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Titre : Histoire de la lèpre en France . I. Lépreux et cagots du Sud-Ouest, notes historiques, médicales, philologiques, suivies de documents, par le Dr H.-M. Fay, avec une préface du professeur Gilbert Ballet,...

Auteur : Fay, Henri-Marcel (1879-1959). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1910

Contributeur : Ballet, Gilbert (1853-1916). Préfacier

Sujet : Lèpre

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30423452j

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : In-8° , XXVI-784 p., pl.

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57243705

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-TD132-110

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/10/2009

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LES CAGOTS A LA VILLE 195

D'ailleurs les règlements contre les cagots ne furent-ils pas tous appliqués avec mollesse, au XVIIe siècle?

VI. — SÉPARATION DES CAGOTS DANS LES RAPPORTS SOCIAUX

Lorsque, quittant sa demeure isolée, le cagot allait à la ville, il sentait plus vivement encore la haine craintive des hommes. Pourtant le cagot béarnais n'avait point trop à se plaindre : il pouvait entrer dans la ville quand il lui plaisait, pendant le jour 1, tandis qu'à Marmande il lui était loisible de franchir les portes, le lundi seulement.

S'il allait ainsi à la ville, affrontant les regards hostiles, c'était pour faire la quête accoutumée, signe de cagoterie. Cet usage longtemps observé était commun à tous les lépreux de France 2. Tantôt la quête se faisait aux portes de la ville ou des églises, tantôt dans les rues, ou de maison en maison 3. Elle était sans doute fructueuse, puisque malgré la concurrence des léproseries et des mendiants, le droit de quête, en certaines villes, était mis en vente et trouvait acquéreur.

Ce n'était pas seulement pour quêter que le cagot quittait sa demeure, c'était aussi pour vendre, pour acheter au marcbé, c'était enfin pour tenter de se mêler au peuple; et sait-on quelle âpre jouissance il éprouvait, quand, trompant la foule, il trouvait à s'attabler aux tavernes, et à se faufiler dans les fêtes publiques.

Pourtant, des lois draconiennes protégeaient la société de son contact impur. Sa présence devait être signalée par le signe du pied d'oie, mais nous savons quel cas le cagot en faisait. On craignait la contagion par les aliments ; aussi défense de louer les cagots pour faire les vendanges (Masd'Agenais, 1388), défense au cagot de vendre son vin, ses porcs, ses moutons, ses volailles (Marmande, 1396) ; il ne pouvait même pas faire d'élevage (Monsegur, 1296; Oloron,

1. Après la nuit tombée, le cagot ne pouvait plus pénétrer dans la ville.

2. • ..... Les voisins, assistans, ou autres, qui ouyrait cela (les cliquettes), soient avertis de s'écarter, et se tenir loin du chemin, de l'air, ou souffle de ces pauvres gens là, en leur faisant place, et l'aumosne quand et quand. » G. des Innocents.

3. Voir P. J. N° 30.