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Titre : Les pensées de Pascal : reproduites d'après le texte autographe, disposées selon le plan primitif et suivies des Opuscules / édition philosophique et critique, enrichie de notes et précédée d'un Essai sur l'apologétique de Pascal, par A. Guthlin,...

Auteur : Pascal, Blaise (1623-1662). Auteur du texte

Éditeur : P. Lethielleux (Paris)

Date d'édition : 1896

Contributeur : Guthlin, Aloïse (1828-1878). Éditeur scientifique

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119402398

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31062779f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (CXCV-508 p.) ; in-12

Format : Nombre total de vues : 714

Description : [Pensées (français)]

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5722364t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-70907

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/10/2009

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-492 PENSÉES DE PASCAL

•sont possibles dans l'infini. Mais de rencontrer une harangue par la pensée, c'est tout autre chose. Car un homme ne. dit jamais rien que parce qu'il* le veut dire, et il ne peut rien vouloir dire que ce que la lumière de son esprit lui peut découvrir. Ainsi il ne voit que selon qu'il en a -■plus ou moins. Et il y. a une infinité de choses où il est impossible que cette lumière particulière de chaque esprit puisse aller, comme il y en a une infinité où tout •ce que les hommes ensemble ont de lumière ne saurait atteindre. Il est donc visible que si cet homme agissait comme une machine, il ne serait pas impossible que le hasard le menât à cette harangue, et le parti s'en pourrait assigner. Mais de ce qu'il pense, il est certain que jamais il ne la rencontrera, et que jamais la lumière de son esprit, selon laquelle il faut qu'il marche, ne le saurait mener de ce côté-là.

■ On dira peut-être que cet homme peut vouloir agir comme une machine, et prononcer seulement des mots qui, ne signifiant rien dans son intention, peuvent exprimer les pensées de M. le premier Président. Mais c'est ce qui ne saurait être, parce qu'il est impossible qu'un homme se -défasse à ce point-là de son esprit. Il faudrait qu'il n'en ■gardât que le vouloir de remuer la langue ; et alors il ne ■prononcerait pas un mot seulement. Que s'il la remuait pour en prononcer, ce ne saurait être que des mots qu'il aurait auparavant formés dans sa tête, et qui ne signifiant rien étant assemblés, parce qu'il les voudrait assembler •quoiqu'ils ne signifiassent rien, ne feraient pas la harangue •qui a du sens. Ou s'il voulait que leur assemblage signifiât •quelque chose, ce ne serait pas non plus la harangue dont •il ne saurait avoir les idées.

Voilà donc une chose qui ne consistequ'en combinaisons, et à laquelle il est néanmoins impossible que le hasard puisse aller. Et ce qu'il y a d'admirable, c'est que ces divers •assemblages de caractères qui composent une oraison de Cicéron, s'étendant à toutes les langues, sont incompara-