Ce fièf et les possesseurs ci-dessus' sont signalés dans un « Mémoire pour le sieur Waast Lhôste contre les gens de la loy de Pipemont » de 1753 ' à l'occasion d'un procès soulevé pour l'interprétation et l'exécution du testament de Claude de Pérontte, portant une fondation dé cinq messes par semaine à célébrer par un chapelain dans la chapelle de Pipemont, fondation assigné* sur des rentes foncières. La désignation du chapelain, qui sera tenu de résider à Pipemont, devait être faite conjointement par les seigneurs de Tongry et de Pipemont.
Or, un possesseur intermédiaire du fief, François du Ponchel, entra en difficulté avec les habitants de Pipemont qui firent opérer une Saisie sur la sgrie de Tongry au sujet du non-paiement des rentes léguées par Claude de Péronne. Fr. du Ponchel, pour se rédimer de cette vexation, passa en 1725 une transaction avec eux, abandonnant 32 mesures de terre, renonçant à tous droits de prééminence, et cédant lé droit de nomination aux administrateurs de la Communauté de Pipemont, qui prenaient en charge l'exécution de la fondation.
Mais l'acquéreur suivant de la seigneurie, Waast Lhoste, contesta la validité de cette cession, alléguant que le droit de patronage de la chapelle de Pipemont étant attaché tant au fief de Pipemont qu'à celui de Tongry, devait suivre les dévolutions du fief et ne pouvait être cédé qu'avec le château et manoir principal, chef-lieu du fief. Telles étaient bien les intentions du testateur dans la pensée qu'un possesseur de fief serait bien plus intéressé à l'entretien dfe la chàpellenic qu'un représentant de sa famille qui, pouvant cesser d'être seigneur de ces lieux et de les habiter, n'aurait plus intérêt à ce que les messes fussent exactement acquittées. Quant à laisser la nomination du
I. Bibliothèque de Saint-Omer. Imprimés n" 10797. | 06,3. [ Le document ni'a été signalé par M. le chanoine Delamotte en I93IÎ.