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Titre : Les pensées de Pascal : reproduites d'après le texte autographe, disposées selon le plan primitif et suivies des Opuscules / édition philosophique et critique, enrichie de notes et précédée d'un Essai sur l'apologétique de Pascal, par A. Guthlin,...

Auteur : Pascal, Blaise (1623-1662). Auteur du texte

Éditeur : P. Lethielleux (Paris)

Date d'édition : 1896

Contributeur : Guthlin, Aloïse (1828-1878). Éditeur scientifique

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119402398

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31062779f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (CXCV-508 p.) ; in-12

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Description : [Pensées (français)]

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5722364t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-70907

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/10/2009

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CHRÉTIENS DES PREMIERS TEMPS ET D'AUJOURD'HUI 351

aii diable. On y entre maintenant avant qu'on soit en état de faire aucune de ces choses.

Enfin, il fallait autrefois sortir du monde pour être reçu clans l'Église ; au lieu qu'on entre aujourd'hui dans l'Église au même temps que dans le monde.

On connaissait alors par ce procédé une distinction essentielle du monde d'avec l'Église. On les considérait comme deux contraires, comme deux ennemis irréconciliables, dont l'un persécute l'autre sans diseontinuation, et dont le plus faible en apparence doit un jour triompher du plus fort ; en sorte que de ces deux partis contraires on quittait l'un pour entrer dans l'autre; on abandonnait les maximes de l'un pour embrasser les maximes de l'autre ; on se dévêtait des sentiments de l'un pour se revêtir des sentiments de l'autre; enfin on quittait, on renonçait, on abjurait le monde, où l'on avait reçu sa première naissance, pour se vouer totalement à l'Eglise, où l'on prenait comme sa seconde naissance ; et ainsi' on concevait une différence épouvantable entre l'un et l'autre; au lieu qu'on se trouve maintenant presque aux mêmes temps dans l'un et dans l'autre, et le même moment qui- nous fait naître au monde nous fait renaître dans l'Église ; de sorte que la raison survenant ne fait plus de distinction de ces deux mondes si contraires. Elle est élevée dans l'un et dans l'autre tout ensemble. On fréquente les sacrements, et on jouit des plaisirs du monde. — Et ainsi, au-lieu qu'autrefois on voyait une distinction essentielle entre l'un et l'autre, on les voit maintenant confondus et mêlés, en sorte qu'on ne les discerne plus.

De là vient qu'on ne voyait autrefois entre les chrétiens que des personnes très instruites ; au lieu qu'elles sont maintenant dans une ignorance qui fait horreur. De là vient qu'autrefois ceux qui avaient été régénérés par le baptême^ et qui avaient quitté les vices du monde pour entrer dans la piété de l'Église, retombaient si rarement de l'Église dans le monde ; au lieu qu'on ne voit maintenant rien de