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Titre : Les pensées de Pascal : reproduites d'après le texte autographe, disposées selon le plan primitif et suivies des Opuscules / édition philosophique et critique, enrichie de notes et précédée d'un Essai sur l'apologétique de Pascal, par A. Guthlin,...

Auteur : Pascal, Blaise (1623-1662). Auteur du texte

Éditeur : P. Lethielleux (Paris)

Date d'édition : 1896

Contributeur : Guthlin, Aloïse (1828-1878). Éditeur scientifique

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119402398

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31062779f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (CXCV-508 p.) ; in-12

Format : Nombre total de vues : 714

Description : [Pensées (français)]

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5722364t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-70907

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/10/2009

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276 PENSÉES DE PASCAL

qui nous fait agir; il n'y a point d'opposition au motif quj nous presse. Le même moteur qui nous porte à agir en porte d'autres à nous résister ; au moins il le permet : de sorte que, comme nous n'y trouvons point de différence, et que ce n'est pas notre esprit qui combat les événements étrangers mais un même esprit qui produit le bien et qui permet le mal, cette uniformité ne trouble point la paix d'une âme, et est une des meilleures marques qu'on agit par l'esprit de Dieu ; puisqu'il est bien plus certain que Dieu permet ce mal, quelque grand qu'il soit, que non pas que Dieu fait le bien en nous (et non pas quelque motif secret), quelque grand qu'il nous paraisse. — De sorte que, pour bien reconnaître si c'est Dieu qui nousfaitagir, il vaut bien mieux s'examiner par nos comportements au dehors que par nos motifs au dedans : puisque si nous n'examinons quele dedans, quoique nous n'y trouvions que du bien, nous ne pouvons pas nous assurer que ce bien vienne véritablement de Dieu; mais quand nous nous examinons au dehors, c'est-à-dire quand nous considérons si nous souffrons les empêchements extérieurs avec patience, cela signifie qu'il y a une uniformité d'esprit entre le moteur qui inspire nos passions, et celui qui permet les résistances à nos passions: et comme il est sans doute que c'est Dieu qui permet les unes, on a -droit d'espérer humblement que c'est Dieu qui produit les autres.

Mais quoi ! on agit comme si on avait mission pour faire . triompher fa vérité, au lieu que nous n'avons mission que pour combattre pour elle.

Le désir de vaincre est si naturel que -quand il se couvre du désir défaire triompher la vérité, on prend souvent l'un pour l'autre; et on croit rechercher la gloire de Dieu, en cherchant en effet la sienne.— Il me semble que la manière dont nous supportons les empêchements en est la plus sûre marque. — Car enfin si nous ne voulons que l'ordre de DieUi il est sans doute que nous souhaiterons autant le trioffl" phe de sa justice que celui de sa miséricorde; et que quand