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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1918-06-09

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 09 juin 1918

Description : 1918/06/09 (Numéro 12521).

Description : Note : 3è édition.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k572556s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/05/2008

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A PROPOS D'UN DÉCRET LA DEFENSE de Paris

Le comité nommé par le gouvernement est chargé de prévoir toutes les éventualités A la suite du décret pris par le gou-

vernement au sujet de. ta défense du camp retranché de Paris, le groupe des députés de la Seine, auquel s'étaient joints plusieurs représentants des départements de Seine-et-Oise et de Seine-et-Marne, s'est rendu vendredi chez M. Clemenceau.

Le président du conseil et les dépu-

tés de Paris et de la grande banlieue parisienne ont eu un entretien au cours duquel tnules les questions intéressant la défense et l'approvisionnement du camp retranché ont été en-, A la suite de cette entrevue, M. Fré-

déric Brunet, député soefatiste de la Seine et conseiller municipaE du 17° ar- fondissement, dont tous les collègues 86 plaisent à souligner l'esprit politi- que et le patriotisme éclairé,. nous adresse l'article suivant

L'annonce par la presse que le gouvernement avait constitué un comité de défense de Paris a ému quelques-uns de 'no* concitoyens, dont l'optimisme ne peut admettre les fluctuations inévitables de la guerre,

A'vrai dire, il ne s'agit pas d'un comité de défense, mais d'un organisme chargé d'examiner tout ce qui peut assurer la sécurité de la population parisienne et dont les avis éclaireront le gouvernement sur les mesures à prendre.

De cette création, il n'y a nt se montrer surpris, ni à être inquiet la situation est ce qu'elle était hier, même plutôt améliorée.

Il serait dangereux, impardonnable Qe ne pas envisager toutes les éventualités, même tes plus excessives, qui peuvent se produire avant que les grands contingents américains aient pu faire pencher la balance des effectifs en notre faveur.

Par une nouvelle offensive, poussée sans tenir compte des sacri fines, les Allemands peuvent, sinon entrer dans Paris, mais peut-être approcher assez près de la capitale pour la tenir sous le feu de leurs pièces à Ion;ue portée, non plus pour un bombardement intermittent, comme avec Bertha, mais pour entretenir un feu méthodique et permanent. ^i- Dans de telles conditions, la vie industrielle deviendrait impossible, et pour le succès nit'me de nos armes il ne fau- drait pas que la volonté de résistance du gouvernpment puisse être atteinte par la irirainte de sacrifier la vie des non-com- battants, et par la peur des conséquences qu'entrainerait un arrêt dans les fabrications de guerre.

Tant que. l'Allemagne entend imposer sa domination par la force, répétons qu'il n'y a pas de paix possible et que. le de\Voit' s'impose de lutter et de vaincre. Tout doit être subordonné pour nous, cette préoccupation, et, plus que jamais, tenir c'est vaincre.

Dans cette nécessité de l'attente, Paris, pour le salut commun, peut devenir le noeud même de la résistance. Aussi, pour sauver la France et le monde, la grande cité, par la voix de ses représentants réunis vendredi, se déclare prête aux sacrifices ultimes.

Bien que tous soient convaincus que nos armées tiendront J'ennemi à disfance assez grande de la 'api taie pour que l'horreur d'un bombardement intensif lui soit évitée, il convient d'envisager .0. toutes 'les mesures propres à fortifier la défense et assurer la sécurité des femrües, des enfants et des vieillards. Ainsi que le déclaraient vendredi même les députés du camp retranché, Paris ne peut être /abandonné si la nécessité l'impose, il doit être défendu avec énergie, car c'est le réduit suprême où pourrart se jouer le sort de la patrie, et tout doit être subordonné à sa conservation. Il est peul-iHre grave de parler d'éventualités qui probablement ne se produiront pas, mais en ce§ matières -l'optimisme préalable est une faute; aucune circonstances, si difileile soit-elle, ne doit nous surprendre. Certes, avant ilue l'Al- lemand puisse approcher de nos lignes de défense, il lui peste de rudes obstacles à franchir, mais qui donc se refuserait à céder du terrain si le recul doit économiser la vie des combattants ? En tout cas les conséquences des mesures qui pourront étre prises sont moins graves que celles qui résulteraient de leur inobservation. Qu'importe £i t'annonce de la nomination d'un comité de la Jéfense de Paris entraîne quelques départs hâtifs la joie des retours fera oublier rapidement les soucis de l'heure présente.

Prévoir les éventualités les plus défavorables et prendre les mesures nécessaires pour y parér, c'est faire acte de haute conscience et -se préparer la satisaction des surprises heureuses. Frédéric Brunet,

député de Parts.

Communiqués britanniques ̃'Officiel.) Londres, 7 juin, soir. De bonne heure, ce matin, les troupes fiançai!: as ont consolidé leur ligne dans le ri'i.sir.age de Locre par une heureuse atta;-one locale au cours.de laquelle elles ont fait quelques prisonniers Au lever du jour, un détachement de nos troupes a exécuté un raid sur un poste atlernand dans le secteur, de Strazeele il a fait neuf prisonniers et càpturé une mitrailleuse, sans subir aucune perte.

Fn dehors de factivité réciproque d'artilb'.rie en différents secteurs, il n'if a rien d'autre à signaler sur le front britannique. 8 juin, après-midi

'Hier' soir, au entirs d'un raid heureux a-ux environs d'JJulluch, nous avons fait ̃yveiques prisonniers. Dans le secteur de nos patrouilles ont infligé des pertes à l'ennemi et capturé une mitrailleuse. Au nord d'Albert et au sud-est d'Arras, l'artillerie ennemie a été active.

ILj-A- G-RAITDB BATAILLE

LES SUCCÈS DES ALLIÉS S'AFFIRMENT

Nous avons amélioré nos positions

et réalisé une avance importante eu uord de Veuilly-la-Poterie

MISE EN POSITION PENDANT LA BATAILLE D'UNE PIÈCE D'A. L. G. P. COMMUNIQUES FRANÇAIS

(Officiel.) .7 jain, 23 heures. Entre l'Owcq et la Marne, noas avons poursuivi avec succès nos opérations de détail.

Les troupes franco-américaines ont élargi leurs gains au nord de Vinly jusqu'aux lisières est de Chézy, enlevé Veuilly-la-Poterie et Bouresches et, d'une façon générale, amélioré sensiblement leurs positions sur le front Torcy-Bouresches. Entre la Marne et Reims, l'action poursuivie sur Bligny nous a donné ce village en entier.

Le chiffre des prisonniers faites dans la journée dépasse deux cents

Activité assez grande des deux artilleries au rtord de l'Ourcq et dans la région a V ouest Je Reims.

̃ 8 juin, 14 heures.

Sur le f ront au sud de V Aisne, assez grande activité de l'artillerie, notamment dans la région de Faverolles.

Au sud-esi d'Ambleny, noas avons amélioré nos positions pendant la nuit. Au sud Je l'Ourcq, nos troupes, continuant leur pression, ont réalisé de nouveaux progrès. Nous avons porté nos lignes jusqu'aux abords ouest de Dammard, à l'est Je Chézy et à plus d'an kilométre au nord de Veuilly-la-Poterie. Nous avons fait une cinquantaine de prisonniers Plus au sud, l'ennemi a violemment attaqué à deux reprises nos positions sur le f ront Bouresches-le Thiolet. Nous avons brisé les assauts de l'ennemi, qui a subi de lourdes pertes sans obtenir d'avantage.

Sur le reste du front, nuit relativement calme.

COMMUNIQUE AMÉRICAIN

(Officiel.) -7 juin, 21 heures. A l'ouest et au nord-ouest de Château-Thierry, nous avons quelque peu rectifié rtoire ligne en f aisant quelques progrès au cours desquels nous avons infligé des pertes sérieuses et fait des prtsonniers. Parmi eux, se trouvaient un of f icier et vingt-cinq hommes non blessés. Notre avance a été réalisée en liaison avec les troupes françaises à notre gauche.

Activité des deux artilleries en divers points occupés par nos troupes, en Picardie, sur le f ront de la Marne, en Woëvre et en Lorraine. En Picardie, au cours d'un coup de main, nous avons f ait des prisonniers.

Les heureux combats de nos troupes

L'ennemi persiste dans l'attitude expectante que nous signalions hier. Pas plus vers Noyon-Montdidier que vers Reims, ou des concentrations importantes sont réalisées, on n'a cu jusqu'ici à enregistrer aucun symptôme de préparation d'une grosse attaque.. Mais si aucune opération de grand style ne se dessine, l'activité n'en demeure pas moins constante de l'Oise à la Marne et de la Marne à Reims.

Nos soldats, en liaison avec leurs cama-

rades anglais ,et américains, mordants et fougueux, ont prononcé diverses attaques qui nous ont valu; d'appréciables améliorations de nos positions et aussi de reprendre pas mal de terrain.. Au sud de l'Ourcq, avec les Américains, nous avons développé l'avantage que nous avions remporté la veille dans le secteur Veuilly-la-Poterie-Bussiares. Continuant à progresser, nous avons conquis Vinly, au nord de Oignon, ainsi que divers petits bois situés à l'est de ce hameau, et du terrain Jusqu'aux lisières de Chézy et aux abords mêmes de Dammard. Nous avons également poussé de façon énergique contre Veuilly, enlevant tout d'abord la station après un très vif et très brillant combat, puis la totalité du village, plus une zone de plus d'un kilomètre de profondeur au nord de Veuilly.

Entre Torcy et Bouresches, les Américains ont notablement avancé leur ligne les Allemands ont contre-attaque fnrieusement à deux reprises entre Bouresches et le Thiolet ils ont subi des pertes sévères sans obtenir le moindre gain.

Vers Chateau-Thterry, nous avons repris pied sur la cote 201, de grande importance Dans tous ces combats heureux nous avons infligé de lourdes pertes à l'ennemi et nous lui avons fait des prisonniers. Dans la direction de Reims, les Anglais, attaquant avec énergie et décision, ont obtenu un succès marqué en reprenant le village de Bligny, que l'ennemi leur avait enlevé la veille. Les Allernanàs leur ont opposé sur ce point une résistance désespérée, mais rien n'a pu avoir raison de l'élan de nos alliés, qui, s'étar t installés dans les lisières de la localité, en rnt poursuivi la conquête à la grenade ci l'arme blancbe. UN CORRESPONDANT AMÉRICAIN BLESSE SUR LE FRONT

Le New York Herald annonce que M. Floyd Gibbons, correspondant de guerre de la Chicago Tribune, qui assistait, jeudi der- nier, à J'avance des Américains, au nordouest de Château-Thierry, a été frappé A la tête par un éclat d'obus. Son casque l'a sauvé d'unp mort certaine. Un fragment a atteint l'œil fauche.

Un autre éclat lui a traversé le bras. Il a été transporté à l'hôpital américain de Neuilly, où il a été opéré avec succès. On ne sait encore s'il ne perdra pas l'œiL hA GUERRE flÉIjlEWE 27 avions ennemis abattus (Officiel.) 7 juin, 23 heures. Dans la journée du 6 luita, nos pilotes ont abattu ou mis hors de combat treize avions adlemands et incendié quatre ballons captifs. Nos bombardiers ont effectué de nombreu.ses expéditions sur les régions' de Roye, Saint-Quentin, Soissons, etc. Vingt-sept tonnes d'explosifs ont été jetées et l'on a pu observer de nombreux incendies sur tes lieux bombardés.

{Officiel.} Londres, 7 juin, soir. Le 6 juin, nos aviateurs ont profité du beau temps pour faire beaucoup de travail utile reconnaissances, photographies et, en liaison avec nos ballons, réglage du tir de nos eanons sur de nombreuses batteries ennemies.

Dans les combats aériens, quatorze appareils allemands ont été délruits et huit autres contraints a" atterrir désemparés. Trois ballons d'observation allemands ont été égatement détruits par nos aviateurs. Un autre appareil ennemi a été contraint d'atterrir par le feu des batteries antiaériennes. Noics avons jeté vingt-htiit tonnes de bombes dans la journée et onze autres tonnes au cours de la nuit suivante parmi les objectifs visés se trouvaient les gares de Va enciennes, le Cateau, BusUjny et Saint-Quentin.

Nous avons perdu un appareil pendant te four, aucun peiadant la nuit

SUR LA ROUTE [DE notre correspondant DE cuerrb accrédité AUX armées],

Front français, 7 juin.

Le cœur durcit aux visions de la guerre. Lorsque, pendant des mois, un an, on a vécu dans les dévastations lorsque dix fois, vingt fois, on a parcouru Reims, Arras, Verdun, avec leurs Parthénons n lorsqu'on a vu Souchez, Traéy-le-Val et Souain dans l'Argonne, Clermont. et Nieuport, en Belgique, des maisons écroulées, des églises violées, des cimetières profanés, les ruines d'un village trouvent l'apitoiement quelque peu émoussé.

Lors ïu'on a vu des morts, puis des morts, d'anciens morts déterrés, le voisinage du cadavre devient banal et familier 1 Lorsqu'on a vu, durant des jours, de l'aurore au soleil couché, cheminer, épuisés, des paysans en détresse on regarde cette misère d'un œil habitué. Le cœur durcit aux visions de la guerre Et, cependant, par. fois, Jevant tant de douleurs et devant tant d'iniquités, il se fond et se désespère. Il est des heures où l'on voudrait pleurer. .le me souviens.de cette vieille femme rencontrée sur la route, dans la poussière du fossé. Jamais, jamais, je n'ai vu dans des yeux d'aussi grande tristesse, un tel renoncement et tant d'appel à la pitié. D'où venait-elle Quelle épouvante l'avait chassée de sa maison et pourquoi, en partant, n'avait-ellé emporté dans son petit panier qu'un canard moribond ? Elle semblait rêver

Dieu 1 mon Dieu

Et en parlant aux anges, à des fantômes, à des fumées, elle jetait des mots Le passé t le passé.

Je me rappelle d'avoir vu hier, peut-être ? je ne sais plus il l'entrée d'un village, une fillette de onze ans. Elle avait pour toute fortune son vétemant Au petit jour, le 27, de sa ferme de l'Aisne, avec sa mère et son grand-père, ils s'enfuyaient, lorsqu'un obus a tué sa maman et tué le vieillard. Elle a couru comme une folle, en criant et en gémissant. Elle est toute seule à présent 1

Le cœur durcit, c'est vrai, aux visions de la guerre, mais il est des moments où l'on voudrait pleurer.

On y voif la guerre

..Il y a quelques mois, du temps déjà vieilli des combats de tranchées, la route, à l'exception de certaines régions où se préparaient des attaques, avait gardé son aspect coutumier. Aux arrières du front, on ne voyait que voitures paysannes et cultivateurs rustiques. De temps on temps, en serpentant, passaient, des camions qui s'en allnirnt ravitailler les combattants. Aux croisements, quelques gendarmes demandaient aux pnssnnts s'ils avaient leurs papiers », mnis la grand'route avait gardé son aspect coutumier.

Aujourd'hui, « on y voit la guerre a. Tout à fait à l'avant, on en entend les bruits, les heurts, les grondements sur la route, cc on la voit ».

CeluPià qui se placerait et pendant tout un jaur à quelque carrefour en aurait un tableau complet le reflux des évacués, la montée des soldats et des ennons. Il y verrait s'v mélanger tous les soldats qui s'en vont vers la bataille, en desrendent, y remontent. Il y verrait des bataillons rangés, dès cavaliers, des mitrailleuses il y verrait des poilus chantonner en groupe ou isolés, des blessés pAles et défaits il y verrait fente une humanité vaquant sa tache guerrière, besognant pour sa liberté. Il y verrait passer des généraux dans leurs automobiles, des aumôniers sur leurs chevaux, et, s'il avait un peu de chance, il y verrait aussi, car on l'y voit souvent, le président. M. Clemenceau.

L'autre jour, le « premier » n dû aussi prendre la file dans un lamentable convoi où se mêlaient confusément hommes, femmes et bestiaux. Un laboureur l'a reconnu C'est lui C'est Clemenceau 1

Alors, des véhicules, les voyageurs se sont penchés. les vieux ont salué. Clemenceau Le ministre 1

On y sait tout et tôt

.Sur la route, on sait tout et tôt les nouvelles y viennent aussi vite que dans les journaux.

J'ai rencontré un de nos bons « joyeux Il, et laissez-moi vous dire qu'il cheminait joyeusement. Il m'a paru quelque peu égarê, mais tout de même m'a conté

Nous nous sommes battus depuis le 27 et nous avions eu la fortune non seulement de résister, mais de mordre Il sur l'Allemand. Quand nos voisins se replièrent. nous fîmes « comme ils faisaient n et nous dûmes nous reporter, la rage au coeur, à vingt kilomètres en arrière. Un groupe de copains n, monsieur et notez bien qu'ils étaient harassés eurent leur officier tué. Ils transportèrent le cadavre pendant vingt kilomètres, sous la mitraille et dans les fumées, l'un après l'autre, sur les épaules, car il n'est pas d'usage, chez les « joyeux n, d'abandonner aux mains de l'ennemi un officier tué 1.

Il Quelques-uns d'entre nous durent plaquer n tout leur matériel, mais à dix kilomètres nous trouvâmes une charrette. Alors, bien fatigués, nous sommes repartis chercher nos mitrailleuses. Nous avons pu les retrouver et, par bonheur, les rapporter. On est content'de l'avoir fait 1. Sur les routes de guerre passent, dans la poussière, toutes les peines, tous les espoirs, toutes les haines. Le paysan part il a confiance, le soldat « monte » il a confiance aussi. Les épreuves et les tristesses ne les fléchissent point, ils refoulent leurs larmes, ils arment leurs fusils et ils tendent leurs poings 1.

Une conférence militaire Une séance excaptionnelle du comité de guerre interallié a eu lieu vendredi au ministère de la guerre.

A cette réunion, que présidait M. Clemenceau, assisté de lord Milner. ministre de la guerre du cabinet -anglais, ont pris part le général Foch, commandant en chef les forces alliées du front de bataille le général Weygand, chef d'état-major général des armées françaises le maréchal Douglas Haig, généralissime des armées anglaises, et le général Rawlinson, chef d'état-major général anglais.

L'OFFENSIVE DE PAIX La polémique p ar ordre des journaux allemands La « Gazette de la Croix » détermine les trois points essentiels à fixer

BERNE, 7 Juin. Dépêche particulière du « Matin n. La Germania du 5 juin, intervenant dans les manœuvres pacifiques amorcées par la Gazette de la Croix, conrbnt l'opportrmité de cette tentative et estime que le moment n'est pas venu pour l'Allemagne de faire une déclaration de ses buts de guerre.La Gazette de la Croix revient à la charge et répond

Il importe avant tout que l'opinion publique sache que la politique de l'Allemagne a des buts bien détermines et qu'elle connaît les sécurités jugées nécessaires pour l'avenir de l'Allemagne. H se peut que des discussions passionnées s'engagent à ce sujet, anais cette agitation momentanée présentera moins d'inconvénients dans unie période d'opérations militaires comme celle que nous traversons qu'au moment des négociations de pldx.

Le programme discuter non plus théoriquement, mais pratiquement et publiquement. devra porter sur tes poircts essentiels suivants: la liberté des mers, le règlement des questions économiques et le problème colonial.

Si. dit l'auteur de l'article, fa liberté des mers est assurée en fait par le consentement de V Angleterre réduire sa flotte aux effectifs nécessaires pour la police des mers, A désarmer ses forteresses de Gibraltar, d' 4 den, de fttalte et de Singapour, et à inter. nationaliser ses Ports, rien ne s'opposera plus à ce rfua r Allemagne rende la Belgique. Les régtons occupées à l'ouest par l'Allemagne serviront, de gage pour le rétablissement de la situation .commerciale. Quant au problème colonial, il ne pourra être réglé que par la restitution d l'Allemagne de toutes ses colonies, la réparation des dommages causés et une répartition des possessions coloniales que lui permette une expansion intensive de grand st;lte.

L'ALLEMAGNE

et les Germano-Américaius AMERTUME BOCHE

BERNE, 8 juin. La nouvelle que l'AlIiance nationale germano-américaine vient de se dissoudre inspire au Lokal-Anzeiger, 6 juin, des réflexions pleines d'amertume « Certes, dit ce journal, nous n'attendions rien des Germano-Américains qui se sont mis de notre côté après que la rupture entre l'Amérique et l'Allemagne fut consommée, ce que nous espérions c'est qu'avant l'automne 1917 ils se fussent efforcés d'éclairer l'opinion américaine et de travailler à la conciliation. Or, h part quelques très rares exceptions, ils n'ont rien fait. Dès la début de la guerre leur attitude fut de.s plus passives. Beaucoup même ont fait défection et se sont résolument placés du côté de nos ennemis.

L'organe pangermaniste n'a pas l'honnêteté de se demander la véritable cause morale d'une pareille défection et pour quelle raison, à l'inverse des éléments d'origine anglaise, française, italienne qui ont embrassé, Il le constate lui-même, avec passion la cause de l'Entente, les GermanoAméricains ont en si grand nombre déserté celle de l'Allemagne.

LE BOMBARDEMENT de la région parisienne Le bombardement de la région parisienne par les canons allemands à longue portée a continué hier, sans causer plus d'émoi aux Parisiens que ceux ,des jours précédents.

Il est amusant, propos de ces bombardements, de reproduire ce passage d'une dépêche adressée par son correspondant de 138.le à la Deutsche Tageszellung Maintenant Paris reçoit de 35 à 40 obus ennemis par jour. Au début du bombardement par le canon à longue portée, on comptait par jour 10 coups de canon, qui dans les derniers temps s'étaient élevés à 15 et. depuis la reprise du bombardement allemand. ont été portés à 25.

Ajoutons que la nuit précédente il nV eut pas d'alerte à Paris et qu'aucune, approche de gothas ne fut signalée.

Ainsi que nous l'avons dit hier, le raid de !nuit de jeudi à vendredi a causé quelques victimes. Dans le courant de l'aprèsmidi d'avsnt-hier le prbsident de la République s'est rendu sur les lieux des points de chute.

Ce raid de la nnlt de jeudi à vendredi est en réalité la quarantième incursion aérienne ennemie sur l'agglomération parisienne depuis le début de la guerre, car il convient de noter que des alertes successives eurent lieu dans le cours d'une même nuit, telles, lar exemple, les deux tentatives d'approche qui se produisirent dans la nuit du 31 mai au 1er juin et déterminèrrnt, dans la région parisienne, deux alarmes successives. Bombardons les villes allemandes Bombardons-les sans trêve

LONDRES, 8 juin. Le correspondant à Amsterdam du Daid Express télégraphie u Si vous voulez finir la guerre rapidement, bombardez les villes allemandes et Tebombardez-les sans trêve.»

Cette déclaration m'a été faite aujourd'hui par un éminent Hollandais, un magnat de l'industrie très connu, qui vient de rentrer d'Allemagne, après avoir voyagé dans les provinces rhénanes.

Il expliqua que la panique régnait tout le long du Rhin. Jours sans viande, jours sans pain, jours sans beurre, et, maintenant, nuits sans sommeil, c'est plus que n'en peut supporter cette population.

Sans l'intervention des autorités, il y aurait un véritable exode, mais reuls les enfants sont autorisés s'en aller. Rien n'a mieux donné aux Allemands le sentiment de ce que signifie la guerre que le bombardement de leurs villes.

11 faut continuer dans cette voie. Tl faut que'le peuple allemand apprenne de plus en plus ce quest la guerre.

Lorsqu'un certain nombre de villes allemandes auront été dévastées, quand les' femmes et les enfants auront <sfé tués en aussi grand nombre qu'à Paris et à Lon1 dres, alors les Allemands se déclareront las de la. guerre. Si l'on désire une paix prompte*, il faut les bombarder à outrance.

UN ROI EN EXI.L CONSTANTIN en Suisse

Lf ex-roi et la reine Sophie complotent en compagnie de quelques indésirables Zorich, 6 juin. De l'envoyé spéclal dit « Matin ». Le Dolder.est une .charmants colline qui s'élève au-dessus de Zurich. On y jouit de l'air des bois et d'une vue étendue sur le lac. Les beautés du lieu sont" ce- pendant les moindres soucis des quelques douzaines d'indésirables que l'ex-roi Constantin de Grèce y a insizllés dans de grands hôtels, autour de la villa où il vit 'lui-snèine, avec sa femme Sophie de Hohenzollèrii, sœur du kaiser.

C'est le- 17 septembre 1917 qu'il a quitia San-Moritz, où son fils le diadoque et lui s'étaient fait remarquer par une existence plus que. dissipée. Cinquantc-quntre Hellcnes, princes ou autres, l'accompagnèrent dans sa nouvelle résidence soigneusement choisie à proximité de Zurich. la grande ville financière où abondent les .banquiers allemands secourables aux majestés déchues.

Habilement conseillés par des émissaire de Berlin, MM. Streit, ancien ministre dés affaires étrangères, et Théotokis; ancien ministre à Berlin, ont créé sur le sômmofc du Dolder une puissante officine d'intrigue-î et d'espionnage. La reine Sophie; en est l'âme agissante le banquier autrichien Rosenberg, le bienfaisant contrôleur.- Dans l'un des hôtels de la.localité, StreiS

L'EX-ROI CONSTANTIN

s'occupe de politique extérieure dans l'autre, Théotokis est en quelque sorte le -'ministre de l'intérieur de Constantin. Tous deux ont sous leurs ordres de nombreux dactylographes suisses ou grecs, leur disposition des téléphones privés, reçoivent des journalistes et se vantent d'envoyeii des rapports aux ministres de l'Entente. Fabrique de faux passeport Théotokis se charge de falsifier des passéports destinés aux sectateurs de Constantin il en obtient au besoin de l'Allemagne. Ses croyances politiques et son' absence de scrupules se résument dans une phrase qu'il a écrite avant même toute déclaratiou de guerre et que le gouvernement d'Athe--1 nes a publiée

Nous devons, y disait-il, marcher avec l'Allemagne pour prendre une partie de la Serbie, bien qu'elle soit notre alliée. N'ayons pas de vains préjugés. Il faut obtenir ce que l'on peut.

Quant à Streit, il a parfois conçu d'auda" cieuses pensées. Il y a peu de mois, voulant obtenir l'évacuation par les alliés du front de Macédoine, il imagina d'en saisir par un intermédiaire le président Wilson. Il obtint l'engagement d'honneur du kaiser que ni les Bulgares, ni leurs alliés ne profiteraient de cette évacuation pour attaquer notru corps d'occupation. Son ingénieuse manœuvre échoua piteusement. Le président Wil» son déclara que les affaires de Macédoino devaient se traiter avec la France, l'Angleterre et l'Italie, et il ne 'dissimula pas qua la parole d'honneur du kaiser était un4 mince garantie.

Ce fut une journée pénible à la villa dit Dolder que celle oij la reine Sophie apprit l'échec du plan. Sa colère t'ut d'autant plua grande qu'elle s'était naïvement réjouie eu apprenant 'lue son frère contresignait i'.ar< rangement, estimant que cet acquiescement lèverait tous les obstacles.

Le gouvernement helvétique, bien, connu pour ses traditions d'hospitalité, accorde il. Constantin, par pure courtoisie, le bénéfica de l'extraterritorialité. Il ne voit plus en lui un souverain, puisqu'il est en relations officielles avec lf. gouvernement du roi Alexandre, mais il lui laisse. ainsi qu'à son enter,,rage. une liberté totale. Les Allemands n'ont pas manqué d'en profitfr, tout comme il- firent jadin avec l'ex-khédive Abbas Hilrai. L'Union hellénique

Pour donner au complot germanophile, dont la tête est an Dolder, des ramifications utiles, on a fondé des association, Telle est l'tJnion hellénique, inaugurée en octobre 1916 par Théotokis, spécialement venu de Ber1in. Quelques personnalités grec- ques complètement brûlées dans leur propra pays s'en occupent activement. Nous y trou. vons un nommé Cartalis, ancien député, ac-1** cusé d'assassinat à Volo. Il passa plusîeùra mois en prison et ne dut son salut qu'à des moyens illicites mis en œuvre par le père du même 'Théotokis, alors président du conseil. Une autre lumière de l'Lninn helléniqueest un certain Pervanas, ancien marchand de tabac à Dresde, mis en faillite en Grèce et condamné pour faux en Allemagne. Le secrétaire est un prêtre défroqué, le siège est à Genève, avec des sections à Zurich et à Neuchatel. Tels sont les pitoyabIes agents que leur passé obligent à toutes lés besognes et dont l'ex-roi n'hésite pas à se servir.

Rèsenberg commanditaire Citons aussi l'agence hellénique qui, de la station climatérique d'Arosa, dans les Grisons, envoie sous pli cacheté un peu partout de soi-disant dépêches datées des principales capitales, sans avoir jamais reçu elle-même aucun télégramme. Un homonyme de l'ex-souverain, un certain Constantin, fabricant de cigarettes, a Hanovre, plusieurs fois millionnaire; se signale par ses libéralités pour la cause constante nicnne.

Mais Rosenberg, le trop fameux banquier. est un commanditaire autrement sérieux et autrement exigeant. Les quelques douzaines de Grecs en, smoking qui, le soir, sirotent leur petit verre sur les lerrasses du Dolder, le monocle à l'œil, font régulièrement ré.gler leur nota par Rosenberg. Pour en oî>,


tenir par surcroît quelque argent de poche,' ils sont prêts à tout.

Tandis que leurs compatriotes luttent devant Salonique ou sont massacrés en AsieMineure par les alliés du kaiser, ces messieurs, sous le prétexte facile de fidélité il la personne de Constantin, servent d'agents aux plus tristes entreprises, renouvelées des Boy Ed et des von Papen.

C'est dans ce cercle élégant qu'ont été cha-titrés et munis d'instructions les deux émissaires canstantiniens qu'un sous-marin a transportés en mars dernier à Kyparissia ïur la côte hellénique en face de Céphalonie et que le gouvernement d'Athènes a fait, sans hésiter, fusiller.

C'est à Qoerlitz. dans le camp des soldats grecs internés que ces gentlemen recrutent des instruments pour les massions dangereuses dont ils préfèrent ne pas se charger eux-mêmes. On se rappelle que le colonel traître Hadjopoulos y fut assassiné par un soldat, -quarante-deux officiers qui manifestaient leur joie de cette exécution méritée furent envoyés dans un camp de concentration vrai camp de représailles ». Des projets d'attentat contre notre armée d'Orient sont élaborés au Dofder sous le eouvert- de la courtoise hospitalité helvétique.

La conspiration ne manque pas d'envergure une Hohenzollern il la tête, un crédit de dix millions aux mains de Rosenberg, toutes les facilitées que donne l'extraterritorialité, tels sont les atouts qu'elle a dons son ieu.

La petite cour

rassemblée autour 3è iConslantin sur le Dolder prête à rire au premier aspect, mais on cesse de rire quand on sait à quelle tâchi* cynique et sous quelle direction travaille cette petité police d'ambitieux rancuniers, oublieux des plus élémentaires devoirs du patriotisme.

Avion, allemand abattu dans l'Oise Vendredi matin, un avion allemand qui survolait les voies du chemin de fer a été abattu en Hommes par la D. C. A., au quatrième coup de canon. Il est tombé dans un champ près de Sainl-Leu-d'Esserent (Oise). AUX HALLES DE PARIS La taxe de la viande est appliquée sans difficulté

La réouverture des pavillons de la boucharie a été marquée hier par un arrivage assez important et une bonne activité. Les prix maxima imposés ont été respectés sans difficulté. Pour les bas morceaux de boeuf, même, on s'est tenu très sensiblement audessous. Ainsi du pis de bœuf taxé 1 fr. 50 le demi-kilo ne dépassait guère 1 fr. ?0 de même le collier et le paleron taxés à 1 fr. 90 valaient au plus-1 fr. 60 et 1 fr. 20. La vente était meilleure pour les morceaux de première qualité.

A la volaille, l'approvisionnement était suffisant avec 55.700 kilos, mais la vente était un peu plus active et il y a eu un léger relèvement du- prix du poulet qui est maintenant de 5 francs te kilo au plus bas et de 9 fr. au plus haut. On a eu en gros de très bons petits poulets de trois livres pour 12 francs environ il n'y a pas très longtemps qu'ils 'se payaient le double. Le chevreau, qui se raréfie en raison de la saison, renchérit un peu; on le paye maintenant de 3 fr. id à i francs le kilo. Le lapin n'est pas plus abondant et continue à se vendre uniformément 5 francs le kilo. Aux poissons, de même qu'aux beurres, œufs, fromages, légumes et fruits, il n'y a pas beaucoup de changement à signaler. La viande s:ra désormais vendue au poids net

On nous communique la noté suivante En même temps qu'il fixait les prix maxima de vente de la viande de boeuf. et dans le but de permettre au public de se rendra compte exactement de la quantité d'aliment utile qu'il reçoit, le préfet de police vient de prendre une ordonnance pour rendre obligatoire la vente des viandes au poids net. La viande devra maintenant être vendue dans le commerce de détail soit avec les seuls os que comporte le morceau, soit désossée, soit parée roit non parée. La vente uu quart d'os est désormais interdite.

Le salaire des bouchers pendant les jours sans viande Les membres de la chambre syndicale patronale de la boucherie et upe délégation du syndicat ouvrier ont été reçus par M. Pic.quenart, chef de cabinet du mimstre du travail.

Les ouvriers ont obtenu que pendant la guerre le repos hebdomadaire soit reporté du jeudi au lundi, mais ils se sont vu refuser, par les patrons, leur demande tenaant à ce que la nourriture soit assurée au personnel gagnant jusqu'à 40 francs par semaine comme elle l'est déjà au personnel gagnant jusqu'à 20 francs. Enfin, les patrons ont également refusé d'élever de 4 à 5 francs l'indemnité de nourriture pour les commis qui veulent manger dehors les jours de fermeture..

AU PALAIS-BOURBON! Les délégués de'la C. G. T. entendus par les groupes de gauche

Le Palais-Bourbon présenta, vendredi toute la journée, une vive animation. Le groupe socialiste avait, ainsi que nous l'avons dit, pris l'initiative d'une' réunion laquelle étaient conviés tous les groupes de gauche en vue d'entendre une communication de la C. G. T.

Les groupes se réunirent et décidèrent de laisser à chacun de leurs membres la faculté d'assister à cette réunion mais sous la réserve expresse de ne participer à au. cune délibération ayant un caractère politique ou susceptible de porter atteinte aux prérogatives du Parlement.

La réunion eut lieu à 16 heures et se prolangea jusqu'à 17 h. 30.

Voici le procès-verbal qui nous en fut communiqué

Un grand pombre de députés appartenant aux divers groupes de gauche avaient répondu à l'appel du groupe socialiste qui les avait convoqués pour entendre les déléaués de la C. G. T. Non seulement la salle où avait lieu la réunion était pleine, mais on avait dû ouvrir la porte pour qué du couloir les députés désirant écouter les explications puissent entendre.

C'est M. Thomson qui a été appelé à la présidence de cette réunion.

M. Jouhaux a, te premier, expliqué cuel avait été le but de la C. G. T. en prenant l'initiative de cette auditfon. Ma Indiqué comment les représentants de la C. G. T. comprenaient les rapports du pouvoir avec la classe ouvrière pendant la guerre et comment il était uéces- saire d'avoir une diplomatie claire II a cône!.) en disant que. la classe ouvrière ne pouvait pas se dresser contre la nation, étant une partie de la nation elle-même.

Sur une question posée par M. Dalbiez, M. Merrheim a fourni quelques explications sur les mouvements qui ont agité. il a quelques semaines, les milieux ouvriers métallurgistes. Il a indiqué fort nettement nue ceux-ci ne prétendaient pas du tout que fût constitué à leur bénéfice un privilège pour ne pas participer aux dangers et aux sacrifices de la nation. Au surplus, la Fédération des métaux n'a pas craint, en ces d'assumer toutes ses responsabilités en agissant dans le sens de l'apaisement.

Ensuite. M. Merrheim. comme M, Jouhaux. a montré la nécessité d'une politique d'entent" avec la classe ouvrière. Il a Insisté, aussi, sur l'utilité d'une politique de clarté qui enlève à la classe ouvrière toute inquiétude ou tout do'^te sur les buts pour lesquels elle se bat. Au cours de la séapce. M. Thomson avait fait remarquer que là réunion n'avait pas pour ob.iet de mettre immédiatement en discussion les déclarations et les revendications des membres de la C. G. T.

Avec l'assentiment unanime des membres de l'assemblée, Il nvnit rappelé que In politique du parti républicain était .me politique de confl xnoe dans les sentiments patriotiques de la classe ouvrière.

Le contrôle parlementaire aux armées La commission de l'armée a entendu une communication de son président, M. René Renoult. sur la situation militaire et le compte rendu des missions de contrôle que viennent d'accomplir aux armées en opéra.tions MM. Renaudel, Albert Thomas. Seydoux, le général Pédoya. Galli. Charles t,eboucct et Paul Laffont.

M. P.-E. Flandin a présenté diverses obser- vations sur l'organisation aérienne du camn retranché de Paris et M. Miknot-Bozérian a donné lecture d'un rapport sur le fonctionne- ment du service automobile aux armées. Ce rapport a été adopté par la commission. Un enfant étranglé LYON 7 juin. Dépiche varticulière du « Matin ». Des maraichers on* découvert dans un fossé du fort Montessuv, à Calluire. près de Lyon. le cadavre d'un enfant de dix ans. Henri Didier, dont la mère. veuve de la guerre, habite rue Claude-loseph-Bonnet. à la Croix-Rousse.

L'enfant avait été témoin du vol de 200 francs, commis récemment chez sa mère par un jeune parent, Pierre Noirot. Pour évitier d'être dénoncé par Henri Didier. Noirot l'entraîna près du fort. l'étrangla et s'enfuit. ESCROQUERIES A L ALLOCATION Mantee-sur-Seise, 7 Juin. Dépêche particulière du a Matin •. Un employé à la souspréfecture de Montélimar. M Marcel Havisat. vingt et un ans. avait abusé de ses fonctions pour établir a son profit de faux certiiioats lui donnant droit l'allocation comme soutien de famille de deux jeunes frères ayant leur 1ère mobilisé..

Tirés en nombreux exemplaires, ces certifl cats furent envoyés par lui et par la voie administrative dans vingt-cinq sous-préfectures qui le firent inscrire eur les listes des bénéficiaires dés allocations.

Ravisât, simulant alors un suicide, dtsla rut et commença un fructueux tour tie 1-raiice. se faisant payer des allocations un peu par tout à Arles Nàrbonne, Millau, Rodez, Gannat. Mohtluçon, Issoire. La Châtre; Brive, Bel- Les sommes eue cet audacieux escroc a ainsi perçues dépassent 10.000 francs. '<=st en venant toucher son allocation à Mantes aue son escroquerie fut découverte par Les endarmes, surpris de trouver d'aussi nombreuses pièces administratives en sa noss^weion- il a été écroué la maison d'arrêt.

LE DÉSERTEUR ESCROC PADOVANI Limoges, 7 juin. Le conseil de Querre de Limoges a condamné à cinq ans de traviux publics et un an de prison le déserteur et escroc Edmond Padovani. &eé de vingt-neuf ans. né à Marseille. L'accusé, oui était recherché par vingt parquets et oui fut arrêté en mai 1D17, à Brive. revêtu d'un uniforme de meuecin-major constellé de décorations, avait pris le nom de Playoust.

ENTRE, DEUX BATAILLES

La nouvelle tactique allemande Malgré les méthodes qui la composent, les Anglais conservent la maîtrise du-sol et de l'air, ainsi que le commandement de la mer

[DE notre correspondant DE GUERRE

ACCRÉDITÉ AUX ARMÉES britanniques] 7mai.

Pour tromper l'anxiété du moment, j'allai ce matin voir un c prophète ». Ainsi surnomme-t-on, parmi les Britanniques et, je crois bien aussi. chez l'ennemi, les météorologistes détachés aux armées. Au temps des offènsives restreintes, ils étaient en quelque manière les maltres de l'heure. Aujourd'hui que les saisons ne comptent plus, leur prescience a beaucoup perdu de son prestige. Je fis naguère connaissance de l'un de ces augures. Sa divination parfois heureuse des sautes et des caprices du temps me parut appuyée d'une clairvoyance judicieusement avertie des équinoxes et,des variations d'atmosphère de la guerre, et, le sachant présentement de loisir, je ne balançai point à lui demander une consultation raisonnée sur la tourmente que nous traversons. Mon « prophète» n n'appartient en aucune façon il l'école de Jérémie. Par goût non moins que par raison, il se rallie à celle de Daniel, le tranquille dominateur des fauves, et qui, dans son cul de basse-fosse, garda cette sagesse de ne perdre jamais de vue le ciel. En divinateur avisé, il se témoigne de ces « prophètes du passé comme disait d'Aurevilly, qui, sur les incertitudes et les fluctuations du présent, projettent la claire et démonstrative vision des choses accomplies. Je me borne à transcrire, dans leur net et rapide exposé, et presque sous sa dictée, l'enchaînement de ses déductions.

Dans la défensive

A remonter la série des faits, et abstraction faite pour quelques minutes des contingences immédiates, qu'ont valu aux Allemands, après quarante-cinq mois de guerre, les studieuses et multiples évolutions de leur tactique dans la défense comme dans l'attaque ? Récapitulons.

» Dans la défensive, tout leur dispositif, qu'il fût de leur invention ou simplement perfectionné par eux. a été au fur et à mesure réduit à néant. Ils sont les premiers à établir en grand des retranchements barbelés. Or, dëe 1915, à Neuve-Chapelle, à Festubert. il tons, le seul élan de nos troupes, pour ne parler que de nous, renverse tous les obstacles. Alors ils construisent des redoutes, des postes fortifiés, pouvant abriter une compagnie. avec vivres. Pnu et munition? pour quinze jours, et l'ordre formel de tenir jusqu'à la mort. Notre artillerie et notre une fois de plus, en viennent à bout. Puis ce sont des tlots de tranchées. les blockhaus hérissés de mitrailleuses, l'innovation des tranchées obliques, des switches, défiant en apparente la précision de nos tirs; les hnl'iers bnrhdré à huit et dix ranges de dix mètres chacune, et les abris-cavernes. les dua-out, A vingt mètres de profondeur, h double ou triple issue, où peut tenir une bnsndp entière d'infanterie les villncea et les hois fortifiés de citadelles. Au long des combats «nir l'Ancre et sur la Somme, sûrement, mais résolument, lea nôtres triomphent de res .«rnhûehes. C'est, peu après, la lisne Hindenburg. In colossale trnnrh^e, Margie <»f nptnrofon<iie. infranchissable fossé mi«. mnlnré tout, enjnmbent nos chars d'nssnnt. Puis, durant les formirl.nb'f>s ÏW.ni'lns d'Artois et des Flnnrîrps, l'été. ë l'automne de l'an passé, surgirent les nids de mifrîiilleusps iVuirnilIés intervalles irré&nljprs, les pill-bnres en quinconce, récifs nbrnnts, érupil mi ras du sol, nui purent retorder mnis non briser l'énergie eaVnl^e de notre nrogression. f>t dont notre artillerie, méthodiquement, fit justice.

Forcés à attaquer

Bref, dans la défensive. l'ennemi fut évincé constamment de ses lignes les plus foitfs et tons ses moyens de défense batfins en brèche, brisés un à un par l'opiniâtreté de notre harcèlement. Sur ce terrain, l'Allemand était battu d'avance. Simple question de temps. C'est pourquoi il se résolut à l'attaque. Y sera-t-il mieux partagé ? Il n'y a pas à nier, même au début, son mgéniosité offensive. L'importance donnée par le commandement allemand, dès 1915, au sniping (ou tir d'élite) et a l'action efficace des mortiers de tranchée atteste sa constante préoccupation d'associer en toute éventualité ces deux éléments de surrès les mêmes qui favorisent aiijtmrd'hui sa réussite la surprise, et la concentration de forces sur des points isolés. Les Allemands ont cette force que n'ont pas toujours su s'approprier les alliés faisons notre mea rvlpa de mettre à profit, promptement et studieusement, les enseignements successifs de la guerre. Cependant, à aucun moment, nous ne fûmes en reste d'inventions vis-à-vis d'eux. En 1915, époque des méticuleuses préparations, alors qu'ils inaugurent, les vaques de gaz, et les nouvelles formations d'infanterie à l'attaque, les Canadiens improvisent les tirs indirects de mitrailleuses, et c'est le temps héroïque des raids, de ces raids britanniques dont l'ennemi ne put jamais s'approprier la hardiesse et le mordant fructueux. 1916. La liaison se

resserre entre le travail de l'artillerie et L'action de l'infanterie. Cependant que le général Horne inaugure la méthode des bar- rages roulants, l'ennemi met en œuvre celle des barrages il' tiroir, par tracés, échelonnées à ses barrages de fumées, ses obus toxiques, au bélier de ses sturmtruppen, répond celui de nos tanks, niveleurs de fourrés barbelés et de centres de résistance. En 1917, l'action concentrée. de nos raids de jour, à nombreux effectifs, l'ennemi réplique par sa nouvelle formule d'attaque, en enjambement, les bataillons se dépassant comme à saute-mouton pour maintenir, le plus durable et il sa pertinacité la plus aiguë, la véhémence de\sa poussée. Inaugurée en Flandre, lors des combats autour de Passchendaele. cette nouvelle tactique de l'ennemi sera portée il sa perfection dans ses tentatives contre le front italien. Ses caractéristiques brièveté, mais véhémence accrue du bombardement initial .densité des tirs effectués par les mortiers, de tranchées et avance avec mitrailleuses légères iniil'ration par masses denses, poussant de l'avant en négligeant systématiquement de s'attarder à réduire au long de sa marche les centres de résistance reconnaissances opérées par des mitraitleurs promptitude d'action, dominant toute autre considération vous les retrouverez amplifiées dans les attaques récentes sur la Somme, dans les Flandres et, présentement, entre la Marne et l'Oise. Notre attaque en surprise, vers Cambra démonstration heureuse mais malheureusement écourtée, de ce que peut l'élan d'une masse déterminée, quand elle est servie par le nombre et reposée des fatigues appesanties de combats sans arrêt, fournit aux Allemands l'occasion opportune de rechercher en cettç soudaineté d'action des éléments décisifs de succès. Ce sont toutes ces méthodes qui semblent commander présentement leur tactique infiltration par masses denses préparation de plusieurs secteurs en vue d'opérations offensives pour déjouer nos prévisions et provoquer finalement la surprise camouflage sur une vaste échelle du terrain présumé d'attaque tactique du « saute-mouton » appliquée à un très grand nombre de divisions arrêt de l'offensive, là où la résistance se montre effective, et, par contre, exploitation intensive de chaque succès, là où :l se dessine, sans préoccupation aucune de visées stratéginues en Flandre, sur la Somme et sur l'Aisne, ainsi, depuis la 21 nars, a procédé l'ennemi

Une disproportion

qui va disparaître

Et cependant, pour avoir porté au maximum de perfection toute sa science, incontestable. tout son art et toute son expérience acquise de la guerre, en Flandre coinme sur la Somme, sur la Marne comme dur l'Oise, le voici présentement bloqué. A quoi lui auront servi toute cette formidable mise en œuvre; et cette tactique, dont on ne saurait contester le génie et ces perfectionnement, innombrables et ces. inventions, dont la plupart, au demeurant, doivent être ins- crites à notre compte ?

Nos tanks et nos avions conservent la-* lousement la maîtrise du sol et de l'air,ils ont l'avantage d'une plus vigoureuse unité et d'une plus prompte circulation sur leurs lignes intérieures. Mais nous gardons le commandement de la mer. En dépit d'un sain de terrain momentané, et combien éloiené du reste de l'ampleur et de la prompti- tude de leurs prétentions, la situation, après quatre ans de vains efforts pour nous abat. tre, se ramène à ceci

Le réservoir d'hommes allemands est d'un rendement pour l'heure supérieur au r.ôtre. Mais nous savons que cette disproportion n'est que temporaire. Le prob'ème dû tonnage, permettant d'amener librement les forces combattantes de la neuve, de l'inépuisable Amérique, est désormais, nous assure-t-on, fondement simplifié. L'action des sous-mnrins ne peut plus, de ce côté. nous dit-on, nous temr en échec. Le réservoir d'hommes ennemis s'affaiblit à mesures aue le nôtre se renforce. Et ce doit être là notre grand réconfort. Séduite par des idées utopique$, la Russie à perdu pour un temps le sens des réalités, 'et de là, par contre-coup est venue-notre pire souffrance. tin on denx mois encore, -nous .devrons en pâtir, parer par notre endurance obstinée il cette infériorité numérique. Mais après. ce sera plus que probablement 'au tour de l'adversaire d'endurer. La vaillance, déjà éprouvée, et la tenante^ servie par le nombre, de nos alliés américains sauront nous rémunérer de notre patience. Et Ie soleil, je vous en donne ma foi de météorologiste, luira clair et plus radieux que jamais après l.i bourrasque. L'AFFAIREJOAILLAUX Le capitaine Bouchardon a recueilli hier matin dans l'affaire Cnillaux la déposition de M. Darru. commissaire aux délégations judiciaires.

Dans l'après-midi, Il entendit .deux témoins dans la même affaire.

A LA FRANCE Des correspondants particuliers du "Matin"

TRIBUNAUX

AIN. Bourg, La cour d'assises a condamné à cinq ans de réclusion la'fille Chazot qui s'est livrée à des manœuvres criminelles sur la femme Masson, fermière à Chalamont. La femme Masson a été condamnée à trois ans de prison. CHARENTE. Barbezieux. Jean Coussy a tenu dans un débit des propos défaitistes. Traduit devant le conseil de guerre, il a été condamné à un mois de prison et 500 francs d'amende.

GIRONDE. Bordeaux. Huit fois condamné pour port illégal d'uniforme et de décorations, Paulin Boisson avait réussi à capter la confiance d'un gros négociant en bois de Bordeaux, pour lequel il faisait des achats dans les Landes revêtu de l'uniforme de capitaine, puis de commandant. Entre temps, il promettait aux familles de faire obtenir aux leurs mobilisés des sursis d'appel. C'est, d'ailleurs, ce qui l'a fait arrêter. Une perquisition à son domicile a fait découvrir des feuilles d'ordre de transport, un cachet de l'autorité militaire, etc. Boisson a été condamné par le tribunal correctionnel à deux ans de prison et dix ans d'interdiction de séjour. SAONE ET-LOIRE. Chalon-sur-Saône. Le jeune Marcel Jacqueltn. 16 ans, de Chagny, et sa mère, accusés d'avoir volé, sur le P.-L.-M., des colis dastinés des prisonniers de guerre, ont été condamnés à un et deux moia de prison.

FAITS-DIVERS

AUBE. Bar-sur-Seinc. Un nommé Nicolas Vittman, déserteur :.l'un régiment d'Afrique, a tiré des coups Je revolver sur un gendarme qui est parvenu il. l'arrêter,

AUDE. Carcasse) ii m a. Un Espagnol nommé Jose Sala, qui obsédait de sos assiduités une jeune tarnma, Augustina Rouge, dont le mari a été tué à l'ennemi, se voyant brusquement éconduit, a tenté de lut couper la gorge a l'aide d'un rasoir., En se débattant Mme Bougé a reçu aux mains et aux poignets des entailles nombreuses et profond M. L'agresseur a été arrêté et écroué.

AUDE. O largues. A Roquebrun, un Es- pagnol nommé Slados, a tué d'un coup de fusil un' cultivateur du nom de Farret qui le poursuivait avec un revolver fin le menaçant' de le tuer sous le prétexte qu'il avait ensorcelé ea fille. CALVADOS. Llsleux. Un crime vlent d'être commis au débit (la tabac de la place V ictor-Hugo. La tenancière, Mme Hosse, a été trouvée ma te dans son magasin entièrement saucacé. Elle avait été assommée à coups de bouteille. DOUBS. Besançon. Un ouvrier d'usine, Pierre Jacques. à Audincourt, a frappé de plu- i sieurs coups de couteau Chartes Duvernois <jui est mort cruel crues heures après.

EURE. Evreux. A la ferme Lambert, des malfaiteurs ont pénétré pendant le travail aux champs dans l'habitation et se ,ont emparés d'uiie somme importante. Dans la chambre d'un domestique, ils ont dércbé 1.400 francs cachés dans une malle.

FINISTERE, -r: Plomotliorn. La police a arrêté un garçon de ferme nomme Louis Rivoal inculpé d'avoir mis volontiirëment le feu ê la maison de son patron, M. Avam. GIRONDE, Bordeaux. Une perquisition a fait découvrir chez le tailleur Mathieu Redonnet, mobilisé à lâ^fô» ^éctiqrf des commis et' ouvriers, trente ~'eï .tHe jhiôcds def toile valant 11.000 francs et qu'il a declaré avoir achetées 2.500 francs à un individu qu'il a refusé de faire connaüre. Ces pièces de toile ont dû être volées dans, un wagon en stationnement quai Godard. Redonnet a été remis a l'autorité militaire.

ISERE. Grenoble. Au cours de la nuit, le garde-barrière du passage à niveau de Chignin-les-Marches, ayant entendu ouvrir l'un des portillons, regarda Quel pouvait être le passant matinal. (;'était un prisonnier boche évadé. Le garde-barrière se mit à sa poursuite pour l'arrêter, mais le Boche, se retournant, l'étourdit d'un coup do marteau sur le crâne et prit ensuite la faite vers Chambéry. SAONE-ET-LOIRE. Rully. Mme Mathelie, 25 ans, demeurant la Plaine-de-Uully, qui était allée à bicyclette IL Chagny, est tombée dans le canal en suivant la berge et s'est noyée. VIENNE. Chatejlerautt. lin incendie a détruit. Coussay-.les-BoiSj 300 hectares de taillis et de sapins

Loudun. Lucienne ftiUIleteau,. 35 ans, habitait avec ses parems a Arça.y; été trouvée morte sur son lit, le front troué par une balle dü revolver de poche qui était près d'elle.

Mîrebeau. Un incendie dont en Ignoré la cause a détruit, la gare de Mirebeau, un dépôt de fourrages installé par le service des réquisitions. On évalue à 18.000 francs la valeur de ces fourrages, qui représentaient la chargement de 25 wagons.

UN INCIDENT AU PALAIS Un incident bruyant s'est produit, vendredi, galerie Marchande, entre deux avocats M" Henry Bonnet et Jean Longuet, incident d'ordre politique qui a motivé" une plainte au biatonnier de la part de M" Longuet.

Les faits sont les suivants

Me Henrv Bonnet, en civil, était assis sur un banc, galerie Marchande. Il était en compagnie de M* Ulrich, l'ancien chef de cabinet de Waldeck-Rousseau, et de'MB Léon Renault. Vint à passer, en civil également,. M" Jean Longuet, député, socialiste minori-

taire. M4' Ulrich fit à mi-voix une remarqua .concernant M9 Longuet.

Alors, à haute voix, et de façon être entendu, \1e Henry Bonnet dit

En voilà un qu'on ne devrait pas voir ici

Me Longuet se rendit an vestiajre, d'où il revint bientôt revêtu de sa robe d'avocat. Qui êtes-vous? demanda- M° Longuet à Me Henry Bonnet qu'il ne connaissait pas. Henry Bonnet,

Qui cela, Henry Bonnet t

'lenry Bonnet, avocat.

Répéter.-vous, dit M' Longuet M* Bonnet, ce que vous avez dit tout à l'heure '} Oui, répond, M6 Bonnet, et.

Un gros incident 'se produit alors, au mitiennent chaleureusement M" Henry Bonnet, tandis que les autres affirment leur sym. pathie Me Longuet. 1 Enfin, le calme renatt, M"'Longuet an- ? nonce qu'il va saisir le bâtonnier et le bruit court aussitôt dans le Palais que Me Henry Bonnet va, lui aussi, déposer une plainte. -4 pu joindre vendredi, nous a déclaré qu'il n'avait encore pris aucune décision au sujet l'incident que nous venons de rapporter. lauréat. A Cherbourg (environ soixante candi', dais), il n'y en a pas. Les jeunes Cherbourgeois avides, en juillet, d'obtenir le diplôma qui, ainsi que s'en plaignait le député Guernier, est considéré non pas comme le témoignage d'une instruction, mais comme une lettre da change tirée sur la société, sont obligés de 80 rendre à Caen pour l'oral, et pour l'écrit d'y revenir. Quelques parents craignent de laisser leur progéniture se présenter seule à la banque. Comptez alors les déplacements.' Et Caen est une ville aujourd'hui bondée. Les chambres sont rares, chères. Pour éviter bicn des séjotm, frais, encombrements et transporb, il suffirait d'un seul délégué de V Université faisantvoyage à Cherbourg. Il parait que, même po» dénnt ta, guerre, c'est malaisé à obtenir, Il.y a peuliétre, dans l'espèce, des de, que je ne coma* par. pendant, je voudrais proposer aax candidats de baccalauréat un problème Est-ce que quinze (Coutances) est moins que soixante (Chef bourg) ? En d'autres termes « Est-ce qop soixante est plus que quinze ? » » Il est idiot, voire problème, direz-oous. Mai3 non, il est ardu. La preuve, c'est que notre organisation administrative a hésité à le résoudre. Si je ffrtr pose ce problème aax écoliers du Cotentin. c'est qu'il y en a parmi eux qat deviendront fonctionnaires. Je voudrais ainsi explîquer jeunesse les raisons de nos efforts Pour ane ref onte rationnelle de notre vie sociale. Ils ont ainsi la preuve que notre organisation est tells que ce sont les problèmes les plus simples qui sont parf ois les plus difficiles, si bien, et cela explique bien des choses chez nous, qu'il n'v a plus, en somme, que des problèmes </rff/cr/cs. Louis Forest

le général Arlabosse.

UAtAJL

TfEUJt

vw On annonce le décès du docteur Au« fruste-Henri Delineau. chevalier de la Lésion d'honneur, survenu le 7 juin. en son domicile, 104. boulevard de Courcplles. Les obse- -L^.eues auront lieu demain 10 courant, etl l'église Saint-François-de-Sales, à 10 heures très précises. En raison des circonstances *.ctuelles, cet avis tient lieu de faire-part. P\R autre des circonstances actuelles. Ici hôpitaux, le service des évacues, ies œuvres de toute nature ont un besoin pressant de personnel bénévole.

Nous faisons un appel chaleureux à toutes les personnes qui peuvent disposer de leur temps et nous leur demandons de bien vouloir concourir à la Défense nationale. Prière dï s'inscrire 45, rue d'Ulm, à l'EnrÔ» lement volontaire des Françaises au service de la Patrie, de 10 heures à midi, de 14 heurea à t6 heures, et par correspondance.

DANS son LIVRE le Mouton rouge, qui vient de paraître, recueil de contes écrits sur le front, d'une variété ingénieuse et pittoresquemeat graduée, le docteur Lucien Grau* réalise, avec bonheur, une oeuvre qui, dans l'abondante production des « Livres do combattants w, restera assurément comme l'urta des mieux vues, des mieux ressenties. C'est un ensemble de réalités .de guerre. dont la peinture puissante et riche montre, avec un égal souci de l'art et de la vérité, tcutes 'es vertus des admirables soldats de France.

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2 -Feuilleton du MATIN du 9 juin 1918 /EN! G M A Grand roman dramatique inédit Par MAXIME LA TOUR RÉSUM: DU PREMIER FEUILLETON Jules Plancastel et Emile paraton ont été chargés par JEnùjma, qu'ils appellent « la Patronne ». d'amener un mystérieux rendezvous le docteur Larsilière, le romvtuble Fermont et le Dieux peintre Dumesnil. dessina.teur forain surnommé Monsieur Raphaël ». La sauvagerie de ce dernier les oblioe user de diplomatie.

PREMIERE PARTIE

LA TRAME

(suite)

Et nous les retrouvons encore, à la nuit tombée, assis la .terrasse d'un petit café du boulevard de Sébastopol, où ils avaient réussi, stïus le prétexte de la parfaite ressemblance de leurs portraits, à entraîner le vieux peintre

Celui-ci, sa, tête blanche appuyée contre le pare-brise de verre de la terrasse, rêvait maintenant, les yeux loir tains et la pensée sans doute bien distante du lieu dans.lequel il se trouvait.

Néanmoins, le bagout de Plancastel, les yeux lumineux de Baraton finirent par le tirer de sa ^;peur. Et, à la seconde tournée que lui offrirent les deux amis, un triste sourire v;nt plisser sa lèvre amère et illuminer fugitivement sa figure grave encadrée d'une barbe argéntée, lorsque Plancastel s'écria

C'est pas pour dire, m'sieu Raphaël. ma'8 je suis rudement content d'avoir fait' votre connaissance et bavardé quelques instants avec vois

Moi aussi. répliqua le peintre. mais il va falloir que je vous quitte.

Etes-vous donc ei pressé de rentrer ? Peuh Là bourgeoise vous excusera, allez, Têtu droits as reproduevoe, de traduction et d'sdipteticna

lorsque vous lui 'direz que vous vous êtes attardé avec des clients

-'La bourgeoise, hélas 1 ne me grondera pas.

1 Cela fut dit sur un ton si triste que les deux amis, émus, se penchèrent vers le vieillard.

Excusez dit Baraton.

C'est tout excusé Et il n'v a pas de mal. Ah mes pauvres gars, personne ne m'attend plus, maintenant, au foyer. Sans blague ? s'écria Plancastel. Julot interrompit sévèrement Baraton. Excusez encore, reprit Plancastel, mais si personne ne vous attend, vieux pé. père, pourquoi ne nous feriez-vous pas l'honneur et le plaisir de venir manger une gibelotte avec nous, chez un petit bistro des environs que je connais depuis ma jeunesse ?. On vous racontera nos aventures. Vous nous direz les vôtres. Ça collet-y ? Allons, zou 1

Mes chers amis, dit le vieux peintre, vous êtes trop gais, trop pleins de jeunesse et de vie, et moi je ne puis que vous attrister, car mon coeur maintenant est un sé. pulcreï

Baraton avait réglé les consommations. Il prit le vieillard sous le bras.

Venez, dit-il simplement. Mais, mes cartons.

Ayez' pas peur, grand-père, j'les ai sous l'aile, dit en riant Plancastel.

Un instant après, le trio pénétrait, par la rue Saint-Denjs, dans l'arrière-boutique d'un traiteur dont la façade principale donnait sur Ia rue de la Ferronnerie.

Sur le nvarbre d'une petite table, une servante accorte eut vite fait de disposer trois couverts et bientôt un simple et cordial repas s'entama au milieu de souvenirs évoqués d'hier et de jadis.

De temps à autre, Baraton se levait silencieusement et allait jnsqu'à la porte vitrée qui donnait accès dans la salle du. café. Longtemps, cette salle demeura vide. Enfin, à 6 h. 45, un homme d'une cinquantaine d'années, vêtu fort simplement, vint s'asseoir dans un angle de la pièce, après s'être fait servir un lait chaud. Quelques instants après, le ronflement d'une auto s'arrêtant devant l'établissement 1 fil à nouveau se lever Baratoiu

Cette fois, un homme &sjez eorpnlaot, En'

veloppé d'une large pelisse de fourrures, venait d'entrer dans la salle.

Il y jeta un coup d'oeil circulaire et, sans s'asseoir, se fit servir au comptoir. Baraton observait toujours, tandis que Plancastel et le peintre s'échauffaient dans une discussion artistique dont les échos de- vaient bien surprendre les lambris d'un pareil lieu.

Sept heures sonnèrent à Saint-Eustache. La porte du café s'ouvrit à nouveau et une femme entra.

Elle était mince et sou le, de taille moyenne une épaisse voilette enveloppait son visage qui semblait, néanmoins, très pâle à travers la trame serrée du tulle sombre.

Elle traversa d'un pas décidé la salle du café et, poussant la porte près de laquelle se tenait Baraton, entra dans l'arrière-boutique.

P.lancastel se leva en rougissant ne plaisir le vieux peintre détourna à demi sa chaise tandis que Jules lui disait laconiquement. en désignant la visiteuse Notre Patronne.

Madame, dit l'artiste en s'inclinant. Bonjour, « monsieur. Raphaël », répon- dit la dame voilée.

Puis, se penchant vers le peintre. elle murmura

Bonjour, monsieur Georges Dumesnil. Le vieillard recula avec un geste de colère et d'étonnement.

Calmez-vous, cher grand artiste, ajouta l'étrange femme, et permettez-moi de vous présenter ces messieurs.

Les deux clients du café étaient,! leur tour, entrés dans l'arrière-boutique elle se tourna vers eux

Monsieur Fermont, dit-elle.

Et elle ajouta, en déteignant l'homme 8 la pelisse

Le docteur Larsilière.

Puis, se présentant, elle prononça d'une veix grave:

Et moi. <Enigma. Je ne dois pas avoir d'autre nom pour vous.

Plancastel et Baraton, comprenant qu'une conversation allait s'engager, se retirèrent discrètement dans un coin de l'arrière-boutique. l Assis tous les quatre, maintenant, autour de la tabla de marbre où les amjs dînaient joyeusement tout à rteare, les personnages

de cette scène étrange s'observaient sans desserrer les dents.

Vous avez reçu, n'est-ce pas, sous enveloppe, mon signe dé ralliement, messieurs il n'y a pas à s'y tromper, n'est-ce pas ? Il est bien conforme a ceci ?' Et, tandis que le docteur Larsilière et Fermont lui présentaient un petit carré d'étoffe 'blanchâtre, la mystérieuse créature qui se donnait ce nom étrange ^-Enigma. levait complètement sa voilette, et mettait un doigt sur sa joue.

Planrastel et Ha raton firent un mouvement et étranglèrent un cri de surprise. Une mince peau de daim claire enveloppait le visage de la dame, lui constituant un second visage factice et sans expression; car les trous de ce loup, impossible à deviner sous la voilette épaisse, deux yeux brillaient ardemment.

La Patronne était masquée.

IL U ROMAN D'UN aventurier

Dans le calme et la demi-obscurité de l'arrière-boutique, où le grondement de Paris ne pénétrait plus qu'assourdi, sous la lueur jaunâtre du bec de gaz accolé au mur fumeux, les quatre principaux personnages de cette scène se groupèrent plus étroitement autour de la petite table 'de marbre. Sur un signe de la Patronne, Baraton et Plancastel étaient passés dans la salle du café un regard de celle à laquelle ils s'étaient dévoués corps et ame avait suffi pour leur faire comprendre que, sous l'aspect de consommateurs bénévoles, leur rôle était, durant l'entretien qui allait suivre, de surveiller étroitement la porte qui donnait dans le petit réduit afin de prévenir toute indiscrète intrusion.

Lorsqu'ils furent sortis, d'une voix profonde. mais un peu étouffée, ^Enigma pronones ces paroles

Si je vous ai réunis ce soir, messieurs, si j'ai voulu grouper quelques instants nos quatre ef{ruyablc$ détresses.

Les trois hommes firent un mouvement /Enigma reprit

Je dis nos quatre effroyables détresses, car bien que vous m'ignoriez, et que vous vous ignoriez également tous les trois, moi je vous connais depuis longtemps déjà si vos coeurs portent des plaies saignantes, que vous cachez jalousement, j'en porte une iaroAîaMe, moi aussi,'et ce n'est pas la

moins profonde Si donc, j'ai voulu que nous soyons réunis il. cette heure, c'est que, de même que je connais la cause de vos maux, je puis maintenant en entrevoir le remède.

Le vieux peintre secoua sa tête Léonine Madame, dit-il, laissez en paix notre douleur si tant est .que ces -messieurs aient eu il souffrir de quelque chose ou de quelqu'un, ce que j'ignore, pour moi je suis mort à toute espérance depuis trop d'années pour pouvoir espérer en l'avenir.

1) J'ai appris à maudire la Providence. >• D'ailleurs, malgré vos assertions, je doute fort que vous ayez pénétré le secret de ma vie.

» Et si vous l'aviez pénétré d'aventure, une fois du plus je maudirais le destin de tvous avoir rencontrée, tout ce qui touche à cette plaie saignante, comme vous dites, me causant encore et toujours d'intolérables et inutiles souffrances.

Je vous connais pourtant bien, monsieur Georges Dumesnil, et je sais parfaitement qu'au mois de mars 1891. Taisez-vous, au nom du ciel 1 Taisezvous, madame. gémit le vieillard d'une vois étouffée.

Et il se laissa retomber sur son siège en haletant.

Et vous, monsieur Maurice Fermont Le second des trois hommes eut un sourire amer il releva la tête et la lumière éclaira en plein sa face douloureuse et ravagée, son crâne chauve, sa barbe rare et mal taillée.

Bien aue cet homme n'eût guère que la cinquantaine, il portait déjà tous les stigmates d'une vieillesse prématurée. Il interrompit à son tour Ænigma d'une voix sèche et sans timbre

Oh f moi, madame, mon histoire est trop connue pour que vous l'ignoriez mais Il quoi bon l'évoquer à nouveau?

Cela est plus utile que vous ne le pensez, monsieur Ferment.

n N'oubliez pas ce que je vous disais au début de cet entretien j'ai voulu grouper nos quatre douleurs que je connais, moi. mais que vous ignorez réciproquement, vous.

» Je vous offre un remède commun puisque la cause de nos maux est la même mais pour le conquérir, ce remède souverain, u Eoas faut biea nous connaître, ne

plus fàire qu'un corps, ne plus avoir qu'une tète, qu'un ca ur, au service de mon unique et froide direction. »

Le troisième personnage, qui n'avait point encore parlé, se leva. C'était un homme jeune encore et, sans ses cheveux complètement blancs, on eût pu lui donner son âge véritable, quarante ans dans sa face rasée, un peu molle peut-être, deux yeux eus, très tristes et très doux, mettaient une flamme d'énergie intermittente.

Il appuya ses deux mains sur la table, et, se penchant vêts /Enigma

Je suis, vous le savez, madame, la docteur Larsilière. Je me suis acquis quelque réputation dans ia pratique de mon art, et, puisque vous paraissez si bien connaître les sacrets ensevelis au plus profond de nous-mêmes, je ne doute pas que vous connaissiez le mien.. Eh bien, madame, je vous dis ceci ma douleur n'a point de re» Je suis médecin, n'est-ce pas? Je sais donc bien que rien, aucune puissance hu- maine ne peut faire repousser la chair se- parée de notre chair, l'os scié d'un membre amputé.

1. Je vais même plus loin le chirurgien, son œuvre accomplie, contemple parfois son patient il songe avec mélancolie que le membre qu'il s'est trouvé dans l'obliga- tion de trancher, c'était tout ce qui faisait ta vie confortable et bonne à ce malade exsangue qui, maintenant, va se trouver en butte à la misère, peut-être au désespoir. Et le chirurgien sait bien que ce membre, ni un semblable même, ne pourra plus être regreffé sur ce tronf puissant et plein de vie.

Alors ?. Il

Le docteur se laissa retomber sur sa chaise et prt sa tête entre ses mains. /Enigma se pencha alors vers lui en,di. sant d'une voix tremblante

Vous ne songez qu'au corps, docteur l'entraînement, professionnel vous fait trep oublier les remèdes de 1 ame. Je vous en propose un pourtant, moi, ignorante et fatble femme, un, puissant et terrible, un qui saura cautériser les affreux cancers qui nous rongent tous quatre.

Lequel? demandèrent ensemble les trois hommes.

La vengeance 1. répondit-elle sourde.


LA RÉSOLUTION DES ALLIES ELOQUENTE HARANGUE DE M. LLOYD GEORGE Le sort du monde, l'existence des générations futures dépendent du triom phe de notre cause"

Londres, 7 juin. Dépêche particutiére du «Malin n. M. Lloyd George, répondant à un toast à la victoire des armées alliées porte au dîner de l'Association des imprimeurs, a dit

La présente génération britannique fait avec nos alliés des sacrifices incommensurables pour un grand objectif et un idéal élevé.

» Une des choses les plus encourageantes est la valeur magnifique et l'habileté exercée avec lesquelles les Américains jouent leur rôle dans la lutte contre l'ennemi pour en assurer la défaite. C'est très encourageant, parce que les Américains arrivent ecnstamment, en un flot énorme.

» Si, pour une cause imprévue, les alliés devaient ne pas réussir, il serait triste de vivre sur notre planète. Il est impossible d'exagérer l'importance de la, portée des événements que nous voyons aujourd'hui. Le sort du monde, la destinée des hommes et l'existence des générations futures seront jce que les fera l'échec ou le triomphe de notre cause.

On nous parle des coups de marteaupilon de Ludendorfi. Ces coups de. marteau ne brisent, ne broient et n'émiettent que les matières friables les coups' de marteau durcissent et consolident le bon métal. Les âmes britanniques sont faites d'un bon métal. qui résistera et sortira plus solide de l'épreuve.

Il en est de même pour ce vaillant grand peuple au delà de la Manche, qui se bat pour la liberté, pour l'honneur de son pays, .qui se bat sans faiblir (je n'ai jamais vu aucune figure française faire montre-de lassitude), plein de courage, déterminé à se battre jusqu'au bout. C'est maintenant une France plus unie que jamais. Il La Grande-Bretagne aussi est unie; nous avons oublié nos divergences politiques. Elles surgiront derechef ces controverses constituent l'essence même de la liberté, mais pour le moment nous n'avons qu'une chose en vue.

Quand *on entend le barrage se rompre en haut d'une vallée, quand fine terrible et bruyante inondation détruit les champs du voisin, détruit son foyer, on oublie toutes Ies choses de moindre importance, on accourt pour endiguer le torrent.

» C'est ce que nous faisons maintenant, ,.comme un peuple formant bloc, n'ayant qu'un seul but, tons avec le même courage, tous avec la même résolution de ne jamais céder jusqu'à ce que nous nous soyons dressés comme 'in bfu'rngp inébranlable contre ce torrent, et. avec l'aide de Dieu, ce barrage verra les flots furieux mais impuissants se briser contre lui.

La situation

Londres. 7 juin. Les journaux publient la note suivante concernant la situation militaire

Les Allemands ont hésité à faire une '.att.aque directe coatre Reims, attendu que Reims a été depuis longtemps fortifié. Sauf l'effet mnral, les Allemands ne gageraient pas grand'chose la prise de Reims; à moins qu'ils ne puissent rejeter les Français jusqu'à l'important embranchement de chemin de fer situé sur les hauteurs. La ligne allemande dans le nouveau saillant va maintenant d'un peu à l'ouest de Pontoise (canton de Noyon) en droite ligne Vers l'Aisne, au sud de Fontenoy, ensuite droit vers le sud à cinq milles à l'ouest de Soissons vers Longpont sur l'Ourcq. De là, la ligne s'incurve légèrement vers l'ouest à -environ deux milles à l'est de la Ferté-Mi]on, puis se courbe derechef vers l'est vers la Marne avec un saillant étroit allant dans la direction du sud-ouest un peu avant d'atteindre la rivière.

Depuis le 3 juin les Allemands n'ont fait que des efforts locaux dans le but de prendre les têtes de pont sur l'Oise, l'Aisne et l'Ourcq. Pendant ces trois derniers jours la résistance des Français est devenue notablement plus forte. Les Français ont exécuté d'importantes contre-attaques, faisant plusieurs centaines de prisonniers.

L'avance ennemie est donc enrayée et il n'y a plus de danger immédiat. Il n'y a pas la moindre raison '1e se décourager. L'armée britannique sent qu'elle a dans le général Foch un ch?f;qui n'a jamais fait preuve des plus hautes qualités que dans les moments où la situation est au plus mal. Nos officiers de liaison au grand quartier français parlent dans les termes les plus élogieux du calme de tout l'état-major, surtout du général Foch dont le courage agit comme tonique sur tous ceux qui sont en contact avec lui: (Havas)

Un ordre du jour des gens de mer Newcastle, 7 juin. Parlant aujourd'hui au meeting de la Fédération des ouvriers des transports et des dockers, NI. Hnvelock Wilson, chef du syndicat des chauffeurs et des gens d- mer, a proposé un ordre du jour jondnmnant les assassinats commis par les sous-marins allemands, regrettant que les syndicalistes allemands notables aient justifié ces. actes de piraterie, affirmant qu'il ne saurait y avoir de naie par négociations avec une nation qui excuse des crimes -•ui.ssi abominables et demandant que pour une période de cinq années les Anglais n'aient aucun rapport avec la nation alle. mande, moins que le peuple allemand ne donne à son Parlement un contrôle complet sur le kaiser et que le gouvernement ne fasse des réparations complètes.

L'ordre du jour a été voté à l'unanimité au milieu des acclamations. ([lavas.) Le cabinet impérial de guerre va se réunir

Lovdres, 8 juin.- Une nouvelle réunion du cabinet impérial de guerre, qui fut institué l'année jernière, va" se tenir à Londres La plupart des représentants de l'Inde et des dominions sont déjà arrivés. Les conversations vont commencer ces jours-ci. ^*0- Radio.)

Le Labour Party désire la fin de la trêve politique

LONDRES, .8 juin. Le comité exécutif du !Labour Party a décidé hier de soumettre à /la conférence annuelle du parti, qui aura teu le 26 juin, une proposition tendant à maire cesser la trêve politique.

k Si cette proposition était acceptée, les tra.vaillistes qui font partie du gouvernement Seraient forcést de donner- leur démission }soif du ministère, soit du parti.

{Information.)

LES ÉLECTIONS ROUMAINES

B.«.e, 7 juin. ̃ On mande de Bucarest Sur lés soixante-dix mandats à attribuer aux élections du premier collège de la Chambre des députés, soixante-sept ont été donnés à des candidats du gouvernement. M. Pierre Carp, indépendant et un de ses partisans ont réussi à sa faire élire. (Bavas.)

LA TOURNÉE DES TRAVAILLISTES AMÉRICAINS EN EUROPE

fies représentants des eorporations rendent eotnpte de leur voyage « Les vrais travailleurs de France et d'Angleterre sont patriotes La petite minorité qui est favorable à une conférence avec les Allemands ne représente pas les trade-unions

mais se compose de chefs s politiques

[SERVICE PARTICULIER DU Ci MATIN »]

New-York, 7 juin. La mission américaine du travail, revenue de France et d'Angleterre, rendra prochainement compte, dans un grand meeting public à Saint-Paul (Minnesota), des résultats de son voyage. Mais. dans une réunion qui vient d'être tenue à Washington, en présence de M. Gompers et du comité exécutif du parti travailliste américain, cette mission a déjà donné ses impressions. Voici, d'après le compte rendu sténographique de la réunion, les paroles qui y furent échangées et dont l'importance n'échappera à personne.

M. Gompers salua d'abord les membres revenus de ce voyage lointain et leur dit Vous vous êtes rëncnntrés avec des ouvriers, avec des socialistes, avec des politiciens, avec des pacifistes. Vous vous êtes rencontrés avec des hommes fatigués de la guerre et avec ceux qui insistent pour que la cause de la liberté soit défendue jusqu'à la dernière extrémité. Mon opinion personnelle n'a pas varié et à cette heure je crois plus que jamais guc tout socialiste qui est pacifiste n'est pas autre chose qu'un proallemand, car, qu'il le veuille ou non, il travaiLLe pour le compte de l'Allemagne. Les Etats-Unis sont entrés dans cette guerre après beaucnup d'hésitations et de tergiversations. Ils y sont entrés sans espoir de gain,fleyprofit, de conquête, d'indemnité ou même de châtiment, mais nous sommes décidés: laire tous les sacrifices pour gagner • to auerre, afin que nous puissions vivre notre vie et travailler pour noire destinée, et nous ne permettrons pas que la lifierté et l'indépendance soient refusées à aucun peuple ici bas.

Déclaration de M, j.WUson M. James Wilson, président de la mission, envoyée en Europe, déclara qu'il était profondément heureux des résultats de son voyagé,

Nous savons, dit-il, que tous ceux qui nous ont approchés furent contents de nous voir, excepté,, peut-être, ceux qui, par ambi·tion politique, se soucient peu du sort de leur pays et des grands prhicipes du monde. sr Je suis certain de .traduire, l'opinion de, chaque mï.mbre de cette mission, en.disaïtt que leà travailleurs d'Angleterre et les travailleurs de France, les vrais travailleurs qui travaillent, sont aussi patriotes et aussi loyaux envers leur g'ôiiûëïriZmenl 'que des hommes peuvent l'êïfç. Il y a seulement une petite minorité et cette fi4noriiê na représente pas les chefs du mouvement des trade-unions mais, les chefs de partis politiques qtcï parle rlé paix à tout prix et est favorable soe conférence avec les traditoire auquel nous nous soyons adressé qui n'ait pas applaudi la déclaration de la Contédération du trauail américaine, et particulièrement les passades de cette dcclaralUm où nous affirmâmes que nous refuserions de nous rencontrer avec les travailleurs ailemands aussi longtemps que durerait cette guerre.

NI. Wilson rendit compte ensuite de la visite qu'il fit à MM. Pomcaré et Clemenceau, au roi George et à M. Lloyd George, se déclarant profondément touché: de :l'accueil qu avait reçu partout.

M.v Chester Wright, membre dé la mission, représentant i Union- dès typographes, remit à M. Gompers la médaille qui lut fut donnée à -Verdun -par le général français commandant là forteresse, avec un message de ce général. M. Gompers, ému, déclara

Je ne trouve pas de paroles. peur voues remercier. Le membre de la mission qui représentait les mouleurs fit les remarques suivantes ̃ .̃•̃̃•' Divergences

Lorsque nous nous trouvâmes en présence de certains leaders favorables à l'Internationale. nous ne lardâmes pas découvrir que ces leaders interprétaient d'une façon absolument différente -la clause 7 du programme interallié. Certains disaient qu'à la, conférence internationale on devrait se mettre d'accord sur la conduite future tenir, certains autres disaieut que nul ne serait tenu par les engagements pris, mais qu'il y aurait une simple conversation. Ainsi chacun adoptait des vues complètement opposées. Nous ne tardâmes pas non plus nous apercevoir que les vrais trade-unionistes étaient ceux qui coopéraient avec le gouvernement, et que les groupes plus ou moins en opposition avec le gouvernement étaient des groupes s'occupant surtout de politique.

Nous découvrîmes égalenent que *de- puis quinze ou vingt ans le gouvernement allemand s'est servi des leaders socialistes allemands pour faire de la propagande dans les pays avec lesquels l'Allemagne pouvait un jour se trouver en guerre, afin de divi.ser les masses travailleuses de ces pays. Un honime qui a assisté tous les congrès du parti'sociatiste international depuis 1888 m'a remis des documents irréfutables à cet égard, »

M. Johnston, président de l'association internationale des machinistes, r apporta que deux membres de la mission avaient visité les tranchées de première ligne à 300 mètres des Boches.

L'EFFORT FINANCIER

DES ETATS-UNIS

New-York, 7 juin. L'effort financier de l'Amérique est au moins aussi mugmfiqu» que son effort militaire et naval. Cet effort se traduit actuellement' par ce fait qu'en matière d'impositions chaque contribuable américain paye, en 1918, un total d'impôts dix fois supérieur, au total qu'il payait en 1917. Le citoyen qui, l'an dernier, payait 300 dollars 'de taxes diverses, paye, cette année, 3.000 dollars.

Ce chiffre va encore s'accentuer. Le secrétqire du ministère des finances.M.Mac Adoo, dans un document adressé à la commission at: budget de la Chambre des représentants, annonce que le budget des dépenses de la prochaine année fiscale s'élèvera il 24 milliards de dollars, soit plus de 120 milliards de francs. C'est le budget de dépenses le plus formidable dans l'histoire :lu rnude.1 Le ministre des finances propose de couvrir un tiers de ces dépenses, soit 40 milliards, par voie d'impositions. (Havas.) Les lougo-Slaves offrent une armée LoNonwï, 7 juin. Dépêche particulière do, « .\latin ». On mande de Washington au Ternes, le 6 juin

Une importante délégation des Iougc- Slaves a offert à la commission sénatoriale

des affaires étrangéres une armée ïougoslave de 300.000 à 500.000 hommes.

Les .délégués demandent une loi décrétant que les lougo-Slaves vivant en Amérique ne seront plus considérés comme étrangers ennemis.

Le président de la commission, le sénateur Hitchecock. est favorable à une semblable lui qui aurait pour résultat l'engagement volontaire dans l'armée américaine de centaines de mille de lougo-Slaves ayant dépassé l'âge militaire.

On se propose d'envoyer les divisionsIcugo-Slaves de l'armée américaine sur le front italien où il produirait un grand effet sur les compatriotes combattant contre leur volonté sous le drapeau autrichien. Un nouveau record

dans la construclion navale

Washington, juin. Un nouveau record a été établi pour les lancements de vaisseaux en même temps que pour les livraisens.. Soixante et onze coques, représentant un total de 344.450 tonnes, ont été lancées. Sur celles-ci, trente-neuf étaient des vaisseaux en acier, d'une capacité totale de 228.750 tonnes et les trente-deux autres étaient en bois, d'une capacité totale de 115.700 tonnes. (Havas.)

Deux vapeurs torpillés et coulés NEw-YonK, 8 juin. Un sous-marin a coulé vendredi mutin le vapeur norvégien Vinland. Dix-neuf survivants ont été débarqués. (Havas.)

Washington, 7 juin. Le ministère de la marine annonce que te vapeur anglais Harpathïan (4.588 tonnes) C16 torpillé et coulé mercredi matin par un sous-marin allemand. L'équipage a été sauvé. (Daily Mail.) Aucun grand convai n'a été attaqué New- York, 7 juin. -Il est intéressant de signaler que tous les navires attaqués et coulés étalent des navires faisait le service côtier américain. Aucun grand convoi se rendant en Europe n'a été jusqu'ici attaqué, ce qui ^montre l'efficacité des mesures de précaution prises.

Ceux. qui éprouveraient quelque anxiété sur la répercussion possible qu'auraient les attaques des sous-marins sur l'envoi des troupes et du matériel de guerre en Europe peuvent se rasaurer. Pas un homme de moins ne sera envoyé, pas un bateau ne sera retardé d'un jour. M. Daniels, ministre de la marine, a renouvelé la déclaration qu'il avait faite à cet égard dès lundi dernier

La guerre sous-marine, dit-il, portée sur nos côtes ne réduira pas d'une tonne 'iio< envois. Elle aura seulement pour résultat d'accroître nos préparatifs et ttus expéditions. (Havas.)

Revision des tableaux de recensement Washington, 8 juin. M. Crowder, chef de la prévôté, a ordonné la révision géné- rale des classifications de conscrits pour rectifier certaines irrégularités dans les quotes-parts des divers Etats. On s'attend à ce que les nouvelles dispositions ajoutent un demi-million d'hommes à la classe n° 1. (Havas,)

Le recensement des Allemandes [SERVICE PARTICULIER DU i^ MATIN »]

New- York, 7 juin. Le recensement des femmes allemandes résidant aux Etats-Unis aura lieu du 17 au 26 iuin.

Celles qui omettront de se faire inscrire .seront sévèrement punies.

Inculpés de haute trahison

NEw-YoRx, 8 juin. Jérémiah O'Leary, l'agitateur irlandais, ainsi que Mme Maria Divictorics et cinq autres personnes ont été inculpés de haute trahison pour fait d'espionnage. (Ag. Radio.)

Washington rejette l'offre

d'un échange d'espions

Washington, 8 juin. Le département d'Etat a repoussé la demande de l'Allemagne tendant à mettre en liberté Rintelen en échange de Siegfried London, représenté comme un citoyen des Etats-Unis et détenu en Allemagne sous l'inculpation d'es. pionnage.

L'Allemagne avait proposé l'échange par l'intermédiaire' du gouvernement suisse, menaçant de représailles si sa proposition était rejetée.

Il parait que London servit dans l'armée russe et fut condamné à mort à Varsovie la sentence fut commuée en dix ans de prison.

Rintelen' est un des plus importants espions allemands. Il fut arrêté en Angleterre, envoyé en Amérique à la requête du gouvernement de Washington et condamné à New-York en février dernier avec dix autres Allemands à dix-huit mois d'emprisonnement pour avoir conspiré pour détruire les munitions de l'Entente.

Le département d'Etat, répondant à le proposition allemande, a faft brièvement remarquer que, si les représailles contre les Américains sont envisagées pour l'emprisonnement de Rintelen, « il serait sage- pour le gouvernement aldemand de considérer que, s'il agit conformément ce principe, cela sera inévitablement interprété comme invitant à une action réciproque analo,que de la part des Etats-Unis en ce qui concerne te grande nombre de sujets allemands qui sont aux Etats-Unis n. (Havas.) Nombreux sujets alliés arrêtes à Kiev Londres, 8 juin.- On mande de Stockholm aux Daily News

Les autorités germano-ukraniennes de Kiev ont arrêté, à la fin du mois de mai, une centaipe de personnes soupçonnées d'entretenir des relations aves l'Entente. Dans les prisonniers se trouvent de nombreux Français, des Grecs, des Roumains et un interprète français employé au ministèredes affaires étrangères. (Haoas.)

UN DISCOURS DU DUC DE DEVONSHIRE LONDRES, 8 juin. On mande de Toronto au Times:

Le duc de Devonshire, gouverneur général du Canada, dans un discours qu'il a prononcé à Windsor (Détroit), au sujet du message du roi à l'Amérique, a dit

Je prends envers l'Amérique l'engagement que la Grande-Bretagne tiendra la promesse qu'elle a faite lorsque les hordes allemandes ont envahi et violé la Belgique, que nous ne remettrons jamais l'épée au fourreau avant que la Belgique ne soit libérée du joug prussien, et avant* que les Allemands ne soient désireux de discuter nos conditions de paix.

CHEZ NOS ENNEMIS Violent débat au Reichstag Le Parlement et la bourgeoisie ont capitulé devant les dictateurs militaires disent les interpellateurs Berne, 8 .juin. Le débat du Reichstag sur l'état de siège et la censure qui s'est jKDursuivi dans la journée du 6 juin a pris un caractère d'assez grande violence à la suite de l'intervention des orateurs socialistes indépendants.

Le nremier, Herzfeld a fait le nroeès du Reichstag, iont il a incriminé la faib'e&ôe et qu'il a rendu resoonsuble de la dictature militaire.

Le Reichstag, a-t-il dit, a besoin de l'état de siège pour se protéger lui-même. Naturellement, les militaires et te gouvernement sont encore moins disposés à y renonce.

» Le Reichstag fait tout ce qu'il peut pour fortifier la dictature militaire tes -représentants de cette dictature: Hindenburg et Ludendorff, ont été déclarés tabous; aucune critique ne peut leur être adressée, mais Liebknecht et Dittmann ont été livrés aux militaires.

On interdit aux députés suspects de communiquer avec leurs électeurs ou de parler dans des réunions. La dictature militaire a déclaré que la résolution de paix de juillet n'était que du vent elle a conclu par la violence la paix de Êrest-LUovsk et au Reichstag personne n'a 6ougë.

Les membres agissants de la socialdémocratie indépendante ne peuvent prendre la parole ou bien on les envoie dans'les tranchées. C'est la caste militaire (lui gouverne le palis'; la bourgeoisie a capitulé. Le député Haase a repris un peu plus tard la thèse de Herzfeld

C'est le Reichstag qui doit intervenir, c'est à lui d'exiger la suppression de l'état de siège. Ce qui s'est passé ces joursci prouve l'impuissance du Reichstag et le peu d'égards que le gouvernement lui témoigne.

» Puisque le Reichstag s'est montré, impuissant, c'est au peuple, d'intervenir. » Le député progressiste Muller (Meiningen) a fait à son tour le procès des autorités militaires qui favorisent la politique des conservateurs ».

Le secrétaire d'Etat Walraff a tenté une timide défense des autorités en disant que la censure était une des nécessités dé la guerre. (Uavas.)

Fehreobach. président

du Reichstag

Baie, 8 juin. Une dépêche de Berlin annonce que le Reichstag a élu aujourd'hui comme président, remplacement de Kaempf, M. Fehrenbach, par 270 voix sur 280 suffrages exprimés.

Député de Fribourg depuis 1901, M. Fehrenbach était devenu le leader du parti du centre, depuis la nomination comme ministre de la justice de Prusse de M. Spahn, auquel il avait succédé comme président de la commission plénière du Reichstag. (Havas.) La situation alimentaire

Bf^'e, 7 juin. Dépêche particulière du Il Matin », Le secrétaire général de l'Office de guerre de l'alimentation en Allemagne a déclaré mrv M, à Dresde, que les stocks de pommes erre ne sr traient pas jusqu'à la prochaine récolte, mais que le déficit serait relativement faible, En ce qui concerne le sucre et les primeurs, la situation est meilleure que l'année dernière pour la viande et la graisse, elle est pire. La question des raids atériens BALE, 7 juin. On mande de Berlin Au Reichstag, à une question du député de Cologne, M. Kuckhoff, sur les restrictions réciproques dans les attaques aériennes, le commissaire du gouvernement, général Vrisberg, a répondu que du côté allemand on ne peut pas suggérer aux adversaires la suspension des attaques aériennes sur les villes hors de la zone de guerre il faut plutôt que le gouvernement allemand laisse venir à lui les propositions des gouvernements ennemis. Lps Etats-Unis n'ont fait jusqu'ici aucune proposition en ce sens s'il devait s'en produire, cette proposition serait examinée consciencieusement du côté allemand il faudrait voir en même temps quelles com.pensations il faudrait demander pour que les intérêts allemands ne subissent aucun dommage. (Havas.)

Les opérations militaires COMMUNIQUÉ BELGE. Officiel. LE HAVRE, 7 juin. Cette nuit, des bombes d'auions ont été lancées sur divers canton·nements. Ura des appareils enneritis de bombardement a été abattu par notre artilterie antiaérienne vers Adinkerke. Les aviateurs sont prisonniers.

Activité habituelle d'artillerie et de minenwerfer pendant la nuit et la journée. COMMUNIQUE ITALIEN. Officiel. Rome, 8 juin. Il n'y a eu aucune action d'infanterie sur l'ensemble tiu front. L activité des deux artilleries, qui s'est maintenue sensible sur le front montagneux s'est accentuée par intermittence à chevat sur la Piave et dans la zone du littoral. Les champs d'aviation ennemis entré la .Piave et la Livcma, et la qare du che»2in de fer de Caldonazzo, surpris en pleine activité, ont été efficacement bombardés par nos aéroplanes et nos dirigeables.

Au cours de. combats aériens, dix appareils ennemis ont été abatttis.

COMMUNIQUE DE L'ARMEE D'ORIENT -r- Officiel. SAtONiQUE, 6 juin. Activité réciproque d'artillerie, dans la région de Huma, sur le Vetrenik et à t'oucst de Monnstir.

L'ennemi, aprés un violent bombardement, a tenté deux coups de main sur nos positions de la Cerna il a. de méme, essayé d'aborder nos lignes de part et d'autre du lac de Presba.

tt a partout été repoussé,

COMMUNIQUE DE MESOPOTAMIE Officiel. Londres, 7 juin. L'action s'est en général limitée à des opérations aérien.ne$.

Au cours de la dernière semaine, les camps et bivouacs ennenais ainsi que l'aérodrome voisin d'Amman ont été violemment bombardés les 31 mai, "3 et 4 juin par les escadrilles impériales et australiennes. Dans le Hedjas, urte force arabe a réussi le 23 mai une attaque heureuse contre les postes turcs près d'Abu-Naam.

COMMUNIQUE DE L'EST AFRICAIN. Officiel. Londres, 7 juin. Après avoir traversé la Lurio dans le voisinage de Matvoa vers le 31 mai, l'ennemi a offert une résisidrcce au passage de la rivière contre les colonnes qui le poursuivaient, jusqu'à ce qu'il nit été délogé, le 3 juin, date après laquelle il a continué sa retrqite vers le sud ses avant-gardes ont eu un engagement avec nos forces apérant dans le voisinage des col- Unes d'Inagv* les 31 mai et 1er jutn.

L'ACCORD SINO-JAPONAIS Une déclaration officielle

Le gouvernement de Tokio dément certaines rumeurs malveillantes relatives à la convention

Tokio, 30 mai. Retardée en transmissiua. Le ministre des affaires étrangères japonais publie la déclaration relative il l'accord militaire de la Chinent du Japon, ainsi que les notes échangées entre les deux gouvernements.

Une note explicative jointe à ces documents est ainsi conçue

Etant donné la pénétration continue de l'influence des ennemis dans le territoire russe, qui met en péril la paix et le bienétre de l'Extrême-Orient, et la nécessité impératiue d'une coopération adéquate de la Chine et titi Japon pour Il faire face, les gouvernernents de.s deux pays, auprès un loyal e-change de vues, ont échar:gé, la 25 mars,, Ies notes ci-annexées.

En conformité du but de ces notes, le gouvernement impérial a.envoyé ultérieurement des commissaires représentant la marine et l'armée impériale à Pékin, où its ont eu une conférence avec les autorités militaires et navales chinoises.

Les négociations se poursuivent sans Deux accords ont été concius. L'un a été 'signé le 16 mai et est relatif à l'armée l'autre, signé le 19 mai,, a trait (¿ ld marine.

Ces accords ne renjcrment que des arrajigements concrets au sujet des conditions de la coopération des armées et des marines des deux pays lecar défense commune contre l'ennemi.

Comme ces arrangements constituent un secret militaire, les détails ne neuvent pas en être publiés; mais ils ne contiennent aucune autre stipulation que celles ayant trait l'objet déjà énonça,

Il a circulé diverses rumeurs. On a dit, par exemple, que les accords renfermaient des stipuhtinns telles que l'expédition chi. noise devra être commandée par des Japonais que le Japon a droit de construire des ports en territoire chinois, dans tous les endroits qui lui plairont; que le Japon aura la haute raain sur les arsenaux^et les chantiers de constructions maritimes et sur les voies ferrées. On a même dit eue le Japon prendrait la chnrge de l'administration des finances de la Chiné et qu'if ncquerrait le droit d'exploiter Librement les villes chinoises produisant ies ?natièri}s employées dans les arsenaux, etc. On ne saurnit déclarer trop catégoriquement que ces rumeurs et d'autres semblablis :ont absolument sans fondement. (Havas.)

LES POURPARLERS RUSSO^ALLEMANDS Stockholm,' 8 juin. M. loffe a envoyé de Berlin le radiotélégramme suivant au soviet des commissaires* du peuple h Ma proposition relative aux navires de Novorossisk, résultat d'une conversation que j'ai eue avec le secrétaire d'Etat vcn luihlmann, est tout à fait claire 1° «Cessation immédiate des opérations militaires au Caucase et en Finlande 2° Garantie absolue de la restitution il la Russie des navires en question. Cette question est indépendant de. celle relative à la propriété en général. Cette décision ne doit créer aucun précédont. La note-réponse a accordé ces deux garanties.

» La fixation d'une nouvelle ligne de démarcation ne signifie pas la fixation de nouvelles frontières.

Comme je vous l'ai dit, vu les malentendus de Moscou et le radio de Mirbach envoyé à la suite d'une conversation avec le camarade Tchitcherine, j'ai posé aujourd'hui, au secrétaire d'Etat ̃Kuhlmann, les questions suivantes

l'Est-il d'accord que sa note «rarantit bien la cessation des hostilités en général c'est-àdire sur les fronts du Caucase et en Finlande ? 7

2° Est-il bien d'accord sur .le fait. qui paràît évident par lui-même, crue les navires désarmés ne peuvent être employés Par personne, y compris les autorités allemandes? 3° Est-il bien entendu que la nouvelle ligne de démarcation n'implique pas la remise aux Allemands des points occupés actuellement par leurs armées ?

i' Est-il possible aux autorités allemandes de rendre moins sévère le blocus de la côte mourmane

Pour la première question la réponse a été affirmative sous la réserve qu'il était difficile d'agir auprès dû gouvernement ottoman, mais M, von Kuhlmann a promis de faire son possible.

Pour la seconde question, la réponse a été catégoriquement affirmative.

Pour la troisième question, il n'a pas pu donner de réponse mais il a promis cependant de s'informer à cet égard auprès du haut Commandement et de répondre très proahainement.

Il en a été de même pour la quatrième Question. (Havas.)

Les questions d'arbitrage entre armateurs et marins La commission supérieure d'arbitrage récemment instituée pour résoudre les conflits du travail entre les armateurs et la marine vient de terminer la première série de ses réunions, MM. Fraissinet, Logre, Grocos, Poirot, Serret représentaient le comité central des armateurs MM. Rivelli, Reaud, Montagne, Durand et Daydié les syndicats d'inscrits maritimes M. Berge, conseiller à la Cour de cassation, et M. Barthélemy, professeur à la faculté de droit, désigné par les armateurs, faisaient partie de la commission comme coarbitres et présidaient les séances.

Toutes les sentences arbitrales ont été' rendues à l'unanimité sans qu'il ait été besoin, à aucun moment, de recourir au surarbitre départiteur, le commissaire à la. marine marchande.

Les gens de mer ont obtenu satisfaction sur plusieurs points importants. De notables augmentations de salaires ont été admises par l'armement. Le classement du personnel dit « de maistrance n, l'organisation du servite, soit à la mer et dans les rades foraines, soit dans les ports, ont été réglés à l'amiable.

Toute éventualité Je conflit violent et de grève se trouve ainsi pour bien longtemps écartée.

UN AVION BOCHE,

ATTERRIT EN SEINE-ET-OISE Un monoplan boche (albatros) s'est abat. tu, vendredi après-midi vers 4 heures, près de la ferme de Blain ville, à Blarue, arrondissement de Mantes (Seine-et-Oise). L'aviateur boche a été fait prisonnier par des soldats belges de Port-Villez. II ,a dit qu'il avait été obligé d'atterrir faute d'essence. A l'atterrissage, il a a cassé du bois » mais l'aviateur n'a reçu aucune blessure. L'appareil a été remis au service des étapes et l'aviateur, à l'autorité militaire. Buenos-Aires Sir Maurice de Bunsen a eu un long entretien avec le président tti« goyen. (Hj

JOURNAUX DE FRANCE ET DE' L'ÉTRANGER

LA DÉFENSE DE PARI3

L'Homme libre

Comme en 1914 mieux au'en l'JU 'Paris sera-défendu.

La Victoire, M. Gustave Hervé

Notré état-major sait trop bien quelle l'importance stratégique de Paris, le plus grand centre de voies ferrées de France, quelle est son importance morale, jtcur que ses avancées ne soient' pas gardées avec un luxe spécial de précautions. L'Humanité, ,NI. Léon Blum

Il faut je ilvre brutalement ma »en»éc, parce que l'heure n'est m aux réticences que Paris ne se sente pas une seconde fois abandonné et cela. c'^st. l'affaire du roi1! vernement.

Dans Paris attaqué mais non investi, le gouvertïement et les Chambres doivent exércei et siéger. aussi longtemps aue des obstacles Insurmontables n'auront pas été mis au fonctionnement efficace des services.

LA BATAILLE

Vorwserts, colonel Gaedke

La bataille continue, mais il ne faut naturellement la considérer que comme un coup dans une partie d'échecs stratégique qui a commencé le 21 mars entre Hindenburg et le général Foch. Ce n'est que plus tard qu'on pourra apprécier son importance pour tout la cours de la campagne.

11 va de soi que le succès ne peut pas être obtenu 'seulement avec une. ou deux batailles, mais avec une série de grandes batailles, les victoires ayant une répercussion considéra ble.

Gazette de Voss, capitaine von Salzmann Rappelons-nous que Home n'a pas é.té.bâtie en un jour. Le point où en est auiourd'hui notre offensive exige que nous fassions des préparatifs avant de la poursuivre. A auoi bon avancer, quand nous savons que les réserves, françaises nous attendent ? Le sacriilce serait trop grand.

Nosi grands chefs savent ce qu'ils font. Laitssons, par conséquent, les choses prendre Pour un temps un nouvel aspect. Nos ennemis en profiteront sans doute pour crier sur les toits qu'ils nous ont eus. jasent l Notre haut commandement ne songe, lui. qu'à' l'avenir. Les aboyeurs de l'Entente peuvent «'attendre il. des surprises.

Times

La ruée allemande est arrêtée. D'autre part, le communiqué français d'hier annoncait une série d'opérations heureuses sur divers Dolnts entre l'ouest de Noyon et Fontenoy. Cependant ces succès sont simplement locaux et ne peuvent pas être considérés -Gomme une preu. ve que l'avance de l'ennemi est terminée ou que les alliés ont atteint des positions défensives sûres.

L'ennemi a employé un grand nombre de divisions, et ses pertes doivent être loürdes mais. même en admettant aue le kronprinr soit quelque peu il court de réserves, le prince Rupprecht. sur le front de Cambrai et de Saint-Quentin, dispose encore d'un grand nombre de divisions fraîches. Avec M. Clemenceau, les alliés déclarent! unanimement qu'ils ne céderont Jamais. 'fiai* céder serait trahir les vivants et les morts La Prusse, a dit M. Lansina, a criminellement déchaîné la guerre. La Prusse va avbie la guerre elle l'aura jusqu'à ce que la seule pensée de la guerre la saisisse d'horreur. LA BAISSE DU MARK

Gazette de Francfort

La baisse du change allemand sur le maix ché suisse est particulièrement remarquable. parce qu'elle est en contradiction directe ave. certaines espérances qu'on avait fondées sur le développement des événements militaire et qui tablaient sur une amélioration sensible de la situation du change allemand,. LES DISTRIBUTIONS DE PRIX Les autorités académiques ont décidé que, cette année, les' distributions de prix dans les lycées et collèges de l'université de Paris seront, faites il la rentrée du mois d'octobre. Cette mesure,prise en raison des circonstances,ne vise que les établissemenls yeeendaires 'le la Seine et de Seine-et-Oise, c'e.«l- à-dire les lycées de Paris et le lycée dL Versailles.

Rien n'a encore été on ce qui concerne les collèges de Seine-et-Oise. .Les réfugiés à Evian 653 personnes (92 hommes, 345 femmes, 216 enfants), ^venant de Sanlain, Bruille, Hélesmes. Abscon, Denain et Aniche (Nord), sont arrives à la date du 5 juin et seront dirigées sur l'Ariege.

Le convoi de mercredi matin comprenait 654 personnes (117 hommes, 320 Eeirmes et 217 enfants) venant de Lib'ercourt; ̃ Lens, Rilly, Fouquière et Saint-Amand (Pas-deCttlais) Masnières, Rumilly, Marchiennes et Denain (Nord) !a Chapelle (Somme) Bernot et Guise (Aisne). Elles seront repartws dans les Pyrénées-Orientales.

LA VIE COMMERCIALE Marché aux fourrages de la Chapelle SAMEDI a JUIN

Paille de blé ire qualité 220, 2» 214 215, 3" 200 S 210; patlle de seigle qualité 140, 2e 13-i ir 135. 3e 128 à 130 paille d'avoine 1" qualité 160, S» 1M 155, 3» 150 il 151 Foin ire-qualité 255, 2« 2« a. 2iS, 3e 239 à 240. Luzerne I« qualité ses 2o 258 ,il à £|7, 3a 249 à 250. Regatn V* qualité 255. 2a 246 à 2-rt, 30 239 à 240.

Le tout rendu dans Paris, au domicile de l'acheteur, frais do camionnasse et droits d'entré compris par c««t quatre baltes de cinq klos, savoir 1 6 francs pour fourrages secs, 2 tr 40 pour la pallie, COUPONS BRESILIENS Renteô, Chemins de Fer, Ports et autres ACHAT AU COMPTANT CREDIT BELGE-FRANÇAIS, 60. Rue N..D. aet Victoire», Fgrlo r qualité et quantité ^X SONT OBTENUES AVEC

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HACHETTE ET C*g -'PARIS


Les exploits d'un faux philanthrope M. le juge d'instruction Bourgueil va pro.céder aux formalités nécessaires pour obtenir 'du gouvernement espagnol l'extradition de PeUiccioni, dont nous avons relaté hier les exploits.

Il£ est curieux de faire observer que ce .n'est point de son gjhef que Pelliccioni a quitté la France. Si te mandat d'amener délivré contre lui n'a pu être exécuté c'est parce que les' autorités françaises, en février dernier, l'avaient fait expulser.

Péllicçioni n'était alors que suspect et indésirable. Depuis on a découvert toutes les escroqueries qu'il a commises et que nous avons exposées.

En ce qui concerne le CI Volontariat du travail »; 5, boulevard de Strasbourg, le conseil d'administration de cette oeuvre nous adresse la déclaration suivante En tant que a Volontariat du travail », mous n'avons pas à apprécier les faits et gestes dé M. Pelliccioni avant son entrée au Volontariat du travail », c'est affaire à M. 3e juge d'instruction chargé d'une enquête Nous devons seulement faire savoir que M. Pelliccioni «'était à l'association qu'un temple volontaire s'occupant avec d'autres des questions de propagande. Ayant pour diverses raisons paru suspect au comité de direction, il a été prié de se retirer dès le mois de décembre 1917 de notre société et. par arrêté en date du 12 décembre 1917; M. la mmistre de l'intérieur, sur la proposition du préfet de police. lui a signifie, un arrêté d'expulsion. n Effectivement. M. Pélliccioni sur cet ordre officiel du gouvernement a quitté la France, ce qui explique que M. Pacliot, com-, missaire aux délégations Judiciaires, n'ait pas pu l'arrêter.

Que M. Pelliccioni att escroqué ou non avant son entrée au a Volontariat du travail » 600.000 francs. 1 million ou plus, ce n'est pas notre affaire, mais en tout cas il est faux de prétendre que l'encaisse du a Volontariat du travail » se soit monté à 600,000 francs en septembre, faux qu'il soit monté il. 800.000francs en février, faux qu'il ée monte actuellement à 3.000 francs..

n Les faits sont donc considérablement grossis et dénaturés.

1 Ce qu'il importe de savoir, c'est que dés le début de cette année M. Pelliciont ne faisait plus partie du « Volontariat du travail et qu'il avait été expulsé de France. » Mort glorieuse d'une infirmière Mont-ds-Marsa.* Du correspondant particulier du Il Matin ». Une Landaise, Mme Gaston Carrère, infirmière brevetée de la Croix-Rouge, vient de trouver une mort glorieuse au cours des derniers combats. Originaire de Dax, Mme Carrère fut d'abord infirmière-maflor à Montre-Marsan, pub à' Menton, Bizfirte, Sétif, Corfou. Revenue en France, elle fut désignée, sur sa demande. pour l'hôpital d'évacuation du Mont-Notre-Dame, près de Fismes. Lors de l'attaque du Chemin des Dames, elle alla sous tes balles ramasser 1*^ blessés et fut l'objet, g cette occasion, d'une flatteuse citation.

1 Le 27 mai dernier, en raison de la rapidité' de l'envahissement allemand, l'hôpital du Mont-Notre-Dame ne put être évacué que difficilement, sous les balles allemandes. Mme Carrère ne consentit à s'éloigner qu'à la dernière minute, et c'est dans l'automobile qui l'emportait qu'elle fut frappée mortellement d'un coup de feu au front. Elle était âgée' de quarante-deux ans.

LA VIE_J1LITAIRE

La loi sur les loyers

Un arrêté- en date du 10 mai 1918.< publié au Journal officiel du 12 mai 1918. détermine la forme de la demande et les pièces à produire par les propriétaires prétendant droit à indemnité en vertu de l'article 90 de la loi du Le ministre de la guerre vient, par une circulaire, d'appeler l'attention sur le fait Qu'un certain nombre des documente à produire par les' intéressés doivent être délivrés par l'autorité militaire. Tels sont

;1* Le certificat du chef de corps établissant la date à laquelle remonte la mobilisation (du, locataire) et. le cas, échéant. la date à laqueila elle a cessé. Ce certificat fera connaître le 'montant du traitement, de la solde ou de la rétribution reçue parle locataire Dar suite de la mobilisation et. là bas échéant, pendant quelle période de temps ce locataire a reçu eo traitement, cette solde ou cette rétribution. i° Si le locataire a été réformé à la suite de blessures reçues ou de maladie contractée ou aggravée à la guerre, un certificat de réforme faisant connaître la'date à laquelle remonte ia mobilisation et celle partir de laquelle la mobilisation a cessé pour faire place l'état de.réforme.

La délivrance des certificats en auestlon nue devra dottrrer lieu aucune difficulté de la part des autorités militaires.

Abondantes récoltes tn Algérie Alger. Du corresfKindant particulier du «Matin)). De renseignements officiels, if résulte 'que jamais l'Algérie n'a vu une moisson de'céréales aussi. splèndide que celle qui va marquer l'année 1918. Avant la guerre, les surfaces ensemencées en blé, orge et avoine atteignaient environ trois millions d'lrectares, produisant dix-huit millions de quintaux en moyenne. Cette année, le rendement sera exceptionnel grâce à. un ensemble de conditions météorologiques favorables. De même, les fourrages et les pailles seront abondants. On compte que la récolte fournira de 22-â 23 millions de qùintaux, ce qui permettra d'expédier à la métropole au .moins 4 millions de qnintaux. Déjà la moisson des orges est commencée, mais la rareté de la main-d'oeuvre. inspirait des craintes pour la rentrée de la moisson. Le gouverneur général, M. Jonnart, a pris des dispositions pour assurer à ces travaux tous les effectifs de travailleurs indigènes disponiPar un éloquent appel, iL vient de s'adresser à leur patriotisme afin qu'ils aplueur entier concours l'effort commun.- La situation du, vignoble se présente également sous un aspect très satisfaisant les maladies cryptogamiques ont pu être combattues malgré des difficultés inhérentes aux. retards apportés dans la livraison des ingrédients nécessaires cl l'insuffisance des quantité livrées. L'Algérie apportera donc celte année une contribution des plus appréciables au ravitaillement général de la mère patrie.

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Lesparre. DU correspondant particulier du « Matin ». Un incendie s'est déclaré dans les landes, sur les confins de la commune de Lesparre, et, poussé par un violent vent du nord, s'est rapidement propagé dans la Inrét, sur Je territoire des communes de Hourtin, Carcans, Saint-Germain, SaintLaurent et Naujac.

Malgré les efforts des populations et de la troupe, près -le deux mille hectares ont été détruits. Les dégâts, non encore évalués, atteindront un chiffre très élevé.

VIE COmffERCIALE LE HAVRE, 7 Juin Coton» ferme. Juin 823 75. Calés calme. Juillet 100. septembre 100. décembre 99 75, mars 99, mai 98 50.

Laines soutenues. Juillet 575, septembre 575. NEW-TORK, 7 Juin. Cotoné disponible 29 75. à terme sur Juillet 25 76. sur septembre 34 07 cafés Rio type n* 7 disponible 8 1/2, sur Juillet CHICAGO. 7 Juin. Maïs sur juillet 137 1/8 saindoux sœr Juillet 24 47, sur septembre 24 70. Cours des métaux de Londres

LONDRES. 7 juin. Cuivre comptant pour prompte livraison. 110: livrable à 8 mois, 110: Best Setocted. 123/119; électrolytique, 1251121. Etain: comptant pour prompte livraison, 331 livrable à 3 mois, 331. Plomb comptant pour prompte livraison, 29 10/; livraison plus éloignée, 28 10/. Argent en barres, 49 pence 7/8 l'once.

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LONDRES, 7 Juin. Fonds d'Etats soutenue. 5 O/O français 77 7/8; 4 français, 66 5/16; 3 0/0 français, 51; Consolidés. 53 1/8; Brésil Fundtng, 85 1/3, Chine 4 1/2, 80 3/4; Japon 1899. 71 3/4; Portugala,' 59; Ture, 56.

Américains nominaux.

Mines fermes. Chartered. 14/10 1/ East Rand. 3/1 1/2; GoldfieldS, 1 21/32; Rand Mines. 2 25/32. Divers Rio Tlnto, 66 114; De Bcets. 13 1/8; Steel Common, 105; Marconi. 3 5/32.

̃ NEW-TORK. 7 juin. Tendance de l'argent plus facile. Call Money, plus bas 4 3/4. plus haut 5 1/2, cours moyen 5 1/2 dernier 4 314, demande en clôture 4. à 4 3/4 Change sur Londres 60 Jours 472 75, Demand bllls 475 35, Cables transfers 476 45. Change sur Paris a vue 671 5/8, sur Berlin il vue nominal. JJnited States 2 98, Atchlson Topeka 84, Baltimore and Ohio 54 3/4, Canadtan Pacifie 146, Chesapeake and Ohlo'C. 55 5/8 ex., Chicago Milwaukee C. 42 1J4, Chicago and N.-W. prêt. 130, Bethlehem Steel C. 80 5/8, Dénier and Rio-Grande C 4 1/4 Erie Rallroad 15 5/8, Erlé Rallroad Ist prêt. S2 1/8, Great Northern prêt. 31 3/4, Illinois Central 88. Loulsvllle and Nashvtlle 116. National R. Mexico Ist prêt. 18. New-York Central 71 3/4, Ontar'o and Western 102 7/8. Pennsylvania 43 i5/8, Readlng 87 112, Rock Island 22 7/8. Southern Railwatf 23 7/8 Southern Pacific 83. Union Pacifie 120 B/8. Wafessh C. (New) 8 1/2, Wabash pref. (A.) 41 1/2, AmerTcan Smelttng 73 314. Anaconda Copper 62, Utah Copper 78 1/4. Calumet and Ilecltla 430, General Electric 141 1/0 ex.. v. S. Steel C. 97 1/9. U. S Stee! pret. 109 7/8, Britlsh Amertc. Tobacco 17; Argent en barres 99 1/3. Affaires totales 410.000 titres.

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ô»7. Feuilleton du MATIN du 9 juin 1918 LA REINE ISABEAU Grand roman inédit de cape et d'êpte

par MICHEL ZÉVACO LXXXI. LE Trésor de. maître Meecerot (suite)

jamais je ne pourrai emporter tout cela en un seul voyage. Et si on trouve ce (̃jorps pendant que je serai,occupée mettre ma fortune en lieu sûr ?. (Il se mit à rire.) Niais que je suis, je vais l'envoyer tenir compagnie, à cette bonne Simonne. Ah je puis dire que j'ai été vrainient bien inspiré en la suivant pas pays aujourd'hui Il Il saisit le bouton. Il eut quelques hésitations, quelques tâtonnements, mais finalement l'ouverture se démasqua. Il prit le corps par les épaules et le tratna dans le trou en ricanant

Ho Simonne Je t'amène un compagnon avec lequel tu pourras' t'entretenir. Le temps te paraîtra moins long.

Simonne ne répondît pas, ne bougea pas, jour- l'excellente raison qu'elle était évaMalâtre traîna le corps de maître Mercerot à côté de Simonne. Il se-pencha sur elle et la secoua en plaisantant. Voyant qu'elle ne bougeait pas, il' la laissa, se redressa et fit âèmî-toar. II se. trouvait dans une demd-obs-

curUé, la lueur de la torche pénétrant faible- ment jusque-la: Tout à coup il vit comme un sombre rideau se dresser devant lui. Le noir opaque l'envahissait. Il sentit ses cheveux se hérisser sur sa tête. Il fit un bond prodigieux en avant et vint se heurter à une masse de fer qui se dressait devant lui. Il comprit que J'armoire, il ne savait comment. venait de reprendre sa place et de boucher l'ouverture. II se trouvait enfermé vivant dans une tombe, entre le corps de Simonne évanouie et le cadavre de l'homme qu'il venait d'assassiner. Il hurla

« Malédiction

Et il tomba à la renverse, foudroyé par l'épouvante.

De l'autre côté. de Tarmoire. dans le caveau, Hrancaillon et Robin Narquois riaient à se tordre.

.Hé J Maîâtre, nasillait férocement Robin Narquois, tu sauras maintenant qu'il peut être dangereux de ne pas assurer ses derrières. Pendant que'. tu surveillais le trésor, tu ne t'apercevais pas que, nous. nous te surveillions, toi.

En sorte que c'est nous qui héritons, déclara Brancaillon, qui bondit vers l'armoire de fer et se mit en mesure d'emplir ses .poches.

Minute, intervint Robin Narquois, nous n'avons pas le droit de toucher à cela, Brancailîon.

Tu es for., protesta Branenîllon, cette fortune ce coquin de Mercerot que Mala tre a si bellement meurtri. Elle est nous maintenant.

Hélas non, fit Robin Narquois avec une grimace de regret. Cette fortune appartient à la fiancée de messire Milan, qui en

hérite. C'est pourquoi nous ne pouvons pas y toucher.

Foudre et tonnerre grogna piteusement Brancaillon.

Cependant il n'insista pas. Il remit en place ce qu'il avait déjà pris. Dès l'instant que cette fortune appartenait à leurs maltres, elle devenait sacrée pour eux. Pourtant ce ne fut pas sans pousser force soupirs qu'ils remirent scrupuleusement tout en place.

ils sortirent, fermant soigneusement toutes les portes, emportant les clés. Quelques minutes plus tard, ils étaient dans la rue et se dirigeaient vivement vers le logis de maltre Gervais.

En marchant, Robin Narquois se félicitait. ,rate le disais bien que nous aurions !a bonne fortune de faire d'une pierre deux coups.

Trois, renchérit Braricailîon, puisque le Mercerot est resté, sur le carreau.

Et après un silence Est-ce que.tu comptes vraiment les laîsser mourir dans ce trou ?. Ce serait horoble, Robin.

Rassure-toi, Brancaillon. nous irons les délivrer demain. La mauvaise nuit qu'ils vont passer r.'est pas de trop pour payer celles qu'ils nous ont fait passer à nous. LXXX1I. L'ORAGE s'amasse

Dans la matinée du jour qui suivit, de grande matin, maître Gervais reçut la visite de ce laquais-'avec lequel nous l'avons vu s'aboucher la veille, aux environs de l'hôtel de Bourgogne. Il s'entretint quelques minutes avec lui et le congédia après l'avoir gé- néreusement récompensé.

Après le départ du laquais, maître Gervais se mit à marcher de long en large dans son cabinet, l'air pensif. De temps en temps un sourire sinistre passait comme une ombre menaçante sur ses lèvres et il murmurait des mots indistincts. De temps en temps aussi consultait l'heure. Et il reprenait sa marche lente, pensif.

Cela dura trois heures, au bout desquélles, ayant encore ine fois consulté l'heure, il calcula mentalement

« Trois heurés i Le temps d'y, aller, d* j la mettre au courant. Le temps dé prendre 'une décision. de contrôler peut-être mes renseignements, cela fera bien cinq h six heures perdues. C'èst suffisant. Pendant ce temps, il avance, lui. Lorsqu'elle le rattrapera. il sera trop tard. Allons. L'air satisfait de cet énigmatique calcul, il s'enveloppa dans son manteau et sortit. Tl alla il l'hôtel de la reine. Il faut croire que là encore il avait su se ménager des intelligences, car il ne tarda pas à être introduit auprès d'ïsabeau.

Si cette visite imprévue lui causa quel.que secrète, inquiétude, elle n'en laissa rien voir. Elle montra un visage un peu étonné, mais ce fut avec une certaine bienveillance qu'elle l'autorisa à parler.

Dans une attitude qui se faisait volontairement humble, il s'expliqua

Votre Majesté, douée d'une prodigieuse, mémoire, n'a sans doute pas oublié que je l'ai avertie qu'elle serait victime d'une trahison du duc de Ri nrgcgne.

Je me souviens en effet, dit-elle sans se départir de son calme mais vivement intéressée. Je me souviens aussi que ie .vous ai laissé entendre que je n'ajoutais

pas foi une prédiction qui me paraissait issue d'une imagination un peu trop surchauffée. Vous avez eu tort, madnme, dit-il gravement". Cette trahison est maintenant un fait accompli.

Isabea.u se redressa brusquement. Deux éclairs mortels jaillirent de ses prunelles irritées, et d'une'voix glaciale, elle gronda Que voulez-vous dire '?. Parlez clairenient. Et faites attention à ce que vous allez dire. Le sorcier Saïtano n'est pas si bien mort qu'on n'en puisse retrouver dos traces en grattant- le masque de l'honnête maître Gervais. Prenez garde, maître, je vois votre tête vaciller sur vos épaules. Cette fois ce fut des prunelies ardentes de maître Gervais que deux flammes mena. çantes jaillirent soudain. Mais'comme il se courbait humblement ce moment, elle ne les vit pas. Lui cependant, de sa voix trè* calme; disait

Vous êtes la toute-puissance, madame. Il suffit, en effet, que vous regardiez de travers une tête pour la faire roulier dans le sang. Votre colère, juste' et légitima. madame, est terrible iL l'égale de celle de Dieu. Mais Dieu, dans son courroux, laisse tomber sa foudre sur le coupable et non sur l'innocent. sur celui qui a fait le mal et non sur celui dont c'est te devoir de le dénoncer. Ces paroles prononcées avec une fermeté dait rarement.

que nous fassions payer l'innocent pour le coupable. L'accusation que vous portez est capitale'. Elle exige du sang, celui du trattre

si elle est vraie. le vôtre si elle est. recor* Ine fausse. Voilà ce que j'ai voulu dire. • Soit, madame, fit-il en s'inclinant, yi&' pour vie, j'accepte. Prenez ma tête si j'ai menti.

Parlez, dit-elle en opinant gravement de la tète. Madame, dit maître Gervais en se n* dressant, monseigneur de Bourgogne e.->> parti ce matin, il ls pointe du jour. Il avait une faible escorte avec lui une cinquan* taine de gentilshommes, de ses plus fiilc» les. Nul ne sait où il est allé.

Kh bien. fit-elle sur -un ton de souverain mépris, le duc ne peut-il s'absenter sans qu'aussitôt la tourbe vile des espions Aimeuve et se mette à baver son eenin Chastellux est parti à son tour, emmenant toutes les troupes disponibles. Ces troupea ignoraient où on les 'conduisait. Elles n« sont pas sorties toutes ensemble. 'C'eût é.t^ remarque, madame, et le duc tenait essenr tiellement, il ce qu'on ignorât son dépar' aussi longtemps que possible. Elles sont donc sorties par, groupes échelonnés et par les portes de Saint-Denis^ Saint-Martin, dut Temple et Saint-Antoine. Toute la maison de monseigneur est également partie Ce aui donne à supposer qu'il s'agit d'une (1)0 l sence qui se prolongera longtemps. Il iï4 reste plus à l'hôtel qu'une infime garnison sous les ordres d'un bas officier. Tout ceci est facile à vérifier. Convenez, madame, que voici un mystérieux départ dont la tourbe vile des espions peut s'émouvoir 3 bon droit. Un départ qui ressemble sin- gulièrement iL une fuite.