Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 358 à 358 sur 428

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Forum romain et les forums impériaux / Henry Thédenat,...

Auteur : Thédenat, Henri (1844-1916). Auteur du texte

Éditeur : Hachette (Paris)

Date d'édition : 1898

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb314500932

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (XII-406 p.) : fig., pl. et plans ; in-16

Format : Nombre total de vues : 428

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57244760

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-68577

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/09/2009

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.


344 UNE VISITE AU FORUMScalae

FORUMScalae — Près de la prison étaient des escaliers où l'on jetait, pour l'amusement de la populace et avant de les tirer au Tibre, les cadavres des suppliciés. On les appelait scalae gemoniae et aussi gradus gemiloini, nom aussi lugubre et non moins mérité que celui de pont des soupirs.

Par ordre de Tibère, Titius Sabinus, coupable d'avoir été l'ami de Germanicus et de s'être trop fié à un faux ami, fut mis à mort avec ses esclaves en 781 (— 28 ap. J.-C.) et leurs corps exposés aux gémonies. Le chien d'un des esclaves, que l'on n'avait pu écarter de la prison tant que son maître y était enfermé, suivit le cadavre sur les degrés; on lui jeta des aliments ; il les porta à la bouche du mort. Quand on précipita le corps dans le Tibre, il ne l'abandonna pas, mais, se jetant à l'eau et nageant près de lui, il cherchait à l'empêcher de s'enfoncer.

Le Sénat, réuni dans le temple de la Concorde (6), jugeait Séjan et déjà le peuple, avant que la sentence fût rendue, faisait rouler ses statues sur les escaliers des gémonies. Passant par là pendant qu'on le conduisait à la prison, l'ancien favori de Tibère vit la foule s'exercer sur ses statues aux insultes que tout à l'heure elle prodiguerait à son corps. Pendant trois jours, en effet, avant qu'on le traînât au Tibre, son cadavre, sur les sinistres degrés, servit de jouet à la populace; on y jeta aussi ses fils, sa fille, une enfant qui, avant sa mort, fut livrée au bourreau parce qu'une vierge ne devait pas mourir d'une mort infâme; la femme de Séjan, après avoir vu ainsi exposés le cadavre de son mari et ceux de tous ses enfants, échappa, par une mort volontaire, à un sort semblable.

L'empereur Vitellius, à la nouvelle de l'approche des troupes de Vespasien, avait pris sur lui, au Palatin, une bourse pleine d'or et, se réfugiant dans une loge de portier* s'y était barricadé avec un lit et un matelas après avoir attaché le chien devant la porte. Tiré de cette honteuse cachette par des soldats du parti ennemi, il est reconnu. Aussitôt, les mains liées derrière le dos, une corde au cou,