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Titre : Les pensées de Pascal : reproduites d'après le texte autographe, disposées selon le plan primitif et suivies des Opuscules / édition philosophique et critique, enrichie de notes et précédée d'un Essai sur l'apologétique de Pascal, par A. Guthlin,...

Auteur : Pascal, Blaise (1623-1662). Auteur du texte

Éditeur : P. Lethielleux (Paris)

Date d'édition : 1896

Contributeur : Guthlin, Aloïse (1828-1878). Éditeur scientifique

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119402398

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31062779f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (CXCV-508 p.) ; in-12

Format : Nombre total de vues : 714

Description : [Pensées (français)]

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5722364t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-70907

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/10/2009

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8 PENSÉES DE PASCAL

dure qu'un instant sans retour. ' « Tout ce que je connais, est que je dois bientôt mourir ; mais ce que j^ignore le plus est cette mort même que je ne saurais éviter.

» Comme je ne sais d'où je viens, aussi je ne sais où je vais ; et je sais seulement qu'en sortant de ce monde je tombe, pour jamais, ou dans le néant ou dans les mains d'un Dieu irrité, sans savoir à laquelle de ces deux conditions je dois être éternellement en partage.

» Voilà mon état, plein de misère, de faiblesse, d'obscurité. Et de tout cela je conclus que je dois donc passer tous les jours de ma vie sans songer à chercher ce qui doit m'arriver. Peut-être que je pourrais trouver quelque éclaircissement clans mes doutes; mais je n'en veux pas prendre la peine, ni faire un pas pour- le chercher; et après, en traitant avec mépris ceux qui se travailleront de ce soin, je veux aller, sans prévoyance et sans crainte, tenter un si grand événement, et me laisser mollement conduire à la mort, dans l'incertitude de l'éternité de ma condition future. »

Qui souhaiterait avoir pour ami un homme qui discourt de cette manière ? Qui le choisirait entre les autres pour lui communiquer ses affaires? Qui aurait recours à lui dans ses afflictions? Et enfin, à quel usage de- la vie le pourrait-on destiner?

En vérité, il est glorieux à la religion d'avoir pour ennemis des hommes si déraisonnables ; et leur opposition lui est si peu dangereuse, qu'elle sert au contraire à l'établissement de ses principales vérités. Car la foi chrétienne ne va principalement qu'à établir ces deux choses ; la corruption de la nature et la rédemption de JÉSUS-CHRIST 1. Or, s'ils ne servent pas à montrer la vérité de la rédemption

1. Pensée fondamentale cle l'oeuvre de Pascal et qui indique la division du plan de son Apologie.