ANTAR. 121
riers et de vos esclaves; si je le lue, récompensez-moi en me rendant la vie et la liberté ! Mais ne déliez que mes mains et laissez à mes pieds leurs entraves; car, ou je tuerai l'animal, ou je n'aurai pas le désert pour fuir devant lui. »
Le lion succomba. Antar ne jeta en le terrassant qu'un cri de triomphe :
« Je suis toujours l'amant d'Abla! »
Puis, entonnant un chant de victoire entremêlé de plaintes sur son sort, il raconte en vers héroïques son infortune, sa défaite et sa captivité :
« J'ai été amené devant un roi généreux, disent les dernières strophes de ce chant. J'ai combattu un lion amer, au regard, rude au combat; .