AVANT-PROPOS.
Je hais ardemment toutes les guerres, et surtout les guerres civiles. Ami passionné des progrès dont la paix est l'objet suprême, je hais les révolutions violentes qui les ralentissent toujours, et qui, trop souvent, les paralysent.
Aussi ai-je la ferme conviction que , si les ambitions les plus effrénées et les passions les plus hideuses ne s'étaient point déchaînées dès le début de la Révolution Française, elle eût porté infiniment plus de fruits! Il est évident à mes yeux qu'elle aurait pu être pacifique. Il eût suffi de ne point précipiter l'action sage et paternelle de l'infortuné Louis XVI. Sans désordres, sans massacres de carrefour, sans échafauds, sans guerres étrangères ni civiles, elle se serait infailliblement opérée. Et si le Ciel avait permis qu'il en fût ainsi ; nous serions aujourd'hui, à mon sens, incomparablement plus civilisés, infiniment moins barbares que nous ne le sommes.
le moindre tronçon de chemin de fer fait plus pour l'é-