancy, avenue de la Garenne, 4 (6 mars 1901).


— 26 — MM.

GOURY (Georges), ancien conservateur du Musée lorrain, à

Nancy, rue des Tiercelins, 5 (3 mars 1909). COLIN (Jean)J conservateur de la bibliothèque de la ville

de Nancy, à Nancy, rue de la République, 62 (6 mars

1918). * SALIN (Edouard), ingénieur civil des mines, maître de

forges, château de Montaigu, à La Neuveville-lesNancy

Neuveville-lesNancy février 1922). MAROT (Pierre), archiviste départemental de Méurthe-etMoselle,

Méurthe-etMoselle, Nancy, rue de la Monnaie, 1, et à Neufchâteau

Neufchâteau rue Neuve, 7 (3 mars 1926). *DES ROBERT (É.), président de la Société d'archéologie

lorraine et du Musée historique lorrain, à Nancy, rue

de l'Hermite, 48 (16 novembre 1927).

Morbihan.

L'ESTOURBEILLON (le marquis DE), ^, ancien député, à Vannes, place de l'Évêché, 5, et à Paris, rue de Rennes, 56 (vie) (14 décembre 1887).

*SAGERET (Emile), Kervihan, par Carnac (7 juillet 1926).

MARSILLE (Louis), docteur en droit, président de la Société polymathique du Morbihan, à Vannes (5 janvier 1927).

Moselle.

CLÉMENT (Roger), docteur en droit, conservateur des

Musées et de la Ribliothèque de Metz, à Metz (1er juin

1921). MAUJEAN (Léon), professeur à l'École supérieure de Metz,

route de Strasbourg, à Metz-Plantières (5 mai 1926). LINCKENHELD (Emile), docteur es lettres, conservateur du

Musée de Sarrebourg, à Sarrebourg (6 juin 1928). TRIHOUT (Henri), homme de lettres,, à Paris, rue Stephenson,

Stephenson, (xvme) (4 mars 1936).


— 27 —

Nièvre. MM.

* FAULQUIER (Bernard), archiviste paléographe, au château de Monljoux, par Saint-Honoré, et à Paris, avenue Victor-Hugo, 97 (xvie) (7 novembre 1900).

LUSSIER (René), maire de Varzy, conservateur du Musée municipal de Varzy, à Varzy, rue de La Charité, 18 (5 mars 1924).

BIVER (André), archiviste départemental de la Nièvre, conservateur des Antiquités et Objets d'art du département, àNevers, rue du Commerce, 12 (6 avril 1932).

Nord.

*HÉNAULT (Maurice), archiviste et bibliothécaire honoraire de la ville de Valenciennes, à Valenciennes (11 décembre 1895).

THÉRY (Louis), avocat, à Lille, rue de Bourgogne, 39 (30 mars 1904).

THÉODORE (Emile), &, conservateur des Musées (Palais des Beaux-Arts), à Lille, rue Solferino, 197 (6 décembre 1905).

BAUCHOND (Maurice), docteur en droit, membre de la Commission historique du département du Nord, à Valenciennes, place du Neuf-Bourg, 28 (3 avril 1907).

Oise.

PARMENTIER (le Dr), à Clermont, rue des Fontaines, 22 (3 novembre 1926).

*BÉREUX (Jean), archiviste du département de l'Oise, à Beauvais, rue Jules-Ferry, 16 (1er décembre 1926).

*TREMBLOT (Jean), bibliothécaire à la Bibliothèque de l'Institut, La Fontaine-des-Vignes, à Ranligny, et à Paris, rue Georges-Bizet, 18 (xvie) (3 mai 1927).

BARRÉ (Carolus), président de la Société historique de Compiègne, à Compiègne, et à Paris, rue des Marronniers, 14 (xvie) (4 mars 1931).


— 28 — MM. MATHERAT (Georges), à l'Ermitage, Laigneville (7 février 1934).

Orne.

TOURNOUER (Henri), ^, archiviste paléographe, au château de Saint-Hilaire-des-Noyers, par Noce, et à Pai'is, rue Bayard, 7 (vme) (5 mars 1913).

Pas-de-Calais.

RODIÈRE (Roger), à Montreuil-sur-Mer (5 novembre 1902).

* DROUET (Edouard), ingénieur aux mines de Liévin, à Liévin

Liévin avril 1908).

* DUQUÉNOY (A.), membre de la Commission du Musée

d'Arras, à Arras, rue Ernestale, 42 (5 mars 1924). PROYART DE BAILLESCOURT (le comte R. DE), O. ^, à Wimereux, villa Le Santerre, rue des Dunes, et àBoulognesur-Seine, rue de Billancourt, 43 bis (6 juillet 1927).

Puy-de-Dôme.

AUDOLLENT (Auguste), O. ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), doyen honoraire de la Faculté des lettres de l'Université, directeur du Musée municipal de Clermont-Ferrand, à ClermontFerrand, 5, rue d'Amboisé (5 mars 1890).

*CHARVILHAT (le DrG.), à Clermont-Ferrand, rue'Blatin, 4 (6 janvier 1909).

FOURNIER (Pierre), archiviste départemental, à ClermontFerrand, rue Sainte-Claire, 22 (1er février 1922).

BRÉHIER (Louis), ^, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Clermont-Ferrand, à Chamalières, avenue de Royat, 12 (3 février 1926).

FABRE (Charles), à La Gagère, par Bort l'Étang (2 décembre 1936).


— 29 — Pyrénées- Orienta les.

MM.

SARRÈTE (l'abbé J.), correspondant du ministère de l'Éducation nationale et de la Commission des monuments historiques, vice-président de la Société d'archéologie et d'histoire du Roussillon, aumônier de l'Hospice de la Miséricorde, à Perpignan, avenue d'Espagne (4 février 1925).

Rhin [Bas-).

WALTER (l'abbé Joseph), bibliothécaire-archiviste de la ville de Selestat (7 février 1923).

* WICKERSHEIMER (le Dr Ernest), $, administrateur de la

bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, à Schiltigheim, rue du Barrage, 32 (14 avril 1926).

GASS (l'abbé), ^, professeur au grand séminaire de Strasbourg, secrétaire de la Société des monuments historiques d'Alsace, à Strasbourg, rue des Frères, 2 (3. novembre 1926).

GÉROLD (Th.), professeur à l'Université de Strasbourg, directeur de l'Institut de musicologie de la même Université (2 mars 1927). .

Rhin [Haut-).

WERNER (le Dr L.-G.), conservateur du Musée, à Mulhouse, rue des Bonnes-Gens (5 mai 1926).

* SCHLUMBERGER (Camille), à Ribeauvillé, La Calandre

(2 juin 1926).

MOEDKR (Marcel), archiviste adjoint aux archives de la ville de Mulhouse, à Mulhouse, rue Jean-Mieg, 1 (2 juin 1926).

WALTER (Th.), maire de la ville de Rouffach, à Rouffach (2 juin 1926).

*RÛHLMANN (A.-Eugène), à Colmar, rue Wilson, 18 (20 octobre 1926).


- 30 - Rhône.

MM.

BÛCHE (Joseph), professeur agrégé au lycée de Lyon (Saint-Rambert), à Villeurbanne, rue de Lorraine, 8 (25 janvier 1899).

RILLIARD (Raymond), à Charentay (7 décembre 1910).

GERMAIN DE MONTAUZAN (Camille), - ^, correspondant de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur à la Faculté des lettres- de l'Université de Lyon, à Lyon, rue Franklin, 57 (1er février 1911).

VARILLE (Matthieu), à Lyon, quai de Retz, 1 (6 juin 1923).

*CÔTE (Claudiùs), à Lyon, rue du Plat, 33 (6 avril 1927).

* WUILLEUMIER (P.), professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Ljron, à Lyon, rue Constant, 33, et à Paris, rue Lepic, 46 (xvnie) (4 juin 1930).

Saône [Haute-).

GRIVEAUD (Martial), archiviste départemental de la HauteSaône, à Vesoul (14 avril 1926).

RITTER (Georges), archiviste aux Archives nationales, à Grav, et à Paris, square Lagarde, 1 (ve) (14 avril 1926).

GIRARDOT (Jean), correspondant de la Commission des monuments historiques pour l'arrondissement de Lure, Forges de Magny-Vernois (10 juillet 1929).

Saône-et-Loire.

BOIROT (Max), conservateur du Musée de Bourbon-Lancy, à Bourbon-Lancy, et à Paris, rue Lamartine, 26 (ixe) (2 juin 1909).

VIREY (Jean), archiviste paléographe, à La Chevanière, par

' Charnay (5 avril 1916).

ROY-CHEVRIER (J.), ^, président de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, à Chalon-surSaône, rue de Thiard, 38 (4 janvier 1922).


— 31 — MM.

*LEUSSE (le comte G. DE), château d'Hurigny (7 novembre

1923). *ARMAND-CALLIAT (Louis), correspondant de la Commission

des monuments historiques, Le Meix, Givry (7 mars

1928).

Seine.

BORDES (l'abbé Jean-Marie), à Paris, boulevard Raspail, 234 (xive) (4 mars 1885).

* EXPERT (Henry), ^, bibliothécaire honoraire du Conservatoire

Conservatoire de musique, à Paris, rue du Dragon, 20 (vie) (1er juin 1898).

JOUBIN (André), O. ^conservateur de la Bibliothèque d'art et d'archéologie, rue Berryer, 11 (vme) (6 mars 1901.)

LEMOISNE (Paul-André), ^, conservateur du département des estampes de la Bibliothèque nationale, à Thiais, et àNeuilly, villa Madrid, 7 (vne) (6 juillet 1904).

*NOCQ (Henry), ^, à Paris, quai Saint-Michel, 13 (ve) (1er mars 1905).

ROCHE (Denis), à Paris, rue Servandoni, 20 (vie) (7 mars 1906).

* LANGLOIS (l'abbé M.), bibliothécaire de l'Institut catho- ,;

lique de Paris, à Paris, boulevard Montparnasse, 150

(xive) (3 mai 1906). *JAMESON (Robert), ^, à Paris, avenue Vélasquez, 6 (VIIIC)

(4 juillet 1906). 'BESNARD (Charles-Henri), ^, architecte en chef des Monuments historiques, rue de Bagneux, 16 (vie) (6 avril

■ 1910). *MORIN-JEAN, à Paris, boulevard de Clichy, 33 bis (ixc)

(5 mars 1913). *GOBILLOT (René), ^, à Paris, rue Le Verrier, 3 (vie)

(4 mars 1914). *SAYVE (le marquis DE), avenue d'Orsay, 14 (vn°) (6 mai

1914).


— 32 — MM.

DAVID LE SUFFLEUR (André), bibliothécaire au département des médailles et antiques de la Bibliothèque nationale, à Paris, rue de Tocqueville, 22 (xvne) (3 décembre 1919).

ESPEZEL (Pierre n'), bibliothécaire au département des médailles et antiques de la Bibliothèque nationale, à Paris, rue de Bucarest, 14 (viue) (3 décembre 1919).

*MICHEL-DANSAC (Robert), $£, avocat à la Cour d'appel, à Paris, rue de Lisbonne, 20 (vme) (11 février 1920).

* DÉMENAIS (Lucien), ^, architecte des Monuments historiques, à Paris, boulevard Malesherbes, 188 (xvne) (l01'février 1922).

LOTTE (Maurice), architecte de la Préfecture de police, à Paris, rue de Constantinople, 10 (vme) (1er mars 1922). •

PÉREIRE (Alfred), $£, secrétaire général de la Société des amis de la Bibliothèque nationale et des grandes bibliothèques de France, à Paris, rue du Faubourg-SaintHonoré, 35 (vme) (1er mars 1922).

GUELLIOT (le Dr Gustave), à Paris, rue Campagne-Première, 31 (xive) (7 février 1923).

NOAILLES (Pierre), $î, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Paris, à Paris, rue Guynemer, 14 (vie) (7 mai 1924).

MAUNIER (René), $5, chargé de cours à la Faculté de droit de l'Université de Paris, à Paris, avenue d'Orléans, 7 (xive) (4 mars 1925).

MEURGEY (Jacques), ^, archiviste aux Archives nationales, à Paris, rue de Courcelles, 113 (xvne) (1er avril 1925).

*ROUCHÈS (Gabriel), $S, conservateur adjoint du département des peintures au Musée du Louvre, à Paris, rue du Dragon, 3 (vie) (4 novembre 1925).

LEMAÎTRE (Henri), ife, archiviste paléographe, à Sceaux, rue du Lycée, 22 (3 mars 1926).

BOUCHER (François), ^, conservateur adjoint du Musée Carnavalet, à Paris, boulevard Henri IV, 1 (ive) (14 avril 1926).


— 33 —

MM.

CHAMPION (Pierre), O. ^, maire de Nogent-sur-Marne, à Nogent-sur-Marne (5 mai 1926).

CHARBONNEAUX (Jean), conservateur adjoint au Musée du Louvre (département des antiquités grecques et romaines), avenue du Maine, 6 (xve) (2 juin 1926).

BREULL (l'abbé), professeur au Collège de France et à l'Institut de paléontologie humaine, à Paris, avenue de la Motte-Piquet, 52 (xve) (1er décembre 1926).

CLÉMENT (S. Ex. Mgr), évêque titulaire d'Algiza, à Paris, rue Denfert-Rochereau, 92 (xive) (5 janvier 1927).

FLINIADX (André), chargé de cours à la Faculté de droit de l'Université de Paris, à Paris, rue Corneille, 5 (vie) (9 février 1927).

OUTARDEL (Georges), secrétaire adjoint de la Société française d'archéologie, à Paris, rue de Provence, 46 (ixe) (4 avril 1928). .

*LEBEL (Gustave), à Paris, avenue de Villiers, 81 (xvne) (6 mars 1929).

Louis (René), agrégé de l'Université, professeur au lycée Montaigne, rue Barrault, 8 (xm°) (1er juillet 1931).

CHAUVEL (Albert), architecte en chef des Monuments historiques, à Paris, rue de Verneuil, 32 (TIIJ (2 mars 1932).

*PERRAT (Charles), ancien membre de l'École française de Rome, professeur à l'École des chartes, à Paris, boulevard Raspail, 13 (vne) (7 décembre 1932).

MIROT (Albert), archiviste aux Archives nationales, à Paris, rue du Cardinal-Mercier, 1 (ixe) (5 avril 1933).

SÉJOURNÉ (R. P. Paul), O. S. B., abbaye Sainte-Marie de Paris, à Paris, rue de la Source, 5 (xvie) (5 avril 1933).

VERGNET-RUIZ (Jean), attaché au département des peintures du Musée du Louvre, à Paris, rue de Condé, 24 (vie) (13 juillet 1933).

LE GENTILHOMME (Pierre), archiviste paléographe, bibliothécaire au département des médailles de la Bibliothèque nationale, à Paris, rue Molière, 23 (ier) (3 janvier 1934). ANT. BULLETIN — 1937 3


— 34 —

MM.

MESSELET (Jean), attaché au Musée des Arts décoratifs, palais du Louvre (pavillon de Marsan), à Paris, rue de Rivoli, 107 (ne) (7 février 1934).

VAN MOÉ (Émile-A.), archiviste paléographe, bibliothécaire au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale, à Asnières, rue Maurice-Bokanowski, 76'(7 février 1934).

VERLET (Pierre), archiviste paléographe, attaché au département des objets d'art au Musée du Louvre, à Paris, rué Raynouard, 14 bis (xvic) (7 mars 1934).

FRANÇOIS (Michel), archiviste aux Archives nationales, à Paris, avenue Emile Zola, 27 (xve) (1er mai 1935).

THIBOUT (Marc), à Paris, rue du Gril, 2 (ve) (5 juin 1935).

GIROD DE L'AIN (Edouard), à Paris, avenue du PrésidentWilson, 24 bis (xvie) (5 février 1936).

CARLIER (Achille), architecte, à Paris, rue de Varenne, 55 (vne) (1er avril 1936).

PETOT (Pierre), professeur à la Faculté de droit de l'Université de Paris, square du Croisic, 2 bis (xve) (1er avril 1936).

FRONDEVILLE (le marquis DE), faubourg Saint-Honoré, 25 (vme) (6 janvier 1937).

WEIGERT (Roger-Armand), attaché au déparlement des Estampes de la Bibliothèque nationale, rue d'Hauteville, 82 (xe) (6 janvier 1937).

DAUVERGNE (Robert), professeur agrégé au lycée de Chartres, rue Lagrange, 19 (ve) (7 avril 1937).

DUPONT (Jacques), chef des travaux du laboratoire des Musées nationaux, attaché au département des peintures du Musée du Louvre,, rue de Rivoli, 198 (ier) (7 avril 1937).

MONOD (François), conservateur adjoint des Musées nationaux, rue Gaston-de-Saint-Paul, 2 (xvie) (7 avril 1937).

Seine-et-Marne. HÉRQN DE VIL'LEFOSSE (René), archiviste paléographe, con-


— 35 — MM.

servateur adjoint du Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris (Petit-Palais), à Charlronges, par la FertéGaucher, et à Paris, rue Washington, 16 (vme) (6 juillet 1921).

Seine-et-Oise.

*SORLIN-DORIGNY (Albei't), La Tremblaye, Bois-d'Arcy (Seine-et-Oise) (1er juin 1881).

GUIFFREY (Jean), O. ^, conservateur honoraire des Musées nationaux, à Saint-Cyr, villa Saint-Jean, et à Paris, boulevard Bonne-Nouvelle, 34 (xe) (6 février 1901).

GUSMAN (Pierre), artiste peintre, à Grosrouvre, et à Paris, boulevard Edgar-Quinet, 22 (xive) (6 mars 1901).

*BIVER (Paul), au château de Villiers-le-Bâcle, par Gif, et à Paris, rue de Prony, 14 (xvne) (6 janvier 1909).

LESORT (André), ^, archiviste en chef de la Seine et de la ville de Paris, membre du Comité des travaux historiques, à Versailles, rue du Hazard, 11 qualer (5 avril 1909).

*RHEIN (André), archiviste paléographe, à Versailles, rue Neuve, 11, et à Solesmes, par Sablé (Sarthe) (4 mai 1910).

SAINT-PÉRIER (le comte DE POILLOUE DE), à Morigny, par Etampes (8 janvier 1913).

COURCEL (Valentin CHODRON DE), à Montcourcel, par AthisMons, et à Paris, 4, avenue Frédéric-lePlay (vne) (5 février 1913).

BOISLISLE (Jean DE), archiviste paléographe, à Saint-Prix, et à Paris, avenue de La Bourdonnais, 97 (vnc) (3 mars 1926).

VIIXLIARD (MUe Jeanne), ancien membre de l'École française de Rome et de l'Ecole des Hautes-Études hispaniques de Madrid, archiviste aux Archives nationales, à La Celle-Saint-Cloud et à Paris, avenue de l'Observatoire, 36 (xive) (3 mars 1926).

SCH,EFFER (Claude-F.-À.), conservateur adjoint du Musée


— 36 —

MM.

des antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, Saint-G ermain-en-Lave, Le Castel blanc, rue Turgot, 14 (2 juin 1926)/ CONSTANT (l'abbé), professeur à l'Institut catholique de Paris, à Meudon, rue de la République, 83 (3 février 1937).

Seine-Inférieure.

COSTA DE BEAÛREGARD (le comte Olivier), au château de Sainte-Foy, par Longueville (3 avril 1901).

COUTAN (le Dr), à Rouen, rue d'Ernemont, 10 (14 décembre 1904).

* BOUCLIER (Albert), trésorier de la Société française de

numismatique, Les Haules, Etretat, et à Paris, boulevard Malesherbes, 90 (vme) (5 janvier 1910).

*CHIROL (Pierre), architecte diplômé, président de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, à Rouen, rue Thiers, 42 (5 mai 1926).

QUENEDEY (le commandant), O. ^, ancien président de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, président de la Société des amis des monuments rouennais, à Rouen, rue Thiers, 79 (20 octobre 1926)-.

GUEY (Fernand), conservateur des Musées de Rouen, à Rouen, rue de la Bibliothèque, 1 (4 décembre 1935).

Somme.

* DES FORTS (Philippe FEUGÈRE), ^., archiviste paléographe,

au château d'Yonville, par Hallencourt (1er juin 1904).

Tarn.

ANDRIEU (Jean), greffier du Tribunal civil, à Albi, rue du Séminaire, 42 (5 novembre 1913).


Tarn-et-Garonne. MM.

BRUSTON (Charles), ^, doyen honoraire de la Faculté de théologie protestante de l'Université de Toulouse, à Montauban, rue de la Banque, 37 (7 mars 1894).

Var.

ROUSTAN (Jules), architecte des monuments historiques, conservateur des objets d'art du département du Var, à Toulon, rue Dumont-d'Urville, 2 (6 février 1929).

DONNADIEU (le Dr), à Saint-Aygulf, villa Mosella (1er juin 1927).

SEURE (Georges), à Saint-Raphaël, villa Marjolaine, et à Paris, avenue Elysée-Reclus, 16 (vue) (9 novembre 1933).

Vaucluse.

SAUTEL (l'abbé J.), ^, correspondant du ministère de l'Education nationale, à Avignon, rue Saint-Thomasd'Aquin, 6 (4 mai 1921).

* BENOÎT (Fernand), ancien membre de l'École française de • Rome, conservateur des Musées d'Arles, La Queyrelle, par Montfavet (7 juillet 1926).

Vienne.

GINOT (Emile), bibliothécaire-archiviste honoraire de la ville de Poitiers, à Poitiers, rue de la Tranchée, 16 (3 janvier 1900).

AIGRAIN (le chanoine), membre titulaire de la Société des Antiquaires de l'Ouest, professeur à l'Université catholique d'Angers, à Poitiers, rue Cornet, 33 (7 mai . 1919).

Vosges. PHILIPPE (André), ^, archiviste du déparlement des Vosges,


— 38 —

MM.

conservateur des archives de la ville d'Épinal et du Musée départemental des Vosges, à Epinal, place Lagarde (2 décembre 1925). FELS (Etienne), archiviste paléographe, à Vécoux (5 décembre 1928).

Yonne.

*VILLETARD (l'abbé Henri), curé doyen de Seignelay (6 janvier 1902).

TRYON-MONTALEMBERT (le marquis DE), au château de la Vieille-Ferté, par La Ferté-Loupière, et villa SaintChristophe, à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) (1er février 1911).

Algérie, Tunisie et Maroc.

POINSSOT (Louis), ^, correspondant de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), directeur dii Service des antiquités et des arts de la régence de Tunis, à Tunis, rue de l'Église, 73 (1er mars 1899).

* CHÂTELAIN (Louis), chef du Service des antiquités du Maroc, membre de la Commission archéologique de l'Afrique du Nord, à Rabat, rue Coli, 13, et à Paris, rue Sainte-Beuve (vie) (1er décembre 1909).

THOUVENOT (Raymond), à Rabat, rue Coli (7 juin 1933).

HEURGON (Jacques), chargé de cours à la Faculté des lettres de l'Université d'Alger, à Alger, rue Michelet, 220 (4 avril 1934).

LESCHI (Louis), chargé de cours à la Faculté des lettres de l'Université d'Alger, directeur des Antiquités de l'Algérie, à Alger, boulevard Camille-Saint-Saëns, 87 (4 mars 1936).

Associés correspondants nationaux résidant à l'étranger.

LAGRANGE (le R. P. Marie-Joseph), ^, de l'Ordre des Frères


— 39 —

' MM.

Prêcheurs, correspondant de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), à Jérusalem, au couvent de Saint-Étienne (6 mars 1895).

LABANDE (Léon-Honoré), #, membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), conservateur des archives et de la bibliothèque du Palais de Monaco, à Monaco, rue du Colonel-Bellendo-de-Casles (6 janvier 1904).

*CLOUZOT (Etienne), secrétaire général du Comité international de la Croix-Rouge, à Genève, rue de Lausanne, 122 (Suisse) (5 avril 1905).

Associés correspondants étrangers.

Belgique.

SOIL DE MORIAMÉ (Eugène), $$, membre de la Commission royale des monuments, président honoraire du tribunal de première instance, à Tournai, rue Royale, 45 (29 juillet 1896).

DESTRF'E (Joseph), conservateur honoraire au Musée des antiquités, à Bruxelles, chaussée Saint-Pierre, 123 (20 avril 1898).

GASPAR (Camille), conservateur des manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique, à Bruxelles, rue du Trône, 31 (3 décembre 1902).

CUMONT (Franz), voir p. 9.

Loi (le baron Alfred DE), conservateur en chef adjoint honoraire des Musées royaux du Cinquantenaire, à Bruxelles, avenue de l'Armée, 114A (7 février 1906).

HALKIN (Léon), professeur d'histoire ancienne et d'archéologie romaine à l'Université de Liège, à Liège, boulevard de Laveleye, 59 (2 février 1921).

BORCHGRAVE D'ALTENA (le comte J. DÉ), attaché aux Musées royaux du Cinquantenaire, à Bruxelles, rue d'Arlon, 90 (2 décembre 1925).

SAINTENOY (Paul), architecte, à Bruxelles, rue de l'Arbre


— 40 — MM.

bénit, 123, et â Paris, avenue Pasteur, 5 (xve) (1er décembre 1926).

FAIDER (Paul), professeur à l'Université de Gand, château de Mariemont, par Morlanvelz (5 avril 1933).

VERHAEGEN (le baron), à Gand, Vieux quai au bois, 60 (7 février 1934).

WISSCUER (F. DE), professeur à l'Université de Gand, à Bruxelles, avenue Longchamp, 157 (6 mai 1936).

Danemark.

MACKEPRANG (M.), conservateur du Musée national de Copenhague, à Copenhague (2 juin 1926).

Espagne.

*PUIG i CADAFALCH (J.), ^, correspondant de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur d'histoire de l'architecture, Institut d'Estudis catalans, à Barcelone (3 décembre 1919).

BERWICK et D'ALBE (le duc DE), voir p. 9.

Etats-Unis d'Amérique.

ROERICH (Nicolas DE), ancien directeur de la Société d'encouragement des arts de Russie, à New-York, Corona Mundi, Riverside Drive, 310 (10 mars 1909).

ROSTOVTZEFF (Michel), voir p. 9.

*TYLER (Roval), à Paris, quai de Bourbon, 21 (ive) (7 juin 1922).

FRIEND (A.), assistant professor à l'Université de Princeton, New-Jersey (2 juin 1926).

*COOK (Walter), The.Harvard Club, 27 West 44lh Street, New-York (3 novembre 1926).

*MOREY (Ch. R.), Department of Art and Archoeology, Princeton University, à Princeton, New-Jersey (février 1927).


— 41 —

Grande-Bretagne et Irlande. MM.

EVANS (Sir Arthur John), correspondant de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), membre de la Société des Antiquaires de Londres, conservateur de l'Ashmolean Muséum à Oxford, à Youlbury Berks, près Oxford (8 avril 1891).

* HEADLAM (the Right Rev. Arthur C), évêque de Gloucester.

Gloucester. Palace,'Gloucester (5 février 1896). SELTMAN (E. J.), à Kinghoe, Great Berkhamstead, Herls

(3 juillet 1901). BILSON (John), voir p. 9.

* BARNARD (Francis Pierpont), membre de la Société des Antiquaires

Antiquaires Londres, professeur d'archéologie médiévale à l'Université de Liverpool, Bilsby House, près Alford, Lincolnshire (7 novembre 1917).

BALLEINE (Arthur Edwin), le Presbytère, St. Brelade, île de Jersey (2 mai 1923).

EVANS (miss Joan), à Londres, Kensington Park Gardens, 9 (6 juin 1923).

DALTON (0. M.), voir p. 9.

*CHESTER BEATTY (A.), à Londres, Baroda House, ICensington Palace Gardens, 24 (2 juin 1926).

*MACALISTER (R-), professeur à l'Université nationale d'Irlande, président de l'Académie royale irlandaise, Donnybrook, Co. Dublin, Mounl Eden Road, 18 (3 novembre 1926).

FLEURE (H. J.), professeur à l'Université de Galles, Aberystwyth (Wales) (1er décembre 1926).

*CAROË (W. D.), de la Société des Antiquaires de Londres, Humbledon, Surrey (1er décembre 1926).

LOVEGROVE (E. W.), de la Société des Antiquaires de Londres, de l'Académie royale irlandaise, à Ruthin, Ruthin School (1er décembre 1926).

BRINDLEY (H. H.), professeur à l'Université de Cambridge, à Cambridge, Madingley Road, 25 (5 janvier 1927).


— 42 — MM. BORENIUS (Tancred), ^, professeur à l'Université de Londres, à Londres, Kensington Gâte, 28 (3 janvier

1934).

Italie.

*LAZZARONI (le baron), à Rome, et à Paris, rue Spontini, 16 (xvie) (3 décembre 1902).

Pays-Bas.

* GALLOIS (Henri-C), conservateur adjoint du Musée de la ville de La Haye, à La Haye, Korte Vijverberg, 7 (5 avril 1922).

*BIJWANCK (A. W.), professeur à l'Université de Leyde, à Leyde, Witte Singel (7 juillet 1926).

Portugal. FIGUEIREDO (J. DE), voir p. 9.

Roumanie.

LAMBRIKO (Scarlat), maître de conférences, chargé de cours à l'Université de Bucarest, à Bucarest, et à Paris, rue des Écoles, 24 (ve) (4 juin 1930).

Russie.

*GOLOUBEW (Victor DE), $&,k Hanoï, École française d'Extrême-Orient (3 juin 1908).

ROERICH (Nicolas DE), voir p. 41 [Étals-Unis d'Amérique).

BASCHMAKOFF (Alexandre), ancien directeur du Moniteur de l'Empire à Saint-Pétersbourg, bibliothécaire de l'Institut de paléontologie humaine, à Paris, rue RenéPanhard, 1 (xme) (6 juillet 1927).

Suède. ROOSVAL (Johnny), professeur à l'Université de Stock-


— 43 — MM.

holm, à Stockholm, Djurgârden, villa Alnàs (4 février 1914). * WALBERG (Emmanuel), professeur à l'Université de Lund, à Lund (5 mai 1926).

Suisse.

VOGT (l'abbé Albert), ancien curé de Notre-Dame, à Genève (20 décembre 1905).

*MANDACH (Conrad DE), conservateur au Musée des beauxarts de Berne, à Habstetten, près Berne (lerjuillet 1903).

BESSON (S. E. Mgr), évéque de Fribourg, Lausanne et Genève, à Fribourg (3 mars 1909).

*GRUAZ (Julien), conservateur du cabinet numismatique adjoint au Musée historique vaudois, à Lausanne, 8, avenue d'Ouchy (6 décembre 1916).

*DEONNA (Waldemar), voir p. 9.

*MONTANDON (Raoul), président de la Société de géographie de Genève et de la fédération genevoise des Sociétés savantes, à Genève, square de Contamines, 11 (avril 1927).

HAHNLOSER (Jean-R.), professeur d'histoire de l'art à l'Université de Berne, à Berne, Kollerveg, 9 (6 juillet 1933).

VAN BERCHEM (Denis), à Genève, et à Paris, rue AlbertSamain, 8 (xvue) (5 décembre 1935).

*BARBEY DE BUDÉ (Maurice), avocat, à Valleyres, par Orbe.

REINHARDT (Hans), à Bâle, rue des Missions, 36, et à Paris, rue Cassini, 14 (xive) (5 mai 1937).


LISTE ALPHABÉTIQUE

DES ASSOCIÉS CORRESPONDANTS NATIONAUX ET ÉTRANGERS

Au 15 Juin 1937.

MM.

AIGRAIN (l'abbé), Vienne.

ALBE (le duc D'), Espagne.

ANDRÉ (Edouard), Indre-et-Loire.

ANDRIEU (Jean), Tarn.

ANDRIEU (le colonel), Côte-d'Or.

ARMAND-CALLIAT (Louis), Saône-ët-Loire.

ARNAUD D'AGNEL (l'abbé G.), Bouches-du-Rhône.

AUDOLLENT (Auguste), Puy-de-Dôme.

BALLEINE (Arthur Edwin), Grande-Bretagne.

BARBARIN (Charles), Cher.

BARBEY' DE BUDÉ (Maurice), Suisse.

BARNARD (Pierpont Francis), Grande-Bretagne.

BARRÉ (Carolus), Oise.

BASCHMAKOFF (Alexandre), Russie.

BAUCHOND (Maurice), Nord.

BÉGOUEN (le comte), Ariège.

BENOÎT (Fernand), Vaucluse.

BENSA (Thomas), Alpes-Maritimes.

BÉREUX (Jean), Oise.

BESNARD (Charles-Henri), Seine.

BESNIER (Robert), Calvados.


— 45 —

MM.

BESSON (S. Ex. Mgr), Suisse.

BIJWANCK (A. W.), Pays-Bas.

BILLIARD (Raymond), Rhône.

BILSON (John), Grande-Bretagne.

BIVER (André), Nièvre.

BIVER (Paul), Seine-et-Oise.

BLACAS (le comte L. DE), Indre-et-Loire.

BOIROT (Max), Saône-et-Loire.

BOISLISLE (Jean DE), Seine-et-Oise.

BONNENFANT (le chanoine), Eure.

BONNET (Emile), Hérault.

BORCHGRAVE D'ALTENA (le comte DE), Belgique.

BORDES (l'abbé), Seine.

BORENIUS (Tancred), Grande-Bretagne.

BOSSE (E.), Indre.

BOUCHER (François), Seine.

BOUCLIER (Albert), Seine-Inférieure.

BOUGLON (le baron DE), Landes.

BOURBON (Henry), Cher.

BRASSART (Gabriel), Loire.

BRÉHIER (Louis), Puy-de-Dôme.

BREUIL (l'abbé), Seine.

BRINDLEY (H.), Grande-Bretagne.

BRUSTON (Charles), Tarn-et-Garonne.

BÛCHE (Joseph), Rhône.

BURGUBURU (Paul), Gironde.

CALMKTTE (Joseph), Haute-Garonne.

CARLIER (Achille), Seine.

CAROË (W. D.), Grande-Bretagne.

CHAILLAN (Mgr), Bouches-du-Rhône.

CHAMPION (Pierre), Seine.

CHANDON DE BRIAILLES (le comte), Aube.

CHARBONNEAUX (Jean), Seine.

CHARVILHAT (le Dr G.), Puy-de-Dôme.


— 46 —

MM.

CHÂTELAIN (Louis), Maroc. CHAUVEL (Albert), Seine. CHENESSEAU (le chanoine), Loiret. CHESTER BEATTY (A.), Grande-Bretagne. CHEYLUD (Emile), Dordogne. CHIROL (Pierre), Seine-Inférieure. CLÉMENT (S. Ex. Mgr), Seine. CLÉMENT (Roger), Moselle. CLOUZOT (Etienne), Suisse. COLIN (Jean), Meurthe-et-Moselle. CONSTANT (l'abbé), Seine-et-Oise. COOK (Walter), Etats-Unis. COROT (Henry), Côte-d'Or.

COSTA DE REAUREGARD (le comte Olivier), Seine-Inférieure. CÔTE (CLàudius), Rhône. COULON (Auguste), Doubs. COURCEL (Valentin CHODRON DE), Seine-et-Oise. COUTAN (le Dr), Seine-Inférieure. COUTIL (Léon), Eure. CUMONT (Franz), Relgique.

DALTON (O. M.), Angleterre.

DAUVERGNE (Robert), Seinç.

DAVID LE SUFFLEUR (André), Seine.

DAVILLÉ (Camille), Jura.

DELAPORTE (chanoine), Eure-et-Loir.

DELISLE (Léopold), Manche.

DÉMENAIS (Lucien), Seine.

DENEUX (Henri), Marne. ,

DEONNA (Waldemar), Suisse.

DES FORTS (Philippe FEUGÈRE), Somme.

DES ROBERT (E.), Meurthe-et-Moselle.

DESTRÉE (Joseph), Belgique.

DONNADIEU (le Dr), Var.

DROUET (Edouard), Pas-de-Calais.


— 47 —■ MM.

DUFOURCQ (Albert), Gironde.

Du HALGOUET (le vicomte), Ille-et-Vilaine.

DUPONT (Jacques), Seine.

DUQUÉNOY (A.), Pas-de-Calais.

DURRY (Marcel), Calvados.

ESPEZEL (Pierre D'), Seine. EVANS (Sir Arthur John), Grande-Bretagne. EVANS (Miss Joan), Grande-Bretagne. EXPERT (Henry), Seine.

FABRE (Charles), Puy-de-Dôme.

FAIDER (Paul), Belgique.

FAULQUIER (Bernard), Nièvre.

FAURE (Maurice), Isère.

FAVRET (l'abbé), Marne.

FELS (Etienne), Vosges.

FIGUEIREDO (José DE), Portugal.

FLEURE (H. J.), Grande-Bretagne.

FLICHE (Augustin), Hérault.

FLINIAUX (André), Seine.

FONT-RÉAULX (J. DE), Drôme.

FOURNIER (Pierre), Puy-de-Dôme.

FRANÇOIS (Michel), Seine.

FRIEND (A.), Etats-Unis.

FRONDEVILLE (le marquis DE), Seine.

FROTIER DE LA MESSELIÈRE (le vicomte), Côtes-du-Nord.

GALLOIS (Henri), Pays-Bas.

GASPAR (Camille), Belgique.

GASS (l'abbé), Bas-Rhin.

GAUCHERY (Robert), Cher.

GÉRIN-RIÇARD (Henry DE), Bouches-du-Rhône.

GERMAIN DE MONTAUZAN (Camille), Rhône.

GÉROLD (Th.), Bas-Rhin.

GINOT (Emile), Vienne.

GIRARDOT (Jean), Haute-Saône


— 48 — MM.

GIROD DE L'AIN (Edouard), Seine. GOBILLOT (René), Seine. GOLOUBEW (Victor DE), Russie. GOURY' (Georges), Meurthe-et-Moselle. GRANIER (le chanoine M.), Hérault. GRIVEAUD (Martial), HauterSaône. GRUAZ (Julien), Suisse. GUELLIOT (le D 1' Octave), Seine. GUEY (Fernand), Seine-Inférieure. GUIFFREY- (Jean), Seine-et-Oise. GUSMAN (Pierre), Seine-et-Oise.

HAHNLOSER (Jean-R.), Suisse.

HALKIN (Léon), Belgique.

HARCOURT (le comte Louis D'), Loiret.

HEADLAM (the Right Rev. Arthur C), Grande-Bretagne.

HÉNAULT (Maurice), Nord.

HÉRON DE-VILLEFOSSE (René), Seine-et-Marne.

HEURGON (Jacques), Algérie.

JAMESON (Robert), Seiue.

JANSSENS (le comte Gaston DE), Eure-et-Loir.

JARRY (Eugène), Loiret.

JEANBERNAT BARTHÉLÉMY DE FERRARI DORIA (Emmanuel),

Bouches-du-Rhône. JEULIN (Paul), Loire-Inférieure. JOUBIN (André), Seine. JoiioN DES LONGRAIS, Ille-et-Vilaine. .IUSSELIN (Maurice), Eure-et-Loir.

KUHLMANN (A.-E.), Haut-Rhin.

LABANDE (L.-H.), Principauté de Monaco. LA BOULLAYE (Ernest ARBELTIEB DE), Aube. LACROCQ (Louis), Creuse. LAGRANGE (le R. P. Marie-Joseph), Palestine. LA MARTINIÈRE (Jules MACHET DE), Loiret.


— 49 — MM.

LA MAZELIÈRE (le marquis DE), Alpes-Maritimes.

LAMBERT (Élie), Calvados.

LAMBRINO (Scarlat), Roumanie.

LANGLOIS (l'abbé M.), Seine.

LAPPARENT (le comte DE), Indre.

LATOUCHE (Robert), Isère.

LAUGARDIÈRE (l'abbé DE), Cher.

LAURENT (Jules), Côtes-du-Nord.

LA VÉRONNE (G. DE), Indre.

LAZZARONI (le baron), Italie.

LEBEL (Gustave), Seine.

LEBRUN (Eugène), Allier.

LE CLERC (le Dr R.), Manche.

LE GENTILHOMME (Pierre), Seine.

LEGRAND (Maxime), Seine-et-Oise.

LEMAÎTRE (Henri), Seine.

LEMOISNE (Paul-André), Seine.

IJEROY (J.), Eure.

LESCHI (Louis), Algérie.

LESORT (André), Seine-et-Oise.

L'ESTOURBEILLON (le marquis DE), Morbihan.

LESUEUR (le Dr), Loir-et-Cher.

LEUSSE (le comte G. DE), Saône-et-Loire.

LEVROT (Joseph),. Alpes-Maritimes.

LINCKENHELDT (Emile), Moselle.

LOË (le baron Alfred DE), Belgique.

LORIN (Félix), Seine-et-Oise.

LOTTE (Maurice), Seine.

Louis (René), Seine.

LOVEGROVE (E. W.), Grande-Bretagne.

LUSSIER (René), Nièvre.

MACALISTER (R.), Irlande.

MACKEPRANG (M.), Danemark.

MANDACH (Conrad DE), Suisse.

MANTEYER (Georges PINET DE), Hautes-Alpes.

ANT. BULLETIN — 1937 4


— 50 — MM.

MARCHÉVILLE (Louis DE), Loir-et-Cher.

MARIGNAN (Albert), Gard.

MAROT (Pierre), Meurthe-et-Moselle.

MARSILLE (Louis), Morbihan.

MARTIN-CHABOT (Eugène), Haute-Garonne.

MATHERAT (Georges), Oise. -

M.AUJEAN (Léon), Moselle.

MAUNIER (René), Seine.

MÉDAN (l'abbé L.), Gers.

MESSELET (Jean), Seine.

MEURGEY (Jacques), Seine.

MICHEL-DANSAC (Robert), Seine.

MIROT (Albert), Seine.

MOEDER (Marcel), Haut-Rhin.

MONOD (François). Seine.

MONTANDON (Raoul), Suisse.

MONTREMY' (François DE), Haute-Marne.

MOREY (Ch. R.), États-Unis.

MORIN-JEAN, Seine.

NOCQ (Henry), Seine. NOAILLES (Pierre), Seine.

OUTARDEL (Georges), Seine.

PALANQUK (Jean-Rémy), Hérault.

PARMENTIER (le Dr), Oise.

PERDRIZET (Paul), Meurthe-et-Moselle.

PÉREIRE (Alfred), Seine.

PERRAT (Charles), Seine.

PERROT (Ernest), Haute-Marne.

PETOT (Pierre), Seine.

PHILIPPE (André), Vosges.

PLANCHENAULT (René), Maine-et-Loire.

PLAT (l'abbé Gabriel), Loir-et-Cher.

POINSSOT (Louis), Tunisie.

PORÉE (le chanoine Adolphe), Eure.


— SIMM.

Poux (Joseph), Aude. PRADEL (Pierre), Allier.

PROY'ART DE BAILLESCOURT (le comte R. DE), Pas-deCalais. PUIG Y CADAFALCH (J.), Espagne.

QUENEDEY (le commandant), Seine-Inférieure.

RAINAUD (Armand), Calvados. REINHARDT (Hans), Suisse. RHEIN (André), Seine-et-Oise. RITTER (Georges), Haute-Saône. ROCHE (Denis), Seine. RODIÈRE (Roger), Pas-de-Calais. ROERICH (Nicolas DE), Etats-Unis. ROLLAND (Henri), Rouches-du-Rhône. ROOSVAL (Johnny), Suède. ROSTAND (André), Manche. ROSTOVTZEFF (Michel), Étals-Unis. ROUCHÈS (Gabriel), Seine. ROUQUETTE (leDr), Gironde. ROUSTAN (Jules), Var. ROY-CHEVRIER (J.), Saône-et-Loire. ROYER (Louis), Isère.

SAGERET (Emile), Morbihan.

SAINT-PÉRIER (le comte DE POILLOUE DE), Seine-et-Oise.

SAINT-PULGENT (A. DE), Loire.

SALET (Francis), Eure.

SALIN (Edouard), Meurthe-et-Moselle.

SAPÈNE (Bertrand), Haute-Garonne.

SARRÈTE (l'abbé J.), Pyrénées-Orientales.

S AUTEL (l'abbé J.), Vaucluse.

SAUVAGE (Norbert), Calvados.

SAYVE (le marquis DE], Seine.

SCH/EFFER (F. A.), Seine-et-Oise.

SCHLUMBERGER (Camille), Haut-Rhin.


— 52 — MM.

SÉJOURNÉ (R. P. Paul), Seine. SELTMAN (E. .T.), Grande-Bretagne. SESTON (William), Gironde. SEURE (Georges), Var. SIMON (l'abbé), Calvados. SOIL DE MORIAMÉ (Eugène), Belgique. SORLIN-DORIGNY (Albert), Seine-et-Oise. SOY'ER (Jacques), Loiret.

THÉODORE (Emile), Nord.

THÉRY (Louis), Nord.

THIBOUT (Marc), Seine.

THIOLLIER (Noël), Loire.

THOUVENOT (Raymond), Maroc.

TILLET (Jules), Aube.

TOURNOUER (Henri), Orne.

TREMBLOT (J.), Oise.

TRIBOUT (Henri), Moselle.

TRYON-MONTALEMBERT (le marquis DE), Yonne.

TYLKR (Royal), Etals-Unis.

URSEAU (le chanoine Charles), Maine-et-Loire.

VAN BERCHEM (Denis), Suisse. VAN MOÉ (Émile-A.), Seine. VARILLE (Mathieu), Rhône. VASSY (Albert), Isère. VAULTIER (Roger), Eure-et-Loir. VERGNET-RUIZ (Jean), Seine. VERHAEGEN (baron), Belgique. VERLET (Pierre), Seine. VIELLIARD (M"e Jeanne), Seine-et-Oise. VILLENOISY (François DE), Isère. VILLETARD (l'abbé Henri), Yonne. VIREY (Jean), Saône-et-Loire. VISSCHER (F. de), Belgique.


— 53 — MM.

VITTF.NET (Alfred), Côte-d'Or. VOGT (l'abbé Albert), Suisse.

WALBERG (Emmanuel), Suède. WALTER (l'abbé J.), Bas-Rhin. WALTER (Th.), Haut-Rhin. WEIGERT (Roger-Armand), Seine. WERNER (le Dr L.-G.), Haut-Rhin. WICKERSHEIMER (le Dr Ernest), Bas-Rhin. WUILLEUMIER (P.), Rhône. •


LISTE

DES SOCIÉTÉS SAVANTES avec lesquelles la Compagnie est en correspondance.

Sociétés françaises.

INSTITUT NATIONAL DE FRANCE. Académie des inscriptions et belles-lettres.

AIN, Bourg. Société d'émulation.

AISNE, Saint-Quentin. Société académique.

— Soissons. Société archéologique, historique et scientifique. ALLIER, Moulins. Société d'émulation du Bourbonnais. ALPES (HAUTES-), Gap. Société d'études historiques des

Hautes-Alpes. ALPES-MARITIMES, Nice. Nice historique.

•— — Société des lettres, sciences et arts.

AUBE, Troyes. Société académique de l'Aube. AVEY'RON, Rodez. Société des lettres, sciences et arts. BOUCHES-DU-RHÔNE, Aix. Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres,.

— — Facultés de droit et des lettres.

— Marseille. Société archéologique de

Provence. CALVADOS, Caen. Académie des sciences, arts et belleslettres. — — Société des Antiquaires de Normandie.

•— Bayeux. Société des sciences, arts et belleslettres.


— 55 —

CANTAL, Aurillac. Société des lettres, sciences et arts de

la Haute-Auvergne. CHARENTE, Angoulême. Société archéologique et historique

de la Charente. CHARENTE-INFÉRIEURE, Saintes. Commission des arts et monuments historiques de la Charente-Inférieure. — — Société des Archives historiques

historiques la Saintônge et de l'Aunis. CHER, Bourges. Société des Antiquaires du Centre.

— — Société historique du Cher.

CORRÈZE, Brive. Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze. CÔTE-D'OR, Dijon. Académie de Dijon.

— — Commission des antiquités de la Côted'Or.

Côted'Or.

— Beaune. Société d'histoire, d'archéologie et

de littérature.

— Châtillon-sur-Seine. Société archéologique et

historique du Châtillonnais.

— Semur. Société des sciences historiques et

naturelles. CÔTES-DU-NORD, Saint-Brieuc. Société d'émulation des

Côtes-du-Nord. CREUSE, Gttéret. Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. DORDOGNE, Périgueux. Société historique et archéologique

du Périgord. DOUBS, Besançon. Académie des sciences, belles-lettres et arts.

— — Société d'émulation du Doubs. ■— Montbéliard. Société d'émulation.

DRÔME, Valence. Société départementale d'archéologie et

de statistique. EURE, Evreux. Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure.


— 56 —

EURE-ET-LOIR, Chartres. Société archéologique d'Eure-etLoir. ■— Châteaudun. Société dunoise.

FINISTÈRE, Brest. Société académique. GARD, Nimes. Académie de Nîmes.

— Alais. Société scientifique et littéraire. GARONNE (HAUTE-), Toulouse. Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres.

— — Faculté des lettres.

— — Société archéologique du

midi de la France. GIRONDE, Bordeaux. Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts.

— — Société archéologique de la Gironde. HÉRAULT, Montpellier. Académie des sciences et lettres.

— — Société archéologique. Béziers. Société archéologique.

1LLE-ET-VILAINE, Rennes. Société archéologique d'Ille-etVilaine.

d'Ille-etVilaine. Tours. Société archéologique de Touraine. ISÈRE, Grenoble. Académie delphinale. ■— — Société de statistique, des sciences naturelles

naturelles arts du département. JURA, Lons-le-Saulnier. Société d'émulation. LANDES, Dax. Société de Borda.

LOIR-ET-CHER, Blois. Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher. — Vendôme. Société archéologique du Vendômois.

Vendômois. Montbrison. La Diana, société historique et archéologique du Forez. LOIRE (HAUTE-), Le Puy. Société d'agriculture, sciences,

arts et commerce. LOIRE-INFÉRIEURE, Nantes. Société archéologique. LOIRET, Orléans. Société archéologique de l'Orléanais. — — Société d'agriculture, sciences, belleslettres

belleslettres arts d'Orléans. LOZÈRE, Mende. Société d'agriculture, sciences et arts.


— 57 —

MAINE-ET-LOIRE, Angers. Société nationale d'agriculture,

sciences et arts. MARNE, Châlons-sur-Marne. Société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne.

— Reims. Académie de Reims.

— Vitry-le-François. Société des sciences et arts. MARNE (HAUTE-), Chaumont. Société d'histoire, d'archéologie et des beaux-arts.

— Langres. Société historique et archéologique.

archéologique. Nancy. Académie Stanislas.

— — Société d'archéologie lorraine.

lorraine. Bar-le-Duc. Société des lettres, sciences et arts.

— Verdun. Société philomathique.

MORBIHAN, Vannes. Société polymathique du Morbihan. MOSELLE, Metz. Académie de Metz.

— — Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine. NORD, Lille. Société des sciences, de l'agriculture et des arts.

— Avesnes. Société archéologique.

— Bavai. Pro Nervia, revue historique et archéologique

archéologique pays des Nerviens.

— Cambrai. Société d'émulation.

— Douai. Société centrale d'agriculture, sciences et

arts.

— Dunkerque. Société dunkerquoise pour l'encouragement

l'encouragement sciences, des lettres et des arts.

— Roubaix. Société d'émulation.

OISE, Beauvais. Société académique d'archéologie, sciences et arts de l'Oise.

— Compiègne. Société historique.

— Noyon. Comité archéologique, historique et scientifique.

scientifique.

— Senlis. Comité archéologique. PAS-DE-CALAIS, Arras. Académie d'Arras.


— 58 —

PAS-DE-CALAIS, Saint-Omer. Société des Antiquaires de la

Morinie. PUY-DE-DÔME, Clermont-Ferrand. Académie des sciences,

belles-lettres et arts. RHIN (BAS-), Strasbourg. Société pour la conservation des monuments historiques de l'Alsace. RHIN (HAUT-), Colmar. Société d'histoire naturelle.

— Belfort. Société belfortaine d'émulation.

— Mulhouse. Société industrielle.

RHÔNE, Lyon. Académie des sciences, belles-lettrés et arts. ■— — Bulletin historique du diocèse de Lyon.

— Tarare. Société scientifique et littéraire.

— Villefranche. Société des sciences et arts du Beaujolais.

Beaujolais. Mâcon. Académie.

— Autun. Société éduenne.

— Chalon-sur-Saône. Société d'histoire et

d'archéologie.

— — Société des sciences

naturelles de Saôneet-Loire. SARTHE, Le Mans. Société archéologique du Maine. SAVOIE, Chambéry. Société savoisienne d'histoire et d'archéologie. SAVOIE (HAUTE-), Annecy. Académie florimontane. SEINE, Paris. Association pour l'encouragement des études grecques.

— — Bibliothèque d'art et d'archéologie.

— — Bibliothèque de la ville de Paris.

— — Comité des travaux historiques.

— — Commission du vieux Paris.

— — Société d'anthropologie.

— — Société d'histoire ecclésiastique de France.

— — Société de l'histoire de France.

— — Société de Saint-Jean.

— — Société française de numismatique et d'archéologie.

d'archéologie.

— — Société française d'archéologie.


— 59 —

SEINE-ET-MARNE, Melun. Société d'archéologie, sciences,

lettres et arts.

— Meaux. Société littéraire et historique

de la Brie. Fontainebleau. Société historique et archéologique du Gâtinais. SEINE-ET-OISE, Versailles. Commission des antiquités de

Seine-et-Oise.

— — Société des sciences morales,

des lettres et des arts de Seine-et-Oise.

— Pantoise. Société historique et archéologique

archéologique Pontoise et du Vexin. Rambouillet. Société archéologique. SEINE-INFÉRIEURE, Rouen. Académie des sciences, belleslettres et arts.

— — Commission départementale des

antiquités de la Seine-Inférieure .

— Le Havre. Société havraise d'études

diverses. SÈVRES (DEUX-), Niort. Société historique et scientifique. SOMME, Amiens. Académie d'Amiens.

— — Société des Antiquaires de Picardie.

— Abbeville. Société d'émulation. TARN-ET-GARONNE, Montaubàn. Société archéologique. VAR, Toulon. Académie du Var.

VAUCLUSE, Avignon. Académie de Vaucluse.

VENDÉE, La Roche-sur- Yon. Société d'émulation de la

Vendée. VIENNE, Poitiers. Société des Antiquaires de l'Ouest. VIENNE (HAUTE-), Limoges. Société archéologique et historique du Limousin. VOSGES, Epinal. Société d'émulation des Vosges.

— Saint-Dié. Société philomathique vosgienne. YONNE, Auxerre. Société des sciences de l'Yonne.

— Sens. Société archéologique.


— 60 —

ALGÉRIE, Alger. Société historique algérienne.

— Bône. Académie d'Hippône.

— Constantine. Société archéologique du département.

département.

— Oran. Société de géographie et d'archéologie. TUNISIE, Carthage. Institut de Cartilage.

— Sousse. Société archéologique.

Sociétés étrangères.

AUTRICHE, Vienne. Anlhropologische Gesellschaft in Wien.

— — OEslerreichisches archasologisches Institut.

Institut. Anvers. Académie d'archéologie de Belgique. '

— Arlon. Institut archéologique du Luxembourg.

— Bruges. Société d'émulation pour l'étude des

antiquités de l'histoire de Flandre.

— Brwuelles. Académie royale des sciences, des

lettres et des beaux-arts de Belgique.

— — Commission royale d'art et d'archéologie.

d'archéologie.

— — Commission royale pour la publication

publication anciennes lois et ordonnances de la Belgique.

— — Société d'archéologie.

— — Société des Bollandistes.

— — Société royale de numismatique.

— Courtrai. Cercle archéologique et historique. Gand. Cercle historique et archéologique.

— Liège. Société liégeoise de littérature wallonne.

— Malin.es. Cercle archéologique, littéraire et artistique.

artistique. Revue bénédictine.

— Mons. Société des sciences, des arts et des

lettres du Hainaut.

— Namur. Société archéologique. BULGARIE, Sofia. Institut archéologique bulgare.

— — Musée bulgare.


61 —

CANADA, Halifax. The Nova-Scotian Institute of science. DANEMARK, Copenhague. Aarboger for Nordisk oldkyndighed og historié.

— — KongeligeNordiskeOldskriftSelskab

KongeligeNordiskeOldskriftSelskab royale des Antiquaires du Nord). EGYPTE, Le Caire. Comité de conservation des monuments

de l'art arabe. ESPAGNE, Barcelone. Institut d'estudis catalans. Madrid. Académie royale de l'Histoire.

— — Sociedad espanola de excursiones.

— — Revistadearchivos, bibliotecasy inuseos.

— Valladolid. Sociedad castellana de excursiones. ETATS-UNIS, Baltimore. John Hopkins University.

— Chicago. Académie des sciences.

— Nonvood. Archaîological Institute of America.

— Philadelphie. Americanphilosophical Society.

— — AmericanJournalofarchajology.

— Topeka. Kansas State historical Society.

— Washington. Smithsonian Institution.

— Bureau of elhnology.

— Worcester. American Antiquarian Societ}'. FINLANDE, Helsingfors. Suomen Muinaismuisto-Yhdistys

(Société archéologique finlandaise). GRANDE-BRETAGNE Londres. Society of Anliquaries of Lonel IRLANDE, don.

— Cambridge. Cambridge Antiquarian Society.

Society.

— Colciiesler. Essexarchaîological Society.

— Dublin. Royal Irish Academy.

— Edimbourg. Royal Society of Edinburgh.

— — Society of Antiquaries of

Scotland.

— Jersey. Société jersiaise. GRÈCE, Athènes. 'H èv 'Aô^vaiç àp^woXoYl'/.T] ÉT-aipeîa. ITALIE, Rome. Reale Accademia dei Lincei.

-— — Istituto italiano di numismatica. — — British School at Rome.


— 62 —

ITALIE, flope. American Àcademy in Rome.

— — Ecole française de Rome.

—- Bologne. Regia deputazione di storia patria per le provincie di Romagna.

— Catane. Società di storia patria per la Sicilia •

orientale.

— Faenza. Museo internazionale délie ceramiche.

— Florence. Biblioteca nazionale centrale.

— Foligno. Archivio storico per le Marche. -— Gênes. Società ligure di storia patria.

— Milan. Società storica lombarda.

— Modène. Regia Accademiadi scienze, lettere edarti. -— Triesle. Archeografo trieslino.

— Turin. Reale Accademia délie scienze.

— — Società piemontese di archeologia e belle

arte. LETTONIE, Dorpat. Universitas Jurievensis. LUXEMBOURG, Luxembourg. Institut grand-ducal de Luxembourg, section historique. PAYS-BAS, Leeutvarden. Frieschgenootschap van geschied-, oudheid- en taalkunde (Société frisonne d'histoire, d'archéologie et de philologie). PORTUGAL, Lisbonne. Museu ethnographico pprtuguès.

— Porto. Portugalia. RHÉNANIE, Bonn. Verein von Altertumsfreunden.

■— Wiesbaden. Verein fur nassauische Altertumskùnde

Altertumskùnde Geschichtforschung. RUSSIE, Ekaterinenbourg. Société ouralienne des amis des

sciences naturelles.

— Moscou. Société archéologique.

~- Pétrograd. Académie des sciences. •— — Commission archéologique.

SUÈDE, Stockholm. Itungl. vitterhets historié och antikuitets Akademien (Académie royale des belles-lettres, de l'histoire et des antiquités). -— Upsal. Bibliothèque de l'Université. . SUISSE, Bâle. Historische und anliquarische Gesellschafl.


— 63 —

SUISSE, Fribourg. Société d'histoire du canton de Fribourg.

— Genève. Société d'histoire et d'archéologie.

— Genève. Genava. Bulletin du Musée d'art et d'histoire

d'histoire Genève.

— Lausanne. Société d'histoire de la Suisse romande.

— Stans. Historischer Verein der fùnf Orte, Luzern,

Uri, Schwyz, Unterwalden und Zug.

— Zurich. Antiquarische Gesellschaft.

— Musée national suisse. SYRIE, Beyrouth. Bibliothèque orientale de l'Université française.

— — Al-Machricq, revue catholique orientale

mensuelle. •— — Bibliothèque nationale de la République

libanaise. TCIIÉCO-SLOVAQUIE, Prague. Publications du « Seminarium

Kondakovianum ». VATICAN. Pontificio istitulo di Archeologia crisliana. YOUGO-SLAVIE, Belgrade. Bulletin de l'Académie royale serbe. — • Zagreb. Narodna Slarina.


64

BIBLIOTHEQUES

RECEVANT LES PUBLICATIONS DE LA SOCIETE.

École des Beaux-Arts, à Paris.

École des Chartes, à la Sorbonne, Paris.

Ecole française d'Athènes.

Musée des Antiquités nationales, à Saint-Germain-en-Laye.

Universités d'Aix-Marseille, Besançon, Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Paris, Poitiers, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Alger.

Académie de Chambéry.

Service des Antiquités de la Régence de Tunis.


EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX

DU 1er TRIMESTRE DE 1937.

Séance du 6 Janvier.

Présidence de M. Alfred MERLIN, président sortant, et de M. Paul COLLINET, président élu.

M. Alfred Merlin, président sortant, rend hommage aux membres disparus et résume en ces termes l'activité de la Société pendant l'année 1936 :

« Mes chers confrères,

« L'année qui vient de s'écouler a marqué dès son début dans le cadre extérieur de nos séances un changement important : en raison des travaux qui s'exécutent au second étage du Louvre, nous avons dû abandonner définitivement la grande salle où nous tenions nos réunions depuis plus de quatre-vingts ans, exactement depuis 1854, et, grâce à la bienveillance de M. le Directeur des Musées nationaux, nous avons trouvé au rez-de-chaussée du Palais, dans la pièce réservée au Conseil des Musées, une luxueuse hospitalité : sous nos pieds, un moelleux tapis s'est substitué au carrelage modeste et plus ou moins branlant ; autour de nous, de beaux lambris dispensent une atmosphère de confort et au-dessus de nos têtes les flots de la lumière électrique ont avantageusement remplacé la lueur rare et incertaine des vieilles lampes à huile, dont l'usage devenait de plus en plus précaire.

ANT. BULLETIN 1937 5


— .66 — .

« Le changement introduit dans nos habitudes n'a pas nui, je suis enchanté de le constater, à la vie de notre Société : vous êtes venus aussi nombreux, plus nombreux peut-être même que par le passé, vous avez apporté d'intéressantes communications, nous avons continué à remplir ponctuellement notre programme. Vous dirai-je toute ma pensée? Il me semble que nos nouvelles conditions d'existence ont favorisé la bonne tenue de nos assises hebdomadaires. Je crois me souvenir que d'aucuns, en quittant le fauteuil où vous leur aviez fait l'honneur de les appeler, n'avaient pu s'empêcher de remarquer que l'écho des conversations particulières — dont il ne faut pas trop médire, car elles sont un des charmes de nos rencontres — n'avait pas été parfois sans se faire bien bruyant.et sans couvrir la voix.de l'orateur, qui n'arrivait plus à être entendu aussi distinctement qu'il eût été désirable. Or, vous avez peut-être observé combien peu j'ai eu à brandir l'attribut le plus manifeste de mon éphémère souveraineté. Durant les douze derniers mois, il a été très exceptionnel que la sonnette présidentielle ait eu à retentir et, par une sorte de gageure, c'est depuis que nous avons délaissé une salle austère, où les rangées de livres paraissaient inciter au recueillement des bibliothèques, pour nous réunir dans l'ancien salon du général Fleury, grand écuyer de Napoléon III, où le brillant décor d'autrefois invite à moins de gravité, que nos travaux se déroulent dans un silence impressionnant. Laissez-moi me réjouir de ce que vous m'ayez rendu la tâche si facile et si agréable.

a La tradition veut que votre président sortant, au moment de remettre ses pouvoirs à son successeur, jette un coup d'oeil sur l'année qui vient de finir pour adresser d'abord l'hommage de nos regrets à ceux qui nous ont quittés. Aux raisons générales que j'ai de me conformer à ce pieux usage s'en joint pour moi, vous ne m'en voudrez pas de l'indiquer ici, une toute spéciale, et il m'est particulièrement précieux d'avoir à saluer en votre nom la mémoire d'un de nos confrères auquel m'attachaient les liens d'une cordiale et fraternelle affection.


— 67 —

« J'étais entré en relations avec L.-A. Constans alors qu'il se trouvait au palais Farnèse, où il avait été envoyé à sa sortie de l'Ecole normale supérieure. Dans les années qui ont précédé la guerre, je me faisais un devoir de confier une mission de quelques semaines en Tunisie à un des membres de l'Ecole française de Rome qui s'occupaient d'antiquité, afin de lui permettre d'enrichir sur le terrain et au contact des réalités son expérience archéologique. Au printemps de 1914, Constans avait accepté d'aller étudier les ruines de.Gigthis, au sud de Gabès, où l'on avait opéré de 1901 à 1906 des fouilles étendues et heureuses qui méritaient une publication d'ensemble. Cette année-là et de nouveau l'année suivante, Constans rassembla et vérifia sur place les éléments de son travail, releva les inscriptions, se livra à un examen détaillé des monuments. Dès 1916, il publiait au fascicule XIV des Nouvelles Archives des.Missions scientifiques, sous le titre Gigthis, étude d'histoire et d'archéologie sur un emporium de la Petite Syrte, une monographie précise et alerte, qui mettait bien en valeur les diverses influences qui ont concouru à conférer à cette ville une physionomie originale : apports de l'Egypte hellénistique, antiques souvenirs de la civilisation phénicienne, imitation de l'art officiel romain.

« Cependant, la Gaule romaine n'avait pas tardé à attirer notre confrère : Arles, voisine d'Aix-en-Provence. où habitait sa famille et où il avait passé sa prime jeunesse, l'avait séduit et il avait résolu de lui consacrer une ample enquête qui constituerait sa thèse principale de doctorat es lettres. La soutenance en Sorbonne, à la fin de 1921, fut couronnée par la mention très honorable ; le livre reçut de l'Académie des Inscriptions la première médaille au concours des Antiquités de la France et de l'Académie d'Aix le prix Thiers. Arles antique, qui traitait de l'histoire politique, religieuse et aussi économique de la ville, qui passait en revue les monuments romains et chrétiens, qui évoquait sous tous ses aspects le grand port maritime de la Provence, était, selon l'expression de Camille Jullian, « un trésor d'enseignement sur les destinées de notre


— 68 —

« pays ». Deux ans plus tard, reprenant et élargissant son sujet, Constans traçait au tome II de Y Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône une Esquisse d'une histoire de la Basse-Provence dans Vantiquité-et, en 1928, il donnait à la collection Le monde romain un joli petit livre sur Arles, à l'usage des visiteurs soucieux de bien voir.

« Sa thèse secondaire de doctorat es lettres, consacrée à Un correspondant de Cicêron, Appius Claudius Pulcher, dénotait dans sa pensée une autre orientation. A côté de l'Afrique, à côté de la Gaule, les auteurs latins, surtout ceux de la fin de la République, attiraient cet agrégé des lettres, fils d'un latiniste réputé, professeur à.la Faculté des lettres de Lille et bientôt, en 1928, à la Sorhonne. Il voulut concilier des goûts qui, pour être divers, n'avaient rien de contradictoire, et, une fois ses thèses passées, il entreprit pour la collection Guillaume Budé une édition, avec traduction, de la Guerre des Gaules de Jules César, dont les deux tomes parurent en 1926 et que suivaient en 1929 une édition de ce même ouvrage pour les classes et un Guide illustré des campagnes de César en Gaule : nouveau et grand service que Constans rendait par ces volumes aussi savants qu'élégants à la cause de nos origines nationales.

« Le succès de ce premier effort engagea cet insatiable travailleur à assumer une mission plus vaste et plus redoutable, à laquelle ses connaissances historiques et littéraires le préparaient excellemment. Il conçut l'ambition d'éditer, de traduire, de classer et d'annoter à lui seul la Correspondance de Cicéron, « le plus volumineux en« semble de la littérature latine classique », et il en publiait en 1934 et 1935 les deux premiers tomes, contenant 121 lettres qui vont de 68 à 56 av. J.-C. ; il en avait imprimé un troisième, qui a été lancé cet automne, et très fortement avancé un quatrième. Des experts en ces matières ont déclaré que « nul ne pouvait s'attendre à une « publication à la fois si rapide et si élaborée », ont parlé d' « éclatante réussite », proclamant que Constans s'était


• — 69 —.

« montré par le savoir et la pénétration, le discernement « et la délicatesse de touche, toujours égal à la tâche » qu'il avait osé aborder. Constans se proposait de mener cette longue édition avec célérité ; il en faisait le centre de son activité, multipliant les articles annexes dans la Revue de Philologie et la Revue des Études latines, s'imposant des revisions personnelles de manuscrits à l'étranger, sacrifiant à cette oeuvre qui lui tenait tant au coeur son repos et ses forces, au delà certainement de ce que la raison eût commandé. N'entendez pas, d'ailleurs, que cette besogne si lourde l'absorbât tout entier ; ce serait mal le juger que de croire confiné dans un labeur unique et exclusif cet esprit infiniment souple, ouvert aux questions les plus variées, curieux d'art et de littérature modernes en même temps qu'il se tournait dans son domaine propre vers la « préhistoire du texte de Tacite » ou vers VEnéide de Virgile, qui, après lui avoir fourni le sujet d'un cours public, lui procurait la matière d'un livre qui doit paraître incessamment, en même temps que dans un domaine voisin il suivait avec une attention particulière les recherches archéologiques effectuées en Italie, notamment à Ostie. Et je n'ai pas à dire tout ce qu'il a dépensé de dévouement et de zèle pour ses étudiants en Sorbonne.

« Les différents ordres de préoccupations qui se partageaient la vie de notre confrère ont eu leur écho ici, où l'historien d'Arles antique et le magistral éditeur de la Guerre des Gaules avaient leur place toute marquée. A peine l'aviez-vous élu associé correspondant national, le 12 décembre 1923, qu'il vous présentait au mois de mars suivant une note sur deux inscriptions latines de Volubilis au Maroc ; un peu plus tard, en 1930, il vous exposait les raisons qu'il avait de croire que l'hermès d'Athéna de la collection Ludovisi peut être celui-là même qui ornait le Tusculanum de Cicéron. Puis, quand vos suffrages eurent fait de lui le 1er février 1933 un de vos membres résidants, il vous entretenait de l'arc du Rhône, dit de Constantin, à Arles ; une autre fois, il rétablissait ingénieusement le texte d'un passage de Salluste dans la Guerre de Jugurtha;


— 70 — . ,

plus récemment, il vous communiquait la découverte des ponts de fascines de Jules César réalisée à Breuil-le:Sec, dans l'Oise, par M. Matherat. Si les nécessités de son enseignement ne le laissaient pas assister à nos séances aussi souvent qu'il l'aurait souhaité, quand il était des nôtres, il se mêlait volontiers aux discussions et nous apportait la collaboration de sa compétence et de son fin jugement.

« En L.-A. Constans, archéologue, historien et latiniste,- qui nous a été enlevé le 10 juin, à quarante-quatre ans, notre Société a perdu une de ses réserves les meilleures, du même coup que la science un de ceux qui l'avaient déjà grandement honorée et dont elle pouvait attendre beaucoup encore. Si, malgré une énergie qui ne s'est jamais démentie et qu'on a pu célébrer comme une manière d'héroïsme, notre cher Confrère n'a pas réussi à briser les fata aspera. qui le menaçaient, il avait fait assez pour que son nom demeure vivant parmi nous comme ailleurs.

« Au début du mois dernier, un nouveau deuil nous a atteints. Le commandant Lefebvre des Noëttes venait d'être cruellement frappé par la mort de sa femme et il avait dû subir une opération que son âge avancé rendait grave ; depuis d'assez longs mois, nous ne le voyions plus, lui qui était un des membres les plus assidus de notre Compagnie, mais nous voulions espérer que son entrain coutumier, sur lequel les années n'avaient guère de prise, surmonterait ces épreuves douloureuses. Il n'en a malheureusement rien été et la nuit du 2 au 3 décembre lui a été fatale.

« Quand il était entré dans notre Société comme associé correspondant national, le 7 mars 1906, le commandant Lefebvre des Noëttes ne s'était manifesté que par des articles relatifs aux monuments de la Normandie, notamment à ceux d'Alençon et des environs, qui montraient en lui un esprit curieux et aimant le passé. Sa carrière militaire ayant été interrompue par une blessure reçue dans le service, il se livra tout entier à son goût pour l'archéologie. Il se tourna d'abord vers le Moyen Age, bientôt


il se concentra sur un sujet qui devait lui valoir une légitime notoriété. Versé dans la connaissance minutieuse du cheval et de son emploi, il conçut l'heureux dessein d'appliquer sa compétence spéciale de cavalier-archéologue à l'étude de la traction animale. Il se convainquit rapidement que tous les peuples de l'antiquité avaient ignoré l'attelage rationnel du cheval ; pendant des millénaires, les chevaux ont tiré par une sorte de collier souple qui comprimait les organes de la respiration et leur enlevait le plus utile de leur force ; d'où, pour notre confrère, de grosses conséquences : le rendement très faible des attelages d'animaux, dû à ce système de traction défectueux, nécessitait le recours à la force motrice humaine et exerça une influence prépondérante sur l'existence dans le monde antique et sur la persistance, même après le triomphe du christianisme, de l'esclavage ; c'est seulement au xe siècle qu'apparurent les principes essentiels de l'attelage moderne : le collier d'épaules, l'attelage en file, et qu'au moteur humain put se substituer un moteur animal plus puissant et plus économique que l'esclave.

« Arrivé au prix de patientes recherches à ces conclusions où les vues, peut-être trop simplifiées, du sociologue s'ajoutent aux observations du technicien, le commandant Lefebvre des Noëttes voua son existence à étendre ses investigations, à exposer, à illustrer et à propager ses idées. Vous n'avez pas oublié l'ardeur avec laquelle, au cours d'innombrables interventions, il a expliqué et développé devant vous sa théorie, soumettant à l'appui une quantité de documents figurés qu'il recueillait avec une activité et une persévérance de tous les instants, combinant les dispositifs les plus ingénieux pour piquer la curiosité et faire saisir au mieux tous les détails de son exégèse : souvenez-vous de ces petits attelages de bois qu'il équipait sous nos yeux ! Il aimait d'ailleurs les expériences : un jour, pour éclairer son opinion sur la ferrure des chevaux dans l'antiquité, il faisait forger une garniture de sabot d'après un modèle antique et la laissait durant un mois au pied d'un cheval régulièrement promené, ce qui


confirmait à son sens l'idée que les Romains ne ferraient pas leurs montures, idée qu'il défendit jusqu'à sa mort ; une autre fois, il demandait au directeur de la Compagnie des Petites-Voitures d'atteler des chevaux dans les mêmes conditions que les anciens et il pouvait ainsi vérifier que ces animaux traînaient exactement, et sans pouvoir les dépasser, les poids fixés par les lois des Codes de Théodose et de Justinien. De toutes ces études est sorti en 1924 un livre dont il n'est pas exagéré d'affirmer qu'il; a fait époque : La force motrice animale à travers les âges.

« Le commandant Lefebvre des Noëttes ne se contenta pas de ce résultat ; il n'eut de cesse qu'il eût réussi à faire pénétrer sa thèse parmi les érudits, même à lui assurer l'audience du grand public. Comme pour toutes les théories neuves, il y fallut du temps et quelquefois notre confrère s'en étonnait, mais avec une inlassable ténacité il accumulait les conférences, les communications, les notices, les articles de revues, répondant aux objections et aux critiques, ne négligeant aucune des occasions ou des ressources qui s'offraient à lui, se dépensant sans trêve. Sa constance finit par l'emporter et l'essentiel de ses idées est entré aujourd'hui aussi bien dans les ouvrages d'érudition que dans les manuels scolaires. En même temps, des honneurs qu'il ne sollicitait pas lui venaient : vous l'élisiez membre résidant le 1er mai 1929 et ce témoignage de votre estime lui était fort sensible ; plus tard, il recevait la rosette de la Légion d'honneur.

« Un nouveau livre, en deux tomes, paru en 1931 avec une préface de notre confrère J. Carcopino, L'attelage, le cheval de selle à travers les âges ; contribution à l'histoire de l'esclavage, illustré de 500 figures, ne reprenait pas seulement les thèses déjà formulées en les étayant plus solidement, mais s'occupait du cheval de selle et montrait l'importance qu'avait eue l'adoption en Occident, vers le ixe siècle, de la selle et de l'étrier, inventés depuis longtemps en Chine, sur la modification de la tactique de la cavalerie, à qui elle rendit possible la charge telle que l'ont pratiquée les armées modernes.


« Encouragé par la faveur croissante qui accueillait ses travaux, le commandant Lefebvre des Noëttes s'attaqua à un autre problème touchant la technique des transports : celui du gouvernail. Et nous le vîmes comme précédemment se livrer à des investigations passionnées pour prouver que le gouvernail d'étambot, solidement fixé dans l'axe du navire par des charnières et manoeuvré par une barre, a été ignoré des anciens et d'une partie du Moyen Age, qui se sont contentés de la rame-gouvernail, appareil insuffisant pour lutter contre les vents et les flots et pour affronter normalement la haute mer ; la révolution technique dans le gouvernail, vers le milieu du xme siècle, aurait été, selon notre confrère, le prélude et la condition de la révolution économique, sociale et morale qui s'effectua en Europe par l'entrée en scène de continents nouveaux. Et là, encore, il mettait une fougue toute juvénile à triompher des résistances qu'il rencontrait. Voici un an, il éditait son livre : De la marine antique à la marine moderne, la révolution du gouvernail, présenté avec beaucoup de soin, doté d'abondantes images. Et, si je ne-puis énumérer toutes les communications qu'il nous a faites durant de très longues années, je m'en voudrais de ne pas relever que le commandant Lefebvre des Noëttes avait inséré dans l'avant-dernier volume de nos Mémoires un substantiel résumé des résultats auxquels l'avait conduit son enquête sur l'évolution du gouvernail.

« Le chagrin et la maladie ont ruiné sa santé, mais l'originalité féconde de ses ouvrages lui vaudra de laisser une empreinte durable dans le domaine de nos études.

« La mort n'a pas épargné non plus nos associés correspondants. Elle a frappé sept d'entre eux.

« Le docteur Loison, de Lyon, élu le 1er février 1933, ne nous aura appartenu que pendant trois ans. Inspecteur divisionnaire de la Société française d'archéologie, membre de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, il a écrit des articles érudits sur l'interprétation des scènes qui décorent l'autel d'Avenas, sur l'hô-


— 74 —

pital des Chazeaux à Lyon, et un ouvrage en collaboration avec M. Varille sur l'abbaye de Saint-Chef en Dauphihé.

« M. Paul Darche, élu le 13 janvier 1926, s'est fait connaître par ses travaux sur les monnaies et les vases découverts à Bavay, notamment par son inventaire des marques de potiers du musée de cette ville, qu'il avait commencé avec M. Hénault et qu'il continua seul.

« M. le baron Ferdinand de Boërio, arrière-petit-neveu de Thomas Bohier pour qui fut construit le château de Chenonceaux, correspondant depuis le 5 janvier 1923, archéologue aussi distingué qu'avisé, s'était épris des manifestations artistiques du xvme siècle et avait réuni une fort curieuse collection de ces délicats objets si appréciés des amateurs. D'autre part, il s'était livré à des fouilles préhistoriques fructueuses en Seine-et-Marne.

« M. Etienne Héron de Villefosse, un des doyens de nos associés correspondants nationaux, fut des nôtres pendant un demi-siècle ; élu en effet le 2 juin 1886,'il s'est éteint au début du mois de mai ; nous avions parfois le plaisir de le voir à nos séances et il portait un nom particulièrement vénéré chez nous.

« M. le comte Charles de Lasteyrie du Saillant, archiviste-paléographe, député de Paris, ancien ministre, avait consacré sa thèse de l'École des chartes à l'abbaye de Saint-Martial de Limoges ; par une pieuse pensée dont nous avions été très touchés, il avait tenu voici dix ans à perpétuer ici le nom respecté des de Lasteyrie, dont l'un, Charles-Philibert, fut parmi les premiers membres de notre Compagnie, dont les autres, Ferdinand et Robert, y ont joué un rôle capital.

« M. Maurice de Bengy-Puyvallée, lui aussi archivistepaléographe, qui était de la famille du député du Berry à la Constituante, a compté parmi nous pendant trente ans. Il s'était fait remarquer à l'Ecole des chartes par sa thèse sur Louis de Sancerre, connétable de France au xive siècle ; il rédigea et publia en 1908 le catalogue des 110 volumes de la collection Rohault de Fleury, conservée à laBiblio-


thèque nationale ; il fut également l'intermédiaire de sa parente, Mlle de Waresquiel, pour un don important à cet établissement, relatif aux monuments d'Italie, surtout de Rome et de la Toscane, à la Messe, à la Vierge, à l'Evangile, ainsi qu'aux miniatures de manu~crits.

« A l'étranger, dès les premiers jours de janvier, nous avons été informés du décès de M. Albert Naef, architecte, inspecteur général des monuments historiques de la Suisse, qui nous était associé depuis le 16 novembre 1892. M. Naef avait enseigné à l'École des Beaux-Arts du Havre et avait fouillé des temples gallo-romains de la Seine-Inférieure ; dans son pays, il avait été professeur d'archéologie à Neuchâtel, puis à Lausanne, et il s'était signalé surtout par l'exploration du château de Chillon aux bords du lac Léman.

« Pour tous ceux qui ont disparu et dont nous garderons fidèlement la mémoire, je renouvelle le souhait des vieilles épitaphes latines : Ossa vobis bene quiescant! Terra vobis levis sit !

« A la tristesse de ces adieux s'oppose fort heureusement la réconfortante impression qui se dégage de notre activité au cours de l'an passé. Les vides que la mort avait creusés dans nos rangs ont été comblés par des admissions nouvelles. Vous avez élu membre résidant M. Jean Hubert, dont les recherches d'archéologie médiévale sont fort estimées, qu'elles aient porté sur le Berry ou sur les monuments préromans de France, notamment sur Germigny-les-Prés.

« Je me félicite aussi d'avoir à saluer dix nouveaux associés : MM. Edouard Girod de l'Ain, Louis Leschi, Henri Tribout, Edouard André, Rémy Palanque, Achille Carlier, Pierre Petot et Charles Fabre comme correspondants nationaux, MM. Fernand de Visscher et Maurice Barbey de Budé comme correspondants étrangers.

« D'autre part, de semaine en semaine, se sont succédé des communications dont les sujets ont offert autant de variété que l'intérêt ; notre vie scientifique s'est exercée très pleine et très fructueuse.


— 76 —

« L'antiquité et le haut Moyen Age ont eu leur large place dans vos préoccupations.

« Le regretté commandant Lefebvre des Noëttes s'est élevé une fois de plus contre l'existence de la ferrure à clous chez les Romains, a dépeint le rôle de la marine dans la Méditerranée orientale à l'époque antique et, dans la dernière intervention dont nous lui sommes redevables, a présenté des observations concernant la date et l'auteur de la Tapisserie de Bayeux. Nombreuses ont été les communications de M. Lantier : sur des peintures de vases découverts dans les ruines d'un village ibérique de la région de Valence, sur des bronzes figurés du Musée de Genève, sur les rapports des arts chrétiens de la péninsule ibérique et de l'Afrique du Nord, sur les fouilles qu'il, a dirigées dans le cimetière visigoth d'Estagel, sur les trouvailles d'un style à écrire et d'un fragment de fer à cheval recueillis dans les départements de la Somme et de l'Oise, sur les découvertes céramiques effectuées par M. Fabre à Lezoux (Puy-de-Dôme), sur une statuette de guerrier gaulois du Roc (Charente) et un petit bronze de Bouexière qui doit . être l'image du Jupiter gaulois. M. Zeiller a annoncé qu'on venait de reconnaître à Timgad une basilique donatiste entourée d'un cimetière ; M. Grenier a donné lecture d'un mémoire de M. Hénault sur la voie romaine de Bavay à Tournai et d'une note de M. Gruaz sur deux dépôts de monnaies romaines impériales en or mis au jour à Vidy-sous-Lausanne ; il a, en outre, fait ressortir l'intérêt de petits bronzes exhumés à Faulquemont et d'un ex-voto originaire de Grand dans les Vosges ; M. van Berchem s'est attaché à fixer la destination des « tessères » en plomb coulé d'époque romaine ; M. Le Gentilhomme nous a entretenus de l'emploi des bractéates d'or provenant de la Gaule romaine, d'un médaillon contorniate récemment entré au Cabinet des Médailles et d'une monnaie mérovingienne en or trouvée dans l'église Saint-Martin d'Angers ; M. Barbey de Budé a décrit des découvertes romaines survenues à Lausanne ; M. Toutain a commenté un fragment de poterie sigillée


— 77 —

déterré sur le mont Auxois et des inscriptions de la région de Saint-Gaudens ; M. Jean Hubert a apporté des précisions sur la mosaïque disparue du palais de Charlemagne à Aix-la-Chapelle ; M. Tribout a étudié dans la forêt de Remilly le centre de fabrication du pottier Satto. Vous n'avez certainement pas oublié la notice de M. Etienne Michon sur la Suppliante Barberini, le nouveau chefd'oeuvre grec du Louvre, ni les renseignements que M. le comte du Mesnil du Buisson vous a fournis sur DouraEuropos : travaux de siège exécutés tant par les Perses que par les défenseurs, fresques concernant l'histoire de Moïse et graffite du plafond de la synagogue, et aussi sur une bague mérovingienne découverte dans l'Orne et quelques inscriptions juives. M. Matherat a fait connaître le relais de poste de Rousseloye (Oise) et a adressé, par l'entremise de M. Lantier, un copieux mémoire sur le site où s'est déroulée la deuxième campagne de Jules César contre les Bellovaques : M. Collinet a analysé des textes de Salvien et d'Isidore de Séville relatifs à l'histoire du colonat ; M. l'abbé Vielliard vous a parlé des débris d'une inscription damasienne dégagés durant la réfection du pavement de Saint-Jean-de-Latran ; M. Adrien Blanchet a lu une note de M. Jusselin sur des découvertes galloromaines qui ont eu lieu à Saint-Léger-des-Aubées (Eureet-Loir) et M. René Louis a exposé les résultats des fouilles poursuivies par ses soins à Saint-Père-sous-Vézelay, de même que M. Rolland ceux de sa dernière campagne à l'oppidum de Saint-Biaise.

« L'histoire, l'archéologie et l'art du Moyen Age et des temps plus récents n'ont pas été moins favorisés.

« Le sens de l'expression frons ecclesiae a amené une longue discussion entre M. l'abbé Plat et M. Serbat ; M. Huard est intervenu maintes fois : à propos de Peiresc et des origines de la fausse acception du mot ogive, de singulières peintures du xvie siècle représentant deux femmes dans une baignoire, d'un recueil de dessins de Percier concernant l'église abbatiale de Saint-Denis, des monnaies gauloises réunies par Peiresc. M. Marquet de


— 78 —

Vasselot, à diverses reprises, nous a réservé la primeur de ses recherches sur des crosses limousines du xnie siècle ; M. Marcel Aubert a souligné l'intérêt des fouilles de Clarendon Palace ; M. Verlet s'est occupé des émaux de l'étole impériale conservée à la Schatzkammer de Vienne ; M. Thibout a établi les rapports entre les matériaux qui ont servi à la construction des églises rurales de la Manche et la géologie du sol ; M. Dimier a examiné les motifs de la céramique de Saint-Porchaire et distingué les deux étapes de la fabrication, a fait valoir des objections à la disposition du tombeau de Claude de Lorraine à Joinville telle qu'elle figure sur un document découvert en 1909 et a développé des considérations sur la peinture en Provence au xve siècle ; M. Demaison a identifié remplacement de la chapelle de la Trinité dans l'église SaintRémy de Reims ; M. Samaran a retrouvé le palindrome Sator Arepo dans un manuscrit de l'abbaye du Mont-Cassin et a proposé une interprétation d'une marque énigmatique qui- existe sur les manuscrits du fonds Lesdiguières à la bibliothèque de Tours. De M. Deshoulières, vous avez entendu une note complémentaire sur une dalle funéraire de Saint-Aubin (Indre) et une communication sur l'église primitive de Déols, tandis que, par son intermédiaire, M. Vallery-Radot élucidait le problème du chevet de l'ancienne cathédrale Saint-Maurice à Vienne. M. François a pris pour thème l'industrie métallurgique et les privilèges des maîtres de forges en France au xvie siècle ; M. Louis-Marie Michon vous a mis au courant de ses travaux sur les reliures du xvie siècle et antérieures à 1550 ; M. Pradel nous a conduits dans quelques églises romanes de la région bourbonnaise groupées autour de Souvigny et M. le chanoine Bpnnenfant dans les églises rurales du département de l'Eure ; M. Carlier a évoqué la question de la chapelle Saint-Hubert à Chovirey-leChâtel (Haute-Saône), M. le chanoine Chenesseau a fait état de certains projets de monuments qui allient les styles classique et gothique : M. Vitry a placé sous vos yeux deux fragments de sculpture provenant du château


— 79 —'

d'Écouen qu'il est arrivé par sa persévérance à rassembler au Musée du Louvre ; M. Mirot a justifié et expliqué l'existence, parfois contestée, d'un atelier monétaire des comtes de Nevers à Clamecy ;.M. Tribout a poursuivi une enquête concernant plusieurs membres de la famille des Porcelets-Maillane en Lorraine ; il a appelé l'attention sur des bornes armoriées de la région de Saint-Avold et M. Rolland sur deux bornes analogues du midi de la France.

« Notre premier vice-président a donné un méritoire exemple dont je lui sais gré particulièrement. Il a tenu à s'acquitter de sa dette envers son prédécesseur et il a fait revivre avec autant de science que de pittoresque la figuTe de M. le vicomte Jacques de Rougé. Permettez-moi de rappeler à ceux qui n'ont pas encore rempli leur obligation combien nous leur serions reconnaissants d'honorer, de même que l'a si bien fait M. Collinet, la mémoire de confrères disparus, dont beaucoup attendent depuis trop longtemps cet hommage.

« La Société s'est jointe volontiers aux efforts qui ont été tentés pour assurer la protection éventuelle des vitraux de la cathédrale de Chartres.

« Le prix Gustave Schlumberger a été décerné, pour l'année 1936, à M. le comte Henry de Gérin-Ricard, notre correspondant depuis 1902, membre de l'Académie de Marseille, membre non résidant du Comité des Travaux historiques et scientifiques. Il nous a été très agréable d'attribuer cette récompense à un savant qui est Fauteur de nombreuses publications fort prisées et qui depuis plus de quarante ans accomplit en Provence une oeuvre archéologique considérable.

« Nos publications n'ont pas trop souffert des difficultés de tous ordres qui ont troublé ces derniers mois. Le premier fascicule du Bulletin de 1936 et un volume de Mémoires ne tarderont pas à être distribués ; un gros volume de Mettensia, corrigé en placards, a été envoyé à l'imprimeur voici un mois pour être mis en pages.

« Votre Commission administrative a pris une décision


— 80 —

qui aura, je pense, l'assentiment de tous. Sur la proposition de notre ancien jjrésident, M. Deshoulièrës, elle a adopté le principe de la confection d'une table analytique de nos publications qui fera suite à celle, parue en 1894, que le regretté Maurice Prou avait rédigée pour la période 1807-1889, et qui doit embrasser la période des cinquante années allant de 1890 à 1939. Les pourparlers relatifs à l'exécution de ce projet à assez longue échéance ont été aussitôt engagés et les dépouillements nécessaires à sa réalisation sont déjà en voie d'exécution.

« Nous avons eu, par ailleurs, à nous inquiéter de trouver un local pour essayer d'installer notre bibliothèque à proximité de notre nouvelle salle des séances, afin que la consultation ou le prêt de nos livres se fasse aussi commodément que par le passé. Grâce, cette fois encore, à M. le Directeur des Musées nationaux, nous avons pu résoudre ce problème, qui ne laissait pas que d'être fort épineux et même angoissant. Des locaux qui sont situés juste au-dessus de notre salle des séances et auxquels on accède par un escalier tout proche et très commode vont être aménagés et nous espérons qu'ils seront bientôt susceptibles de recevoir nos riches séries, dont l'usage nous sera rendu dans les meilleures conditions que les circonstances actuelles permettaient d'espérer.

« Plusieurs d'entre nous ont été l'objet de nominations que je me plais à rappeler ce soir, en leur renouvelant nos vives félicitations. L'Académie des Inscriptions a élu membres ordinaires trois des nôtres : M. Faral, qui occupe avec tant d'autorité la chaire de littérature latine du Moyen Age au Collège de France ; M. de Labriolle, lé brillant spécialiste de la littérature latine chrétienne, et M. Olivier-Martin, l'éminent historien du droit français. M. Grenier a succédé au Collège de France à Camille Jullian : le voeu du maître a été exaucé, le nôtre aussi à nous qui savons quelle place de choix M. Grenier détient parmi ceux qui s'adonnent à notre histoire et à notre archéologie nationales. Nous avons appris aussi avec satisfaction que l'assemblée des professeurs du Collège de France


— 81 —

avait désigné à l'unanimité M. Faral pour la haute fonction d'administrateur de cette illustre maison.

« J'ai un dernier devoir à accomplir, un devoir de gratitude. Je remercie nos vice-présidents et ceux de vos anciens présidents qui m'ont suppléé quand j'ai été contraint de m'absenter, notre secrétaire et ceux qui ont parfois tenu la plume en son lieu, notre trésorier qui gère nos finances avec une prudence consommée et un dévouement exemplaire, notre bibliothécaire qui dispense depuis si longtemps sa sollicitude à nos livres et dont la patience est mise à si rude épreuve par les bouleversements actuels, M. Louis-Marie Michon qui veille pour notre plus grand avantage sur les destinées de nos publications. A tous ceux qui, de leur expérience, de leurs conseils, de leur action, m'ont assisté et soutenu, à vous tous, mes chers confrères, qui, m'avez entouré d'une si amicale et si chaude sympathie, j'adresse mes plus cordiaux remerciements.

« J'invite M. Paul Collinet à prendre possession du fauteuil présidentiel et M. Olivier-Martin à remplir les fonctions de secrétaire. »

M. Collinet remercie M. Alfred Merlin et propose l'impression de son discours dans le Bulletin de la Société ; cette proposition est votée à l'unanimité.

Il annonce qu'à la première séance de février aura lieu l'élection d'un membre résidant en remplacement de M. Léopold Constans.

Il donne lecture d'une lettre de candidature à un siège d'associé correspondant national de M. l'abbé Constant, ancien membre de l'École française de Rome.

MM. le marquis de Frondeville et R.-A. Weigert sont élus associés correspondants nationaux.

La séance est levée à 17 h. 30.

ANT. BULLETIN 1937


82

Séance du 13 Janvier.

' Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président lit une lettre du marquis de Frondeville, qui remercie la Société de son élection en qualité d'associé correspondant national.

Le marquis de Frondeville et M. Weigert ayant pris séance après leur élection, le Président leur souhaite la bienvenue.

M. Louis Dimier, membre résidant, fait une communication sur les écritures des dessins de Chantilly.

MM. Marquet de Vasselot, membre résidant, et François, associé correspondant national, présentent des observations.

Le Président félicite M. Puig i Cadafalch, présent à la séance, d'avoir échappé à une situation difficile et lui souhaite la bienvenue.

Séance du 20 Janvier.

Présidence de M. ZEILLER, vice-président.

Le Président communique une circulaire relative à l'organisation du Congrès international des sciences historiques qui doit se tenir à Zurich en août 1938.

M. Dimier, membre résidant, fait une addition à la communication qu'il a présentée à la dernière séance, addition relative au Cabinet des émaux de Catherine de Médicis.

M. Marquet de Vasselot, membre résidant, présente une observation.


— 83 —

M. J. Toutain, membre honoraire, donne lecture de la communication suivante :

« On sait que de nombreux puits ont été découverts sur l'emplacement d'Aîésia. Avant même.que cet emplacement ait été soumis à une exploration méthodique, un plan fort curieux du mont Auxois, sur lequel ont été indiquées les trouvailles faites-de 1652 à 1840, en signale neuf. Depuis 1905, c'est-à-dire depuis le début des fouilles entreprises par la Société des Sciences de Semur, douze nouveaux puits ont été repérés et fouillés à fond. Nous ne donnons le nom de puits qu'à ceux qui atteignaient certainement les nappes d'eau souterraines, et où l'eau est revenue après qu'on les eût vidés des déblais qui s'y étaient accumulés depuis la période antique. Il y a sur le mont Auxois de nombreux puisards, profonds de 3 ou 4 mètres seulement, qui n'ont jamais contenu d'eau et qui, d'après les nombreux objets et fragments qu'on y a recueillis, devaient servir de décharges privées 'ou publiques. Les vrais puits sont profonds d'au moins 7 à 8 mètres; quelques-uns descendent jusqu'à 22, 23 et même 28 mètres au-dessous de la surface du sol. Ces puits sont d'origine gauloise ; ils ne sont maçonnés que sur 2 ou 3 mètres au-dessous de leur margelle ; plus bas, ils sont creusés dans la roche ou dans l'argile, contrairement à l'usage proprement romain, Vitruve recommandant de maçonner les puits jusqu'au fond, en veillant seulement à ce que l'arrivée de l'eau ne soit pas obstruée [De architectura, VIII, 7, ,§ 5 : cum... ad aquam sit perventum., tune saepiatur structura nec obturetur venu). D'ailleurs, l'irrégularité du diamètre de ces puits, qui varie suivant les strates rocheuses ou argileuses traversées, témoigne de beaucoup d'inexpérience et de maladresse dans le travail exécuté, ce qui ne paraît, pas pouvoir être attribué à des ingénieurs ou à de;s puisatiers romains.

« C'étaient donc des puits qui assuraient l'alimentation en eau de la ville gauloise, puis gallo-romaine d'Aîésia. En effet, il n'y avaitaucune source sur le plateau même qu'elle occupait ; toutes les sources voisines jaillissent en


— 84 —

contre-bas ou au pied des pentes par lesquelles le mont Auxois descend jusqu'au niveau des deux vallées qui l'enserrent et de la plaine des Laumes qui s'étend à l'ouest. Aucune trace d'aqueduc n'existe au-dessus de ces vallées et de cette plaine. Dans la ville même, aucun vestige certain de citernes publiques ou privées n'a été reconnu. Ajoutons qu'en cas de siège, les habitants d'Aîésia bloqués sur le plateau trouvaient dans ces puits l'eau nécessaire.

« Mais ce n'est pas là le seul intérêt de ces puits. Pendant l'antiquité, surtout peut-être au moment des invasions barbares et lors de l'abandon du site de la ville, ils sont devenus les réceptacles de toutes sortes de matériaux et d'objets, qu'ils nous rendent maintenant : matériaux de constructions, fûts de colonnes et de piliers, chapiteaux, tables et morceaux de tables en pierre provenant, suivant toute apparence, d'un marché, meules de forme circulaire — chaudrons de bronze, instruments et outils de fer, hipposandales —statuettes ou fragments de statuettes, tels que le buste en pierre d'un dieu accosté de deux oiseaux, dieu au maillet, haut-relief représentant la ville d'Aîésia personnifiée, peut-être divinisée, groupe de deux divinités, un dieu et une déesse, assises côte à côte sur un banc à dossier élevé; — beaucoup d'objets en bois, parmi lesquels il faut surtout mentionner un seau et la flûte de Pan, exemplaire unique de cet instrument de musique ; — des morceaux de chaussures en cuir, dont un débris de chaussure féminine ; —enfin, une innombrable quantité de morceaux de poteries, d'amphores, de jarres, de vases de toutes dimensions.

« Il est tel de ces puits d'où nous avons extrait une véritable moisson archéologique. Mais la découverte assurément la plus curieuse, pensons-nous, et la plus intéressante est celle que nous avons faite en septembre et octobre 1936, dans un puits profond de 23 mètres, et qui nous a mis en possession de l'outillage complet avec lequel les gens d'Aîésia utilisèrent ce puits.

« Cet outillage se compose d'un treuil-cabestan avec les leviers qui servaient à le mettre en mouvement, de seaux


— 85 —

et de contrepoids en pierre destinés à faire plonger les seaux dans l'eau du puits.

« A. Le treuil. — On savait déjà, à la fois par un texte de Pollux, Onomasticon, X, 31, et par quelques documents figurés de basse époque (entre autres, Daremberg, Saglio et Pottier, Dictionnaire des antiquités, s. v. Puteus, p. 780, fig. 5894) que le treuil, TpdyiXoç, TpoyjXîa, était employé pour tirer l'eau des puits ; l'une des représentations, où on peut le voir en action, nous le montre sous la forme d'une grosse olive de bois, munie de deux tourillons et qui est mise en mouvement à l'aide de la corde à laquelle pend le seau. Notre découverte apporte à ce problème des précisions intéressantes, en accord avec les descriptions que plusieurs auteurs grecs ou latins nous ont données des treuils de leur temps. Bien qu'il s'agisse surtout chez Vitruve, Festus, Héron d'Alexandrie, Caton l'Ancien, soit de treuils employés pour soulever de lourds fardeaux, tels que pierres à bâtir, fûts de colonnes, etc., soit de treuils faisant partie de pressoirs, plusieurs détails de ces textes se retrouvent dans notre treuil. L'arbre ou l'axe du treuil portait en latin le nom de sucula ; les pièces de bois ou leviers à l'aide desquels on le manoeuvrait s'appelaient des vectes.

« Héron d'Alexandrie, dans son traité intitulé les Mécaniques (trad. Carra de Vaux, dans le Journal asiatique, 1893, II, p. 227-229), au livre II, § 1, décrit l'arbre du treuil comme une pièce de bois dur équarrie en forme de poutre ; c'est exactement la forme et l'aspect du treuil d'Aîésia, lourde pièce de chêne longue de 0m97, épaisse de 0m30, de section carrée, dont les arêtes ont été abattues de manière à faciliter la rotation ; cette rotation de l'arbre (sucula) est obtenue à l'aide de leviers en bois (vectes) insérés dans des trous qui percent l'arbre (Vitruve, X, 2, § 12 ; Festus, s. v. Sucula; Héron d'Alexandrie, loco citato). Vitruve ne mentionne que deux trous (foramina bina) ; mais Caton (De re rustica, 19) recommande, en ce qui concerne le treuil du pressoir, d'en ménager six : in suculam sena foramina indito. Or, notre


— 86 —

treuil porte précisément, près de l'une de ses extrémités, six trous où s'emboîtaient les vectes. Et nous avons retrouvé au fond du puits plusieurs de ces vectes, six en bois de chêne, d'autres en bois moins durs, tels que le hêtre, qui étaient peut-être des leviers de fortune, provisoires, utilisés quand un des leviers en bois de chêne était tombé

TREUIL-CABESTAN EN BOIS DE CHÊNE

TROUVÉ AU FOND D'UN PUITS DE VINGT-TROIS METRES

dans le puits ou se trouvait hors d'usage pour une raison quelconque. Ces leviers ont la forme de palettes allongées munies d'un manche arrondi. L'extrémité de la palette, de coupe rectangulaiie, s'adaptait au trou de même forme ménagé dans l'arbre ; en pesant de haut en bas sur ces leviers, on faisait tourner le treuil : vectibus coacta sucula versabatur, dit Vitruve.

« A chacune des extrémités de la pièce de chêne équarrie en forme de poutre se trouvait un tourillon, ménagé dans la poutre et faisant corps avec elle. L'un de ces tou-


rillons est intact ; l'autre a été brûlé et détruit ; nous en avons recueilli quelques débris carbonisés. Il est permis de supposer qu'un incendie ayant éclaté dans la construction la plus voisine du puits, les flammes atteignirent le treuil ; l'un des tourillons fut consumé, le treuil alors bascula et tomba au fond du puits ; c'est peut-être à cette circonstance que nous devons notre découverte.

« B. Les seaux. — Des seaux, avec lesquels était remontée l'eau du puits, nous avons retrouvé, plus ou moins bien conservées, les trois parties : fonds, corps du seau, anses. Les fonds, intacts au nombre de neuf, sont, comme le treuil lui-même, en bois de chêne ; ce sont des plateaux circulaires, de deux dimensions différentes, correspondant sans doute à deux séries de seaux : les uns mesurent 0m29 de diamètre, les autres 0m25. Ces fonds étaient renforcés par des croisillons en bois ; l'un d'entre eux a gardé ses. croisillons ; d'autres croisillons isolés ont été trouvés en assez grand nombre. Sur quelques-uns de ces fonds, on aperçoit par endroits une rainure circulaire, où venait s'encastrer le corps du vase. Les seaux eux-mêmes avaient une forme très originale. Le seau qui fut retiré clu puits fouillé en 1906 et qui est exposé depuis lors au Musée Alésia se compose de petites douves qui vont en se rétrécissant du haut en bas, de telle sorte que la forme du seau est nettement tronconique ; des douves analogues ont été recueillies dans un puits de 22 mètres fouillé en 1933-1934. Les seaux trouvés en 1936 sont des cylindres en bois courbé ; ils ressemblent à nos boisseaux ou autres mesures de capacité utilisés pour les grains. Peut-être n'étaient-ils pas exactement cylindriques et le diamètre de leur circonférence supérieure dépassait-il sensiblernent celui de leur fond. Cette fabrication de seaux en bois courbé atteste une habileté technique incontestable.

« Nous avons retiré de ce puits deux anses intactes en fer ; à l'une et à l'autre se trouvent encore attachés des fragments de seaux.

« C. Les pierres trouées servant de contrepoids. — Lorsque le seau, descendu à l'aide du treuil, atteignait l'eau à


quelque 20 mètres de profondeur au-dessous de la margelle, il surnageait forcément puisqu'il était vide ; et, dans le cas présent, il surnageait d'autant plus qu'il était fort léger, en raison même de sa fabrication en bois courbé. Afin qu'il pût plonger dans l'eau, il fallait y ajouter un poids assez lourd pour le maintenir vertical et le faire pénétrer au-dessous de la surface liquide. Ce résultat fut obtenu à l'aide de pierres qu'on suspendait au seau par le moyen de chaînettes ; nous avons retrouvé dans le puits trente-huit de ces pierres, dont le poids moyen est d'au moins un kilogramme ; presque toutes sont percées d'un trou,par où passait la chaînette de suspension ; l'une de ces pierres est encore munie de sa chaînette. Deux ou trois pierres, au lieu d'un trou, sont échancrées latéralement ; la chaînette était enroulée autour d'elles et maintenue grâce à ces échancrures. Des morceaux de plomb presque bruts trouvés en divers points du chantier de fouilles depuis 1906 servaient peut-être au même usage.

« La découverte de cet outillage, en quelque sorte complet, nous permet de nous représenter comment les habitants d'Aîésia atteignaient, dans les puits d'une profondeur de 20 mètres et davantage (nous en avons fouillé plusieurs depuis le début des fouilles), les nappes d'eau souterraines grâce auxquelles ils pouvaient s'alimenter d'eau sur le plateau même. Nous pouvons ainsi reconstituer, grâce à des documents heureusement conservés, un des moments sans doute le plus souvent répétés de leur vie quotidienne. »

M. A. Merlin, membre résidant, présente une observation.

M. Pierre Verlet, associé correspondant national, signale que les nielles qui décorent les pieds de l'autel portatif du dôme de Paderborn, exécuté en 1100 par l'orfèvre bénédictin Rogkerus von Helmershausen, se retrouvent identiques sur un aquamanile en forme de griffon conservé au Kunsthistorisches Muséum de Vienne ; les, pieds de l'autel et ceux de l'aquamanile ont la même forme de


— 89 —

griffes enserrant une boule aplatie ; de tels pieds se rencontrent sur d'autres oeuvres germaniques de la même époque (flambeaux de Fritzlar, de Minden). Un autre aquamanile, aussi en forme de griffon, qui fait partie des collections du Victoria et Albert Muséum à Londres, ne comporte de nielles que sur les ailes, ornées de triangles noirs et argentés comme sur les pieds de l'autel de 1100 ou sur l'aquamanile de Vienne ; les griffes des pieds, plus noueuses et resserrées, se rapprochent davantage des pieds qui supportent une autre oeuvre de Roger, l'autel portatif du couvent des Franciscains de Paderborn, daté par Falke de 1118. Devant de telles similitudes, n'y a-.t-il pas lieu d'attribuer également au début du xne siècle et à Roger ces deux aquamaniles, en les séparant l'un de l'autre par une quinzaine d'années?

M. Marquet de Vasselot, membre résidant, présente une observation.

La séance est levée à 17 h. 30.

Séance du 27 Janvier.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. Toutain, membre honoraire, offre à la Société un travail sur Le rôle de l'armée dans la diffusion des peuples et des cultes à travers l'Empire romain.

M. Puig i Cadafalch, associé correspondant étranger, montre que l'église mozarabe de Saint-Michel de Cuxa, construite dans la seconde moitié du xe siècle, fut sans doute incendiée aux environs de l'an 1000 par les incursions musulmanes. Elle fut restaurée au cours de la première moitié du xie ; la lettre du moine Garcia, écrite en 1040, nous donne une description de ces restaurations et des agrandissements construits par l'abbé Oliva. L'examen archéologique de l'édifice, qui montre des reprises et d'anciennes fenêtres fermées après coup par des murs ou


— godes voûtes qui s'appuient contre elles, permet de distinguer dans ces restaurations deux étapes. On construisit d'abord de chaque côté du sanctuaire rectangulaire deux couloirs fermés au fond par un mur. La seconde étape de la restauration comprend trois parties : d'abord la construction d'une galerie avec trois absidioies à l'est du sanctuaire ; puis la crypte ronde à l'ouest de l'église ; enfin, un dernier sanctuaire, situé probablement au pied de la nef.

M. Deshoulières, membre résidant, présente une observation.

M. Deshoulières, membre résidant, fait la communication suivante sur l'église de Saint-Pierre de Varen (Tarnet-Garonne) :

« L'église Saint-Pierre de Varen, dans le Tarn-et-Garonne, est peu connue, malgré l'intérêt archéologique que lui donnent non seulement son architecture, mais aussi plusieurs particularités notables.

« Elle appartenait à un prieuré de moines bénédictins que, suivant une tradition très vraisemblable, saint Géraud, puissant personnage du ixe siècle, apparenté, dit-on, à Pépin d'Aquitaine 1, aurait fait venir de l'abbaye d'Aurillac. L'église ne fut bâtie qu'à la fin du xie siècle ou au commencement du xne, car, si les documents sont muets sur l'origine de la construction, le berceau brisé de sa nef, la sculpture soignée de quelques chapiteaux du choeur, d'autres détail, indiquent cette date, malgré l'archaïsme de l'ensemble.

« C'est un vaste édifice composé d'une nef séparée de ses bas-côtés par des arcades en plein cintre, à double rouleau reposant sur des piles rectangulaires, nues, et où les chapiteaux sont remplacés par un simple décrochement nécessaire pour recevoir le double rang des claveaux de l'arc. Il n'a pas de transept, et les deux travées du choeur sont terminées par un chevet plat qu'escorte, de

1. Gall. christ, II, 416.


— 91 —

chaque côté, une absidiole demi-circulaire qui fait suite au collatéral et est élevée en saillie sur une crypte. La tour carrée du clocher s'élève au-dessus du choeur.

« La grande originalité de cette église consiste en une façade occidentale qui est pleine et sans ouverture, tandis que le portail d'entrée ouvre à l'est 1 dans le mur du chevet, entre les deux absidioles. A vrai dire, il n'en est plus ainsi aujourd'hui, mais il faut savoir que la porte occidentale par où on entre de nos jours n'a été percée qu'en 1812 et que la fenêtre orientale n'est qu'une transformation du xvie siècle. Ici les vestiges du portail roman, très visibles, prouvent sans conteste qu'il date de la même époque que le reste de la construction.

« Cette anomalie s'explique par des raisons d'urbanisme et de sécurité locale.

« En effet, le prieuré bénédictin de Varen, tout en relevant de l'abbaye d'Aurillac, avait de tout temps conservé une indépendance entière et jalouse, conséquence d'une puissance territoriale importante consentie par son fondateur.

« Il possédait des domaines et des serfs. Ceux-ci, pour échapper aux bandes de pillards qui ravageaient périodiquement la région, étaient venus se grouper auprès du monastère et il fallait les, protéger. C'est ainsi qu'une agglomération s'était formée sur une bande de terrain située à l'est du prieuré, entre celui-ci et le ruisseau le Bondouil, affluent de l'Aveyron. Cette petite ville, gardée au levant par le cours d'eau, fut protégée sur les autres côtés par un fossé et une muraille construite dans le prolongement, à droite et à gauche du mur de la façade occidentale de l'église, qui ainsi en était une partie. L'entrée de l'église, si elle eût été placée normalement, aurait affaibli la muraille défensive ; elle fut donc disposée du côté de la ville, c'est-à-dire dans le chevet 2. C'est encore en rai1.

rai1. exactement au sud-est, car l'orientation n'est pas parfaitement régulière.

2. Lahondès, dans une très courte mention de l'église de Varen, laisse


— 92 —

son de la position occupée par ce portail d'entrée que les cryptes furent logées de part et d'autre du choeur et que le sous-sol fut respecté au milieu du sanctuaire, disposition assez rare dont on ne connaît que peu d'exemples imposés sans doute, de même qu'ici, par des raisons particulières 1.

« C'est donc un besoin de sécurité qui présida à la construction de l'église de Varen. Celle-ci n'est cependant pas une église fortifiée dans le sens propre du terme : elle n'a ni meurtrières, ni bretèches, ni créneaux, car ceux du clocher sont d'une époque beaucoup plus tardive. Son rôle militaire se borna à faire partie du mur de défense de la ville.

« Nous ne pouvons dire ce qu'étaient, à la même époque, les bâtiments conventuels, et si eux aussi participaient à la défense. Ce n'est qu'à la fin du moyen âge, au xive ou au xve siècle, alors que le caractère féodal du prieuré était de plus en plus affirmé, qu'une partie du monastère fit place à un château, le château du « seigneur doyen » —l'indépendance des Bénédictins de Varen était devenue exigeante au point qu'ils furent alors remplacés par des chanoines. Ce château est un véritable donjon qu'on voit encore.

« Une autre particularité, moins originale cependant, de l'église Saint-Pierre de Varen fut d'avoir été dédoublée dès l'origine.

« En effet, sur son élévation latérale nord, et placée parallèlement, une autre église, dédiée à saint Serge, lui était contiguë. Elle communiquait avec elle par un beau portail percé dans le mur commun, et dont les arrachements sont encore visibles à hauteur de la huitième trasoupçonner

trasoupçonner cause de l'anomalie que nous présentons. Voir Bull, de la Soc. archéol. du midi de la France, 1903-1904, p. 147. — Voir aussi, sur l'église de Varen, Edouard Dèzes, Notice historique sur Varen, petite plaquette qui rapporte beaucoup de faits intéressants.

1. Nous ne savons quels sont les motifs qui ont nécessité les cryptes de Varen que la disposition du terrain n'exige pas. L'histoire, à ma connaissance, ne mentionne aucun saint dont elles auraient abrité le corps.


— 93 —

vée de Saint-Pierre. On y voit des chapiteaux et des moulures de même style que la grande église. Saint-Serge tombait en ruines vers 1760 et, plus tard, ses pierres servirent à combler les fossés de la ville.

« La tradition veut que, tandis que Saint-Pierre était réservée exclusivement aux moines, Saint-Serge ait été affectée au service des fidèles, d'où le nom d'église paroissiale qui lui aurait été donné.

« Il y a là une erreur : l'église conventuelle admettait les fidèles laïcs, si bien que, contrairement aux habitudes architecturales et liturgiques, un vaste portail avait été ouvert pour eux à l'Orient. Sans aucun doute, le prieuréde Varen admettait, comme ailleurs, les habitants de la ville à occuper une place distincte dans son église. On n'a guère d'exemple de voir ceux-ci relégués dans une église distincte. Je n'en pourrais citer qu'un seul : dans l'église des moines augustins de Puyferrand, une chapelle contiguë fut construite au xme siècle pour y célébrer certaines cérémonies particulières du culte paroissial. Mais, à Puyferrand comme ailleurs, on a la preuve que, dans l'église conventuelle, une certaine partie était la place occupée par les paroissiens 1.

« Cette dualité d'église dans un même monastère n'est d'ailleurs pas particulière à Varen. On peut la citer, par exemple, à Cluny, à Saint-Dié, à Saint-Benoît-sur-Loire, à Saint-Vandrille et ailleurs, mais partout il s'agit de sanctuaires isolés, aussi a-t-on prétendu, sans que la preuve ait pu être faite, qu'il s'agit d'églises processionnelles. Cette raison n'est guère plausible devant le cas de Varen.

« Nous nous contentons d'indiquer la disposition en la considérant encore comme énigmatique. »

M. Puig i Cadafalch, associé correspondant étranger, présente une observation.

La séance est levée à 17 h. 30.

1. Puyferrand, comm. du Châtelet, dép. du Cher. Voir Deshoulières, dans Congrès archéol. de Bourges, 1931, p. 268.


— 94 —

[

Séance du 3 Février.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. Demaison, membre résidant, s'excuse, en raison d'une indisposition, de ne pouvoir- assister à la réunion.

Le Président adresse les félicitations de la Société à nos confrères MM. Faral, membre résidant, nommé administrateur du Collège de France ; Merlin; membre résidant, nommé conservateur des Antiquités romaines au Musée du Louvre ; J. Carcopino, membre résidant, promu officier de la Légion d'honneur. Il . félicite également MM. Vassy, conservateur des Musées de Vienne, et Démenais, architecte des Monuments historiques, associés correspondants nationaux, nommés chevaliers.

L'ordre du jour appelle l'élection d'un membre résidant en remplacement de M. L. Constans, décédé.

M. Albert Grenier, associé correspondant national, est élu membre résidant.

M. Merlin, membre résidant, offre de la part de M. Louis Poinssot, associé correspondant national, un Allas historique, géographique, économique et touristique de la Tunisie.

M. l'abbé Constant est élu associé correspondant national. .

M. Adrien Blanchet, membre honoraire, communique, au nom de M. C. Côte, associé correspondant national, des renseignements au sujet de quatre sépultures romaines découvertes à Lans-le-Villard (Savoie) en juin 1936. Ces sépultures, deux d'homme et deux de femme, mises au jour en construisant des murs, contenaient des fibules, bracelets et petits objets divers, plus ou moins entiers. La pièce la plus remarquable, entrée dans la collection de


— 95 —

M. Côte, à Lyon, est une fibule circulaire de bronze portant au centre une pierre (considérée comme un saphir), entourée d'un cercle d'émail rouge et d'un second cercle d'émail bleu, semé de marguerites blanches et jaunes d'une grande finesse. C'est probablement une des plus belles fibules trouvées en France.

M. Blanchet fait une réserve au sujet de la pierre (?) qualifiée de saphir. Mais il n'est pas possible de dessertir ce morceau central sans détériorer l'objet.

M. Dimier, membre résidant, fait la communication suivante :

« Tous les lecteurs de Vasari connaissent le nom et la carrière de Pierre Torrigiani, Florentin, sculpteur, ouvrier du marbre, de la terre et du bois, l'un des artistes formés en même temps que Michel-Ange dans les fameux jardins de Laurent le Magnifique aux environs de 1480. Il fut ennemi de ce dernier, et c'est d'un coup de poing reçu de sa main, quand ils étaient jeunes et rivaux, que le grand artiste eut le nez cassé. Il quitta Florence pour Rome, où le pape Alexandre VI l'employa, fut soldat sous César Borgia dans les Romagnes. Le plus remarquable de sa carrière est qu'il passa en Angleterre, où, des témoignages publiés par Walpole (Anecdotes, éd. Wormun, I, 102) l'y font voir recevant de Henri VIII commande du fameux tombeau du précédent monarque, son père, visible aujourd'hui dans Westminster. Celui de Marguerite Beaufort, mère de Henri VII, est sans doute aussi de sa main ; pareillement le médaillon de Thomas Lovell provenant de don particulier, à présent conservé dans la même abbaye.

« D'après les témoignages publiés par Walpole, le monument du roi fut commandé en 1512. En 1518, nous apprenons par les mémoires de Benvenuto Cellini (éd. Bianchi, I, 47) que l'artiste était à Florence et y recrutait des ouvriers. En 1519, l'ouvrage était fini. Ensuite, il passa en Espagne, où ayant fait une Vierge à l'enfant pour le duc d'Arcos, qu'il brisa de colère d'en être payé trop peu, il se vit jeter comme sacrilège dans les prisons de


— 96 —

l'Inquisition, où il mourut en 1522. C'est du moins le récit de Vasari, longuement commenté, sans profit pour l'histoire, dans les Anecdotes de Cumberland. François de Hollande, qui mentionne ce séjour (éd. Vasconçellos, p. 290), dit qu'il modela en terre (im barro) une figure de l'impératrice, c'est Isabelle de Portugal. Vasconçellos, en éditant ce texte, soupçonne une confusion avec la figure d'Isabelle la Catholique dans la cathédrale de Grenade.

« Voilà ce qu'on a su jusqu'à présent de ce maître, l'un des plus dignes d'intérêt parmi ceux que l'Italie versa dans toute l'Europe et jusqu'en Angleterre, en attendant que dans ce pays les maîtres des Pays-Bas en prissent la place. Or, un fait nouveau s'y est récemment ajouté, non l'un des moins considérables. Dans l'ouvrage chargé d'inédit, publié par M. Labande, sur les Primitifs de la Provence occidentale, je trouve à l'article du peintre Clément Delamotte mention d'une Crucifixion de sculpture exécutée pour les Cordeliers d'Avignon et placée dans leur sacristie, que Clément est payé d'avoir mis en couleur. Un Pierre Baroncelli en était le donateur, et le sculpteur, dit le document résumé par M. Labande, Torissani.

« Il n'est pas douteux que c'est Pierre Torrigiani, d'autant moins que cette forme de son nom se trouve déjà dans les papiers anglais, qui le nomment Peter Torisa, ou Torrysani. Le paiement de Delamotte est du 4 avril 1504. Par là, nous apprenons qu'avant de travailler à Londres, et peut-être comme il était en route pour s'y rendre, l'auteur du tombeau de Henri VII fit un séjour à Avignon et qu'il y avait laissé de ses oeuvres. »

La séance est levée à 17 h. 50.

Séance du 10 Février.

Présidence de M. Paul COLLINET, président. Le Président souhaite la bienvenue à M. l'abbé Cons-


— 97 —

tant, élu associé correspondant national, et l'invite à prendre séance.

Il fait part d'une communication émanant d'un Comité constitué pour la commémoration du professeur Henri Pirenne et demandant que le Président de la Société figure dans le Comité de patronage. Bon accueil est fait à cette requête.

M. Henri Rolland, associé correspondant national, fait une communication sur une courte inscription latine inédite conservée au château de Lagoyprès de Saint-Remyde-Provence et intéressant l'onomastique de la Gaule Narbonnaise en raison de la présence du nom de PILEM A :

ce Parmi les antiquités conservées au château de Lagoy, près de Saint-Remy-de-Provence, figure une courte inscription latine encore inédite ; elle est gravée sur un petit autel votif, de 0m29 de hauteur, en calcaire du pays. Sans connaître l'endroit exact de sa découverte, on ne saurait douter de son origine locale ; c'est un complément à l'épigraphie de Glanum.

« L'intérêt de ce petit monument est d'enrichir l'onomastique gallo-romaine d'un nom qui, croyons-nous, lui était resté jusqu'à présent étranger. Sans faire connaître la divinité à laquelle il était dédié, cet autel porte simplement, en trois lignes, le nom d'une dévote suivi de la formule de consécration :

PRIMA

PILEMAE

F-V-S-L-MPrima.

F-V-S-L-MPrima. filia, votum solvit libens merito.

« Le nom Pilema n'a pas encore été signalé en Narbonnaise ; on a seulement retrouvé, à Marseille (C. I. L., XII, 5686, 691) et dans quelques villes plus septentrionales de la Gaule (C. I. L., XIII, 10009, 197), des fragments de vases italiques, portant la signature PILEMV, pour laquelle les éditeurs du Corpus ont proposé la restitution

ANT. BULLETIN • 1937 7


— 98 —

Pilemu[sus], par analogie avec Philomusus figurant sur plusieurs inscriptions de Nîmes et de Narbonne. Sans chercher si un masculin *Pilemus peut exister parallèlement à la forme féminine Pilema, on reconnaît dans celle-ci, après chute de. l'aspiration initiale, le nom Philema. Coïncidence curieuse, ce dernier se retrouve, égaleAlJTEL

égaleAlJTEL CONSERVÉ AU CHATEAU DE L.AGOY

ment comme signature, sur des vers italiques recueillis à Clusium (CI. L., XI, 6700, 325) ; il se lit, en outre, sur des inscriptions, à Capoue (C. I. L., X, 4410 : Dexsonia... Philemae suae... ; X, 4271 : ... Philemai /.), à Pouzzoles (C. I. L., X, 2029), à Saponara de Lucanie (CI. L., X, *274x : Philelma) et probablement aussi en Bétique, à Cordoue (C. I. L., II, 2235 : \Phil~\ema).

«Sans tenir compte des textes épigraphiques d'Italie, A. Holder a, dans son vocabulaire, adopté comme celtiques les termes Pilemo, Pilemu et Philema ; il semble,


— 99 —

tout au moins pour ce dernier, qu'une origine hellénique est préférable.

« Au point de vue géographique, ce nom se cantonne dans des régions où des éléments grecs ont survécu : Campanie, Lucanie, Massaliotide ; d'autre part, il est permis de rapprocher Philema ou Pilema. du neutre grec cpïXYjjxa = baiser, caresse.

« Le mot tpîXTijj.a pris comme appellation féminine ne doit pas surprendre, car on sait par une inscription (C. I. G., IV, 7007), par un dialogue (11) des Courtisanes dé Lucien, ainsi que par les lettres erotiques d'Aristenète (I, 14) que le diminutif de tp'Ckr^.a, le neutre cpiXrjjj.ax'.ov, fut un nom en usage parmi les femmes d'Athènes.

« L'onomastique de la Gaule Narbonnaise contient une liste nombreuse de noms d'origine grecque : on peut, pensons-nous, lui adjoindre celui de Pilema. »

Une observation est présentée par M. Albertini, membre résidant.

La séance est levée à 17 heures.

Séance du 17 Février.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président, en dépouillant la correspondance, donne lecture d'une lettre de remerciements émanant de M. A. Grenier, élu membre résidant.

M. Deshoulières, membre résidant, fait hommage en ces termes à la Société, de la part de M. Gabriel Brassart, associé correspondant national, d'un Album reproduisant les photographies des boiseries du beau château de Suryle-Comtal (Loire), récemment endommagé par un grave incendie, et qui furent faites en 1905-1906 par M. Éleuthère Brassart :

« Au mois de janvier 1937, un funeste incendie détruisait, dans sa plus grande partie, le beau château de Suryle-Comtal, dans le département de la Loire


— 100 —

« Il avait appartenu aux comtes de Forez, aux ducs de Bourbon, puis à la Couronne. En 1609, Henri IV l'échangeait à Gabrielle d'Allonville, veuve de Guy de Rochechouart, qui le vendit à Jacques de la Veuhe. Celui-ci, s'il ne le reconstruisit pas entièrement, le transforma en ce qu'il était avant l'incendie du mois de janvier dernier, mais ce fut son héritier, Pierre d'Escoubleau, marquis de Sourdis, marié successivement avec Antoinette Avaugour de Vertus en 1629 et avec Marie Cremeaux d'Entragues en 1650, qui en compléta la décoration en y faisant exécuter de superbes boiseries au relief puissant. Elles encadrent les cheminées et leurs trumeaux entre des frises de fruits, des chutes de fleurs, des médaillons et des volutes ; elles garnissent les plafonds de caissons rehaussés de masques ; elles protègent les alcôves par des clôtures de balustres et des cariatides engainées.

« Ce qui fait l'intérêt de cette décoration, c'est non seulement sa qualité, mais aussi la connaissance que nous avons de la date où elle fut exécutée.

« Des écussons déjà la laissent entendre pour quelques pièces, mais un acte la précise pour les autres. Il nous apprend, en effet, que Germain Baudoin, menuisier, originaire de Praslin en Champagne, en fut chargé ; il fut aidé par Claude Désiré, sculpteur à Châtillon-sur-Seine, par Pierre Jouvenet de Rouen, par Etienne Rollet de « Saint-Martin en Bourgogne » et par Dimanche Marceau de Villepourçon dans la Nièvre ; il nous dit, enfin, que l'oeuvre fut exécutée du 20 août 1641 au 30 juin 1660.

« On voit l'intérêt que présentaient les boiseries du château de Sury-le-Comtal pour l'histoire de la sculpture sur bois.

« Une telle documentation serait à jamais perdue si notre correspondant national, M. Éleuthère Brassart, n'avait en 1905 et. en 1906 photographié les boiseries, qui sont publiées aujourd'hui dans un album de quatorze magnifiques planches précédées d'une introduction, et ' qui en perpétuera le souvenir.

« C'est cet album qu'au nom de notre correspondant,


— 101 —

j'ai l'honneur de déposer en hommage sur le bureau de la Société nationale des Antiquaires de France. »

M. René Louis, associé correspondant national, fait une communication sur un a Fanum » gallo-romain du Ier siècle qu'il a découvert à Saint-Père-sous-Vézelay, au lieu dit « La Corvée-Saint-Jean », auprès d'une ancienne chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste et détruite aux trois quarts durant le xixe siècle. Il est probable que ce temple a été incendié lors des invasions germaniques et remplacé peu après par un oratoire chrétien.

« Le lieu dit « La Corvée-Saint-Jean » se trouve à quelques centaines de mètres au sud-est du village de Saint-Père-sous-Vézelay, sur la rive gauche de la Cure, à gauche de la route de Pierre-Pertuis. Il est traversé dans toute sa longueur par la voie romaine, explorée naguère par l'abbé Pissier,. qui va de Saint-Père à Uzy et à Autun ; en face de la Corvée-Saint-Jean, cette voie-traversait la rivière au lieu dit « Le Gué », tandis qu'un embranchement, par le lieu dit « Le Perron », gagnait les thermes des Fontaines-Salées, à 800 mètres en amont, et de là Bazoches et Corbigny.

«Non loin de ce noeud de routes se dresse encore un pan de mur d'une ancienne chapelle dédiée à saint JeanBaptiste et détruite aux trois quarts durant le xixe siècle. Le manuscrit 5296 de la Bibliothèque Nationale, écrit à Vézelay au xme siècle, nous apprend qu'on y conservait jadis le corps de saint Serenus, confesseur. ... Serenus etiam confessor... qui primitus facuerat apud ecclesiam sancti Johannis Baptistae, in loco qui Vêtus Viceliacus cognominatur (fol. 140). Cet oratoire, quelque peu restauré au xive siècle, était de plan rectangulaire et mesurait environ 8m50 sur 6 à l'extérieur. Il avait été construit sur les ruines d'un bâtiment gallo-romain aux murs de petit appareil très régulier, mesurant 30 mètres sur 9 à l'extérieur, et divisé en trois pièces : une très grande (20 mètres X 8), une moyenne (8 mètres X 5) et une petite (8 mètres X 2m30). Ce bâtiment s'adosse vers le nord


— 102 —

à un mur d'enceinte délimitant un vaste enclos : le côté nord de cette enceinte a été dégagé sur plus dé 80 mètres de longueur sans qu'on en atteigne l'extrémité, ni à l'est ni à l'ouest. Les maçonneries très soignées et le genre de mobilier recueilli écartent absolument l'hypothèse d'un enclos agricole et d'un bâtiment d'exploitation. Il s'agit plutôt du péribole d'un temple, qui serait au centre de l'enclos, et d'une dépendance de ce temple (logement du prêtre ou du gardien, dépôt d'ex-voto?), adossée au mur d'enceinte. Les parties découvertes jusqu'ici présentent des analogies frappantes avec les parties correspondantes des fana d'Halatte, aux environs de Senlis 1, et de Silchester, en Angleterre 2.

« Sur neuf monnaies recueillies dans les décombres de cet édifice, sept vont d'Auguste à Domitien, une seule appartient au second siècle (Antonin le Pieux) ; la neuvième est de Claude II divinisé (vers 273) et doit indiquer à peu près la date de la destruction du fanum par les invasions germaniques. Plusieurs fragments importants de céramique sigillée ont été trouvés avec les monnaies : la plupart proviennent de la Graufesenque et l'un porte la signature :

INGENVI

« Or, Ingenuus fabriquait à la Graufesenque entre les règnes de Tibère et de Néron 3. Une brique qui porte l'estampille rectangulaire

DO II I I I I I

confirmerait l'attribution du fanum au ier siècle, si l'on pouvait la rattacher avec certitude aux briqueteries de la gens Domitia*.

1. Bonnard, La Gaule tliermale, p. 242-243 et 11g. 19.

2. Harald Kcethe, Die kellischen Rund-iind Vielecklempel der Kaiserzeil. Francfurt, 1934, p. 54-55 et pi.

3. F. Oswald, Index of Potiers' Slamps on terra sigillala. Margidunum, 1931, p. 145.

4. Gf. Glî. Descemet, Inscriptions doliaires latines... de la gensDotnitia.


— 103 —

« L'annexe du temple a fourni une quantité considérable de vases en poterie commune ou décorée, de nombreuses haches en silex poli ou taillé, qui ont dû servir d'ex-voto, de même qu'un petit rectangle de terre cuite à quatre cupules, ornées au fond de signes étranges, et un petit coq en terre blanche de type courant.

« A l'égard de l'oratoire de Saint-Jean-Baptiste construit sur les ruines du fanum, nous avons, au cours des fouilles, constaté à maintes reprises que ses fondations n'ont pas été montées dans une tranchée pratiquée après coup dans les décombres : la couche archéologique des cendres et des décombres est aussi homogène autour des fondations de l'oratoire qu'auteur des murs du fanum. Il en résulte que l'oratoire a été bâti très peu de temps — un siècle au plus — après l'incendie et la ruine du temple et que les bâtisseurs de l'oratoire, ayant arasé les murs antiques, ont nivelé eux-mêmes, autour des fondations de l'oratoire, les cendres et les ruines de l'édifice antérieur.

« Cet oratoire peut d'autant plus facilement être attribué à la fin du ive siècle que le plan simplement rectangulaire semble, dans la région éduenne, plus ancien que le plan basilical pour les édifices chrétiens 1 ; d'autre part, la région d'Autun a été christianisée de bonne heure, puisque l'évêque Réticius siégeait au concile de Rome de 313 et que saint Martin achevait, vers 375, de détruire les derniers fana de la campagne éduenne. Enfin, dès l'époque çonstantinienne, la basilique du Latran était dédiée au Christ en l'honneur de saint Jean-Baptiste, l'un des plus anciens titulaires des églises chrétiennes. »

Des observations sont présentées par MM. A. Blanchet, J. Toutain, membres honoraires ; Deshoulières, AiParis,

AiParis, (fasc. 15 de la Bibl. des Éc. fr. de Rome et d'Athènes), p. 21. n° 56 :

DOMIT TVL

et C. 1. L., X, 2e p., p. S46, n°s 8042-8044.

1. J. Toutain, La basilique primitive de Sainte-Reine sur le mont Aussois, dans Pro Alesia, n°s 51-52, 1929, p. 17-19.


— 104 —

bertini, Jean Hubert, J. Carcopino, membres résidants ; l'abbé Vielliard, associé correspondant national. 'j

La séance est levée à 17 h. 40.

Séance du 24 Février.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. l'abbé Vielliard, associé correspondant national, fait une communication sur la topographie de la Rome du iiie siècle, et particulièrement sur les rapports entre les lieux de culte chrétiens ej. les quartiers habités. Les lieux de culte antérieurs à Constantin se trouvent dans la même zone que les domus que nous savons avoir été habitées au ine siècle. Les chrétiens ne se localisent pas dans un quartier spécial ; ils se trouvent dans tous les quartiers de la ville, comme avant eux les Juifs.

MM. Lauer, Samaran, membres résidants, le chanoine Chenesseau, associé correspondant national, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 30.

Séance du 3 Mars. >- . .

Présidence de M. Jacques ZEILLER, vice-président.

M. Samaran, membre résidant, fait une communication sur les coutumes de la ville de Corneilhan dans le Gers dont il a découvert le texte dans les archives du comte de Corneilhan. Ces coutumes, qui sont du xne siècle, s'appliquent aux habitants d'un bourg situé près du château, et non à une ville neuve.

MM. Blanchet, membre honoraire, Puig i Cadafalch, associé correspondant étranger, Olivier-Martin, Zéiller. membres résidants, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 30.


— 105 — Séance du 10 Mars.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. le comte de Montesquiou, trésorier, donne lecture du compte-rendu financier de la Société pour 1936 :

« J'ai l'honneur de présenter devant vous le compterendu financier pour 1936 :

Recettes :

« 1° Produit des valeurs mobilières . . 60 513 fr. 90

« 2° Cotisations des membres résidants 2 644 50

« 3° Cotisations des associés correspondants 3 345 25

« 4° Rachats de cotisations 900

« 5° Droits de diplômes 300

« 6°. Vente de publications 545

« 7° Subvention du ministère de l'Education nationale 1 530

« 8° Abonnement 22 50

Total 69 801 fr. 15

Dépenses :

« 1° Droits de garde ........ 1 093 fr. 30

« 2° Correspondance et divers .... 274 80

K 3° Abonnements ' 130

« 4° Agents de la Société 2 100

« 5° Gratifications 65

« 6° Bibliothèque 25

« 7° Prix Schlumberger. 4 000

« 8° Impression des publications

(2e fascicule du Bulletin de 1935).... • 5 028 35

« 9° Illustrations des publications. . . 844

« 10° Déménagement des publications. 200

Total 13 760 fr. 45


_ 106 —

La balance entre les recettes et les dépenses accuse un excédent de recettes de 56 057 fr. 70. Le fonds de réserve qui était au 31 décembre 1935 de 115 405 fr. 27, se trouve porté au 31 décembre 1936 à 172 108 fr. 33, ainsi répartis :

« 1° A la Caisse d'épargne. ...... 51 510 fr. 18

« 2° Au Crédit industriel et commercial (agence B) . . , 113 498 85

« 3° Au compte des chèques postaux. 5 251 35

« 4° Entre les mains de l'agent de la Société 1847 95

Total 172 108 fr. 33

« Voici les quelques remarques que ces chiffres appellent :

« Le produit des valeurs mobilières est passé de 67 283 fr. 66 en 1935 à 60 513 fr. 90 en 1936, en diminution de 7 183 fr. C'est l'effet du prélèvement de 10 % institué par les décrets-lois du 16 juillet 1935. [Ce prélèvement a été supprimé par la loi de finances du 31 décembre 1936 pour les personnes physiques ayant leurs titres de rentes sur l'État et valeurs du Trésor au nominatif, ou pour celles dont les titres, au porteur, seraient déposés depuis plus de six mois dans un établissement agréé. Rien n'a été prévu pour les personnes morales. Un certain nombre de Sociétés reconnues d'utilité publique ont manifesté l'intention d'adresser une pétition au ministre des Finances pour demander que ces sociétés, qui ne poursuivent aucun but lucratif, mais travaillent uniquement pour le pays, bénéficient des mêmes avantages que les personnes physiques. Ne conviendra-t-il pas, le cas échéant, ' que la Société nationale des Antiquaires de France joigne sa voix à celle de ces autres sociétés?]

« La subvention du ministre de l'Education nationale, qui s'était élevée à 1 700 fr. en 1935, a été ramenée à 1 530 fr. en 1936, également en application des décretslois. Je dois ajouter que, pour 1937, elle a été rétablie à 1 700 fr.


— 107 —

« Au chapitre des dépenses, la somme consacrée à l'impression et à l'illustration de nos publications en 1936 (2e fascicule du Bulletin de 1935) n'a été que de 5 872 fr. 35 contre 27 822 fr. 55 en 1935. En 1935, un très gros effort avait été accompli pour regagner le retard occasionné durant les années précédentes par l'insuffisance de notre trésorerie. A présent, nous sommes au courant ; mais il faut prévoir des dépenses importantes pour nos publications en 1937. Notre dévoué collègue M. LouisMarie Michon m'a prévenu que le 1er fascicule du Bulletin de 1936 était sur le point, de sortir et qu'il serait rapidement suivi d'un volume de Mémoires et d'un volume des Mettensia ; enfin, que le second fascicule du Bulletin paraîtrait avant la fin de l'année. Il faut de plus tenir compte de l'augmentation que nous aurons à subir de la part de notre imprimeur et de la maison qui se charge de nos illustrations, par suite des nouvelles lois sociales. Des circulaires nous en ont déjà avertis.

« Le prix Gustave Schlumberger pour 1936, d'une valeur de 4 000 fr., a été attribué à M. Henry de GérinRicard, secrétaire perpétuel de la Société de statistique de Marseille.

« Il me reste à dire un mot du fonds de réserve. Notre dépôt à la Caisse d'épargne est passé de 23 800 fr. 13 en

1935 à 51 510 fr. 18 en 1936, par suite du virement de notre compte du Crédit industriel et commercial à cette caisse d'une somme de 25 000 fr.

« Le fonds de réserve s'élève au total à 172 108 fr. 33 en

1936 contre 115 405 fr. 27 en 1935. Je dois rappeler que, sur cette somme, 50 000 fr. sont déjà attribués à la future installation de notre Bibliothèque et à la reliure. De plus, un crédit a été prévu pour l'établissement de la table générale de nos publications.

« Pour me résumer, malgré une certaine diminution de nos revenus attribuable aux décrets-lois, la situation financière de la Société est bonne et permet d'envisager l'avenir avec confiance. Néanmoins, et en particulier, la possibilité de donner un développement plus grand à nos


— 108 —

publications, l'impossibilité dans laquelle nous nous trouvons d'évaluer les frais d'installation de notre' Bibliothèque, celle aussi d'apprécier la répercussion des nouvelles lois sur les prix d'impression et d'illustration, nous invitent à ne pas nous départir de la politique prudente qui a été jusqu'ici celle de la Société. »

Le compte-rendu est approuvé et des félicitations sont votées unanimement. Il est décidé que la Société participera à une pétition qui est en cours pour obtenir des pouvoirs publics la suppression du prélèvement de 10 % en faveur des personnes morales sans but lucratif.

La Commission administrative a décidé qu'il y avait lieu de procéder à la nomination de deux nouveaux correspondants étrangers honoraires.

Le Président, qui a eu connaissance tardivement dû décès du professeur L. Cantarelli, correspondant étranger honoraire de la Société, exprime tous ses regrets: Il sera ultérieurement pourvu à la vacance.

M. Marquet de Vasselot, membre résidant, fait une communication sur un dessin du xvme siècle, représentant une crosse limousine du xnr 8 siècle. Il est conservé dans les papiers de dom Bernard de Montfaucon, à la Bibliothèque nationale (ms. fr. 17703). La crosse figurée sur ce dessin n'a pas disparu : elle est conservée actuellement au « Musée du duc Antoine-Ulrich », à Brunswyck.

MM. Lauer, Réau, Merlin, Dimier, Deshoulières, Samaran, membres résidants, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 15.

Séance du 17 Mars.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Lecture est donnée d'une lettre de M. l'abbé Vielliard, associé correspondant national, posant, sa candidature au


— 109 —

siège de membre résidant, laissé vacant par le décès du commandant Lefebvre des Noëttes.

M. Louis Réau, membre résidant, fait une communication sur l'église romane de Schôngrabern, au nord-ouest de Vienne (Autriche), dont l'iconographie a posé de difficiles problèmes. Les sculptures de l'abside, fort grossières, datent seulement du xme siècle. M. Réau en donne la description et l'interprétation, et en examine le style extrêmement primitif. Quant, à l'origine de cette stylistique, il faut la chercher à Ratisbonne, à l'église SaintJacques-des-Écossais, dont certains détails ont été copiés sur Notre-Dame-la-Grande de Poitiers. Il y aurait ainsi influence du roman poitevin par l'intermédiaire de Ratisbonne.

MM. Deshoulières, Lauer, du Mesnil du Buisson, membres résidants, le chanoine Chenesseau, associé correspondant national, présentent des observations.

M. Dimier, membre résidant, signale en ces termes une erreur commise au catalogue de l'exposition de Van Eyck à Breughel de l'année dernière :

« Dans l'exposition de primitifs flamands allant de Van Eyck à Breughel, qui se tint l'an dernier à l'Orangerie, figurait le portrait bien connu dé la femme de l'artiste, qui est au Musée de Bruges. Elle porte cette inscription : Confux meus Johannes me complevit, suit la date et l'âge ; mais non pas le nom de la dame, qu'on a toujours ignoré, aussi bien son nom de famille que son prénom.

« On n'a donc pas été peu surpris de voir le catalogue de cette exposition enregistrer le tableau ainsi : « Portrait de la femme de l'artiste Marguerite Van Eyck. » Quelque pièce d'archives avait donc révélé que Marguerite avait été son nom. Information prise, rien de pareil. Les documents là-dessus sont aussi muets que jamais. De sorte qu'il n'y a pas d'autre supposition à faire, sinon que le nom de Marguerite Van Eyck s'était introduit sans aveu. D'où cela? Tout simplement, je pense, de la vie du maître


— 110 —

écrite par Van Mander, où en effet figure une Marguerite Van Eyck, qui est non pas la femme, mais la soeur du peintre, bien connue du reste des faiseurs de catalogue, du temps que l'attribution d'un tableau, quand elle semblait indigne du maître, était automatiquement reportée sur un membre moins célèbre de sa famille. C'est ainsi que Marguerite Van Eyck, dont personne n'a jamais vu un seul ouvrage, a figuré dans beaucoup de catalogues.

« Donc le nom de la soeur a passé à l'épouse, par une confusion dont je m'aperçois au res.te, que le dernier catalogue n'a pas eu la primeur, car le même portrait exposé en 1923 au Jeu de Paume était annoncé ainsi : « Portrait de Marguerite, femme du peintre. » Mais le catalogue du Jeu de Paume était fait sans l'ombre de soin, et personne, je suppose, n'y attacha d'importance, et peut-être ne s'en aperçut. Cette fois c'est plus grave, car le catalogue de la récente exposition flamande comporte pedigrees, commentaire, bibliographie, etc. L'erreur doit être signalée.

« Elle le doit d'autant plus qu'il s'y j oint une méprise qui n'est pas du tout tolérable. Jamais dans l'ancien usage une femme n'a porté à la suite de son prénom, le nom de famille de son mari. Celle-là s'appelât-elle Marguerite, qu'elle ne serait pas encore Marguerite Van Eyck. Elle ne pourrait porter que son propre nom de famille, que nous ignorons comme son prénom ; et c'est ainsi que se présentent dans toutes les pièces d'archives le nom des épouses de nos peintres. Vous n'en voyez pas une paraître d'une autre sorte. Si le nom du mari paraît, ce n'est jamais à la suite du prénom de la dame, mais après le mot femme ou épouse et, venant au génitif : femme Jean Vaii Eyck, c'est-à-dire femme de Jean Van Eyck. C'est ainsi que dans les Comptes des bâtiments du roi nous lisons : « Payé à la veuve Jean Cotillon, de son vivant batteur d'or. » C'est-à-dire : de Jean Cotillon.

« Ainsi Marguerite Van Eyck ne saurait jamais être (comme elle est en effet) que la soeur du maître et non sa femme. Et les deux mots renferment une double erreur, à


— 111 —

rayer rétrospectivement du catalogue de l'année dernière. »

M. Dimier présente ensuite le commentaire suivant d'un tableau d'Iverni que possède le Musée de Turin :

« Le Musée de Turin possède un tableau qui mérite, de la part des historiens de l'art, la plus sérieuse attention. Il y est entré depuis la guerre, et, quoique authentiquement inscrit par sa signature à la production provençale du xve siècle, ceux qui se livrent à l'histoire des Primitifs français n'en ont presque pas fait de mention.

« Il représente la Vierge assise tenant l'Enfant, avec un rideau pour fond, que soutiennent deux anges ; dans deux volets sont représentés à gauche saint Etienne, à droite sainte Lucie ; sur la prédelle, un Dieu de pitié entre saint Pierre et saint Paul, et de chaque côté deux écussons d'armoirie : le tout à fond d'or. Le grand sujet mesure 0m60 de large, les volets 0m44, leur hauteur commune lm10. La prédelle est haute de 0m24, et le tableau qu'elle porte en son milieu, s'étend comme le sujet au-dessus, sur 0m60 de large. Voici la signature : Jacobus lverni d(e h~v)inione pinxil.

« On connaît cet lverni. L'abbé Requin l'a présenté dans ses Documents sur les peintres d'Avignon communiqués aux Sociétés des Beaux-Arts des départements en 1889, et Parrocel en fait mention dans ses Annales de la peinture'. Il avait peint à Saint-Agricol d'Avignon, pour François de Nyons, abbé de Sainte-Geneviève à Paris, une Vierge à l'Enfant avec son donateur ; cette pièce était signée comme le tableau de Turin. De plus, on trouve son nom dans les archives, qui le font voir en exercice depuis l'année 1426 jusqu'en 1434.

« Ce qui donne historiquement son prix au tableau de Turin, le seul qu'on ait de sa main, ce sont les influences de style qui s'y déclarent, non encore observées dans ce qui nous est resté de la production provençale. M. Lionel Venturi, qui a signalé la pièce peu après son entrée au Musée de Turin (Renaissance des arts, année 1919), a omis


— 112 —

de la dégager. Même il a orienté l'observation au rebours, en disant que l'oeuvre ne tient rien de l'influence exercée par les miniaturistes du duc de Berri. Mais aucune influence distincte n'appartient à ces miniaturistes. On ne saurait leur en prêter une, que mêlée à celle de toute la production dont ils partagent le style : je veux dire celle de l'école des Pays-Bas, prise avant les Van Eyck, telle qu'on l'observe dans les tableaux de Brouderlam et de Bellechose, dans les tapisseries de Jean de Bruges, non moins que dans les enluminures de Jacquemard de Hesdin, de Beauneveu et des Limbourg.

« Le style de ces ouvrages a son point de départ, comme la première production provençale, dans les exemples venus d'Italie, ceux de Giotto et des Siennois. Dès le règne de Charles V, nous pouvons constater qu'il y avait ajouté des caractères particuliers, dont le plus évident et le plus populaire est le drapé de plis souples et enroulés, que ni Sienne ni Florence ne pratiquaient, et qui dès lors constitue pour cette école un trait aussi frappant qu'original.

« Il n'est pas dans ce qu'on a connu jusqu'ici de production provençale, où l'influence des Pays-Bas se montre bien à partir des Van Eyck, quand ceux-ci, par l'introduction des visages vulgaires et des plis cassés dans le vêtement, transforment la pratique de leur école tout entière. Alors ces caractères se montrent en Provence, dans Enguerrand Quarton et Nicolas Froment, à partir de 1444. Auparavant, ce que les Pays-Bas ne laissaient pas d'avoir en propre, est absent des ateliers de Provence, qui ne dépendent que des exemples siennois, plus ou moins modifiés sur place. Ainsi se présentent à nous trois oeuvres, l'une de Miraillet de Montpellier, Vierge de miséricorde, au Musée de Nice ; l'autre de De Carolis de Brignoles, Vierge à l'Enfant, à M. Gimpel à Paris ; la troisième, sainte Marthe, par Jacques Durand à la cathédrale de Fréjus.

« Toute influence flamande, dis-je, était absente de ce que nous connaissions de cette production-là. Or, voici la


TABLEAU DE JACQUES IVERNI AU MUSÉE DE TURIN

>

2

es

r

■y.

\ H*

CO - W


— 114 —

surprise que cause le tableau d'Iverny. C'est que les propres caractères ajoutés par les Pays-Bas dès avant les Van Eyck aux modèles d'Italie, y sont empreints. Ils y sont empreints à ne pouvoir les méconnaître, par exemple dans le drapé de la sainte Lucie, si décisif à cet égard qu'il pourrait être du dessin de Jacquemard, de Brouderlam ou de Beauneveu.

« Si bien que nous assistons dans ce rapprochement à ce fait, auparavant insoupçonné, qu'avant d'exercer par les Van Eyck et dans leur style une influence qui devait refluer jusqu'en Italie, l'école des Pays-Bas, dans cette première époque où l'Italie régnait sur elle, faisait l'essai sur une école à d'autres égards tout italienne, comme celle de la Provence, d'une première action bien définie.

« Le tableau d'Iverny provient d'une chapelle des environs de Cève en Piémont. Les armes qu'il porte dans sa prédelle, qui sont ceux des deux branches des marquis de Cève, démontrent qu'il fut peint au commandement de ceux-ci. Il avait passé plus tard à Jean-Baptiste Siccardi, qui en fut, avant le Musée de Turin, le dernier propriétaire. »

M. Le Gentilhomme, associé correspondant national, présente une observation.

Le comte du Mesnil du Buisson, membre résidant, nous communique une inscription bilingue aram'éenne et grecque de l'époque parthe tout récemment 1 découverte à Doura-Europos, sur les bords de l'Euphrate :

« Dans les premiers jours de ce mois (mars 1937), mon confrère et ami M. Frank E. Brown, poursuivant des sondages très intéressants dans le temple d'Atargatis et Hadad 2, ouvrait une fosse devant l'entrée du sanctuaire principal ; il découvrit les vestiges de l'ancienne façade effondrée de ce côté. C'est au milieu de ces matériaux

1. A tant d'autres records tenus, par Doura, on pourra ajouter celui de la rapidité dans la communication des textes.

2. Baur-RoslovtzrfF-Bellinger, Excavations al Dura-Europos, Report III, p. 9, 35 et suiv.


— 115 —

qu'il mit au jour l'inscription dont nous allons parler (figure, p. 116).

« La partie araméenne du texte peut se transcrire ainsi :

-a ]15SDS aya worrnp

worrnp Nnno n»iour

xnSx ©otirS in[n] *mj; p

aSyS i[n]vn Sy Ai N-UI

« Le mémorial bon fait pour Malkiôn, fils de Shamêshi, « de la ville (ou de Mâbôzâ) qui a offert de cet ouvrage, « à Shamash, le dieu, 100 deniers, pour sa vie à jamais « (= son salut). »

« La partie grecque porte :

MaX/jcov So[j.saou

IBcoy.EV eïç 10 àvoeXoi\i.a.

àvoeXoi\i.a. [sic] 'H)aa> ■)£ p ' ÛTtèp COJTT|pf«Ç

COJTT|pf«Ç

« Malkiôn, fils de Somesos, a donné pour la dépense du « dieu (sic), à Hélios, 100 deniers, pour (son) salut. »

« tieou est sans doute une faute du graveur ; le modèle portait probablement Geû 'HXtto, « au dieu Hélios ».

« Pour la partie sémitique, l'absence de textes de comparaison laisse subsister un doute pour quelques lettres ; le sens paraît obliger à lire vav ou yod des caractères qui ne se différencient pas les uns des autres. Dans quelques mots (113^0, itt>lDU>, i«Tlln), on peut hésiter sur la lecture de ces lettres. Cette confusion graphique serait naturelle en araméen-judaïque. Dans ce texte qui offre, nous le verrons, une affinité avec l'écriture pehlvi, on s'attendrait à trouver le yod transcrit par une haste plus ou moins droite et le vav par une boucle plus ou moins fermée.


— 116 —

« Pour la confusion du hé et du het en une forme voisine de N, elle est habituelle dans le pehlvi des monnaies arsacides x. Elle ne nous étonne pas dans l'araméen de Doura. Pour la clarté, nous avons transcrit [n] une lettre qui a la même forme que le n.

« Notons que le dalet paraît ponctué dans les mots 'pin

INSCRIPTION ARAMÉENNE ET GRECQUE DE DOURA

et N'ij". Il semble qu'on ait gravé un point aussi dans le 12 à la première ligne.

« L'expression du début du texte -S ioiû Nj""01 a la particularité d'être à l'état emphatique. Elle était connue à Doura à l'état indéterminé, en palmyrénien, par les inscriptions 19, 20 et 21 de notre inventaire 2. pD~ est un nom qui s'entend de tout objet destiné à rappeler un

1. J. de Morgan, Manuel de numismatique orient, 1923, p. 295. Dans le mandéen, la confusion est complète.

2. Revue des Éludes sémitiques, 1936, p. xxvm-xxx. Particule 7 dans le n° 20.


. — 117 —

souvenir. Le sens est assuré par rapprochement avec l'hébreu "J-1DT, p""Oï, pouvant désigner des inscriptions ou des stèles commémoratives 1. Son équivalent grec est [J.VYJ[KOV. Le mot NTû, « bon », veut dire ici « pour (son) bien », par rapprochement avec les expressions yen, « pour le « bien », yC2, « en bien », que l'on trouve associé au verbe "iiDI, « que soit rappelé... 2 ».

« Le nom de MocÂ/iôv s'est déjà rencontré en grec 3. Littmann4et Wuthnow 5 donnent à ce nom pour correspondant sémitique Malkî-ôn sans préciser la transcription ni fournir d'exemple. SOJASTOU, au génitif, équivaut à YtOMcoï), également au génitif dans une inscription de Sha'ârah 6. Le correspondant sémitique iffilDîï est formé du nom divin ©Oïl' 7, « le Soleil » (forme diminutive).

« Le mot suivant n'est pas traduit dans la partie grecque de l'inscription ; il n'est sans doute pas essentiel à la compréhension du texte. Plusieurs lettres présentent une incertitude de lecture ; la deuxième peut représenter n ou il ; la troisième, 1 ou 1, suivant ce que nous avons dit au début ; la quattième pourrait être considérée comme un 2 par comparaison avec le mot N313 à la ligne 1. Nous voyons cependant deux différences qui nous incitent à lire 1 : le haut de la haste est incliné vers la droite ; de plus, la base dépasse légèrement la ligne horizontale de Va ; il n'y a pas de réelle soudure vers la gauche. Nous obtenons dans notre lecture le mot N'ino

1. Nomb., XVII, 5 (P) = XVI, 40, plaques de métal appliquées à l'autel ; Josué, IV, 7, les douze pierres drossées dans le Jourdain ; Isaïe, LVII, 8, inscriptions gravées [?] (par rapproejiement avec Deut, VI, 9}.

2. Par exemple, notre inventaire des inscriptions palmyréniennes (2122), n°= 39 et 42, et Biblica, XVIII (1937), p. 170 plûS).

3. C. I. G., 4648 = Waddington, 1910 ; C. I. G., 4520 = Waddington, 2557 a ; Prentice, Inscr., 144 A.

4. F. Preisigke, Namenbucli, s. v.

5. H. Wuthnow, Menschennamen, p. 148, racine 1 vO. v

6. Prinslon, Sect. A, 803, 4. Sur l'équivalence yod final = o;, cf. Dalman. Gram. des Jud. Palest Aram., p. 185.

7. Nous ne voyons pas que ce nom puisse dériver de tl^Dt!?, « il a servi ».


— 118 —

qui désigne une ville fermée, cité ou comptoir. Ce mot est à rapprocher de l'arabe haoûz, « lieu clôturé ». En syriaque, le sens de mohoûzo', « ville fortifiée», est bien attesté 1. La ville par excellence, « Mâhôzâ », c'est « la capitale » 2, probablement ici Ctésiphon ; toutefois, « de la ville » pourrait signifier simplement « de cette ville », c'est-à-dire « de Doura ». Pour la construction du nom de personne et du patronyme suivi du toponyme d'origine sans préposition, on comparera avec l'inscription syriaque provenant du même temple 3 ; elle présente la même particularité grammaticale.

« Le mot suivant n'est pas moins difficile à lire. La seconde lettre ressemble au noun final palmyrénien, ce qui inciterait à lire 11 et à comprendre « de cette ville-ci », c'est-à-dire de façon précise « de Doura ». Tl y a plusieurs difficultés : on s'attendrait à trouver N", ou mieux encore "plX, comme à la ligne suivante ; de plus, et cela est plus grave, le texte ne paraît pas distinguer 1 de ;, la lettre étant écrite toujours par une longue haste verticale, formant vers le bas un crochet à gauche. Une comparaison avec les autres lettres inciterait à voir dans le signe douteux un yod, un peu trop grand ; l'anomalie de la tête pourrait avoir été produite par quelque défaut de la pierre. Il faudrait donc lire il, pronom relatif 'eliant les deux parties de la phrase. C'est cette seconde lecture que nous avons adoptée.

« La particule "jC veut marquer sans doute que la somme versée ne couvre qu'une partie de la dépense faite pour tel ouvrage établi en faveur de la divinité. Cependant, le sens attributif ou causatif simple serait possible, se rencontrant fréquemment en palmyrénien 4. Le grec

1. Cf. aussi l'assyrien mahâzu, « la ville ».

2. Dalman, Aram.-Neulieb. Handw., p. 230, b, 4.

3. Rep. III, p. 69 et 117, pi. XIX; Rei: des Arts asiat, XI (1937), p. 85.

4. Cf., par exemple, le Tarif de Palmyre, II, 4, 5, 9,10, etc., « pour telle chose »,


— 119 —

iowy.sv sic àvâÀo)(v.a signifie « a payé pour la dépeuse » telle somme. X~yj s'entend de tout espèce de travaux manuels ; il s'agit sans doute ici d'une construction du grand temple, peut-être, d'aprè's les circonstances de la découverte, le sanctuaire principal lui-même ou d'une annexe. Dans la dédicace de la grande synagogue 1, pin détermine comme ici l'objet même de la donation.

« Nil^N "iïDiïs, « pour Shamash, le dieu », est à rapprocher de la formule ,N~'">X pD'iT^j'S^, « pour Ba'al Shamim, « le dieu », dans l'inscription palmyrénienne 23 2.

« La mention de Shamash (= "HXioç du grec) est importante, car le dieu apparaît très rarement à Doura, ailleurs que dans les noms théophores 3. On ne doit pas s'étonner, toutefois, de rencontrer le culte du Soleil joint à celui d'Hadad 4 et d'Atargatis, le groupe constituant la grande triade héliopolitaine. Nous avons montré récemment que les trois divinités figuraient dans les peintures de la synagogue de Doura 6.

« Pour la transcription de denarius, en grec oYjvâpiov, la forme la plus complète est JOJII, au pi. pi;i~, qu'on rencontre dans le Targoum 6. Le Tarif de Palmyre, rédigé en 137 de notre ère, écrit ~iji~, ~i;~, x~i;"î '. Le pluriel p~i;i est aussi connu à Palmyre 8. Dans le Tarif de Palmyre, la traduction grecque 9 utilise toujours pour in1.

in1. 1937, p. 164. .

2. R. E. S., 1936, p. xxxi.

3. Cf., par exemple, Cumonl, Doura, p. 362 ; RoslovlzefV-Wc! es, Rep. VI, p. 425, etc.

4. A Zendjirli, dès le vme siècle avant J.-C, nous trouvons deux fois mention du groupe Hadad, El et Shamash. Cf. Février, La religion des Palmyréniens, p. 85.

5. La Gazette des Beaux-Arts, sept.-oct. 1936, p. 83-94 : Un temple de Soleil dans la synagogue de Doura-Europos.

6. II Rois, V, 5 ; Dalman, Handtv., p. 101-102 (note sur la valeur de cette monnaie).

7. II, 48, "1J1" ; II, 102, 106, 110, 120, 126, 127, 149, -U1 ; II, 48, X"01.

8. Cantineau, Gram. du palm., p. 120 ; Inventaire, III, p. 36.

9. Dittenberger, Orient gr. inscr., II, n° 629, p. 323 et suiv.


— 120 —

diquer le nombre de deniers le signe-^• 1 suivi de lettreschiffres grecs comme dans notre bilingue.

« Le signe A avec la valeur 10 se rencontre « sur les « monnaies grecques à légendes sémitiques et sur celles « de Phénicie d'Alexandre à légende grecque 2 ». Morgan donne l'exemple du chiffre 13 écrit |||A- On sait bien que, en palmyrénien 3, le signe 7 ,1, en avant indique qu'il faut lire le signe -o 100 et non 10. Mais comme, dans notre texte, le signe des centaines est d'une forme très voisiné de celle du pehlvi. on peut supposer qu'il se différenciait déjà par la graphie du signe 10, en pehlvi < 4.

« Les expressions finales sont communes dans l'épigraphie de Palmyre. chy'i iniTi Si? 5, « pour sa vie, éternellement », égale UTiÉp.cojTTjpiaç, « pour (le) salut ».

« Ce qui frappe avant tout dans notre inscription, c'est que la partie sémitique précède le grec,'et qu'elle est en même temps plus correcte et plus développée. Celui qui a composé l'inscription savait sans doute mal le grec : le graveur le savait moins encore : il a écrit à la ligne 2 AA au lieu de M, et OV ligaturé au lieu d'un Où sans doute. Par comparaison avec l'épigraphie de Palmyre, nous voyons là un signe d'archaïsme : « Au ier siècle, dit « M. Cantineau, une forte proportion d'inscriptions « étaient rédigées en araméen seulement, et dans les bi« lingues le palmyrénien est souvent suivi d'un simple

1. Cagnat, Cours d'épigr. lai., p. 24-25 (pi.), 34 et 472, ancienne origine du signe, p. 30.

2. J. de Morgan, Numismatique orient, p. 27. ' 3. Cantineau, Grain, du palm., p. 36.

4. Par exemple, dans l'inscription de Châhpour Ier dé Bichâhpour et dans une inscription de Doura datée du 16 Adar 522 (210/211 ap. J.-C).

5. Cantineau, Grain, du palm. épigr., p. 65-68 et 97. l)j = VTïép, p. 139. On trouve à Palmyre : « sa vie », possesseur masc., 1(1*11)1, (111)1 (fréquent), 11", 1(111n, îllil (l'auto?); féminin, dlln. Ce mot rendu par vj ûyei'a, id., Im>., VI, 5. .


— 121 —

« résumé en grec. Puis à partir du milieu du Ier siècle le « texte grec précède, exceptionnellement d'abord, puis « habituellement, le texte palmyrénien qui souvent au « ine siècle n'en est qu'un résumé 1. » Le défaut d'alignement dans les caractères du texte sémitique nous paraît aussi un signe d'ancienneté que l'on retrouve dans l'inscription palmyrénienne 1 de Doura, qui est datée de 32 avant J.-C. 2. Le grec apporte peu de précisions quant à la date. M. Brown remarque, toutefois, que l'oméga carré n'apparaît pas à Doura après 175 de notre ère; qUant.au mélange des caractères carrés et arrondis dans un même texte, il y est bien attesté dès 32-33 après J.-C. 3. Il n'y a rien à déduire, croit-il, de l'emploi ici de deniers de préférence aux drachmes. L'argent romain était la monnaie courante à Doura sous le règne de Vespasien et sans doute avant, et M. Franz Cumont reconstitue le mot §T|?Jvâpia dans un parchemin qui ne peut guère être moins ancien que le commencement de notre ère 4.

« Il est plus important de noter que le don mentionné dans l'inscription paraît s'appliquer à une construction faite dans le temple d'Atargatis et Hadad édifié en 31 de notre ère ; nous avons là une indication d'autant plus précieuse que l'inscription a été trouvée avec deux autres relatives aussi à des constructions du temple : l'une datée de 34 /35 de notre ère se rapporte à l'édification de cpaXXot ; l'autre de 36/37 concerne la dédicace d'une chapelle de congrégation. Il est donc probable que notre texte a été gravé en 31 après J.-C. ou peu d'années après.

« L'alphabet de la nouvelle inscription diffère de tous les alphabets orientaux connus jusqu'à ce jour à Doura,

1. Cantineau, Dialecte arabe de Palmure, p. 4, note; Grain, du palm., p. 5. '

2. R. E. S., 1936, p. xvni.

3. Cumont, Doura,'p. 417, n° 65.

4. Ibid., p. 298-299, II, A. 34.


122

FORMES D'ÉCRITURES ORIENTALES, ATTESTÉES A DOURA, COMPARÉES AU PROTOTYPE ARAMÉEN (II)


— 123. —

Suite du tableau de la page précédente


— 124 —

mais il dérive comme eux du prototype araméen ; en outre, il ne peut être considéré ni comme un échelon intermédiaire entre ce prototype et l'un des alphabets dérivés, ni'une forme plus évoluée de l'un ou l'autre. C'est un alphabet d'un type araméen particulier T.

« Dans l'ensemble, il est plus évolué que les graphies araméennes judaïques et palmyréniennes, avec lesquelles il a des affinités. Il ressemble plus encore aux signes des écritures pehlvi, mais sans se confondre non plus avec aucune.

« Si nous examinons chaque lettre, nous constatons que, partant de l'araméen ancien, l'évolution s'est, faite dans des directions diverses. Les lettres 1, n, 1, î, avec sa tête légèrement incurvée à droite, i, ~i, sont apparentées à l'araméen judaïque. La forme du n se rencontre en palmyrénien cursif, en syriaque et en pahlavik 2. Le D., haut et étroit, se rappr'oche du palmyrénien, qui a une tendance à écrire cette lettre un peu au-dessous de la ligne 3. Peutêtre pourrait-on proposer une semblable affinité.pour le 2, bien que sa forme soit aussi très particulière, et pour le 12, dont le mouvement de bascule en avant est cependant propre au texte étudié ici. Le S a un aspect très évolué commun.en syriaque 4. Il est à remarquer que, dès le ier siècle avant J.-C, le palmyrénien primitif paraît avoir hésité entre la forme voisine de l'hébreu carré et celle-ci 5. Le 5? angulaire se rencontre en syriaque et parfois en palmyrénien.

« La parenté avec le pehlvi est attestée par le P, très voisin de la lettre en pahlavik, et le p utilisé dans quelques idéogrammes de cette écriture. L'K et le 2 sont plutôt

1. Voir le tableau des formes attestées à Doura, p. 122-123:

2. C'est-à-dire en pehlvi arsacîde.

3. Une forme très voisine existe dans le graffîlo 54 de notre Inventaire des inscr. palm. D palmyrénien descend parfois assez bas ; cf., dans notre Inventaire, n° 25, 1.1.

4. L'évolution du 7 a été la suivante : C L L \ J 3 •

5. Inv. des inscr. palm. de Doura, n° 1.


— 125 —

parsik 1, bien que la forme de Va se soit rencontrée à Doura une fois dans un graffito apparenté au palmyrénien pour le reste 2, et que le S sans tête soit déjà connu dans le site par un autre graffito qui nous paraît rédigé en pahlavik*. Le ©, tout à fait remarquable, nous semble dériver de la forme du 51? à longues branches horizontales que l'on rencontre parfois sur les ossuaires palestiniens, mais qui est fréquent surtout en pahlavik : ^=> «=- c .

« En résumé, nous sommes ici en présence d'une écriture ayant eu son évolution propre. Les circonstances de la découverte, la langue du texte et son époque nous permettent de penser que cette écriture était celle de l'araméen des Parthes en Syrie, écriture que devait bientôt faire disparaître la généralisation du palmyrénien, puis du syriaque. »

MM. Lauer, membre résidant, René Louis, associé correspondant national, présentent une observation,

La séance est levée à 17 h. 50.

Séance du 24 Mars.

Présidence de M. DESHOULIÈRES, ancien président.

M. Huard, membre résidant, fait une communication sur les fouilles entreprises à la fin du xvme siècle (an VII) dans l'église de Saint-Germain-des-Prés, fouilles qui amenèrent la découverte de plusieurs tombeaux. 11 établit le sort qu'eurent les tissus et objets trouvés dans ces tombeaux : ils ont été en grande partie dispersés par Alexandre Lenoir.

M. Dimier, membre résidant, présente une observation.

1. C'est-à-dire pehlvi sassanide.

2. Ibid., n° 54 (inédit).

3. Cumont, Doura, n° 129.


— 126 —

M. Vergnet-Ruiz, associé correspondant national, fait une communication sur un retable italien du xive siècle :

« Le petit monument dont il est ici parlé n'est pas inédit. Il a été publié comme primitif vénitien du xme siècle par Mme Sandberg Vavala dans le Burlington Magazine de juillet 1932 ; mais cet auteur n'a pas essayé d'en débrouiller l'iconographie et ne signale pas une particularité technique curieuse qui en fait le plus grand intérêt, et sur laquelle il sera insisté plus loin. Pour la date proposée du xine siècle, elle semble inadmissible ; l'ouvrage est plein d'influences giottesques et il ne peut donc pas être antérieur au début du xive siècle. Mme Vavala l'a rapproché du polyptyque de Maestro Paolo en l'église de Sainte-Claire de Trieste ; il y a des rapports iconographiques (la scène de l'Élévation de sainte Madeleine est tout à fait voisine dans les deux oeuvres) et un air de famille commun, d'ailleurs, à tous ces ouvrages d'aspect archaïque et chez lesquels on devine encore comme un écho de l'art de Byzance. Mais l'analogie s'arrête là ; l'exécution est beaucoup plus souple, d'aspect moins archaïque dans le retable de Trieste ; rien n'implique l'identité de main. Au surplus, Maestro Polo n'est guère qu'un nom commode désignant tout un groupe d'artistes : luimême, ses fils et ses élèves.

« Description. — C'est un panneau de bois de 0m825 de largeur sur 0m625 de hauteur, légèrement convexe et encadré d'une très ancienne baguette de bois dont le profil épouse la forme du panneau, ce qui permet peut-être d'exclure une déformation de celui-ci. Il a été proposé à l'acquisition des Musées nationaux en 1934 comme ayant appartenu récemment ou appartenant encore à une famille princière italienne.

« La peinture est divisée en quatre registres de six scènes d'égales dimensions et exactement superposées, entourant une Crucifixion centrale qui occupe la place de quatre scènes, comme on peut le voir sur ce schéma, soit un total de vingt et une scènes.

« Le registre supérieur est consacré à des scènes de la


— 127 —

vie de Notre-Seigneur, les trois autres à des scènes de la vie des saints.

« Le premier montre l'Annonciation (B1), la Nativité (B2), l'Adoration des Rois (B3), la Circoncision (B4), la Descente de Croix (B 6) et l'Ascension (B6).

« Le deuxième registre représente saint Sébastien percé de flèches (C1), saint Paul prêchant les gentils (C2), saint

Laurent supplicié (C3), un saint moine prêchant ses frères qu'une inscription identifie comme étant saint Benoît (C*), « Le troisième registre offre saint Nicolas arrachant l'épée des mains du bourreau qui va décapiter les saints Népotien, Ours et Apilion (D 1) ; la scène suivante pourrait représenter x le même saint ramenant aux parents qui n'avaient pas tenu leur promesse d'un calice d'or, leur fils, qui s'était noyé (D 2) (la présence de deux scènes de la vie d'un même saint peut étonner, puisqu'il serait le seul dans le retable à avoir cet honneur, sans pour cela que les

1. Cette ingénieuse explication est de M. Marcel Aubert.


— 128 —

scènes à lui consacrées occupent une place particulièrement en vue dans l'ensemble ; il ne semble, pourtant pas qu'on puisse donner une autre explication de cette scène D 2) ; un saint délivrant un prisonnier (D 3) (on lit encore trois lettres de son nom : EOL) ; sainte Catherine subissant le supplice : les fragments de la rbue;v'olent en l'air et vont frapper les spectateurs (D4).

« Enfin, l'on voit dans le quatrième : les idoles tombant à la voix de saint Pierre (E 1) ; saint François recevant les stigmates (E 2) (on lit nettement Cor contritum et humiliatum Domine non despicies) ; l'Elévation de sainte Madeleine (E 3) ; sainte Lucie traînée par les boeufs (E 4) : le martyre de sainte Ursule et de ses compagnes (E 8) ; sainte Hélène découvrant la vraie Croix (E6).

« Quelle était la destination de cet objet? Ses dimensions et sa légère incurvation permettent d'y voir un antependium d'autel portatif. Il est en excellent état, sans avoir subi aucune restauration. Les fonds d'or sont de très bonne qualité. La polychromie en est agréable et variée : verts, jaunes, violets, oranges, rouges très divers ; par contre, on y remarque l'absence totale de la couleur bleue. On sait combien l'azur était alors une matière précieuse et considérée à l'égard de l'or.

« On voit très nettement sur la photographie le détail technique indiqué au'commencement et qui est le suivant : dans les cinq scènes B1 à B5 du registre supérieur (elle est absente de B 6) la Vierge présente la particularité d'être entaillée dans le bois du panneau (sauf les mains, le visage, les cheveux et le bas de la jupe). L'entaille, correspondant au manteau qui la vêtait, est très nette, aux bords aigus, profonde d'un millimètre ; le bois apparaît nu au fond, recouvert en quelques endroits d'une sorte d'apprêt destiné probablement à mieux fixer ce qui était inclus dans l'entaille. L'Enfant-Jésus d'ans la scène B3 offre la même particularité.

« Que contenaient primitivement les emplacements d'insertion ainsi créés : sans doute, une plaque de métal précieux, or ou argent, peut-être travaillé et. serti de


RETABLE ITALIEN DU xive SIÈCLE

> z k|

s e

r r

S I

W ^.1


— 130 —

pierres. A l'appui de cette façon de voir, il semble bien que le petit monument ait été pillé etles plaqués arrachées de main d'homme. Le restant est en trop bon état de conservation pour invoquer la négligence, l'abandon ou le mauvais état comme cause de chute des plaques insérées. M. J.-J. Marquet de Vasselot admet la possibilité de l'inclusion non pas de plaques d'or ou d'argent, mais de paillons, à l'image de ce qui a lieu pour les émaux, paillons qui donnent un éclat spécial à la couleur dont ils sont support. L'hypothèse est séduisante et s'accorde assez bien avec l'absence de la couleur bleue de la peinture. On peut imaginer la Vierge vêtue d'un manteau bleu d'azur rendu plus brillant par le paillon et tranchant d'une manière éclatante sur le fond d'or.

« Origine. — Les influences giottesques, le dessin et le goût du morceau ne permettent pas d'admettre la date du xme siècle assignée par Mme Vavala à cette peinturé. Les considérations tirées de l'étude iconographique ne mènent à rien ; il n'y a là que des saints universellement vénérés dans toute l'Église, sans que leur présence permette d'orienter les recherches vers une région où ils aient été plus particulièrement priés. Reste la particularité des insertions. Elle n'est alors pratiquée nulle part en Italie et il ne semble pas qu'on connaisse aucune pièce offrant la même particularité. Le fait de mêler le métal à la peinture fait penser tout de suite aux techniques slaves, différentes de réalisation, mais visant à des effets du même ordre. Il y a de grandes analogies de traitement et de composition dans les groupes de la crucifixion (A) avec un tableau peint corfiote naguère publié dans le Burlington Magazine (1927, II, p. 8. PI. vis-à-vis) 1. Tout ceci conduit à penser que l'origine de ce retable pourrait être recherchée du côté des îles : Malte, Rhodes, le Dodécanèse, Corfou? où viennent se mêler les influences italiennes, d'une part, les traditions slaves et byzantines, de

1. M. V. Yerîct rapproche la scène de l'Ascension de la même figuration sur des ivoires byzantins.


— 131 —

l'autre 1. Il serait intéressant de rechercher si l'on connaît d'autres peintures ainsi entaillées pour recevoir une feuille de métal. L'exemple ici décrit semblant bien être très rare, sinon unique. »

M. Dimier, membre résidant, présente une observation.

La séance est levée à 17 h. 30.

Séance du 31 Mars.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. le Président prononce l'éloge de M. René Cagnat, membre honoraire :

« Mes chers confrères,

« La Société nationale des Antiquaires de France vient d'avoir la douleur de perdre en M. René Cagnat, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belleslettres, l'un de ses doyens. Notre Compagnie, uniquement dévouée à l'histoire et à l'archéologie, s'était naturellement ouverte avec satisfaction au professeur et à Pérudit de grand renom déjà quand, de la Faculté des lettres de Douai, un avancement mérité l'avait rappelé à Paris, où il était né, où il avait fait ses études secondaires et supérieures, où l'École normale et l'École des Hautes-Études l'avaient préparé, sous la direction principale d'Ernest Desjardins, à devenir à son tour un maître de l'archéologie et de l'épigraphie latines.

« Élu membre résidant de la Société le 6 janvier 1892 et membre honoraire le 5 mars 1924, M. René Cagnat lui avait réservé une large part de son activité, qui s'était manifestée, tant qu'il fut en état de ne pas la restreindre, par de nombreuses communications dont nos publica1.

publica1. Dimier suppose très ingénieusement qu'il pourrait s'agir de l'ouvrage d'un ouvrier italien travaillant aux Iles et unissant ses traditions propres à celles du pays où il peignait.


— 132 —

tions — Bulletins et Mémoires — conservent les, traces. Vous n'attendez pas de moi, mes chers confrères, que j'en dresse aujourd'hui la liste.

« Vous savez que l'exploration archéologique de la Tunisie et de l'Algérie lui avait fourni la substance fondamentale de ces travaux, qui l'ont rendu célèbre, et aussi .comment, avec quelle connaissance générale de l'Antiquité romaine et avec quel sens de la vie antique, il avait ressuscité le passé de notre Afrique du Nord. L'épigraphie a été pour lui, en effet, tant un moyen qu'une fin, et l'on admire chez lui autant le profit qu'il a tiré de l'étude des inscriptions que cette étude même, qu'aidé du regretté Maurice Besnier — notre associé correspondant national — il a poursuivie si longtemps.

« Car ce fut un grand mérite de M. René Cagnat de s'entourer de collaborateurs choisis, non seulement pour la publication régulière de « l'Année épigraphique », mais pour la rédaction d'oeuvres d'une portée plus générale : les noms de M. Georges Goyau, de l'Académie française, et de nos confrères MM. Jules Toutain et Victor Chapot, sont dans toutes les mémoires.

« A la fin de sa vie, sa présence à nos séances, même aux jours d'élection, s'était faite plus rare. L'accident qu'il avait subi l'avait empêché tout d'abord de gravir les marches innombrables qui menaient à notre ancien local ; ses occupations de plus en plus nombreuses l'absorbaient tout entier ; sa santé aussi s'était altérée sous l'épreuve répétée de deuils qui l'avaient frappé coup sur coup dans ces dernières années : deuils particulièrement douloureux à une sensibilité profonde comme l'était la sienne, la mort de Mme R, Cagnat après une pénible maladie, celle de son gendre Léopold Cpnstans, qui appartenait à notre Compagnie.

« A toute sa famille, à ses enfants et petits-enfants qu'il aimait infiniment, spécialement à notre président de l'an dernier, M. Alfred Merlin, j'adresse, au nom de la Société nationale des Antiquaires de France, où le souvenir de M. René Cagnat sera toujours honoré, les regrets les plus


— 133 —

sincères, les condoléances les plus vives, avec la pensée humainement consolatrice que l'oeuvre d'un savant tel que lui ne saurait périr. »

M. Dimier, membre résidant, entretient la Société de deux monuments conservés au Louvre parmi les sculptures de la Renaissance .le tombeau de l'amiral Chabot, où l'on a raison de reconnaître deux mains, mais où l'on a tort de ne pas les croire contemporaines, et où l'on ne doit pas voir un maniérisme tardif ; le Jean Cousin qui a travaillé à ce tombeau doit être Jean Cousin le père ; — le bas-relief de la chapelle du château d'Anet, représentant l'Adoration des Mages, que l'on peut rattacher au style du Primatice, dont il présente les qualités et les défauts ; il pourrait être attribué à Fremin Roussel.

MM. Blanchet, membre honoraire, Deshoulières, Réau, membres résidants, Vergnet-Ruiz, associé correspondant national, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 30.


EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX

DU 2e TRIMESTRE DE 1937.

Séance du 7 Avril.

Présidence de M. Jacques ZEILLEK, vice-président.

M. le Président prononce l'éloge de M. Max Prinet, membre résidant, dont il vient d'apprendre le décès ; il exprime son émotion et informe la Société de l'intention du défunt de conserver à ses obsèques un caractère privé. Il prononce également l'éloge de M. Lefuel, associé correspondant national pour Paris, récemment décédé.

Il lit une invitation de la Société d'histoire de la Suisse romande tendant à ce que notre Société soit représentée aux fêtes de son centenaire qu'elle célébrera jle 3 juillet prochain. Il est décidé que notre Société sera représentée par M. Barbey de Budé, son correspondant ai Lausanne.

MM. Robert Dauvergne, François Monod, Jacques Dupont sont élus associés correspondants nationaux.

MM. Déonna et Haskins sont élus correspondants étrangers honoraires.

M. Louis-Marie Michon, membre résidant, fait une communication sur un pontifical de Guillaume Durand conservé à la bibliothèque Sainte-Geneviève. Ce pontifical porte les armes de Pierre de Saint-Martial, qui fut évêque de Rieux en 1357 et mourut en 1401 archevêque


— 135 —

de Toulouse. La décoration de ce beau livre est de facture italienne, mais révèle certaines influences françaises. On pourrait songer à Avignon comme ville où le manuscrit aurait été enluminé.

Des observations sont présentées par MM. Adrien Blanchet, membre honoraire, et Samaran, membre résidant.

M. Deshoulières, membre résidant, présente un petit médaillon, à la monture d'argent, qui a été trouvé, l'été dernier, aux abords du château de la Croisette, commune de Chezal-Benoît (Cher). Il porte, enchâssé, un relief de terre cuite où est représentée la Vierge à l'Enfant, d'un type se rapprochant de Notre-Dame de Liesse, auprès de Laon. Au revers sont gravés un chien et une banderole où on semble pouvoir lire, en caractères gothiques, « Joie céant » ou « séant ». Cet objet doit remonter au xve siècle.

MM. Adrien Blanchet, membre honoraire, et de Montesquiou, membre résidant, présentent des observations.

M. Adrien Blanchet, membre honoraire, présente, de la part de M. Maurice Jusselin, associé correspondant national, une communication sur une découverte faite, il y a quelques années déjà (vers 1930?), à Gas (canton de Maintenon, Eure-et-Loir) :

« Dans un chaudron de bronze se trouvait un miroir d'argent. Les deux objets, bien que sans aucune ornementation, sont intéressants, car le chaudron contenait aussi soixante-treize monnaies, qui datent la trouvaille, dontjes plus nombreuses, cinquante, sont au nom de l'empereur gaulois Postume. Il s'agit évidemment d'une cachette faite dans une période critique et avant 270 de notre ère.

« M. Jusselin signale aussi un petit pied humain, de bronze, trouvé à Châtenay (canton d'Auneau). »

La séance est levée à 18 heures.


— 136 —

Séance du 14 Avril.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président dépouille la correspondance et signale les ouvrages reçus. Il donne lecture d'une lettre de remerciements de M. Monod, élu associé correspondant national, et annonce que la Société académique de Saint-Quentin signale une découverte de monnaies de 1728jà 1823.

Il adresse les félicitations de la Société a M. Jérôme Carcopino, membre résidant, nommé directeur de l'École française de Rome. j

M. de Labriolle, membre résidant, fait hommage à la Société du tome IV de F Histoire de l'Église deiMM. Fliche et Martin, écrit en collaboration par MM. Bkrdy, Louis Bréhier, G. de Plinval et lui-même. '

M. Deshoulières, membre résidant, fait hommage de son mémoire sur le Mystère de l'église SainirEtienne de Déols. ■ ' \

M. Grenier, membre résidant, communique une note de M. Linckenheld sur une stèle gallo-romaine en grès rouge, découverte au sommet du Donon, réprésentant un dieu nu portant une assia et la main sur les bois d'un cerf. M. Linckenheld rapproche cette stèle d'une autre stèle plus anciennement découverte au Donori et signale que tout laisse à penser qu'on est en présence d'une copie d'un prototype classique représentant Sylvain, auquel on a ajouté les symboles du Dieu de l'autre monde, Sycellus Dispater, Y assia et le cerf.

MM. Blanchet, membre honoraire, René Louis, associé correspondant national, présentent des observations.

M. Michel François, associé correspondant national, fait une communication sur les relations qui existent'


— 137 —

entre les deux formes papegai et papegaux de Rabelais et un rappel de ces formes dans une lettre du cardinal de Tournon.

MM. Samaran, Lauer, Merlin, Dimier, L.-M. Michon, membres résidants, M. le chanoine Chenesseau, associé correspondant national, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 45.

Séance du 21 Avril.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président lit des lettres de remerciements de MM. Déonna, élu correspondant étranger honoraire, et Jacques Dupont, élu associé correspondant national.

M. Puig i Cadafalch, associé correspondant étranger, fait une communication sur l'Exposition d'art catalan. Il insiste surtout sur la peinture, notamment sur les peintures romanes, qui ne vont pas au delà du premier roman (xie siècle), et sur les peintures gothiques, qui sont abondantes et sur lesquelles il existe des documents nombreux et précis.

M. Dimier, membre résidant, présente des observations.

M. Jacques Dupont, associé correspondant national, signale qu'il existe dans la collection Dutey-Harispe un tableau capable d'intéresser la Société, puisqu'il fit jadis partie du même ensemble que le Couronnement d'un pape, tableau du xvie siècle conservé au Louvre, dont M. Charles Barbarin, en février 1923, fit ici même l'analyse.

« M. Barbarin mettait en évidence que le tableau provenait des Célestins de Marcoussis, qu'il portait les armoiries et l'emblème, une feuille de courge, de Jean de Montaigu, surintendant des finances et grand maître de


— 138 — ^ '

l'autel sous Charles VI, fondateur du prieuré de Marcoussis, et enfin que le Couronnement avait été exécuté pour Pierre Julian, prieur, entre 1525 et 1542. •!

« Le tableau inédit que je vous présente montre le pape Célestin V remettant à saint Pierre Célestin un parchemin, qui doit être l'acte de fondation du nouvel ordre. Les dimensions des tableaux concordent ; de plus, on retrouve sur le carrelage les feuilles de courge, ce qui ne laisse pas place au doute. .

« Sans doute, un troisième panneau complétait-il les deux aujourd'hui retrouvés pour former un retable sur l'autel du prieuré. ,

« Les tableaux peints au xvie siècle en Ile-de-France hors l'influence'italienne sont assez rares pour donner de l'intérêt à une peinture comme celle-ci, dont-la couleur a de l'éclat et de l'agrément. »

M. Dimier, membre résidant, présente une observation.

La séance est levée à 17 h. 45.

Séance du 28 Avril.

i

Présidence de M. Paul COLLINET, président. Le Président dépouille la correspondance.

M. Verlet, associé correspondant national, fait une communication sur deux pièces du Trésor de la cathédrale de Reims :

« Deux pièces du Trésor de la cathédrale de Reims portent des poinçons qu'il convient peut-être de signaler.

« Le charmant reliquaire de la Sainte-Épine, avec sa figure d'ange émaillée, ses grenats montés à festons, ses émaux peints de grisaille d'or, peut être daté des environs de 1460-1470, et son attribution à un orfèvre parisien de cette époque n'a rien de surprenant. C'est ce que confirme le poinçon qui se lit sous le pied : fleur de lys couronnée et


— 139 —

une burette à encre. L'ouvrage de M. Nocq sur le Poinçon de Paris (t. III, p. 92) nous apprend que c'est là le poinçon de Guillaume Lemaistre, reçu maître à Paris le 23 janvier 1458 et signalé encore en 1464.

« La nef-reliquaire de Sainte-Ursule, par l'inscription qu'elle porte de sa donation à la cathédrale par Henri III en 1574, a généralement été attribuée à cette date. Cependant, M. Marquet de Vasselot a déjà montré qu'elle était bien antérieure. Les dernières années du xve siècle ou les environs de l'an 1500 sont confirmés par certains détails du costume : le tabar ou jacque à manches courtes du petit soldat de la proue (cf. en 1470 le retable de la Tarasque à Aix-en-Provence), la robe et le manteau des saintes, spécialement de sainte Ursule (cf. vers 1485 la duchesse de Savoie dans les « Très riches Heures du duc de Berry » à Chantilly ou, vers 1505, la Justice du tombeau de François II à Nantes). Or, sous le socle se trouve un poinçon qui porte deux tours couronnées et la lettre R. La tour ou les tours couronnées forment le poinçon de Tours, bien connu depuis les études de MM. de Grandmaison ; malheureusement aucun poinçon de maître tourangeau n'a été publié pour la période antérieure au milieu du xvne siècle. Quel est cet orfèvre R...? On a déjà signalé combien l'orfèvrerie de Tours était célèbre au Moyen Age et encore au xvie siècle et, à ce propos, on a cité 1 un achat fait en 1516 par François Ier à Robin Rousseau, orfèvre à Tours. Serait-ce là l'orfèvre R... qui, quelques années auparavant, exécuta pour la Couronne la nef de SainteUrsule? C'est bien probable. J'ai parcouru les registres qui donnent, pour quelques années seulement, les Comptes de l'argenterie des rois de France, mais ces comptes sont tellement fragmentaires que c'eût été un hasard d'y découvrir le payement de la nef de SainteUrsule ; les achats divers à des marchands ou à des artisans de Tours et des villes de la Loire y sont nombreux. « En résumé, si le reliquaire de la Sainte-Épine peut

1. P. Mantz, Gazelle des Beaux-Arls, 1861, 1, p. 19.


— 140 —

être attribué avec certitude à l'orfèvre parisien Guillaume Lemaistre, la nef de Sainte-Ursule, marquée d'un poinçon de Tours, ne pourra être considérée comme l'oeuvre de Robin Rousseau que le jour où le poinçon de ce maître aura été confirmé, par les archives de Tours probablement. »

MM. Marquet de Vasselot et Samaran, membres résidants, présentent des observations.

M. Grenier, de la part de M. l'abbé Favret, associé correspondant national, lit une communication sur l'identification, dans l'est de la Gaule, dans le voisinage de Nasium (Naix) et de la haute Meuse, d'une station désignée dans la Table de Peutinger sous le nom à'Andesina ou Lindesina :

« Si l'on veut risquer à propos de l'énigme d'Andesina et des différentes indications qui semblent s'y rapporter sur la Table de Peutinger une hypothèse plausible, il faut considérer, dans ce document, l'ensemble des voies romaines de Reims à Toul indépendamment de la voie Reims à Trêves, ce qui est évident, mais aussi indépendamment de la voie Reims à Langres avec ses bifurcations sur Lyon et sur Besançon.

« Il faut remarquer que cette dernière voie ReimsLangres-Besançon n'est pas reliée au départ à'Antemantunnum à Mose, et l'indication xi 1. qui suit cette station d'Antenianlunnum peut aussi bien se rapporter à une station en direction de Vesontione qu'à Mose. En effet, en partant de Langres, nous avons à xi 1. Sauchey ; puis; à v 1., Vorcia (l'Arrêt). Sans doute, pour cette seconde distance, la Table porte xi 1., mais il faut nécessairement lire v 1. ; l'Arrêt est, en effet, à xvi 1. de Langres, soit xi 1., plus v 1. Plus loin, à vi 1., on rencontre Segobodium et la route se poursuit vers Vesontione.

« Mais même si la lecture xi 1., au départ d'Antemantunnum, devait se rapporter à Mose, elle pourrait très bien convenir et demeurerait exacte dans notre hypothèse.

'( Tout l'imbroglio d'Andesina s'éclaire parfaitement si


TRACÉ DES VOIES ROMAINES DE DUROCOHTER A TULLUM D'APRÈS LA TABLE DE PEUTINGER


— 142 —

l'on accepte que la voie (primitive?) de Reims à Toul était la voie Duroeorler-Tanomia-Caturriges-Mose-Nociomagus-Tullum, telle que la donne la Table. Elle ne passe pas par Nasic, que le cartographe laisse sur la gauche. Au départ de Calurriges (que ce soit Fains ou Bar-le-Duc, peu importe), elle communiquait bien par une vieille route avec Morley, Reinelle, Romain, Meuvy, Choisel, où elle coupait la voie de Langres à Toul par Montigny, Breuvannes et Nijon. Mose se placerait alors, comme le demandait A. Bertrand, au Moulin-Rouge, au sud de Lanizel, au passage de la Meuse par cette même voie Langres-Montigny-Breuvannes-Nijon.

« Un raccourci fut créé plus tard, probablement, bifurquant de la section Caturriges-Nasic, pour gagner directement Tullum par ad Fines. Nous pensons que pour ce tracé rectifié on peut accepter l'hypothèse que nous avons émise : Durocortorum (carrefour des Deux-Maisons, à 12 kilomètres en deçà de Reims), Tanomia (La Cheppe, camp), Caturriges (Fains, camp) ; puis, EN DIRECTION de Nasic, Ligny avec la forte position de Pilveteuil (Pila Vêtus), encore occupée au xvme siècle ; enfin, ad Fines (Pagny, camp) et Tullum. Cet itinéraire, où chaque station, y compris Ariola (camp de Montiers), est appuyée sur une forte position, rend exactement compte, à quelques centaines de mètres près, des distances données par la Table.

« Pour ce raccourci, la Table ne relie pas la section Caturriges-Nasic à Tullum ; elle se contente d'indiquer la station intermédiaire ad Fines, avec les deux distances XIIII et v 1. Il y a à ce déficit une explication que nous allons voir.

« Par contre, le cartographe a parfaitement indiqué le tracé de la voie Durocortorum-Caturriges-Mose-Nociomagus-Tullum. Mais il a omis de marquer la station de Solimariaca et les distances Caturriges-Mose et NoviomagusSolimariaca, cette dernière de xn 1., probablement comme le voulait A. Bertrand. Il a, par contre, très bien indiqué avec sa distance vu 1., à gauche de la route en


— 143 —

venant de Mose, s'embranchant sur le section Noviomagus-Solimariaca, au départ de Neufchâteau plutôt que de Soulosse, le raccord vers Andesina qui paraît bien, dès lors, ne pouvoir être identifiée qu'avec Grand, à 15 kilomètres 500 de l'actuel Neufchâteau. Puis il a largement dessiné la vignette signalant cette station comme ville d'eau.

« Sauf les omissions signalées, tout se tient dans cette hypothèse et concorde parfaitement avec la topographie et avec les données de la Table, sans avoir rien à y changer :

Langres,

xi 1. Moulin-Rouge,

VIIII 1. Nijon,

xn 1. Soulosse,

xv 1. Toul, soit XLvn 1. ou 103 kilomètres au plus et, en réalité, 101 à 102 kilomètres. Puis," à gauche de cette route, à vu 1. de la section Noviomagus-Solimariaca, Andesina, que nous identifierions avec Grand.

« Mais le cartographe a voulu compléter son croquis et tracer le raccord Nasic-ad Fines-Tullum. Malheureusement, la trop grande vignette d'Andesina occupait toute la place et barrait le chemin ; il a dû se contenter d'indiquer la direction générale avec la station intermédiaire ad Fines et les deux distances XIIII et v 1.

« Faute de pouvoir tracer ce raccord, il lui devenait également impossible de rattacher Andesina probablement à Noniantos (Void, le futur Vadum) ; là encore, il a dû se contenter d'inscrire la distance dans la direction générale nord.

« Hypothèses sans doute que tout cela, mais hypothèses qui se tiennent et qui rendent compte des difficultés qu'offre la lecture de cette partie de la Table de Peutinger. »

M. Grenier, membre résidant, communique, de la part de M. Baston, professeur au lycée d'Auch, des photogra-


— 144 —

phies d'un goulot de fontaine en bronze trouvé à Castelnau-Barbarens (Gers) et qui paraît d'origine romaine ou gallo-romaine :

« M. Albert Baston, professeur au lycée d'Auch, me communique les photographies d'un goulot de fontaine en bronze représentant une tête grotesque, monstre à demi humain, à demi animal, ressemblant de façon étonnante à une gargouille de cathédrale. De quelle époque, me demande-t-il, convient-il de dater ce bronze? Je me permets de soumettre ses photographies et sa question à la Société des Antiquaires.

« Le milieu dont il provient est exclusivement romain.

« On a trouvé, m'écrit M. A. Baston, sur le territoire « de Castelnau-Barbarens (Gers), les vestiges d'une villa « gallo-romaine s'étendant sur une longueur de 50 à « 60 mètres : substructions de murs et fragments de mo« saïques. Parmi les ruines, on a trouvé des restes de « tuyaux d'adduction d'eau et, dans le voisinage de ces « restes, cette bouche d'eau en bronze mesurant environ « 0m15 de longueur. Le bronze était recouvert d'une « couche de calcaire extrêmement épais et dur... Les pho« tographies ont été faites après nettoyage... »

« Le tuyau d'adduction est séparé du goulot, figuré par un disque encadrant la tête comme une collerette. Sous une chevelure représentée par quatre touffes striées au burin s'arrondit un front bombé et étroit surmontant un long et gros nez en bec d'aigle. Les sourcils très obliques: rejoignent les tempes ; des paupières gonflées encadrent d'énormes yeux dont la pupille est marquée par un trou. La bouche, très schématisée, est celle d'un animal. Le masque est à la fois rieur et effrayant. Il est l'oeuvre d'un art habile et fantaisiste.

« Ce bronze doit être publié dans la Bulletin de la Société archéologique du Gers.

« Je crois que la façon dont sont indiqués les cheveux sur le front et les poils derrière l'oreille, et tous les détails de facture, sont nettement antiques. On trouverait des analogues dans des masques en terre cuite gallo-romains.


— 145 —

Il y a, depuis l'Italie gréco-étrusque jusqu'à la fin de l'art gréco-romain, toute une veine satirique qui n'est pas demeurée étrangère à la Gaule. Il n'en est pas moins curieux de remarquer combien ce grotesque gallo-romain annonce les compositions burlesques de notre Moyen Age. »

MM. Michon, Toutain, membres honoraires, Samaran, membre résidant, présentent des observations.

Le même M. Grenier communique, de la part de M. Bathellier, professeur au lycée Montaigne, des photographies de chapiteaux, probablement antiques, de la crypte de Saint-Aignan d'Orléans :

« Cette communication n'est qu'une consultation.

« J'ai de fortes raisons de croire, me dit M. Bathellier, « que la crypte a été construite avec des matériaux pro« venant d'un ancien édifice gallo-romain, probablement « les Arènes, qui se trouvaient dans un très proche voisi« nage. »

« Il serait tenté d'attribuer ces chapiteaux à l'époque antique. Certains éléments décoratifs rappellent, en effet, des motifs gallo-romains ou même plutôt celtiques. On y reconnaît, en effet, des spirales,, des rosaces, de lourdes palmettes, des stries curvilignes qui appartiennent au répertoire décoratif de la préhistoire. Les scènes figurées elles-mêmes, le monstre de la gueule duquel pendent des touffes florales ou les personnages pourraient trouver des analogues dans l'art gallo-romain.

« Mais la période mérovingienne marque, en Gaule, un retour à la préhistoire et l'art roman primitif en reçoit bon nombre de motifs anciens barbarisés. Je crois que c'est surtout aux spécialistes de l'art roman qu'il convient de soumettre ces curieux spécimens de Saint-Aignan d'Orléans. »

MM. Toutain, membre honoraire, Deshoulières, Hubert, Grand, membres résidants, Puig i Cadafalch, associé correspondant étranger, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 50.

ANT. BULLKTIN 1937 10


— 146 —

Séance du 5 Mai.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. l'abbé Vielliard, associé correspondant national, est élu membre résidant de la Société.

M. Robert Besnier, professeur à la Faculté de droit de Caen, est élu associé correspondant national.

Le Président propose à la Société de publier en l'honneur de M. Martroye, son bienfaiteur, un volume de Mélanges de format in-quarto. Une circulaire serait envoyée aux membres honoraires, membres résidants et correspondants étrangers honoraires pour leur demander leur collaboration ; les manuscrits devraient être remis à la fin de l'année.

Sur la proposition du Président, la vacance du siège de membre honoraire de M. Cagnat est proclamée : l'élection aura lieu le 2 juin.

La séance est levée à 17 h. 40.

Séance du 12 Mai.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président fait part du décès de M. Demaison, membre résidant, rappelle sa carrière et exprime les regrets de la Société.

Le Président donne connaissance des lettres de remerciements adressées par M. l'abbé Vielliard, élu membre résidant, et par M. Robert Besnier, élu associé correspondant national.

M. Dieudonné, membre résidant, fait hommage à la


— 147 —

Société, de la part de M">e la comtesse de Castellane, d'un lot de tirages à part des articles du comte de Castellane, associé correspondant national, récemment décédé. Il retrace en quelques mots la carrière de ce grand numismate, au coup d'oeil si sûr, et qui, fermement attaché à quelques principes dominants de l'histoire générale, ne les perdait jamais de vue dans ses classements.

M. Samaran, membre résidant, fait une communication sur une mention contenue dans les registres de la nation de France à l'Université de Paris, pour l'année 1454. Elle concerne un- nommé Jean Grolier, de Lyon, qui appartient sans doute à la même famille que le célèbre bibliophile du xvie siècle.

M. L.-M. Michon, membre résidant, présente une observation.

M. Samaran fait une seconde communication sur une Nativité de Benedetto Ghirlandajo, conservée à l'église d'Aigueperse (Puy-de-Dôme). Un cartouche figurant sur le tableau porte la signature de l'artiste ; M. Samaran examine l'inscription de ce cartouche ; le tableau a été fait pour un comte de Montpensier, qui doit être Gilbert de Bourbon, comte de Montpensier, dauphin d'Auvergne, plus tard vice-roi de Naples, et probablement à l'occasion de la naissance de Charles de Bourbon (le connétable de Bourbon). La date peut être lue 1491 ; là localité où le tableau a été exécuté reste à déterminer.

M. Etienne Michon, membre honoraire, présente une observation.

M. Henri Rolland, associé correspondant national, fait une communication sur ses fouilles de Saint-Biaise (Bouches-du: Rhône). La construction de cette forteresse est de bel appareil. La céramique est soit préromaine, soit du ive siècle de notre ère. Les documents médiévaux donnent comme noms de la localité Castrum Vêtus et Ugium.


— 148 —

MM. Blanchet, Et. Michon, membres honoraires, Albertini, Carcopino, Grenier, membres résidants, Puig i Cadafalch, associé correspondant étranger, présentent des observations.

La séance est levée à 18 h. 15.

Séance du 19 Mai.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. Grand, membre résidant, signale le préliminaire d'une charte de 1160 insérée dans le cartulaire inédit de Notre-Dame de Boine, dans la Charente. Il concerne le pèlerinage de Notre-Dame de Xambre, dans la Charente, d'une grosse importance locale au xne siècle, et donne un récit curieux des pèlerinages de ce temps, avec des détails sur les ex-voto. La charte elle-même est un don.

MM. Deshoulières, membre résidant, et Louis, associé correspondant national, présentent des observations, le second sur le culte de la Madeleine, libératrice dés prisonniers.

M. Hans Reinhardt, associé correspondant étranger, fait une communication sur le plan de l'abbaye de SaintGall, qui remonte à l'époque carolingienne, signalé pour la première fois par Mabillon et publié par F. Keller en 1842. Il étudie en particulier l'église de l'abbaye, qui reposait sur. le système des espaces carrés, du moins d'une façon très générale. Le plan n'est qu'un exemple, comme on le disait à cette époque, un dessin tout schématique. La célèbre carte de Peutinger est déjà aussi un exemple et le plan de Saint-Gall ne fait que continuer une tradition ancienne.

MM. Deshoulières et Lauer, membres résidants, présentent des observations.

La séance est levée à 18 h. \ 5.


— 149 —

Séance du 26 Mai.

Présidence de M. DESHOULIÈRES, ancien président.

M. Marquet de Vasselot, membre résidant, fait une communication au sujet de quatre plaques entaillées de l'école mosane de la fin du xne siècle, dont l'une appartient au Musée du Louvre.

MM. Et. Michon, membre honoraire, Focillon, membre résidant, Reinhardt, associé correspondant étranger, présentent des observations.

M. René Louis, associé correspondant national, fait la communication suivante sur les cryptes carolingiennes de Saint-Germain d'Auxerre :

« Saint Germain, évêqae d'Auxerre, mourut le 31 juillet 448 à Ravenne. L'impératrice Galla Placidia fit embaumer le corps et donna un cercueil de cyprès dans lequel il fut transporté à Auxerre. Après une exposition de dix jours à la cathédrale, la sépulture eut lieu, le 1er octobre, dans un petit oratoire fondé par Germain lui-même sur une colline au nord de la cité romaine, dans un domaine hérité de ses parents, pour abriter des reliques du martyr saint Maurice et de ses compagnons.

« Dans la première moitié du vie siècle, la reine Clotilde remplaça l'oratoire primitif par une basilique plus spacieuse, qu'elle confia peut-être dès lors à une communauté de moines. Son fils Clotaire Ier (497-561) donna de l'or et de l'argent pour faire un ciborium au-dessus du tombeau et de l'autel qui le surmontait 1. Il ressort d'un passage de Grégoire de Tours 2 que les pèlerins accédaient facilement, dans cette basilique mérovingienne, au sarcophage de pierre qui contenait le cercueil de cyprès et le

1. Héri, De Miraculis sancti Germant, dans Duru, Bibliothèque historique de ï Yonne, II, p. 133-134. 2.' In gloriatn Conjessorum, e. 41.


— 150 —

corps saint. Vers le milieu du vie siècle, un certain Nonninus, étant prosterné devant le sépulcre, frappa de son glaive le couvercle du sarcophage et en détacha un éclat de pierre qu'il emporta précieusement.

« Le moine Héri, né en 841, offert par ses parents à saint Germain à l'âge de sept ans, tonsuré à neuf ans, sous-diacre à dix-huit ans, en 859, et auteur des Miracula sancti Germani (rédigés avant 876 et remaniés légèrement avant 886), n'a pas connu par lui-même la basilique de Clotilde et n'en parle que d'après les dires des moines plus âgés. Le tombeau, recouvert d'un autel, au-dessus duquel une lampe à huile brûlait sans cesse, était gardé par des moines. Le 1er octobre, fête principale, les pèlerins répandaient des fruits magnifiques sur le sol autour du tombeau et quelques privilégiés obtenaient d'embrasser le couvercle de pierre. Les malades guéris suspendaient leurs ex-voto devant les portes de la basilique.

« D'après M. Jean Hubert 1, une pierre évidée en forme de chrisme constantinien, qui est actuellement conservée dans une sorte de niche des cryptes carolingiennes, est un vestige de la basilique du vie siècle. Je crois, en effet, que nous avons là une transenna de l'autel qui recouvrait le sépulcre : elle permettait de voir et même de toucher, à travers la paroi antérieure de l'autel, la tête du sarco^ pliage 2.

« La construction de l'église carolingienne fut l'oeuvre de Conrad Ier, comte d'Argovie vers 839, administrateur laïc des abbayes de Saint-Gall 3 et de Saint-Germain d'Auxerre, beau-frère de Louis le Pieux, de Louis le Germanique et du comte Girart, le futur régent de Provence et fondateur de Vézelay. Peu avant 841, Conrad Ier, sur le point de perdre un oeil que les chirurgiens du palais impérial devaient opérer le jour même jerro cauterioque,

1. Bull, de la Société nationale des Antiquaires de France, 1932, p. 179.

2. Ci', le cbrismo évidé de la transenna de l'autel de Pammacbius à la maison du Mont Celius, dans Cabrol et Leclercq, Dictionnaire d'archénl. cliril. et de liturgie, II, p. 2867, fig. 2280.

3. D'après Walafrid Strabon, De Agauîiensibus marlyribus.




— 151 —

trouva la guérison en frottant l'oeil malade avec des herbes qui jonchaient le sol devant la memoria de saint Germain. Non content de déposer sur le tombeau les bracelets d'or — armillas aureas — qu'il portait au moment de la guérison, Conrad décida de rebâtir la basilique de Clotilde : sa femme, Aëlis, se chargea de diriger les travaux. A l'est de la basilique mérovingienne, le terrain, s'inclinant en pente assez accentuée vers le lit de. l'Yonne, lui parut se prêter à la construction d'un vaste édifice. Les architectes les plus renommés du temps dressèrent le plan de la future église — concepti operis exemplar — d'après les indications de la comtesse. Une maquette en cire fut exécutée : et quasi quodam praeludio, futurae moles magnitudinis ceris brevibus informatur 1. Les entrepreneurs — exaclores — et les maîtres d'oeuvre — magistri operum — ayant été choisis, on commença à démolir la partie orientale de l'église de Clotilde. Le tombeau de saint Germain, retiré de la memoria primitive, fut mis en sûreté en attendant l'achèvement de la nouvelle église. L'évêque d'Auxerre Herbaud (Heribaldus), qui fit cette translation provisoire, le dimanche 28 août 841, trouva le corps parfaitement conservé par l'embaumement.

« Les travaux furent poussés très rapidement. Le gros oeuvre achevé, comme il n'y avait pas de carrières de marbre dans la région, un groupe de moines fut envoyé à Arles, puis à Marseille, pour y piller les ruines antiques. Ils ramenèrent par bateau sur le Rhône et la Saône, puis par la voie romaine de Chalon à Auxerre par Autun et Avallon, une quantité de colonnes de marbre antiques .qu'ils insérèrent tant bien que mal dans l'architecture du nouvel édifice. « Harum [columnarum] unam non contemnandae magnitudinis, basi impositam, aggregata robustorum manu, superne ducto jornici collatis piribus inserebant%. » On voit que l'exemple de Charlemagne, envoyant à Rome de lourds véhicules afin d'en ramener du marbre

1. Dui-u, loc. cit., II, p. 160-161

2. Duru, II, p. 162.


— 152 —

et des colonnes pour l'abbaye de Saint-Riquier 1, fut suivi par les constructeurs de Saint-Germain d'Auxerre.

« Trois textes contemporains, que nous allons citer successivement, établissent que Conrad et Aëlis ne reconstruisirent que la partie orientale dé la basilique dé Clotilde, qu'ils prolongèrent en élevant, au-dessus de vastes cryptes, un nouveau sanctuaire recouvert d'une voûte.

« 1° Héri, De miraculis sancti Germani, dans Duru, II, 165 : « Amplificata eadem basilica cryplarumque pulcritudine decorata,... »

« 2° Écrit anonyme De ecclesia, S. Germani Autissiodorensis, publié par Labbe, Noya Bibl. Mss., I, 531, d'après un manuscrit de Petau : « Chuonradus cornes inclytus... ipsani ecclesiam, miro cryptarum opère a parte orientis addito, decoravit, testudine eliain affeclam, in quant altare a loco ubi primarie conslruclum fueral iranspositum est. »

« 3° Ms. lat. 27767 de la .Nationale : martyrologe de Corbie (xne siècle) transcrit sur un original auxerrois de la fin du ixe : «.Fabrica etiara prcjate ecclesie ab orientali sui parte est amplificatis edificiis criptarurnque pulcritudine decorata... »

« La crypte de Conrad est. dans ses parties essentielles, parvenue jusqu'à nous. Je suis arrivé, par l'étude méthodique de la décoration murale qu'avait magistralement commencée le regretté Maurice Prou 2, à distinguer exactement les parties carolingiennes des remaniements de la fin du xme siècle, consécutifs à la reconstruction de l'église haute. On jugera de l'étendue de ces remaniements par le plan qu'a bien voulu dresser, d'après mes indications, mon excellent collaborateur et ami M. Robert Moutard, architecte D. P. L. G.

« La crypte comprenait trois parties : 1° au centre et à

'1. Hariulf, Chronique de Saint-Riquier, II, vi, éd. Ferdinand Lot. Paris, 1894-, p. 53.: « ... direxil véhicula forlin et mulla in urbem Romam ut marnior cl çolumnae ad ornalum jam diclae ecchsiâe deferrentur. »

2. Inscriptions carolingiennes des cryptes de Saint-Germain d'Auxerre, dans Gazelle archéologique, 1888.


— 153 —

l'ouest, la confessio, salle rectangulaire partagée en trois nefs, voûtées en berceau, par deux architraves de bois que portent des colonnes de pierre. Cette salle se termine vers l'ouest par une sorte d'abside à trois pans coupés, qui abritait primitivement le tombeau de saint Germain et sur laquelle s'ouvrait une feneslella confessionis donnant sur l'église haute.

« 2° Un déambulatoire de tracé rectangulaire contourne extérieurement le massif de la confessio, aboutissant au nord et au sud aux escaliers d'entrée et de sortie ; ce déambulatoire communiquait primitivement avec la confessio par un couloir, voûté en berceau, dans le prolongement de la nef centrale.

« 3° Sur le déambulatoire s'ouvraient également, mais vers l'orient, du côté opposé à la confessio, cinq oratoires en forme d'absides, abritant chacune un autel : une abside centrale et quatre absidioles latérales, deux de chaque côté. Ce sont naturellement ces parties extérieures de la crypte carolingienne qui ont le plus souffert des remaniements de la fin du xme et du xive siècle : la mieux conservée des absidioles est la plus méridionale, dont la paroi nord garde des inscriptions du ixe siècle en l'honneur de saint Laurent et les arrachements d'une voûte en cul-de-four qui la terminait primitivement. Les saints titulaires des autels des quatre absidioles étaient, du nord au sud : saint Etienne, saint Benoît, saint Martin et saint Laurent. L'abside centrale avait sans doute un autel consacré au Sauveur.

« L'évêque Herbau'd prit à sa charge la décoration de l'oratoire de Saint-Étienne : il en dota l'autel d'une table d'argent, d'un calice et d'une patène de même métal et il fut enseveli devant cet autel, le 25 avril 857 1. Le même Herbaud transféra, en 845, dans l'oratoire voisin de Saint-Benoît, le corps de saint Marien, solitaire à Druyes,

1. Gesta Pontificum Aulissiodorcnsiuni, dans Duru, I, p. 355. Cf. R. Louis, Sur le lieu de sépulture de saint Heribald, dans Annales de Bourgogne, VI, 1934, p. 171-174.


— 154 —

près d'Auxerre, abusivement identifié avec l'initiateur de saint Benoît à la vie monastique. Les cryptes, commencées en 841, étaient donc achevées, sinon entièrement décorées, en 845, en tous cas certainement,en 857.

« Le 6 janvier 859, jour de l'Epiphanie, Charles le Chauve, séjournant à Auxerre, transporta solennellement le corps de saint Germain dans la confessio de la crypte nouvellement bâtie. La décoration murale était alors complètement achevée — cunclis decorem praetendentibus consummatis — et les trois fresques que nous avons découvertes en 1927 étaient dans tout l'éclat de. leur fraîcheur. Placées devant l'oratoire de saint Etienne, au-dessus du tombeau de l'évêque Herbaud, elles représentent le jugement du protomartyr, les Juifs se jetant sur lui et sa lapidation. A la seconde de ces trois fresques, dues certainement à un seul et même artiste, se rapporte, sur l'abaque d'un chapiteau voisin, la signature :

CREDILOSO i.

« Ces trois compositions, dont l'iconographie est régie par des canons déjà anciens et qui devaient dominer Fart chrétien durant des siècles encore, n'en sont pas moins animées d'un sentiment dramatique qui a été mis en relief dans une étude excellente par M. Edward S. King, professeur d'histoire de l'art à l'Université de Chicago 2. M. Yperman, envoyé par la direction des Beaux-Arts pour relever ces fresques en 1928, en a retrouvé deux autres, représentant chacune deux évêques debout, dans les sortes de renfoncements ménagés — comme à SaintPhilibert de Grandlieu — aux deux angles du massif extérieur de la confessio. Ces deux fresques, qui appartiennent elles aussi au ixe siècle, si elles sont d'une technique rigoureusement identique à celle des trois précédentes,

1. Maurice Prou, qui avait examiné avec moi eel.te signature, avait conclu qu'elle était bien carolingienne et contemporaine des fresques. .

2. Tlie carolingian frescoes oj Ihe abbey o/ Saint Germain d'Auxerre, dans Art Bulletin, XI, 1929, p. 359-375 (et nombreuses planches).


— 155 —

relèvent cependant d'un art moins vivant, plus hiératique ; l'examen de l'enduit sur lequel elles ont été peintes prouve qu'elles ne sont pas absolument primitives et qu'elles se réfèrent déjà à une reprise, postérieure de quelques années à l'exécution de la série du martyre de saint Etienne.

« La disposition des corps saints rassemblés dans la confessio autour de celui de saint Germain nous est indiquée avec précision par le moine Héri 1. Le tombeau de saint Germain était surélevé sur un socle, à l'extrémité occidentale, à proximité de la fenestella confessionis, qui permettait de le voir de l'église haute, de l'entrée du choeur. Héri dit que, quand il se prosterne au pied du tombeau, sa tête est plus basse que le corps saint. « Cum « ad memoriam accessero, procumbens sepulcro ac sanctam « deosculans lapidem, tanquameo imminentem vertici vene« rabor summissius... » Le tombeau était, comme dans la basilique mérovingienne, surmonté d'un autel (ara sepulcri).

« Plus à l'est, au milieu de la nef centrale, était le sarcophage de saint Aunaire, évêque d'Auxerre au vie siècle et organisateur de l'administration du diocèse, le plus remarquable des successeurs de Germain 2. Les autres sarcophages étaient "rangés au-dessus du sol dans les deux collatéraux, suivant une disposition probablement analogue à celle que nous voyons encore dans les cryptes de Jouarre.

« En 865, le dimanche 20 mai, l'évêque d'Auxerre, Christianus,' et celui de Châlons-sur-Marne, Erchenraùs, firent la dédicace de l'église carolingienne de Saint-Germain d'Auxerre ; mais ils se partagèrent la tâche d'une façon qui pose pour nous un problème bien curieux : « Si« quidem Christianus Autissiodorensis episcopus auctam « ecclesiam per seipsum dedicavit, Archenrai'is Catalauno1.

Catalauno1. II, p. 170 et 180.

2. Cf. Gabriel Le Bras, Le diocèse d'Auxerre à l'époque mérovingienne, dans Mémoires de la Soc. bourguignonne d'hisl. du droit. Dijon, 1938.


— 156 —

« rum cpiscopus superiores cryptas, eodem Christiano rôti gante, sacro chrismate perunxit et dedicadt 1. »

« Quelles sont ces superiores cryptae qui s'opposent ici à Yaucta ecclesia, c'est-à-dire à la basilique de Clotilde agrandie par Conrad Ier et dotée par lui d'un nouveau et plus vaste sanctuaire? Impossible de qualifier de superiores les cryptes placées au-dessous du sanctuaire et contenant les corps saints. C'est d'autant plus impossible que Héri les appelle ailleurs : subteriores cryptae 2, ce qui les oppose évidemment aux superiores cryptae dont Erchenraûs fit la dédicace. M. Jean Hubert me signale, d'autre part, que l'expression superiores cryptae se trouve également employée pour l'église carolingienne de Saint-Médard de Soissons. Ce problème, qui eût pu paraître insoluble il y a dix ans, ne l'est peut-être plus depuis que MM. Hans Reinhardt et Etienne Fels nous ont montré que le terme crypta désignait, à l'époque carolingienne, non seulement la confessio placée sous le sanctuaire oriental et plus ou moins souterraine, mais encore la salle voûtée qui formait, à l'ouest de plusieurs grandes églises de l'époque, le rez-de-chaussée de ce qu'ils ont appelé d'un terme excellent des « églises-porches ». A Saint-Riquier, « c'était une vaste salle, basse et obscure, dont les voûtes « étaient supportées sans doute par un grand nombre de « piles trapues. Toutes ces particularités lui avaient pro« curé la désignation de crypte : crypta Saleatoris ». A Corvey-sur-la-Weser, la salle basse qui forme le rez-dechaussée de l'église-porche carolingienne portait le nom de crypte ; même remarque pour la partie correspondante, détruite au xie siècle, de la cathédrale carolingienne d'Hildesheim et de l'église abbatiale de Saint-Gall 3. Si l'on admet qu'il en était de même, au ixe siècle, dans les églises abbatiales de Saint-Germain d'Auxerre et de

1. Duru, II, p. 206.

2. Labbe, Nova Bibl. Mss., I, p. 531.

3. Élude sur les églises-porches carolingiennes et leur survivance dans l'art roman, dans Bulletin monumental, 1933, p. 339-340, 346, 356, 361.


LA LAPIDATION DE SAINT ETIENNE FRESQUE CAROLINGIENNE DE LA CRYPTE DE SAINT-GERMAIN D'AUXERRE



SCÈNE DU MARTYRE DE SAINT ETIENNE

FRESQUE CAROLINGIENNE DE LA CRYPTE DE SAINT-CIERMAIN D'AUXERRK



— 157 —

Saint-Médard de Soissons, la distinction entre les cryptae subteriores (à l'est, sous le sanctuaire) et les cryptae superiores (à l'ouest, sous l'église-porche) devient lumineuse. Je soumets cette hypothèse à nos érudits confrères.

« Le temps me fait défaut pour donner ici le détail des transformations apportées aux dispositions primitives de la crypte auxerroise lors des invasions normandes, aux environs de 880. Je voudrais simplement signaler, en terminant, l'analogie frappante du plan primitif que je viens de décrire avec celui que nous présente, pour la crypte orientale, le fameux exemplar de Saint-Gall, et aussi avec le plan des cryptes de Saint-Philibert de Grandlieu et de Saint-Bénigne de Dijon. »

MM. Focillon, membre résidant, et Salet, associé correspondant national, présentent des observations.

La séance est levée à 18 h. 15.

Séance du 2 Juin.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président annonce le décès de M. Haskins, professeur à l'Université de Harvard, récemment nommé correspondant étranger honoraire.

Il félicite M. Roger Grand, membre résidant, de sa récente nomination de membre de l'Académie d'agriculture, et M. Deschamps, membre résidant, du prix Schlumberger, que lui a décerné l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

M. Marquet de Vasselot, membre résidant, est élu membre honoraire.

Le Président met aux voix une disposition proposée par la Commission et fixant à 50 kilomètres autour de Paris la zone extrême dans laquelle pourra habiter un candidat au titre de membre résidant : « La Commission


— 158 —

administrative propose de fixer à 50 kilomètres autour de Paris le périmètre en deçà duquel les candidats au titre de membre résidant devront résider. » L'assemblée vote à l'unanimité cette disposition.

M. l'abbé Constant, associé correspondant national, fait une importante communication sur un tableau de l'école de Bologne (Saint Sébastien avant le martyre, sans flèche ni blessure), découvert grâce à un registre de marguilliers du xvie siècle et donné probablement par Louvois à la confrérie de Saint-Sébastien de Meudon.

MM. Réau et Samaran, membres résidants, présentent des observations.

M. Salin, associé correspondant national, fait une communication sur la conservation des objets en fer et sur l'analyse des verres antiques.

M. le comte du Mesnil du Buisson, membre résidant, présente des observations.

La séance est levée à 18 heures.

Séance du 9 Juin.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président adresse les félicitations de la Société à M. C. Samaran, membre résidant, et à M. Van Moé, associé correspondant national, à qui l'Académie des inscriptions et belles-lettres a décerné le prix quinquennal Estrade-Delcros pour leur édition du Chartularium Universitaiis Parisiensis.

Le Président donne lecture d'une lettre de remerciements de M. Marquet de Vasselot, élu récemment membre honoraire en remplacement de M. René Cagnat, décédé.

M. le comte du Mesnil du Buisson, membre résidant,


— 159 —

donne lecture de la notice nécrologique qu'il a consacrée à son prédécesseur Paul Fournier.

M. Ph. Lauer, membre résidant, fait une communication sur le sens du mot « brolium » dans des diplômes carolingiens :

« Alfred Holder, dans son Alt-celtischer Sprachschafz 1, relève les mots brogilo, broialum et brogilacum, qu'il interprète comme signifiant « terre entourée de clôture » (umzàunter Bezirk) et qu'on retrouve dans le vieux-français breuil, l'allemand briihl (lieu marécageux et boisé), l'italien brolo (verger) et les noms de localités françaises Breuil, Brouillet, Brouillât, Breuillac, etc., ainsi que les noms de familles Breuil et Dubreuil.

« Du Cange, dans son Glossaire bas-latin, cite des capitulaires et des chroniques de l'époque carolingienne où le mot brolium (ou broilum) a le sens de « bois domanial « réservé » (broilos nostros 2, in broilo cervum venans3). Dans le « Capitulare de villis », Charlemagne précise (c. 46) : « lucus nostros quos vulgus brogilos vocat 4. » Le terme de breuil existait donc en langue vulgaire du ixe siècle. On le retrouve dans les textes français et provençaux du moyen âge avec des variantes de graphie s, et il s'est conservé jusqu'à nos jours dans le langage forestier où il signifie d'après Littré : «bois taillis ou buissons « fermés de haies servant de retraite aux animaux. » Il est curieux de constater que c'est déjà à peu près la même signification qu'il a dans le Polyptyque d'Irminon (au ixe siècle), où il est question d'un « broilum muro petrino « circumseptum 6 », et dans la Legalio de Liudprand (au xe) 7, où briolia est comparé au grec TrectêôXio:, qui désignait les chasses réservées des empereurs byzantins.

1. Leipzig, 1896-1913.

2. M. G. Capitul., I, 295.

3. Annales Bertiniani. édit. Waitz, p. 73.

4. M. G. Capitul, I, 87.

5. Godefroy, Dicl. de l'anc. langue jr., s. v. broil.

6. Édit. Aug. Longnon, p. 296.

7. M. G. SS., III, 355.


— 160 —

« Dans un diplôme de Charles le Simple délivré entre 918 et 923 en faveur de la.chapelle Saint-Clément, fondée peu auparavant dans le palais même de Compiègne, il est question d'un don de terre contiguë à cette chapelle, et le rédacteur de l'acte ajoute qu'elle touche au breuil : « adheret broilo 1. » Le dernier éditeur du texte, M. l'abbé E. Morel, avait considéré Br.oilo comme une localité; mais on ne peut songer à l'identifier avec Trosly-Breuil, qui se trouve beaucoup trop éloigné à l'est de Compiègne, dont il est séparé par toute la largeur de la forêt, alors que le diplôme indique que la terre en question est située au nord de Compiègne, sur les bords de l'Oise, « ex parte « septemtrionali et ex parte fluminis Isarae ». Il ne peut être question non plus de la forêt de Compiègne, qui est appelée « Causia forestis » dans le Capitulaire de 8772 et dont la grande étendue rendait impossible toute clôture. Ce breuil ne peut donc correspondre qu'au « parc » même du palais royal de Compiègne. Il en est, en effet, déjà question dans le Capitulaire de Carloman de 883 : « brolium Compendii palatii 3 », comme il est aussi question de celui du palais d'Attigny dans le Capitulaire de 808 (c. 10) : « broilum ad Attiniacum palatium*. »

« Le mot brolium a donc été pris à la fin de l'époque carolingienne dans l'acception spéciale de « parc », qui se retrouve en ancien anglais" (broel). Il désignait le parc de dimensions variables clos de haies ou de murs, attenant à une residen.ce royale, que le souverain se réservait comme garenne ou remise de gibier pour la chasse, et il doit être distingué de la foresta, « chasse domaniale » dans le sens le plus général du mot. »

La séance est levée à 17 h. 40.

1. E. Morel, Cartul. de Vabbaye de Saint-Corneille de Compiègne (Soc. bist. de Compiègne), I, 17, n° VI.

2. M. G. Capitul., II, 361 ; Maury, Forêts de la Gaule, 106.

3. M. G. Capitul, II, 370.

4. Ibid., L 140.


— 161 — Séance du 16 Juin.

Présidence de M. J. ZEILLER, vice-président.

Le Président, en dépouillant la correspondance, annonce que M. A. Merlin, membre résidant, a fait hommage à la Société de l'éloge de M. R. Cagnat qu'il a récemment prononcé à l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

Il donne lecture d'une lettre de Mme Haskins, faisant part de la satisfaction qu'a causée à M. Haskins, peu avant sa mort, son élection comme correspondant étranger honoraire.

M. W. Seston, associé correspondant national, fait une communication sur un signe chrétien relevé sur une inscription découverte, en 1930, en Hongrie, à Brigetio. Ce signe serait un chrisme apposé, en 321 très probablement, sur une inscription militaire datée de 311.

MM. A. Blanchet, Jules Maurice, membres honoraires, A. Merlin, l'abbé Vielliard, J. Zeiller, membres résidants, présentent des observations.

M. Samaran, membre résidant, fait une deuxième communication sur la Nativité de Benedetto Ghirlandajo conservée à l'église d'Aigueperse (Puy-de-Dôme). Il revient sur la date, en rappelant une conjecture de Salomon Reinach, et propose de lire « mil quatre cents huilante et neuf ». En ce qui concerne le lieu où le travail a été exécuté, on pourrait songer au château de Blesle (Haute-Loire), qui appartenait aux Montpensier.

M. François, associé correspondant national, présente une observation.

La séance est levée à 18 heures.

ANT. BULLETIN — 1937 11


— 162 —

Séance du 23 Juin.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. Toutain, membre honoraire, fait hommage d'un travail de M. Julien Gruaz, associé correspondant étranger, sur le Trésor monétaire trouvé à Lausanne (Lausonna); d'une brochure de M. L. Poinssot, associé correspondant national, sur des Moules de Cartilage en terre cuite.

Le Président adresse les félicitations de la Société à M. Paul Deschamps, membre résidant, qui a reçu de l'Académie des inscriptions et belles-lettres la somme de 5 000 fr. sur les revenus de la fondation Blumenthal pour ses recherches en Syrie ; à M. G. Millet, membre résidant, qui a reçu la somme de 4 000 fr. pour la préface à l'ouvrage de M. J. Strygowski sur Y Art chrétien en Syrie; à M. Leschi, associé correspondant national, la somme de 5,000 fr. sur la fondation Blumenthal pour l'organisation de la recherche par l'aviation du Limes africain.

M. J. Meurgey, associé correspondant national, présente un manuscrit à peintures héraldiques, du xme ou du début du xive siècle, remanié et complété au xve siècle. Ce manuscrit, qui appartint à Hector de Flavy et aux Malet de Graville, fait aujourd'hui partie de la collection Chandon de Briailles.

MM. Huard et Samaran, membres résidants, présentent des observations.

M. le comte du Mesnil du Buisson, membre résidant, fait une communication sur l'étendard de la déesse Atargatis à Doura-Europos et sur la déesse Semia.

MM. Collinet, Merlin, membres résidants, le chanoine Chenesseau, associé correspondant national, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 30.


— 163 — Séance du 30 Juin.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président annonce le décès de M. Ch. Bruston, associé correspondant national, décédé à l'âge de quatrevingt-dix-neuf ans, et il fait brièvement son éloge.

La demande d'échange de la Société française d'héraldique et de sigillographie est renvoyée à la Commission des publications.

Le Président, dépouillant la correspondance, annonce l'hommage par M. H. Rolland, associé correspondant national, de trois brochures intitulées : En marge de Brantôme, Jean de Saint-Rémy ; Les armoiries de Cavaillon; Fouilles de Saint-Biaise, et en remercie l'auteur, présent à la séance.

M. A. Blanchet, membre honoraire, lit le rapport établi par la Commission pour l'attribution du prix Schlumberger. L'Assemblée ratifie à l'unanimité les propositions de la Commission et attribue le prix à M. Deshoulières.

M. J. Dupont, associé correspondant national, fait une communication sur un polyptyque de Simone Martini ayant appartenu à la famille des Orsini et aujourd'hui dispersé. Les critiques admettent d'ordinaire que ce polyptyque a été peint à Avignon par Simone Martini. Il est probable que le tableau a été peint pour le cardinal Napoleone Orsini, personnage connu, pensionné par Philippe le Bel et mort en 1348. D'Avignon, le tableau est passé à la Chartreuse de Champmol, sans doute après avoir .été acheté des neveux du cardinal par le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, à la fin du xive siècle.

MM. Huard, du Mesnil du Buisson, L.-M. Michon, membres résidants, H. Rolland, J. Meurgey, associés correspondants nationaux, présentent des observations.


— 164 —

Le Président souhaite la bienvenue à M'. Walter W. S. Cook, associé correspondant étranger, présent à la séance.

Le Président donne lecture d'une communication adressée par M. Robert Besnier, associé correspondant national, sur « Les Archives privées, publiques et religieuses à Rome au temps des rois ». Les archives privées ne contiennent pas de documents très anciens et sont fort peu sûres. Les documents conservés dans lés archives publiques remontent rarement au temps des rois ; cependant, peut-être y trouvait-on des traités et les leges regiae. Mais leur authenticité reste bien douteuse.

La séance est levée à 17 h. 45.


EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX

DES 3e ET 4° TRIMESTRES DE 1937.

Séance du 7 Juillet.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président donne lecture d'une lettre de remerciement adressée par M. Deshoulières, auquel a été décerné le prix Schlumberger.

Le Président présente l'ouvrage posthume de M. Maurice Besnier, Histoire romaine, t. IV ; première partie : L'Empire romain de l'avènement des Sévères au concile dé Nicée, dans les termes suivants : « J'ai l'honneur d'offrir à la Société, de la part de son fils, M. Robert Besnier, notre associé correspondant national, le dernier volume écrit par son père, Maurice Besnier, associé correspondant national, dans la collection de l'Histoire générale dirigée par Gustave Glotz. L'impression de cette oeuvre importante n'a été malheureusement terminée qu'après le décès de notre confrère ; M. A. Piganiol, de la Sorbonne, a revu entièrement l'ouvrage et y a joint les errata et les compléments bibliographiques ; M. Robert Besnier s'est chargé de rédiger l'Index et les tables.

« Le volume traite d'une période de l'Histoire romaine particulièrement complexe et capitale, ce me siècle qui forme la transition entre le Haut et le Bas-Empire, entre la monarchie telle que l'avait conçue Auguste et telle qu'elle s'était développée jusqu'aux Sévères inclus et la


— 166 —

monarchie de Dioclétien conçue sur le type oriental. Complexe aussi en ce qui concerne les luttes religieuses ou, comme on dit aujourd'hui, les heurts de deux idéologies, païenne et chrétienne, luttes qui aboutissent au: triomphe du christianisme sous Constantin, dont le règne est étudié jusqu'au concile de Nicée. Avec les événements politiques et religieux, d'une présentation si difficile, Maurice Besnier n'a pas manqué de dresser, de façon synthétique, toujours précise et claire, le tableau de l'évolution du droit, des lettres et des arts, laquelle reflète nécessairement l'évolution politique, économique et sociale de l'Empire accomplie au milieu de vicissitudes parfois tragiques.

« La dernière production de notre regretté confrère, que nous né pouvons analyser dans ses détails, couronne dignement l'activité admirable de toute une vie de labeur et restera l'une de ses oeuvres maîtresses. »

MM. GuenoUn et Delaporte sont élus associés correspondants nationaux.

Le Président termine la lecture de la communication adressée par M. Robert Besnier, associé correspondant national, sur les Archives privées, publiques et religieuses à Rome au temps des rois.

MM. Lauer et Grenier, membres résidants, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 45.

Séance du 15 Septembre.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président annoncé la promotion dans l'ordre de la Légion d'honneur de nos confrères : M. Mâle, membre résidant, à la dignité de grand officier ; M. Focillon,


— 167 —

membre résidant, au grade d'officier, et la nomination de M. Chapot, membre résidant, au grade de chevalier.

M. A. Grenier, membre résidant, communique le moulage d'un médaillon provenant du nord de la France que vient de lui envoyer un de ses correspondants, M. Fromols.

« Ce médaillon, qui mérite une étude plus approfonr die, semble se rapporter au culte de la divinité impériale triomphatrice, et pouvait faire partie d'un laraire comme sembleraient l'indiquer diverses trouvailles concomitantes de deux statuettes de bronze sur lesquelles, d'ailleurs, les renseignements font encore défaut. »

M. Merlin, membre résidant, présente des observations.

M. Lauer, membre résidant, signale un portrait de Charlemagne, jusqu'ici inconnu, dans la miniature de tête du Sacramentaire de Metz qui figure actuellement à l'Exposition de manuscrits de la Bibliothèque nationale.

M. Réau, membre résidant, présente des observations.

La séance est levée à 17 h. 30.

Séance du 20 Octobre.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. Fr. Cumont, correspondant étranger honoraire, fait hommage de son livre L'Egypte des astrologues, reconstitution de la vie dans la vallée du Nil à l'époque hellénistique d'après les textes magiques si peu lus.

M. Lauer, membre résidant, présente le catalogue d'une exposition de la Bibliothèque nationale, Les enluminures françaises du VIIIe au XVIe siècle, et M. Deshoulières, membre résidant, son étude : Comment interpréter le plan carolingien de Saint- Gall, extrait du Bulletin monumental, 1937.


— 168 —

M. Collinet, membre résidant, offre son étude Le colonat dans l'Empire romain, 1937.

M. Paul Collinet, membre résidant, ajoute à la communication dé M. R. Besnier, associé correspondant national (séance du 30 juin), quelques remarques sur la Lex sous la royauté :

« M. Robert Besnier n'a fait qu'une allusion à la nature de la loi à l'époque la plus ancienne de l'État romain, mais il ne semble pas mettre en doute, comme la presque unanimité des auteurs, que toute loi était une lex rogata; proposée par le roi, elle aurait été votée par les comices curiates, les seuls qui existaient alors. Comme il ne saurait être question, avant le vote de la loi des XII tables sous la République, de lois ayant pour objet des mesures de droit privé, les seules applications de la lex rogata auraient été, dans le système de Mommsen répandu par P.-F. Girard 1 et autres, deux mesures destinées à modifier la composition d'une famille, Fadrogation, d'une part, et, de l'autre, la dévolution du patrimoine familial par le testament, dit calatis comitiis en raison du vote prétendu des comices. Or, il ne nous est plus possible d'admettre pareille hypothèse ou, tout au.moins, de l'admettre dans les deux cas. 1° Au cas d'adrogation, il paraît certain que la loi qui introduisait dans la famille le paterfamilias, chef d'une autre famille, était réellement une lex rogata. AuluGelle (V, 19) a reproduit les termes de la rogatio, c'est-àdire de la demande adressée par l'adrogeant au peuple : «... Haec ita uti dixi ita vos, Quirites, rogo. » Le peuple votait en consentant au changement de famille de ce paterfamilias ou non. Une telle formule peut très bien remonter au temps de la royauté. 2° Le cas du testament est tout différent, comme l'a montré Ch. Appleton dans un article récent 2. Aucune rogatio ne s'y rencontre. Le testateur

1. P.-F. Girard, Man. élcrn. de droit romain, S" éd. Paris, 1929, p. 17, 852.

2. Ch. Appleton, dans le Recueil d'études en l'honneur de François Gény. Paris (s. d.), t. I, p. 17-21.


— 169 —

se.borne à déclarer ses volontés devant les comices, sans leur demander leur avis : la phrase qu'il prononce dans la mancipatio familiae : « haec ita... (ita do, ita lego, ita testor), itaque vos, Quirites, testimonium inihi perhibetote » (Gaius, II, 104), continue la tradition du testament comitial. Le peuple joue simplement le rôle de témoin et ce rôle explique au mieux le mot même de testamentum, mot qui est probablement antérieur à la fondation de Rome (osque : tristaair.entud). Si le testament primitif est une lex, ce ne peut être en tout cas qu'une lex privata au sens que le terme possède dans toutes les leges privatae 1, clauses émanant de la. volonté unilatérale du déclarant et qui font loi : telles les leges mancipii, clauses particulières de la mancipation, acte antérieur, lui aussi, aux origines de Rome. Ainsi le mot lex se prend, sous la royauté, dans deux sens, et non dans un seul : lex rogata ou lex privata. ■— Quant aux leges regiae, on discute toujours sur leur nature ; en dernier lieu, J. Carcopino a présenté à leur propos l'hypothèse d'une origine pythagoricienne aux Journées de la Société d'histoire du droit, séance du 4 juin 1937 ; son étude n'a pas encore été publiée. »

Le comte du Mesnil du Buisson, membre résidant, fait la communication suivante sur une inscription syriaque qu'il a découverte en Haute-Djézireh :

« Le Père Poidebard, dans son admirable livre La trace de Rome dans le désert de Syrie, livre qui a marqué une date dans notre connaissance du limes syrien, nous donne une idée précise sur ce que pouvaient être, en Syrie orientale, les pistes et le mouvement des caravanes dans les premiers siècles de notre ère. Dans une précédente étude parue dans Syria en 1928, Fauteur s'était déjà occupé de la frontière la plus éloignée de Rome, celle du Khabour et de la Haute-Djézireh. Il revient dans son ouvrage sur cette région si riche et si intéressante, sur ses rivières

1. Cf. la thèse de M. Valentin-Àl. Georgesco, Essai d'une théorie générale des « leges privatae ». Paris, 1932.


— 170 —

nombreuses et ses tells innombrables, témoins d'une civilisation qui remonte au moins au ive millénaire avant J.-C.

« La clé de toute cette région vers le sud est Haséké ou Hassetchè, situé au point où les vallées convergent en

PIERRE GRAVÉE DÉCOUVERTE A HASSETCHÈ

éventail 1. L'importance de ce carrefour est marquée par le croisement des deux grandes voies romaines CircesiumNisibis et Resaina-Singara. La ville d'Hassetchè est située à 146 kilomètres de Deir ez-Zor en prenant la piste du désert, puis en remontant la vallée du Khabour, et à 80 ou 85 kilomètres de Ras el-Aïn, encore en amont.

1. Poidebard, Syria, 1928, pi. LIX ; La trace de Rome, 1934, observations aériennes et vérifications au sol, plan au 1/1.000.000; cf. aussi p. 142 et, sur le nom de la ville, p. 134, n. 1.


— 171 —

Dans le tell voisin, sur la rive gauche du Djagdjag, on a retrouvé les murs en briques cuites du poste byzantin. Dès l'époque romaine (et dès la haute antiquité sans doute), on trouvait à Hassetchè un pont sur le Khabour, et c'est véritablement le relai naturel de toute cette région. A l'époque byzantine, un centre chrétien dut s'y développer.

« La belle gravure sur pierre dont je vous fais passer un calque (fig. 1) et un frottis exécutés sur place à Hassetchè en est un témoignage. Comme on le voit, le dessin, habilement conçu, est inspiré par des ornements de tissu, des broderies ou des tapisseries. Il est probable que les petits cercles qui ornent les pointes de la croix rappellent des cabochons.

« Mais ce qui fait le principal intérêt de cette gravure, c'est l'inscription syriaque qu'on y lit à l'extérieur du cadre sur deux côtés. :

« On peut transcrire ainsi ce texte en caractères hébreux :

« A fait la croix que voici | Siméon, le diacre. »

« Il faut remarquer que la première ligne est écrite verticalement, comme il est fréquent dans la cursive syriaque. On écrivait verticalement et, pour lire horizontalement, on faisait tourner la feuille de 90°.

« L'emploi de 'bd « a fait », en tête du texte, appartient à une ancienne tradition épigraphique bien attestée


— 172 —

en palmyrénien à Doura-Europos. Siméon, Sima'an en arabe, était un nom des plus fréquents dans ce pays illustré par saint Siméon Stylite. Quant au titre de shamosho, en arabe shammâs, il veut dire proprement « serviteur », « domestique », mais son sens religieux de « diacre » est bien connu.

« La forme des caractères est intéressante ; on notera le shin fermé par-dessus, qui est déjà presque de la forme moderne. Les autres lettres se rapprochent davantage des formes anciennes auxquelles nous sommes accoutumés à Doura. »

M. du Mesnil du Buisson apporte ensuite quelques nouveaux renseignements au sujet d'une bague qu'il a récemment signalée à notre Société :

« Dans la séance du 18 novembre 1936 (p. 190-192), nous avons décrit, d'après d'anciens auteurs, une bague mérovingienne ou carolingienne dont l'inscription avait été jusqu'ici considérée comme un texte en grec. Nous avons conclu que cette bague devait porter en réalité les lettres latines SOVIEVS entourant une croix.

« Par un curieux hasard, de nouveaux aménagements dans les collections du Musée d'Argentan ont fait découvrir un anneau en bronze, fragmentaire, correspondant aux descriptions assez pour qu'on ne puisse douter qu'il s'agisse de l'objet découvert dans un sarcophage de pierre à Nonant-le-Pin, il y a un siècle.

« Les lettres que nous y avions restituées s'y trouvent bien (sauf la dernière), mais leur ordre est inverse ; elles sont retournées pour être lues, non sur la bague, comme le pensaient les premiers observateurs, mais sur le sceau. II faut lire ainsi : VEIVOS DO, V(e)ivos (in) D(e)o, « Pour ceux qui vivent en Dieu » (?). La lecture est assurée par les nombreuses bagues de cette époque portant les mots : VIVAS IN DEO, VIVAS DIV, AIAVS (sic) IN DEO, ...VIVAS UN DE, ...VIVAT DEO, etc. 1. Nous remarquons en particulier une bague d'or trouvée à

1. Cabrol-Lcclerq, Dicl., col. 2218-2221.


— 173 —

Compiègne et portant : LEODENVcw VIVÂ DO. Quant à la traduction proposée, elle ne saurait être qu'une conjecture supposant que le graveur s'est lui-même soucié de

préciser le sens qu'il donnait à un texte si négligemment copié. Use pourrait bien que le modèle ait porté vivas plutôt que vivos.

« Dans les lettres S m qui encadrent la croix, Lebailly a vu les initiales SM. C'était là naturellement pure imagination. »

M. René Louis, associé correspondant national, ajoute quelques observations au sujet de l'inscription d'une bague en argent trouvée près de Vézelay (Yonne), dans le cimetière carolingien du Martray, commune de Foissyles-Vézelay, et dont le style barbare offre quelque analogie avec l'objet que l'on vient d'examiner.

« La bague en question, en argent, a été trouvée par des paysans en 1895, dans un sarcophage, auprès des restes d'un corps mutilé. Elle a été publiée par l'abbé Pissier, curé de Saint-Père-sous-Vézelay, dans le Bulletin de la Société des Sciences de l'Yonne, LVI, 1902, p. 157-158. Cet objet a été acquis par lui et légué au Musée d'Auxerre, où il est entré après sa mort (1934). Le sceau mesure 0m012 de diamètre et offre l'aspect que voici :

Les lettres sont en creux.


— 174 —

« Edmond Le Blant, consulté en 1895, renonça à expliquer l'inscription. Par contre, en 1919, Antoine Héron de Villefosse écrivit à l'abbé Pissier qu'il fallait lire l'empreinte : VIAI (V. I. A. I.) et que ces lettres pouvaient être l'abrégé d'une inscription qu'il avait relevée sur le chaton plus large d'une autre bague de la même époque :

VIVAT IN ANIMA IESVS

« Malheureusement, l'abbé Pissier, de qui je tiens ces détails, ne m'a pas donné de référence précise au sujet de la lecture alléguée par Villefosse : ils sont morts tous les deux depuis lors !

« Quand nous préparions, M. Léon Mirot et moi, notre article sur la bataille légendaire de Vaubeton, près Vézelay 1, nous avons présenté la bague à M. Adrien Blanchet. Celui-ci estima qu'elle remontait au ive ou ve siècle et qu'il fallait lire IVIA == Ju(l)ia (nom de femme).

« Par comparaison avec les textes que M. du Mesnil du Buisson vient de citer, spécialement celui de l'anneau d'argent de Chonix (Aisne) : VIVAS 2, et celui de l'anneau d'or de Narbonne : AIAVS IN DEO, qu'on lit « Vivas in Deoz », je me demande si la légende de l'anneau de Vézelay n'est pas à lire simplement : VIVAS, sous une copie entièrement corrompue par le graveur. »

La séance est levée à 17 h. 25.

Séance du 27 Octobre.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. L.-M. Michon, membre résidant, dépose sur le bureau un. exemplaire du Bulletin des 2e, 3e et 4e trimestres 1936 et des Mémoires de la Société de 1937.

1. Romania, LVIII (1932), 509-519.

2. Cabrol-Leclcrq, Dicl., I, col. 2218.

3. Ibid., col. 2220 ; C. I. L., XII, 569211.


"— 175 —

M. Jean Hubert, membre résidant, fait une communication au sujet de l'origine du clocher-porche ; au moyen de divers textes, il précise qu'un clocher de ce type existait déjà à l'ouest de la basilique de Saint-Martin de Tours, achevée vers 470.

MM. l'abbé Vielliard et Deshoulières, membres résidants, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 15.

Séance du 3 Novembre.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président dépouille la correspondance. Le comte Bégouen, associé correspondant national, offre à la Société diverses brochures dont il est l'auteur. Le Président offre à la Société de la part de M. Henri Rolland, associé correspondant national, un volume dont il est l'auteur, intitulé Armoriai général. Supplément à l'oeuvre de J.-B. Rietstap.

M. J. Toutain, membre honoraire, après avoir rappelé les renseignements que l'on possède aujourd'hui sur le matériel des peintres de l'antiquité classique, présente une palette découverte à Alésia au cours des fouilles de la Société des sciences de Semur pendant l'année 1937. C'est une sorte de plateau ovale en terre cuite, mesurant 0m10 de long sur 0m09 de large, portant neuf godets, dont six sont demeurés intacts. Ces godets contenaient sans doute des poudres de diverses couleurs ; en avant, une surface plane servait aux mélanges et aux opérations nécessaires pour l'établissement des nuances dont l'artiste pouvait avoir besoin. Nous savons que certaines palettes égyptiennes se composaient de nombreuses couleurs, depuis sept jusqu'à douze ou seize. Parmi les neuf couleurs contenues dans les godets de la palette d'Alésia,' on peut admettre que figuraient les couleurs tenues pour


— 176 —

fondamentales : le blanc, le noir, le brun, le bleu, le vert, le jaune et le rouge, avec peut-être une ou deux variétés de telle ou telle couleur. L'aspect fruste de cette palette donne à penser qu'elle appartenait à un artisan plutôt qu'à un artiste proprement dit, à un de ces peintres qui ornaient de bandes ou de filets colorés les murs des maisons particulières de la cité.

M. Blanchet, membre honoraire, présente une observation.

M. Meurgey est élu membre résidant.

M. le comte de Laborde, membre résidant, offre à la Société un volume dont il est l'auteur sur le grand philanthrope du xvie siècle, Nicolas Houel.

M. H. Rolland, associé correspondant national, fait une communication sur une lampe chrétienne à décor monétaire découverte au cours des fouilles de l'oppidum de Saint-Biaise :

« Au cours de l'année 1937, les fouilles de l'oppidum de Saint-Biaise ont permis de recueillir de nombreux tessons céramiques. Parmi ceux appartenant à l'occupation tardive du site, à l'époque du Bas-Empire, figure un fragment de lampe chrétienne dont le décor mérite de retenir l'attention.

« Du motif central, dont il ne reste que la partie inférieure, on distingue seulement le pied d'une croix ou d'un chrisme accosté, à gauche, d'un oiseau, vraisemblablement une colombe. Quant au décor du pourtour, au lieu des poinçons habituellement en usage : rosaces, losanges, triangles, etc., on voit la représentation, du droit et du revers d'une monnaie.

« D'un côté apparaît un buste casqué, posé de face, en costume militaire, tenant un bouclier et la lance sur l'épaule droite. C'est l'effigie de l'empereur, type immobilisé qui figure sur les espèces d'or dès le milieu du ive siècle.


— 177 —

« Le revers de la pièce représente une Victoire marchant à gauche, tenant une longue croix.

« Les légendes sont parfaitement lisibles :

D . N . THEODOS1VS P.... et VOT XX MVLT XXX A

votis vicennalibus multis tricennalibus

FRAGMENT DE LAMPE CHRÉTIENNE

« Théodose Ier n'ayant régné que seize ans et Théodose II quarante-deux ans, c'est à ce dernier seul que peut convenir l'indication des vota vicennalia [soluta]. Le type monétaire de la Victoire tenant une croix est, du reste, inconnu dans la série des sous d'or de Théodose Ier ; il paraît avoir été créé sous Théodose II à l'occasion de ses vicennalia. On le rencontre, en effet, avec l'indication des mêmes voeux sur des pièces d'Eudoxie, sa femme, de Pulchérie, sa soeur, et de Placidie, sa tante. Ces divers sous d'or ont été décrits par H. Cohen et J. Sabatier.

AXT. BULLF.TIX — 1937 12


— 178 —

« La finesse de détails présentée par cette ornementation éloigne l'idée d'une copie de monnaie, modelée par le potier lors de la confection de son moule. Il semble plutôt que ce dernier ait été impressionné par l'apposition directe de la pièce dans la pâte fraîche.

« Dans ce cas, le diamètre de 0m015, mesuré par les flans figurés sur la lampe, ne correspond pas au-sou d'or dont le module normal est de 0m021, mais bien au demisou ou même au triens, divisions rares jusqu'ici inconnues pour le règne de Théodose II avec le type de la Victoire tenant la croix.

ce Les vicennalia de Théodose II ayant été célébrés aux environs de 430, leur indication fixe un terme qui ne peut être anticipé pour déterminer l'époque de fabrication de cette lampe. Celle-ci peut raisonnablement se placer entre 430 et 450, année de la mort de Théodose II ; elle constitue un document intéressant pour le classement chronologique des lampes chrétiennes, pour l'histoire du site dont nous poursuivons l'exploration, et aussi pour la numismatique, puisqu'elle fait connaître l'existence probable d'une monnaie d'or encore inédite. »

MM. Blanchet et Et. Michon, membres honoraires, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 45.

Séance du 10 Novembre.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président annonce la mort de M. Deglatigny, associé correspondant national pour la Seine-Inférieure. Il lit une lettre de M. Meurgey, élu membre résidant et qui remercie la Société.

Le Président offre de la part de M. le chanoine Chenesseau, associé correspondant national, une brochure dont


— 179 —

il est Fauteur, intitulée : Un essai d'alliance du gothique et de l'antique par un architecte Orléanais au XVIIIe siècle. La chapelle de Versailles en style flamboyant.

Le Président fait part d'une communication de M. Jorga, directeur de Y Institut pour l'étude de l'histoire universelle.

M. Deshoulières, membre résidant, étudie les cryptes placées sous les églises. Il cherche à démontrer que le culte des reliques en a provoqué l'établissement et fait évoluer leurs dispositions.

M. Marquet. de Vasselot, membre honoraire, offre à la Société une brochure de M. R.-A. Weigert, associé correspondant national, sur La tenture de VApocalypse d'Angers.

M. René Louis, associé correspondant national, fait une communication sur un passage d'Ammien Marcellin, Res gestae, XVI, n, 3-6, et sur l'emplacement de Cora :

« Après l'assassinat à Cologne, en septembre 355, du général franc Silvanus, que ses soldats avaient proclamé Auguste vingt-huit jours auparavant, les Alamans, franchissant à nouveau le Rhin, s'installent dans l'est de la Gaule jusqu'aux abords de Troyes et Sens. En novembre, Julien arrive à Vienne avec le titre de César et y passe l'hiver. Le 24 juin 356, il est à Autun et y tient conseil sur le chemin à suivre pour gagner Troyes, puis Reims, où il a décidé de concentrer l'armée romaine. Ammien Marcellin nous a laissé le récit de cet épisode (Res-Gestae, XVI, il, 3-6) \

1. Àmmïani Marcelli Rerum Gesiarum libri qui supersunt. Recensuit V. Gardlhausen. I, Lipsiae, 1874, p. 78-79. L'abbé Parât a donné une reproduction photographique du folio du Vaticanus 1873 (rxe siècle) où se trouve ce passage, ainsi que sa transcription paléographique par Maurice Prou, dans Bull. Soc. des sciences de V Yonne, LXVI (1911), p. 272273.


— 180 —

« Les gens d'Autun qui connaissaient le mieux les routes de la région (locorum peritis) ne s'entendaient pas sur l'itinéraire le plus sûr. Ils disputèrent longuement (mulla ullro citroque dicebantur) sur les avantages respectifs des deux chemins proposés pour aller d'Autun à Troyes. Les uns tenaient pour la route par Sedelauco et Cora, les autres pour la route par Arbor... (ici une lacune de seize lettres dans le plus ancien manuscrit,, Vaticanus 1873, source unique des manuscrits plus récents, nous dérobe les noms des autres étapes). La route par Saulieu (Sedelauco) nous est bien connue, tant par l'Itinéraire d'Antonin et la Carte de Peutinger que par les relevés des archéologues ; ses principales étapes sont Augustodunum, Sedelocum, Aballo, Autessioduruni, Eburobriga (= Avrolles), Augustobona. C'est la grande voie de Lugdunum à la Manche, construite par Agrippa, gendre d'Auguste, peu d'années après la conquête romaine.

« Mais cette route officielle de la poste impériale n'était pas — il s'en faut — la plus courte pour joindre Autun à Troyes : un trajet presque rectiligne était, par contre, tout indiqué par Alésia et Latisco. C'est, à mon sens, sur ce trajet qu'il faut chercher la station d'Arbor... citée par Ammien. D'Anville l'identifiait avec Arnay-le-Duc, qui se trouve en effet sur la voie d'Autun à Alise et il proposait de compléter en Arboraeum ou Arborignum 1. MM. Berthoud et Matruchot 2 ont montré qu'Arnay s'appelait en fait Arnetum en 1105 et que cette forme dérive de Alnetum, « plantation d'aunes », qui a donné ailleurs Aulnay et Aulnoy. Camille Jullian 3 admet qu'Arbor peut représenter un toponyme complet parce qu'Ausone cite un Éduen nommé Arborius. J'ajouterai, pour ma part, que nous connaissons par les itinéraires une étape de la région des Allobroges nommée Arbor Félix. Comment ne pas

1. Éclaircissements géographiques sur l'ancienne Gaule. Paris, 1741, p. 70.

2. Les noms de lieu de la Côle-d'Or, dans Bull Soc. sciences de Semur, XXXIV, 1905, p. 74-75.

3. Histoire de la Gaule, VII, p. 188, n. 3.


— 181 — ■'

évoquer aussi VArbor intrat, le pin sacré, symbole d'Attis, que les dendrophores gallo-romains portaient en procession

procession 22 mars *■? Je me contente donc de supposer qu'un qualificatif devait s'ajouter au nom Arbor et que cette station est à chercher sur l'itinéraire AugustodunumAlesia-Latisco-Augustobona.

1. Décbelette-Grenier, VI 2, 1934, p. 545.


— 182 —

« Or, pour en revenir à la délibération d'Autun en juin 356, Julien ne choisit aucun des deux itinéraires proposés. Il se trouva là des gens pour rappeler qu'un an auparavant, au début de l'été 355, Silvanus, alors magisler peditum, avait conduit 8.000 auxiliaires d'Autun à Auxerre par un raccourci. Il est vrai que sur ce chemin, plus court que la voie d'Agrippa, la vue était souvent bornée par des obstacles naturels, ce qui le rendait dangereux pour une armée en marche (per conpendiosas vias, verum suspectas quia tenebris multis umbrantur). Mais le jeune César ne voulut pas montrer moins d'audace que le franc romanisé Silvanus : prenant avec lui un corps de cavaliers cuirassés et des archers, il gagna Auxerre par le même raccourci et, après une courte halte, se mit en marche vers les Tricasses (percurso eodem itinere, Autosudorum pervenit).

« Camille Jullian écrit que le compendium emprunté par Silvain en 355 et par Julien en 356 pour courir sus aux Alamans est « le vieux sentier direct d'Autun... à « Auxerre par Quarré-les-Tombes ». Pour moi qui, depuis une dizaine d'années, étudie sur les lieux les antiquités de la région Auxerre-Vézelay-Avallon, cette solution a le caractère de l'évidence. En dehors de la voie d'Agrippa et de la voie par Intaranum (Entrain-sUr-Nohain), qui fait un détour considérable, il n'existe aucune voie romaine d'Autun à Auxerre que celle qui passe par Quarré-lesTombes, Velars, Lautreville, Saint-Germain-des-Champs, Uzy. Elle traverse la Cure un peu en amont de SaintPère-sous-Vézelay, au pré du Gué, passe devant l'établissement gallo-romain dont je poursuis la fouille au lieu-dit La Corvée-Saint-Jean, à quelques centaines de mètres des thermes des Fontaines-Salées, traverse le village de SaintPère, puis Asquins, le cimetière antique de Vaudonjon, Blannay, Bois-d'Arcy, Mailly-la-Ville et, en suivant la vallée de l'Yonne, vient se confondre près de Bazarnes avec la voie d'Agrippa pour passer l'Yonne et gagner Auxerre par Vincelles et Escolives. Son tracé est sensible-


— 183 —

ment plus court que celui de la voie d'Agrippa, comme on le constatera par la carte ci-jointe. L'abbé Pissier, qui l'a dégagée et en a fait la coupe à la Corvée-Saint-Jean, a constaté que sa largeur était exactement de 3m10x. L'abbé Parât, qui l'a étudiée près de Bois-d'Arcy, lui donne une largeur moyenne de 3 mètres et constate qu'elle est souvent tortueuse comme un chemin gaulois a. En tous cas, elle ne sort des forêts du Morvan, vers Uzy, que pour suivre le fond de la vallée de la Cure, s'engager à nouveau dans les bois, de Blannay à Mailly, puis s'encaisser encore dans l'a vallée de l'Yonne jusqu'à Bazarnes. Il faut l'avoir suivie pour comprendre bien le « quia tenebris multis umbranlur » d'Ammien : l'armée qui empruntait une telle route ne pouvait pas s'éclairer et était sans cesse à la merci d'une embuscade. Ce vieux chemin gaulois fut concurrencé après la conquête par la route stratégique d'Agrippa, laquelle suit les hauteurs et est presque constamment surélevée de 2 à 3 mètres au-dessus du sol environnant. C'est alors que Vercelliacus (Saint-Père-SousVézelay), l'ancienne étape au passage de la Cure, dut perdre peu à peu de son activité devant le vicus de Cora, où la nouvelle voie passait la même rivière.

« Ce vicus de Cora, qu'Adrien de Valois plaçait à Cure, près Domecy, Lebeuf 3 à Cravant et d'Anville en face d'Arcy-sur-Cure * ne peut être que l'actuel village de Saint-Moré (Yonne, arr. d'Avallon, cant. de Vézelay). Après Ammien Marcellin, qui le situe entre Saulieu et Auxerre dans le texte que nous commentons, la Notitia dignitalum imperii, vers 400, nous montre un corps de barbares sarmates formant un traclus militaire de Cora à

1. Notice historique sur Sainl-Père-sous-Vêzelay, dans Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, 1902, p. 145-149 (avec croquis et carte).

2. Congrès archéologique d'Avallon, 1907, p-. 333.

3. Notice de deux lieux appelez anciennement CHORA et CONTRAGINNUM, sur le nom desquels M. de Valois s'est trompé dans son NOTITIA GALLIA- ■ RUM, dans Recueil de divers écrits, I, 1738, p. 309-332.

4. Loc. cit., p. 368,


— 184 —

Lutèce, sous l'autorité d'un « praefectus Sarmalarum gentilium a Chora Parisios usque 1 ». Jonas de Bobbio nous montre saint Colomban faisant une marche d'un jour d'Avallon ad Coram. fluvium, passant la nuit ad vicum quem. Coram vocant et repartant le lendemain pour Auxerre 2. Les règlements diocésains des évêques d'Auxerre Aunacharius (vers 596) et Tetricus (vers 691) citent Core vicus parmi les paroisses alors existantes et possédant un clergé (clerus) sous l'autorité d'un archipresbyter ou d'un abbas 3. La dernière mention se réfère à l'an 858 : le moine Aimoin de Saint-Germain-des-Prés nous montre ses confrères Usuard et Odilard, venant d'Espagne par Beaune avec le corps de trois martyrs, entrant dans le diocèse d'Auxerre au vicus de' Cora (in vico quodam. qui Cora nuncupatur, in pago fam Autissiodorensi) et, par Bazarnes, gagnant Auxerre*.

« Tous ces textes ne s'appliquent qu'au site de SaintMoré, à l'endroit même où la voie d'Agrippa traverse la Cure, sur la rive gauche, à l'extrême limite du diocèse d'Auxerre, puisque celui d'Autun commençait sur la rive droite. D'ailleurs, les fouilles exécutées à diverses reprises à Saint-Moré ont révélé l'existence, de chaque côté de la voie, qui forme aujourd'hui la grand'rue du village, de ruines antiques s'étendant sur au moins 250 mètres de long et 150 de large. En 1897, un vaste établissement a été découvert entre la voie et la rivière, dans l'enclos du château : on y a trouvé une statue de l'Abondance, avec sa corne, aujourd'hui au Musée d'Avallon. L'abbé Parât a conjecturé avec beaucoup de vraisemblance que cet établissement était un magasin d'approvisionnement sur la

1. Ed. Seeck, c. 42, p. 219.

2. VitaColumbani abbatis, I, 20-21, éd. Bruno Krusch, dans M. G. H., Scriplores Rerum Merovingicarum, IV, 1902, p. 92-93.

3. Gesla Pontificum Aulissiodorensium, dans Duru, Bibliothèque hisl. de l'Yonne, I, p. 328 et 344.

4. De Iranshiiione et miraculis sanclorum Aurelii, Georgii et Nalaliae, I, 5, et II, 1, dans Mabillon, AA. SS. 0. S. B„ Saec. IV, Pars II, 51-52.


— 185 —

grande voie impériale 1. Autour de l'église, un important cimetière antique a donné des sépultures qui s'échelonnent de l'époque gallo-romaine (sarcophage décoré de sculptures ornementales) à l'époque franque (scramasaxe, perles de verroterie). Certaines sépultures étaient très riches et ont fourni une bague avec intaille représentant un jeune chasseur (Méléagre?) et une autre en or avec chaton circulaire portant l'inscription :

«Comme il arriva si souvent, le toponyme antique fut supplanté par un nom de saint : ce fut, ici, un certain Moderatus, martyr local qui passait pour avoir subi le supplice dans son jeune âge, peut-être victime des barbares. Après avoir reposé longtemps dans la basilique qui lui était dédiée à Cora — in propria basilica —, son corps, à l'approche des invasions normandes, fut transféré dans les cryptes de Saint-Germain-d'Auxerre, vers. 8652. L'église de Saint-Moré — ecclesia Sancti Moderati — appartenait vers 1080 à un chevalier, Ivoh d'Avallon, qui la donna à l'abbaye de Molesmes 3. Cependant, le nom de l'antique Cora n'était pas totalement aboli au xive siècle, puisqu'un aveu et dénombrement de 1323 parle de « Seint-Mourez de Cuer », qui est certainement l'équivalent roman de « Sanctus Moderatus de Cora » 4. D'après un acte de 1288, analysé par Lebeuf, il y avait à cette date

1. La villa gallo-romaine de Saint-Moré, dans Revue archéologique, 1898, p. 405-407, et Bull. Soc. sciences de l'Yonne, 1898, p. 157-165 (plan).

2. Héri, De miraculis sancti Germani, dans Duru, toc. cit., II, p. 179-180.

3. Quantin, Carlulaire général de l'Yonne, II, p. 20.

4. Bull. Soc. sciences de l'Yonne, 1914, p. 580.


— 186 —

deux églises dans le village : celle .de Saint-Moré et une église de Sainte-Marie, qui était peut-être l'ancienne paroisse 1.

« A 800 mètres environ du village de Saint-Moré, sur la même rive, s'élève une butte de 112 mètres d'altitude, que couronne un retranchement hallstattien. Sur ce retranchement, un mur flanqué de cinq tours demi-circulaires a été élevé vers la fin de l'époque gallo-romaine, pour commander et défendre le passage de la voie d'Agrippa sur'la Cure. Ce camp, découvert vers 1765 par Pasumot, est situé dans un lieu-dit nommé Villaucerre sur un plan terrier de 1787. Pasumot, ayant appris des paysans ce nom de lieu-dit, imagina de le rattacher à celui de Cora, et il expliqua gravement que Vicus Corae ou Vicus ad Coram était devenu Villaucerre 2. Depuis, Bèaudoin, qui y fit des fouilles en 1851, et l'abbé Parât, qui les reprit vers 19063, ont désigné ce camp sous le nom de camp de Cora, qui s'est généralisé parmi les archéologues *. Il est possible de garder cette dénomination, à condition qu'on entende par là : « camp voisin du vicus de Cora » et que l'on renonce à y placer ce vicus lui-même, comme le faisait Pasumot contre toute vraisemblance. Un disciple de l'abbé Rousselot en matière de phonétique, M. l'abbé Girardot, a indiqué le premier la véritable étymologie de Villaucerre : Villam alliorem, « la bourgade d'en, haut ». Le comparatif latin alliorem. a donné en a. fr. halzor, aussor, auçeur; Villaucerre n'a donc rien à voir avec la ville d'Auxerre. Quant à la formation du toponyme, qui remonte à l'époque gallo-romaine, on peut conrparer les noms de deux localités de l'Aisne : Concevreux ( Cortem superiorem, Côurtisols ( Cortem acutiorem 5,

1. AA. SS. Julii, I, 1719, p. 2 et 287-288 ; VII, 1731, p. 854-855.

2. Dissertation sur la position d'un lieu nommé Chora, dans Mémoires géographiques sur quelques antiquités de la Gaule. Paris, 1765, p: 57-86.

3. Le camp antique de Cora, dans Congrès archéologique d'Avallon, 1907, p. 339-353.

4. Déchelette^Grenier, V, 1931, p. 430-434.

5. Ferdinand Lot, Noms de lieux en -VILLE et en -COURT, dans Romania, 1933, p. 204-205.


—'187 —

« Reste à écarter l'hypothèse de d'Anville 1 qui voulait placer Cora en face d'Arcy-sur-Cure, sur la rive droite, autour de l'église actuelle. Il se fondait sur une carte de Delisle, parue en 1709, sous Ce titre : « Carte du duché de « Bourgogne dressée par ordre des élus généraux de la « Province, sur un grand nombre de mémoires manuscrits « envoyés par les élus. » Or, cette carte indiquait, en face d'Arcy, un lieu nommé Queure, ce qui paraissait répondre au nom de Cora. D'Anville, surpris de ne pas trouver ce Queure dans la carte du diocèse d'Auxerre par Sanson, fit faire une enquête sur les lieux et on lui répondit que ce nom était inconnu de tout le monde à Arcy 2. Toutefois, il supposa que Delisle avait eu de bonnes raisons et s'en tint à son autorité. Lebeuf déclara au contraire que Delisle avait commis bien d'autres erreurs dans cette carte et que c'était là une faute du graveur 3. M. Henry, curé d'Arcy, témoigna que, malgré ses recherches, il n'avait pu trouver à Arcy ni aux environs aucun lieu nommé Querre, même en interrogeant les plus anciens de la paroisse 4. Il fallut attendre plus d'un siècle pour que Challe publiât la source de Delisle : elle se trouve dans les « Documents « statistiques sur les villes, bourgs et autres communau« tés d'habitants du comté d'Auxerre, recueillis et classés « par l'Intendant de la Province de Bourgogne en 1670 s ». Il y est écrit que « la paroisse se nomme Queurre, dans . « laquelle il y a trois hameaux qui sont le Bois d'Arcy, « la Sauvain et le Beugnon ». C'est évidemment une faute de copiste pour « Arcy sur Queurre ». D'ailleurs, l'église d'Arcy est à plus de deux kilomètres à vol d'oiseau de la voie d'Agrippa, de laquelle elle est séparée par des hauteurs boisées et difficilement accessibles : comment placer en cet endroit une étape de cette voie?

1. Éclaircissements géographiques, p. 364-370.

2. Lettre de M. Danville, géographe du roi, à M. de la Roque au sujet d'un lieu nommé CHORA, dans Mercure de France, août 1742, p. 1703.

3. Lettre à M. Maillart, ancien bâtonnier des avocats, au sujet de CORA..., Mercure de France, avril 1742, p. 711.

4. Mercure de France, septembre 1742, p. 1915.

5. Annuaire de l'Yonne, 1853, p. 314.


— 188 —

« Enfin, l'établissement antique des Girelles dans une boucle de la rivière, entre Arcy et Saint-Moré, auquel avait songé l'abbé Parât pour le vicus de Cora, n'a rien livré qui fût postérieur à l'époque romaine : le site a été définitivement abandonné à la fin du ive ou au ve siècle au plus tard. Un diverticule reliait cet établissement à la voie d'Agrippa, distante d'environ deux kilomètres 1. »

M. Albert Grenier, membre résidant, approuve l'identification proposée par M. Louis. M. Adrien Blanchet, membre honoraire, ajoute quelques observations.

La séance est levée à 17 h. 50.

Séance du 17 Novembre.

Présidence de M. Jacques ZEILLER, vice-président.

Le Président présente à la Société diverses brochures : Philippe II de Macédoine, par Victor Chapot (extrait de Y Homme d'Étal, vol. I) ; Le plus ancien acte privé conservé dam les archives départementales du Loiret...; Notes de numismatique Orléanais e ; Recherches sur l'origine et la formation des noms de lieux du... Loiret. V : Toponymes... désignant le domaine rural, par M. Jacques Soyer (extraits du Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, t. XXIII).

M. Deshoulières, membre résidant, continue sa communication sur les cryptes, commencée à la précédente séance.

MM. Puig i Cadafalch, associé correspondant étranger ; Louis, associé correspondant national, et Huard, membre résidant, présentent des observations..

La séance est levée à 17 h. 40.

1. Bull Soc. des sciences de l'Yonne, 1913, p. 393 et 400.


— 189 —

Séance du 25 Novembre.

Présidence de M. Alfred MEHLIN, ancien président.

M. Pierre Verlet, associé correspondant national, lit la note suivante :

« L'église de Saint-Nicolas-du-Port,-en Lorraine, possède une nef d'orfèvrerie, coquille de nacre montée en argent doré, qui vint à Paris à toutes les grandes rétrospectives de l'Art français, 1878, 1889, 1900 et 1937.

« Cette pièce fut achetée à Nancy en novembre 1851 pour la somme de 1,000 francs par l'abbé Le Bègue de Girmont, curé de Saint-Nicolas-du-Port lors de la vente de la collection Butte, où elle figurait avec cette mention : « On prétend que cette pièce provient du trésor de , « Saint-Nicolas-du-Port, auquel elle aurait été donnée « par un grand personnage. »

« Cette indication entraîna l'acquisition de la nef et son incorporation au trésor dé Saint-Nicolas-du-Port, et, d'après le costume des personnages, on fit remonter l'origine de sa donation au cardinal de Lorraine (-J- 1574) 1. Mais la monture d'orfèvrerie porte deux poinçons : l'un de Nuremberg ; l'autre de Hanns Rappolt, reçu maître à Nuremberg en 1579 seulement 2. Il peut s'agir d'un ex-voto offert à une quelconque église de Saint-Nicolas ; le cardinal qui tient la barre représenterait alors le saint lui-même, selon le miracle conté dans la Légende Dorée. »

M. Marquet de Vasselot, membre honoraire, présente une observation.

M. du Mesnil du Buisson, membre résidant, offre à la Société un article dont il est Fauteur, intitulé : Le site de

1. E. Badel, Le voeu de saint Louis à l'église de Saint-Nicolas-du-Port. La nef d'argent de 2254; le vaisseau du cardinal de Lorraine... Nancy, 1918, p. 23 et suiv.

2. Rosenberg, R. 3., 4005.


— 190 —

Qadesh (Tell Nebi Mend), avec quatre planches, qui fait partie du recueil des Mélanges Maspéro.

M. Formigé, membre résidant, offre de la part de Fauteur, M. Pierre Orième, une étude intitulée : Découverte de vestiges gallo-romains sur le territoire de là commune de Genainville (Seine-et-Oise).

M. Delaporte, associé correspondant national, fait une communication sur les fouilles d'Enynk d'Aladja en Ana^- tolie, qui ont été faites sur un site hittite de l'an 3000 environ avant J.-C.

MM. Le Gentilhomme, associé correspondant national, et A. Merlin, membre résidant, présentent des observations.

M. du Mesnil du Buisson, membre résidant, développe des considérations Sur les « soleils » trouvés dans ces fouilles et sur l'emblème du croissant.

Le Président lit la communication suivante de M. H. Tribout, associé correspondant national :

« La région de Faulquemont présente, depuis trois ans, un vaste champ d'action pour les archéologues. On se souvient des importantes trouvailles faites par MM. Welter et Delort à Chemery en 1934 et 1935 ; ils mirent à jour, ainsi que nous l'avons relaté le 20 mai 1936, de nombreuses poteries sigillées provenant d'une poterie établie en cet endroit. L'établissement fut fort célèbre à l'époque, puisqu'on a découvert des poteries signées, provenant de cet atelier, jusqu'en Hollande et en Angleterre 1.

« Il y a trois mois environ, M. Delort, professeur au

1. Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 1936, p. 141-144. Voir aussi E. Delort, La céramique de Sallo et Saturninus, dans VAnnuaire de la Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine. Metz, 1935, p. 355 et suiv. ; T. Welter, La poterie de Chémery-Faulquemont, dans le même annuaire, 1936, p. 137-156.


— 191 —

lycée de Metz, sur les indications qu'on lui donna, découvrait, près de l'étang de Bouligny, les restes d'une importante villa romaine qu'on jseut heureusement dater approximativement grâce aux trouvailles faites.

« On accède aujourd'hui à cette villa par deux routes : la route nationale 30, allant de Metz à Dieuze en passant par Vatimont, et la voie de grande communication 53, venant d'Ars-Laquenexy et rejoignant Holacourt. Cette seconde route suit en partie entre Pange et Arriance le tracé de l'ancienne voie romaine de Metz à Mayence. L'étang de Bouligny est situé sur le territoire de la commune d'Arraincourt, exactement à un kilomètre du village et à deux kilomètres de Many. Sa superficie est de onze hectares. On retrouve son nom en 1391, sous la forme Buligny, et en 1681, comme faisant partie des possessions de l'abbaye de Longeville. Au moment de la Révolution, l'étang appartenait au marquis de Croy, duc d'Havre et de Croy, maréchal de camp des armées du roi ; après son émigration, il passa dans les mains de Joseph Tribout. Il appartient aujourd'hui, avec la ferme et les terres qui l'entourent à M. Peupion, maire de Montigny-lès-Metz, qui connaît fort bien la contrée et qui put donner d'utiles indications aux archéologues.

« Cet étang est entouré de quelques collines ; l'une d'elles, au sud, est la propriété de MM. Claudon et Xardel de Metz-Queuleu. Elle est située au lieu-dit « les Tuilées ». Il n'est pas étonnant de rencontrer un lieu-dit rappelant des souvenirs précis comme celui-ci ; d'ailleurs, la région fourmille de lieux-dits pittoresques, légendaires ou historiques. Les cultivateurs rencontraient régulièrement sous le soc de leur charrue, lorsqu'ils cultivaient ce confin, de nombreuses pierres et de multiples fragments de poteries ou de tuiles. Il était donc probable qu'il y eut en cet endroit une habitation détruite dans le cours des siècles.

« L'hypothèse se trouve aujourd'hui heureusement confirmée. Les restes d'une importante villa romaine ont été découverts. On. ne peut que se réjouir de cette exhu-


— 192 —

mation. Étudions donc l'histoire de cette villa, à l'aide des objets rencontrés au cours des fouilles.

« L'archéologue peut faire d'utiles constatations sur le « plancher » de la villa. Il était constitué par un béton fort solide. Nous en avons examiné plusieurs morceaux ; il renferme de la chaux et des fragments jilus ou moins menus de briques rouges, de tuiles plates ou creuses, de tessons de poteries sigillées. En effet, on a retrouvé en brisant ce mortier des morceaux de vases aux compositions identiques à celles rencontrées à Chémery ; il ne faut pas s'en étonner, car la poterie de Satto et Saturninus donnait sans doute à vil prix les matières au rebut. Les habitants de la villa se fournissaient donc auprès des potiers de l'époque, non seulement en déchets pour confectionner leur béton, mais encore en vaisselle, puisqu'on a retrouvé maints objets d'usage courant sur lesquels nous allons revenir dans un instant.

« Ce béton est d'ailleurs coloré ; le plus souvent, il est rose pâle ; très souvent, il est blanc, lorsque la chaux y domine ; quelquefois, il est légèrement bleu. Nous n'avons pas rencontré de spécimens de ce dernier, mais nous le croyons volontiers sur la foi d'un témoin des premières fouilles. Les Romains connaissaient les couleurs ; il n'est donc pas étonnant qu'ils aient essayé de varier la monotonie du sol. La couche de béton se retrouve à une faible profondeur, 0m30 seulement du sol arable.

« Les murs, à en juger par celui qui est encore visible, avaient environ 0m60 d'épaisseur. Dans la cave, qui a pu être mise à jour, on remarque deux pans de mur de lm50 environ de hauteur ; l'un d'eux est percé de cinq ouvertures, pour permettre l'écoulement des eaux de condensation ; on remarque aussi un soupirail pour donner du jour à la cave. Celle-ci a une longueur de 6m50 environ et une largeur de 4m50.

« M. Delort a essayé de dégager d'autres pièces, mais il n'a pu mettre à jour que des pans de murs ou des soubassements sans grand intérêt. D'après M. Peupion, un de ces murs se poursuivrait sur une assez vaste longueur.


. — 193 —

« Comme aucune pièce de la villa ne subsiste, il est difficile d'en donner une description, mais on peut supposer qu'elle était assez luxueuse. On a'retrouvé dans les débris un morceau de stuc blanc recouvert de couleur et des fragments de marbre. Ce marbre est fort beau ; il est mince et veiné de gris. Il servait au revêtement intérieur des appartements, de même que le stuc décrit précédemment.

« Il reste maintenant à parler des objets découverts dans les fouilles. Ainsi que nous le disions tout à l'heure, on a mis à jour de multiples fragments de poteries sigillées ; nous en avons examiné plusieurs. De nombreuses portent la signature de Satto : « Satto fecit » ; d'autres celle de Meddicus ; d'autres sont de la facture de Saturninus. A côté de ces poteries vernissées rouges, il faut en: placer d'autres de couleur grise, beaucoup plus minces que les premières.

« Nous avons également retrouvé des morceaux de poteries en grès, des fragments d'amphore. M. Delort a exhumé des goulots d'amphores, de larges panses et plusieurs anses ; l'une de celles-ci porte même une inscription en partie détruite. Sur la partie restante, on peut lire les lettres : « OSSOR. . » Les amphores signées sont assez rares en Moselle ; on en compte jusqu'ici quatorze, y compris celle de Bouligny. D'où provient celle-ci? D'Espagne ou d'Italie, et l'on suppose que les habitants-de cette villa recevaient leur vin de Séville. Nous avons pu voir également un j)ied de marmite en terre et une passoire à fromage blanc, suppose-t-on. Cette passoire est ornée de trous, dans le fond et sur les côtés.

« Quelques fragments de verre ont été aussi découverts, verre assez gros, légèrement verdâtre et parfois irisé. Ainsi qu'à Chémery, on a mis à jour une tuile plate contenant une empreinte animale, patte de chien ou de chat. A ce propos, nous pensons que cette empreinte provient de la poterie de Chémery. Il fallait que la tuile ne fût pas encore entrée au four pour que cette empreinte se mouANT.

mouANT. — 1937 13


— 194 —

lât aussi distinctement. Jetée au rebut, elle aura servi aux habitants de cette villa. Nous avons ramassé sur place un autre morceau de 0m04 à 0m05 sur lequel on distingue nettement des traces de doigt ; les empreintes digitales sont nettement marquées.

« D'autres objets sont encore à signaler, en particulier quelques coquilles d'huître, ce qui prouve déjà une certaine aisance, car il fallait faire venir ces mollusques de loin, la Moselle n'en contenant pas. .On a trouvé aussi d'innombrables clous à large tête au milieu de bois carbonisé.

« Chose plus curieuse, on a mis à jour quelques ossements, vraisemblablement de porc ; nous avons retrouvé sur place quelques os et un morceau de mâchoire fort bien conservé, ainsi que plusieurs dents.

« Le plus important toutefois, c'est d'abord la découverte d'une elef de fer assez bien conservée, puisqu'on distingue encore, sous la couche de rouille accumulée par les siècles, les dents du panneton ; c'est ensuite une épingle en os à tête ronde, enfin deux pièces de. monnaie. L'une en bronze, qui est en très bon état de conservation, porte l'effigie de Crispina Augusta, femme de l'empereur Commode ; Crispine, fille de Brutius Praesens, sénateur romain, épousa en l'an 177 l'empereur Commode. Surprise en flagrant délit d'adultère, elle fut exilée à Caprée et mise à mort, en même temps que Lucille, soeur de Commode, vers 183-184. Au revers de cette monnaie, on distingue Salus, déesse de la Santé, et un serpent autour d'un autel.

« Grâce à cette monnaie, on peut donc fixer l'existence de cette villa à la seconde moitié du second siècle de notre ère. Là poterie de Chémery travaillait à plein rendement, pense-t-on, vers 110-150 ; on voit donc que la villa et la poterie sont contemporaines. Nous supposerions volontiers que l'habitant de la villa de Bouligny était un potier de Chémery. Lequel? Ce serait bien difficile à dire ! Ce qui permet de le supposer, c'est qu'on a également retrouvé les traces d'une autre villa romaine près de la ferme de


. — 195 —

Bonnehouse, à proximité de Faulquemont ; voici ce que dit de cette villa M. Welter :

« Quant à la villa voisine de la ferme de Bonnehouse, « elle se trouve à environ un kilomètre au nord-ouest de « l'emplacement de nos fouilles sur la hauteur qui sépare « le Herrenwald du bois de Bonnehouse... L'emplacement « d'une surface de 20 ares fut sondé et fouillé... on y « releva les traces laissées par les fondations de murs « épais de 0m40 à 0m50, mais si radicalement détruits « qu'on ne put lever aucun plan. Les trouvailles se ré« duisent à un coin de fer de 0m25 de long et de 0m03 de « diamètre, à une dizaine de clous, à un morceau d'une « tige de fer recourbée ressemblant à l'anse d'un seau, à « une clef romaine, à un fragment de bronze ajouré qui « pourrait être la bouterolle d'un poignard. Ajoutons « quelques fragments de tuiles romaines et de tuyaux de « terre cuite, de calibre et d'épaisseur divers 1. »

« On remarquera que la villa de Bouligny paraît avoir été aussi radicalement détruite ; peut-être à la même époque. Il est difficile de donner une date précise. On peut supposer qu'elle fut victime des Invasions barbares, aux environs de Fan 400 de notre ère. En tout cas, elle dut être incendiée, les morceaux de bois carbonisés semblent en faire foi.

« Cette villa se trouvait à proximité d'ailleurs d'un chemin ; celui-ci passait non loin de l'étang actuel ; il se dirigeait vers Marcourt et, de là, vers la route Metz-Mayence. Ce chemin venait certainement de Yatimont et passait près de la poterie de Satto et Saturninus. Nous espérons, l'an prochain, étudier de plus près ce chemin inédit, que nous avons déjà retrouvé en partie.

« Quoi qu'il en soit, il faut souhaiter que les fouilles entreprises dans cette villa romaine soient encore poursuivies l'année prochaine ; elles peuvent être utiles sous

1. Welter, La poterie de Chémery-Faulquemont (Moselle), dans l'Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine, 1936, p. 143 et 146.


— 196 —

bien des rapports. Il serait infiniment regrettable de s'arrêter en si bon chemin. »

La séance est levée à 17 h. 30.

Séance du 1er Décembre.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président lit une communication de M. de Montesquiou sur les finances de la Société. Il rappelle que le délai pour déposer les mémoires à paraître dans les Mélanges Martroye est sur le point d'expirer.

Le Président fait l'éloge funèbre de M. Hector Lefuel, associé correspondant national, décédé le 28 mars dernier.

Il offre à la Société l'Éloge qu'il a prononcé de son prédécesseur le comte de Rougé.

M. J. Heuzey est élu associé correspondant national.

Il est ensuite procédé à l'élection du bureau :

Sont élus :

■ Président : M. Zeiller. 1er vice-président : M. Réau. 2e vice-président : M. P. Deschamps. Secrétaire : M. Albertini. Secrétaire adjoint : M. du Mesnil du Buisson. Bibliothécaire-archiviste : M. Espinas. Trésorier : M. l'abbé Vielliard.

Membres de la Commission des impressions : MM. H. Omont, Et. Michon, J.-J. Marquet de Vasselot, Ph. Lauer, L.-M. Michon.

Membres de la Commission de publication des Metlensia : MM. Omont, Et. Michon, Blanchet, Stëin.


— 197 —

Membres de la Commission des fonds : MM. Aubert, Merlin, Collinet.

Membres de la Commission du legs Schlumberger : MM. É. Michon, A. Blanchet, M. Aubert.

M. Lauer, membre résidant, fait une communication sur un point d'iconographie carolingienne. Il propose une interprétation nouvelle de la célèbre miniature figurant la présentation de la Bible dite de Charles le Chauve.

M. du Mesnil du Buisson, membre résidant, présente une observation.

La séance est levée à 17 h. 50.

Séance du 8 Décembre.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président associe la Société à la manifestation de sympathie qui a eu lieu récemment à Avignon en l'honneur de M. Espérandieu, membre de l'Institut et membre résidant de la Société.

M. Adrien Blanchet, membre honoraire, lit une communication de M. le Dr A. Donnadieu, associé correspondant national, sur le canal de dérivation de l'Argens dans le port de Fréjus à l'époque romaine et sur le phare du Port romain.

Les conclusions de l'auteur sont les suivantes : contrairement à ce qu'on a prétendu : 1° Il existait bien à l'époque romaine un canal de dérivation de l'Argens dans le Port romain de Fréjus. 2° Ce canal passait sous le pont des Esclapes, dans la plaine à l'ouest de Fréjus. Ce.pont ne saurait, en effet, être considéré comme destiné à donner passage aux eaux de crues de l'Argens. 3° Ce canal remplissait les fonctions d'un canal de chasse. 4° Ce canal a, selon toute vraisemblance, cessé d'être entretenu de très bonne heure ; probablement, dès la fin du ne siècle (ap.


— 198 —

J.-C). 5° L'ouvrage élevé à l'angle sud-est de la citadelle Saint-Antoine ou camp de l'ouest du Port de Fréjus était bien le Phare de ce Port et non un « amer » comme on l'a prétendu.

MM. Formigé, membre résidant ; Adrien Blanchet, membre honoraire, présentent des observations.

Le Président présente de la part de M. Louis Delàporte, associé correspondant national, une étude dont il est l'auteur et intitulée : Le relief rupestre d'Ivriz.

M. A. Grenier, membre résidant, communique de la part de M. L. Royer, conservateur de la bibliothèque de Grenoble, associé correspondant national de la Société, l'estampage d'une inscription nouvelle :

« Au mois d'août dernier, on a découvert en agrandissant un chemin sur le territoire de Sassenage, à six kilomètres au nord-ouest de Grenoble, un petit autel en calcaire local, haut de 0m36, large de 0m21, portant à sa partie supérieure une cavité pour les libations.

« Sur la face est gravée une inscription de trois lignes. Les lettres, assez profondément creusées, sont d'un dessin médiocre ; elles mesurent 0m04 de haut à la première ligne, 0m03 à la seconde et 0m025 à la troisième. On notera la forme du V qui se rapproche de l'U majuscule français et celle de E, qui se réduit à une haste avec un petit trait perpendiculaire en son milieu : t\ On lit :

VIAMAE • D CRAXOVSI M VOTO EXCEP/ /

Viamae D(eae)

Craxo v(otum) s(olvit) l(ibens)

m(erito) voto excep[to]

« Les deux dernières lettres semblent exister, mais forment une sorte de ligature proprement illisible.

« Il s'agit d'une dédicace, à la suite d'un voeu, à une déesse Viama.


— 199 —

« La divinité est nouvelle. Son nom Viama est un nom celtique qui se retrouve dans l'onomastique humaine : Viamos et Viamus sur des tessons provenant, semble-t-il, d'Auvergne ou de l'Allier (C. I. L., XIII, 10010, 660a et 2028) et en Espagne (C. I. L., II, 5719). On rencontre les

AUTEL DÉCOUVERT A SASSENAGE

dérivés Viamius sur un tesson de Clermont-Ferrand (Rev. épigr., V, p. 42, n° 1552) et Viamelius à Antibes (C. I. L., XII, 226). Il n'y a donc rien d'étonnant à ce qu'une déesse des environs de Grenoble ait pu être dénommée Viama.

<( Le nom de Craxo est également gaulois (cf. Holder, Altceltischer Sprachschatz) : Kraccus et Cracc(i) m(anu) sur des monnaies probablement des Rèmes ; Cracco à


- 200 —

Auxerre : Craccius à Micheldorf en Carinthie ; Craxsius Hilarus à Genève et Craxsius Troucil(lus) entre Aoust et le lac Léman ; Craxxius Severinus chez les Volques Arécomiques, au territoire de Tresques, près de la rive du Rhône (C. 1. L., XII, 2622, 2497, 2754) ; Craxsillus à Bordeaux.

« C'est en agrandissant l'ancien chemin des Côtes, entre la route de Sassenage à Engins et Villard de Lans et la route d'Engins, non loin du château Corbin, que. l'inscription a été trouvée, à une faible profondeur dans le talus. Tout autour, on remarquait des fragments de tuiles romaines et, au niveau du chemin, des substructions dont il est impossible de fixer l'époque. Il est à remarquer, ajoute M. L. Royer, qu'à cet endroit le terrain est fortement en pente et que des matérieux ont pu glisser de la partie supérieure.

« On a trouvé d'autres objets gallo-romains dans ce quartier des Côtes, notamment une très grande pierre, moulurée dans le haut, mais dont l'inscription est entièrement effacée. L'éditeur du Corpus (XII, 2307) a pu encore y lire les lettres D. M. J'avoue n'avoir pas retrouvé trace de ces lettres. Actuellement, la pierre a été dressée dans le cimetière devant la porté de la petite église de Notre-Dame-des-Vignes, qui se trouve vers le haut de l'ancien chemin des Côtes.

« Malgré la présence de substructions près du point où a été recueillie notre dédicace, il est possible que la pierre ait roulé d'un point voisin de Notre-Dame-des-Vignes ou qu'elle ait été transportée pour être réemployée dans une construction plus récente. C'est vers l'emplacement de l'église actuelle, non loin du haut de la montée, que l'on serait tenté de situer le sanctuaire de la déesse Viama, à laquelle aurait pu succéder, comme protectrice du quartier, Notre-Dame-des-Vignes.

« L'inscription, appartenant à la commune de Sassenage, a été déposée au château voisin de M. Paul Corbin, ingénieur, en attendant que la commune en fasse don,


— 201 —

comme il serait souhaitable, au Musée dauphinois de Grenoble. »

MM. Etienne Michon et Adrien Blanchet, membres honoraires, présentent des observations.

La séance est levée à 17 h. 45.

Séance du 15 Décembre.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. Zeiller, membre résidant, fait hommage à la Société, au nom de l'auteur, d'une brochure de M. J.-R. Palanque, associé correspondant national, sur Constantin.

Le Président fait hommage, au nom de l'auteur, d'une brochure de M. Jeulin, associé correspondant national, sur La consistance du comté de Richmond d'après le Domesday Book.

La Société confirme la désignation, proposée par le Comité, de M. Collinet comme délégué au Congrès d'histoire de Zurich.

M. Salin, associé correspondant national, fait une communication sur le cimetière barbare de Villey-SaintÉtienne (Meurthe-et-Moselle) et présente des objets provenant de ses tombes, notamment une corne à boire de verre, un peigne d'or dans son étui, une lame de tisserand (webschwert des Allemands) et une petite fibule ornée d'une croix gammée, objet qui est, en France, d'une très grande rareté. Il retrace l'évolution de ce mobilier depuis le ve siècle jusqu'au vnie siècle. Cimetière d'Alamans au début, le cimetière est à la fin celui d'une population où fusionnent des éléments divers.

M. Et. Michon, membre honoraire, présente une observation.


— 202 —

M. Albert Mirot, associé correspondant national, commente les statuts des mines de Pontgibaud, rédigés par Louis de La Fayette, sieur de Pontgibaud en 1559. Ce document montre l'organisation d'une société minière par participation, avec spécification des attributions des officiers et ouvriers ; le travail réglementé, huit heures pour les coupeurs, douze heures pour les maîtres fondeurs, dix heures environ pour les manoeuvres ; le paiement des fêtes fériées, la police de la mine.

MM. Samaran, Albertini, membres résidants ; François, associé correspondant national, présentent des observations.

M. Louis-Marie Michon, membre résidant, donne des indications sur l'état de préparation des Mélanges Martroye.

La séance est levée à 17 h. 45.

Séance du 22 Décembre.

i.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

Le Président félicite M. l'abbé Drioton, membre résidant, de son élection en qualité de correspondant de l'Académie des inscriptions.

M. Jacques Meurgey, membre résidant, offre à la Société un Armoriai de F Église de France qu'il vient de publier avec une lettre-préface de S. É. le cardinal Verdier.

Le comte de Montesquiou, membre résidant, fait une communication sur un bijou du ive siècle ayant appartenu sans doute à Maria, fille de Stilicon, femme de l'empereur Honorius, et provenant d'un tombeau découvert à Rome en 1544 dans la chapelle Sainte-Pétronille, élevée au flanc de la basilique constantinienne.


— 203 —

MM. Et. Michon, membre honoraire ; Samaran, membre résidant, présentent des observations.

M. Léon Mirot, membre résidant, fait une communication sur une inscription, de 1423 qui se trouve dans l'église de Saint-Révérien et qui fait allusion à l'occupation de Cravant par des routiers bourguignons, fait qui frappa beaucoup les contemporains.

MM. Deshoulières, Huard, Samaran, membres résidants ; le chanoine Chenesseau, Rolland, associés correspondants nationaux, présentent des observations.

M. Albertini, membre résidant, communique la copie prise par le peintre Dauzats en 1839, d'un fragment épigraphique de Djemila (Algérie), qui a disparu et dont on n'avait que des copies insuffisantes. Le dessin de Dauzats permet de rétablir plus complètement la carrière du procurateur Titinius Clodianus.

MM. Paul Collinet, membre résidant ; Et. Michon, membre honoraire, présentent des observations.

Le comte du Mesnil du Buisson, membre résidant, fait une communication sur une tablette magique recouverte d'inscriptions en caractères araméens provenant d'Astarn Tash, dans la région du moyen Euphrate.

MM. Delaporte, associé correspondant national, et M. Samaran, membre résidant, présentent quelques remarques.

La séance est levée à 17 h. 55.

Séance du 29 Décembre.

Présidence de M. Paul COLLINET, président.

M. Paul Collinet, président, annonce le décès de M. José de Figùereido, directeur du Musée d'art de Lisbonne (Portugal).


— 204 —

M. Deshoulières, membre résidant, lit au nom de M. Marcel Aubert la note suivante de M. l'abbé Plat, associé correspondant national :

« La rondelle de harnachement mérovingienne qui fut trouvée à Mazangé (Loir-et-Cher) en 1924, et est allée, en 1936, rejoindre au Musée de Vendôme une importante collection de plaques de ceinturon mérovingiennes, est

RONDELLE DE HARNACHEMENT MÉROVINGIENNE TROUVÉE A MAZANGÉ

ornée d'un guépard gravé au trait et portant un collier. La présence de cet animal sur un objet de provenance locale incline déjà à penser que le modèle dont s'est servi l'artiste est d'origine orientale, puisque le guépard est un motif qu'on rencontre fréquemment dans l'art hellénistique ou byzantin. Mais ce qui est décisif et, d'autre part, constitue l'intérêt tout particulier de cette pièce, c'est que, sur la rondelle de Mazangé, le guépard porte à la cuisse le monogramme cruciforme dont sont marqués les plombs de bulle des empereurs byzantins et de certains grands fonctionnaires.


— 205 —

« Voilà donc un objet d'art industriel mérovingien où l'inspiration orientale n'est pas douteuse. Or, si l'on jette un coup d'oeil sur les plaques de ceinturon conservées au Musée de Vendôme, on a vite fait d'y retrouver d'autres guépards, assez informes d'ailleurs, mais également porteurs du collier qui permet de les identifier. De même, une plaque de ceinture plus petite et qui dut appartenir à une

PLAQUE DE CEINTURE MÉROVINGIENNE

femme porte un entrelacs impliqué dans des cercles contrariés qui se voit fréquemment sur les plaques de chancel d'inspiration orientale. Il était déjà démontré que les plaques de ceintures burgondes portaient un décor d'origine copte 1. On voit qu'il faut en dire autant de la décoration des plaques en question. Celles-ci forment une série reconnaissable aux gros clous-cabochons, nus ou

1. Conway, On Burgundian Buckles and Coptic influences, Proceedings of the Society of Antiquaries of Ijmdon, 1917-1918. Cité par Julius Baum, La sculpture figurale en Europe à l'époque mérovingienne. Paris, 1937.


— 206 —

décorés, qui les ornent, et sont'répandues sur un vaste territoire, puisque je les retrouve dans l'Orléanais, la Champagne, l'Ile-de-France et le Maine. Il semble qu'il faille les considérer comme d'origine franque, tout en reconnaissant que le nom, à cette époque et appliqué à des objets ainsi décorés, n'a plus beaucoup de sens.

« Mais les motifs employés dans cette branche particulière de l'art industriel du vne siècle ont servi à d'autres usages. C'est ainsi que le fameux pilier de Cravant (Indreet-Loire) porte une décoration d'entrelacs tout à fait semblable à celle qui garnit une plaque de ceinturon du Musée de Vendôme. Les motifs des plaques de ceinturon eurent donc une influence sur la décoration des monuments contemporains. Ou, si l'on veut, les mêmes motifs orientaux, et plus souvent coptes, ont exercé leur influence sur tout l'art du vne siècle. Cette influence a dû se perpétuer à travers une longue série, dont les chaînons nous sont pour la plupart encore inconnus, mais qui aboutit à l'art roman. Quand donc on retrouve dans cet art des motifs décoratifs qui semblent empruntés à l'Orient, il ne faut pas toujours croire à l'influence immédiate d'objets orientaux récemment importés. Les cas d'influence directe, à travers des générations successives d'objets nés les uns dés autres, sont sans doute bien plus intéressants. »

MM. Blanchet, membre honoraire ; Marcel Aubert, Michon, du Mesnil du Buisson, membres résidants, présentent des observations.

Le comte du Mesnil du Buisson, membre résidant, présente deux cartes du site archéologique et de la région de Doura-Europos (Syrie), dressée par le Service géographique de l'Armée pour la mission archéologique francoaméricaine de l'Université de Yale (États-Unis) et de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. L'une de ces cartes est au 10.000e, l'autre au 20.000e, couvrant un carré de dix kilomètres de côté. On ne saurait trop féliciter le Service géographique pour la belle présentation de


— 207 —

ces documents, comme pour leur exactitude. La transcription des noms arabes, rendue particulièrement difficile par la prononciation locale bédouine, a été très soignée.

On verra par ces cartes que la ville de Doura a été construite en un point particulièrement important : celui où la route de FEuphrate doit quitter les bords mêmes du fleuve pour gravir le plateau. A cet endroit, en effet, la route de la vallée se trouve fermée par une falaise gypseuse considérable. On comprendra pourquoi ce même site est redevenu un point stratégique important pendant la grande guerre et pourquoi les Anglais ont dû y soutenir de durs combats en 19211.

La séance est levée à 17 h. 15.

1. Cumont, Fouilles de Doura-Europos, p. i.



NOTICE NÉCROLOGIQUE

SUR

M. PAUL FOURNIER

PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE DROIT DE PARIS

MEMBRE RÉSIDANT

DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES ANTIQUAIRES DE FRANCE

Par le comte DU MESNIL DU BUISSON, membre résidant

Lue dans la séance du 9 juin 1937

Messieurs,

Malgré les charges écrasantes qu'il assumait, Paul Fournier entra dans notre Compagnie dès 1893 et vous savez avec quelle fidélité il nous apporta jusqu'à la fin l'appui de son autorité et de sa haute compétence. Vous savez aussi combien sa personnalité si originale était sympathique à tous ceux qui l'approchaient. Cette personnalité, tous les éléments qui la formaient contribuaient à la rendre attirante et attachante, aussi bien ceux qu'il tenait de la nature, son tempérament, son caractère, que ceux qui lui venaient du dehors, de son milieu, de ses relations, de ses travaux scientifiques.

Paul Fournier est né le 26 novembre 1853 à Calais. Son père, Eugène Fournier, était négociant et fils de négociant ; il fut président de la Chambre de commerce de Calais et tous ses ancêtres occupent une place d'honneur dans l'histoire locale. Il avait épousé une fille de marin, Elisabeth Hedde, fille d'un officier de la marine impériale, petite-fille d'un capitaine au long cours et d'un corsaire.

ANT. BULLETIN — 1937 14


— 210 —

Aussi pouvait-on retrouver, dans les traits de Paul Fournier, de même que dans son tempérament et sa forme d'esprit, la hardiesse et l'âpre curiosité du marin alliées à la Sage prudence et a la ténacité du négociant.

Il grandit tout d'abord entre ses parents, entouré de leur tendresse et pénétré sans qu'il s'en doutât des principes d'une vie familiale exemplaire, principes moraux et religieux qu'il conserva toute sa vie. En 1865, il partit pour le collège de Marq-en-Baroeul près de Lille, que dirigeait la Société de Saint-Bertin. Il fit là de solides études classiques et acquit une culture secondaire approfondie qui le préparèrent à sa grande oeuvre scientifique et orientèrent ses goûts. Quand ses examens de baccalauréat furent brillamment achevés — la guerre de 1870 répandait alors l'angoisse et suspendait les études régulières — les parents de Paul Fournier eurent la sage idée de l'envoyer en Angleterre afin de perfectionner sa connaissance de la langue anglaise. Rentré en France en 1871, il fréquenta avec assiduité l'École de droit et comme auditeur libre l'École des chartes, dont l'enseignement l'attirait tout particulièrement. Après les examens de seconde année, il remplit ses obligations militaires et, libéré en 1874, il continua ses études. Ayant obtenu en 1875 sa licence en droit, il prit ses inscriptions de doctorat et entra à l'École des chartes. Mais, si vivement qu'elles l'intéressassent, ses études ne l'absorbaient pas entièrement ; les questions sociales le préoccupaient beaucoup et il s'occupa très activement d'oeuvres sociales. Le 19 juin 1878, il était docteur en droit avec deux thèses remarquables intitulées : Des collèges industriels dans l'Empire romain et Des droits du mari et de la femme sur la fortune mobilière propre à la femme mariée en dehors du régime de communauté.

En février 1879, il sortit troisième de l'École des chartes. Il reçut de l'Académie des inscriptions et belleslettres la médaille des Antiquités nationales JDOUT sa thèse : Les ofjîcialités au moyen âge, qui eut un retentissement exceptionnel.


— 211 —

Il prépara alors l'agrégation, qu'il obtint en 1880. Puis, après un été passé en Irlande où il avait mission d'étudier l'histoire et la réforme du régime agraire, il inaugura à l'Université de Grenoble un enseignement qui devait durer trente-trois ans. Ce furent trente-trois années de bonheur et de labeur fécond. De bonheur, car il avait épousé peu après son arrivée à Grenoble la soeur d'un de ses collègues, Marie Chrétien, qui fut pour lui, durant toute sa vie, la plus dévouée des compagnes et qui lui donna une adorable petite fille. Période non moins riche en travail, car deux bibliothèques excellentes offraient à l'historien des ressources inépuisables.

En outre, il était entré en 1883 à l'Académie delphinale, dont il fut quatre fois président et à laquelle il consacra beaucoup de temps et de peine. Il donnait l'exemple à sa compagnie comme à sa faculté : il dépouilla les archives de la ville, entreprit et termina un cycle complet d'études régionales.

., A partir de 1891, l'histoire des collections canoniques, l'oeuvre principale de sa vie, l'occupa presque tout entier. Néanmoins, il n'abandonnait aucune des oeuvres entreprises et les nombreux articles et comptes rendus publiés dans les bulletins et revues témoignent de son activité. A cette époque déjà, de toutes parts, on sollicitait sa collaboration, aussi bien en France qu'à l'étranger : en 1903, ses confrères le choisissaient comme doyen ; en 1911, l'Académie des inscriptions et belles-lettres l'élisait au fauteuil de membre libre, rendu vacant par le décès du duc de la Trémoille ; le ministre de F Instruction publique lui donnait toutes les marques de sa confiance : promotions au choix, présidence du concours d'agrégation. Et, par delà les frontières, l'Académie des sciences de Munich l'avait nommé en 1901 membre correspondant, et l'Université de Louvain en 1911 docteur en philosophie honoris causa.

Il était en relations épistolaires avec presque tous les historiens des institutions médiévales éminents, qui éprouvaient tous pour lui une grande admiration.


— 212 —

En 1914, Paul Fournier fut nommé à la Faculté de droit de Paris pour remplacer Esmein dans la chaire d'histoire du droit. Aussitôt après la fin des hostilités, sur l'initiative du doyen Larnaude, la Faculté de droit de Paris demanda et obtint la création d'une chaire d'histoire du droit canonique. Ainsi incombait à Paul Fournier la tâche à laquelle l'avaient si bien préparé ses travaux, aussi bien que ses goûts, de faire revivre à l'Université un enseignement aboli depuis plus de cent ans. Commencés en 1921, ses cours se poursuivirent pendant huit ans, suivis par. un auditoire toujours plus nombreux de candidats à l'agrégation, de prêtres instruits, de jeunes savants étrangers.

Paul Fournier ne bornait pas son activité à la Faculté de droit. Spécialement, il faisait partie du Conseil de perfectionnement de l'École des chartes pour laquelle il gardait un profond attachement : il recevait les élèves, les dirigeait dans leurs travaux, les orientait vers la philosophie et la théologie médiévale. Chaque semaine, il siégeait à l'Institut où il travaillait surtout dans deux commissions : celle de l'École française de Rome et celle de l'Histoire littéraire. En outre, il accordait généreusement son temps et sa sollicitude à des sociétés savantes, des . comités scientifiques, des oeuvres catholiques. Notons que c'est pendant cette période, en 1919, qu'il fut nommé membre résidant de notre compagnie, dont il était associé correspondant national depuis vingt-six ans \

Cependant, sa réputation grandissait toujours dans notre pays et au delà des frontières, et en 1929 la Société d'histoire du droit, à la tête de laquelle il avait remplacé Esmein, lui offrit pour lui témoigner sa reconnaissance et son admiration des Mélanges auxquels avaient contribué cinquante-sept historiens appartenant à neuf nations différentes.

Hélas, avec ce couronnement de carrière prend fin une

1. Le rapporteur fut E. Chéron, assisté du comte Durrieu et de M. Prou.


— 213 —

étape de sa vie : son enseignement universitaire, mais son activité ne se ralentit pas. Il continua à la Faculté de droit de faire partie des assemblées et des jurys d'agrégation, et à l'École des chartes de juger les thèses concernant l'histoire de l'Église. Surtout, il achevait ses grands travaux scientifiques qui lui tenaient tant à coeur.

Enfin, en 1931 et 1932, il fit paraître L'histoire des collections canoniques en Occident depuis les fausses décrétales jusqu'au décret de Gratien, publication qui couronnait l'oeuvre de toute sa vie et qui fut saluée par les historiens comme un véritable événement scientifique. En particulier, l'Université d'Oxford lui conféra le doctorat honoraire et l'Université de Vilno lui adressa son diplôme.

Malheureusement, un événement tragique vint assombrir sa paisible et féconde vieillesse : la mort en 1931 de Mme Paul Fournier, la compagne de sa vie, si aimante, si dévouée. Ce n'est que grâce aux soins attentifs et affectueux de son entourage que Paul Fournier put, peu à peu, surmonter son accablement. Mais, en 1933, ses forces commencèrent à décliner et lui-même eut conscience de l'affaiblissement de sa mémoire. Après deux ans de lutte, où l'espoir alternait avec l'angoisse, une dernière crise l'abattit et, le 14 mai 1935, il s'éteignit. L'Institut de France et la Faculté de droit assistaient en corps à ses obsèques, suprême hommage rendu au grand savant qui disparaissait.

L'oeuvre qu'il laissait est d'une importance capitale pour l'histoire de l'Église. Comme on l'a vu, très vite Paul Fournier avait été attiré par les études canoniques et cette préférence se marque déjà dans sa thèse de l'École des chartes : Les offîcialités au moyen âge. Plus tard, à Grenoble, en même temps qu'il inventoriait et classait les archives de la ville afin d'en mieux connaître l'histoire — recherches dont il a publié le résultat dans un livre lumineux : Le royaume d'Arles et de Vienne — il voulut poursuivre le projet qu'il avait formé au lendemain du concours d'agrégation, écrire une histoire des. institutions religieuses à l'époque carolingienne. Mais il s'aperçut


; — 214 -Tpresque

-Tpresque de suite que les sources principales de la matière, les collections canoniques, étaient mal connues et qu'une étude minutieuse de ces dernières s'imposait tout d'abord. Paul Fournier s'y consacra, si bien qu'elle devint une branche autonome de l'histoire et qu'elle occupa presque toute sa carrière. Il s'efforça de déterminer le milieu où l'oeuvre est née, les influences qu'elle a subies, les tendances qu'elle reflète et sa part dans le mouvement des idées. Il appliqua la même méthode aux collections canoniques des divers pays et parvint ainsi à un classement territorial et chronologique. Ceci lui permit de donner, dans son Histoire des collections canoniques en Occident depuis les fausses décrétales jusqu'au décret de Gratien, mieux qu'un catalogue raisonné.des codes, une vue sur le développement des idées juridiques dans la chrétienté latine du ixe au xne siècle.

Depuis le vie siècle et jusqu'au xne se rencontrent dans notre pays les diverses tendances qui divisent en quelque sorte la chrétienté occidentale : au nord, les moines celtes et les évêques de Germanie accueillent les traditions locales avec une extrême liberté ; au midi, les Romains et aussi les Espagnols gardent le culte de la loi permanente et universelle. L'église de notre pays est la puissance qui hésite et qui arbitre. Elle a été la meilleure auxiliaire dès diverses églises pour insérer dans le patrimoine commun ce qui était assimilable de leurs inventions, et la meilleure auxiliaire de Rome pour faire l'unité légale de la chrétienté.

A propos de ces classements de textes, si utiles, Paul Fournier nous montre de façon pittoresque les méthodes de travail des compilateurs qui ont formé les codes de lois canoniques et nous les ont conservés. Ces hommes étaient toujours préoccupés de réformer les abus des moeurs on de la jurisprudence de leur temps. Ils étaient en réalité des novateurs, mais ne ^avouaient jamais. Soumis à l'action menaçante d'un milieu violemment traditionaliste, il leur fallait présenter tous les textes comme anciens, leur code comme un retour à un âgé d'or disparu; En général, ils ne


— 215 —

disposaient que des ressources limitées d'une bibliothèque de couvent ou d'évêché. Toute leur ingéniosité consistait à retrouver, à l'appui de leur idéal, d'antiques documents qu'ils auraient voulu revêtus des caractères du droit divin, immuables, imprescriptibles et sans dispense. Suivant une observation de M. Gabriel Le Bras, le meilleur biographe de Fournier, « réforme ne signifiait point pour eux changement, mais retour à la vérité primitive ». Toutes les sources sont bonnes et on s'ingénie à coudre ensemble ou à développer des textes disparates. Mais, bien souvent, on ne possède aucun texte pour légitimer la réforme la plus utile ; on ne peut mieux faire que « reconstituer la portion perdue » ; on fait des apocryphes. Paul Fournier, cependant si scrupuleux lui-même, eut une certaine indulgence pour ces fraudeurs dont il analyse finement la mentalité. Dans un monde fermé à toute critique, ils ne semblent pas avoir eu conscience de leur malhonnêteté. Ils croyaient vraiment accomplir un devoir. Se rendaient-ils même compte qu'ils inventaient des règles? Dans tous ces apocryphes, il y avait toujours quelque chose de vrai, une vague tradition, ou des parties de pièces authentiques, cela leur suffisait, semble-t-il. Voici qui est bien loin de notre mentalité.

Ce simple trait nous montre à quel point Paul Fournier avait su comprendre le milieu psychologique dans lequel était né et s'était développé le droit canonique. Il avait bien compris aussi qu'un classement des codes par rang d'âge et par catégorie, suivant leur patrie et leur but, doit rester en liaison intime avec l'étude des institutions. C'est de cette manière que Fournier parvint à découvrir quelques-unes des lois qui ont présidé à la formation des recueils canoniques.

Paul Fournier, dans son livre capital, ne s'est donc pas cantonné dans le seul domaine du droit ni même de l'histoire du droit. Il avait l'esprit trop ouvert et trop curieux pour cela.

Dans de multiples études, il nous a montré son attachement pour l'histoire des institutions politiques. Son


— 216 —

chef-d'oeuvre dans cet ordre d'idées est, comme-nous l'avons dit, un livre en tout point remarquable, intitulé : Le royaume d'Arles et de Vienne de 1108 à 1378, dans lequel il étudie, avec la précision qui est la caractéristique de son talent, la formation territoriale de la France dans l'Est et le Sud-Est ; cet ouvrage a obtenu en 1891 le premier prix Gobert à l'Académie des inscriptions et belleslettres. Paul Fournier s'intéressa également, ainsi que nous avons eu déjà l'occasion de le signaler, aux monographies locales, qui sont, grâce à la minutie de ses recherches, des instruments particulièrement précieux pour les travailleurs. Ses principaux ouvrages en ce genre sont : La biographie d'un curé lorrain, Jean-François Couquol, curé de Maron (1904), qui lui fournit l'occasion de décrire l'organisation des paroisses rurales sous l'ancien régime, et Le comté de Clialigny, histoire d'une seigneurie lorraine.

Il nous faudrait aussi citer, pour ne pas laisser dans l'ombre toute une partie de l'oeuvre de Paul Fournier, les nombreux articles qu'il â donnés à diverses revues savantes : la Bibliothèque de F École des chartes, la Nouvelle Revue historique de droit français et étranger, le Journal des Savants, les Mélanges de l'École de Rome, les Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, etc., mais ils sont trop. Signalons seulement, avec un plaisir tout particulier puisque la Société des Antiquaires de France en a eu la primeur en 1917, une pénétrante étude intitulée : Un tournant de l'histoire du droit, qui présente sous un jour nouveau l'action de Grégoire VII.

Voilà, très brièvement résumé, l'essentiel de l'oeuvre scientifique de Paul Fournier. Mais, si importante que soit* cette oeuvre, ce serait donner une idée fausse de Paul Fournier que de limiter là son influence ; il n'a pas agi que par sa plume.

L'intérêt passionné qu'il portait à ses recherches historiques, de même d'ailleurs qu'aux matières de son enseignement, recherches et enseignement en corrélation étroite, puisqu'il fut, avec Esmein et Génestal, le restaurateur des études du droit canon en France, cet intérêt


— 217 —

prenait sa source au plus profond de lui-même, dans son attachement fervent à l'Église et dans sa foi inaltérable.

Il fut en relations étroites avec des personnalités éminentes du monde catholique et prit une part active et une position nette dans le mouvement d'idées et d'opinions qui se manifesta dans les milieux religieux, il y a quelques années.

Nombreuses sont les revues catholiques auxquelles il a collaboré, les groupements dont il a fait partie. Par ailleurs, il participa libéralement à la gestion de la paroisse Saint-Joseph, et, pendant la période difficile de la séparation, il fut un conseiller précieux pour tout le diocèse. Partout on estimait et on aimait sa haute sagesse, sa probité, sa modération, sa clarté de jugement, sa grande largeur d'esprit.

Et c'est bien là le souvenir que garderont de Paul Fournier tous ceux qui Font connu, celui d'un très grand savant dont la politesse exquise, égale pour tous, la bonté profonde et agissante, le dévouement à toute épreuve s'unissaient à un sentiment religieux toujours éclairé.



TABLES

DU

BULLETIN DE 1937

I.

Index par noms d'auteurs.

Pages

ALBERTINI (E.), M. R. Copie par Dauzats d'un fragment épigraphique disparu de Djemila 203

— Élu secrétaire 196

— Observations . . ' 99,103,148,202

AUBERT (M.), M. R. Élu membre de la Commission

des fonds et de la Commission du legs Schlumberger 197

— Observations 206

BARBEY DE BUDÉ, A. C. É. Représente la Société au centenaire de la Société d'histoire de la Suisse romande 134

BÉGOUEN (le comte), A. C. N. Hommage d'articles. 175

BENGY-PUYVALLÉE (M. DE), A. C. N. Éloge funèbre 74

BESNIER (M.), A. C. N. Hommage d'un ouvrage posthume 165

BESNIER (R.), A. C. N. Les archives privées, publiques et religieuses à Rome au temps des rois. 164

— Élu A. C. N 146

BLANCHET (A.), M. H. Élu membre de la Commission des Mettensia et de la Commission du legs Schlumberger 196,197


— 220 —

BLANCHET (A.), M. H. Lecture d'une communication du docteur Donnadieu . 197

— Lecture d'une note de M. Cl. Côte 94

— Lecture d'une note de M. Jusselin 135

— Rapport de la Commission du prix Schlumberger

Schlumberger 163

— Observations. 103,104,133,135,136,148,161,176,

178, 188,198, 201, 206 BOËRIO (le baron DE), A. C. N. Éloge funèbre . . 74 BRASSART (G.), A. C. N. Hommage d'un ouvrage. 99 BRUSTON (Ch.), A. C. N. Son décès 163

CAGNAT (R.), M. H. Éloge funèbre 131

CANTARELLI (L.), C. É. H. Son décès 108

CARCOPINO (J.), M. R. Reçoit les félicitations de.la

Société ' 94,136

•— Observations 104,148

CASTELLANE (le comte H. DE), A. C. N. Son décès. 147 CHAPOT (V.), M. R. Hommage d'un travail. . . . 188

— Reçoit les félicitations de la Société 167

CHENESSEAU (le chanoine), A. C. N. Hommage d'une

brochure 178

— Observations 104,137,162,203

COLLINET (P.), M. R. Délégué au Congrès de Zurich • 201

•— Élu membre de la Commission des fonds . . . 197

— Hommage d'une étude 168,196

— Quelques remarques sur la Lex sous la royauté. 168

— Observations 162, 203

CONSTANS (L.-A.), M. R. Éloge funèbre 67

CONSTANT (l'abbé). Élu A. C. N 94

■— Un tableau de l'école de Bologne à Meudon. . 158 CÔTE (CL), A. C. N. Sépultures romaines à Lans-leVillard

Lans-leVillard

CUMONT (Fr.), C. É. H. Hommage d'un ouvrage. . 167

DARCHE (P.), A. C. N. Éloge funèbre 74

DAUVERGNE (R.). Élu A. C. N 134


— 221 —

DEGLATIGNY (L.), A. C. N. Son décès 178

DELAPORTE (L.). Élu A. C. N. 166

— Les fouilles d'Enynk d'Aladja 190

— Hommage d'un travail 198

— Observations 203

DEMAISON (L.), M. R. Son décès : . 146

DÉMENAIS (L.), A. C. N. Reçoit les félicitations de

la Société 94

DEONNA (W.), A. C. É. Élu C. É. H 134

DESCHAMPS (P.), M. R. Élu second vice-président. 196

— Reçoit les félicitations de la Société. . . . 157, 162 DESHOULIÈRES (Fr.), M. R. Les cryptes et le culte

des reliques 179,188

— L'église Saint-Pierre de Varen 90

— Hommage d'articles 136,167

■—Hommage d'un ouvrage de M. Brassart. ... 99

•— Lecture d'une note de M. l'abbé Plat 204

— Médaillon découvert à Chezal-Benoît 135

— Reçoit le prix Gustave Schlumberger 163

— Observations. 90, 103, 108, 109, 133, 145, 148, 175,

203 DIEUDONNÉ (A.), M. R. Hommage d'articles du

comte H. de Castellane 146

DIMIER (L.), M. R. Le cabinet des émaux de Catherine de Médicis 82

— Les écritures des dessins de Chantilly 82

— Marguerite Van Eyck 109

— Pierre Torriziani, artiste florentin, en Avignon. 96

— Un tableau d'Iverni au Musée de Turin. . . . 111

— Le tombeau de l'amiral de Chabot ; le bas-relief

de l'Adoration des Mages au château d'Anet . . 133

— Observations ' 108,125,131,137,138

DONNADIEU (le docteur), A. C. N. Le port romain

de Fréjus 197

DRIOTON (le chanoine), M. R. Reçoit les félicitations de la Société 202

Du MESNIL DU BUISSON (le comte), M. R. Bague du

Musée d'Argentan 172


— 222 — " '

Du MESNIL DU BUISSON (le comte), M. R. Cartes

du site archéologique de Doura. . 206

— Élu secrétaire adjoint 196

— L'étendard de la déesse Atargatis à Doura-Europos 162

—■ Inscription araméenne et parthe découverte à

Doura 114

— Inscription syriaque découverte en Haute-Djézireh . 169

— Notice nécrologique sur M. Paul Fournier, M.

R 159,209

— Tablette magique d'Astarn-Tash 203

— Observations ..... 109,158,163,190,197,206. DUPONT (J.). Élu A. C. N. 134

— Un polyptyque de Simone Martini . . . ... 163

— Un tableau provenant des Célestins de Marcoussis .137

ESPÉRANDIEU (le commandant), M. R. Reçoit les

félicitations de la Société 197

ESPINAS (G.), M. R. Élu bibliothécaire-archiviste. 196

FARAL (E.), M. R. Reçoit les félicitations de la

Société 94

FAVRET (l'abbé), A. C. N. L'Andesina de la Table

de Peutinger 140

— Reçoit les félicitations de la Société... . . . 166

FIGUEREIDO (José DE), C. É. H. Son décès. . . .. 2Û3

FOCILLON (H.), M. R. Observations 149,157

FORMIGÉ (J.), M. R. Hommage d'une étude de

M. Orième ' 190

— Observations ■ 198

FOURNIER (P.), M. R. Notice nécrologique sur lui

par le comte Du Mesnil du Buisson 159

FRANÇOIS (M.), A. C. N. Papegai et papegaux . . 136

— Observations . . . ■ 82,161,202

FRONDEVILLE (le marquis DE). Élu A. C. N. . . . 81


— 223 —

GRAND (R.), M. R. Le pèlerinage de Notre-Dame de

Xambre 148

•— Reçoit les félicitations de la Société 157

— Observations 145

GRENIER (A.), A. C. N. Élu M. R 94

— Lecture de notes de MM. Baston, Bathelier, l'abbé Favret, Linckenheld et Royer. 136, 140, 143,

145, 198

— Médaillon découvert dans le nord de la France. 167

— Observations. ._ 148,166,188

GRUAZ (J.), A. C. É. Hommage d'un travail . . . 162

GUÉNOUN. Élu A. C. N 166

HASKINS (J.), A. C. É. Élu C. É. H 134

— Son décès 157

HÉRON DE VILLEFOSSE (E.), A. C. N. Éloge funèbre • 74

HEUZEY(J.). Élu A. C. N 196

HUARD (G.), M. R. Sur des fouilles entreprises au

xvme siècle à Saint-Germain-des-Prés 125

— Observations 162,163,188,203

HUBERT (J.), M. R. Origines du clocher-porche. . 175

— Observations 104,x145

JEULIN, A. C. N. Hommage d'un travail 201

JUSSELIN (M.), A. C. N. Découvertes à Gas. . . . 135

LABORDE (le comte A. DE), M. R. Hommage d'un

ouvrage 176

LABRIOLLE (P. DE), M. R. Hommage d'un ouvrage. 136

LASTEYHIE DU SAILLANT (le comte Ch. DE), A. C.

N. Éloge funèbre 74

LAUER (Ph.), M. R. Élu membre de la Commission

des impressions 196

— Hommage d'un catalogue 167

■— La miniature de présentation de la Bible de

Charles le Chauve 197

■— Portrait inconnu de Charlemagne 167


— 224 —

LAUER (Pli.), M. R. Sur le sens du mot brolium dans les diplômes carolingiens . 159

— Observations . . . 104,108,109,125,137,148,166 LEFEBVRE DES NOËTTES (le commandant), M. R.

Éloge funèbre 70

LEPUEL (H.), A. C. N. Éloge funèbre . . . . 134,196 LE GENTILHOMME (P.), A. C. N. Observations. 114,190 LESCHI (L.), A. C. N. Reçoit les félicitations de la

Société ^ 162

LOISON (le docteur), A. C. N. Éloge funèbre .... 73 Louis (R.), A. C. N. A propos d'une bague trouvée

près de Vézelay 173

■— Les cryptes carolingiennes de Saint-Germain

d'Auxerre 149

■— Emplacement de Cora 179

— Un fanum gallo-romain découvert à Saint-Pèresous-Vézelay 101

-- Observations 125,136,148

MÂLE (É.), M. R. Reçoit les félicitations de la Société 166

MARQUET DE VASSELOT (J. J.), M. R. Dessin du

xvnie siècle représentant une crosse limousine . 108

— Élu M. H 157

•— Élu membre de la Commission des impressions. 196

— Quatre plaques émaillées mosanes du xne siècle. 149

— Observations 82, 89,140,189

MARTROYE (Fr.), M. R. Hommage à sa mémoire . 146

MAURICE (J.), M. H. Observations 161

MERLIN (A.), M. R. Discours prononcé en quittant

la présidence 65

— Élu membre de la Commission des fonds . . . 197 ■—■ Hommage de son éloge de M. R. Cagnat . . . 161

— Hommage d'un ouvrage de M. Poinssot. ... 94

— Reçoit les félicitations de la Société 94

— Observations . . . 88,108,137,161,162,167,190 MEURGEY (J.), A. C. N. Élu M. R 176

— Hommage d'un ouvrage 202


— 225 —

MEURGEY (J.); A. C. N. Un manuscrit héraldique

du xnle siècle 162

— Observations 163

MICHON (Et.), M. H. Élu membre de la Commission

des impressions, de la Commission des Mettensia

et de la Commission du legs Schlumberger. 196, 197

— Observations . 145,147,148,149,178, 201, 203, 206 MICHON (L.-M.), M. R. Élu membre de la Commis.

Commis. impressions. 196

— État des Mélanges Martroye 202

— Hommage de publications de la Société. ... 174

— Le Pontifical de Pierre de Saint-Martial à la bibliothèque Sainte-Geneviève 134

— Observations 137,147,163

MILLET (G.), M. R. Reçoit les félicitations de la

Société 162

MIROT (A.), A. C. N. Les statuts des mines de Pontgibaud en 1559. . 202

MIROT (L.), M. R. L'occupation de Cravant en 1423. 203

MONOP (Fr.). ÉIuA. C. N 134

MONTESQUIOU-FEZENSAC (le comte Bl. DE), M. R.

Bijou ayant appartenu à Maria, fille de Stilicon. 202

— Rapport financier 105,196

■— Observations 135

NAEF (A.), A. C. É. Éloge funèbre 75

OLIVIER-MARTIN (Fr.), M. R. Observations. . . . 104 OMONT (H.), M. H. Élu membre de la Commission des impressions et de la Commission des Mettensia 196

ORIÈME (P.). Hommage d'une étude 190

PALANQUE (R.), A. C. N. Hommage d'un ouvrage. 201 PLAT (l'abbé), A. C. N. Deux plaques mérovin-, giennes du Musée de Vendôme ........ 204

POINSSOT (L.), A. C. N. Hommage d'ouvrages . 94,162 PRINET (M.), M. R. Éloge funèbre 134

ANT. BULLETIN — 1937 15


— 226 —

PUIG i CADAFALCH, A. C. É. L'église de SaintMichel de Cuxa 89

— Peintures romanes et gothiques à l'Exposition d'art catalan 137

— Reçoit les félicitations de la Société 82

— Observations 93,104,148,188

RÉAU (L,), M. R. L'église romane de Schôngrabern

Schôngrabern

— Elu premier vice-président 196

— Observations ....... 108,133,145,158,167

REINHARDT (H.), A. C. É. Le plan de l'abbaye de

Saint-Gall !.. 148

— Observations 149

ROLLAND (H.), A. C. N. Fouilles à Yoppidum de

Saint-Biaise 147

—- Hommage de divers ouvrages 163, 175

— Inscription latine conservée au château de La■

La■ _ 97

— Lampe chrétienne découverte à Saint-Biaise. . 176

— Observations .' . . 163,203

ROYER (L.), A. C. N. Autel de Sassenage .... 198

SALET (Fr.), A. C. N. Observations 157

SALIN (Ed.), A. C. N. Le cimetière barbare de Villey-Saint-Etienne 201

— Conservation des objets de fouille en fer et analyse schématique des verres antiques 158

SAMARAN (Ch.), M. R. Les coutumes de Corneilhan. 104

— Jean Grolier, étudiant à Paris en 1454 .... 147

— La Nativité de Ghirlandajo à Aigueperse . 147, 161

— Reçoit les félicitations de la Société 158

— Observations . 104, 108, 135, 137, 140, 145, 158,

162, 202, 203 SESTON (W.), A. C. N. Un chrisme du début du

ive siècle à Brigetio (Hongrie) 161

SOYER (J.), A. C. N. Hommage de brochures. . . 188


— 227 —

STEIN (H.), M. H. Elu membre de la Commission

des Mellensia 196

TOUTAIN (J.), M. H. Découvertes dans des puits à

Alésia 83

— Hommage d'un ouvrage 89

— Hommage d'ouvrages de MM. Gruaz et Poinssot

Poinssot

•— Palette découverte à Alésia 175

— Observations 103,145

TRIBOUT (H.), A. C. N.- Fouilles à Chémery ... 190

VAN MOÉ (É.-A.), A. C. N. Reçoit les félicitations

de la Société ■ . 158

VASSY, A. C. N. Reçoit les félicitations de la Société 94

VERGNET-RUIZ, A. C. N. Un retable italien du

xive siècle 126

— Observations . 133

VERLET (P.), A. C. N. Nef d'orfèvrerie de SaintNicolas-du-Port 189

— Les poinçons des reliquaires de la Sainte-Épine

et de Sainte-Ursule à Reims 138

— Quelques oeuvres de l'orfèvre Rogerus von Helmershausen 88

VIELLIARD (l'abbé), A. C. N. Élu M. R 146

— Élu trésorier 146

■— La topographie de Rome au ine siècle et les

lieux de culte chrétiens 104

— Observations . 104,161,175

WEIGERT (R.-A.). Élu A. C. N 81

•—Hommage d'une brochure 179

VEILLER (J.), M. R. Élu président 196

— Observations 104,161


— 228 —

11.

Index des principaux noms de personnes.

AËLIS, 151.

AGRIPPA, 180.

AIMOIN, moine, 184.

ALEXANDRE VI, pape, 95.

ALLONVILLE (Gabrielle D'), 100.

AMMIEN MARCELLIN, 179.

ANTONTN LE PIEUX, 102.

Ancos (le duc D'), 95.

ATARGATIS, 162.

AUGUSTE, 102.

AUNAIRE (saint), évêque

d'Auxerre, 155. ■ AVAUGOUR DE VERTUS (Antoinette), 100.

BARONCELLI (Pierre), 96.

BAUDOUIN (Germain), menuisier, 100.

BEAUFORT (Marguerite), 95.

BEAUNEVEU, 112.

BELLECHOSE, 112.

BORGIA (César), 95.

BOURBON ( Charles DE ), 147.

BOURBON (ducs DE), 100.

BOURBON ( Gilbert DE ), 147.

BREUGHEL, 109.

BROUDERLAM, 112.

BRUGES (Jean DE), 112.

CAROLIS (DE), 112.

CATHERINE DE MÉDICIS, 82.

CATON l'Ancien, 85.

CÉLESTIN V, pape, 138.

CELLINI (Benvenuto), 95.

CÈVE (le marquis DE), 114.

CHARLEMAGNE, 167.

CHARLES VI, roi de France, 138.

CHRISTIANUS, évêque d'Auxerre, 155.

CLAUDE II, empereur, 102.

CLOTAIRE, 149.

CLOTILDE, 149.

COLOMBAN (saint), 184.

CONRAD Ier, comte d'Argo-- vie, 150.

CONSTANTIN, empereur, 104.

CORNEILHAN (le comte DE), 104.

COTILLON (Jean), 110.

COUSIN (Jean), le père, 133.

CRAXO, 198.

CREDILOSO, 154.

CREMEAUX D'ENTRAGUES (Marie), 100.

CRISPINE, impératrice, 194.

CUMBERLAND, 96.

DAUZATS, 203. DELAMOTTE (Clément), 96.


229

DÉSIRÉ (Claude), sculpteur, 100. DOMITIA, gens, 102. DOMITIEN, 102. DURAND (Jacques), 112.

ERCHENRAUS, évêque de Châlons-sur-Marne, 155.

ESCOUBLEAU (Pierre), marquis de Sourdis, 100. v

EUDOXIE, 177.

FESTUS, 85. FLAVY (Hector), 162. FOREZ (comtes DE), 100. FRANÇOIS DE HOLLANDE,

96. FROMENT (Nicolas), 112.

GALLA PLACIDIA, 149. GARCIA, moine, 89. GÉRAUD (saint), 90. GERMAIN (saint), évêque

d'Auxerre, 149. GHIRLANDAJO (Benedetto), ■ 147, 161. GIOTTO, 112. GIRART, le comte, 150. GRÉGOIRE DE TOURS, 149. GROLIER (Jean), 147. GUILLAUME DURAND, 134.

HENRI III, roi de France, 139.

HENRI IV, roi de France, 100.

HENRI VII, roi d'Angleterre, 95.

AKT. BULLETIN — 1937

HENRI VIII, roi d'Angleterre, 95.

HERBAUD, évêque d'Auxerre, 151.

HÉRÉ, moine, 150.

HÉRIBALDUS, 151.

HÉRON D'ALEXANDRIE, 85.

HESDIN (Jacquemard DE), 112.

HONORIUS, 202.

INGENUUS, potier, 102. ISABELLE DE PORTUGAL,

96. IVERNI (Jacques), 100. IVON D'AVALLON, 185.

JONAS DE BOBBIO, 184. JOUVENET (Pierre), 100. JULIAN (Pierre), 138. JULIEN L'APOSTAT, 179.

LA FAYETTE (Louis DE),

seigneur de Pontgibaud,

202. LAURENT LE MAGNIFIQUE,

95. LA VEUHE (Jacques DE),

100. LEMAISTRE (Guillaume),

139. LENOIR (Alexandre), 125. LIMBOURG (les frères de),

112. LOUIS LE GERMANIQUE,

150. Louis LE PIEUX, 150, Louvois, 158.

15*


— 230

LOVÉLL (Thomas), 95.

MALET DE GRAVILLE, 162.

MALKIÔN, 115.

MARCEAU (Dimanche), 100.

MARIA, fille de Stilicon, 202.'

MARIEN (saint), 153.

MARTIN (saint), 103. '

MARTINI (Simone), 163.

MEDDICUS, potier, 193.

MICHEL-ANGE, 95.

MIRAILLET, 112.

MODERATUS (saint), 185.

MONTAIGU (Jean DE), 137.

MONTFAUCON (Dom Bernard DE), 108.

MONTPENSIER (Gilbert de Bourbon, comte DE), 147.

NÉRON, 102. NONNINUS, 150. NYONS (François DE), abbé de Sainte- Geneviève, 111.

ODOARD, 184. Oziv&^abbé, 89. 0RSIN1 {le cardinal Naj>o• fcone),163.

!î?iâ!OiiO :(maesiTo), 126. PÉPIN D'AQUITAINE, 90. .:;!>jLïi;ïi>j?j3 XE BEL, roi de

.Pnn,ipj?Ë -JPE liiAnui, duo de

Bourgogne, .163.- PIERKE CIÉLTÏSTTN -(saint),

138.

PILEMA, 97. PLACIDIE, 177. POLLUX, 85. POSTUME, 135. PRIMATICE (le), 133. PULCHÉRIE, 177.

QUÀRTON (Engùerrand), 112.

RABELAIS, 137.

RAPPOLT (Hanns), orfèvre,

189. RETICIUS, évêque d'Autun,

103. ROCHECHOUART (Guy DE),

100. ROGIERUS VON HELMERSHAUSEN,

HELMERSHAUSEN, 88. ROLLET (Etienne), 100. ROUSSEL (Fremin), 133.

SAINT-MARTIAL (Pierre DE),

114. SATTO, potier, 192. SATURNINUS, potier, 192. SEMIA, 162. SICCARDI (Jean-Baptiste),

114. ■SILVANUS, 179. SOME-SOS, 115. 'SYCELLTJS DISPATEB, 136. "SYXVAEN, 1-36.

TÉTRICUS, évêque d'Auxerre, ^184.

Tk-É*OE»osÉ'l«r,177.

TlTÊQBQSE II, 177.

TTBÈIÎE, 102.


231

TITINIUS CLAUDIANUS, 203. TORISA (Peter), 96. TORRIGIANI (Pierre), 95. TORRISSANI (Pierre), 96. TORRYSANI (Peter), 96. TOURNON (le cardinal DE), 137.

USUARD,184.

VAN EYCK (Jean), 109, 112.

VAN EYCK (Marguerite),

109. VASARI, 95. VASCONCELLOS, 96. VESPASIUS, 121. VIAMA, 198.

VlAMELIUS, 199.

VIAMIUS, 199. VITRUVE, 83, 85.

WALPOLE, 95.

III.

Index des principaux noms de lieux.

ABALLO, voie romaine, 180.

AD FINES, voie romaine, 142.

AIGUEPERSE, 147, 161.

ALÉSIA, 83, 175, 180.

ANDESINA, 140.

ANET, château, 133.

ANTEMANTUNNUM, voie romaine, 140.

ARBOR, voie romaine, 180..

ARBOR FÉLIX, 180.

ARCY-SUR-CURE, 183.

ARGENTAN, musée (bague), 172.

ARIOLA, voie romaine, 142.

ARLES, 151.

ARNAY-LE-DUC, 180.

ARRAINCOURT, 191.

ASQUINS, 182.

AUGUSTODUNUM, voie romaine, 180.

AuRILLAC, 000.

AUTUN, 101 ; — voie romaine, 151, 179.

AUXERRE, église SaintGermain (cryptes), 149, 185 ; — Musée (bague), 173.

AUXOIS (Mont),-83.'

AVALLON, Musée (statue), 184 ; — voie romaine, 151.

AVIGNON, 135 ; — Cordeliers, 96 ; — Saint-Agricol, 111 ; — tryptique, 163.

AVROLLES, voie romaine, 180.

BAR-LE-DUC, voie romaine,

142. BAZARNES, 182,


— 232

BAZOCHES, 101. BESANCON, voie romaine,

140." BLANAY, 182. BLESLE, château, 161. BOINE, église Notre-Dame,

148. Bois D'ARCY, 182. BREUVANNES, voie romaine,

142. BRIGETIO, 161. BRUGES, musée, 109. BRUNSWICK, musée du duc

Antoine-Verich, 108.

CAPOUE, inscriptions, 98. CASTELNAU - BARBARANS,

fouilles, 144. CASTRUM VÊTUS, 147. CATURRIGES, voie romaine,

142. CÈVE, 114. CHALON-SUR-SAÔNE, voie

romaine, 151. CHAMPMOL, chartreuse, 163. CHANTILLY, musée Condé

(dessins), 82. CHATENAY, 135. CHATILLON - SUR - SEINE,

100. CHEZAL-BENOIT, abbaye,

135. CHOISEL, voie romaine, 142. CIRCESIUM, voie romaine,

170. CLUNY, abbaye, 93. CLUSIUM, verres italiques,

98.

COMPIÈGNE, 160. CONCEVREUX, 186. CORA, voie romaine, 180. CORBIE, abbaye, 152.

CORBIGNY, 101.

CORDOUE, inscriptions, 98.

C O R N E I L H A N , COUtUmCS,

104.

C.ORVEY - SUR- LA-WESER,

abbaye, 156. COURTISOLS, 186. CRAVANT, 183 ; — pilier,

206. CTÉSIPHON, 118. CURE, 183.

DEIR-EZ-ZOR, 170. DIJON, Saint-Bénigne, 157. DJEMILA, 203. DONON (Mont), 136. DOURA-EUROPOS, 114,162;

— carte, 206. DUROCORTER, voie romaine,

142.

EBUROBRIGA, voie romaine,

180. ENTRAIN - SUR - NOHAIN,

182. ENYNK D'ALAD J A, fouilles,

190. ESCOLIVES, 182.

FAINS, voie romaine, 142. FAULQUEMONT, 190. FLORENCE, 112. FOISSY-LES-VÉZELAY, bague, 173.


— 233 —

FONTAINES-SALÉES (LES),

' 101, 182. FRÉJUS, canal de l'Argens, 197 ; — cathédrale, 112. FRITZLAR, flambeaux, 89.

GAS, 135. ' GLANUM, 97.

GRAND, voie romaine, 143. GRAND LIEU, Saint-Philibert, 157. GRAUFESENQUE (LA), 102.

HALATTE, 102. HASSETCHÈ, 170. HILDESHEIM , cathédrale , 156.

INTARANUM, voie romaine, 182.

JOUARRE, crypte, 155.

LA CHEPPE, camp, 142.

LANGRES, voie romaine, 140.

LANIZEL (Le MoulinRouge), voie romaine, 142.

LANS-LE-VILLARD, sépultures romaines, 94.

LAON, Notre - Dame - de - Liesse, 135.

LAUTREVILLE, 182.

LIGNY, voie romaine, 142.

LINDESINA, 140.

LONDRES, Victoria and Al■

Al■ Muséum (aquamanile), 89.

LONGEVILLE, abbaye, 191. LYON, voie romaine, 140.

MAILLY-LA-VILLE, 182.

MARCOUSSIS, Célestins, 137.

MARSEILLE, 97, 151.

MAZANGÉ, objet mérovingien, 204.

MEUDON , confrérie de Saint-Sébastien, 158.

MEUVY, voie romaine, 142.

MINDEN, flambeaux, 89.

MONTIERS, voie romaine, 142.

MONTIGNY, voie romaine, 142.

MORLEY, voie romaine, 142.

MOSE, voie romaine, 140.

NARBONNE, 98. NASIC, voie romaine, 142.- NASIUM, 140. NEUCHATEAU, voie romaine,

143. NICE, musée, 112. NIJON, voie romaine, 142. NÎMES, 98.

NISIBIS, voie romaine, 170. NOMANTOS, voie romaine,

143. NONANT-LE-PIN, 172. NOVIOMAGUS, voie romaine,

142.

ORLÉANS, église Saint-Aignan (crypte), 145.

PADERBORN, couvent des Franciscains (autel por-


234

lalif), 89 ; — dôme (autel portatif), 88.

PAGNY, camp, 142.

PARIS, Bibliothèque nationale (sacramentaire de Metz), 167 ; — église Saint - Germain -des -Prés (fouilles), 125 ; — Musée du Louvre (plaques mosanes), 149 ; (tombeau de l'amiral de Chabot), 133.

PILA VÊTUS, voie romaine, 142.

PILVETEUX, voie romaine, 142.

POITIERS, N otre-Dame-laGrande, 109.

PONTGIBAUD, mines, 202.

POUZZOLES, inscriptions, 98.

PRALIN, 100.

PUYFERRAND, abbaye, 93.

QUARRÉ-LES-TOMBES, 182.

RAS-EL-AÏN, 170.

RATISBONNE, église SaintJacques - des - Écossais, 109.

REIMS, cathédrale (trésor), 138 ; — voie romaine, 140, 179.

REINELLE, voie romaine, 142.

RESAINA, voie romaine, 170.

RIEUX, 134.

ROME, chapelle Sainte-Pétronille,

Sainte-Pétronille, ; — topographie chrétienne, 104.

SAINT-BENOÎT- SUR- LOIRE,

abbaye, 93. SAINT-BLAISE, fouilles, 147,

176. SAINT-DIÉ, 93. SAINT-GALL, abbaye, 148,

150. SAINT - GERMAIN - DES -

CHAMPS, 182. SAINT-MICHEL DE CUXA,

église, 89. SAINT-MORÉ, 183. SAINT-NICOLAS-DU-PORT,

reliquaire, 189. SAINT - PÈRE - sous - VÉZELAY,

VÉZELAY, 182. SAINT - RÉMI - DE - PRO -

VENCE, château de Lagoy,

97. SAINT:RÉVÉRIEN, 203. SAINT - RIQUIER , abbaye,

152. SAINT - WANDRILLE ,. abbaye,

abbaye, SAPONARA DE LUCANIE,

inscriptions, 98. SASSENAGE, autel votif, 198. SAUCHEY, voie romaine,

140. SAULIEU, voie romaine, 180. SCHÔNGRABERN, église, 109. SEDELAUCO, voie romaine,

180. SEGOBODIUM, voieromaine,

140.


235

SEINT-MOUREZ DE CUER,

185. SENLIS, 102. SENS, 179. SIENNE, 112. SILCHESTER, 102. SINGARA, voie romaine, 170. SOISSONS, église Saint-Médard,

Saint-Médard, SOLIMARIACA, voie romaine,

142. SOULOSSE, voie romaine,

143.

SuRY-LE-CoMTAL, château,

99.

TANOMIA, voie romaine,

142. TOUL, voie romaine, 140. TOULOUSE, 135. TRÊVES, voie romaine, 140. TRIESTE , église Sainte -

Claire, 126. TROSLY-BREUIL, 160. TROYES, 192, TURIN, musée, 111.

UGIUM, 147. UZY, 101, 182.

VADUM, voie romaine, 143. VAREN, église Saint-Pierre,

90. VAUDONJON, 182. VELARS, 182. VENDÔME, musée (plaques

mérovingiennes), 204. VERCELLIACUS, 183. VÉZELAY, abbaye, 150. VIENNE, Kunsthistorisches

Muséum ( aquamanile ),

88. VILLAUCERRE,186.

VlLLEPOURÇON, 100.

VILLEY - SAINT - ETIENNE,

cimetière, 201. VINCELLES, 182. VOID, voie romaine, 143. VORCIA, voie romaine, 140.

WESTMINSTER, abbaye, 95.

XAMBRE, Notre-Dame, 148.

IV.

Index des illustrations.

1. Treuil-cabestan découvert à Alésia 86

2. Autel votif conservé au château de Lagoy. . . 98

3. Tableau de Jacques Iverni au Musée de Turin . 113

4. Inscription araméenne de Doura 116

5. Retable italien du xive siècle 129

6. Tracé des voies romaines de Durocorter à Tullum

Tullum


— 236 —

7. Cryptes de Saint-Germain d'Auxerre. .... 150

8. Fresque carolingienne de Saint-Germain d'Auxerre

d'Auxerre . 152

9. Fresque carolingienne de Saint-Germain d'Auxerre

d'Auxerre

10. Pierre gravée découverte à Hassetchè . . . . 170

11. Fragment de lampe chrétienne 177

12. Itinéraire de Julien l'Apostat. ....... 181

13. Autel découvert à Sassenage . 199

14. Rondelle de harnachement mérovingienne trouvée

trouvée Mazangé 204

15. Plaque de ceinture mérovingienne. . . . . . 205

V.

Renseignements généraux.

Bureau de la Société pour 1937 -. . 5

Membres honoraires 7

Correspondants étrangers honoraires. ...... 9

Membres résidants 10

Associés correspondants nationaux classés par départements 16

Associés correspondants nationaux résidant à

l'étranger 39

Associés correspondants étrangers 40

Associés correspondants nationaux et étrangers

classés par ordre alphabétique 45

Sociétés savantes avec lesquelles la Société est en

correspondance 55

Bibliothèques recevant les publications de la Société 64

Discours de M. A. Merlin, président sortant ... 65

Rapports du trésorier de la Société 105,196

Renouvellement du Bureau et des Commissions. 196,

197

Nogent-le-Rolrou. imprimerie DAUPELEY-GOUYERNEUH. — 1938.



PUBLICATIONS -./

En vente à la Librairie C. Klincksieck, 11, rue de Lille, à Paris. • Majoration temporaire 150°!*■_ .

MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE CELTIQUE. : 5 vol, in-8% avec planches. Paris, 1807-1812. (Pourqu'un exem- •■ plaire soit complet, il faut joindre les 128 pages du VI' volume, seule» publiées, à la suite du tome Y.) Épuisés. -;•-...

MÉMOIRES ET DISSERTATIONS ,.

. SUR LES ANTIQUITÉS NATIONALES ET ETRANGERES

publiés par la Société nationale des Antiquaires de France.

I" série, 10 vol. in-8'. Années 1817-1834,—ou t. I à X.

2° série, 10 vol. in-8". Années 1835-1850, — ou .1.Xlâ XX. ;. . 3" série, 10 vol. in-8°. Années 1852-1868, — ou X XXI àXXX.

4e série, 10 vol. in-8°. Années 1869-1879, —du t::XXXI à XL,

5« série, 10 vol. in-8°. Années 1880-1889, — ou t. XLI àX.

6« série, 10 vol. in-8°. Années 1890-1899, — ou t. LI à LX.

7e série, 10 vol. in-8°. Années 1900-1910. — ou t. LXI àXXX. :

8° série, 9 vol. in-8«. Années 1911-1934, — ou t. LXX1 àLXXlX;

Les tomes là XIX, XXVI et XXVII sont épuisés. Chaque exemplaire des tomes XXII à XXV, XXVIII à XU. A 4 francs; XL1I à XL V, a 12 francs-; XL VI à LXXIX, à 8 francs. BULLETINS.

De 1857 à 1884, 3 francs chaque année. Les années 1863, 1865, 1866, 1869, 1870, 1872 et 1882 ne: se vendent qu'avec.les volumes correspondants des Mémoires de là Société, — Les Bulletins peuvent être réunis aux Mémoires; ceux: de .1868 et de 1871 doivent être reliés à part. — 1885 à 1937. 8 francs chaque année. Paris,.8. fr. —Départements, 9 fr.—Union postale, 10 fr. ANNUAIRES.

1848 à 1855,8 vol. in-12,à 1 fr. 50 chaque; 1848 et 18b0[épuisés.

CARTE DE LA GAULE: ANTIQUE. Réduction aux,2/3 de la partie de la Carte de Peutinger qui concerné la Gaule. Épuisée.

LE COSTUME 1 .DB: GUERRE ET D'APPARAT d'après les sceaux du moyen-âge, par G. DEMAY. Ïn-S", 56,]>..el-26 pi,, 5 fr.; Chine, 10 fr.,

■■'■'■' '•' METTENSIÂ. ■:_

Mémoires et Documents.—.Fondation Auguste PROST. I (1897). AUGUSTE PROST, sa vie, ses oeuvres, ses collections (1817-1896). ln-8% 167 pages,-avcc.polirait,.5 fr. 11(1898-1901). CARTULAIRE DE L'ABBAYE DE GORZE, publié.par ■ A.D'HEBBOMEZ. In-8° de 673 pages, avec fac-similé et carte, 15 fr. 111 (1902). REMARQUES CHRONOLOGIQUES ET TOPOGRAPHIQUES SUR LE G'ARTULAIRÉ DE GORZE, par Paul MAIUCHAL.ln-8° de 105p.,3 fr. IV-V (1903-1908). CARTULAIRE DE L'ÉVÈCHÉ DE METZ, publié par, Paul. MAIUCHAL. Iri-8°, 2 vol. dé xt583-ét:Oxxii-293.'.pages. Epuisés.

VI (1909-1912). CHRONIQUE ET CHARTES,.DE. L'ABBAYE DE SATHÎMIHIEL, publiées par André XESOÏIT. In-8° de LXIX-510 pages, avec fac-similé et carte} 20 fr..

VII (1919) COLLECTIONS BMMERY ET Ci-oiÎET-BuyiGKiER SUR L'HISTOIRE :DE. METZ, ET. DE.LA LORRAINE, inventaire publié par Henri OMONT. In-8" de 156 pages, 6 fr.

VIII (1923-1927}. COLLECTION CLOIJET-RUVIG.MER.SUR L'HISTOIRE DU VERDUNOIS, inventaire publié par'Paul MARICHAL. ln-8% fasc. 1-4.

IX (1935-193 ). COLLECTION GLOUET-BUVIGNIER SUR L'HISTOIRE DE LORRAINE, inventaire publié par M"" Pierre MAROT. In-8°.

TABLE ALPHABÉTIQUE des publications de l'Académie Celtique et de la Société nationale des Antiquaire.! de Fi-ànce (1807 à 1889) Rédigée, sous la direction de M. R. DE LASTEYRIE/ par M. PROU Volume in-8" de xxxu et 676 pages, 20 fr.

CENTENAIRE (1804-1904). Recueil de mémoires. In-4°, 1904,xvin-495p,et 25 pi., 100 fr. net. Compte-rendu de la journée du 11 avril 1904. In-4% 51 p., 3 fr.

Nogent-le-Rotrou, riinpr.-géranl. : DAUPELEY^GOUVÉRNEUR. — 1938