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Notice complète:

Titre : La Giberne : publication mensuelle illustrée en noir et en couleurs : uniformes militaires français / directeur L. Fallou

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Châteaudun)

Date d'édition : 1904-10-01

Contributeur : Fallou, Louis. Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327823522

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327823522/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 199

Description : 01 octobre 1904

Description : 1904/10/01 (A6,N4)-1905/06/30 (A6,N12).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Centre-Val de Loire

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57015726

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC6-88

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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6e ANNÉE Prix du Numéro : UN franc 50

La Giberne

PUBLICATION MENSUELLE ILLUSTRÉE

en Noir et en Couleurs

,,' UNIFORMES MILITAIRES FRANÇAIS

ADMINISTRATION

21 — Rue Lavoisier — 21

PARIS


SOMMAIRE

Pages

Souvenirs de ï 812, par le sergent BÊNARD (suite) 49

Chasseur à cheval du 21e, d'après Martinet; texte par LA GRENADIÈRE. . .- 54

Uniforme de la gendarmerie nationale ; loi du 28 germinal an VII 5 5

La Garde nationale '(suite):, texte par L, FALLOU, avec gravures:............... 5y -,

La Garde Impériale (1834-1870) (suite) ; texte par L. F. ; avec photographies.,. 61 Chasseur à cheval, grande tenue, ier Empire ; planche en couleurs de

MAÎ/TINET. .: ."..... (-hors texte)

Mousquetaire hoir (181-4-1815), grande tenue; dessin colorié . de

H. DUI'RAY. (hors texte)

Les Communications doivent être adressées à M. Fallou, directeur de La Giberne

21, Rue Lavoisier, Paris.

DIRECTEUR :

ABONNEMENTS :

FRANCE

Un an 12 »

Six mois 7 »

Numéro 1 50

UNION POSTALE

Un an 14 »

Six mois ; 8 »

Numéro 1,75



LA GIBERNE

SERGENT BÉNARD

SOUVENIRS DE 1812

/-^' UN PRISONNIER FRANÇAIS EN RUSSIE \ ï \ \ \ :^j. (Suite)

PLAQUE DE SHAKO d'officier, dorée, !■« empire

Appartient à M. Manière.

La rue où nous étions alors n'était pas éloignée de l'enceinte ; la plupart des maisons qui labordaient avaient été épargnées par le feu, et leurs habitants s'y trouvaient encore.

Les plus cultivés ne partageaient pas la terreur que notre présence avait inspirée à la masse de la population. Quand les derniers coups de fusils eurent été tirés, plusieurs portes s'ouvrirent, et l'on vit paraître quelques individus dont le visage témoignait d'autant de curiosité que de frayeur. Je me trouvais précisément posté devant une de ces demeures, occupée

occupée un prêtre de la religion grecque et son neveu, qui portait l'uniforme d'ingénieur.

L'habitation se composait, au rez-de-chaussée, d'une grande salle avec un escalier intérieur en bois par lequel on montait au premier étage. Le pope, qui s'exprimait facilement en français, entra en conversation avec nous. Il ne pouvait revenir de l'étonnement qu'avaient causé à toute la population la prise de la ville et la retraite des Russes.

Depuis notre entrée en campagne, la police avait publié une série de bulletins où l'on représentait notre armée comme battue dans toutes les rencontres, démoralisée et incapable d'avancer. Les habitants de Smolensk

~ 49 —


LA GIBERNE

Bonnet de police en drap vcrl se composant d'un bandeau ou rclroussis avec écusson, et d'une calotte. Le tour auquel tient le bandeau est un cylindre liant de 120 ; sur le devant est un écusson trace par un passe-poil or, au centre est le numéro du régiment,, les attributs du corps et la couronne impériale brodés or. La calotte est formée d'un morceau de drap découpé en cercle de 325 de diamètre, froncé en le cousant au: bord supérieur du tour. Dans cette couture est placé un pnssepoil or, régnant ciiculairemcnt au-dessous du rebord foimant la calotte. ICI le est ornée sur le dessus d'une rosace dans un encadrement circulaire, brodés et pailletés or fin. Le bandeau est le prolongement inférieur du tour dans toute la partie qui n'est pas occupée par Técusson, il aune hauteur de 55 par derrière ; à chaque bout, il se prolonge en bas, en formant une patte de 80 à l'origine et 3o à son extrémité. Ce bandeau est passepoilé écailatc. La patte de gauche a un bouton et celle de droite une boutonnière, ce qui permet de les réunir sous le menton. Lorsqu'on relève le bandeau et ses pattes, celles-ci dépassent le tour; on les fait passer par une ouverture ménagée à la jonction de la calotte et du tour, alors le bandeau relevé s'attache à l'écusson au moyen d'un petit bouton en étoffe placé à 40 du bas du bonnet. Le bord de la coiffure est orné d'un galon or de 2 3 de haut.

nous croyaient à cent lieues de leurs murs ; bien que l'affaire de la veille eût été si chaude dansles deuxfaubourgs de la rive gauche, que les Russes y avaient laissé quatre mille morts et huit mille blessés, on la leur avait présentée comme un simple engagement d'avant-garde. Et ces braves gens, accoutumés à ne penser qu'avec l'autorisation du gouvernement, avaient de bonne foi pris pour une escarmouche le choc de cinquante mille combattants et les détonations de deux cents bouches à feu; ils étaient convaincus de la victoire de leur armée, avec cette confiance imperturbable et cette habitude de voir tout plier devant la volonté d'un seul, qui les conduit à croire que le tzar peut commander aux événements et maîtriser les nations étrangères comme ses propres sujets.

Aussi n'étaient-ils nullement préparés à notre assaut. A Smolensk, comme plus tard à Moscou, nous primes la population par surprise. Les habitants de

— 5o —


LA GIBERNE

BONNET DE POLICE OU Poiakem

d'officier du ior ehevau-légers lanciers

(1812, relevé)

Appartient à M. Gaston Courtois.

la première de ces villes étaient persuadés que nous avions essuyé une défaite à Vitepsk; ceux de la seconde auraient juré que nous avions été anéantis à la Moscowa.

J'eus la confirmation des faits que le pope venait de nous apprendre, quand j'allai visiter l'église principale en compagnie de Wolf, qui, chemin faisant, comptait bien récolter quelques comestibles. A l'intérieur, l'édifice était somptueusement

illuminé ; l'autel était paré des plus riches ornements, et les cierges brûlaient devant les saintes images. Tout disait la fuite précipitée des officiants à notre arrivée et la sécurité avec laquelle les habitants avaient, le matin même, vaqué à leurs occupations ordinaires.

Dans le premier moment, un grand nombre d'entre eux, chassés de leurs demeures par l'incendie, étaient venus chercher un refuge dans le temple de leur culte ; mais peu à peu le calme s'était rétabli dans leur âme à la nouvelle que l'armée victorieuse observait une stricte discipline et ne commettait ni pillage, ni violences. Nous n'étions pas encore aigris par les misères de cette guerre sauvage; nous avions cet entrain, ce caractère sociable qui fait du soldat français un hôte commode, gai et utile, et le rend sympathique même à ses ennemis. Le peuple de Smolensk se familiarisa bientôt avec nous, et quand j'entrai dans l'église avec mon camarade, elle était déjà presque déserte.

De la terrasse sur laquelle elle est située, on domine le Dnieper et une assez large étendue de pays. Nous nous arrêtâmes en cet endroit, séduits par la grandeur du spectacle.

En face de nous, de l'autre côté du fleuve, l'ennemi évacuait les faubourgs ; par endroits, de légères colonnes de fumée annonçaient un commencement d'incendie, car, avant de quitter la place, les Russes la brûlèrent comme ils avaient brûlé l'intérieur de la ville. Plus loin, les longues lignes de leurs bataillons se déroulaient sur la rive du fleuve.

Il paraît que de leur côté ils nous découvrirent sur notre observatoire,


LA GIBERNE

car tout à coup nous perçûmes, très près de nos oreilles, de légers sifflements suivis du bruit sec que font des éclats de pierre en se détachant ; et nous étant retournés, nous vîmes que sur la muraille à laquelle nous étions adossés, cinq ou six balles avaient formé une sorte d'auréole à quelques lignes au-dessus de nos têtes.

Peu soucieux d'une marque de sainteté dont nous ne nous estimions d'ailleurs pas digne, nous quittâmes cet endroit dangereux sans permettre aux Russes de rectifier leur tir.

En passant dans une rue étroite, nous entendons des gémissements; est-ce un blessé qui nous appelle ? un piège qu'on cherche à nous tendre ? Nous écoutons : la voix partait d'une maison dont la moitié seulement avait été dévorée par les flammes; elle était comme éventrée, une portion des murs extérieurs s'étant écroulée sur la chaussée, et le premier étage, complètement incliné, n'était soutenu que par des poutres noircies et fumantes.

(à suivre).

PLAQUE DE SHAKO

de voltigeur du 8e de ligne

(i«- empire, cuivre).


LA GIBERNE

JEAN Rousso

du 4e clievau-légers lanciers (1812)

D'après une aquarelle de l'époque, communiquée par M. G. Cottreau.

Habit-veste vert foncé, collet, revers, parements efretroussis^cramoisis, boutons jaunes;

Culotte hongroise verte, soutaches jaunes;

Hottes à la hongroise ; huffleterie et dragonne blanches ;

Casque en cuivre à chenille noire ;

Schabraque en peau de mouton blanc, bordée de dents de loup cramoisies; porte-manteau

vert, passepoil jaune. Cheval bai. Lance à flamme cramoisie en haut et blanche en bas.

— 53 —


LA GlDËIlNi; '.

CHASSEUR A CHEVAL DU 21e

D'après MARTINET

HAUSSE-COL (ornement argent, !"• empire).

Peu après l'établissement des troupes dans les camps de Saint-Omer, qui commença le i 01' vendémiaire an XII, le premier Consul prescrivit la formation d'une division de cavalerie de la réserve sous le commandement du général Bourcier. Celleci fut composée de deux régiments de hussards, de quatre de chasseurs et d'une compagnie d'artillerie à cheval de huitpièces, savoir : six de huit et deux obusiers de vingt-quatre.

Les trois premiers escadrons de chaque régiment furent formés à quatre cent cinquante hommes dont trois cents seulement montés ; les autres reçurent des guêtres et des capotes.

Le 21e chasseurs fit partie de cette formation ; il partit de Lyon le 18 frimaire et arriva à Arras, point de rassemblement, le i3 nivôse. Plus tard, il fit la campagne d'Austerlitz.

C'est de 1806 à 1808 qu'il faut dater le chasseur à cheval de Martinet, surtout

d'après la forme de son shako, qui est celle indiquée par le règlement du 26 mars 1806.

Son armement est de fabrication ancienne. C'est un mousqueton modèle 1786, et un sabre de chasseurs modèle 1790. La baïonnette, que toute l'armée reçut à Boulogne, y compris les tambours et"les musiciens, a disparu.

Le harnachement du cheval est celui de cavalerie légère. Notons la schabraque de peau de mouton.

Quant à l'uniforme que Martinet attribue à toute sa série des régiments de chasseurs il a, à part les couleurs distinciives, pour particularité de ne pas avoir été porté, à quelques exceptions près. C'est là le sort de bien des prescriptions réglementaires de cette époque ; et les chasseurs n'auraient su échapper à la fantaisie.

Dès l'an VIII, le surtout constitua leur habillement de campagne et c'en est revêtus qu'on les voit le plus souvent représentés dans les documents anciens. Le dolman et la ceinture semblent avoir été, à partir de l'an XII, plutôt des distinctions de régiment qu'un habillement usité. On sait que celles-ci furent nombreuses chez les chasseurs; le sabre du 2e, la sabreiache et les bufHeteries jaunes du 5e en sont des exemples. Certains régiments continuèrent à porter le dolman : tels le 5e et le 6e. 11 n'apparait pas que le 21e ait suivi forcément cet exemple.

Tout ce qu'on peut affirmer de l'uniforme des chasseurs, à défaut de documents particuliers, car les estampes de Martinet présentent un caractère commercial, c'est l'observation des couleurs distinciives par série de trois régiments. Le 210 eut la couleur aurore avec collet de couleur et passepoil vert.

Il faut arriver en 1812 pour trouver une réglementation. Encore celle-ci fut-elle absolument appliquée pendant les dernières années de l'Empire? Il est permis d'en douter. Colback et plumet ne disparurent jamais. Quels règlements ont-ils jamais pu être intégralement appliqués dans la cavalerie légère française?

LA GRENADIÈRE.


LA GUîKHNlî

Uniforme de la Gendarmerie Nationale (Suite)

Loi dn 2S germinal an 7 de la République Française (; 7 avril 170g) GRAND UNIFORME (suite)

BOTTES.

« Les boues seront faites à l'écuyère, uniforme de dragon, et confectionnées en bon veau retourné. Les talons seront de la hauteur de 34 millimètres et un quart, et bien chevillés ; les genouillères seront coupées, de manière qu'elles emboîtent parfaitement toute la rotondité du genou, à éviter qu'on puisse apercevoir par derrière la jarretière de la culotte, et qu'enfin, la genouillère ne puisse être affaissée par les quartiers de la selle, lorsque le gendarme est à cheval. Les éperons seront en 1er ou acier bronzé pour les officiers, sous-officiers et gendarmes, les porte-éperons auront 40 millimètres à la hauteur du coup de pied, et décroîtront graduellement vers le bouton et la boucle ; chaque sous-officier et gendarme est tenu d'avoir au moins

quatre paires de manchettes de bottes, qui seront faites de bonne toile blanche, elles porteront en hauteur 220 millimètres, elles seront fendues dans la moitié de leur largeur, attachées à la culotte par une seule boutonnière, et dans l'intérieur de la botte, par deux cordons, elles ne dépasseront la genouillère de la botte que de 27 millimètres.

« Toutes autres espèces de bottes ne pourront être portées, lorsque les officiers, sous-officiers et gendarmes seront de service en grande tenue.

GANTS.

« Les officiers, sous-officiers et gendarmes, porteront des gants, dits à la crispin, enveloppant parfaitement le parement de l'habit; ces gants serontfaits en peau de daim, et entretenus dans leur couleur naturelle.

COLS.

« Les sous-officiers et gendarmes porteront un col noir confectionné en voile, delà hauteur de 110 millimètres, il sera attaché par deux cordons de même couleur, noués et placés sous la partie inférieure du col, qui présentera sept plis, assujettis aune distance de i3 millimètres et demi l'un de l'autre ; le premier pli de

ÉPÉIS

(garde en cuivre, lin Louis XV)

— 55 —


LA GIBERNE

la partie supérieure sera recouverte d'un li\eret de toile blanche et fine de la longueur de 6 millimètres, ce li^eret sera fixé dans l'intérieur du col, où se trouvera

une coulisse pour recevoir un cuir dé la même hauteur du col, et destiné à le soutenir, chaque sous-officier et gendarme aura au moins deux cols de cette façon; pour les officiers le col sera en soie noire.

EQUIPEMENT DE L'HOMME

« L'équipement est composé ainsi qu'il suit :

Gibernes et Banderolles.

« 1° D'une giberne semblable à celle des chasseurs à cheval, il sera appliqué sur son couvercle une petite grenade en cuivre de 82 millimètres et demi

de hauteur, sur 34 millimètres de large et une banderolle de giberne,

Ceinturon du sabre.

« 2° Un ceinturon pour le sabre, fait en buffle blanc, à deux bélières, portant dans sa longueur un mètre, 750 millimètres, et dans sa largeur 67 millimètres et demi; il sera ajouté au ceinturon ou baudrier du sabre, une plaque dont les dimensions seront de g centimètres, 4 millimètres de longueur, sur 6 centimètres, 7 millimètres de large, au milieu

sera fixé un écusson blanc, coupé par ses angles dans la longueur de 5 centimètres, 8 millimètres; et dans la largeur de 4 centimètres, 2 millimètres; au centre seront gravés en gros caractères ces mots : Respect aux personnes et aux propriétés; cette légende sera entourée de deux branches de

chêne, et au-dessus sortira d'une manière saillante, L'oeil de la surveillance.

« Pour les officiers de tout grade, la plaque sera de cuivre doré, et Pécusson d'argent ; pour

les sous-officiers et gendarmes, la plaque sera de cuivre poli, et l'écusson de métal blanc

HAUIT

de médecin, empire.

(Bleu barbeau, col et parements en velours rouge, ornements or).



LA GIBERNE

CHASStXli A CHEVAL

(21e Régiment, ier Empire)


LA GIBERNE

MOUSQUETAIRE NOIR (1814-1815, grande tenue)]



LA GIBERNE

PLAQUE DE BAUDRIER (I83O, cuivre).

« Le ceinturon sera porté, savoir : à cheval a la ceinture, et la plaque fixée dans la direction des boutons, et par-dessus la veste, dont on n'apercevra que les basques ; à pied, il sera porté en baudrier et la plaque fixée à la hauteur de la fourchette de l'estomac.

« 3° Une dragonne rouge, tressée en poil de chèvre, pour les sous-officiers et gendarmes, et en argent, avec les nuances des différents grades, pour les officiers.

« 4° Un couvre platine pour les brigadiers et gendarmes seulement.

« La banderolle delà giberne sera passée sur l'épaule gauche et sous l'aiguillette; à cheval, elle posera sur la charge, et à pied, elle sera attachée au bouton de l'habit, à la hanche droite et pardessous le baudrier du sabre.

« La buffieterie ne sera pas blanchie à la colle, mais avec de la terre de pipe délayée avec le savon.

ARMEMENT.

« L'armement du nouveau corps de la gendarmerie nationale, consiste : « Pour les brigadiers et gendarmes nationaux:

Mousqueton.

« 1° En un mousqueton garni d'une grenadière en buffle, placée de manière que la boucle de cuivre jaune se trouve à g5 millimètres du tenon du milieu, avec un double boulon aussi de cuivre jaune, qui fixera l'extrémité de la grenadière à 48 millimètres dudit tenon ;

Bayonnette.

« 2° En une bayonnette ajustée au mousqueton, dont le fourreau sera fixé entre un morceau de buffle de la longeur de 90 millimètres, et de la largeur de 63, qui sera cousu solidement à la partie intermédiaire du ceinturon, qui réunit les deux anneaux, ou portc-bellières, par les deux extrémités dans une direction horizontale, de manière que la douille de la bayonnette soit couchée sur la partie supérieure intermédiaire du ceinturon, soit qu'on le porte en baudrier à pied, soit à cheval à la ceinture; au lieu d'une boucle pour fixer le fourreau de la bayonnette, on y substituera un bouton de cuivre à double tête ;

5v


LA G1I3ERNE

« Lorsque le sous-officier ou gendarme sera de service à pied, le sabre sera attaché par un crochet en cuivre, placé à l'anneau de la grande bellière ;

Pistolets.

« 3° En une paire de pistolets d'arçon, uniforme de cavalerie;

Sabre.

« 4° En un sabre de même uniforme, dont la lame sera droite et plate ; sur l'un des revers de la lame seront gravés ces mots, Gendarmerie nationale, et sur l'autre ceux-ci, Respect aux propriétés et aux personnes.

« Sur la partie extérieure de la coquille du sabre, seront gravés les nos de la division et de l'escadron.

« Chaque sous-officier et gendarme sera pourvu d'un double fourreau qui sera porté en tout temps, excepté les jours où la troupe doit paraître en grande tenue.

« Pour les maréchaux des logis, l'armement consistera en une paire de pistolets et un sabre de même forme et de même dimension que ceux des brigadiers et gendarmes; les maréchaux des logis ne portent pas de mousqueton.

« L'armement des officiers sera composé d'un sabre et de deux pistolets d'arçon, semblables à ceux des officiers de la cavalerie.

EQUIPEMENT DU CHIÎVAL.

« L'équipement du cheval sera composé des objets ci-après :

Selle.

« 1° Une selle complète, uniforme de cavalerie à quartiers carres, qui seront

exécutés en cuir fauve, portant 298 millimètres de hauteur à la boue et au troussequin; 298 millimètres de largeur sur 5 5o millimètres de longueur, avec une bande de cuir en dessous de la longueur de 40 millimètres, pour soutenir les quartiers de la selle, qui seront garnis de battes, troussequin, coussinet, croupière, poitrail, fontes à chapelet, martingale, sangle, de douze contre-sanglons, et d'un porte-mousqueton avecson étui, pour en emboîter la crosse placée du côté montoir.

« Le coussinet aura 298 millimètres de largeur, et 269 idem de longueur.

(^4 suivre).

Y

PLAQUE DE CEINTURON

du régiment des cuirassiers d'Orléans.

(Restauration).

Appartient à M. Manière.

— 58 —


LA GIBERNE

LA GARDE NATIONALE

(i 789-1871)

Par L. FALLOU DÉPARTEMENTS (Suite)

DIJON.

A l'état-major, un major. Sept bataillons, commandés chacun par un aidemajor. Officiers des compagnies par bataillon : six capitaines, six lieutenants, six sous-lieutenants, un porte-drapeau et uti sergent-major. Un corps de volontaires, commandé par deux commandants, un major, six capitaines, un trésorier, un portedrapeau et un sergentmajor. Un corps de canon-' niers, commandé par un commandant, six capitaines et un porte-drapeau. Un corps de chasseurs à cheval, commandé par deux capitaines, six lieutenants et un porte-guidon.

DINAN, en Bretagne.

Un état-major et trois divisions. L'état-major avait la composition suivante : un colonel-général, un colonel en second, un lieutenant-colonel, un major, un aumônier, sept porte-drapeau et quatre adjudants. La i'° division était commandée par quinze capitaines, seize lieutenants et treize souslieutenants ; la 20, dite division des volontaires, était commandée par neuf capitaines et six lieutenants ; la 3e dite division des chasseurs, était commandée par quatre lieutenants.

Uniforme : Habit bleu, doublure bleue passepoilée d'écarlate, revers et parements écarlates liserés de blanc, collet blanc passepoilé

passepoilé boutons blancs unis aux armes de la ville; marques dist meuves en argent.

— 59 —

GARUKJMATIONALE PARISIENNE, 1791.

Louis Adrien EMERY, capitaine commandant la compagnie de chasseurs du bataillon de Saint-Germain-VAuxerrois.

(Galons d'or au chapeau, cocarde tricolore, le blanc au centre, le bleu à la 2" zone et le rouge en dehors, pompon à base bleue, la partie supérieure sous la flamme est blanche, la flamme verte, macaron au coin gauche du chapeau vert).

Louis Adrien lîincry, né le 7 novembre ty52, engagé volontaire au régiment de Vivaruis du décembre 1771 au 1" avril 1778; sert dans la garde nationale de Paris depuis 17X1J jusqu'au 26 avril 17112.

Adjudant-major au i«'' bataillon de la Gironde du 26 avril 1792 au 1 5 mars 1 79'3.

Nommé adjudant-général, chef de bataillon à l'état-major de l'année de la Moselle (Division Tuponier) le 3o septembre 179'i.

Tué par les Prussiens le 23 messidor ail II (II juillet 1794": dans les bois de Monbach, près Pirmascns.

Communication du lieutenant-colonel Emevy.


LA GIBERNE

DOL, en Bretagne.

L'état-major était composé d'un colonel, un lieutenant-colonel, un major, un quartier-maitre-trésorier, deux porte-drapeau, un adjudant, un tambour-major, un chirurgien-major et un aumônier. Les quatre compagnies étaient commandées chacune par un capitaine, un lieutenant et un sous-lieutenant ; la ir 0 était composée de grenadiers, la 2e, de chasseurs.

Uniforme : Habit bleu de roi, collet, revers et parements de couleur capucine, doublure et passepoil blancs, boutons blancs, armoriés d'une fleur de lis et d'hermines sans nombre.

Deux drapeaux : le Ier rouge et blanc, portait pour armes des hermines sans nombre (qui étaient les armes delà province de Bretagne), avec la devise : Vaincre ou mourir pour la patrie ; le 2e était blanc et orné de trois fleurs de lis et d'hermines sans nombre en alliance sur le même écusson, c'est-à-dire, les armes de France et de Bretagne réunies, avec la devise : Vaincre ou mourir pour la liberté.

DONJON, en Bourbonnais.

Etat-major, composé d'un colonel, un lieutenant-colonel, un commandant et deux capitaines aide-majors. Trois compagnies commandées chacune par un capitaine, un lieutenant et un porte-drapeau.

Unifornie : Habit bleu de roi, collet et parements bleu de ciel, revers et passepoil écarlates, boutons blancs aux armes de la ville ; veste et culotte blanches.

Les drapeaux bleus et blancs, avec la légende : Justice et fermeté et la devise : Nec pluribus impar.

DONNEMARIE, en Montais.

L'état-major était composé d'un colonel, un lieutenant-colonel, un major, un aide-major, un aumônier et un chirurgien-major. Il y avait quatre compagnies, dont une composée de grenadiers et commandée par un capitaine, un lieutenant et un sous-lieutenant, et les trois autres, dont celle dite la colonelle, étaient commandées chacune par un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant, un porte-drapeau et un adjudant.

Uniforme: Habit de drap gris de fer foncé, doublure, parements, revers, collet montant écarlates, boutons jaunes, armoriés d'une grappe de raisin surmontée d'une fleur de lis d'or, épaulettes d'or ; veste, culotte et guêtres blanches.

Trois drapeaux : le ict était blanc et bleu, cravate blanche, glands d'or; le 2* était bleu et blanc, cravate bleue, glands d'argent; le 3e était tout blanc.

DOUÉ, en Anjou.

1° Un état-major, composé d'un commandant en chef, un commandant en second, un major, un aide-major, un sous-aide-major et un aumônier; et cinq compagnies commandées chacune par un capitaine, un lieutenant et un sous-lieutenant.

Uniforme : Habit bleu de roi, parements et revers blancs, collet et passepoil rouges, doublure blanche, ornée de fleurs de lis brodées en or, boulons jaunes aux armes de la ville, épaulette en or suivant le grade ; veste et culotte de drap blanc ; guêtres noires pour l'hiver et blanches l'été ; dragonne en or à l'épée.

Drapeaux : le premier, blanc et bleu, a pour support d'armes deux palmes et, au milieu, un D et une fleur de lis; le deuxième, aussi bleu et blanc, est très ancien et n'a point d'écusson.

2° Les volontaires de la ville de Doué avaient un état-major particulier, composé d'un major, deux aide-majors, un sous-aide-major, un quartier-maître, deux adjudants, un porte-drapeau et un aumônier ; et formaient trois compagnies commandées chacune par deux capitaines, deux lieutenants et un sous-lieutenant.

Uniforme. L'uniforme de ces volontaires était le suivant : Habit bleu de roi, revers rouges passepoilés de blanc, collet et parements blancs liserés de rouge, doublure blanche, boutons blancs en acier poli, épaulettes du grade en argent; veste et culotte de drap blanc; guêtres blanches pour l'été et noires pour l'hiver ; sabre à poignée de cuivre ; baudrier.

Leur drapeau était rose bleu et blanc, et portait pour écusson un V, un D et trois fleurs de lis, dont une était dans le D, et deux palmes pour support d'armes.

(à suivre).

— 6o —


LA GIBERNE

LA GARDE IMPÉRIALE

■ —

CAPITAINE DE TIR

des Voltigeurs de la Garde

Tenue de ville (18711)

(1854-1870) [Suite)

COMPOSITION DES CADRES (Suite) DIVISION DU GÉNIE

OFFICIERS

ETAT-MAJOR. . Capitaine en icl, commandant. 1

COMPAGNIES. .) Capitaine en 2* . 1 . . . 2

(Deux) | Lieutenant en 1 <-•''. 1 . . . 2

1 ' ' ' Lieutenant en 211. 1 . . . 2

TROUPE

PETIT

ETAT-MAJOR. . Adjudant sous-officier ... 1

I Sergent-major . . 1 . . . 2

Sergents. ... 8 ... iG

Fourrier. ... 1 . . . 2

Caporaux . . . .2 . . .24

Brigadier conduci' 1 . . . 2

Maîtres ouvriers . G . . .12

Tambours ... 2 ... 4

Enfants de troupe 2 ... 4

ESCADRON DU TRAIN DES EQU IPAGES

OFFICIERS

/ Chef d'escadron 1

l Capitaine-major 1

1 Capitaine instructeur et adjudant-major 1

ETAT-MAJOR. . J Uciucnaills. . 1 trésorier ,

j l d habillement 1

j Sous-lieutenant adjoint au trésorier 1

| .Médecin aide-major 1

\ Vétérinaire 1

( Capitaine commandant 1 . . . 3

l Capitaine en second 1 . '. . 3

COMPAGNIES . .; Lieutenants de ir° classe cl de 21' classe 3 ... 9

(Trois) j Sous-lieutenants 3 ... g

' Aide-vétérinaire 1 ' . . 3

TROUPE

PETIT \ Adjudant sous-officier. 1

ÉTAT-MAJOR. . .) Brigadier trompette . 1

— 61 —


LA GIBERNF.

Chef armurier i

Maréchal des logis chef vaguemestre i

l fourrier i

Maréchaux des \ icr secrétaire du trésorier i

logis . . . J / tailleur i

J maîtres . . . .) bottier i

( ( sellier-bourrelier . . . . i

i2c secrétaire du trésorier i

secrétaire de l'officier d'habillement . . . . i

icr secrétaire de l'adjoint au trésorier . . . i

garde-magasin i

maître d'escrime i

( tailleur i

ier ouvriers . J bottier i

( sellier-bourrelier . . . . i

maréchal-ferrant i

! secrétaire du chef d'escadron i

secrétaire du capitaine-major i

3e secrétaire du trésorier i

2° secrétaire de l'adjoint au trésorier. . . i

/ armuriers-éperonniers. . . 2

ouvriers. . . .tailleurs 10

j bottiers 8

( selliers-bourreliers ... 3

Enfants de troupe 7

Blanchisseuses-vivandières 2

I Maréchal des logis chef .... 1 .... 3

l Maréchaux des logis. ... 10 .... 36

I Maréchal des logis fourrier 1 .... 3

_, j Brigadier-fourrier 1 .... 3

COMPAGNIES. . ./ Brigadiers 20 .... 60

(trois) j Maréchaux ferrants 3 .... 9

I Bourreliers-selliers et bàticrs 6 .... 18

r Ouvriers en bois et en 1er 10 .... 3o

! Trompettes 4 .... 12

UNIFORME

DU RÉGIMENT DE GENDARMERIE A PIED ET DE L'ESCADRON DE GENDARMERIE A CHEVAL DE LA GARDE

Paris, les 2 et G mars 1855.

HABILLEMENT

Art. 1. L'habillement de la gendarmerie se compose :

1" Pour les officiers, sous-officiers, brigadiers et gendarmes.

PETITE TENUE.

D'un habit en drap bleu de roi, avec rctroussis en drap écarlatc ; d'un pantalon gris bleu en cuir de laine tissu croisé;, cl d'un pantalon de coutil blanc, dit coutil russe, pour la tenue d'été.

GRANDE TENUE

D'un habit avec plastron écarlatc, et (pour l'arme à cheval seulement d'un pantalon de tricot blanc.

— 62 —


LA GIBERNE

2° Pour les officiers, sous-officiers, brigadiers et gendarmes à cheval, d'un manteau capote ;

3" Pour les brigadiers et gendarmes à cheval d'une veste d'écurie ;

4" Pour les sous-officiers, brigadiers et gendarmes à pied d'une capote ;

5° Pour les brigadiers et gendarmes à pied d'une veste ronde, semblable à celle de la gendarmerie à cheval.

2. Ces cilets sont en drap bleu de roi. Les boulons portent l'empreinte d'une aigle couronnée, autour la légende: Garde impériale, et au bas le mot : Gendarmerie.

TENUE DE SOCIETE POUR LES OFFICIERS,

3. Les olliciers de tout grade peuvent porter en tenue de société le pantalon en Casimir blanc, ou le pantalon blanc d'été sur la petite botte.

DESCRIPTION DE L'HAIÎIT DF. PETITE TENUE.

4. L'habit emboîte les hanches et est assez aisé pour qu'on puisse porter dessous, pendant l'hiver, un gilet de tricota manches, qui ne doit pas être aperçu.

Coupe de l'habit.

5. L'habit est coupé droit par devant, et fermé avec neuf gros boutons d'uniforme. Du point de leur jonction avec le collet, les devants descendent jusqu'à la hauteur du niveau des hanches, et sont coupés carrément.

6. Le enté des boutonnières est bordé d'un passepoil écarlate, depuis le collet

jusqu'à l'échancrurc des devants ; du côté des boulons, ce passepoil ne commence qu'au bas du devant.

7. Les boutonnières sont bordées en drap.

8. L'échancrurc des devants de l'habit est bordée d'un passepoil écarlatc, jusqu'à la naissance des rctroussis.

9. Il est pratiqué dans la partie supérieure de la manche, près de la couture, deux oeillets, qui sont à iom,n l'un de l'autre, pour fixer les trèfles et les aiguillettes sur le milieu de l'épaule.

Collet.

10. Le collet est échancré sur le devant, de 6omm de chaque coté par le haut, et se joint à la partie inférieure au moyen d'une forte agrafe noire placée sur la couture entre les deux draps.

11. 11 est de même drap que l'habit, doublé et bordé d'un passepoil pareil. Entre les deux

drap du collet, il y a, au lieu de toile forte, une peau dite petite vache, afin de lui donner plus de soutien.

QRKNADIER m; LA GARDR (1870)

(tenue de ville j.

- 63 —


LA GIBERNE

Le collet de l'habit des gendarmes à cheval est orné dans l'angle de chaque côté d'une grenade à douze flammes, brodée en fil blanc pour les gendarmes, et en iilé d'argent pour les brigadiers et sous-officiers ; en cannetille mate et brillante pour les officiers, et en cannetille avec pailleites pour le chef d'escadron.

Basques.

12. Les basques croisent à leur extrémité inférieure, afin que la grenade du côté droit se trouve couverte par la pointe du côté opposé. Elles sont réunies à la taille par une couture rentrée faite avec de la soie.

13. L'extrémité inférieure des basques descend jusqu'au jarret. Ces basques sont ornées d'une patte à trois pointes, figurant la poche et placée en travers dans la couture du suçon. Il existe entre les deux draps de la basque une toile forte pour la soutenir.

Pattes figurant les poches.

14. Sur chaque basque, à la hauteur du milieu du bouton de la taille, de chaque côté, il sera placé horizontalement une patte à trois pointes figurant la poche ; sa longueur sera proportionnée à la largeur du haut de la basque, de manière que les deux côtés de cette patte soient parallèles, savoir : l'un au pli de l'habit, à iimm de distance, l'autre à 20mm du bord du devant de la basque, laissant entre le retroussis et le passepoil une distance de 8mm.

15. La patte, dans sa partie supérieure, suivra le suçon, sa hauteur sera de go»lm à chacune des pointes. Les deux échancrures entre ces pointes seront proportionnées à la taille de l'homme. Sur chacune des pattes seront placés trois gros boulons.

Parements.

16. Les parements sont en drap bleu ; le bas de la manche est ouvert à la partie ^supérieure, et fermé par une patte de drap bleu, à trois boutonnières bordées en drap.

Les parements et la patte sont bordés d'un passepoil ccarlate.

Retroussis et grenades.

17. Les retroussis sont en drap écarlate. Ceux de derrière commencent à la partie inférieure de la taille et ont, à leur naissance, i3",mde largeur apparente ; ceux du devant commencent à l'angle de Péchancrure et ont, à leur naissance, iomm de largeur.

18. Ces retroussis se joignent au milieu de l'extrémité inférieure de la basque, et sont ornés aux angles du bas, d'une grenade à i3 flammes, en fil blanc, pour les gendarmes, en filé d'argent pour les brigadiers et les maréchaux des logis (le centre de la bombe delà grenade des brigadiers et des maréchaux des logies est en laine bleu du diamètre de 5mm), et pour les officiers, entièrement en filé d'argent.

19. Les grenades sont toujours brodées sur drap bleu, teint en laine, pareil à celui de l'habit.

(à suivre).

Le Directeur-Gérant : L. FALLOU.


LA GIBERNE

SERGENT BÉNARD

SOUVENIRS DE 1812

UN PRISONNIER FRANÇAIS EN RUSSIE (Suite)

PLAQUE DE SHAKO cuivre, icr empire

Le soleil allait disparaître ; nous ne distinguions dans la pénombre qu'une sorte de masse confuse. Nous en approchons le sabre à la main. Précaution superflue : il n'y avait là qu'un, pauvre diable de soldat russe abandonné par les siens. Il gisait sur le sol dans une mare de sang ; la crainte du feu avait éloigné tous ceux qui eussent pu lui porter secours, et c'était miracle qu'il eût échappé à l'incendie, car les flammes s'étaient arrêtées, sans cause apparente, à quelques pas de lui. Je le soulève par les

épaules, Wolf le prend par les jambes, et nous le portons à l'hôpital où nos chirurgiens secouraient les victimes sans distinction d'uniforme.

Notre Russe avait une plaie affreuse en pleine poitrine. Je doute qu'il ait survécu.

Cependant la nuit était venue et nous ressentions de violents tiraillements d'estomac. Tout à coup Wolf s'arrêta devant une maison dont toutes les ouvertures étaient hermétiquement closes. S'il est vrai que ventre affamé n'a pas d'oreilles, il paraît du moins qu'il a de bons yeux, car, malgré l'obscurité, mon compagnon parvint à déchiffrer quelques mots de l'enseigne.

— 65 —


LA GIBERNE ,-.

______ .* __. _ ___

Lame en damas portant, des deux côtés, des trophées graves sur fond or et l'inscription prise dans le damas : Au GKNjh.AL DUROG ; sur le dos, manufacture de Klingcnthal, Goulaux frères.

Monture en bronze doré et ciselé formée d'un plateau rectangulaire aux ceins abattus, terminé par un quillon en tète d'aigle et relié au pommeau par une branche principale formant croisière presque à angle droit; d'un bouclier décagonal timbré d'un N entouré dc_ laurier, surmonté de l'aigle impérial encadré de chêne et de laurier, relié à la branche principale par trois petites terminées en tête de coq, les deux extrêmes se rattachant au plateau par des rosaces; et d'une fausse demi coquille formée d'une branche reliée d'un côté à la branche principale et se terminant en tête de coq, de l'autre à l'extrémité du plateau par une petite branche et une palme; bague, poignée en peau de serpent recouverte d'un double filigrane cuivre tors; pommeau octogonal à prolongement orné de sept étoiles et surmonté sur la pièce de calotte d'une tête de lion rivurc invisible. '

Fourreau recouvert en peau de serpent, chape avec anneau de bélière, long bout en deux parties dont une porte l'anneau de bélière, dard en fer ciselé agrémenté d'une rosace en bronze doré, ces garnitures sont très ornementées symétriquement de chaque côté du fourreau.

— Attention, me dit-il, nous avons trouvé notre affaire. C'est un pâtissier.

Et il se mit à frapper à la porte. Rien ne bougea. Je l'imitai, mais en vain : la maison était vide, où ses hôtes étaient sourds. Cependant il ne fallait pas faire trop de bruit, sous peine d'être arrêtés et rigoureusement punis. Après avoir heurté et secoué la porte pendant près d'un quart d'heure, Wolf, qui commençait à rager, s'écria en allemand (il se servait toujours de cette langue, en sa qualité d'Alsacien, quand il était de mauvaise humeur) :

— Je vais flanquer le feu à la cassine ! Une de plus, une de moins, il n'y paraîtra pas et nous saurons comme cela si elle est habitée.

Il n'avait pas fini de parler qu'une voix se fit entendre à l'intérieur.

— Wer sind Sie ? Was wollen Sie ? (Qui êtes-vous ? Que voulezvous?)

— Ouvrez, sapperment ! répondit Wolf, d'autant plus ravi de rencontrer un semblant de compatriote que ce compatriote était pâtissier. Et pour donner

plus de poids à ses instances, il ajouta :

— Ouvrez, où nous enfonçons la porte.

La porte s'ouvrit enfin et nous vîmes paraître sur le seuil la forme grotesqus et le visage effaré d'un Juif allemand qui mit à notre disposition ses galettes et son schnaps. Il ne parut pas surpris de l'avidité avec laquelle nous fîmes disparaître ses provisions, mais son étonnement fut

66 —


LA GIBERNE

HAUSSE-COL

d'officier de la 33° demi-brigade

(ornement argent)

sans bornes quand nous lui payâmes notre consommation.

Un pareil trait de délicatesse lui parut fabuleux ; il se confondit en remerciements, et nous nous séparâmes les meilleurs amis du monde.

Une heure après j'étais au milieu de mes camarades, mollement étendu sur une ample couche de paille ; mon sac me servait d'oreiller, et j'avais pour abri une saillie du rempart. Depuis longtemps, je n'avais ressenti semblable bien - être. Ce fut une vraie nuit de

sybarite, comparée à celles de nos bivouacs en plein air.

CHAPITRE II

Nous passons le Dnieper. — Marche sur Weloutina. —■ Un bouquet de bois à surprise.— Situation désavantageuse. •— Les signes de tête de l'Empereur. — Les deux attaques. — Pourquoi nos tambours cessent de battre. — Mort du général Gudin. — Nous bivouaquons sur le champ de bataille. — Scène nocturne : un voleur de bottes. — Revue de l'Empe^ reur. — Les fêtes du Carrousel. — La Mosco-wa : le régiment est décimé. — Espoir de paix. — Un mot du maréchal Néy.

Dès l'aube, on nous fit sortir de la ville et ranger le long du fleuve, en face des Russes qui, du reste, se retirèrent bientôt. Nous passâmes le Dnieper à notre tour sur des ponts que le génie avait établis, et nous nous mîmes en marche sur Waloutina où l'ennemi nous attendait.

Après le passage du Dnieper, le corps du maréchal Ney fit partie de l'avant-garde. Le maréchal chevauchait à notre tête, environné de ses aides de camp et des autres généraux.

Mon régiment venait ensuite ; comme j'appartenais au premier bataillon, je me trouvais en bonne place pour voir l'ennemi et échanger avec lui, à coups de fusils, les politesses d'usage. Mais nous avancions avec confiance, car on ne s'attendait pas à rencontrer de sitôt les Russes. Le maréchal avait été trompé par de faux rapports ; l'un des généraux lui

- 67


LA GIBERNE

ayant demandé s'il croyait que l'ennemi fût proche, il répondit que son arrière-garde devait être au moins à six lieues de nous. Ce propos, surpris au vol par les grenadiers du premier rang, fut par eux transmis au reste du bataillon, qui marcha ainsi sur la position de Waloutina sans se douter qu'il était sur le point de participer à l'un des plus sanglants épisodes de la campagne.

Après avoir cheminé pendant un certain temps, nous arrivâmes en vue d'un bouquet de bois traversé par la route que nous suivions. Nos éclaireurs se disposaient à le fouiller, lorsqu'un coup de feu, tiré par une main invisible sous le couvert des arbres, renversa mort un des aides de camp du maréchal. Ce fut le signal d'une attaque générale des tirailleurs russes qui, répandus dans le bois, couvraient leur arrière-garde fortement établie à Waloutina. Les balles tombaient dans nos rangs comme une grêle ; nous nous étions arrêtés, surpris par ce brusque accueil.

(à suivre).

PLAQUE DE SHAKO (i" empire, cuivre).

Collection Montégudet.

— 68


LA GIBERNE

1845

D'après une aquarelle de l'époque, communiquée par M. G. Cottreau.

Habit bleu de roi, passepoils et doublure écarlate, collet et parements du fond de l'habit, pattes de parements à trois pointes et revers blancs, boutons jaunes, épauleites écarlates, à corps rayé écarlate et jaune, brides d'épaulettes écarlates.

Pantalon bleu de roi.

Chapeau noir, cocarde tricolore, ganse aurore.

Col noir à liseré blanc.

Baudrier blanc à plaque de cuivre; gants blancs.


Supplément à la Giberne N" 5 Novembre 1904

VEHTE

aux enchères publiques, à Paris HOTEL DROUOT - SALLE N° 10

Le Vendredi 18 et Samedi 19 Novembre 1904

A 2 HEURES

CURIOSITÉS MILITAIRES

de premier ordre

intéressant surtout le premier Empire

CONSISTANT EN

UNIFORMES - COIffllIIS - PIÈtlS irÉO.IPIlii!

Armes CUIRASSES ~ canons

(VIe V. TERNISIEfM

COMMISSAIRE-PRISEUR

io, rus de Chantilly, io, Paris

m. G. COURTOIS

EXPERT

4.4., rue Poussin, 44, Paris

Chez lesquels se distribue le Catalogue

EXPOSITION PUBLIQUE

Le Jeudi 27 Novembre igo4, de 2 heures à 6 heures

Imp. C. CiiADi'OiiR, 8-10. rue .Vlilton, l'aris


LA GIBERNE

MOUSQUETAIRES NOIRS, 1814(0

t*Na_ui> DE TÊTE DU CHEVAL DIS MOUSQUETAIRE NOIU

(Rouge ; le macaron du centre et les glands sont rouges et argent).

L'uniforme des Mousquetaires de 1814 était, à part la coiffure, celui de l'ancien régime ; la coupe et les ornements de détail avaient seulement été adaptés aux modes de l'époque.

LA GRANDE TENUE se composait d'un habit écarlate à basques longues, sans couleur distinctive, boutonné droit au moyen de 10 boutons en argent timbrés de la croix fleurdelisée et contournée de flammes entre les branches, qui constituait l'emblème traditionnel des compagnies de mousquetaires ; sur chaque devant 10 boutonnières en galon d'argent terminées en pointe repliée; les devants de l'habit, les parements ronds, le collet montant et échancré et les retroussis étaient bordés d'un galon d'argent étroit ; aux bas des devants le bordé était remplacé par la dernière boutonnière qui se rattachait au bordé à la naissance des retroussis ; ces derniers étaient ornés de la croix brodée or cl argent ; poches en long, doubles, avec galon semblable au bordé. Le collet et les

parements étaient en outre garnis d'un second galon plus large, placé intérieurement; brides d'épaulctles en argent.

Soubreveste en drap bleu foncé, bordée d'un double galon en argent, fraise également bleu foncé; sur le dos et la poitrine, croix brodée or et argent. Les épaulettes et aiguillctes se portaient sur la soubreveste, qui était munie de brides semblables à celles de l'habit.

Epaulcltc et conlrc-cpaulctte en argent à triple torsade, croix or et argent sur le corps, doublure en drap bleu ; aiguillettes en argent, croix sur les ferreis ; l'aiguillette et la contrc-épaulette à droite, l'épaulette à gauche.

Culotte de peau de daim blanchie. Bottes fortes.

Casque h bombe droite, cimier à volutes imitant des plumes d'autruche, visière, couvre-nuque, jugulaires à écailles, doublées de velours noir, le tout en plaqué d'argent, cercle doré au couvre-nuque et à la visière ; sur le devant de la bombe la croix dont les branches et les flammes sont en argent, les fleurs de lis et la bordure des branches dorées. Chenille en crin noir en brosse, se terminant par une crinière frisée en rouleaux. Le casque ne comporte pas de porte-plumet.

(1) Pour le détail de la composition de la compagnie des mousquetaires noirs, voir l'article des Mousquetaires, page 71 de la 5« année.


LA GIBERNE

Giberne, coffret en cuir verni noir, orné de la croix semblable à

celle du casque, mais de proportions réduites.

Porte-giberne en galon d'argent large, à 4 rates noires, bouderie en argent, le fleuron orné de la croix, aucun écusson sur le devant.

Ceinturon large en argent à 5 raies noires, porte-épéc à 7 raies, bélières à 2, plaque

argent, avec croix comme à la giberne, dragonne argent.

HARNACHEMENT. — Housse de grande tenue écarlate, carrée, bordée d'un large galon d'argent, croix or et argent aux angles, doublure en toile grise, entre-jambes en cuir rouge ; chaperons à deux calottes, celle d'en haut arrondie, celle d'en bas en pointe,

galon argent, croix or et argent sur la calotte inférieure.

EN GRANDE TENUE DE VILLE, habit sans soubreveste, culotte de casimir blanc, bas blancs, souliers à boucles d'argent, chapeau.

En TENUE ORDINAIRE, la soubreveste disparaissait, Vhabit était du modèle général, à basques longues et à revers. 11 était entièrement écarlate, sans aucune broderie, sauf les croix or et argent aux retroussis; le collet, les parements, les revers, les poches et les retroussis étaient bordés d'un passepoil en drap noir ; mêmes boulons, épaulettes, aiguillettes et brides qu'à l'habit

l'habit grande tenue, poches en long simples. Culotte grise dans les grandes botus.

LA GIBERNE.

CASQUE de mousquetaire noir

Appartient à M. G. Courtois.

- 71 -


LA GIBERNE

Uniforme de la Gendarmerie Nationale (Suite)

Loi du i»S germinal an 7 de la République Française (îy avril i~gg) GRAND UNIFORME (suite)

EQUIPEMENT DU CHEVAL (suite) Brides

« 2° La garniture de la bride comprendra la têtière,

les rênes, la muserolle, le mors avec deux bossettes en

cuivre rosette, dont le fond sera sablé, et portera le

numéro de la division, le filet, et le licol; tout ce qui

tient à la garniture de la bride sera confectionné en bon

cuir noir ; pour les grandes revues de parade, il sera

ajouté à l'équipement du cheval, savoir : pour les

officiers, un filet de bride en argent de la largeur de

27 millimètres, et pour les sous-officiers et gendarmes,

en fil blanc de la même largeur, ainsi que des rosettes

rouges de tète et de queue avec le ruban pour le toupet

du cheval qui sera fixé sous le frontail de la bride ; la

rosette de tête sera attachée précisément au-dessous

de l'oreille du cheval du côté montoir; et l'autre

rosette à la naissance de la queue du cheval, de manière qu'elle partage les deux branches de

la croupière. Les houpeites des rosettes seront en argent pour les officiers, et en laine pour les sousofficiers et gendarmes ;

Porte-manteau.

« 3° Un porte-manteau de drap bleu national de la qualité de celui du manteau ; il sera coupé en carré long, et bordé aux extrémités, pour les sous-officiers et gendarmes, d'un galon de fil blanc de 34 millimètres de large, croisant au milieu de chaque bout du portemanteau, dont la hauteur sera de 247 millimètres et demi, la largeur de 289 millimètres et demi, la longueur de 742 millimètres et demi.

« L'ouverture du porte-manteau aura 412 millimètres de longueur, et sera fermée par hui t attaches, passées dans

CONTRE EPAULETTE de mousquetaire noir

Collection Rccorbct.

EPAULETTE de mousquetaire noir.

Collection Recorbet.

— 72 -



LA GI B1CHNE

Planche en couleurs de Martinet.

OFFICIER DE SAPEURS-POMPIERS

dans l'incendie \" Empire)


LA GIBERNE

Dessin colorié de II. Dupray.

CENT-SUISSE I814-18 I 5, Grande tenne\



LA GIBERNE

SABRE de mousquetaire noir.

Appartient à M. G. Courtois.

un pareil nombre de boutonnières, et entrelacées jusqu'à la dernière, qui sera arrêtée par un cadenas ; l'ouverture du porte-manteau sera recouverte par une grande patte de drap bleu, doublée en toile, portant en largeur 271 millimètres, et en longueur 687 millimètres et demi ; ce couvercle sera fermé par trois boucles, et assuré sur le coussinet de la selle par deux courroies de charge.

Housse et Chaperons

« 4° Une paire de chaperons et une housse, confectionnées pour les sous-officiers et gendarmes, en même drap que celui du porte-manteau.

« Les housses et les chaperons seront garnis d'un galon de fi! blanc de la largeur de 5 5

millimètres ; aux deux extrémités de chaque housse, seront appliquées deux grenades, brodées en fil blanc, de la hauteur de 82 millimètres, et de 110 millimètres de circonférence ; les flammes auront 55 millimètres dans leur partie inférieure.

ÉQUIPEMENT DES OFFICIERS

Selle.

« La selle uniforme des officiers sera confectionnée en drap fin, bleu national, avec battes, troussequin et coussinet; les housses, chaperons et porte-manteaux, seront exécutés de même que ceux pour les sous-officiers et gendarmes;

ils seront bordés, savoir : pour les chefs de division et d'escadron, d'un seul galon d'argent de la largeur de Crj millimètres et demi, et pour les capitaines et lieutenants, de 45 millimètres.

Bride.

« Les brides seront exécutées en cuir noir de première qualité, les boucles carrées en argent ou argentées, ainsi que les bossettes qui, d'ailleurs, seront tout unies.

PETIT UNIFORME Pour le service journalier et extraordinaire de ville ou de campagne. « Le petit uniforme des sous-officiers et gendarmes sera composé: « 1° D'un surtout de drap bleu national, dans les mêmes proportions que l'habit

- 73 -


LA GIBERNE

de grand uniforme, quant à la chute des pans, il sera boutonné sur la poitrine, par neuf gros boulons uniformes, dans une hauteur de 357 millimètres et demi, le collet portera 81 millimètres de hauteur, ainsi que le parement qui sera ouvert sous le poignet, et sera fermé par trois petits boutons uniformes; il sera doublé en serge écarlate; il sera posé sur les hanches deux gros boutons et deux petits sur les épaules, pour assujettir l'aiguillette et la contre-épaulette, le collet et les parements seront en drap bleu, bordés d'un passepoil écarlate;

« 2° Un gilet avec des manches, en drap bleu, comme le surtout du petit uniforme.

« On prendra, pour la confection du petit uniforme, les mêmes précautions que celles prescrites pour le grand uniforme, afin que les sous-officiers et gendarmes puissent, sans être gênés, porter le gilet avec des manches ;

« 3° Un pantalon de drap bleu, semblable à celui du surtout, garni d'une bonne peau noire de veau entre les jambes et les cuisses ; ce pantalon que les sous-officiers et gendarmes porteront en campagne, sera assez large pour être boutonné par vingt petits boLilons uniformes par-dessus la botte, et prendra au-dessus des hanches, jusqu'à la cheville du pied ;

« 4° Un chapeau uni, dont les dimensions seront les mêmes que pour celui du grand uniforme, avec cette différence qu'il sera bordé en ruban de poil de chèvre noir, et qu'il y sera ajouté un pompon en laine rouge en place du plumet, et un macaron aussi en laine de même couleur à l'extrémité des ailes ; les deux macarons seront assujettis par un cordonnet rouge, qui enveloppera la forme du chapeau ;

«5° Une dragonne en cuir fauve: celle rouge en poil de chèvre ne devant être portée qu'avec le grand uniforme ;

« 6° Une paire de guêtres d'étoffe noire, pour les marches à pied, lorsque le service l'exige.

« Le petit uniforme des officiers sera établi dans les mêmes proportions, à l'exception que les pompons seront faits en poil de chèvre, et les macarons en argent.

« Des grenades seront aussi appliquées sur les retroussis du surtout, petit uniforme ; elles seront les mêmes que pour l'habit de grand uniforme.

COFEBET DE GIBERNE de mousquetaire noir.

— 74 —


LA GIBERNE

LA GARDE NATIONALE

(1789-187D

Par L. FALLOU

DÉPARTEMENTS (Suite)

CACHET

Collection G. Coltreau.

DREUX.

Un état-major et quatre compagnies. L'étatmajor était composé d'un colonel-général, un colonel-commandant, un colonel en second, deux majors, un capitaine aide-major, un adjudant et deux porte-drapeau ; et chaque compagnie était commandée par deux capitaines, deux lieutenants et un sous-lieutenant.

DUN..

Etat-major comprenant : un colonel, un major, un porte-drapeau et un adjudant. Trois compagnies, dont une de grenadiers, une de chasseurs et une de Jusiliers, commandées chacune par un capitaine, un lieutenant et un sous-lieutenant.

Uniforme: Habit bleu de roi, à collet et parements écarlates, revers, doublure et boutons blancs, passepoil rouge ; veste, culotte et guêtres blanches; cocarde nationale. Les officiers portaient des épaulettes d'argent et un hausse-col de cuivre doré, orné d'un écusson d'argent aux armes de France.

Le drapeau était composé de quatre pans et de quatre bandes de taffetas bleu, blanc, rouge et jaune; il ne portait aucune devise et n'était orné d'autre emblème que le chiffre de la ville enfermé dans un écusson surmonté d'une couronne.

DUNK.ERQUE.

Etat-major composé d'un colonel, un lieutenant-colonel, trois majors et un quartier-maître. Trois capitaines et trois lieutenants sans attributions. La Confrérie de Saint-Sébastien comprenait, en officiers, neuf capitaines et onze lieutenants; et la Confrérie de Saint-Georges, quarante-deux capitaines et quarante-quatre lieutenants. Le corps, en entier, formait cinquante-quatre compagnies de vingt-cinq volontaires chacune.

DUN-LE-ROI.

Une compagnie, dite de la ville, commandée par deux capitaines, deux lieutenants, deux sous-lieutenants et un porte-enseigne; une compagnie, dite des faubourgs, commandée par deux capitaines, deux lieutenants et deux sous-lieutenants ; un escadron de cavalerie, commandé par un capitaine, deux lieutenants, un porte-étendard, un maréchal des logis, un fourrier et quatre brigadiers ; une brigade de cavaliers de maréchaussée à résidence.

Uniforme: Habit bleu, revers blancs, parements et collet rouges, boulons jaunes empreints de trois moulons et de trois fleurs de lis couronnées, placées au-dessus des moutons.

Drapeau rouge et blanc, ponant la devise: In perpétuant annexa' coronoe.

Etendard rouge, à fleurs d'or, portant les armes du Berry et la même devise que le drapeau.

DURTAC

Le corps de la garde nationale de celle ville était composé d'un état-major et de quatre compagnies. L'état-major était composé lui-même d'un colonel, un lieutenant—

lieutenant— —


LA GIBERNE

colonel, de deux majors et de deux porte-drapeau. Les compagnies, composées de six cents hommes d'armes depuis l'âge de 18 jusqu'à 60 ans, étaient commandées chacune par deux capitaines, deux lieutenants et deux sous-lieutenants. La iIe compagnie était dénommée : de Notre-Dame; \& 2°, de Saint-Pierre; la 3°, de Saint-Léonard, et la 4e, de Gouis.

Uniforme : Habit de drap bleu de roi avec collet et liseré écarlate, parements et revers blancs, épaulettes et tresses d'argent, boutons blancs aux armes de la province, portant l'inscription : Milice nationale angevine.

Drapeaux: Deux; le ier blanc, portant la devise: A la patrie ; le 20, blanc, bleu et rouge, avec la légende : A l'union parfaite.

ECOMMOY.

L'état-major comprenait : un commandant, un lieutenant-colonel, un major et un aide-major. Trois compagnies commandées chacune par deux capitaines, un lieutenant, un adjudant et un sergent-major, sauf la deuxièm-e qui ne comportait pas d'adjudant, et la première qui avait le porte-drapeau en plus.

La ire compagnie portait le gland et le plumet blancs; la 2e les portait roses et la 3° bleus.

EMBRUN, en Dauphiné.

Un état-major, composé d'un colonel, un colonel en second, un lieutenantcolonel, un major, deux aides-majors, un quartier-maître, un adjudant, un chirurgienmajor, un aumônier, un porte-drapeau, deux sergents-majors et un tambour-major ; et sept compagnies, dont une de grenadiers et une de chasseurs, commandées chacune par deux capitaines, deux lieutenants et deux sous-lieutenants.

Uniforme : Habit gris blanc, avec doublure, parements, passepoil et revers rouges, collet bleu, poches à-la bourgeoise et boutons jaunes empreints des armes de la ville (armes du Dauphiné à droite et croix blanche) dans un écusson ovale autour duquel était la légende : Vive le Roi, vive le Roi.

Drapeau: Croix blanche sur fond azur.

20 Une compagnie de volontaires à cheval, dite compagnie de volontaires des Alpes, était attachée à la garde nationale de la ville- Cette compagnie était régie par une constitution particulière et était composée d'hommes d'élites de la ville. Elle avait un comité de sept membres, dont les places étaient amovibles. Son état-major comprenait : deux capitaines, deux lieutenants, un maréchal des logis, deux membres du comité, un guidon, un aumônier et un chirurgien-major.

Uniforme: Habit écarlate, revers et parements de velours noir, boutons blancs, épaulettes etcontre-épaulettes en argent; veste et culotte blanches pour l'été, et culotte noire l'hiver.

Etendard blanc, avec une croix rouge et la devise : Vive la loi, vive le roi.

EPERNAY.

Un état-major, composé d'un colonel et d'un major ; et trois compagnies, la iic, dite de la porte Châlons ; la 2e, de la porte Lucas; la 3e, de la porte Saint-Thibault, commandées chacune par deux capitaines, un lieutenant, un sous-lieutenant, un portedrapeau, un adjudant et un sergent-major.

Uniforme semblable à celui de Paris, sauf les boutons qui étaient timbrés d'une rose.

Il y avait trois drapeaux.

EPERNON,

Etat-major composé du marquis de La Fayette, commandant-général, un commandant en second, un lieutenant-colonel, un capitaine aide-major, un secrétairegénéral, ayant rang de capitaine, un chirurgien-major et un aumônier. Neuf capitaines ; neuf lieutenants ; dix sous-lieutenants, dont un porte-drapeau.

Uniforme : Habit bleu de roi, à revers et parements écarlales, collet monianten drap blanc, passepoil et doublure blancs, boutons blancs, timbrés des armes de la ville (tour), surmontées de trois fleurs de lis et, en bas desdites armes, le mot : Epernon ; veste et culotte blanches,

Drapeau blanc, bleu et rouge, portant d'un côté une fleur de lis, et de l'autre une fleur de lis à chaque coin et au centre, en lettres rouges, le mot : Epernon.

(A suivre). - 76 -


LA GIBERNE

LA GARDE IMPÉRIALE

(1854-1870) (Suite)

UNIFORME

DU RÉGIMENT DE GENDARMERIE A PIED ET DE L'ESCADRON

DE GENDARMERIE A CHEVAL DE LA GARDE (suite)

.OnEi' D ESCADRONS des Guides.

HABILLEMENT (Suite) DESCRIPTION DE L'HABIT DE PETITE TENUE (suite)

Poches en dessous

20. Les poches sont ouvertes en-dessous et en long, à 5olllm du bord des retroussis. L'ouverture est de 180 à 10.0"" 11. Sous l'ouverture, il règne une parcmenturc en drap écarlate, de 25 à 3omm de largeur ; la partie supérieure de l'ouverture de la poche est à o,70mm du bouton de la taille.

21. La poche en toile est assez profonde pour arrivera i6ommdu bas de la basque; sa largeur n'est pas moins de i8oml",au milieu de son ouverture.

Doublure.

22. La doublure du dos, du corsage, des devants, des manches et les poches de l'habit des sous-ofliciers, brigadiers et gendarmes, sont en toile bisonne; la doublure des basques,

à partir du bas de la taille, est en drap écarlate.

23. Une ceinture en basane fauve est adaptée à la taille. Elle a oomm de hauteur sur le devant cl 45 sur le derrière.

24. 11 règne, en dessous des devants, une parcmenturc du même drap que l'habit, large de 70mm, à partir de la naissance du collet jusqu'à la ceinture.

25. L'habit est ouaté, plus ou moins, selon la conformation de l'homme.

Boutons et boutonnières.

26. L'habit est garni de 17 gros boutons, de 2 moyens et de 6 petits. Ces boutons sont en argent pour les officiers, et en métal blanc argenté pour la troupe, avec aigle couronnée; autour, la légende: Garde impériale, et au bas, le mot: Gendarmerie. Ils sont soutenus dans la partie du devant par une grosse toile dite droit fil entre le drap et la doublure.


LA GIBERNE

27. Les boutonnières sont en drap pareil et soutenues, dans toute la hauteur du devant, par une toile noire dite droit fil passée entre le drap et le parementage.

28. Les boutons sont placés, savoir: neuf gros sur le devant, à 40™'" du bord, deux gros au bas delà taille, trois à chacune des pattes de derrière, trois petits à chaque.manche et un moyen sur chaque épaule, tout près du collet, et presque dans l'angle formé par la couture du collet et celle qui réunit l'épaulette de l'habit à la pièce du dos. La distance de ce bouton au bord intérieur du passant d'épaulette, sera invariablement de 85mm.

29. La queue des boutons moyens a 8mm; celle des boutons des basques et de la patte de poçkê doit être plus courte qu'à ceux: du devant de l'habit.

Passants.

30. Les passants d'aiguillettes ont iomm de largeur et 83mm de longueur; ils sont doublés en drap bleu et placés à 35ml" de la couture de la manche.

31. Dimensions des diverses parties de l'habit confectionné :

Collet.

i' Longueur du haut 320 millim,

Longuieur du bas ■ . 440:

Hauteur o55

. NOTA. — Le collet doit joindre le col dans toutes ses parties ; ses dimensions sont proportionnées au eou.de l'homme. Il ne doit pas toucher les cheveux.

Devants (celui de droite dépasse le collet de 5omm; celui de gauche de 10™).

Longueur directe sur le bord latéral 440 millim.

Largeur au milieu de l'emmanchure de droite 270

Largeur à la hauteur de la taille 480

Basques.

Largeur à la partie supérieure 280

Largeur au milieu. . 3 00

Largeur au bas 135

Pattes figurant les poches.

Hauteur des pointes 090 millim.

Longueur de la patte (proportionnée à la grosseur de l'homme) .

Manches.

Longueur sur la couture du coude 750

Longueur sur celle de la saignée 5go

Largeur au coude 190

Largeur au bas de la manche 140

Parements.

Hauteur 070

Rempli (environ) o3o

Pattes de parements.

Longueur 100

Largeur o36

- 78 -


LA GIBERNE

Derrière.

Longueur du collet à la taille . 45o

Longueur de la taille au bas des basques . 620

Largeur des angles inférieurs d'épaulettes à la couture du dos. . 195

Largeur des boutons de la taille à la couture du milieu ... o35

Pochés intérieures.

Ouverture. •"'" • 190

Distance du bouton de la taille ... 070

Distance au retroussis ....... o5o

Paremeniages.

Des devants . .................. ...,; . 070

HABIT DE GRANDE TENUE

32. Cet habit est semblable à l'habit de petite tenue, sauf les différences qui suivent et qui constituent la grande tenue. .

Plastron.

33. Le plastron est en drap écarlate semblable à celui des retroussis et doublé en drap bleu pareil à celui de l'habit. Il sera formé de deux pièces égales jointes au milieu par une couture perpendiculaire. Cette couture prend naissance au bas de.la.po.iutedu collet et descend de manière à couvrir le passepoil mis au bas du devant de l'habit. Chacune des parties est ornée de trois pointes également espacées. La largeur de chacune de ces parties à la hauteur des pointes est de i85mm et de 0,6.0.?'"> au bas.:

34. Le plastron se boutonne à l'habit par 14 petits boutons. Lés boutonnières du plastron sont faites en drap de même couleur, 12 de ces boutonnières sont latérales, et deux sont à la partie supérieure du plastron, à la pointe dû milieu. La distance de la tête de cette dernière boutonnière à la .première boutonnière latérale doit être

de i35mm. ; ,

35. Les deux pointes supérieures latérales, ainsi que les deux pointes voisines du collet se fixent sur l'habit au moyen de petites agrafes noires et de petites brides: en fil pratiquées sur le corps de l'habit.

36. Ce plastron est passepoilé de même drap dans tout son pourtour.

37. Entre le drap écarlate du plastron et le drap bleu qui le double existe une toile noire de lin, et une légère couche de ouate de coton.

38. Les petits boutons, servant à maintenir les parties latérales d'u plastron, sont consolidés par la même grosse toile Ane droit fil, que celle qui soutient les gros boutons du devant.

DESCRIPTION DU PANTALON.

Pantalon en cuir de laine bleu-clair.

39. Le pantalon en tissu croisé bleu-clair dit cuir de laine de l'arme à pied et de l'arme à cheval est confectionné à brayette, et assez large pour porter, dessous, un caleçon. Il dessine légèrement le genou, et sa largeur au bas de la jambe est telle qu'il puisse être porté par le cavalier dans la grande botte et sur la petite botte. Il tombe jusque sur le cou-de-pied, l'homme étant debout ; et, sur le derrière, au niveau de la couture du contre-fort de la botte.

— 79 —


LA GIBERNE

40

41. Un petit gousset, dont l'ouverture est échancrée, est placé dans la ceinture du côté droit. De chaque côté du pantalon existe une poche dont l'ouverture est droite et de i6omm.

42. La ceinture a 6omm de hauteur au point où vient aboutir la couture latérale du pantalon ; cette couture commence à 35mm au-dessus de l'os de la hanche.

43. La brayette, la ceinture et les deux côtés du devant sont doublés en toile bisonne .

44. Le pantalon de l'arme à cheval est garni, par derrière, d'une pièce de fond, de même toile, qui embrasse toute la partie intérieure du siège ; cette pièce, à partir de la couture de jonction de l'enfourchure, a 25omm en remontant du côté de la ceinture; elle descend, en diagonale, jusqu'à 25omm de la couture d'entre-cuisse de chaque côté, de manière à lormev jonction avec la doublure du devant. Elle est fortement cousue dans tout son pourtour ; il règne, au centre, six points de glaçure ou faufilé à points arrière, également espacés; trois de chaque côté de la couture du milieu.

[à su'vrej.

Groupe de sapeurs du 4' régiment de zouaves (187-)) ' Communication de M. le capitaine Barthélémy.

Le}Directeur-Gérant : L. FALLOU.


LA GIBERNE

SERGENT BÉNARD

SOUVENIRS DE 1813

UN PRISONNIER FRANÇAIS EN RUSSIE

(Suite)

PLAQUE DE CEINTURON dorée, aigle et couronne argent, i" Empire.

Collection Perdriel.

Le maréchal, avec ce calme profond qui ne se démentait jamais dans le péril, se borna à dire :

— Je ne croyais pas l'ennemi si près de nous. Allons, messieurs, allons, il faut le débusquer.

Nous fîmes feu à notre tour, et les Russes se replièrent devant ce corps d'armée qui s'avançait tout entier.

Quand nous eûmes traversé le bois sans interrompre la fusillade, nous vîmes à droite et à gauche s'étendre un terrain découvert borné, en face de nous, par des collines qu'occupait une partie de l'armée russe.

L'obligation de livrer bataille se révélait inopinément. Nous n'y étions pas préparés, et le nombre de nos troupes réunies sur le terrain n'égalait pas l'effectif de l'ennemi ; de plus, notre cavalerie, vu la conformation des lieux, ne pouvait nous être d'aucun secours ; notre artillerie se trouvait également dans une situation désavantageuse ; néanmoins le maréchal prit toutes ses dispositions pour l'attaque.

On nous rangea le long d'un ruisseau qui coupait en deux la plaine ; nous étions tous parfaitement rassurés, car l'Empereur, averti de ce qui se passait, était arrivé aussitôt ; il avait examiné les positions, et nous lui avions vu faire plusieurs signes de tête approbatifs : c'en était assez pour nous donner la certitude de la victoire.

La charge battit, je m'avançai avec les autres ; l'ennemi, qui nous avait

— 97 —


LA GIBERNE

PLAQUE DE CEINTURON de mousquetaire noir (1814)

fond argent, croix, et flamme argent, fleurs de lis et bordure de la croix dorées.

laissé faire tous nos préparatifs sans tirer un coup de canon, démasqua subitement ses batteries : et je ne saurais dire au juste ce qui se passa alors.

J'entendis une explosion formidable et terrible. Une épaisse fumée, déchirée par cent éclairs à la fois, s'éleva comme un rideau devant nous. Je sentis le vent des boulets qui passaient en faisant de larges trouées dans nos rangs ; des corps en tombant me heurtèrent; puis il se fit dans notre colonne un mouvement

mouvement et d'incertitude qui se termina par une retraite.

Lentement, sans tourner le dos à l'ennemi, nous vînmes nous reformer derrière le ruisseau. Il était cinq heures du soir. Le maréchal nous accorda une heure de repos ; puis il fit de nouveau battre la charge. Les officiers crièrent : «En avant!» et nous commençâmes à regravir cette funeste gorge où les feux bien dirigés des Russes se croisaient sans relâche.

Les hommes tombaient par grappes ; il nous fallait enjambera chaque pas par-dessus les corps de nos camarades ; mais nous étions résolus et nous marchions quand même.

Cette fois j'arrivai presque jusqu'à la gueule du cratère. L'odeur de la poudre, les roulements répétés de la charge agissaient violemment sur mes nerfs, et je me sentais envahi par une sorte de fureur, lorsque tout à coup les tambours du régiment cessèrent de battre ; un paquet de mitraille venait d'en enlever dix-neuf.

Je regardai autour de moi : plus du tiers des nôtres étaient par terre et, pour la seconde fois, le reste se voyait forcé de reculer.

Mais notre attaque vigoureuse avait ébranlé l'ennemi ; pendant que nous revenions prendre nos positions, parut une division du premier corps, commandée par le général Gudin. A peine s'engageait-elle à son tour sur ces pentes couvertes de notre sang, que son chef eut les deux jambes emportées par un boulet.

-98-


LA GIBERNE

Cette vue, loin de troubler les braves troupes qui venaient achever notre oeuvre, exalta leur héroïsme. Elles continuèrent à monter, l'arme au bras, sans daigner répondre au feu qui les décimait; puis, à portée de l'ennemi que nos efforts avaient déjà épuisé, elles se précipitèrent comme la foudre. A dix heures du soir, nous étions maîtres du terrain.

jPlus de huit mille Russes avaient péri; deux mille des nôtres restaient sur le champ du combat.

, Le sentiment du triomphe était, je l'avoue, dominé dans mon esprit par la fatigue et la faim. Il fallut se contenter . des provisions que chacun pouvait avoir dans son sac, et de celles qu'on trouvait sur les morts. Quant à la fatigue, nous avions pour la dissiper toute la surface du terrain où s'était livrée la bataille.

Le 4° de ligne bivouaqua sur le sommet de la colline parmi les morts, les blessés, les affûts brisés, les canons renversés et les débris fumants de tpufe espèce. Je me couchai par terre, et malgré l'agitation que m'avaient causée les scènes émouvantes de cette soirée, j'éprouvais un tel besoin de sommeil que je tombai pendant plusieurs heures dans un anéantissement complet.

Des cris de douleur me réveillèrent soudain ; des ombres s'agitaient à quelques pas de moi, et les plaintes partaient d'un groupe d'individus dont il me fut d'abord assez difficile de discerner les mouvements dans l'obscurité. Mais comme elle n'était pas profonde, mes yeux s'y habituèrent bien vite, et je fus alors témoin d'un spectacle à la fois révoltant et comique.

Un blessé russe était couché sur le dos : une balle lui avait sans doute

cassé la jambe. Or, un de ces traînards comme il s'en trouve à la suite de toutes les armées, un misérable qui n'avait de français que l'uniforme, et qui vraisemblablement n'avait même pas pris part à la bataille, était venu rôder de nuit comme un corbeau à l'entour des corps étendus. Il était occupé, en ce moment, à tirer les bottes du blessé. En secouant la chaussure pour en faire sortjir le pied du patient, il imposait uue'intolérable torture à ce malheureux. Le Russe, par un sentiment de crainte, entouré qu'il se sentait d'ennemis victorieux, n'avait pas osé faire entendre la moindre plainte ; mais, vaincu par la douleur, il avait fini par pousser des cris lamentables.

ECUSSON DE BANDEROLE DE GIBERNE d'offleier, dorée (Restauration)

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LA GltiÈRNE

Sans s'émouvoir le moins du monde, le rôdeur poursuivait ses efforts.

Je saisis mon fusil en prévenant le pillard que s'il ne lâchait pas prise immédiatement, j'allais lui faire sauter la cervelle. Il me répondit d'un ton bourru qu'il était lui-même sans chaussures, et en même temps il portait la main à son sabre.

— N'y a-t-il pas assez de morts sur le terrain? répliquai-je. Cherchez des bottes parmi les morts, mais laissez cet homme tranquille, ou sinon...

Ce disant, j'armai mon fusil, et je déclare que j'aurais tiré impitoyablement sur cet oiseau de proie s'il n'eût jugé lui-même prudent de se retirer à la voix d'un vieux sergent qui, s'appuyant sur son coude, s'écria :

— Voulez-vous bien vous taire, vous autres ! Vous m'empêchez de dormir. Le premier qui me fera lever aura affaire à moi.

Le silence se rétablit aussitôt ; le blessé ne donna plus signe de vie, et je me rendormis, pensant en avoir assez fait pour l'humanité.

(à suivre).

CASQUE de trompette des Gardes d'honneur du royaume d'Italie, i" empire.

Bombe cimier, jugulaires, cercles de visière et de couvre-nuque en cuivre jaune ; Bandeau orné sur le devant d'un N surmonté de la couronne de fer, porte-plumet,

le tout en métal argenté ; Visière et couvre-nuque en cuir noir ; Chenille blanche.

100 —


LA GIBERNE

PIERRE DEREIX

DEREIX (PIERRE, CHEVALIER), né le 20 avril 1769, à Aigre (Charente), fut élu capitaine d'une compagnie franche de son arrondissement, le 14 août 1792 et fut incorporé le 4 septembre suivant dans le 1 ie bataillon des réserves, devenu successivement demibrigade des Lombards ou 199e le i«r fructidor an II (72* de bataille le 12 brumaire an IV, et 72e régiment en l'an XII). De 1792 à l'an V, il fit la guerr e à l'armée du Nord, passa en Batavie en l'an VI, et se trouva aux batailles de Bergen, d'Alkmaer et de Castrtcum

l_o 2e ;_.,,. „-.__-!_

les 3e jour complémentaire an VII, 10 et 14 vendémiaire an VIII. Passé dans l'Ouest le 21 brumaire et envoyé le 24 prairial en Italie, il rentra en France après la paix de l'an IX.Légionnairele 25 prairial an XII,alors qu'il était au camp de Saint-Omer, chef de bataillon au 22» régiment de ligne le 23 fructidor an XIII, il fit la campagne de l'an XIV au ier corps de réserve, celle de 1806 à l'armée du Nord et celle de 1807 avec les 8e et 40 corps en Pologne.Compris en 1808 dans l'organisation de l'armée du Rhin, et nommé chevalier de l'Empire avec une dotation yersla même époque, il combattit en Allemagne avec le 10e corps pendantla campagne de 1809, et reçut la décoration d'officier de la Légion d'honneur le 22 décembre. En 1810, il fut envoyé dans la Péninsule où il fitlaguerre sansinterruption avec le 8e corps, tant en Espagne qu'en Portugal, jusqu'à la fin de 1812.

jusqu il i;i 1111 u_ [ o I 2,

Major au 15o,; régiment de ligne en 1813, le 15 janvier il se rendit au 5e corps de la Grande Armée, et fut promu colonel sur le champ de bataille deGoldberg le 23 août. Breveté de ce grade au 15oe le 29 août, il fit la seconde partie de cette campagne, fut blessé par une balle a la cuisse droite à la bataille de Leipzig le 16 octobre, et tomba au pouvoir de l'ennemi au combat de Preussle 2 décembre. Rentré en France le 11 juillet 1814, il reçut la croix de Saint-Louis le i5 août et fut placé à la suite du 74e régiment d'infanterie le icr décembre suivant. Pendant les Cent Jours il eut le commandement provisoire de la place de Brest, ville que, par des démonstrations énergiques, il préserva de l'attaque desennemis. Rentré dans ses foyers avec demi-solde le 11 septembre 1816 et mis à la retraite en septembre 1823, il se retira à Saint-Malo. Nommé commandant de la garde nationale de cette ville en 1831, il y mourut en i855. M. L.

PIERRE DEREix,^colonel du i5o« de ligne (1814)

Communication de M. M. Letestu.


LA G USER NIC

5e CHASSEURS A CHEVAL

(1800) . •"''"!

ORNEMENT DE HAUSSE-COL

d'officier du régiment Dauphin-infanterie

(Louis XVI)

\

t

Une suite des différentes tenues, plus ou moins réglementaires, portées en campagne, de 1792 à 1801, par In os chasseurs à cheval serait fort intéressante et par les casques, chapeaatx, mirlitons, schakos à visière, caracos, habits, dolmans, gilets blancs, verts, écarlates, culottes hongroises et pantalons basanés, la sabretache pour certains régiments ; elle présenterait Une variété de types pouvant, pour l'intérêt, marcher de pair avec ceux que donnent les couleurs variées ;des hussards. ;

En 1792, la tenue de guerre comportait le casque, le surtout et la culotte

hongroise, mais la majeure partie des chasseurs à cheval fit la première campagne en caraco.

Les estampes contemporaines, postérieures à 1793, allemandes pour la plupart, représentent presque toutes nos chasseurs en habit et pantalon basané, bien peu ont la culotte hongroise ; comme coiffure le casque à chenille, modèle 1791, agrémenté sur quelques estampes d'une queue nattée,

d'une crinière sur d'autres.

A noter que quelques corps de nouvelle levée portèrent en 1792 et 1793 le chapeau comme coiffure, le 13e chasseurs et les chasseurs de la Côte-d'Or entreautres.

Vers 1795, le miiiilon remplace le casque, et à la même époque certains régiments troquent le caraco contre le dolman qui, par la suite, devint d'un usage général en grande tenue ; toutefois en campagne l'habit fut généralement porté, et c'est le plus souvent ainsi que les planches de Rugendas, Seele, etc.; représentent nos chasseurs.

Celui représenté par le dessin de

ORNEMENT DE HAUSSE-COL

3o° demi-brigade d'infanterie de ligne

(argent, Révolution)

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LA GIRERNE

ORNEMENT DE HAUSSË-COL

72r demi-brigade d'infanterie de ligne

(argent, Révolution)

notre collaborateur P. Benigni est tiré d'une planche de Rugendas : bataille de Hohenlinden.

L'habit est du modèle porté réglementairement par la troupe jusqu'en 1804; le gilet écarlate était d'un usage général chez les chasseurs (remarquons en passant que presque tous les corps de chasseurs à cheval, réguliers ou francs, formés en 1792 et 1793, prirent pendant plusieurs années la couleur écarlate comme couleur tranchante); le pantalon est fort intéressant par sa bande latérale jonquille qui fait ensuite le tour du bas.

La flamme du mirliton enroulée est tournée du côté noir, notre chasseur étant en petite tenue ; sur la planche de Rugendas quelques chasseurs ont la

flamme tournée au jaune, d'autres ont leurs schakos sans cordon ou sans plumet. Tous ont la chevelure à la hussarde poudrée. Sur la même planche, deux chasseurs sont coiffés d'un casque du genre de celui de 1791, sans jugulaires, avec chenille et crinière, sans cimier ni pinceau.

Le 5e régiment de chasseurs à cheval, qui en 1798 était en Hollande, a fait les campagnes de 1799 et 1800 aux armées du Danube et du Rhin, prenant part aux batailles d'Ettlingen, Zurzach, Andelfigen,.Zurich, Bussingen, Engen, Moeskirch, Riberach, Ochsenbrùnn, Abach, Werth, Hohenlinden; Rugendas a donc pu représenter les chasseurs du 5e régiment d'une manière exacte dans ses planches des batailles de Zurich et de Hohenlinden.

Zix, le peintre strasbourgeois, qui avait vu le 50 chasseurs en Suisse et en

Allemagne, l'a noté dans ses croquis d'après lesquels la collection Boersch, soldats d'Alsace, est paraît-il établie.

La tenue est dans l'ensemble identique à celle représentée par Rugendas ; le gilet est blanc à un rang de boutons, c'est le gilet d'été. La culotte hongroise est galonnée de blanc, la botte gansée. Les crispins, ainsi que les buffleteries sont jaunes, particularité qui distingua longtemps le 5e chasseurs des autres régiments.

L. BERNARDIN.

ORNEMENT DE HAUSSE-COL (argent, Restauration)

— 103 —


LA GIBERNE

ORNEMENT DE HAUSSE-COL d'officier d'infanterie légère (argent, Restauration).

Ordre Général

donné par le Commandant de

la Place (i) pour l'ordre

du service et la tenue de la propreté (2)

» Il y aura un officier, un sousofficier et un caporal de chaque compagnie qui feront la décade.

» Tous les jours, l'officier de décade prendra aux heures de repas des soldats pour veiller au bon ordre et à la maintenue de leurs vivres, à la propreté de leurs chambres et ustensiles de cuisine.

» Les sous-offiçiers et caporaux, tous les jours, quand l'assemblée de 9 heures battra, feront descendre les homes de garde, et feront l'inspection de leurs armement et fourniments.

» L'officier de décade à 10 heures précises fera la même inspection des

armes et fourniment des homes de garde et remarquera s'il y a des pierres à feu aux armes, pour paraître sur la place à midy pour l'inspection du commandant de Place, tour à tour les sousofficiers et capitaine de décade sont tenus de se trouver à la parade ainsi que l'officier de décade qui rendra compte au commandant de ce qui se sera passé dans les 24 heures.

» Tous les chefs de chambrées sont tenus d'entretenir leurs chambres du matin au soir dans la propreté dont l'officier, les sous-officiers et le capitaine de décade en seront responsables, ainsi que de la propreté du quartier.

» Les sous-officiers et capitaine de chaque compagnie qui seront de décade ne pourront s'absenter tous les deux à la fois du quartier.

» Toutes les décades on remettra le nom des officiers, sous-officiers et capitaine de

décade aux adjudants du corps qui en remettront un état nominatif au commandant de la Place.

» Tous les jours au ier roulement après la retraite : les officiers et sous-officiers de décade feront l'appel de leurs compagnies et en feront le rapport écrit aux adjudants des corps qui le remettront au chef de poste du fort qui le remettra au commandant de Placé, le matinà 9 heures tousles officiers de service seront mis en grande tenue, et bottes ou guêtres noires, tous les officiers non de service se trouveront tous les jours à la parade pour y recevoir des sergents les ordres qui seront donnés aux cercles par le commandant de Place. Les officiers qui se trouveront indisposés, le sergent de décade lui portera l'ordre chez lui où à son auberge; s'il ne le trouvait pas il le mettra par écrit dans le trou de la serrure à son appartement.

» Après la parade et l'ordre donné, les sergents de décade se rendront au quartier, feront assembler les sous-officiers et caporaux

ORNEMENT DE HAUSSE-COL

d'officier d'artillerie à pied

(argent, Restauration)

(1) De l'île d'Aix.

(2) Copie d'une feuille détachée d'un cahier d'ordres tenu par le citoyen François Clément, sergentmajor de la compagnie de canonniers du 25» bataillon des volontaires nationaux'de la Charente dit de "La Liberté", 1793-1796. -*■ Communication de son arrière petit-fils Pierre Clément.

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LA GIBERNE

Dessin colorié de L. Fallou, d'après une aquarelle de l'époque, communiquée par M. Pierre Clément.

GRENADIER DES GARDES FRANÇAISES

(Tenue de ville 1787)


LA GIBERN E

Dessin Colorié de P. Bcnigni. CHASS1.I1* Dl' 5e RÉGIMENT

Tenue de campagne (1800)



LA GIBERNE

ORNEMENT DE HAUSSE-COL

d'officier d'infanterie de marine

(argent, Restauration).

de chambrées et leur feront part de ce qui a été dit à .l'ordre et de suite commanderont le service pour le lendemain.

» Tous les sergents de décade iront rendre compte tous les matins à huit heures au commandant de leur compagnie de ce qu'il y a de nouveau. Pendant la nuit chaque chef de chambrée après avoir reçu l'ordre du sergeut de décade, feront rassembler tous leurs soldats de chambrée et ils les instruiront de ce qui s'est dit à l'ordre.

» Tous les caporaux de décade seront tenus de se trouver à toutes les corvées de quartier qui se feront pour maintenir le bon ordre, la première corvée se fera à 7 heures du matin et tous les soldats de corvée sont, tenus de ne point sortir du quartier, afin de se trouver à toutes les corvées qui se feront dans le quartier pendant leur service de corvée de quartier.

» L'adjudant, après la berloque battue fera l'appel des compagnies et

le capitaine de décade lui répondra des hommes absents qui doivent être présents. Tous les soldats de corvée, pour une corvée quelconque, seront en veste et en bonnet de police sous la responsabilité des capitaines de décade.

Isle d'Aix, 12 prairial an 3e de la République,

Le commandant de Place, signé PKRNET.

Uniforme de la Gendarmerie Nationale (Fin)

Loi du 28 germinal an 7 de la République Française (ty avril 179g)

PETIT UNIFORME (fin)

PETIT ÉQUIPEMENT, USTENSILES D'ECURIE, ETC., ETC.

» Les sous-officiers et gendarmes seront pourvus en tout temps des objets ci-après, nécessaires pour le pansement des chevaux, le service de la forge et de l'abreuvoir,

Savoir :

» Un sarrau ou veste d'écurie, un bonnet de police à queue, fait en drap bleu national, garni dans son pourtour d'un galon de fil blanc, avec une houpette aussi en fil, sur le devant du bonnet, il sera appliqué une grenade brodée en fil blanc, et la couture du derrière sera couverte d'un galon de fil blanc, de la largeur de 27 millimètres, comme celui du pourtour.

» Un pantalon de treillis pour l'écurie ; un bridon

CROIX DE LA LÉGION D'HONNEUR (1848)

— 105 —


LA GIBERNE

d'abreuvoir ; un sac h avoine; une musette, étrille, peigne, brosse, èpoussette, éponge et ciseaux, etc.

» Chaque sous-officier et gendarme n'aura jamais moins de quatre chemises, trois paires de bas laine et trois paires de bas de fil.

» Le bonnet de police pour les officiers sera fait dans les mêmes proportions que celui pour les sous-officiers et gendarmes, en y ajoutant les galons d'argent et les grenades correspondants à leurs grades respectifs.

» L'habillement et l'équipement du grand uniforme seront portes les jours de décade, et toutes les fois que la troupe devra paraître à pied ou à cheval en grande tenue.

» L'habillement et l'équipement du petit uni/orme seront portés toutes les fois que la troupe devra sortir pour son service journalier, à la résidence ou en campagne; les effets du petit équipement ne seront portés que pour le service de l'écurie, de la forge ou de l'abreuvoir, hors ce dernier service, les sous-officiers et gendarmes ne peuvent sortir de leurs casernes qu'en petit ou en grand uniforme, en raison du service qu'ils doivent faire habituellement, ou pour lequel ils seront commandés extraordinairement.

REMONTE.

» Le prix moyen des chevaux pour les sous-officiers et gendarmes nationaux, est fixé à 35o francs , ils reçoivent cette somme toutes les fois qu'ils ont eu un cheval de tué sous eux, ou blessé à mort en remplissant leur devoir.

» Il ne sera reçu aucun cheval dans l'arme de la gendarmerie nationale, s'il n'est à tous crins, de l'âge de 4 à 7 ans, de la taille de 4 pieds i3 décimètres, 22 centimètres,

bien conformé et propre au service de la cavalerie; les chevaux seront hongres ou jumens; ne seront pas reçus, ceux qui sont tiqueurs, borgnes, aveugles , poussifs , boiteux, couronnés, mal conformés, et ceux attaqués de tares, épervins secs ou vices redhibitoires ; aucun ne sera reçu de couleur blanche, il n'y aura d'exception à cetégard que pour les chevaux des trompettes, qui peuvent être de couleur blanche ou gris pommelé; le sexe, la taille, la couleur et l'âge des chevaux seront vérifiés avant leur réception et désignés dans leurs signalemens, les chevaux qui auront été reçus avec les qualités exigées, ne seront réformés que quand ils seront devenus et jugés impropres au service de l'arme. « »

CASH un Modèle proposé pour les Cent-Gardes (non adopté).

Bombe, visière et couvre-nuque en acier;

Cimier, plaque, jugulaires, attaches de jugulaires, cercles de la vsicre et du couvre-nuque et clous en cuivre doré.

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LA GIBERNE

LA GARDE NATIONALE

(1789-1871)

Par L. FALLOU DÉPARTEMENTS {Suite)

EI'INAL, en Lorraine.

Un état-major et deux bataillons. L'état-major était composé d'un commandant en chef, un major, deux chefs de bataillon, deux aides-majors , deux porte-drapeau, un quartier-maitre, deux adjudants, un aumônier et un aide-chirurgien. Chaque bataillon comprenait quatre compagnies lesquels portaient le nom de leur capitaine et étaient commandées chacune par un capitaine, un lieutenant,un sous-lieutenant et un sergent-major; les compagnies étaient numérotées de un à huit.

Uniforme ; Habit bleu de ciel, revers et parements écarlates, passepoil et doublure blancs, boulons blancs unis; veste et culotte blanches.

Deux drapeaux bleu de ciel, rose et blanc ; l'un aux armes du roi dans le milieu, avec les armes de la ville (une tour), parsemé de Heurs de lis et portant la devise : pro re^c et patria ; l'autre portait au centre une tour d'argent, ornée de ses fleurons, et, sur le champ du drapeau, un

semis de fleurs de lis d'or avec la devise : prias mori quant fuient Jallere.

1_.SPAI.ION, en Rouergue.

Etat-major comprenant : un colonel-général, un lieutenant-colonel, un commandant de bataillon, un major, un aide-major, deux sous-aides-majors, deux porte-drapeau, un quartier-maitre, deux adjudants, un président et un vice-président? un aumônier, un chirurgien et un aide-major. Cinq compagnies, portant le nom de leur capitaine, dont une de grenadiers, commandées chacune par un capitaine-commandant, un chef de peloton, un lieutenant et un sous-lieutenant.

Uniforme : Habit bleu de ciel à collet, revers, parements et doublure rose, et boutons blancs aux armes et au nom de la ville ; veste et culotte blanches.

Drapeaux : fond blanc, rose et bleu, portant les armes de la ville (un lion tenant une épée nue à la griffe droite) et la devise : pro rege, lege et patria.

PLAQUE DE SHAKO

de la garde nationale (1" empire)

En fer blanc.

107 —


LA GIBERNE

ETAIN, en Lorraine.

Cadre : un capitaine en premier commandant les deux divisions, un capitaine en second, deux lieutenants, quatre sous-lieutenants, un major, un porte-drapeau et un adjudant.

Uniforme : Habit bleu de roi, à collet du fond, parements écarlates, doublure blanche, passepoil blanc, poches en travers et boutons blancs, unis et plats, dont douze sur le côté, deux à la taille et trois aux poches.

Un drapeau uni ; un deuxième drapeau rouge avec croix blanche ; un troisième bleu ; et un quatrième semblable au second.

ETOGES.

Trois officiers à l'état-major : un colonel, un major et un sous-major ; huit compagnies commandées chacune par un commandant et un sous-lieutenant ; la deuxième compagnie avait en plus un suppléant, la septième avait également.un suppléant en plus et la huitième avait en plus un suppléant, un commandant un lieutenant et un deuxième suppléant.

Les deux drapeaux du corps étaient portés par le lieutenant de la septième comfiagnie

comfiagnie par celui de la huitième. Le premier drapeau était blanc et portait d'un côté a devise : Vive le roi, vive la nation, et de l'autre : Union et paix ; le second était touge et portait la légende ; loi martiale.

FAY, en Haut Vivarais.

Etat-major composé d'un commandant en chef, et d'un chirurgien-major; et trois compagnies commandées chacune par un capitaine, un lieutenant et un souslieutenant.

Uniforme : Habit bleu de roi, doublure et revers rouges, collet, parements et passepoil ventre de biche, boutons blancs, épaulettes blanches ; veste et culotte ventre de biche.

FÉCAMP.

L'état-major du corps de la garde nationale de cette ville était composé d'un colonel, un lieutenant-colonel, un major et un major en second ou commandant de bataillon. Trois compagnies, commandées chacune par deux capitaines, deux lieutenants, un sous-lieutenant et deux porte-drapeau ; la deuxième compagnie avait en outre un sous-lieutenant et un adjudant.

Uniforme : Habit bleu, revers bleus, parements et collet cramoisis, doublure blanche, boutons jaunes unis, passepoil cramoisi.

Drapeaux : celui de la première compagnie était en taffetas blanc ; celui de la seconde en taffetas de trois couleurs brunes; le drapeau de la troisième était aussi en taffetas blanc, sur lequel était peint d'un côté l'emblème suivant : les deux écussons de la ville de Paris et celui de Fécamp, accolés et surmontés de la couronne royale, et supportés par un lion déchirant un renard, autour duquel étaient des morceaux de chaîne brisée, avec un masque renversé sous la tête du renard : le côté droit de l'écusson de Paris était orné de branches de laurier au milieu desquelles on distinguait le symbole de la prudence et derriète était le drapeau national dont le bas couvrait en partie le corps du lion ; le côté gauche de l'écusson de Fécamp était armé d'un canon, d'un fusil, d'une ancre, d'un aviron et d'un joug rompu ; le tout environné d'un nuage épais qui, en s'éloignant, laissait voir sous la couronne de France un ciel serein ; cette couronne était surmontée d'une devise avec ces mots : Pour la liberté et la sûreté de la nation. De l'autre côté de ce drapeau était un grand triangle en rubans larges, des trois couleurs, aux angles duquel étaient les lettres £. F. U., initiales des mots sagesse, Jorce, union.

(à suivre).

— 108 —


LA GIBERNE

LA GARDE IMPÉRIALE

(1854-1870) (Suite)

UNIFORME

DU RÉGIMENT DE GENDARMERIE A \ PIED ET DE L'ESCADRON DE GENDARMERIE A CHEVAL DE LA GARDE

HABILLEMENT (Suite)

DESCRIPTION DU PANTALON (Suite)

Pantalon en cuir de laine bleu clair (Suite)

45. Les cavaliers portent le sous-pied en cuir noir avec la petite botte.

46. Un ourlet de 2omm de hauteur existe au bas du pantalon ; à cet ourlet sont cousus deux boutons de chaque côté, soutenus par un morceau de doublure en toile bisonne qui doit dépasser l'ourlet de 1 5mm.

47. Les boutons sont en os noir à trous et les boutonnières sont faites en cordonnet.

Pantalon en coutil blanc.

48. Les officiers, sous-officiers, brigadiers et gendarmes ont, à cheval et à pied, pour tenue d'été, un pantalon blanc en coutil de coton (dit russe). La coupe et les dimensions sont les mêmes que le pantalon gris-bleu d'infanterie, excepté qu'il n'a qu'une seule poche.

49

Pantalon de tricot blanc double.

50. Le pantalon de tricot blanc double pour les officiers, ainsi que pour les sousofficiers, brigadiers et gendarmes, est, quant à sa partie supérieure, semblable au pantalon bleu clair. — La martingale de gauche aune boutonnière pour recevoir une boucle.

51. Il est demi-collant de manière que l'homme puisse porter un caleçon. Il descend jusqu'à la cheville et a une ouverture par le bas de i8omm ; cette ouverture se ferme au moyen d'un sous-pied en toile de coton croisée. Deux cordons de fil attachés à ce sous-pied viennent se nouer en passant dans deux boutonnières qui se trouvent à l'extrémité de l'ouverture.

SAPEUR

du Régiment de Gendarmerie à pied

de la Garde

(Tenue de ville vers i865)

— 109 —


LA GIBERNE

52. Le pantalon de tricot n'a pas de poches et est doublé d'un croisé de coton blanc; sur les coutures d'entre-jambes du fond et des hausses est placé un ruban de fil de 20mm pour empêcher le tissu de s'effiler.

53. Le bas du pantalon est garni en croisé de coton pareil à la doublure.

54. Le fond du pantalon est garni d'une pièce de siège, en étoffe semblable à la doublure, de 2O0mmdans toutes ses parties. Elle est cousue dans tout son pourtour; il règne au centre un point de glaçure de chaque côté.

55. Les boutons sont en os blanc à trous.

56. En tenue à pied, les gendarmes à cheval portaient le pantalon bleu clair avec bande bleu impérial.

Pour la petite tenue à cheval, pantalon demi-collant, dit hongroise, en cuir de laine bleu clair sans bande.

DESCRIPTION DU MANTEAU.

57. Le manteau de la gendarmerie à cheval est à manches et à grand collet. La doublure, sur le devant, en forme de parementure, est en escot écarlate pour la troupe, et en voile de même couleur pour les officiers.

Coupe du manteau.

58. Le manteau n'a point de chameaux par le bas ; si la largeur du drap ne permettait pas de le confectionner ainsi, les chanteaux, dans leur plus grande hauteur, ne devront jamais excéder 17011"".

59. Il y a trois pattes de chaque côté attachées au corps du manteau, avec boutonnières bordées en drap, et boutons couverts du même drap; elles sont taillées en pointes du côté des boutons et boutonnières, et carrément de l'autre côté. La largeur de chacune est, du côté de la pointe, de 5omm, et de 80 du côté opposé. Leur longueur apparente est de 1 i.oinm. Ces pattes sont placées de chaque côté, savoir : la première à iio,m" delà couture du collet; la seconde, à 240mm de la première, et la troisième, à la même distance de la seconde. Les deux premières panes sont placées de manière que la pointe de l'une à l'autre ne présente que la distance nécessaire pour être commodément boutonnées. Les autres sont cousues à i20mm du bord.

60. Le manteau a une ouverture par derrière d'une longueur de 66omm. Elle se ferme au moyen de six petits boulons en drap, placés sur une fausse patte à droite, et à 8om,n les uns des autres. La dislance du dernier boulon au bas du manteau est de i8omm. Lorsque l'homme est debout, le bas du manteau doit être à 220mm du sol.

61. A chaque pointe du bas des devants du manteau, il est pratiqué une bouton nière taillée dans l'angle, et un boulon est placé au bas de la pointe du gousset sous l'emmanchure, afin de pouvoir relever les deux devants au besoin : ces boutons sont couverts en drap.

62. Le manteau s'attache avec une agrafe dont le crochet est à droite et la pointe

en dehors.

*

63. Un pli sur le derrière de chaque épaule, ayant 35mm de profondeur, est fait à IO0mm ,je ]a couture du dos ; il serra élargir le' dos pour faciliter le mouvement du bras, et donner place au trèfle.

— 110 —


LA G1UKRNI!

Grand collet dit rotonde.

64. Le grand collet doit être d'une seule pièce ; il se ferme sur le devant, au moyen de trois boutonnières bordées en drap et de trois gros boutons d'uniforme, placés sur le côté droit.

65. Dimensions des diverses parties du col confectionné :

Collet.

Longueur o'"62o millim.

Hauteur o 110

Grand collet (dit rotonde).

Hauteur du devant o 520

Hauteur du derrière . ... o 520

Ampleur du pourtour 3 900

Devant.

Longueur sur le bord latéral 1 25o

Largeur à la poitrine o 370

Ampleur totale par le bas 4 800

Ouverture depuis l'épaulette jusqu'au bas du gousset .... o 63o

Derrière. Longueur depuis la couture du collet jusqu'en bas, y compris

un chameau de 70ml" de hauteur sur 490lnm de longueur. . . im35o

Grand gousset. .

Largeur d'une pointe à l'autre, . o'"_40mm

Hauteur de côté o 420

Hauteur au milieu o 36o

Petit gousset.

Hauteur depuis la couture du collet

jusqu'au grand gousset. . . . o 220

Largeur à l'encolure o 120

Largeur à la carrure o 073

Hauteur depuis l'encolure jusqu'en

bas o 220

Hauteur au milieu o 1 15

Manches.

Longueur sur la couture du coude, o 640 Longueur sur celle de la saignée, o 5qo Développement total à l'emmanchure o 540

Développement total au coude. . o 430

Développement total au bas. . . o 430

Parement. Hauteur. . o 180

M. P. E. HEXNET

Chef d'escadron d'artillerie à cheval

de la Garde (i8<">5)

■— III


LA GIBERNE

Pattes de devant.

Longueur omno millim.

Leur plus grande largeur. o 080

Leur plus grande largeur à l'écusson. ......... o o5o

Patte de la fiente de derrière pour recevoir les boutons.

Longueur o 660

Largeur o o_5

NOTA. — Les parementages de la rotonde doivent avoir ainsi que ceux de la fente de derrière, où sont placées les boutonnières, 6qmm dé largeur. Les parementages de l'encolure attenant au corps du manteau doivent avoir 6omm de hauteur. Ils peuvent être faits en plusieurs morceaux.

DESCRIPTION DE LA CAPOTÉ DE LA GENDARMERIE A PIED Coupé de ta Capote.

66. La capote de la gendarmerie à pied â suffisamment d'ampleur pour que l'homme puisse la mettre aisément par-dessus la veste. Elle est coupée à la taille, fermée sur la poitrine au moyen de deux rangs de boutons, et formé la taille par derrière ; son ampleur par le bas est de im 36omm de chaque côté.

67. La longueur de la capote est proportionnée à la taille de l'homme, de manière que le bas de la capote arrive à 35omm de terre lorsque l'homme est debout. Les boutonnières sont bordées en drap.

68. Les trèfles et l'aiguillette se portent sur la capote. Ils sont fixés sur l'épaule par un bouton moyen.

Parements.

69. Les manches ont des parements ouverts, dont la hauteur apparente est de 70mm. Elles se ferment par le bas avec deux petits boutons placés à 3omm l'un de l'autre.

Collet.

70. Le collet est debout, doublé de même drap avec une couture au milieu ; chacune des parties peut admettre un petit morceau triangulaire à la base de la couture du milieu. Une petite vache est placée entre les deux draps. On l'attache avec une agrafe placée à la couture du bas du collet, entre les deux draps.

Revers et parementure.

71. Sept gros boutons d'uniforme sont cousus sur chacun des devants de la capote. Le premier est placé à i20mm de la couture du collet et à 180 du bord latéral; les autres sont également espacés. Le dernier est placé à i4oram du bord latéral.

Il y a entre les deux boutons du haut environ 340lnm

Et entre les deux boutons du bas. . * i3o

(A suivre).

Le Directeur-Gérant : L. FALLOU

— 112 —


LA GIBERNE

LES CHASSEURS A CHEVAL

I8oO-l814

I

En 1800, les Chasseurs à cheval formaient 23 régiments numérotés 1 à 2.5; les numéros 17 et 18 étant vacants depuis 1794.

Jusqu'en 1814, 8 nouveaux régiments furent organisés :

26e en mai 1802, avec un régiment formé le 26 août 1801 sous le numéro 17 d'un corps de hussards piémontais;

OFFICIER

du V régiment, 1800 Dessin de P. Benigni

27e, le 29 mai 1808, avec les chevau-légers belges du prince d'Arenberg;

28e, à la même date que le 27e, des dragons toscans formés par décret du 7 janvier de la même année;

290 organisé en Catalogne, à la fin de 1810, en vertu d'un décret du 22 août de la même année, avec le 3e régiment provisoire de chasseurs formé en 1808;

3oc organisé à Hambourg sous le nom du 3OP régiment de chasseurs - lanciers , en conformité d'un décret du 3 février 1.811. Ce régiment fut formé avec les dragons de, Hambourg, les chasseurs à cheval de la Légion hanovrienne supprimée et des conscrits de la 32e division militaire. Il était en voie d'organisation lorsqu'un décret du 18 juin 1811 le fit changer d'arme en le transformant en 9e régiment de chevaudégers lanciers. Le numéro 3o resta vacant;

3 formé en Espagne, par décret du 7 septembre 181 1, par la fusion des icr et 20 régiments provisoires de cavalerie légère employés dans la Péninsule et composés des 4CS escadrons des 5e hussards, ii°, i2<=et 24e chasseurs.

Le décret du 7 septembre 1 Si 1 prescrivait la formation, au moyen de divers détachements à tirer des régiments de cavalerie légère et de conscrits, de deux régiments prenant les numéros 17 et 18 vacants; il y eut un commencement d'organisation, à Lille pour le 170, à Metz pour le 18e, mais ce fut tout ; ces nouveaux régiments ne furent pas constitués et les numéros 1.7 et 18 restèrent vacants.

La force d'un régiment de chasseurs à cheval était alors, en 1800, de 942 hommes, officiers compris, répartis en un état major de 6 officiers, 1 chirurgienmajor, 1 artiste vétérinaire, 2 adjudants sous-officiers, 4 maîtres ouvriers, et 4 escadrons de chacun 2 compagnies; la compagnie composée de 4 officiers, 112 sousofficiers, brigadiers, chasseurs et trompettes.

- i45 -


LA GIBERNE

OFFICIER du igc régiment, 1801

Dessin de P. Benigni

Cette organisation était celle du 9 frimaire an VII (29 novembre 1797), mais le chiffre qu'elle comportait, 942 hommes et 935 chevaux était, toujours loin d'être atteint, aussi lorsque la paix générale amena une réduction dans l'armée et que l'effectif des régiments de cavalerie légère fut fixé, par arrêté du 18 vendémiaire an X (9 octobre 1801), à 849 hommes (officiers compris) et 573 chevaux sur le pied de paix, 947 hommes (officiers compris) et 918 chevaux suite pied de guerre, ne put-on mettre les régiments au complet du pied de paix.

L'organisation du i3e chasseurs par le général de division Inspecteur général d'Hautpoul, le 17 février 1902, donne un compte de'la faiblesse des effectifs :

« A cette date, le régiment n'avait que 3o officiers au » lieu de 40; il y avait 658 hommes dé troupe, mais il fallait » en déduire 104, savoir: à'congédier par ancienneté 83, » par défaut de taille 14, à licencier 2, à proposer pour la » retraite 2, pour les Invalides 1, pour les vétérans 2; déduc» tion faite de ces 104 hommes il ne restait plus que 554 » sous-officiers et chasseurs, soit 254 manquants sur 808. » La situation en chevaux était plus satisfaisante; il y avait » 58 chevaux d'officiers au lieu de 55, mais comme il fallait » en réformer i5 il en résultait un manquant de 12. Les » chevaux de troupe étant au nombre de 523 au lieu de 516, » soit un excédent de 7. »

L'arrêté du 101' vendémiaire an XI (22 septembre i8o3) ne fit pas de grandes modifications à l'organisation des régiments. Le titre de colonel remplaça pour le chef de corps celui de chef de brigade ; le major fut rétabli en remplacement du 3e chef d'escadrons (créé le 17 messidor an IX, 5 juillet 1801), il eut ses attributions : la discipline, la police du régiment et la surveillance de tout ce qui

concernait l'habillement et l'équipement, il prit rang avant les chefs d'escadrons.

Une compagnie d'élite fut par le même arrêté instituée dans tous les régiments; elle eut le numéro 1 et fut comprise dans le i 0' escadron.

Il n'y avait pas de dépôt proprement dit, le 4e escadron en tenait lieu, les 3 premiers étant réputés escadrons de guerre.

La constitution des régiments varia peu pendant la durée de l'Empire ; l'effectif régimentaire fut toujours réglementairement à peu près le même; le nombre des escadrons put être augmenté, mais ce n'était pas une augmentation de force, le chiffre des hommes présents dans les compagnies étant d'autant moins élevé que les escadrons étaient plus nombreux, il y avait surtout augmentation de cadre.

— 146 —


LA GIBERNE

En i8o5, lors de la rupture avec l'Autriche, l'effectif d'un régiment était le suivant :

PAIX I GUERRE

ETAT-MAJOR ■ —--—--—-——

HOMMES CHEVAUX HOMMES CHEVAUX

Colonel i 3 i 4

Major i 3 i 4

Chefs d'escadrons . . ■ 2 4 2 . 6

Adjudants-majors. ... 2 4 2 6

Quartier-maître.... 1 1 1 2

Chirurgien-major ... 1 1 1 J

Aide-chirurgien. ... 1 I

Sous-aide chirurgien . . 1 1 2 .2

Adjudants sous-officiers, 2 2 22

Brigadier trompette . . 1 1 1 1

Artiste vétérinaire ... 1 1 l x

Chef tailleur ..... 1 1

— sellier 1 1

—■ bottier . . . . . 1 1

— armurier-éperonnier 1 1

17 21 10 3o

Quatre escadrons, l'escadron de 2 compagnies :

PAIX [GUERRE

C/Î y. <n y.

K P W D

s < a <

o § o S

u * u

Capitaine 12 1 3

Lieutenant . . . . 1 1 1 _

Sous-lieutenants. . . 2 2 2 4

Maréchal deslogis chel 1 1 1 1

Maréchaux des logis .4 4 44

Fourrier .... 1 1 1 1

Brigadiers 8 8 8 8

Chasseurs montés. . 48 4S 86 86

non montés 36 10

Trompettes . . . . 2 2 2 2

104 | 69 116 m

Il pouvait y avoir 2 enfants de troupe par compagnie.

Ce sont les chiffres fixés par l'arrêté du 9 octobre 1801, mais ils étaient plus ou moins atteints.

La situation des ior et 12e chasseurs au 16 thermidor an XIII (3 août i8o5), au moment du départ de la Grande Armée pour l'Allemagne, donne une idée de la force réelle d'un régiment de cavalerie légère etdela proportion de vieux soldats.

CHASSEUR du 7» régiment, 1804

Dessin de P. Benigni

— 147 —


LA GIBERNE

OFI.CIEK du 14" régiment, i8o5

Dessin de P. Benigni

« Le icr Régiment a : 3 escadrons de guerre comptant : » hommes présents 509, aux hôpitaux 16; au total : hommes » 525, chevaux 341 ; 1 escadron de dépôt comptant : hommes » présents II3, détachés 5, embarqués 16, aux hôpitauxq; » au total : hommes 143, chevaux 92; ensemble, non » compris les officiers : hommes 668, chevaux 433.

« Sur les 525 hommes des escadrons de guerre, 2i5 ont » déjà fait campagne, 3 ont plus de 25 ans de service, 5 de » 20 à 25 ans, 6 de i5 à 20 ans, 104 de 10 à i5 ans.

« Le 12e Régiment a : » ier et 20 escadrons, à l'armée 341 hommes 343 chevaux » 3e escadron, mis à pied, (*) à

l'armée 162 —

» 4e escadron, au dépôt . . 233 — 108 —

n Ensemble, non compris

les officiers .... 736 hommes q51 chevaux

« Aux 2 premiers escadrons, 283 hommes ont déjà fait » la guerre, 7 ont plus de 2 5 ans de service, 5 de 20 à 2 5 ans, » 9 de i5 à 20 ans, 134 de 10 à i5 ans. «

Le 3i août 1806, l'effectif de la compagnie fut porté à 128 hommes, ce qui mit l'effectif du régiment à 1,045 hommes, état-major compris. |

Par décret du 9 mars 1809 une 9e compagnie, encadrant le dépôt, fut constituée ; cette création permit de porter à 4 le nombre des escadrons de guerre ; cette 9e compagnie fut supprimée le 24 décembre de la même année.

La guerre d'Espagne modifia l'uniformité de l'organisation des régiments; en principe le nombre des escadrons ne varia pas jusqu'en 1811, mais dès le mois d'octobre 1807, des escadrons supplémentaires numérotés 5°, 6e, desescadrons bis, des compagnies bis, furent formés dans un certain nombre de régiments.

Ces créations supplémentaires servirent à organiser des régiments provisoires dont il n'est pas facile de déterminer le nombre et la filiation.

Je ne citerai que les suivants :

ier Régiment provisoire de chasseurs, formé par décret du 16 octobre 1807 avec 5 compagnies tirées des 4" escadrons des icr, 2e, 5e, 7e, 11° régiments.

2° Régiment provisoire de chasseurs, formé à la même date; 5 compagnies tirées des 4" escadrons des 12e, i3% 20°, 160, 210 régiments servent à le former.

(*) En i8o3, un régiment de cavalerie légère «à pied» fut organisé au camp de Boulogne au moyen de 6 escadrons fournis par les (j régiments de cavalerie légère de la division Bourcier (le 3»ic escadron de chaque régiment).

Ce régiment à pied, dissous à la fin de i8o5, comprenait un grand nombre de vieux soldats; voici son effectif au 16 Thermidor an X1U :

hommes présents ont fait la guerre

2" chasseurs 1 c.14 ' 62

2i°1S4 63

10» hussards 151 5o

12° chasseurs 3(12 5g

i3"i55 . 61

</• hussards i6<) 73

Le capitaine Aubry dit dans ses Souvenirs du 1 _"'Chasseurs : «Nous reçûmes des souliers et des guêtres et avons forme un régiment à pied, sac au dos, pour aller tenir garnison à Calais. »

- 14S -


LA GIBERNE

3e Régiment provisoire de chasseurs, formé le i3 janvier 1808 avec une compagnie de chacun des 3°, 14", i5", 19% 2 3% 24" régiments.

Régiment provisoire de chasseurs formé en mars 1809 sous le nom de ^'Régiment provisoire de chasseurs à cheval, avec 4 escadrons, dont deux du 26% un du ioG, un du 220 chasseurs.

Il y eut aussi des régiments provisoires de cavalerie légère, composés partie de chasseurs, partie de hussards tirés par détachements des divers régiments.

A l'exception du icr Régiment provisoire, formé en 1809 et qui fut employé à l'armée d'Allemagne, où il fit le service du quartier général, tous ces régiments provisoires furent employés en Espagne où au bout d'un certain temps ils servirent à lormer de nouveaux régiments (290, 3ie chasseurs), ou furent incorporés dans d'autres. C'est ainsi qu'un régiment provisoire de chasseurs servant à l'armée de Portugal et composé de 2 escadrons du 70 et de 2 escadrons du 20e fut incorporé en 1811 dans le 1 3e, aussi à l'armée de Portugal, et servit à en former les 5e, 6°, 7e, 8e escadrons.

A la fin de 1811, à l'exception du i3c, tous les régiments de chasseurs étaient composés uniformément de 4 escadrons; les extraits suivants du rapport d'inspection du général Castex (décembre 1811), novis renseignent sur la situation dés régiments qui se préparaient à la guerre en perspective.

« Le 23e Régiment, à Munster, a :.

» 720 hommes de troupe aux escadrons de guerre, » dont 35 aux hôpitaux; comme ces 720 hommes n'ont » que 575 chevaux dont 27 sont hors de service et 21 » à l'infirmerie, ils ne pourraient fournir que 527 » combattants.

» 120 hommes ont de 10 à 20 ans de service, 260 » de 5 à 10, 200 3 ans, 140 de 6 mois à un an.

» Il y a au dépôt 180 hommes qui pourraient re» joindre s'ils étaient montés.

» Le 24e Régiment, à Munster, a :

» 724 hommes de troupeaux escadrons de guerre, » dont 57 aux hôpitaux, sans compter 14 galeux dans » le rang.

» Il y a aux escadrons de guerre 606 chevaux, » dont 45 hors de service. Non compris les officiers, le » corps ne pourrait donc présenter que 56o combat» tants.

» 60 hommes montés sont détachés à Lyon pour » le service des colonnes mobiles chargées de faire » rentrer les réfractaires.

» 200 hommes à pied sont au dépôt et ne rejoi» gnent pas fauté de chevaux.

» L'espèce de recrues est médiocre; cela tient à ce » que l'on ne donne plus à l'arme d'hommes au-dessus » de 5 pieds 1 pouce, soit i,n647. »

Le 12 janvier 1812 l'Empereur ordonne la formation d'un 5e escadron pour tous les régiments devant servir à la Grande Armée, leur effectif était porté à 1,100 hommes et 1,000 chevaux.

(En 1812, la taille des chevaux de chasseurs était de 4 pieds 6 pouces 1/2 à 4 pieds 8 pouces 1/2, soit 1 '"471 à 1m525. Le coût d'un cheval de cavalerie légère était de 38o francs, rendu au dépôt du régiment.)

COLONEL du i"- Régiment, 1807 Collection de P. Benigni.

— 149 —


LA GIBERNE

Notre cavalerie était alors à son apogée numérique; la funeste guerre de Russie vint la détruire en grande partie, 66 escadrons de chasseurs y furent pour ainsi dire anéantis. (Lés i, 2, 3, 4, 6, 7,8,9, 11, 12, • 16, 19, 20, 23, 24, 25, 280 régiments ont fait la campagne de 1812, tous à 4 escadrons, sauf le 28° qui n'avait que deux escadrons à la Grande Armée, 2 autres étant en Espagne.)

Par décret du i3 janvier 1S13, la formation de deux escadrons numérotés 5 et 6 fut ordonnée pour les régiments de cavalerie légère servant en Espagne, un 9e escadron dut être formé au i3° chasseurs qui en comptait 8.

Ces notaveaux escadrons devaient être employés à la Grande Armée, mais comme bien d'autres leur formation ne se fit qu'incomplètement.

Une lettre de l'Empereur en date du 26 février 1813 porte la force des 28 régiments de chasseurs à 144 escadrons de 25o hommes, force sur le papier il est vrai, mais devant être atteinte dans un délai rapproché; sur ces 144 escadrons, 83 devaient être employés en Allemagne, or 6 mois après il n'y avait à la Grande Armée (situation au i5 août)*que 64 escadrons de chasseurs et 3 autres en marche pour rejoindre . (Les 28 régiments de chasseurs

étaient à cette date du i5 août 1813 tous représentés en Allemagne : les 19, 20, 23° régiments y avaient 4 escadrons ; les 1, 6, 7, n, 12, 14, 24, 26, 270, 3 escadrons, les 2, 3, 4, 5, 8, 9, 10, i3, 16, 22, 25, 28% 2 escadrons; les i5, 21, 29, 3i° 1 escadron.)

Il n'y eut plus de formations nouvelles jusqu'à la finde l'Empire ; en 1814 il y eut des reconstitutions d'escadrons, de compagnies, qui servirent surtout en régiments provisoires de cavalerie légère.

Ces régiments provisoires de 1814, dont le nombre et la composition n'ont pas encore été déterminés, étaient encore plus hétérogènes que ceux formés de 1807 à 1S11 > composés presque entièrement de conscrits, ils étaient un assemblage d'escadrons, de compagnies, de pelotons, tirés de plusieurs régiments de chasseurs, de hussards et même de chevau-légers.

La Restauration réduisit à 15 le nombre des régiments de chasseurs . Par ordonnance du 12 Mai 1814 :

Les i5 premiers furent conservés et gardèrent leur numéro; les i3 autres furent

— i5o —

TROMPETTE du 3 régiment, compagnie d'élite grande tenue, 1807

Dessin de P. Benigni


LA GIBERNE

incorporés comme suit : le i6° aux 12e chasseurs, le 190 aux 2e et 10e, le 200 au 2e lanciers, le 21e aux 12e et i5c chasseurs, le 22e au 3e lanciers, le 23° au 3e chasseurs, le 24e aux 9e et i3e, le 25e au 8e, le 260 aux 2e, 4e, 12e, le 27e aux 4= et 7% le 280 au 11% le 29e au i5e chasseurs et au ier lanciers, le 3ic au 14e chasseurs.

II

L'état militaire de la République Française pour l'année VIlIe, par plusieurs officiers, état officiel, décrit plus ou moins minutieusement la tenue des différents corps de l'armée.

D'après cet état, les Chasseurs à cheval ont : un shako, un dolman vert, un surtout de la même couleur, un gilet blanc, un pantalon vert, un manteau vert. Ils devaient avoir aussi un bonnet de police, un gilet d'écurie, un pantalon de cheval, un pantalon d'écurie, des bottes à la hongroise, des souliers.

Les couleurs distinctives qui existaient entre les régiments étaient les suivantes :

Pour les Régiments

= N„»

Ecarlate . 1 à 3

Jonquille . 4 à 6

Rose ... 739

Cramoisi . 10 à 12

Orange . . i3 ài5

Bleu de ciel 16 à 18

1 Aurore . . 19 à 21

•j Capucine . 22 à 24

f Garance. . 2'5

Elles furent pour les régiments créés postérieurement :

Pour les Régiments

Nos

Garance . . 26 et 27 Amarante . 28 à 3o Chamois. . 3i

Le premier régiment de chaque série avait le collet et le parement de la couleur distinctive ; le deuxième régiment le collet de la couleur du fond, soit verte, le parement de la couleur distinctive ; le troisième régiment le collet de la couleur distinctive, le parement de la couleur du fond. Quand la partie passepoilée était de la couleur du fond, le passepoil était de la couleur distinctive, et réciproquement.

CHASSEUR du 5e régiment, tenue de campagne, 1807 Dessin de P. Benigni

— 1 5 1 —


LA GIBERNE

Pour l'application de ces couleurs distinctives, il y avait bien quelques accrocs, ainsi le 240 régiment au lieu d'avoir le collet capucine et le parement vert avait en 1800 le collet jaune et le parement écarlate (le général Dcsaix avait déjà signalé ces particularités en 1797);. d'après l'état de l'an VIII ci-dessus et une estampe allemande contemporaine, ce régiment avait un habit court à revers ressemblant fort à celui qui devait être mis en usage en 1812.

S C HA KO

Le Schako mirliton que les chasseurs avaient pris vers 1795, était sur le point de disparaître, l'absence de visière , de couvre-nuque , de jugulaires, le rendaient fort

incommode, en campagne surtout; certains avaient adapté des visières mobiles, mats cela pas à tous les inconvénients. Dans le courant schako en feutre noir, de forme évasée, haut 8 lignes, large de 8 pouces en haut, visière en avait été mis en usage. Ce schako était garni et d'une flamme ou turban de 28 pouces de d'un eô té,de la couleur distinctive de l'autre,borehèvre, se terminant par un gland en fil blanc; s'enroulant autour du schako le recouvrait

côté noir était apparent en temps ordinaire et le côté de couleur en grande tenue.

Un cordon en fil blanc de 7 pieds de long ayant aux deux bouts une tresse nattée terminée par un gland, et un plumet en plumes de coq, teintes, à l'extrémité,

l'extrémité, la couleur du régiment, complétaientla garni turc du schako. Un autre schako de même forme, mais sans turban, garni d'un corps de chasse sur le devant, avait en même temps été mis en usage dans certains régiments. Le schako à turban prévalut et devint réglementaire le 4 brumaire an X ; il fut remplacé par un autre le 26 mars 1806. Sa vogueavait été trèsgrande, il était, à défaut de commodité, fort décoratif, et plusieurs régiments

régiments y ne remédiait de 1S00, un de 6 poLices cuir bouilli, d'une cocarde long, noire dée en poil de celte flamme entièrement, le

CHASSEUR du régiment, i8o<)

Dessin de P. Benigni

— I 52 —



LA GIBERNE

CAPITAINE DU 19e CHASSEURS (Grande tenue, 1814)


LA GIBERNE

Dessin colorié de P. Bénigni.

CHASSEUR D'ÉLITE nu 5e RÉGIMUNT (Grande tenue, i8o3)



LA GIBERNE

le conservèrent en dépit du règlement et des circulaires ; en 1807, le colonel de Bonnemains, du 5° chasseurs, écrivait à son major qu'il conserverait les schakos à flamme bien qu'ils ne fussent plus de mode nulle part, parce qu'ils étaient d'un bel effet.

La Compagnie d'élite prit à sa formation le colbac d'ours noir, à flamme de la couleur distinctive; cette flamme se déroulait en grande tenue.

Le schako réglementaire de 1806, aussi en feutre, était à peu près semblable à celui de l'an X; haut de 16"'", il avait 23cm à la partie supérieure, le dessus de la forme était recouvert d'un cuir de vache lisse, la visière était aussi en cuir de vache. Pour ornements, une plaque en métal de la couleur du bouton ayant un aigle en relief et le numéro du corps estampé à jour. Un cordon en fil blanc, des jugulaires en métal jaune à écailles garnissaient le schako, quoique non mentionnés dans la description olficielle. Le plumet était rouge pour la compagnie d'élite, vert avec un tiers de la couleur distinctive à la base, pour les autres compagnies, mais

il y eut bien des variantes.

En 1810, des décisions ministérielles confirmées par celles du ministre directeur 9 novembre, vinrent encore modifier le

tières entrant dans furent les mcmais ses dimen - grandes : 22"" de diamètre à la parComme plaque, un découpé, en métal un soubassement ayant le numéro du régiment découpé à jour;cocarde sur le devant du schako, jugulaires en

fer blanc. Le cordon de schako était supprimé pour tous les grades ainsi que le plumet qui était remplacé par des houppettes, ou pompons, en laine des couleurs suivantes :

ETAT MAJOR : houppette blanche.

i 01' ESCADRON : irc Compagnie (compagnie d'élite), aigrette rouge.

2e Compagnie, houppette rouge.

des 9 et 23 mai, de la guerre du schako. Les masa

masa mes qu'en 1806 sions étaient plus hauteur, 27e" 1 de tie supérieure, aigle estampé et . blanc, placé sur

CHASSEUR du 6e régiment, tenue de campagne, 1801) Dessin de P. Benigni

i53


LA GIBERNE

COLONEL DU MONTESQUIEU

I3° régiment,' 1810

Dessin de P. Benigni

2e ESCADRON : 3e ESCADRON

i'e Compagnie, bleu céleste. i>e Compagnie, aurore.

2° Compagnie , bleu céleste 2<= Compagnie, aurore et et blanche. blanche.

4e ESCADRON :

ir° Compagnie, violette.

2e Compagnie, violette et blanche.

La couleur blanche était au centre de la houpette.

Les colonels, les majors et les chefs d'escadrons conservaient le plumet qui devait être blanc pour les premiers, rouge et blanc pour les seconds, rouge pour les troisièmes.

Le schako était orné, pour les officiers, de un ou deux galons d'argent suivant le grade.

Les cavaliers de la compagnie d'élite voyaient leur colbac supprimé et remplacé par un schako garni de chevrons rouges , semblable à celui des grenadiers d'infanterie. Ce remplacement ne se fit pas de suite, il n'est prévu que pour_ 1813 dans les devis d'habillement, et à la chute de l'Empire certains régiments de chasseurs à cheval, le 6° entre autres, avaient leur compagnie d'élite encore coiffée du colbac.

Ces circulaires, de 1810, proscrivaient de nouveau les schakos à flamme qui décidément avaient la vie dure.

DOLMAN — HABIT — SURTOUT

Le dolman, mis en usage en même temps que le mirliton vers 1795, était à tresses blanches, orné de rangées de boulons blancs hémisphériques, rangées tantôt au nombre de cinq, tantôt au nombre de trois.

C'était l'effet de grande tenue; pour l'usage général et pour faire campagne on lui substituait le surtout à la hussarde, habit vert à revers de la couleur du fond, revers se terminant en pointe. Cet habit, laissant voir le gilet, avait le

collet, le parement en pointe, les retroussis, les passepoil et liseré de la couleur distinctive, en se reportant pour la couleur des collet et parement à la place occupée par le régiment dans sa série; pattes d'épaule de la couleur du fond, avec liseré de la distinctive; épaulettes à corps et franges rouges pour la compagnie d'élite ; pattes à la Soubise sur les poches; les retroussis étaient ornés de deux corps de chasse en drap vert.

Cet habit finit par remplacer le dolman en 1804, mais ce remplacement ne devint définitif qu'en 1806. Dans certains régiments le dolman était encore porté par la troupe en 1808. Un autre habit plus court, sans revers, boutonnant à un rang et cachant entièrement le gilet fut même substitué à l'habit à revers dès 1804 dans quelques régiments, au 12e entre autres. Cet habit, dit à la Kinski, était une sorte de veste à basques, il devint par la suite d'un usage presque général.

Le 18 juin 1811 , le général Bordcssoubles, qui venait d'inspecter la cavalerie du corps d'observation de l'Elbe, écrivait:

« J'ai remarqué que les régiments de chasseurs ont des habits de différentes formes, les uns fort courts, ■d'autres beaucoup plus longs, d'autres boutonnés droits, dits à la Kinski, d'autres à petits revers. Les uns ont la culotte hongroise, d'autres le garniment en basane, d'autres le pantalon garni ».

Le règlement du ?■ février 1812 vint, en principes, ramener ces diversités à l'uniformité. Les divers habits en usage furent remplacés par un autre semblable à celui

— 134 —


LA GIBERNE

qui venait d'être réglementé pour l'infanterie légère, mais' moins large des manches. Cet habit, pour lequel la couleur verte fut maintenue, avait des revers coupés carré, s'agrafant jusqu'au bas ; c'était une sorte de veste à revers. Les revers étaient de la couleur du fond, avec passepoil de la couleur distinctive ; les retroussis de la couletir distinctive et garnis d'un cor de chasse de la couleur du fond; poches figurées à l'extérieur par un passepoil.

Le collet, les parements et les boutons étaient comme précédemment, ainsi que les pattes d'épaule.

GILET

Le gilet était blanc depuis 1791, mais généralement il ne se portait qu'en tenue d'été. Pour l'hiver on portait un gilet vert tressé de blanc comme le dolman, ou un gilet de la couleur distinctive également tressé. Par la suite le gilet blanc et le gilet vert tressé prévalurent, mais avec l'habit fermé les tresses disparurent, ou plutôt le gilet d'écurie remplaça le gilet tressé.

En campagne les chasseurs portaient avec l'habit vers 1800, un gilet sans tresse à 2 rangs de boutons, généralement de couleur rouge, parfois verte.

CULOTTE

Faite à la hongroise, de couleur verte, les ouvertures, échancrures et coutures latérales garnies d'une ganse plate de I0mm je large, la culotte ne subit pas de modifications essentielles pendant cette période.

PANTALON DE CHEVAL

Le pantalon de cheval ou surculotte n'était pas d'ordonnance en 1800, mais depuis plusieurs années il était d'un usage général. En drap vert ou en drap gris cendré, il se boutonnait sur le côté du haut en bas au moyen de 18 boutons généralement en os, quelquefois d'uniforme. Il avait deux poches sur le devant, chacune fermée par une patte généralement de la couleur distinctive, patte à trois pointes; ii était sur la couture de la jambe orné d'une large bande de drap de la couleur distinctive du corps. La basane dont il

était garni se terminait en pointe sur le ventre, sur le pont-levis, et formait manchette au bas de la jambe; souvent le bord de cette basane était dentelé. Ce pantalon qui se portait par dessus la botte finit par devenir réglementaire et comme tel fut de couleur verte. Il y eut de nombreuses exceptions pour cette couleur, les régiments dispersés dans toute l'Europe employèrent, surtout pour cet effet, les ressources locales. En Espagne, en 1812, ce pantalon de cheval est au i5c chasseurs, de par le règlement — du colonel — de couleur marron, mais les chasseurs ayant fait faire, certainement à leurs frais, des pantalons d'une autre couleur, sont autorisés à les conserver à condition qu'ils soient de la forme des pantalons marrons.

MANTEAU

Le manteau était en drap vert, à rotonde; en 1812 il y fut adapté des manches et le collet devint droit.

BONNET DE POLICE

Le bonnet de police était vert, composé d'un turban pouvant se rabattre sur les oreilles et d'une queue garnie d'un cordonnet en fil blanc sur les quatre faces, et se

Tno.MPiiTTE du 7" régiment)

grande tenue, 1810

Dessin de P. Denigni


LA GIBERNE

terminant par un gland également en fil blanc. Le' tour du turban était garni d'une petite bande de drap de la couleur distinctive, le devant orné d'un cor de chasse blanc. Pour la compagnie d'élite, même bonnet avec deux grenades placées de chaque côté du cor de chasse.

La forme du bonnet change en 1812. Il se compose alors d'un tour, d'un bandeau ou retroussis pouvant se rabattre sur les oreilles et d'une calotte au dessus. Le tout en drap vert passepoilé de la couleur distinctive. Le devant était garni d'un écusson également en drap portant au centre le numéro du régiment en chiffres découpés de la couleur distinctive.

GILET D'ÉCURIE

Le gilet d'écurie était en drap vert, poches ouvertes, sans pattes, à manches, était assez long pour couvrir et dépasser d'un pouce le premier bouton de ,1a culotte. Le collet droit et le parement étaient de la couleur distinctive. Primitivement à deux rangées de petits boutons en métal blanc d'uniforme, il devint à un seul rang de boutons; en 1812 les couleurs distinctives du collet et du parement disparurent.

PANTALON D'ÉCURIE

Le pantalon d'écurie était en treillis, fendu sur le côté jusqu'au genou à partir duquel il se boutonnait jusqu'au bas par huit boutons d'os.

BOTTES

Les bottes en veau noir, façonnées à la hongroise, étaient généralement gansées de blanc, avec un gland de même couleur. Elles ne changèrent pas de forme pendant toute cette période.

CEINTURE

La ceinture ou écharpe, qui se portait avec le dolman, avaithuitpiedsde long

elle se composaitde44 cordons en laine torse de couleur verte avec vini^t noeuds pour unir les cordons, les

glands et olives étaient de la couleur distinctive du régiment; pour les officiers les cordons étaient en argent , glands et olives en soie de la couleur distinctive.

SABRETACHE

La sabrelache, qui a été portée par les chasseurs tant que leur tenue a rappelé celle des hussards

Sous-Oi--iciiiR du i5° régiment, tenue de campagne (Espagne 181 i-i8i3)

Dessin de P. Bcnigni

i56


LA GIBERNE

n'était pas réglementaire, et si elle a généralement été portée par les officiers ne paraît pas avoir été, pour la troupe, en usage dans tous les régiments.

Les chasseurs l'ont portée aux 5e, 20e et 24e; au 12e en 1800, elle est de fantaisie et portée par ceux qui ont des ressources pour se la payer; d'après une gouache d'Hoffmann, le 10e la porte vers 1806; dans un rapport du 3 frimaire an XI, le colonel du régiment, Alphonse Colbert, l'avait demandée afin que les hommes « puissent y mettre leur mouchoir », mais au 10e comme aux autres régiments elle devait être un effet de fantaisie. On la trouve, aussi aux 3<=, 16e, 19e, 23e, mais sans preuves qu'elle ait été portée par la troupe.

La couleur du fond de la sabretache était soit verte, soit de la distinctive ; galonnage et ornement variaient aussi.

PELISSE

Pas plus que la sabretache la pelisse n'était réglementaire; aux 5e et 12° entre autres elle était portée l'hiver avec le dolman, hors du service, par lés sousofficiers brigadiers et chasseurs pouvant et voulant se permettre cette dépense de luxe. De couleur verte , galonnée comme le dolman, garnie en queue de renard, la pelisse disparut lorsque l'habit devint effet de grande tenue.

ÉQUIPEMENT

L'équipement du cheval était à la hongroise; la schabraque en peau de mouton blanche, garnie au pourtour d'une bande de tricot en dents de loup, de la couleur distinctive affectée à chaque régiment; la peau de mouton était généralement noire pour la schabraque des trompettes.

Le porte-manteau était en tricot vert, rond, bordé

d'un galon blanc; le numéro du régiment en galon blanc au milieu du rond de chaque côté. En Espagne quelques régiments ont fait usage d'une schabraque en drap, provenant probablement de la cavalerie espagnole; en 1812 le i5c avait des schabraques en drap bleu.

Les gants a crispins étaient en peau blanche; la buffleterie en cuir blanc; la giberne en cuir noir ; gants et buffleteries étaient jaunes au 5°, ainsi qu'au 27e qui avait de plus comme particularités les boutons jaunes au lieu de blancs.

ARMEMENT

Il consistait pour les officiers, adjudants, maréchaux des logis, fourriers et trompettes en un sabre et deux pistolets; les brigadiers et chasseurs avaient en outre un mousqueton fixé par un porte-mousqueton à une courroie de buffle supportée par la bande de dessous du porte-giberne.

Le sabre à poignée de cuivre à trois branches, fourreau en cuir garni de cuivre, fut remplacé à partir de l'an XI par lé sabre de cavalerie légère modèle de l'an II à garde à trois branches en forme d'S, garde et calotte en cuivre, fourreau en tôle avec fût en bois.

Le 2e régiment avait un sabre du modèle dit à la Montmorency, garde en fer, fourreau en cuir, garni en fer et en cuivre.

En l'an XIII le mousqueton fut garni d'une baïonnette qui ne parait pas avoir servi à grand chose, tout au plus en campagne à déterrer les pommes de terre ou autres légumes dans les champs; aussi comme elle était embarrassante ne manquait-on

— 157 —

OFFICIER du ye régiment, 1812 Dessin de P. Béni gui


LA GIBERNE

pas en temps de guerre de l'égarer, volontairement, ce qui coûtait 7 fr. 5o passés à la fin de chaque campagne au débet des chasseurs peu soigneux. Malgré son inutilité la baïonnette fut conservée par le règlement du 7 février 1812; elle était à fourreau de tôle et s'accrochait au ceinturon.

III

Soit à la guerre, soit au dépôt, on ne se montrait pas fort sévère pour l'application des ordonnances relatives à la tenue, et les formes des diverses parties de l'habillement dépendaient à peu près du goût, des dispositions, des convenances de chaque colonel; circulaires ministérielles et rapports des Généraux inspecteurs fulminaient contre ces fantaisies, mais c'était tout.

Nous avons vu qu'en 1800, au 12e, les sous-officiers et chasseurs qui voulaient en faire les frais pouvaient porter hors du service, la pelisse et la sabretache; ils

pouvaient porter aussi dans les mêmes de couleur analogue à celle des officiers, bien entendu. Ils pouvaient en tout_ temps forme en drap d'une aussi belle qualité que taient.Cette fantaisie était une économie, lement, pendant que les chasseurs sonnels ils n'usaient pas ceux du gouconditions

gouconditions culottes sauf les galons de grade porter la culotte uni - leurs moyens le permetpour la masse d'habilusaient leurs effets per - vernement.

Tout en conservant les couleurs verte et chamois, en 1813 le colonel Desmichels donne à son régiment,le 3ie, un habit passepoilé sur toutes les coutures, forme Kurtka, et remplace le schako par la schapska.

LIEUTENANT du 8° régiment, grande tenue, 1812

Dessin de P. Benigni

— 158 —


LA GIBERNE

Les officiers ont la même tenue et un pantalon écarlate à bande d'or, une ceinture or et argent analogue à celle des officiers des chevaux-légers polonais de la Garde. Indépendamment de la compagnie d'élite réglementaire, Desmîchels en organise une autre composée de lanciers et devant sans doute remplir le rôle des voltigeurs d'infanterie ; c'est ainsi que le régiment fit la campagne de i S13 en Italie.

Bien que les cheveux dussent être coupés ras, certains régiments avaient conservé la queue; elle était portée entre autres aux i.5°, 20e et 26e en 1813; la compagnie d'élite du 6e régiment la portait encore pendant la Première Restauration.

En 1809 les chasseurs firent la campagne d'Autriche en pantalon de coutil; quelques régiments, le 6e entre autres la firent même avec la veste d'écurie au lieu de l'habit.

Au i5e, en garnison à Pampelune en 1812, la grande tenue consistait en schako, surtout, gilet d'ordonnance, culotte hongroise; la tenue d'écurie en bonnet de police, gilet d'écurie, pantalon de toile ; or, à moins d'ordre contraire la troupe devait être toujours en tenue d'écurie. La tenue habituelle dans les marches était schako couvert, surtout, pantalon brun ; à l'arrivée au logement les brigadiers, trompettes et chasseurs devaient quitter les surtouts et les schakos et prendre la Veste et le bonnet de police.

Enumérer les diverses particularités de tenues connues m'entraînerait trop loin et me ferait étendre démesurément cet article déjà trop long ; pour terminer je ne parlerai que de la tenue des sapeurs, trompettes, musiciens, officiers.

SAPEURS

Les sapeurs paraissent avoir été créés à la fin de 1800 dans les régiments de chasseurs; il y en avait un par compagnie devant faire en temps de paix le service

CHASSEL'II du igc régiment, grande tenue, 1812

Dessin de P. lientgni

- I59 -


LA GIBERNE.

d'ordonnance près du capitaine; en campagne, comme les sapeurs d'infanterie, ils devaient faire le service que comportaient les circonstances.

Les renseignements précis manquent sur les marques distinciives et leur armement.

Us portaient la barbe et furent coiffés du colback lorsqu'il fut donné à la compagnie d'élite, si ce n'est plus tôt.

Un ordre du colonel Defrance du 12=, 8 novembre 1800, dit que l'« armure» des sapeurs sera : pour les quatre plus anciens des haches, des pelles pour les deux suivants, des pioches pour les deux moins anciens ; tous devront avoir un pistolet dans une fonte, et dans l'autre une serpe droite.

Ces haches, pelles, pioches étaient-elles portées en bandoulière ou dans un étui à l'arçon de la selle ?

Divers documents graphiques allemands représentent des sapeurs de chasseurs, vers 1807, armés de la lance à fanion, mais il n'y a pas trace d'un outil quelconque ; ils ont des épaulettes à franges rouges, le corps en écailles de laiton ; comme marques distinciives deux haches blanches croisées sur chaque bras ; ils sont barbus, sont coiffés du colback et forment un peloton en tête du régiment.

TROMPETTES

Les trompettes des chasseurs portèrent généralement, suivant l'usage de l'époque, la tenue de la troupe, mais aux couleurs inversées, quant à celles de l'habit. Cependant il y eut, d'après la fantaisie des colonels, beaucoup de dérogation à cet usage. Je

citerai entre autres les trompettes du 3e régiment en 1807, représentés par un dessin de ce numéro ; ceux du 6e en 1809 qu'une aquarelle de la collection Cottreau représente en schapska, habit-veste rouge sans revers, pantalon de cheval gris ; ceux du 23° portant l'habit de la troupe mais avec les revers de la couleur distinctive, culotte de peau ; ceux du 24e en schako jaune, habit capucine, culotte de peau.

En 1813 au renouvellement de l'habillement, les trompettes de chasseurs durent prendre la tenue décrétée le 23 mai 1S10 : habit vert sans revers, avec galonnage à la livrée de l'Empereur, collet et parement de la couleur distinctive.

Toutefois il y eut des exceptions ; ainsi à la chute de l'Empire, d'après un dessin de la collection Vanson les trompettes du 1 5e avait l'habit court bleu ciel, à un rang de boutons, pantalon long de la même couleur avec bandes orange, le colbac comme coiffure; la même tenue, avec pantalon à la mameluck, est représentée sur une aquarelle de la collection Cottreau,

L. BERNARDIN. (A suivre).

SAPEUR du 2f>c régiment, 1812 Dessin de P. Béni gui

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LA GIBERNE

LES CHASSEURS A CHEVAL

(1800-1814) ( Suite et Fin )

Coi'l'HET DE GlISlCUNE

d'officier de volontaires de Clcrmont-Prince (Louis XV).

En daim; la patlelelte est recouverte en velours de soie rubis, Hcurdelysée à sa base, avec encadrement brode et pailleté or ; les armoiries sont brodées or et soie sur Tond cerise.

Appartient à M. G. Courtois.

.MUSICIENS.

Chaque régiment de cavalerie avait une musique ; elle ne figure pas dans la composition des corps, n'étant pas payée par l'Etat, mais par les officiers, qui subissaient poulies frais qu'elle occasionnait une retenue sur leur solde.

Toutes les musiques de cavalerie furent supprimées en octobre 1801 , mais si cette suppression fut effectuée dans tous les régiments, elle ne dût pas être de longue durée ; Parquin parle avec en - thousiasme de la musique du 20= chasseurs, lors de son arrivée au régiment en janvier i8o3.

Les musiciens de cavalerie n'étaient pas soldats, c'étaient des gagistes; ils pouvaient se retirer à leur gré, comme ils pouvaient être remerciés, en prévenant à l'avance un laps de temps déterminé dans leur engagement.

Les colonels tenant à avoir de bons musiciens et surtout un bon « maître de musique» les prenaient où ils pouvaient. C'est ainsi que dans les Souvenirs de Parquin, nous voyons le maître de musique du 20e, un Français, quitter le régiment en i8o5, au départ du colonel Marigny et prendre du service pour le même emploi dans un régiment prussien avec lequel il est fait prisonnier à Iéna; reconnu par les chasseurs de son ancien régiment, il est réclamé par le major Castcx qui le commande alors, et

— 161 —


LA GIBERNE

reprenant l'uniforme français, il rentre à Berlin en tète du 20e chasseurs trois semaines après avoir quitté celte ville en télé d'un régiment prussien.

En janvier 1812, lors de la capitulation de Valence, le colonel du i3e cuirassiers manquant de maître de musique, prend celui d'un des régiments espagnols de la garnison qui venait d'être faite prisonnière de guerre. Cet homme, dit le colonel de Gonneville dans ses Souvenirs, était enchanté, évitant ainsi d'être conduit en France,

Le décret du 23 mai 1810 donne aux musiciens la même tenue qu'aux tambours et trompettes, ils ne s'en distinguent que par un galon d'argent au parement. 11 paraît en avoir été ainsi aux chasseurs avant ce décret, qui ne fut exécuté qu'en 181 3, mais rien de bien précis à ce sujet.

Au 12e, en avril 1800, d'après un ordre du colonel, les musiciens avaient un uniforme particulier ; ils ne portaient pas la moustache et avaient les cheveux coupés à l'avant-garde.

TIMBALIER.

Certains régiments, si ce n'est tous, avaient un timbalier généralement habillé à la turque. Ce timbalier était un nègre ou à son défaut un jeune homme imberbe ; Angebault, dans son manuscrit, nous parle du nègre Pinel qui, en 1810, au 20e, était trompette en temps ordinaire et timbalier dans les grands jours.

OFFICIERS.

C'est maintenant que nous entrons en pleine fantaisie ; en principe, la tenue est celle de la troupe, n'en différant que par les galons de grade sur les manches du

dolman et le port de la hongroise, par l'épaule tic lorsque l'habit est porté, la qualité et la finesse des draps ou matières employés, la substitution de l'argent au lil et à la laine pour les tresses et galons, les boulons argentés, mais il y a de nombreuses divergences.

Ainsi dans certains régiments, au 12e entre autres, la troupe ayant le schako à

COFFRET DE GIDBRNB d'officier d'infanterie (Louis XX).

En cuir, paltclctte en cuir, doublée et bordée de peau blanche ; les ornements sont brodés en argent et soie verte.

Appartient a M. G. Courtois.

— IÔ2 —


LA GIBERNE

PLAQUE DE GÎBIÎRNE, en cuivre (Louis XVI).

Collection Cottin.

flamme, les officiers en portent un en velours noir, garni argent sans flamme; dans d'autres la troupe est en dolman et les officiers sont en habit.

Les ordres du colonel Defrance nous renseignent sur les diverses tenues des officiers du i 2e en 1800.

Sont obligatoires les effets suivants :

Schako, chapeau, bonnet de police,pelisse, dolman, habit à revers dit surtout, redingote à rotonde, gilet vert galonné en argent, gilet cramoisi aussi galonné pour l'hiver, gilet d'été en casimir blanc, culotte de drap vert galonnée en argent, pantalon de cheval en drap gris cendré avec bandes cramoisies, manteau de drap vert à collet cramoisi et rotonde, bottes en

veau noir pour les jours ordinaires, boites en peau de chèvre noire pour les jours de parade ; giberne, banderolle et ceinturon, les trois en maroquin rouge garnis argent ; sabretache en peau d'ours noir avec ou sans numéro en cuivre argenté; epaulette d'argent façonnée suivant le grade ; dragonne d'or pour le sabre; gants pour la tenue ordinaire en daim couleur chamois, gants noirs à crispin piqués argent pour la tenue de parade ; schabraque en drap vert garnie cramoisi et galonnée argent pour la tenue de parade, une autre schabraque semblable, mais galonnée en (il pour la tenue de campagne; canne en jonc garnie en os ou ivoire.

Sont facultatifs :

Gilet de basin blanc, de piqué blanc, de nankin ; les culottes blanche, jaune queue de serin, de nankin, gris cendré, cramoisie; la capote de guerre dite à la Cobourg; les bottes vertes, les bottes rouges. Il devait en être ainsi dans tous les régiments; comment pouvait donc s'en tirer, même en se bornant à ce qui était obligatoire, un officier n'ayant que sa solde : sous-licutenant 1,1 5o francs, lieutenant de 2e classe i,25o francs, de ilc classe i,q5o francs?

Ce luxe dura aussi longtemps que l'Empire, non seulement en garnison mais en campagne; en 1811, en Espagne les officiers et même les sous-officiers du 20e portaient la culotte hongroise aurore, couleur distinctive du régiment ; au 19e on portait aussi la culotte aurore ; le pantalon écarlatc, peut-être même capucine, était en usage au 23".

— 16. —


LA GIBERNE

La pelisse, le charivari à boulons argentés, le colbac, accompagnés de la sabretache, formaient une tenue souvent portée en campagne pendant les premières années de l'Empire ; nous en avons un exemple au 5L'.

Dans un certain nombre de régiments, si ce n'est dans la plupart, le schako fut, pour tous les officiers, remplacé vers 1807 par le colbac à llamme de la couleur distinctive ou en casimir blanc; il en est ainsi au 12e en 1807, au nr-- en 1811 ; en grande tenue on porte même à partir de 1810 le pantalon long de drap vert au lieu de la culotte hongroise, nous en avons un exemple par le colonel du 1 3e.

On pourrait encore remplir des pages de ces particularités aussi régimentaircs qu'anti-réglementaires ; il yen eut peut-être autant aux hussards par suite des combinaisons de couleurs, mais moins parla variété des différentes (ormes de l'habillement.

Pour terminer avec les officiers, voici la nomenclature des effets portés en Espagne, en 1812, par ceux du i5c :

Habit-suriout à revers (habit long), habit-veste à revers, habit-veste sans revers, frac, gilet galonné vert, gilet galonné orange, gilet vert uni, culotte hongroise galonnée, culotte hongroise unie, pantalon de cheval en drap gris, manteau-capote, schako, chapeau.

A remarquer que dans quelques régiments les officiers avaient la moustache rasée, surtout au début de l'Empire.

COFFRET DE GIIIHRNE d'oflicier (Louis X. I\).

En bois recouvert de drap chamois; la plaque recouvrani la pattelettc est en

vermeil repoussé, à fond sable ; la banderolle est en velours de Gènes à motifs vert d'eau et paille sur fond tissé argent.

Appartient à M. G. Courtois.

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LA GIBERNE

PLAQUE DU SHAKO de voltigeur d'infanterie de ligne, 1814, en cuivre.

IV

La suite des dessins de notre collaborateur P. Benigni parue dans le précédent numéro, établie d'après des tableaux de l'époque, portraits, ordres des régiments, etc. donne un ensemble des diverses tenues portées par les Chasseurs

de 1800 à 1814, ensemble incomplet il est vrai, mais forcément borné par le cadre de La Giberne.

Voici les particularités les plus remarquables de ces dessins :

Officier, /"' A'', 1800 page 145

Le régiment a aban - donné le mirliton pour prendre le schako évasé; le porte-giberne est recouvert de son étui, boutonné, en maroquin rouge.

Officier, t(f Rt, /(Vo/, page 146.

Schako retourné au noir pour la petite tenue de service ; pour la même raison pas de ceinture ni de sabretache.

Chasseur, 7' R 1, 1S04, page 147. Dolman ouvert sur le gilet rose tressé de blanc, ceinture rose et blanc sur le gilet. C'est un souvenir du caraco qui se portait ouvert sur le gilet blanc.

Trompette, 3e Ri, 1807, page i5o. Dolman bleu de ciel, culotte écarlate, ceinture de la troupe.

Chasseur, 5° IU, ISO-J, page I5I. Pas de ceinture, surculotte vert basané et boutonné; schako à flamme jonquille.

Chasseur, </•' R 1, i8og,pt\ge 152.

A remarquer la plaque du schako, en cuivre, à rayons.

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LA GIBERNE

Chasseur, 6" Ri, / A'09, page i 53.

Schako dans l'étui ; veste et pmt.nlon d'écurie.

Trompette, jc Rl, 1810, page 1 55.

Schako, habit, hongroise, flamme de trompette le tout rose.

Sous-Officier, 1.<■' Ri, 1812, en Espagne, page 1 56.

Schako recouvert d'un étui de toile verte ; le régiment ayant usé ses pantalons de cheval vert les avait remplacés par des pantalons marron de la même forme. L'outre en peau de bouc avait été prise par toute l'armée.

Officier, j" Ri, 1812, page 1S7.

La redingote se portait en tenue du matin avec le bonnet de police; en campagne les officiers, à la fin de l'Empire la portaient en route et même dans les combats.

Chasseur, igc Rl, 1812, page 1 5q.

Maigre le nouveau règlement qui devait unifier toutes les tenues, notre chasseur a un précurseur de notre pantalon de cheval basané qui a duré de 1854 à 1903.

Sapeur, 26e Rl T8I2, page 160.

N'a que la barbe pour rappeler ses fonctions ; pas d'épaulettes, ni chevrons, ni haches sur les bras. Pantalon gris à petites manchettes de cuir noir, deux bandes garance encadrant la bande grise boutonnée.

Officier, 1 <f Ri, 1814, hors texte.

La bride n'est pas à la hongroise, mais à la française. Nous sommes à la fin de l'Empire, le changement est général dans l'ensemble de la tenue.

L. BERNARDIN.

PI.AQUB nis GIBERNE attribuée a l'Ecole spéciale militaire, en cuivre, i«' Empire.

Collection Ney Prince de La Moskowa,

166


LA CI BERNE

Règlement du 7 Prairial An XII (30 Septembre 1803).

LES PLAQUES DE CEINTURON

DES OFFICIERS MILITAIRES ATTACHÉS AU SERVICE DE LA MARINE.

PLAQUE DE CISINTUIÎON d'officier de marine, dorée. n° 2 (I8O3).

Collection Boit cl.

Jusqu'à l'an XII, il y eut entre l'uni forme des états-majors de terre et de marine de notables différences. Pour n'en citer qu'un exemple, les officiers de santé de l'armée de terre avaient comme distinctions des trois professions de l'art de guérir, médecine, chirurgie, pharmacie, au collet et aux parements, le velours noir, écarlate et vert, tandis que ces couleurs étaient respectivement

pour la marine, le violet, le vert de mer et l'orange.

Le règlement du i" vendémiaire an XII n'est pas un inconnu pour les lecteurs de La Giberne ; il eut, pour la marine, un subséquent par le Décret impérial porUvil règlement sur l'uniforme des officiers militaires cl civils attaches au service de la marine, dont l'on pourrait retrouver dans l'uniforme actuel des officiers de marine, comme dans celui de nos états-majors, de nombreuses traces. Les deux règlements lurent insérés au journal militaire de l'an XII, mais, très malheureusement, tandis que les planches de celui de l'armée de terre lui furent jointes, celles du 7 prairial ne furent jamais imprimées et dorment encore dans quelque carton du ministère de la Marine, à moins qu'elles n'aient été détruites.

A leur défaut, il est possible de reconstituer l'uniforme des officiers de marine à partir de l'an XII, par l'étude des objets de collection. C'est ainsi que La Giberne présente aujourd'hui les plaques de ceinturon, d'après le le règlement du 7 prairial an XII.

Toutes : serait un peu exagéré. Le règlement en définit cinq et le numéro 1 m'est resté inconnu, la plaque des officiers généraux de la marine qui devait porter un faisceau d'armes traversé d'une ancre, dont on peut se

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LA GIBERNE

faire une idée en comparant la plaque de général des armées de terre en l'an XII et le bouton actuel des amiraux. Au fait, exista-t-elle jamais? On peut en douter. Le règlement du 7 prairial donnait aux officiers généraux de la marine le même sabre et la même épée qu'à ceux de terre. Pourquoi n'auraient-ils pas porté la même plaque, ou d'autres tenues de fantaisie ; car il est à remarquer qu'à partir de l'Empire, les règlements cédèrent le pas à toutes les fantaisies possibles ? Je fais appel à nos lecteurs pour retrouver ce modèle si rare, au défaut duquel voici les

N° 2. — La plaque de ceinturon d'officier de marine, directement inspirée de celle des adjudants-généraux ;

N" 3. — Celle des administrateurs de la marine, qui correspondent aux commissaires des guerres ;

N° 4. — Celle des inspecteurs de la marine, qui correspondent aux inspecteurs aux revues ;

N° 5.— Celle des officiers de santé.

Qui, toutes, en somme, ne diffèrent de celles de l'armée de terre que par la substitution d'une ancre au motif central. Les dimensions sont

d'ailleurs les mêmes : 65"""X90 ', avec quelques variations dans la

longueur, et elles sont, suivant le fournisseur, en fondu ciselé ou en estampé.

Cette étude pourrait se poursuivre sur toutes les parties de l'uniforme des armées de mer en l'an XII, notamment pour l'armement et

pour le bouton et serait d'autant plus curieuse que, si le règlement du i 0' vendémiaire an XII ne fut en vigueur que jusqu'en 1816, celui du 7 prairial le fut bien plus longtemps, jusque bien avant dans le règne de Louis-Philippe, à part toutefois nombre de fantaisies qui, peu à peu, se substituèrent aux descriptions primitives.

LA GRENADIÈRE.

PLAQUE DK CEINTURON d'administrateur de la marine, argentée, w 3 (i8o3),

Collection Bottet.

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LA GIBERNE

Trompette du c)me Hussards. (1798).

PLAQUE DE CEINTURON d'inspecteur de la marine, argentée, 11° 4, i8o3.

Collée lion Forestier.

L'ordonnance provisoire du icl avril 1791, donnait aux trompettes des régiments de hussards la livrée du roi, habit bleu à galons blanc et cramoisi, en remplacement des livrées variées des mestre-de-camp titulaires qu'ils avaient eues jusque-là.

Cette livrée fut-elle portée? Jusqu'ici, à ma connaissance, il n'y en a aucune preuve, graphique ou autre. Si elle a été portée, il est certain qu'après le 10 août

1792, ou passé cette date, après usure, elle fut remplacée par une tenue non réglementée, à la française ou à la hussarde, variant suivant la fantaisie des chefs de corps et basée surtout, pour les nuances, sur l'inversion des couleurs. Notre trompette a ceci de particulier qu'il ne rappelle en rien les couleurs de son régiment, habillé à cette époque, depuis quelques années déjà» d'une pelisse bleue, d'un dolman écarlate et d'une hongroise aussi écarlate. Ces couleurs ne figurent dans aucun règlement connu, et cependant elles sont véritables, plusieurs gravures allemandes de l'époque, oeuvres d'artistes renommés pour la fidélité avec laquelle ils ont rendu nos troupiers, Seele, Kobbell, entre autres, un tableau de Zix, qui vit le régiment à l'armée du Danube; un dessin non gravé fait vers 1795 en Hollande où le 90 hussards était alors, en témoignent.

C'est un dessin allemand non gravé, contemporain de la fin du xvinc siècle qui a servi de base à notre collaborateur P. Benigni pour la tenue de son trompette. Le même se voit, avec quelques variantes de détail, sur une gravure du recueil de Seele, Volz, etc., publié à Augsbourg de 1800 à 1S10, et ses couleurs sont aussi indiquées, dans l'ensemble, au dos d'un des nombreux dessins au trait de la collection Dubois de l'Estang.

11 est à remarquer aussi que les mêmes couleurs se retrouvent dans la suite de dessins inédits qu'a laissée un citoyen d'Elberfeld qui, comme Suhr, a noté à leur passage dans sa ville les diverses troupes françaises et alliées en 1813 et années suivantes.

i(j()


LA GIBERNE

Un hussard français, de la garnison de Magdebourg, est représenté dans cette suite en colbac, pelisse jaune, pantalon bleu basané ; à mon avis ce hussard est un trompette du 9e régiment dont un détachement se trouvait à Magdebourg pendant le siège qu'y soutinrent les troupes françaises en 18131814. Il est possible que lorsqu'il fallut tout remettre sur pied après la funeste campagne de 1812, on ait utilisé quelques effets qui restaient en magasin, effets réformés avant usure par la fantaisie d'un colonel voulant changer la tenue de ses trompettes, d'où la tenue représentée par le citoyen d'Elberfeld. La tenue que portaient les trompettes du 9e hussards en 1812, ne ressemblait en rien d'après des renseignements graphiques de sources opposées et concordant entre eux, à celle du hussard de Magdebourg, j'y reviendrai peut-être un jour.

Pour ne rien omettre, je dois rappeler, bien que ne leur accordant qu'une confiance médiocre, que les diverses collections de soldats d'Alsace représentent les trompettes du 9e hussards, vers 1809, en jaune et en bleu. Les auteurs de ces collections auraient-ils été exactement documentés pour le 9e hussards?

Me voilà loin de mon trompette de 1799; pas plus que sa tenue son harnachement n'est réglementaire, il devrait avoir une schabraque entièrement en mouton, tandis qu'il n'a que la demi-schabraque avec un tapis de selle en pointe, en drap galonné et portant le numéro du régiment. Mais à cette époque on faisait flèche de tout bois, les règlements et lois n'existaient que pour la forme, c'est la nécessiié et par suite la fantaisie qui faisaient loi.

Notre collaborateur a bien cherché à rendre la physionomie des

hussards de l'époque, robustes gaillards montés sur de petits chevaux de paysans, chevaux sans tournure, mais fort solides. L'air vainqueur de notre homme, sa mine de pratique, font songer aux gaillards sans scrupules qu'étaient alors généralement les trompettes ; ils rappellent la vieille chanson d'autrefois, où une servante raconte ses malheurs :

«J'avais affaire à un trompette « (v)ui m'a mangé tout mon argent

L. BERNARDIN.

Pl.AQUH DE CBINTURON

d'officier de santé de la marine, dorée, n* 5, i8o3.

Collection G. Cottcrcau.

- '7° ~


LA GIBERNE

LA GARDE NATIONALE

(1789-1871).

Par L. FALLOU.

DÉPARTEMENTS (Suite).

GAP (suite).

Les officiers avaient les épaulettes en argent suivant leur grade.

Drapeaux : un à croix blanche, portant au centre un écusson renfermant, d'un côté les armes de la ville, et de l'autre un dauphin couronné; les quatre côtés de ce drapeau étaient bleus parsemés de fleurs de lis ainsi que la croix ; le sommet dudit drapeau était garni d'une écharpe rouge bordée d'une frange en argent.

Le second drapeau était également à croix blanche avec, au milieu, un écusson dans lequel étaient, d'un côté trois Heurs de lis en or, et de l'autre un dauphin couronné avec cette devise : Mori pro patria dttlce ; deux des coins opposés du drapeau étaient verts, les deux autres rouges ; le sommet était garni d'une cravate blanche et d'un cordon vert et rouge.

G.:x.

Un état-major composé d'un commandant en chef, de deux aidemaiors,

aidemaiors, un porte-drapeau, de deux adjudants et d'un sergent-major. Sept compagnies, composées chacune d'un capitaine, d'un lieutenant et d'un sous-lieutenant, et dénommées : laVc, du faubourg d'en bas; la _c, de la place; la 3e, de Gex-la-Combe; la 4e, d u faubourg d'en haut; la 5°, de M'jottx; la 6\ de Gex-la-Ville; et la 70 de Pitcguy. Officiers à la suite: un capitaine, un lieutenant et un sous-iieutenant.

Le drapeau delà compagnie de Gex était tout blanc, avec des fleurs de lis d'or aux coins ci cette inscription : compagnie de la colonelle de Gex.

GlI'.N.

L'état-major comprenait : un mestre-de-camp commandant, un lieutenant-colonel, un major, un major en second, un aide-major, un quartier-maitre-trésorier, deux adjudants, deux porte-drapeaux et un aumônier. Il y avait deux bataillons composés chacun de trois compagnies commandées chacune par un capitaine, un lieutenant et un sous-lieutenant. Les compagnies étaient numérotées de un à six et la dernière était composée de chasseurs,

- 171 -

PLAQUE DE SHAKO de musicien de la garde nationale, argentée, Restauration.


LA GIBERNE '

Uniforme : habit bleu de ciel foncé à doublure blanche, collet bleu de ciel, revers, passepoil et parements écarlates, le passepoil des revers et des parements était blanc, boutons jaune aux armes de la ville (trois tours) et la devise : Union et Liberté, entourée de deux palmes, dont l'une de laurier et l'autre d'olivier ; poches figurées , ordinaires, garnies de trois boutons chacune ; le parement, coupé sur le poignet, garni aussi de trois petits boutons ; veste et culotte de drap blanc.

Deux drapeaux, l'un aux armes de France, l'autre aux armes de la ville, avec la devise : Union et Liberté.

GIVKT, en Hainaut. Pas de garde nationale.

GIYRY, en Bourgogne.

L'état-major était composé d'un colonel chef d'armes, un lieutenant-colonel honoraire, un capitaine-commandant honoraire, un commandant, un major, un aide-major, deux portedrapeaux, un aumônier et un quartier-maitre. Sept compagnies, dont la i '° dite la colonelle et la a0 dite la commandante, commandées chacune par un capitaine, un lieutenant et un sous-lieutenant.

Drapeaux : le premier était tout blanc, sans emblème ni devise ; on se proposait à l'époque (lors de l'apparition de l'état militaire) d'y mettre les armes de la ville d'un côté et, de l'autre côté, les armes de Frunce, avec la devise : de part et d'autre.

GRANDPKK, cn^ Champagne.

Etat-major composé d'un commandantgénéral (le marquis dc4La .Fayette), deux colonels , un major, un , sergent-major, deux porte-drapeaux et un tambour-major. Deux compagnies commandées chacune par un capitaine, un lieutenant et un sous-lieutenant.

Uniforme : bleu de roi à doublure, revers et parements blancs, aux passepoil rouge, collet rouge, boutons unis blancs et épaulettes d'argent.

Drapeaux : tous les deux aux couleurs nationales, blanc, bleu et rouge; celui de la première compagnie portait pour emblème une cocarde nationale, placée au centre, avec cette devise: Qui la ravira? Celui de la seconde compagnie ne portail aucun emblème, mais seulement la devise : Liberté et Concorde.

(A suivre.)

Sabre de tambour-major, garde lia - tionale, i83o).

Garde et fourreau

dorés.

Collection \L. lietting.

— '72 —


I,\ GIBERNE

LA GARDE IMPÉRIALE

(1854-1870) (Suite).

UNIFORME

DU RÉGIMENT DE GENDARMERIE A PIED ET DE L'ESCADRON DE GENDARMERIE A CHEVAL DE LA GARDE.

MONTBLLIEIl

Caporal aux chasseurs à pied de la garde grande tenue de service, 1861. I.c caporal Monlcllicr a pris un drapeau autrichien à Solférino, le 24 juin i8bo.

HABILLEMENT (Suite). DISTINCTIONS (Suite).

MARQUKS DISTINCTIVES DES GRADES

ET PONCTIONS DES OFFICIERS, SOUS-OFKICIERS

BRIGADIERS ET GENDARMES.

AIGUILLETTES (SlÙte).

Pour que les quatre parties visibles de l'aiguillette soient placées à distances égales sur la poitrine de tous les hommes, il faut qu'elles aient les dimensions suivantes :

Grande Moyenne Petile

mille mille; taille

Grand cordon double. 4801"" 1 440"' 1" 410'

Petite natte .... 36o .20 280

Petit cordon double . 3çj5 3S5 370

Grande natte. . . . 620 56o 53o

120. Pour les hommes à pied, l'aiguillettc se porte de la manière suivante sur la'capoie :

Lorsque la capote est boutonnée à gauche, le premier cordon de l'aiguillette se place entre le premier 'et le deuxième bouton, la petite natte au deuxième, la grande natte au troisième et le deuxième cordon est passé dans le bras.

Si la capote est boutonnée à droite, le premier cordon se place au premier bouton, la petite natte au deuxième bouton ; la grande natte au troisième, le deuxième cordon passe dans le bras. Ces trois parties de l'aiguillette sont maintenues aux boutons au moyen d'un anneau en passementerie de la même matière que l'aiguillette.


LA GIBERNE

121. Les ferrets des officiers sont en argent cannelé. Ils portent pour attribut, au milieu, 4 petites grenades et sont surmontés d'un coulant en argent, orné de 4 aigles estampés .

La longueur du ferret seuil est de 98mm. La hauteur du coulant de . . . i5.

122. Le poids de la paire de ferrets en argent contrôlé au premier titre est, pour les officiers,'de "iy grammes. Ils ne doiventpas dépasser ce poids.

123. Les fierrets des sous-officiers, brigadiers et gendarmes sont semblables à ceux d'officiers, excepté qu'ils sont en argent uni et que leur longueur n'est que de 8omm, non compris le coulant qui a i5mmde hauteur. Ils sont du poids de 28 grammes.

124. Officiers. Les cordons qui forment l'aiguillette sont composés d'une âme en soie qui est recouverte, savoir :

Pour les capitaines, lieutenants et sous-lieutenants, d'un cordonnet d'argent

brillant du poids de 180 grammes

Pour les officiers supérieurs, en argent mat, du poids de. . . 23 5 id.

125. Maréchaux des logis. L'aiguillette des maréchaux des logis est en laine fine bleu de roi et filé d'argent. Le cordon porte alternativement 5omin en filé d'argent et 25mm en laine.

126. Brigadiers. L'aiguillette des brigadiers est aussi en filé d'argent et en laine bleu de roi, mais avec la différence, que le cordon porte 25mm de filé d'argent et 5omm de laine.

127. Gendarmes. L'aiguillette des gendarmes est en fil blanc.

128. Trompettes. Les aiguillettes des trompettes porteront alternativement 50mm eil nié d'argent et 5omm en laine écarlate.

129. Pour le service journalier, les trompettes feront usage de l'aiguillette de gendarme.

Galons de grade des maréchaux des logis.

130. Les maréchaux des logis, tant à pied qu'à cheval, sont distingués par deux galons en argent, tissus à points de Hongrie, larges chacun de 22mm pour l'habit et la capote d'infanterie. Les galons, sans être doublés, sont cousus en chevron sur l'avantbras de chaque manche; le premier, aune distance de 5omm de la patte; celui de dessus à 5mm d'intervalle ; les extrémités sont prises dans les coutures latérales de la manche.

131. Ceux de la capote sont un peu plus longs pour embrasser toute la partie du dessus de la manche qui est plus large. Les extrémités inférieures prennent naissance immédiatement sous le bord du parement.

Galons de grade des brigadiers.

132. Les brigadiers portent sur chaque manche un seul galon pareil à celui des maréchaux des logis ; il est placé à la même distance de la patte de l'habit et du parement de la capote d'infanterie.

U"4


LA GIBERNE

Brides ou passants 133. Les brides ou passants des épaulettes et trèfles sont, pour tous les grades, en galon à points de Hongrie, larges de iomm. Ils sont en argent pour les officiers, sousofficiers et brigadiers, et en lil blanc pour les gendarmes. Les officiers supérieurs seuls portent des passants brodés sur drap bleu.

134

COIFFURES.

COUPE DES CHEVEUX, DES FAVORIS ET DE LA MOUSTACHE

144. Les cheveux sont coupés courts, de manière qu'ils aient au plus 2 5mm sur le derrière de la tête, et 5o sur le dessus et le devant.

145. Les favoris sont également tenus courts, et ne dépassent pas le bas de l'oreille de plus de io""".

146. La gendarmerie porte la moustache. Elle couvre la lèvre supérieure, et est coupée en brosse à la commissure des lèvres.

147

GENDARMES A PIED.

Bonnet à poil avec plaque sur le devant et calot au sommet, par derrière.

La plaque est en cuivre tomback, estampée en relief d'une aigle couronnée posée sur une bombe d'où s'échappe la foudre. Cette aigle est sur un fond de rayons. La l'orme de la plaque est arrondie par le haut (hauteur 13o",m, largeur au milieu

120""", largeur au bord inférieur i3omm).

La plaque des officiers est dorée mat et bruni.

Le calot est circulaire (diamètre 120"1'"). Il est en drap écarlate brodé d'une grenade en fil blanc pour la troupe, et en argent pour les officiers (hauteur io5""n).

Cordon en fil blanc semblable à celui adopté pour les régiments de grenadiers de la garde (description du 19 juin i85q, art. 24.)

Le cordon du bonnet des officiers est en argent. Le travail des nattes est en cannetille; pour les officiers supérieurs en frisures de torsades mates, selon le grade eteomme les épaulettes.

Le plumet de la troupe et celui des officiers sont en plumes écarlates. Celui des officiers de l'état-major est blanc avec un tiers d'écarlate au pied. Le colonel seul fait usage d'une aigrette blanche en plumes de héron (hauteur totale 25omm, y compris un bouquet de 5omm de haut en petites plumes de coq écarlates placées au pied).

M< LIÎON MASSON

Capitaine aux grenadiers de la garde,

grande tenue de ville, 1855.

i/5


LA GIBERNE

Pompon cocarde (diamètre 35mm). Modèle adopté pour les grenadiers (art. 26 de la description du îq juin 1854).

Le cordon de bonnet de l'adjudant sous-officier est en cannetille d'argent.

CHAPEAU.

148. Le chapeau est en feutre, pour les sous-officiers, brigadiers et gendarmes. Ce feutre est composé de laine mélangée d'indigène et de Hambourg. Celui des officiers est en feutre castor.

149. La forme est celle dite à trois cornes, la corne du milieu présentant une courbure circulaire peu saillante.

150. Le chapeau est cambré à sa partie inférieure, par rapport à un plan horizontal sur lequel reposeraient les ailes, de 4omm mesurés sur le devant et de 32mm par derrière.

151. Le chapeau est orné de soutaches d'argent, posées conformément à l'art. 120 de la description du ig juin 1854. Un gousset porte-pompon est cousu à l'endroit de la ganse en dedans du bord intérieur.

Pompon en chardon de laine écarlate, forme dite en champignon, diamètre transversal de la boule supérieure 6omm. Diamiètre en hauteur 5omnl; hauteur apparente de la base 5omm; diamètre inférieur de la base 4omm, diamètre près de la boule 3omm, tige en fil de fer écroui.

Pour les adjudants-majors et pour le petit état-major, la boule du pompon est en chardon de laine blanche.

Ganse

152. La ganse du chapeau cstplate, en argent et tissée à cul de dé. Elle a 42mm de largeur, y compris une raie noire de 5""" qui règne au milieu; sa longueur apparente est de 140'"'" ; elle forme un pli de 25"™ derrière la corne du devant, et est \i\éc sur le côté gauche du chapeau au moyen d'un gros boulon d'uniforme (en argent), dont le centre est à 35""" au-dessus du pli inférieur du chapeau, et à 42""" sur la droite d'une ligne verticale ou axe qui le partagerait par la moitié. Le milieu de la ganse va rencontrer le bord supérieur du devant à -S"1'" sur la droite de cet axe. La ganse est remployée au bas de manière à former un V dont les angles porteront 3omm de hauteur.

153. Pour les officiers supérieurs, la ganse est formée de trois torsades en argent, mates, d'un diamètre de 7'"'" redoublées autour du bouton, cl présentant une largeur totale de 421"1".

(A suivre)

Le Directeur-Gérant : L. F.W.LOU.

- 176 -


LA GIBERNE

SERGENT BÉNARD

SOUVENIRS DE 1812

UN PRISONNIER FRANÇAIS EN RUSSIE

PLAQUE DIS SHAKO d'officier, dorée, chill'res rapportés en argent strié, i<* limpire.

Appartient à M. Courtois.

Les habitants de Moscou, comme ceux de Smolensk, avaient été si bien surpris pat" l'entrée de nos troupes et l'incendie de leur ville, que nous trouvions quelquefois le couvert tout préparé sur la table.

Dans une de ces maisons, il y avait un moujik qui vraisemblablement pillait pour son propre compte, si même il ne nourrissait pas le projet plus criminel encore d'y mettre le feu. Mes camarades voulaient le fusiller sans procès ; je le sauvai en déclarant que je le prenais à mon service. On le chargea du sac renfermant le butin commun : argenterie,

argenterie, effets, chocolat, confitures, sucre, eau-de-vie, et même du Champagne. Les vivres qui nous eussent été vraiment utiles, c'est-à-dire la farine, le riz, nous manquaient absolument ; on leur préférait d'ailleurs les métaux précieux et les friandises, avec l'insouciance de l'avenir qui caractérise le soldat. Il saisit au passage l'occasion de se reposer, de vivre dans l'abondance et le gaspillage des choses de luxe, et tout en pressentant les misères prochaines, laisse aux chefs le soin de faire les préparatifs nécessaires pour les adoucir.

La permission que nous avions obtenue touchait à son terme, et quel—

quel— —


LA GIBERNE

S.WîRE

d'officier de Chasseurs à cheval

de la Garde Impériale,

doré, 1er Empire.

ques heures seulement nous séparaient du moment où nous devions être rendus au quartier. Nous étions accablés de fatigue ; quelques-uns d'entre nous avaient bu outre mesure ; il fallut songer à revenir à notre faubourg. Nous nous disposions à en prendre le chemin lorsque mes compagnons insistèrent pour visiter une maison de belle apparence, dans une rue dont l'incendie éclairait les deux extrémités. Je les suivis. A l'intérieur étaient de vastes magasins de châles remplis des plus riches produits de la Perse et de l'Inde. En un clin d'oeil les tiroirs furent ouverts, les cachemires dépliés et étalés à terre ; les uns, roulés en forme de traversin, nous servirent d'oreillers, pendant que nos chaussures maculées de boue brouillaient les dessins de bes fines laines, dignes de couvrir les plus nobles épaules.

Nous fûmes bientôt plongés dans un lourd assoupissement. Le plus jeune de la bande, qui avait été chargé de veiller à la sécurité de tous, n'était pas par malheur le . moins harassé ; et nous voyant tous dormir, il imita notre exemple.

Je ne sais combien de temps dura ce fâcheux sommeil. J'en fus tiré par une sorte de picotement dans les yeux et la gorge : une fumée blanche roulait en tourbillons dans l'appartement. — Alerte ! m'écriai-je, debout, la maison flambe ! F'ar la fenêtre on n'apercevait plus que d'épais nuages de fumée. Pendant notre halte l'incendie avait fait des progrès rapides, développés peut-être par notre moujik

qui avait profité de l'accablement général pour nous brûler ■— c'est le cas de le dire — la politesse. Le coquin emportait notre butin et, en particulier, une bonne somme d'argent à moi. 11 me restait pour tout bien les pièces jetées par les artilleurs ivres.

Un de mes camarades me consola de ma perte par une réflexion philosophique.

— Voilà ce que c'est, dit-il, de se mettre en frais d'humanité. Si nous avions fusillé ce maudit russe, il ne nous aurait pas volés et nous ne serions pas exposés à être rôtis.

Il n'y avait pas un instant à perdre pour éviter

cette fin sans grandeur. En arrivant au seuil de la maison, nous reculâmes,

— 17S —


LA GIBERNE

à demi suffoqués ; à droite, à gauche, en face, partout, une nuée opaque nous bloquait, coupée de langues de feu qui révélaient l'incendie dans

toutes les directions. Nous étions au centre d'une fournaise, sans une moindre éclaircie pour nous indiquer une issue.

L'un de nous se hasarda àtraversef la rue: nous le vîmes disparaître dans la fumée. Il devait nous appeler quand le moment serait venu de le suivre. Deux ou trois minutes se passèrent dans une anxiété croissante ; on le croyait asphyxié. Enfin le cri sauveur se fit entendre à notre droite. Notre camarade avait découvert une petite rue transversale que nous nous hâtâmes de gagner en suivant la direction de sa voix. J'avais placé mon mouchoir sur ma bouche et j'en fus quitte pour quelques brûlures ; mais ma capote fut toute roussie, et le lendemain l'étoffe en était

si sèche que les doigts passaient à travers.

. Après la revue que passa l'Empereur, et où notre régiment, grâce aux soins de notre nouveau colonel, M. de Fez en sa c, présenta exté rieur ement un aspect satisfaisa nt que démentait l'état de délabrent eut où se trouvait chacun

CZAPSKA DE KRAZINSKI (colonel du régiment de la Garde, icr Empire).

l_n velours cramoisi, les canelures garnies chacune d'une soutache en argent, broderie en argent, croix en argent sur la cocarde, cercle de visière en argent, aigrette blanche en plumes de héron, garnie de plumes cramoisies à sa base.

Musée de Varsovie.

— '79 —


LA GIBERNE

de nous en particulier, nous partîmes de Moscou par le faubourg de Kalouga.

A une journée de marche de cette dernière ville, notre attention fut attirée par l'arrivée précipitée de plusieurs officiers d'ordonnance. Ils parlèrent aux généraux, et l'on fit halte ; passant dans nos rangs au grand trot :

— Massez-vous, massez-vous, disaient-ils, il faut masquer les pièces.

Ces dispositions annonçaient l'approche de l'ennemi ; pourtant tout semblait calme autour de nous. Mais bientôt une immense clameur retentit à quelque distance. Nous disparaissons dans des tourbillons de poussière soulevée par le galop de plusieurs milliers de chevaux : c'est l'aile gauche de notre cavalerie qui vient d'être surprise avant l'expiration de la trêve, alors que les hommes étaient occupes au pansage, par une division tout entière de cavalerie russe.

(A suivre).

PLAQUK I>H BONNET A POIL de grenadier d'infanterie de la Garde royale, en cuivre.

Collection Rccorbet.

l8<


LA GIBERNE

LE DAMAS

(Suite et fin (i).

AIGLE DIS GIUKRNK

des Grenadiers à pied de la Garde.

En cuivre, commencement du icr Empire.

Il est presque inutile de parler du faux damas produit à l'aide d'un artifice bien simple qui consiste, à l'aide d'une curette en bois trempée dans la poudre d'émeri, à tracer sur une lame polie des ronds concentriques et à la passer à l'acide qui attaque plus fortement les parties rayées que les parties encore polies.

Les expériences du duc de Luynes consistèrent à reproduire exactement le damas oriental et à en déterminer la composition chimique. Joindre par le corroyage un acier et un 1er chimiquement assez semblable n'eut conduit qu'aux résultats obtenus quarante ans avant. Joindre ces deux éléments par

la cimentation n'eut donné aucun résultat. Ce qu'il fallait atteindre était de réunitdans une masse homogène les deux éléments, sans pour cela les confondre. Le duc de Luynes, après analyse de lames orientales et de culots d'acier destinés à celle fabrication et rapportés d'Orient, constata que l'acier qui damassait renfermait une certaine proportion de métaux étrangers : le manganèse, le tungstène, le nickel et une certaine quantité de cobalt.

Je ne suivrai pas tout le détail de ses expériences ; il me suffira d'indiquer la composition qui lui donna le meilleur résultat pour reproduire au creuset les culots orientaux.

Fer doux (pointes de Paris). . . 2.000

Peroxyde de manganèse 100

Sciure de bois de chêne 275

Il obtint ainsi un acier fort carburé qui, refondu avec du fer doux, damassa parfaitement.

(1) Voir page 1.4.

— 181 —


LA GIBERNE

En somme, il put constater que la ronce du damas était due à la présence du manganèse et que le nickel et le tungstène n'avaient aucune influence.

Quant aux procédés de traitement de la masse métallique ainsi obtenue, il est évident que c'est d'eux que résulte l'aspect de la ronce du damas en courbes plus ou moins allongées, ou de grain plus ou moins fin et régulier.

Lecteurs de la Giberne, si Vous avez trouvé quelque sabre aux ornements orientaux, dont la lame, tout en étant flexible, présente une certaine rigidité, vous avez grande chance d'être en possession d'un damas oriental ou européen, et rien n'est plus simple que de lui redonner son aspect primitif.

Savonnez la lame de manière à la débarrasser de toute substance grasse, puis passez-la bien également à l'acide nitrique ou oxalique. Le damas apparaîtra presque instantanément et VOLIS arrêterez l'opération quand il sera bien net.

Lavez la lame, séchez-la bien et regraissez-la.

Si la lame n'était que de simple acier, elle prendra un ton gris uniforme, que vous ferez disparaître avec un peu d'émeri très fin, à moins que vous ne le conserviez comme protection contre la rouille, qui est avec la mite la plus grande ennemie du collectionneur.

LA GRENADIÈRE.

AIGLE

de casque du génie de la Garde.

En cuivre, i°r Empire.


LA GIBERNE

L'ARME DES CUIRASSIERS

de 1815 à 1872 (suite). (J>

PLAQUE DU CEINTURON

de commissaire des guerres,

en argent, i«f Empire.

Collection Bollel.

L'ordonnance du 27 février 1825, qui réorganisait la cavalerie, porta le nombre des régiments de cuirassiers à 10. Les nouveaux régiments eurent comme couleur distinctive : l'écarlate au 7e, le cramoisi au 8°, l'aurore au 9e et le rose foncé au 10e. Pour les différencier des quatre premiers régiments qui portaient les mêmes couleurs, ils eurent le collet et les pattes de parements bleu de roi et les parements seulement de la couleur distinctive. Les boutons portaient une grenade avec le numéro estampé sur la bombe.

Le 25 mars 1827, le 6° cuirassiers

cuirassiers le chamois par le garance comme couleur distinctive.:

Le garance était alors à la mode ; il s'agissait de favoriser une industrie nationale; cette couleur avait d'ailleurs de réels avantages, elle avait de l'éclat, était peu salissante et ne changeait pas comme le gris qui, en peu de temps, devenait jaune et était impossible à assortir. Depuis longtemps, les régiments de cuirassiers demandaient à remplacer leurs pantalons gris par des pantalons garance. En 1S21, le Comité de cavalerie avait été d'avis de conserver les pantalons gris, ce ne fut que le 17 février i83o que le roi approuva leur remplacement par le pantalon garance pour les cuirassiers.

Après la révolution de i83o, les boutons aux armes des princes disparurent et furent remplacés par des boutons à grenade avec le numéro du régiment sur la bombe.

Le ig juillet 1842, les couleurs distinciives des régiments de cuirassiers sont complètement modifiées. Les régiments sont divisés en trois séries.

ire SÉUIK, orange. icr Régi. Collet orange. Parement bleu. Patte de parement orange. Passepoils du

2e — — orange. — orange. — bleue. collet des pare3e

pare3e — bleu. — bleu. — orange. ments et des

4e — — bleu. — orange. — bleue. pattes de la cou20

cou20 jonquille. leur opposée.

5e Régi. Collet jonquille. Parement bleu. Patte de parement jonquille. > —

6e — — jonquille. — jonquille. — bleue. I „ . ,

7c _ _ bieu. _ bleu 1. _ jonquille. . Retroussis de

8c _ _ bleu. - jonquille. - bleue. I '. couleur dis'

dis' I tinctivc , avec

3e SÉRIE, garance. I passepoil et gregc

gregc Collet garance. Parement bleu. Patte de parement garance. 1 nades bleus.

IOc — — garance. — garance. — bleue. I

(1) Voir page 136.

i83 -


LA GIBERNE

Le règlement du 7 octobre 1845 conservait les mêmes couleurs et se contentait de décrire minutieusement toutes les parties de l'uniforme. Nous n'avons que la place de le citer en passant.

Les décisions ministérielles des 12 octobre et 27 novembre 1852 remplacèrent la couleur orange par la garance, avec une patte à trois pointes en drap blanc au collet.

La décision du Ï3 mai i854 substitua le pantalon de cheval avec fausses bottes en cuir au pantalon de cheval; basané dans l'entrejambe.

Le XA décembre I85Q. les régiments de cuirassiers perdent leurs distinctions : la

PLAQUE DE SHAKO

du train d'artillerie de la Garde,

en fer blanc, 1 "r Empire.

tunique remplace le vieil habit veste et tous les régiments prennent le collet garance et les parements bleus. C'est dans cette tenue qu'ils ont fait la campagne de 1870.

Ol'FICIERS.

Le 5 décembre 1815, le Ministre de la Guerre avait approuvé une notice sur l'habillement, la coiffure, les marques distinetives, l'armement et l'équipement des officiers de toutes armes. Outre la tenue d'ordonnance conforme à celle de la troupe (1), les officiers avaient un frac boutonnant au moyen de neuf gros boutons, collet, parements et pattes conformes à ceux de l'habit uniforme, retroussis bleu de roi avec passepoil de la couleur distinctive. Manteau à manches bleu de roi avec passepoil de la couleur de distinction. Chapeau avec ganse d'argent. Épée d'uniforme. Schabraque en peau de mouton noir et housse bleu de roi galonnée d'argent.

(1) Sauf les épaulettes du modèle général et une bande de 0,0.1 de la couleur aisimcuve _ui ICÏ, côtés du pantalon d'ordonnance gris argentin qui n'était pas garni de basane.

— 184 —



LA GIBERNE

INFANTERIE DE LIGNE Sergent-major plantant son aigle sur une redoute enlevée de vive force.

(1808)


LA GIBERNE

Dessin coloriés de H. Dupray.

DRAGON DE LA GARDE ROYALE

(,823)

(Grande tenue de service).



LA GIBERNE

Une décision ministérielle du 3 août 1821 supprima l'usage du surtout et l'épée. Le chapeau seul resta autorisé en petite tenue avec l'habit uniforme. En outre,

en tenue du matin, les officiers pouvaient porter une redingote bleu de roi, croisant par devant au moyen de deux rangées de sept gros boutons de métal, et portant les épaulettes.

Cette décision souleva de nombreuses réclamations de la part des officiers et, sur la demande des colonels et des inspecteurs géné' raux, la petite tenue en frac, chapeau et épée, fut rétablie par une décision du roi du 28 dé~ cembre 1825. Ils la conservèrent jusqu'en 1859, l'épée et le, chapeau Seuls leur restèrent, derniers vestiges des anciennes traditions dé chic militaire.

TROMPETTES.

Par décision du Ier novembre 1815, le Ministre de la Guerre avait ordonné que les trompettes des six régiments de cuirassiers porteraient la livrée du Roi et des princes dont ils portaient le

nom, savoir :

Régiment de la reine. . bleu de roi.

2° — du dauphin. . bleu de roi.

3° — d'Angoulême . vert.

40 — de Berry . . vert.

5° — d'Orléans . .

6° —• de Coudé

Une décision du 18 novembre suivant leur donna les boutons blancs au lieu des boutons jaunes primitivement prescrits et décida que le régiment de l'a"Reine porterait sur leurs boutons l'empreinte des armes de France et de Savoie accolées, que celui du Dauphin aurait un dauphin couronné et les régiments des princes leurs armes respectives.

L'habit des trompettes portait alors sept chevrons sur les manches, ciaq galons doubles sur la poitrine et un écusson de taille. Pas de galon au collet ni aux parements. Le cordon de trompette était mélangé 2/3 de cramoisi, i/3 de blanc. La bombe du casque était blanche.

Le trompette maréchal des logis n'avait pas de chevrons sur les manches, mais seulement des galons de métal à la taille et sur la poitrine, plus les galons de maréchal des logis.

Le 16 avril 1817, le Ministre décide que les trompettes auront le pantalon d'ordonnance en drap croisé

rouge, chamois.

HA'HIT

d'officier de Grenadiers

Hollandais,

Garde Impériale, 1" Empire.

Fond blanc, collet, revers, parements et pattes de parements en velours cramoisi, brides d'cpaulettes en or sur cramoisi ; retroussis blancs, garnis d'aigles brodées en or ; boutons dorés à l'aigle.

i85


LA GIBERNE

blanc et le porte-manteau de la couleur de leur habit.

En 1824, la forme de l'écusson de taille est changée et un galon est ajouté au collet.

Les trompettes des quatre régiments créés en 1825 prirent l'habit bleu de roi.

En 1827, les cinq boutonnières sur la poitrine et les galons des manches sont supprimés et remplacés par un galon au collet et aux parements. L'écusson de taille reste le même.

Une circulaire du 11 septembre iS3o décida que dans toutes les armes « et même dans les six premiers régiments de cuirassiers » l'habit des trompettes serait entièrement semblable à celui de la troupe, soit pour la forme, soit pour la couleur, mais qu'il serait garni au collet, aux parements et à la taille d'un galon en argent pour les trompettes maréchaux, des logis chefs, en laine tricolore pour les trompettes.

L'écusson de taille fut supprimé en 1845 et dorénavant les trompettes de cuirassiers ne furent plus distingués du reste de la troupe, comme de nos jours, que par un galon tricolore

tricolore collet et aux parements et la crinière rouge. La cuirasse ne leur fut donnée qu'après la guerre de 1870.

Au commencement de la campagne, le nombre des trompettes blessés ou tués, fut considérable et, par un sentiment très naturel, les trompettes avaient ramassé les cuirasses de leurs camarades tués et s'en étaient revêtus.

J. MARGKR.AND. (A suivre.)

CASQUH de dragon de la

Garde, fin Ier Km pire.

— 186 —


LA GIBERNE

LA GARDE NATIONALE

(1789-1871).

Par L. FALLOU.

DÉPARTEMENTS (Suite).

PLAQUE DE SHAKO

de Garde national, en métal blanc.

Louis-Philippe.

GRENOBLE. (Voir la page 140 de la 3e année de La Giberne.

GuÉRIST,

Là garde nationale de cette ville comprenait : Un état-major, composé d'un colonel, un lieutenant-colonel, un chirurgien - major, un aumônier, deux porte-drapeau et un adjudant ; et quatre compagnies, commandées chacune par un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant et un sergent-major.

Uniforme semblable à celui de Paris. Les compagnies étaient distinguées entre elles par une houppette blanche pour la iro, bleue pour la 2", rouge pour la 3° et violette pour la 40, au chapeau.

GuEUUANDE,

en Bretagne.

Etat-major composé d'un colonel commandant, un major, un aide-major, un portedrapeau et deux seraents-majors

seraents-majors et quatre compagnies, commandées chacune par un capitaine et un lieutenant : la ire, dite des chasseurs ; la 2e, de l'union; la 3e, de la fraternité ; et la 40, Guerrandaise.

Uniforme : Habit bleu, doublure bleue, revers et parements coupés cramoisis, collet blanc, passepoil blanc, boutons en argent unis, epaulette en argent suivant le grade de l'officier. Le tambour-major avait le même habit que la troupe, mais galonné d'argent sur toutes les coutures.

Drapeau blanc, semé d'hermines noires et de fleurs de lis jaunes.

Gtu.i.Y, près Vatan. Deux compagnies commandées chacune par un capitaine. Drapeaux : un par compagnie, ornés chacun, d'un côté, d'une grenade couronnée


LA GIBERNE

de lis et de la devise latine : Fcedere concordes lilia noscra juvant, et, de l'autre côté, de la légende en vers : Contre leurs ennemis tous les Français unis, sont dignes de marcher sous l'étendard des lis.

GUINGAMP, en Bretagne.

A l'état-major: Un colonel, un lieutenant-colonel, un major, deux porte-drapeau, deux adjudants et un tambour-major. Sept compagnies commandées chacune par un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant, un sergent-major et un sergent-fourrier ; la première compagnie dite des jeunes gens.

Uniforme : Habit bleu, à doublure, revers et parements blancs, passepoil et collet rouges, les manches de l'habit fendues au-dessous du coude avec quatre boutons, boutons blancs unis, epaulette en argent; aux retroussis, fleurs de lis et hermines.

Drapeaux bleus et blancs sans devise.

GY.

L'état-major comprenait : Deux commandants, dont un en chef, un major, un aumônier, un chirurgien-major, un porte-drapeau, un adjudant et un secrétaire. 11 y avait quatre compagnies, commandées chacune par deux capitaines, un lieutenant et un sous-lieutenant.

Il y avait un ancien drapeau qui avait servi à une milice bourgeoise de cette ville, lors du passage de Louis XIV à Vesoul.

(A suivre).

PLAQUE DE BONNET A POIL de grenadier de la Garde nationale, argentée, Louis-Philippe.

Collection .1. Manry.

— 188 —


LA GIBERNE

LA GARDE IMPÉRIALE

(1854-1870) (Suite).

UNIFORME

DU RÉGIMENT DE GENDARMERIE A PIED ET DE L'ESCADRON DE GENDARMERIE A CHEVAL DE LA GARDE.

Garde montante. CUIRASSIERS ET GRENADIERS DE LA GARDE.

(1868)

HABILLEMENT (Suite).

GENDARMES A PIED (Suite).

CHAPEAU (suite).

Cocarde.

154. La cocarde est en tissu de poil de chèvre et de fil blanc. Elle a 8omm de diamètre, et présente à l'extérieur une zone écarlate de 8mm, une seconde zone de 8mm est en fil blanc, et le centre de la cocarde est en bleu foncé.

155. La zone blanche pour les officiers est en argent. La cocarde n'est pas fermée par le haut et la ganse s'engage légèrement dans cette ouverture.

156. La garniture consiste dans

une bande en basane lustrée noire, haute d'environ 55""", cousue autour du chapeau près de l'entrée de la forme, avec une coiffe en percaline noire au fond.

157. Le cuir intérieur ne devra pas dépasser devant et derrière l'extrémité du bord inférieur du chapeau.

158. Une jugulaire en cuir verni est adaptée au chapeau. Elle est composée de deux parties, la plus grande a 410""" de longueur y compris la boucle ; la deuxième a 260""", et l'une et l'autre ont 2omm de largeur ; aux extrémités de chacune se trouve un oeillet métallique de 9""" dans oeuvre.

159. Dans l'intérieur et au fond du chapeau sont fixées trois agrafes cousues

sous la coilfe, de la hauteur de 24""", dont deux destinées à recevoir la jugulaire

mobile, et la troisième pour recevoir les extrémités de la jugulaire lorsque l'homme

ne s'en sert pas.

Manière de porter le chapeau.

160. Le chapeau se porte toujours de la même manière dite en colonne.

161. Pour que le chapeau soit bien placé, le bouton doit être au-dessus de l'oeil gauche, le côté droit légèrement incliné à droite.

- .89 -


LA GIBERNE

162. Dimensions.

, . \ devant 140 millim.

Hauteur du chapeau. . . j derrière 215

Longueur des ailes à partir de la forme i35

Ouverture des ailes à leur extrémité. . o55 millim.

Hauteur de la forme ou calotte 120

„ , . , \ devant o'3a

Cambrure du chapeau . . j ^erriurc 032

Diamètre de la cocarde 080

163. Les officiers sont autorisés à porter, pour la tenue du matin et lorsqu'ils ne sont pas de service, un chapeau bordé en poil de chèvre comme celui de la troupe.

Coiffe.

164. La coiffe servant à recouvrir le chapeau est en toile de Strasbourg vernie en noir d'un seul côté. Elle dessine parfaitement la forme du chapeau ; elle est bordée à toutes ses coutures par un liseré en soie noire, cousue à cheval, d'une largeur de 8""".

165. La coiffe vient se fermer sans plis, sur une patte de même étoffe, au-dessus des deux ailes du chapeau, au moyen de deux petites agrafes noires de chaque côté, la première posée à 5mm de l'extrémité du bord de la coiffe, la seconde à f>o'"m.

166. Cette coiffe ne devra jamais être portée que lorsque les hommes seront exposés à la pluie.

167. Pour que les hommes qui marchent ensemble aient toujours la même tenue, le commandant de la brigade ou le plus ancien des hommes de service, décidera s'il y a lieu de recouvrir ou non le chapeau.

(A suivre).

GROUPB

des maréchaux des logis chefs de l'arlillerie montée de,la G&rh', petite tenue, 1868.

— 190 -


LA GIBERNE

TABLE DES MATIÈRES

DESCRIPTIONS D'UNIFORMES

Pages

La Garde nationale (1789-1871, par L. FALLOU. 9, 25, 41, 5g, 75, 107, 123,

13g, 155, 171. 177

La Garde impériale (1854-1870), par L. FALLOU. I3, 29, 45, 61, yj, 109, 125^

Hi, i57, i73 189

Uniforme du capitaine de Potier, 8c hussards (1813) 1

Régiment de Boulonnais-Infanterie (1786), par LA GIBERNE . 5

Gendarme à cheval en l'an VI, par LA GRENADIÈRE 7

Uniforme de la gendarmerie nationale (Loi du 17 avril 1799). 7, a3, 38, 55, 72, io5

Uniforme de JEAN BANBECKE, chasseur au i0'' Régiment (1811) 37

Uniforme de JEAN Rousso, du 4e chevau-légers lanciers (1812) 53

Chasseur à cheval du 21e, d'après Martinet, par LA GRENADIÈRE 54

Uniforme de FLEURIOT FRANÇOIS, garde municipal de Paris (1845) 69

Mousquetaires noirs (1814), par LA GIBERNE 70

Sidi-Brahim, Chasseurs à pied, par le capitaine M. BOTTET 81

5e Chasseurs à cheval (1800), par L. BERNARDIN 102

Uniforme de MASSODON, voltigeur au 1" régiment d'in(ie de la Garde (1825). 117 Décision du Conseil de la guerre relativement à l'habillement, du 24 novembre

I788 " : I20

L'arme des Cuirassiers de 1 S 1 5 à 1872, par J. MARGERAND 136, 183

Les Chasseurs à cheval (1800-1814), par L. BERNARDIN 145, 161

DIVERS

Souvenirs de 1812, du sergent BERNARD . . . I, 17, 33, 49, 65, 97, II3, 129, 177

AUGUSTE DUBOIS, tambour de fusiliers au 61e de ligne (1826), par LA GIBERNE. 21

PIERRE DEREIX, colonel du 1 5oc de ligne (18 14), par M. L 101

Ordre général donné par le commandant de la place de l'île d'Aix, pour

l'ordre du service et de la propreté (1794) 104

Copie d'une lettre adressée par M. le général DE CUSTINE à M. le général

BIRON (du 3o septembre 1792) . 117

Au sujet de deux plaques de giberne, par LA GRENADIÈRE r 33

Le damas, par LA GRENADIÈRE 13q, 181

ILLUSTRATIONS EN COULEURS

Sergent-major de sapeurs-pompiers (1812), par MARTINET hors texte.

Officier du régiment de Boulonnais-Infanterie (1786), par H. DUPRAY. . id.

Tambour des grenadiers de la Garde nationale parisienne (1790), par

HOFFMANN id.

Carabinier (1806), par H. DUPRAY id.

Fusilier de la Garde nationale parisienne (1790), par HOFEMANN ... id.

Sous-officier du 20 régiment de grenadiers à cheval de la Garde royale

(1815), par H. DUPRAY id.

Chasseur à cheval du 21e régiment ( 1e 1 empire), par MARTINET .... id.

— 191 —


I. \. GIBERNE

Mousquetaire noir (i814-181 5), par H. DUPRAY hors texte.

Officier de sapeurs-pompiers (ier empire), par MARTINET id.'

Cent-Suisse (1814-1815), par 'H. DUPRAY id.

Chef de bataillon de chasseurs à pied (1841), par E. GRAMMONT, d'après

PIERRE LECONTE id.

Caporal de musique de chasseurs à pied (1875), par E. GRAMMONT . . id.

Grenadier des gardes françaises (1787), par L. FALLOU, d'après une

aquarelle de l'époque id.

Chasseur du régiment (1800), par P. BENIGNI . id.

Chasseur à cheval de la garde (icr empire), par MARTINET id.

Officier de lanciers de la gardé royale (1823), par H. DUPRAY .... id.

Dragons (1812), par MARTINET .... . . . . . ... . . . id.

Chevau-léger de la Maison militaire du Roi (1814-1815), par H. DUPRAY. id.

Capitaine du 19e chasseurs à cheval (1814), par P. BENIGNI id.

Chasseur d'élite du 5e régiment (i8o3), par P. BENIGNI id.

Sergent-major d'infanterie de ligne (1808), plantant son aigle sur une

redoute enlevée de vive force, par MARTINET id.

Dragon de la garde royale, grande tenue de service (1823), par H. DUPRAY. id. '

ILLUSTRATIONS EN NOIR Dessins de H. FEIST, E. GRAMMONT, P. BENIGNI, et photographies Paecs

Boutons 2, 18, 34, 43

Plaques de shakos. 3, 4, 17, 33, 36,49, $2i 65, 68, 107 II5, 116, 129,

1Î2, 139, 140, i65, 171., 177, 182, 184. 187

Plaques de baudrier. 5, 57

Croix. . 6, io5

Sabres . 12, 66, 73, 96, II3, 119 172, 178

Flammule . 19, 20

Sabretaches 22, 35, 40

Hausse-cols . . . 39, 54, 67, 102, io3, 104, io5

Bonnets de police 5o, 5i

Épées. .... . 55, 13 5

Habits 56, i85

Plaques de ceinturon ...... 58, 97, 98, 120, 121, 167, 168, 169, 170, 183

Casques 71, 100, 106, 122, 136, 186

Épaulettes 72

Gibernes 74, 137, 138, 161, 162, 164

Shako 114

Plaques de giberne . . . 118, 133, 134, 163, 166, 181

Plaques de bonnet à poil ... 124, 180., 188

Schapskas 131,179

Types d'uniformes, portraits et divers. 1,7,8,9,10, 11, i3, 15,21,23,24,25, 26", 27, 28, 29, 31, 37, 38, 41, 42, 44, 45,47, 53, 59, 61, 63, 69, 70, 75, 77, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 9.5.,...96, 99, 101, 109, m, 117, 125, 127, i3o, 141, 143, 145, 146, 147, i48..<_49,;)r5,o,"'L5i, i52, 153, 154, 155, i56, 157, 158, 159, 160, 173, 175, 189. •/-5v-'> "• '• '</>-• 190

Le Directeur-Gérhn't : L\FALLOU.




6e Année. N° 4.

Supplément gratuit

Octobre 1904.

La Giberne

v'-jïWïaÇATlON MENSUELLE IELIJSTREE '■ (g- \) |,v m Noir et en Couleurs '■''■■.■■!•■

\* .".5 —- ,■: ^- ::;;

UNIFORMES MILITAIRES FRANÇAIS l

ADMINISTRATION ■ ■ ; 54/ Rue Lavoisier — PARIS

Le Supplément gratuit de LA GIBERNE paraît régulièrement le ïv de chaque mois ; il est envoyé gratuitement à toutes les personnes qui en feront la demande, au Siège de VAdministration de LÀ GIBERNE, 21, rue Lavoisier, Paris.

ECHOS

Le succès de notre premier numéro au Supplément gratuit de la Giberne a dépassé toutes nos espérances ; nous n'hésitons pas à le dire bien haut, et le brillant accueil manifesté par la plus grande partie de nos lecteurs en faveur de ce modeste bulletin mensuel nous encourage à persévérer et à chercher, par des améliorations successives, et dans la mesure du possible, à concourir ainsi, au développement du goût des choses militaires dans notre pays.

Le ministre de la Guerre, jugeant que les honneurs militaires rendus parles soldats l'arme au pied étaient vraiment trop simples, a établi que lesdits honneurs (en troupe seulement) seraient rendus le fusil sur l'épaule. Pourquoi avoir supprimé les anciens honneurs? pour en rétablir d'aussi...bizarres.

— 9 —


IA GIBERNE

Les divers uniformes que nous présentent depuis quelque temps les bureaux de la Guerre sont vraiment d'un goût douteux, tant au point de vue pratique qu'au point de vue esthétique ; d'autre part, on est en droit de demander pour quels motifs il n'est tenu aucun compte dans les essais de traditions presque aussi vieilles que l'armée elle-même.

Tantôt on habille tous les officiers, à quelque arme qu'ils appartiennent et certains corps de cavalerie avec des dolmans, où, par excès contraire, ou va les doter tous de la tunique.

Il est vraiment regrettable de constater que les traditions sont oubliées et que l'on saute à pieds joints par dessus l'esprit de corps, qui devrait au contraire être soigneusement entretenu. Un soldat est comme un beau elieval bien harnaché, mieux il est habillé, plus il est fier et mieux il se battra. Comment veut-on obtenir des rengagements avec les tenues actuelles ? Certes, nous savons que l'on ne peut plus porteries grands habits, ni les cnormes coiffures du premier Empire, pourtant n'y aurait-il pas un moyen terne,entre la grandeur d'autrefois et la petitesse d'aujourd'hui.

De plus, on relève des anomalies vraiment singulières dans les uniformes actuels de certains corps.

Pourquoi, sauf la couleur des collets et des pattes de parements, les hussards ne sont-ils pas plus différenciés par l'uniforme des chasseurs à cheval ? Ou il existe encore des hussards, et alors donnez-leur des tresses (sur la tunique si vous voulez), pour qu'on sache bien que ce sont dss hussards, ou alors supprimez les distinctions entre chasseurs et hussards, et dénommez le tout cavalerie légère, guides ou chasseurs, alors vous pourrez lotir donner l'uniforme que vous voudrez.

Si c'est à cela que l'on vise, qu'on le dise.

" L. F.

DEUXIÈME PLÉBISCITE

Organisé entre, tous les lecteurs du Supplément gratuit de LA GIBERNE

TROUPES A CHEVAL DE L'ARMÉE FRANÇAISE Chasseurs à cheval, Hussards, Artillerie.

Quelle serait, d'après vous, la meilleure coiffure susceptible d'être portée par les corps désignés ci-dessus, avec l'uniforme actuel, en tenue de ville, avec la tunique, en tenue de campagne, avec la veste.

LE KÉPI ? — LE SHAKO ? — LE CASQUE ?

Donner en même temps une description sommaire de la coiffure choisie. Les réponses devront nous parvenir avant le 15 novembre, le résultat sera publié dans le supplément de décembre.

Nous invitons tout particulièrement MM. les. Officiers et toutes les personnes qui se passionnent pour l'uniforme de notre armée à nous donner lour avis soit par carte postale, soit par lettre fermée affranchie.

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LA GIBERNE

DRAGONS

NOUVELLE TENUE EN USAGE.

Dessin de Eugène Chaperon.

MARÉCHAL DES LOGIS DE DRAGONS (En tenue de ville)

Tunique bleu foncé, collet blanc, écusson et numéro garance, parements du fond à pattes blanclics, trèfles d'épaules en fil blanc, brides d'épaules bleu foncé, galons de grade en argent, boutons blancs unis.

Pantalon garance à passepoil bleu foncé.

Gants blancs; sabre; dragonne de cuir fauve ;

Casque à bombe en acier, cimier, jugulaires/cercle de visière et bandeau en cuivre, crinière noire, plumet écarlate, olive à la couleur de l'escadron.'


LA GIBERNE

BULLETIN DES GIBERNARDS

DES SABRETACHEURS, DES PASSEPOILIERS & DES DRAGONNARDS

Aux plumes!

Sur de nombreuses demandes, nous réserverons, dans le Supplément, la place la plus large aux diverses questions et réponses que voudront bien nous adresser tous les passionnés des uniformes anciens ou modernes portés par nos armées et par les corps de troupes étrangères au service de la France à différentes époques.

Avec la ou les questions, envoyer ofr, 1.0 par mot compté télégraphiquement (en timbres ou mandat) ; lès signes de ponctuation non compris. Les réponses seront insérées gratuitement. Les questions et les réponses doivent nous parvenir avant le 20 de. chaque mois.

QUESTION N 0, 2.— Quelle était, sous le Ier Empire (pour la troupe,

lés officiers, tambours, sapeurs, musiciens,, etc.), la tenue des quatre

bataillons coloniaux et des chasseurs de Flessingue ?

J. G.

RÉPONSE A LA QUESTION N° i. — D'après les tarifs d'habillement de 1812, » les sous-officiers et soldats des compagnies d'artillerie régimentaire, » doivent être habillés, savoir : les canonniers,-comme l'artillerie à pied, » et les hommes attachés au service des chevaux comme les soldats du train, » en ayant soin que l'habit de ces derniers soit de la couleur affectée au » régiment dont ils font partie. ». . M. L.

ANNONCES DIVERSES

RÉSERVÉES AUX COLLECTIONNEURS

Le Supplément gratuit de LA GIBERNE étant tiré à plusieurs milliers d'exemplaires et envoyé aux collectionneurs d'objets militaires ou historiques, aux bibliothèques régimentaires et de garnison, constituera certainement avant peu le lieu le plus sûr et le plus sérieux entre tous les collectionneurs qui voudront faire des acquisitions nouvelles pour augmenter leurs collections ou se débarrasser de pièces qui ne les intéressent plus.

Le bon marché des insertions {ofr. 05 le mot compté télégraphiquement, y compris l'adresse) sera le bienvenu des amateurs.

LA GIBERNE se charge d'être l'intermédiaire consciencieux entre les amateurs qui ne désirent pas se faire connaître et décline toute responsabilité pour les affaires traitées de gré à gré entre les collectionneurs. LA GIBERNE accepte les objets en dépôt pour en effectuer la vente.

Il ne sera pas répondu aux demandes de renseignements ne contenant pas de timbre pour la réponse.

Les envois de communication se font aux frais des demandeurs.


LA GIBERNE

ON OFFRE

OBJETS MILITAIRES

COIFFURES

Un shako d'officier du 300 d'infanterie, icr Empire.

20 Un shako du 95e d'infanterie, 1" Empiré.

30 Un shako d'officier du 3e de ligne, Restauration.

40 Un shako d'officier de la garde nationale, 1830.

50 Un casque d'officier de dragons, 1827.

6° Un casque de garde du corps de la Maison du Roi, 1814.

70 Un casque de garde national à cheval, Restauration.

8° Un casque de cent-garde, 2e Empire.

90 Un casque de cuirassier de la garde, 2e Empire. io° Un casque de cuirassier, 20 Empire.

II° Un bonnet à poil du ïor grenadiers de la garde, 2* Empire. 12° Un schapska d'officier du ier lanciers, 2e Empire. 130 Un talpack de trompette de hussards de la Garde allemande, 1870. 140 Un casque de dragon de la Garde, 2e Empire ; s'adresser à M. Albert Décugis, 51, rue Pergolèse, Paris.

CUIRASSES

Une cuirasse de carabinier, 1848.

20 Une cuirasse de cuirassier de la garde, 2° Empire.

SABRES

Un sabre dé hussard, Révolution.

20 Un sabre d'officier supérieur de cavalerie légère, Louis XVI.

30 Un briquet d'infanterie, Révolution.

4° Un sabre d'officier, campagne d'Egypte.

ARMES A FEU

Un fusil de cent-garde, avec son sabre.

ÉPÈES

Une épée d'officier, Consulat.

20 Une épée d'officier de marine, Consulat.

30 Une épée d'officier de la garde nationale, Louis-Philippe.

40 Une épée d'officier, 2e Empire.

EFFETS * \

Un habit de garde du corps, Louis XVI, avec épaulettes et aiguillettes. 20 Un habit d'infanterie, Consulat. 3° Un habit de garde d'honneur de Nantes, 1" Empire. 4° Un habit de garde de la Porte, 1814.

i3


LA GIBERNE

5° Un habit de petite tenue de gendarme du roi, 1814. 6° Un habit-veste d'artillerie d'e marine, 2° Empire. 7° Une tunique et pantalon de cent-garde. 8° Un habit de tambour anglais, 1855.

SABRETACHES -

Une sabretache d'offieier de cavalerie légère, petite tenue, 1™ Empire.

20 Une sabretache de guide de la Garde, 20 Empire.

3° Une sabretache d'officier de cavalerie légère, petite tenue, 2" Empire.

4° Une sabretache de chasseur de la Garde, 2e Empire.

5° Une sabretache de trompette des guides, 2e Empire.

GIBERNES

r° Une giberne de garde national à cheval, Restauration. 2" Une giberne d'offieier de cavalerie, 2" Empire (complète). 30 Une giberne d'officier de dragons, 1872 (complète). 4° Une giberne d'officier de hussards., 1872 (complète). 50 Une giberne d'officier de chasseurs, 1872 (complète).

GUIVRERIE

Une plaque de shako du 28e de ligne, 1" Empire.

20 Une plaque de shako, garde nationale, 1830.

3° Une plaque de shako d'officier du 57e de ligne, 1848.

40 Une plaque de sabretache, icr Empire.

5° Une plaque de sabretache d'officier d'artillerie de la garde, 2e Empire.

6° Une plaque de sabretache des guides, 2° Empire.

70 Une plaque de sabretache de petite tenue d'officier de hussards, 2" Empire.

8° Une plaque de bonnet à poil du 2" grenadiers de la garde, 20 Empire.

90 Une plaque de schapska de lancier de la garde, 20 Empire. io° Une plaque de schapska d'officier du 4e lanciers, 2° Empire. Une plaque de shako, Ecole militaire de Saint-Cyr, 1872. 12° Un croissant sous-gorge, 1" Empire.

DÉCORATIONS

Une croix de la Légion d'honneur, Restauration (modèle moyen).

20 Une croix de la Légion d'honneur, Louis-Philippe.

30 Une croix de la Fidélité, Restauration.

4° Une médaille militaire, 2" Empire.

5° Une plaque de grand officier de la Légion d'honneur, Louis-Philippe.

DIVERS

Un coq de drapeau de la garde nationale, Louis-Philippe (en bronze doré, incomplet de son soubassement).

2° Un drapeau, Révolution.

30 Un drapeau de la garde nationale de Saint-Affrique, Restauration.

— 14 —


LA GIBERNE

4° Une pipe en compositon, sculptée, représentant un épisode de la bataille de Montereau ; fermoir en argent.

5° Un panneau bois sculpté, Révolution.

LIVRES

Histoire de Napoléon, par Laurent deTArdèche, relié, planches en couleurs de Bellangé, incomplet d'une, planche. ; . . . . 25 fr.

20 La Garde Impériale 1804-1815, par L. Fallou, broché, couverture défraîchie (450 dessins dans le texte, 60 planches en couleurs dans un carton), au lieu de 100 fr. . . ... ... . 40 fr.

30 Nos Hussards 1692-1902, par L. Fallou, broché, 20 planches en couleurs, par René Louis, couverture défraîchie, au lieu de 30 fr. , 10 fr.

40 28 aquarelles d'uniformes anglais, 1815, d'après les originaux des musées de Londres. . . . . , . . . ..." . . 50 fr.

ON DEMANDE

OBJETS MILITAIRES

COIFFURES

Un casque de cuirassier, Ier modèle, icr Empire. 2" Un schapska de lancier, 20 Empire, 3° Un shako de chasseur à pied, 1872.

CUIVRERIE

Plaques de shakos de l'Ecole spéciale militaire, ior Empire, Restauration, Louis-Philippe, 2° Empire.

2° Plaques de shakos du 16e d'infanterie, toutes époques..

DÉCORATIONS

Ï" Une plaque de grand officier de la Légion d'honneur, 1848. 2° Une croix de la Légion d'honneur, 20 modèle, 1™ Empire.

LIVRES, ESTAMPES

La première année de La Giberne.

2° La Maison du Roi, par le lieutenant-colonel E. Titeux.

3° Historique du 90 hussards, par le commandant Ogier d'Ivry.

4° Années 1894-1897-1899 du Carnet de la Sabretache.

50 Planches en couleurs de Martinet et de Bellangé.

LA GIBERNE

Publication mensuelle illustrée en noir et en couleurs, sur les uniformes militaires français, paraît régulièrement le icr de chaque mois. Imprimée avec luxe, LA GIBERNE donne, dans chaque numéro, seize pages de texte illustrées de nombreux dessins ou photographies d'objets militaires anciens, ou des types militaires antérieurs à 1872.

i5


LA GIBERNE

Chaque numéro contient en outre deux planches hors-texte en couleurs, dont une reproduction de planches rares et une inédite.

Cette publication est une des plus riches en documents pour les amateurs

ou collectionneurs d'uniformes, d'objets d'équipement et d'armement français.

Le numéro, sous couverture verte, est vendu. .... .1 fr. 5o

T , u • . ,, \ France. . 12 fr. »

L abonnement d un an. . { ■

I Etranger .. 14 fr. »

L'année en cours part du Ier juillet.

Envoi franco d'un numéro spécimen contre lfr. 50 timbres ou mandat.

SOMMAIRE DU NUMÉRO D'OCTOBRE :

Souvenirs de 1812, par le sergent BÉNARD (suite); dessins de plaques, bonnets de police.

Chasseur à cheval du 21e, d'après Martinet ; texte par LA GRENADIÈRE.

Uniforme dé là Gendarmerie nationale ; loi du 28 germinal an VII (suite) ; dessins divers.

La Garde nationale (suite) ; avec gravures.

La Garde Impériale 1854-1870 (suite) ; avec photographies.

Chasseur à cheval, grande tenue, Ier Empire; planche en couleurs de MARTINET (hors texte).

Mousquetaire noir (1814-1815), grande tenue ; dessin colorié de H. DUPRAY.

BIBLIOGRAPHIE D'OUVRAGES

PUBLIÉS RÉCEMMENT

SoUs cette rubrique nous donnerons la liste de tous les ouvrages dont il nous sera envoyé un exemplaire.

LA GIBERNE se charge d'envoyer franco, sans supplément de prix, les ouvrages dont on lui fera la demande accompagnée du montant en mandat-poste.

L. FALLOU.—Là Garde Impériale (1804-1815). Un fort volume broché in-40 jésus (35X26,5) de 390 pages de texte, illustré de 450 dessins en noir et de 60 planches en couleurs d'après les aquarelles inédites de Chelminski, Dupray, Grammont, Orange, Rouffet et L. Vallet. Envoi franco contre 100 fr.

L. FALLOU. — Nos Hussards (1692-1902). Un fort volume in-40 jésus (35X26,5) de 3oo pages de texte, illustré de 20 planches en couleurs, d'après les dessins aquarelles inédits de René Louis, sous couverture illustrée. Envoi franco contre . 3o fr.

Uniformes des Gardes d'honneur de la Hollande formés pour la réception de Sa Majesté l'Empereur et Roi (Napoléon Ier) en 1810. — Réimpression à soixante exemplaires numérotés d'un ouvrage très rare. Cet ouvrage, d'un format de 38e de hauteur sur 28e de largeur, contient douze superbes planches hors texte'en couleurs, coloriées avec le plus grand soin, et vingt-quatre pages de texte, Envoi franco contre . 100 fr.

CAPITAINE SAUZEY. — Iconographie du costume militaire, Révolution et Premier Empire. . 12 fr.

COMMANDANT SAUZEY. — Iconographie du costume militaire, Restauration et Louis-Philippe . • • 10 fr.

Le Directeur gérant : L. FALLOU.

Paris. — Imp. Pairault et Cie, 3, passage Nollet (5771).


6" Année. N° 5. Supplément gratuit Novembre .1904.

La Giberne

PUBLICATION MENSUELLE ILLUSTREE

en Noir et en Couleurs

UNIFORMES MILITAIRES FRANÇAIS

ADMINISTRATION 21, Rue Lavoisier — PARIS

Le Supplément gratuit de LA GIBERNE paraît régulièrement le ier de chaque mois ; il est envoyé gratuitement à toutes les personnes qui en feront la demande, au Siège de l'Administration de LA GIBERNE,^ 21, rue Lavoisier, Paris.

ÉCHOS

Rencontré ces jours derniers un camarade très tuyauté. — Eh bien, lui demandai-je, et le nouvel essai de tenue au 104°? -— Chut ! me répondit-il à l'oreille, l'effet nouveau est à l'ordre du jour,

mais on le cherche, on l'étudié

Je n'ai pas insisté. Attendons donc.

Enfoncés nos braves et modestes adjudants !

Une circulaire ministérielle vient, de prescrire, afin d'éviter toute confusion dans la salade des honneurs à rendre par les hommes de garde, que ces derniers, armés du fusil ou du mousqueton, porteraient l'arme sur l'épaule droite pour tous les officiers quel que soit le grade, l'arme au pied pour l'adjudant.

Et ce sera justice, comme on dit au Palais.

— 17 —


LA GIBERNE "

Le sac expérimenté aux grandes manoeuvres dernières par le 104e comporte les transformations suivantes : on retire de l'ancien sac le cadre de bois, puis, la toile noire est décousue en entier de façon à être coupée sur tous les côtés pour rendre sa taille moins grande ; ensuite on recoud cette toile tout en ménageant deux ou trois cases pour les vivres de réserve portés par l'homme. Le nouveau sac ne contient plus qu'une chemise!!! et les vivres ; son poids se trouve réduit à 3 kil. au maximum.

Dans l'idée des membres du comité de l'infanterie, chaque homme doit pouvoir transformer lui-même son sac (ça c'est une idée et dorénavant nos futurs ingénieurs, artistes, docteurs, universitaires, etc., devront suivre des cours spéciaux pour apprendre ce genre d'opérer soi-même), ce qui fait que cette transformation ne coûterait pas un sou à l'Etat (on viendra dire après cela que l'entretien de l'armée est coûteux et que la réfection d'un engin nouveau nécessite un matériel qui, un matériel que...). Il paraît que pour recoudre un sac un bon ouvrier cordonnier met plus de trois heures

Les autres objets nécessaires aux hommes en campagne sont portés par la voiture de compagnie quelque peu modifiée ; chaque soldat fait un paquet de ses affaires, et les paquets sont réunis par escouades et mis dans des sacs à distribution.

Les souliers de repos-âont remplacés par des espadrilles (lesquelles seront très utiles en temps de neige), et la veste par un jersey

Les cartouches de la voiture de compagnie sont alors portées sur un caisson de l'ancien matériel d'artillerie de 00 supprimé (1 caisson par bataillon en remplacement de la yoiture de cantinièrë supprimée en campagne ! !), ce qui ne change pas le nombre de voitures du régiment. La voiture de compagnie porte en outre les bagages des officiers.

Tout ceci n'est que projet.

Les hommes pendant les manoeuvres ont souffert un peu de ce sac, le dos n'étant garanti que par une chemise de la boîte de conserve.

L. FALLOU.

RÉSULTAT DU PREMIER PLÉBISCITE

Quelle serait la meilleure coiffure susceptible d'être portée en tenue de

ville, et en tenue de campagne par les troupes à pied de Varmèe française ?

Parmi les nombreuses réponses qui nous sont parvenues, nous citerons celles qui nous paraissent les plus intéressantes au point.de vue descriptif.

Nous commencerons par l'étude approfondie et très détaillée de la question d'un de nos dévoués collaborateurs, dont la modestie se cache sous le pseudonyme de LA GRENADIÈRE, étude que nous dédions aux membres du Comité compétent du Ministère de la Guerre.

LA COIFFURE DE L'INFANTERIE

Quelle serait, pour l'infanterie, la meilleure coiffure : képi, casque ou schako en temps de paix ou en campagne? demande La Giberne qui décidément ne doute de rien, car voilà bientôt cent ans que la question est à l'étude,

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LA GIBERNE

depuis que- l'infanterie française a abandonné le chapeau comme incommode ; question si difficile à résoudre, paraît-il, que jamais les commissions n'y sont arrivées.

Qu'entendons-nous par coiffure? Selon moi, c'est l'ensemble des couvrechefs dont en temps de paix, en ville ou en corvée, en campagne, au combat ou au bivouac, doit se servir le combattant et je dirais de suite à ce sujet, que, comme pour la chaussure, toutes les armées ont aujourd'hui deux coiffures, une de parade et de guerre et une de repos.

Conditions exigées des Coiffures de combat et de repos

La question à résoudre n'est pas de trouver simplement un couvre-chef élégant. En principe la coiffure de grande tenue doit être celle de combat ; ce qui est sa raison d'être. Or, les qualités essentielles d'une coiffure de combat ou de manoeuvre est d'être légère (je veux dire de ne pas fatiguer celui qui la porte), de garantir du soleil et de la pluie, de permettre le tir dans la position couchée, de ne pas se heurter au sac, et, en raison des nécessités de la mobilisation, de s'adapter facilement à toutes les têtes par un mode de pointures convenablement-choisi. ' ■

La coiffure de repos peut être quelconque : bonnet de police, béret, pourvu qu'au bivouac elle puisse couvrir les oreilles et s'il est possible les 3^eux. C'est tout ce qu'on lui demande, pourvu qu'elle ne coûte pas; cher, et ajouterons-nous qu'elle soit suffisamment coquette.

C'est là une condition que je jugerai devoir être exigée de toute coiffure militaire. Le soldat français moins que tout autre n'aime à paraître grotesque. * Pourtant constatons que ce souci ne semble jamais être entré dans les préoccupations des grands personnages qui président si mal aux destinées de l'uniforme français.

La Coiffure actuelle en France

Actuellement le fantassin français possède deux coiffures.

Celle de.repos est un bonnet de police dont je ne dirai ni hien ni mal, encore que je regrette le-sautillement du gland de jadis. Le bonnet de police actuel ne coûte pas cher et se place facilement dans le paquetage. Ce sont ses principales qualités.

Le képi est la coiffure de genre et c'est une des plus mauvaises qu'on puisse porter par la pluie ou le soleil.

Tel qu'il naquit des guerres d'Afrique, avec une grande visière et un couvre-nuque, il constitua un énorme progrès sur le schako ; tel qu'on le voit aujourd'hui, parla pluie il recueille l'eau qu'il canalise soigneusement dans l'entrebâillement de la capote ; par la chaleur manque d'aération, se rétrécit facilement et se transforme vite en un infect loupiot. J'ajoute qu'il ne donne à la tête aucune défense, ni contre un coup de sabre, ni contre le jet d'une pierre (cas à examiner en temps de grève), ni contre le tir à éclatement de l'artillerie moderne. \A suivre).

— I9 -r-


LA GIBERNE

' " INFANTERIE, DERNIÈRE TENUE A L'ESSAI (1903-1904)

SOLDAT, l^emie de service (28° de ligne, en garnison à Paris)

Vareuse en drap gris-bleu, à collet rabattu en drap du fond avec grenades et numéros du corps garance, épaulettes écarlates, boutons bronzés.

Pantalon en drap gris-bleu.

Chapeau en feutre gris-bleu, ruban noir, cocarde tricolore avec petit bouton de cuivre au centre.

Billeterie noire.

Les officiers ont la même tenue en drap fin; Le collet porte des pattes garance et les grenades et numéros brodés en or ; au chapeau, le ruban noir est remplacé par un cordon de soie bleue, une grenade dorée est placée sur le bord supérieur relevé du chapeau. Epaulettes du grade en or ; ceinture en or rayée de rouge ; passepoil rouge au pantalon. Le tapis de selle des chevaux des officiers montés est gris-bleu foncé, bordé d'un galon garance et orné aux angles postérieurs d'une grenade également garance.

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LA GIBERNE

BULLETIN DES GIBERNARDS

DES SABRETACHEURS, DES PASSEPOILIERS & DES DRAGONNARDS Aux plumes/

Sur de nombreuses demandes, nous réserverons, dans le Supplément^ la place la plus large aux diverses questions et réponses que voudront bien nous adresser tous les passionnés des uniformes anciens ou modernes portés par nos armées et par les corps de troupes étrangères au service de là France à différentes époques.^

Avec la ou les questions, envoyer o fr. 10 par mot compté télégraphiquemént (en timbres ou mandats); les signes de ponctuation non compris. Les réponses seront insérées gratuitement. 'Les questions et les réponses doivent nous parvenir avant le 20 de chaque mois.

QUESTION N° 3. — Description détaillée des uniformes des Gardes

d'honneur de Vienne (1807), de Grenoble (18il).

. CAP. j.

ANNONCES DIVERSES

RÉSERVÉES AUX COLLECTIONNEURS

Le Supplément gratuit de LA GIBERNE étant tiré à plusieurs milliers d'exemplaires et envoyé aux collectionneurs d'objets militaires ou historiques, aux bibliothèques ré- * gimentaires et de garnison, constituera certainement avant peu le lieu le plus sûr et le plus sérieux entre tous les collectionneurs qui voudront faire des acquisitions nouvelles pour augmenter leurs collections', ou se débarrasser de pièces qui ne les intéressent plus.

Le bon marché des insertions (o fr. o5 te mot compté têlègraphiquement, y compris l'adresse) sera le bienvenu des amateurs.

LA GIBERNE se charge d'être l'intermédiaire consciencieux entre les amateurs qui ne désirent pas se faire connaître et décline toute responsabilité pour les affaires traitées de gré à gré entre les collectionneurs. LA GIBERNE accepte les objets en dépôt pour en effectuer la vente.

Il ne sera pas répondu aux demandes de renseignements ne contenant pas de timbres pour la réponse.

Les envois de communication se font aux frais des demandeurs.

ON OFFRE

OBJETS MILITAIRES .

COIFFURES

1» Un casque d'officier de dragons, Louis XV.

2° Un casque de garde du corps de la Maison du Roi (ier modèle), Restauration. 3° Un casque d'officier de dragon, 1830. 4° Un casque d'essai de dragons, 1830. 5° Un casque de cuirassier, 1830. 6° Un casque de garde de Paris, 1872. 7° Un casque d'officier Bavarois, Révolution.

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LA GIBERNE

8° Un casque d'officier de cuirassiers Prussien, Ier Empire.

9° Un casque d'officier Autrichien, i" Empire. • 10° Un casque d'offieier Piémontais, 1825. ii° Un casque de garde du corps Suédois, Ier Empire. T2° Un casque de trompette de dragons Badois, 1830. 130 Un casque de horse-guard Anglais, 1860. 14° Un casque de cuirassier Egyptien. 150 Un shako du 95e de ligne, icr Empire. 160 Un shako du 12e léger, 1e1'Empire. 17° Un shako d'officier du-8e dé ligne, Restauration. 180 Un shako d'officier de la garde nationale, Louis-Philippe. 19° Un shako d'officier Prussien,". icr Empire. 20° Un shako d'artilleur Badois, 1835. 2i° Un shako d'officier Allemand, icr Empire. 220 Un shako d'infanterie Russe, ier Empire. 23° Un shako d'officier Anglais, 1830. 24° Un shako d'infanterie Hollandaise, 1820. 250 Un schapska d'officier du i<=r lanciers, 2e Empire. 260 Un talpack d'officier de hussards de la mort Allemand, 1865. 27° Un bonnet à poil de grenadier à pied de la garde (1e 1 rég1), 20 Empire. 28" Un bonnet de police d'officier supérieur d'artillerie, i«- Empire. 290 Un bonnet de police, Restauration. 30° Un bonnet de police de cent-garde, 20 Empire. 31° Un bonnet Espagnol, icr Empire.

CASQUES ET CUIRASSES

Un casque et une cuirasse de cuirassier de la garde, 2e Empire.

20 Un casque et une cuirasse de cuirassier Prussien, ior Empire.

30 Un casque et une cuirasse de cuirassier Belge, 1845.

4° Un casque et une cuirasse de cuirassier blanc, 1870.

50 Une cuirasse d'officier de cuirassiers, Louis XVI.

6° Une cuirasse de cuirassier, 1e 1 Empire.

7° Une cuirasse de cuirassier, 2e Empire.

8° Une cuirasse de carabinier de la garde, ac Empire.

EFFETS

10 Un habit de garde du corps, Louis XVI, avec épaulettes et aiguillettes.

20 Un habit d'infanterie, Consulat.

3° Un habit de garde d'honneur, icr Empire.

4» Un habit de garde d'honneur de Nantes, 1er Empire.

5° Un habit d'officier d'infanterie légère, icr Empire.

6° Un habit de garde Walone (officier), i 01' Empire.

7° Un habit d'infanterie jeune garde, 1e1'Empire. ._■..

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LA GIBERNE

8° Un habit de garde de la Porte, 1814.

90 Un habit de petite tenue de gendarme du Roi, 1814. 1 o° Un habit d'officier du bataillon de Berthier, ier Empire. 11° Un habit d'officier général, Restauration.

12° Un habit d'officier du 8e régiment d'infanterie de la garde Royale. 130 Un habit d'officier de cavalerie légère Espagnole, icr Empire. 1 4° Un habit de tambour Anglais, 1860.

1 5° Un manteau, gilet et culotte de Chevalier du Saint-Esprit, Louis XVI.'- 1 6° Un dolman d'officier du 2e hussards, petite tenue, Louis-Philippe.

ÉPAULETTES

Une paire d'épaulettes d'officier supr d'étât-major, ior Empire.

2° Une paire d'épaulettes d'officier sup'de la-garde nationale, Restauration.

30 Une paire d'épaulettes de clievau-léger du Roi, 1814.

HAUSSE-COLS

Un hausse-coi d'officiers de volontaires, Révolution.

2" Un hausse-col d'officier delà 30e demi-brigade,

30 Un hausse-col d'officier, Ier Empire. 4° Un hausse-col d'officier, Restauration.

SABRES

Un sabre d'officier d'infanterie, Louis XVI.

20 Un sabre d'officier de volontaires,^Révolution.

3° Un^sabre de cavalerie, Révolution.

40 Un sabre d'officier, Consulat.

5° Un sabre de campagne d'officier des chas, à cheval delà garde, ior Empire.

6" Un sabre de grenadier à cheval de la garde, i"> Empire.

7" Un sabre de fantaisie d'officier de cavalerie légère, icr Empire.

8" Un sabre d'officier de dragons, ior Empire.

90 Un sabre de hussard, Révolution. 10° Un sabre de cavalerie légère, ier Empire. 11° Un sabre d'officier d'infanterie, 1" Empire. 12° Uu sabre de garde du corps du Roi, Restauration. 13° Un sabre de garde du corps de Monsieur, Restauration. 1 40 Un sabre d'officier de cent-gardes. 1 50 Un sabre de tambour-major, 1" Empire. 160 Un glaive de l'Ecole de Mars. 1 7° Un glaive d'officier, Restauration.

SABRETACHES

Une sabretache d'officier de 2e hussards, complète, Louis-Philippe. 2° Une sabretache d'officier Anglais, complète, ief Empire. 3° Une sabretache d'officier Anglais, complète. 40 Une sabretache espagnole, ier Empire.

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LA GIBERNE

GIBERNES

Une giberne complète d'infanterie de la garde Royale.

2° Une giberne d'officier de cavalerie, complète, Louis-Philippe.

3° Une giberne complète, de petite tenue, d'officier des guides, 2e Empire.

GUIVRERIE

Une plaque de cuirassé de cuirassier, Louis XIV.

2? Une plaque de cuirasse de carabinier de Monsieur, Restauration.

3° Une plaque de giberne, Ier Empire.

4° Une plaque de ceinturon d'officier de la garde nationale, Révolution.

5° Une plaque de ceinturon de mousquetaire noir, 1814.

6° Une plaque de "shako, l« Impire.

7° Une plaque de shako d'artillerie de la garde nationale, Restauration.

8° Une plaque de mitre Hessoise, Louis XV.

9" Une plaque de mitre Russe, Louis XV. lû" Une plaque de mitre Autrichienne, Louis XV. II° Une plaque de giberne Allemande. i 20 Une plaqué de bonnet à poil Autrichien.

OBJETS DIVERS ,

Un drapeau de la garde nationale de Saint-Affrique, Restauration.

20 Un drapeau de volontaires, Révolution.

3° Un tambour de la garde nationale, Louis-Philippe.

40 Une schabraque et chaperons de grande tenue de gendarme du Roi, Rest°\

5° Un fanion aux armes des Larochefoucault, Restauration.

6" Un bidon, icr Empire.

7° Un drapeau de la garde nationale du canton de Void, 1848, complet.

LIVRES

Un exemplaire complet en 17 volumes de l'ancien Larousse, reliure de l'éditeur, à l'état de neuf.

20 Un exemplaire en 2 volumes de VHistoire cfes Cdnohniers de Lille, broché.

30 Histoire de Napoléon, par Laurent de l'Ardèche, planches en couleurs

de Bellangé. "

SOMMAIRE DU NUMÉRO DE NOVEMBRE :

Souvenirs de 1812, par le sergent BÉNARD (suite); dessins de-plaques, sabre, hausse-col.

Mousquetaires noirs, 1814; texte par LA GIBERNE.

Uniforme de la Gendarmerie nationale ; loi du 28 germinal an VII (suite) ; dessins divers.

La Garde nationale (suite); avec gravures.

La Garde Impériale 1854-1870 (suite) ;: avec photographies.

Officier de sapeurs-pompiers, dans l'incendie, Ier Empire; planche en couleurs de MARTINET

(hors texte). Gent-Suisse (1814-1815), grande tenue ; dessin colorié de H. DUPRAY.

Le Directeur gérant :. L. FALLOU.

Paris, — Imp. Paireult et Cie, 3, passage Nollet (5801)


6e Année. N° 7. Supplément gratuit Janvier 1904.

La Giberne

PUBLICATION MENSIJEÏAE ILLUSTREE

en Noir et en Couleurs

UNIFORMES MILITAIRES FRANÇAIS

ADMINISTRATION 21, Rue Lavoisier — PARIS

Le Supplément gratuit de LA GIBERNE paraît régulièrement le Ier de chaque mois; il est envoyé gratuitement à toutes les personnes qui en feront la demande, au Siège de l'Administration de LA GIBERNE, 21, rue Lavoisier» Paris.

ÉCHOS

On vient d'essayer, sur le champ de tir de Tulln, en présence de l'attaché militaire russe de Yankiewicz, de l'attaché militaire français Girodon, et du représentant américain Harry, la nouvelle cuirasse à l'épreuve des balles inventée par le viennois Loibl.

Les résultats auraient été surprenants : la cuirasse, d'une épaisseur de 12 millimètres, n'a pu être percée à une distance de cent pas.

A la suite de cet expérience, le gouvernement russe serait entré .en négociations pour l'acquisition de cette cuirasse, et aurait l'intention d'en commander un grand nombre pour ses troupes en Extrême-Orient. ,

A quand les chevaux et les hommes bardés de fer du moyen-âge ?

Notre confrère quotidien, l'Echo de Paris, vient d'ouvrir une spuscrip—

spuscrip— —


LA GIBERNE

tion destinée à offrir une arme d'honneur au général Stoessel, un objet d'art à madame Stoessel et une .médaille à chacun des quarante mille héroïques défenseurs de Port-Arthur. (Ce nombre étant malheureusement diminué des deux tiers, les médailles seront remises aux familles des "braves tombés au champ d'honneur). Nous ne saurions trop engager nos lecteurs à envoyer leur obole, si modeste soit-elle, a Y Echo de Paris, 6, place de l'Opéra, Paris.

Nous conseillons aux destructeurs de légendes de lire ce qui suit :

Cambronne à Waterloo ! On connaît le mot héroïque, le mot glorieux jeté aux Anglais, le soir de la fameuse bataille, et dont Victor Hugo s'inspira plus tard, dans des pages célèbres. Mais ce mot a-t-il été prononcé? et dans quelles conditions?

L'Intermédiaire des Curieux nous livre, à cet égard, l'intéressant récit d'un survivant du dernier carré. Ce récit, le voici :

« — J'étais au premier rang, avantage que je devais à ma grande taille. L'artillerie anglaise nous foudroyait, et nous répondions à chaque décharge par une iusillade de moins en moins nourrie. Entre deux décharges, le général anglais nous cria : « Grenadiers, rendez-vous ! » Le général Cambronne répondit (je l'ai parfaitement entendu) : La garde meurt et ne se rend pas !

« ■—Feu ! » fit le général anglais.

« Nous reformâmes le carré et nous ripostions avec nos fusils. « Grenadiers, rendez-vous ! Vous serez traités comme les premiers soldats du monde ! » reprit, d'une voix triste, le général anglais.

« La garde meurt et ne se rend pas ! » répondit Cambronne, et sur toute la ligne les officiers et les soldats répétèrent : « La garde meurt et ne se rend pas ! » Je fis comme les autres.

« Nous essuyâmes une nouvelle décharge et nous y répondîmes de notre mieux. « Rendez-vous, grenadiers, rendez-vous ! » nous crièrent en masse les Anglais, qui nous enveloppaient de toutes parts. C'est alors que, fou de colère, Cambronne lâcha le mot que, vous savez. C'est le dernier que j'entendis, car je reçus dans mon kolback un boulet qui m'étendit, sans connaissance, sur un tas de cadavres... »

L'auteur de la déclaration qui précède s'appelait Antoine Delcau et habitait le village de Vicq, canton de Condé, dans l'arrondissement de Valenciennes. C'était'unhonnête et intelligent cultivateur, adjoint au maire de sa commune. Il est mort il y a quelques années, mais avant de mourir, il avait, devant témoins, répété son récit dont un procès-verbal avait été dressé en présence de M. le maréchal de Mac Mahon, de M. Vallon, préfet du Nord et de M. le général Morissiat.

L. F.

RÉSULTAT DU PREMIER PLÉBISCITE

Quelle serait la meilleure coiffure susceptible d'être portée en tenue de ville et en tenue de campagne par les troupes à pied de Vannée française?

Parmi les nombreuses réponses qui nous sont parveimes, nous citerons celles qui nous paraissent les plus intéressantes au point de vue descriptif:

Nous continuons par l'étude approfondie et très détaillée de la question d'un de nos dévoués collaborateurs, dont la ruodestie se cache sous le pseudonyme de LA GRENADIÈRE, étude que nous dédions aux membres du Comité compétent du Ministère de la Guerre.

LA COIFFURE DE L'INFANTERIE {Suite). Bases de rétablissement d'une Coiffure normale

La question principale est celle de la répartition du poids de la coiffure dont bien entendu le "centre de gravité doit être placé" le-J>lus bas -possible.

- 34 - '""


LA GIBERNE ■ ■- .

Le crâne tout entier supportera, par l'intermédiaire de la coiffe, une partie de ce poids. Cela ne constitue aucune difficulté.

Pour la section que détermine le bourdalouë iaquestion est plus difficile à résoudre et mérite un sérieux examen.

Brachicéphales et Dolicoeèp haies

Si la chaussure militaire est établie sur des pointures de longueur et des subdivisions de largeur, la coiffure rigide en France ne l'a été que sur le tour de tête et non sur sa conformation.

Rien pourtant n'est plus faux, dans un pays comme le nôtre, où

se' rencontrent brachicéphales et dolicocéphales. Je ne définirai pas ces deux termes qui sont familiers à nos lecteurs-. Il me suffira de présenter les deux aspects que présentent les sections crâniennes à hauteur du tour inférieur du bourdalouë.

C'est toute la différence d'une Crassane à une poire de Bon-Chrétien. Et il est facile

de Voir que l'on ne saurait se contenter d'une moyenne. Le résultat est qu'en élévation de face la coiffure, en la supposant cylindrique, tend à

prendre ces deux aspects et qu'il en résulte entre le crâne et le schako des luttes dont le schako ne se plaint pas tandis que son porteur est sujet à toutes sortes de céphalgies, voir d'excoriations.

Le moyen d'éviter cet inconvénient, quia fait abandonner en France les coiffures rigides pour l'infanterie, serait d'établir, pour la coiffure, deux séries : la brachi et la dolico, et dans ces deux séries, des pointures. C'est une affaire d'anthropométrie militaire à laquelle ont donné lieu tous les autres effets d'habillement pour rétablissement des approvisionnements. On conçoit que le recrutement du Finistère présentera une forte proportion de brachi, tandis que celui de la Seine sera dolico et que la proportion ne variera pas sensiblement d'un contingent à l'autre.

Un Conformateur militaire

Cet établissement de deux séries ne me paraît pas suffisant, car il s'en faut de beaucoup que la plupart des crânes soient symétriques. On y remédiera en insérant dans le bourdalouë une bande métallique assez rigide pour ne pas se déformer au moindre choc, mais assez malléable pour que, un homme se présentant au magasin, ayant reçu une coiffure brachi ou dolico, d'après sa classification et son tour de tête, on puisse conformer le bourdalouë à la main à la conformation particulière de son crâne.

(A suivre). - 35 -


LA GIBERNE

HUSSARD EN CASQUE (1901)

Dolman bleu céleste, collet et parements du fond, brandebourgs et soutaches blancs, numéro du collet garance, boutons blancs,

Pantalon garance à passepoil bleu céleste.

Gants blancs ; dragonne en cuir noir ; cravate bleu céleste ronce.

Casque en acier, plaque, bordure de visière et de couvre-nuque en cuivre, jugulaires nickelées, chenille en laine jioire (en laine rouge pour les trompettes).

— 36 —


LA GIBERNE

ANNONCES DIVERSES

RÉSERVÉES AUX COLLECTIONNEURS

Le Supplément gratuit de LA GIBERNE étant tiré à plusieurs milliers d'exemplaires et envoyé aux collectionneurs d'objets militaires ou historiques, aux bibliothèques régimentaires et de garnison, constituera certainement avant peu le lieu le plus sûr et le plus sérieux entre tous les collectionneurs qui voudront faire des acquisitions nouvelles pour augmenter leurs collections ou se débarrasser de pièces qui ne les intéressent plus.

Le bon marché des insertions {o fr. o5 le mot compté télé graphiquement, y compris l'adresse) sera le bienvenu des amateurs. •

LA GIBERNE se charge d'être l'intermédiaire consciencieux entre les amateurs qui ne désirent pas se faire connaître et décline toute responsabilité pour les affaires traitées de gré à gré entre les collectionneurs. LÀ GIBERNE accepté les objets en dépôt pour en effectuer la vente. -

Il ne sera pas répondu aux demandes de renseignements ne concertant pas de. timbres pour la réponse.

Les envois de communication se font aux frais des demandeurs.

ON OFFRE

OBJETS MILITAIRES COIFFURES

Schapska de lancier de la garde Royale, Restauration.

2° — du 5e lanciers, 2e Empire.

3° — de lancier Anglais.

4° Shako d'officier du 8° de ligne, Restauration.

5° — d'officier du 95e de ligne, icr Empire.

6° . — d'officier du 3e voltigeurs de la garde, 2e Empire.

7° — de grenadier Russe, 1816.

8° — d'infanterie Wurtembergeoise, 1812.

90 — Hollandais, 1820.

10° — Hollandais, 1815.

11" — Anglais, 1830.

12° Casque d'officier de dragons Louis XV.

13° — d'officier d'artillerie Bavaroise, époque 1790.

14° — . de garde-du-corps, Ier modèle, Restauration.

150 — d'officier de dragons, à brosse, 1830.*%

160 — de cuirassier, à brosse, 1830.

170 — d'essai de dragons, 1830.

180 — dejearabinier, 2e Empire.

190 — de garde de Paris, 20 Empire.

' - 37-


LA GIBERNE

20° Casque d'essai de carabinier de la garde, 2° Empire.

2i° — de garde-du-corps Suédois, ]8o6.

22° — de cuirassier Prussien, 1810.

23» — Espagnol, 1820.

24° — de lancier Espagnol, 1860.

250 — de dragon Hambourgeois, 1835.

260 T- officier d'infanterie Russe, 1855.

27° -— de garde nationale Sicilienne, 1860.

280 — ..d'officier de l'armée Pontificale, 1850.

290 — . d'infanterie Prussienne, 1843.

300 — de cuirassier Egyptien, 1875J .

31° — d'officier de grenadiers de la landwehr Prussienne, 1843.

320 — " d'officier de la garde Russe, 1875,

ARMES BLANCHES

. Sabre d'officier de dragons, ior Empire.

20 — d'officier général, icr Empire.

3° — de cavalerie légère, Révolution.

4° — à la chasseur, iCr Empire.

5° — d'officier, à l'Allemande, Consulat. ~

6° — de fantaisie d'officier de cavalerie légère, icr Empire. .

7° — de cavalerie, Révolution.

8° — de garde du corps, icr modèle, Restauration.

90 — de garde du corps, 20 modèle. Restauration.

io° — de garde du corps de Monsieur, Restauration,

ii" — d'officier de chasseurs à pied, Louis XVI,

12° — de volontaire, Révolution.

130 —• de sous-officier de cent-gardes.

140 — d'officier, à la Mameluck, icr Empire.

15e _ d'officier d'infanterie, Louis XVI.

i5° Glaive de l'Ecole de Mars.

17° — Restauration.

EFFETS

Habit d'officier des lanciers du Roi, 1814.

2» — de petite tenue d'officier d'infanterie de la garde Royale.

ÉPÉE

Épée d'officier de dragons, icr Empire.

OBJETS DIVERS

Un tambour de la garde nationale, 1830. Un canon de marine (réduction).

— 38 —


LA GIBERNE

Un coq de chapeau, garde nationale, 1830.

Une giberne et une sabretache de grande tenue d'officier des guides de la

garde, 2e Empire (complètes). Une giberne de la garde nationale à cheval, Louis-Philippe. Un bonnet à flamme, espagnol, commencement du ier Empire. Un drapeau delà garde nationale de Saint-Affrique, complet, Restauration. Un drapeau de volontaires, Révolution.

Un drapeau de la garde nationale du canton de Void, 1848, complet. Un drapeau de la garde nationale de Saint-Julien, 1848, complet. Un panneau en bois sculpté, Révolution. Une pipe en composition sculptée, garniture en argent, représentant un

épisode de la bataille de Montereau (parfait état, belle pièce). Histoire de l'Empereur Napoléon, pal" Laurent de l'Ardèche, reliée avec

planches en couleurs dé Bellangé. Histoire des corps de troupe qui ont été spécialement chargés du service de

la ville de Paris, par F. Gudet, lieutenant à la garde républicaine, Paris,

1887, planches en couleurs !de Détaille, Jeanniot, etc.; broché. Le régiment de la Couronne (164.3-1791), par le vicomte Oscar de Poli,

nombreuses illustrations en noir deC. deL'Epinois,Paris, 1891,broché.

Idées d'un militaire pour la disposition des troupes confiées aux jeunes officiers dans la défense et dans l'attaque des petits postes, par M. Eossé, officier au régiment d'infanterie du roi ; dédié à M. le duc du Châtelet. Paris, 1783. — Ouvrage relié, illustré de plusieurs plans gravés en . couleurs.

SOMMAIRE DU NUMÉRO DE DÉCEMBRE DE LA GIBERNE :

Souvenirs de 1812, parle sergent BÉNARD (suite).

PIERRE DEREÎX, colonel du i5oc de ligne, 1814. - ' '. '.

5e chasseurs à cheval, 1800, par L. BERNARDIN.

Extrait d'un livre d'ordres (1793-1796).

Uniforme de la gendarmerie nationale ; loi du 28 germinal an VII [fin).

La Garde nationale [suite); texte par L. FALLOU, avec gravures. ;

La Garde Impériale (1854-1870) (suite); texte par L. F. ; avec photographias.

Grenadier des gardes françaises, tenue de ville (1789); dessin colorié d'après une

aquarelle du temps (hors texte). Chasseur du 5e régiment, tenue de campagne (1800) ; dessin colorié de P. BENIGNI.

(hors texte).

- - Le numéro : 1 fr. 50.

- 39- : " •-■-■■'■


LA GIBERNE

BIBLIOGRAPHIE

D'OUVRAGES PUBLIÉS RÉCEMMENT

Sous cette rubrique nous donnerons la liste de tous les ouvrages dont il nous sera envoyé deux exemplaires.

LA GIBERNE se charge d'envoyer franco, sans supplément de prix, les ouvrages dont on lui fera la demande accompagnée du montant en mandat-poste.

LA GARDE IMPÉRIALE (i 804-1815;

Par L. FALLOU

Un fort volume broché 111-4° jésus (3 5X26,5) de 3po pages de texte, illustré de 450 dessins en noir et de 60Jplanches en couleurs d'après les aquarelles inédites de Chelminski, Dupray, Grammont, Orange, Rouffet et L. Vallet. Prix . . 100 fr.

: NOS HUSSARDS (1692-1902)

Par L. FALLOU

Un fort volume in-40 jésus (3 5X26,5) de 3oo pages de texte, illustré de 20 planches en couleurs, d'après les dessins aquarelles, inédits, de notre consciencieux collaborateur RENÉ LOUIS, sous couverture illustrée. Prix.......... 30 fr.

UNIFORMES. DES GARDES D'HONNEUR

DE LA HOLLANDE

Formés pour la réception de Sa Majesté l'Empereur et Roi (Napoléon Ier) en 1810

Réimpression à soixante exemplaires numérotés d'un ouvrage très rare.

Cet ouvrage, d'un format de 38° de hauteur sur 28e de largeur, contient douze superbes planches hors texte en couleurs, coloriées avec le plus grand soin, et vingtquatre pages de texte. Prix 100 fr.

AVIS IMPORTANT

Les ouvrages ci-dessus s'épuisant, nous nous trouverons bientôt dans l'obligation d'en augmenter les prix.

Le Directeur gérant : L. FALLOU.

Paris. — Imp. Pairault et Cie, 3, passage Nollel (5901)


6° Année, N° îo. Supplément gratuit illustré

Avril 1905.

La Giberne

PUBLICATION MENSUELLE ILLUSTRÉE

en Noir et en Couleurs

UNIFORMES MILITAIRES FRANÇAIS

ADMINISTRATION 24, Rue Lavoisier — PARIS

Le Supplément gratuit de LA. GIBERNE paraît régulièrement le ie>- de chaque mois ; il est envoyé gratuitement à toutes les personnes qui en feront la demande, au Siège de VAdministration de LA GIBERNE, 21, rue Lavoisier Paris.

ECHOS

Au Danemarck, la Commission spécialement formée pour déterminer l'uniforme le plus pratique s'est prononcée en faveur de la blouse (plus fraîche en été et plus chaude en hiver que la tunique), en la complétant pendant la saison froide par une doublure de flanelle. Pour la couleur, la Commission a adopté le gris, parsemé de points verts. Pour les chaussures, elles seraient de grosse toile à semelles de cuir; la coiffure serait un képi rappelant la forme de celui des soldats autrichiens.

En Allemagne. Des essais faits en Suisse ont montré qu'au delà de 500 mètres, à l'oeil nu, on ne distinguait pas une couleur neutre d'une autre. Les couleurs se voyant le moins seraient : le gris, gris-sombre, bleuclair, vert sombre; la meilleure serait le gris mélangé de vert. En Alle-.57

Alle-.57 ^ "


LA GIBERNE ■

magne, donc, plusieurs bataillons d'infanterie essaient en ce moment une nouvelle tenue de campagne consistant en une A'areuse de drap gris (on s'est basé sur les appréciations indiquées ci-dessus pour donner cette couleur), munie d'un col très bas, avec des parements ponceau. Les boutons sont de métal jaune mat. Le pantalon et le manteau sont également gris. Le casque est recouvert de drap gris ; l'aigle et la pointe sont détachables. Le fourreau de la baïonnette et tous les cuirs sont d'un brun-vert. Les bottes en cuir non teint.

Les officiers de ces mêmes bataillons font l'essai d'une tenue consistant • • en une tunique courte et un pantalon gris.

Nous nous rallions à la réflexion ci-après, émise dans La Pairie par notre camarade de Solières, et nous souhaitons qu'il y soit donné suite.

« Nous soumettons cette réflexion au nouveau ministre de la marine.

» Nous avons ou nous aurons comme parrains de nos cuirassés : Léon Gambetta, Michelet, Renan, Victor Hugo, etc., etc. Ce furent certainement des personnages célèbres à titres divers, mais comme marins, ils furent plutôt nuls.

» Comment n'a-t-on pas songé jusqu'ici à donner à l'un de nos cuirassés le nom du grand, et intègre marin que fut l'amiral Pléville, ministre et collègue du grand Carnot sous la Révolution..

» Le Pléville serait un nom digne d'une des plus-belles unités de notre flotte nationale.

» De même pourquoi ne pas donner à un navire le nom du contreamiral de Lacrosse, qui fut un des commandants du camp de Boulogne et qui, au retour de l'expédition d'Irlande, fit une héroïque défense sur les côtes de Bretagne avec son vaisseau les Droits'dé l'Homme, contre une division anglaise? Un monument est élevé à la gloire de ce fait d'armes et Phitippoteaux l'a immortalisé dans un de ses tableaux les 'plus célèbres. »

L. F.

RÉSULTATS DES DEUX PLÉBISCITES

Quelles seraient les meilleures -coiffures susceptibles d'être portées en tenue

de ville et en tenue de campagne par les troupes à pied et à cheval de l'armée

\ française ?

FIN DE L'ÉTUDE DE M. CLÉMENT

Le casque serait garni d'un turban de fourrure foncée, en tigre pour les généraux qui, pour le service et la guerre, auraient ainsi mieux qu'un képi voj'ant, comme pour le chapeau uniquement porté en grand costume.

Le même modèle pourrait être également adopté pour la gendarmerie.

Le c^aUo (le mot n'est pas anglais, le sh n'est pas français) serait conservé pour les chasseurs à pied, l'artillerie coloniale, la légion de gendarmerie de

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LA GIBERNE

la Corse, les officiers et soldats d'administration et douaniers. Confectionné comme le casque, il recevrait la forme (moins alourdie) du czako suisse (officiers). 11 serait orné de la cocarde retenue par une ganse au dessous, le cor, les canons croisés ou les cornes d'abondance également croisées, l'étoile convenant plutôt aux troupes coloniales. Le rebord supérieur serait bordé d'un galon pour les officiers, avec panache de coq ou de crin noir pour les chasseurs (pour l'artillerie à cheval, écarlate; blanc pour les trompettes).

Les Alpins devraient être délivrés.du peu gracieux calot de paysan dont ils sont affublés. On leur donnerait l'élégante et souple coiffure des rifles anglais avec un rebord fourré, analogue au tchapka des' Russes, susceptible d'être rabattu contre le vent.

Enfin le képi, réduit à son humble rôle de casquette de travail, devrait être en drap gris de fer pour tous, sans passepoils ni broderies'; avec une jugulaire en or pour les officiers, un turban en galon d'or pour les généraux, et reprendre l'ancienne forme de 1870.

Pour les troupes coloniales, infanterie, cavalerie, train, gendarmerie, etc., il y aurait lieu de reprendre l'ancien taconnet des chasseurs d'Afrique, rouge et turban bleu, qui pourrait être confectionné en feutre comme le fez turc. Des galons de grade, de un à trois qui, seraient ondulés pour les officiers supérieurs, un seul, large, avec un petit feston distincte pour les colonels, figureraient sur le turban. Ponpon pour l'infanterie, aigrette noire pour la cavalerie, panache flottant pour les officiers supérieurs, compléteraient la coiffure, qui conviendrait très bien aux officiers des zouaves et spahis.

Le chapeau pourrait enfin être adopté par les forestiers et aussi les alpins, si le cap anglais proposé ne semblait pas concorder avec les nouvelles idées sociologiques ! ! qu'on se proposerait de mettre à l'usage.

M. Darcis dit que, pour l'infanterie de ligne, rien ne dépasse le képi, mais alors du modèle 1870; pour les chasseurs à pied et à cheval, il demande le chapeau mou en feutre, genre mousquetaire (et la tunique verte et la culotte rouge). Pour les hussards, le talpack du 2e Empire (avec le dolman bleu clair à brandebourgs et tresses blancs).. Pour l'artillerie, le talpack belge. (A suivre.)

EN 1870

La bataille indécise vient de se terminer avec le crépuscule. Les troupes adverses sont rentrées dans leurs cantonnements pour se reposer des fatigues endurées pendant la journée et prendre quelques forces pour le combat du lendemain.

Alors que la nuit enveloppe de ses plis sombres le terrain de la lutte ;

Alors qu'aux clameurs des combattants, qu'aux voix grondantes des pièces d'artillerie, qu'aux sifflements des balles, qu'aux cliquetis des sabres et des baïonnettes frappant ou trouant les poitrines, qu'au heurt des fourreaux sur les flancs des chevaux, qu'aux coups de fouet des projectiles s'applatissant ou ricochant sur les casques / et les cuirasses, qu'aux explosions des obus ou des boites à mitraille, qu'aux bruits de tonnerre provoqués par les sabots des coursiers frappant sur la terre ferme dans des charges successives et furieuses ;

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LA GIBERNE

Alors qu'aux râles des mourants, Succède un calme profond, sinistre, effrayant, à peine troublé par le vol d'oiseaux nocturnes, tombant sur la plaine ensanglantée, encombrée de morts, de chevaux éventrés et de débris de toutes sortes, enchevêtrés dans un désordre inouï,

Un jeune officier de nos vaillants cuirassiers, tombé à la tête de. son escadron, en pleine charge, la face contre terre, frappé par un éclat d'obus qui avait défoncé sa cuirasse sans la traverser, ayant été laissé pour mort par les infirmiers, se réveilla, péniblement, de son évanouissement interrompu par la fraîcheur de la nuit. — A boire ! murmurà-t-il dans un souffle, à boire !

Par de douloureux efforts il parvint à soulever le haut du corps sur ses deux coudes. Jetant Un regard semi-circulaire, se rendant compte qu'il lie pouvait attendre aucun secours humain, il chercha à s'orienter. Soudain, à travers ses yeux voilés par lé sang vomi à pleine bouche, coagulé, mélangé de poussière, il devina, plutôt qu'il l'aperçut, là, à quelques mètres, un point noir plus noir que la nuit. Tout son être tressaillit d'espérance. Enfant du'pays il venait de reconnaître Un bouquet de joncs et il se rappelait que ces joncs prenaient racine dans une mare, petite, mais presque toujours pleine d'eau, qui servait l'été à désaltérer les bestiaux, l'hiver aux enfants des environs à faire d'interminables parties de glissades sur sa surface glacée.

Ranimé par l'espoir de bientôt pouvoir calmer la soif inextinguible qui lui dévorait la poitrine comprimée par l'énorme bosselure de sa cuirasse, se roidissant dans un effort de suprême volonté, il se traîna sur les genoux,'cherchant à contourner les objets ou les cadavres qui lui barraient la route. Après de nombreux arrêts, haletant, miné par la fièvre, il vit le moment où il allait atteindre la berge. Malheureusement ses . forces l'abandonnèrent et il perdit connaissance...

Réveillé à nouveau par la souffrance, il parvint non sans peine à reprendre sa marche douloureuse et accidentée. Il mit plus d'une heure à parcourir le pas qui le séparait de la délivrance. Enfin, couché sur le bord de la mare, il put prendre quelques gorgées de liquide à l'aide de sa main droite. Hélas ! contrairement à ce qu'il en attendait', l'eau, dont le goût amer, atroce, répugnait à sa bouche,lui étreignit la gorge ; une sueur froide l'envahit. Tout à coup son oreille perçut un bruit de pas. Rassemblant ce qui lui restait d'énergie, il poussa en un appel désespéré, le cri : au secours !

— Présent ! lui répondit un chasseur à pied qui bondit à ses côté. A moi ! les camarades, ajouta le vitrier.

C'était une patrouille. L'officier qui la commandait arriva aussitôt et se mit en devoir de défaire la cuirasse du blessé puis, prenant le bidon plein d'eau coupée de rhum que lui tendait un de ses hommes, il fit boire son infortuné camarade à petites gorgées. Peu à peu le blessé sentait revenir ses forces perdues. La fièvre coupée par l'action vigoureuse de la boisson, la poitrine à Taise sous sa tunique déboutonnée, débarrassée de la-cuirasse qui l'opprimait, facilitèrent la respiration qui devint plus active. ■Quelques instants après il put témoigner sa satisfaction et sa reconnaissance en serrant les mains de son collègue et en remerciant les braves soldats qui venaient de le secourir.

La pénombre avait succédé à la nuit et elle commençait même à s'enfuir devant les lueurs blanchâtres du soleil levant. Le lieutenant de cuirassiers porta alors ses regards sur la mare dont le contenu avait augmenté ses souffrances au lieu de les diminuer. A la vue des cadavres gisants dans l'eau rougie, les yeux hagards, il murmura : du sang ! Il avait bu du sang humain. Il demanda à ce qu'on le conduisit à la prochaine ambulance où il fut soigné et guérit; mais à trente ans il avait les cheveux blancs.

L. FALLOU.

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LA GIBERNE

LIEUTENANT DE ZOUAVES {Grande tenue de service, 1904)

Tunique noire (règlement 1 bleu fonce), collet et parements du fond, numéro du collet, galons des fentes

. de manches et de grade en or, boutons dorés. Pantalon garance, bande noire (régi 1 bleu foncé). Képi garance, bandeau noir (regU bleu foncé), numéro, galons et fausse jugulaire en or, jugulaire en

cuir verni noir, liseré or. Gants blancs; sabre à fourreau acier, poignée nickelée, dragonne à cordon en soie noirc'et gland en or.

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LA GIDERNE

BULLETIN DES GIBERNARDS

Avec la ou les questions, envoyer o fr. 10 par mot (en timbres ou mandats). Les réponses sont insérées gratuitement.'

RÉPONSE A LA QUESTION N° 7. —- Les couleurs des 22e et 27e groupes furent .fixées par décision du 18 août 1805. En 1808, pour le 22e groupe, la couleur distinctive blanche fut changée en bleu-céleste. X.

RÉPONSE A IA QUESTION 8. — La couleur. bleu-céleste affectée en 1805 aux habits des compagnies de réserve, fut remplacée par le blanc dans le courant de l'année 1808. > .X.

ANNONCES DIVERSES

RÉSERVÉES AUX COLLECTIONNEURS

Le Supplément gratuit'de LA GIBERNE étant tiré à plusieurs milliers d'exemplaires et envoyé aux collectionneurs d'objets militaires ou historiques, aux bibliothèques régimentaires et de garnison, constituera certainement avant peu le lieu le plus sûr et le plus sérieux, entre tous les collectionneurs qui voudront faire des acquisitions nouvelles pour augmenter, leurs collections ou se débarrasser de pièces qui ne les intéressent plus.

Le bon marché des insertions (o fr. o5 le mot compté télé graphiquement, y compris l'adresse) sera le bienvenu des amateurs. . .

LA GIBERNE se charge d'être l'intermédiaire consciencieux entre les amateurs qui ne .désirent pas se faire connaître et décline toute responsabilité pour les affaires traitées de gré à gré entre les collectionneurs. LA GIBERNE accepte les objets en dépôt pour en effectuer la vente.

// ne sera pas répondu aux demandes de renseignements ne contenant pas de timbres pour la réponse.

Les envois de communication se font aux frais des demandeurs.

ON OFFRE

Un chapeau d'officier, Restauration.

20 Un chapeau d'officier, Louis-Philippe.

3° Un sabre de garde du corps du roi, 20 modèle, Restauration.

4° Un sabre de garde du corps de Monsieur, Restauration.

50 Un sabre d'officier, argenté, Consulat.

6° Un sabre de garde de Paris, 1830.

7° Un sabre de grenadier à cheval, Restauration.

8= Un sabre de garde du corps Prussien, Grand Frédéric.

9° Une plaque de bonnet à poil, garde nationale, 1830. io° Un casque de garde du corps, icr modèle, Restauration. ii° Un casque d'officier de dragons Louis XV. 12° Un casque d'officier Bavarois, Révolution. 130 Un shako, garde impériale Russe, 1820.

140 Une giberne complète d'officier d'art, de la garde, pet. tenue, 2e Empire. 150 Un coffret de giberne de cent-garde. 16° Un habit de petite tenue d'officier d'infanterie de la garde royale,

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LA GIBERNE

170 Un habit de petite tenue de gendarme de la maison du Roi, 1814.

1S 0 Un drapeau de la garde nationale de Saint-Afrique, Restauration.

190 Une plaque de shako, 11e de ligne, 1845.

200 Une plaque de bonnet à poil de grenadier à pied, garde royale, Restauratio n

2i° Une série de médailles historiques, 1830-1848.

220 Un drapeau de pavoisement, Restauration.

230 Un habit de garde du corps, Louis XVI.

240 Une aquarelle de M. Orange.

250 Une histoire de Napoléon, par Laurent de l'Ardèche, avec planches en

couleurs de Bellangé, relié. z6a Le régiment de la couronne (1643-1791), parle vicomte Oscar de Poli,

nombreuses illustrations de C. de l'Epinois, Paris, 1891, broché. 27° Un fusil de cent-garde. 280 Un schapska du 5e lanciers, 2e Empire.

ON DEMANDE

Plaques de postes, Révolution, Ier Empire;.

20 Kolback d'officier de guides, 2e Empire.

30 Portraits militaires (miniatures).

4° Drapeau de la garde nationale, 2e Empire.

5° Fusil d'honneur du Consulat ou 1e 1' Empire.

6° Cuirasse, épaulettes, aiguillettes et giberne de cent-garde.

7° Casque de dragon de la garde, 1°' Empire.

8^ Casque de cuirassier, icr Empire.

90 Casque de mousquetaire noir, 1814. io° Cuirasse de cuirassier de la garde royale. 11° Casque de cuirassier, i<* Empire, 101 modèle. 12° Shako complet de soldat d'infanterie, 101 Empire. 13" Cuirasse d'officier de carabiniers, ror Empire. 14» Première année de La Giberne.

VIENT DE PARAITRE Ï

L'Etoile de la Légion d'Honneur (1840-1904) La Médaille Militaire, par EIGAULT

HISTOIRE SPÉCIALE DE CES INSIGNES DEPUIS LEUR CRÉATION

Superbe volume, de format grand in-40 raisin, contenant sous une couverture spéciale imprimée en or, cinquante-six pages de texte imprimées en deux couleurs, une série de huit planches hors-texte comprenant la suite complète (faces et revers) de tous les insignes de la Légion d'Honneur et de la Médaille militaire sous les divers régimes et les reproductions des tableaux d'Yvon et de Debret qui se trouvent à la Grande Chancellerie et au Musée de Versailles, et deux planches en couleurs.

Ce livre de grand luxe se recommande à tous les Légionnaires, bibliophiles, collectionneurs et antiquaires, qui le consulteront avec le plus grand intérêt.

Envoi franco contre mandat de 6 fr. 50. — 63 —


LA GIBERNE

EN PRÉPARATION

Pour paraître en septembre prochain :

LES CACHETS MILITAIRES FRANÇAIS, par L. FALLOU. Numéro spécial de La Giberne qui sera vendu à part. Ce numéro contiendra au minimum cinq cents dessins, par nos consciencieux collaborateurs HENRI FEIST et L. LACAULT, reproduisant les cachets ou empreintes, à la cire ou au timbre humide, qui ont servi depuis deux cents ans environ à contresigner les pièces officielles des corps de troupes de terre et de mer, coloniaux et des services divers. A première vue, cela peut, paraître banal, et pourtant, grâce aux nombreux concours dé collectionneurs émérites dont nous donnerons les noms dans le numéro projeté, nous pourrons réunir des pièces les plus curieuses et dont l'intérêt est plus considérable que ne le se figurait l'auteur au début de ses recherches. ~ ' '

Nous prions nos lecteurs qui posséderaient des empreintes ou des pièces officielles portant des empreintes anciennes ou modernes, de vouloir bien nous les adresser en communication.

EN PRÉPARATION ÉGALEMENT

Pour paraître au début de Tannée 1906 : LES BOUTONS MILITAIRES FRANÇAIS, par L. FALLOU.

SOMMAIRE DU NUMÉRO D'AVRIL DE LA GIBERNE :

Les Chasseurs à cheval (1800-1814) ; texte par L. BERNARDIN ; 16 dessins et 2 planches hors-texte en couleurs, par P. BENIGNI.

Le numéro : 1 fr. 50.

ABONNEMENTS J ^"fG- ' • "" an- " f" 1 Etranger . Un an. 14 ir.

Le Directeur gérant : L. FALLOU.

Paris. — Imp. Paiinull el Cie, 3* pnssage Nollct ,6056)


6° Année.. N° il. Supplément gratuit illustré Mai 1905.

La Giberne

PUBLICATION MENSUELLE ILLUSTRÉE

en Noir et en Couleurs

UNIFORMES MILITAIRES FRANÇAIS

ADMINISTRATION " Si, Rue Lavoisier — PARIS

Le Supplément gratuit de LA GIBERNE paraît régulièrement le ier de Ithaque mois ; il est envoyé gratuitement à toutes les personnes qui en feront la demande, au Siège de VAimintstration de LA GIBERNE, 21, rue Lavoisier Paris.

ÉCHOS

Les quatre bataillons des régiments étrangers normalement stationnés au Tonkin seront désormais groupés delà manière suivante :

Les deux bataillons du 1e 1 régiment étranger formeront un régiment de marche.

Les deux bataillons du 2e régiment étranger seront des bataillons de marche formant corps.

Le 21 janvier dernier, le colonel, commandant la première région du Sénégal, a remis, dans les formes réglementaires, aux mains du lieutenantcolonel, commandant le icr régiment, de tirailleurs sénégalais, qui l'a présenté à la troupe, le drapeau que le Gouvernement de la République a

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LA GIBERNE

décidé d'attribuer à l'ensemble des régiments de tirailleurs sénégalais. La cérémonie a eu lieu à Saint-Louis.

En Allemagne, le ministre de la marine, amiral Tirpitz, vient d'approuver La formation à Cuxhaven d'une compagnie dite des'mines, forte de 200 hommes et comprenant 7 officiers et un ingénieur de marine. Six torpilleurs déclassés, ainsi que le navire porte-mines Pélican de 2.360. tonnes, et le Rhein jaugeant 400 tonnes, vont être mis à leur disposition par l'inspecteur de la défense des côtes.

On va mettre à l'essai, dans un bataillon du 145e régiment d'infanterie, à Metz> dont l'empereur Guillaume est le chef direct, un nouveau modèle d'uniforme de campagne en drap gris. La coupe ne différera pas de celle qui est en usage actuellement, mais les boutons de métal brillant pourront être déguisés à volonté.

L. F.

RESULTATS DES DEUX PLÉBISCITES

Quelles seraient les meilleures coiffures susceptibles d'être portées en tenue de ville et en tenue de campagne par les troupes à pied et à cheval de l'armée française ?

, D'un,Anonyme qui signe : Une vieille cocarde.

« Je me permets de vous donner mon modeste avis au sujet de la question que vous posez dans le Supplément de la Giberne de septembre.

« Trouver pour l'infanterie une coiffure qui puisse être portée en garnison et en campagne est une utopie. Tout homme, si pauvre qu'il soit, a au moins deux coiffures, l'une pour la ville et les cérémonies de l'existence (haut de forme ou melon), l'autre pour les voyages, le travail au champ ou à l'atelier : cette dernière doit être molle et pouvoir se porter la nuit ; on l'appelle casquette, béret, bonnet de police, képi, etc. Pourquoi le soldat serait-il traité autrement? Pourquoi n'aurait-il pas une coiffure habillée? et.une coiffure de campagne.

« Laissons donc pour la tenue de campagne le képi actuel ; on l'a beaucoup décrié, personne ne lui a trouvé de remplaçant. Ajoutez-y un couvrenuque pour le soleil et vous aurez une coiffure pratique.

« Aux colonies, où les troupes portent peu le sac, laissez le casque colonial blanc.

« Reste la question de la coiffure de paix. Je proposerais le shako que porte l'infanterie italienne, bien droit par derrière et non bombé, bas et presque carré ; un pompon rond à la couleur du bataillon ou plutôt de la com—

com— —


LA GIBERNE

pagnie, si ce n'est pas trop compliqué. Maintenir des plumets ou aigrettes pour les officiers supérieurs, d'ordonnance, etc.

« Renonçons au chapeau boer, grotesque, anti-français, s'abîmant au soleil et à. la pluie ; renonçons à tous les projets de casques qui tous rendent impossible le tir couché et qui tous sont carrément laids.

<< Avec le petit shako et la tenue actuelle, qui en somme est assez seyante, nous aurons.une infanterie proprement ficelée, surtout si on lui rend les gants de coton blanc si calomniés mais qui donne cependant à l'uniforme un air propret et net qui disparaît de plus en plus de notre armée. » ,

Le capitaine B..., le lieutenant T... et M. BÔIVIN, préconisent l'emploi du casque colonial pour toutes les armes ; les deux premiers y ajoutent certains ornements, panache ou houpette à la couleur du bataillon, cimier, à faire disparaître en tenue de campagne.

M. BOIVIN propose le casque colonial tel qu'il est> mais recouvert en drap : bleu foncé avec canons de cuivre sur le devant: pour l'artillerie, rouge . à cor de chasse en cuivre pour les chasseurs à cheval, bleu de ciel avec étoile de cuivre pour les hussards, rouge avec grenade de cuivre pour l'infanterie de ligne, vert foncé avec cor de chasse cuivre pour les chasseurs à pied, bleu avec ornement blanc pour les infirmiers, l'administration, etc.

Le capitaine B... propose le bonnet de police de 1812 pour la petite tenue.

Le lieutenant B... est partisan du shako en tenue de campagne, à condition qu'il soit de la taille du képi rigide actuel mais en toile cirée noire, avec une large visière ; sur le devant une plaque en cuivre aux emblèmes de l'arme et numéro du régiment découpé. Pompon actuel.

M. A DE MESGRIGNY est d'avis « que le képi est la coiffure la plus acceptable pour la tenue de campagne, mais son calot pourrait être renforcé d'une plaque métallique mobile, pour mieux dire d'une plaque qui serait utilisée pour le cas de guerre et qui serait remise avec les effets de mobilisation, ainsi que cela se faisait avec le chapeau tricorne des cuirassiers avant la Révolution. .

« Exception serait faite toutefois pour les cuirassiers et dragons qui devraient conserver le casque.

« Comme tenue de repos le bonnet de police me semble très bien approprié. »

UNE CANNE D'HONNEUR !

En 1800, pendant la campagne d'Italie, Grantomme — natif du Puy-de-Dôme — était certainement le plus grand et le plus brave des tambours-majors de l'armée.

Dans un combat fameux, livré à quelques lieues de Marengo,le général Bonaparte,

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LA GIBERNE

commandant en chef, voyant les Autrichiens plier sous les rudes assauts répétés de notre cavalerie, ordonna à l'infanterie.... dont le rôle depuis le commencement de la bataille avait été de tirer des coups de fusil et d'en recevoir.... de mettre la baïonnette au canon et de foncer sur l'ennemi. Sur un signe de son colonel, Grantomme fit décrire .à sa canne une circonférence dans le sens vertical ; aussitôt ses tambours se mirent à battre une charge endiablée sur leur peau à rompre leurs baguettes.

Notre tanibour-mâjor, redressant sa haute taille,, suivit son régiment, impassible devant la mitraille qui faisait rage, accompagnant le roulement des tambours en faisant tournoyer son gigantesque bâton de commandement comme en un jour de grande .revue, sans se préoccuper le moins du monde de ce qui pouvait se passer autour de lui. Soudain, il tressaillit : il entendait bien le bruit des balles et les cris des combattants, mais des ras et des fias neniii. Il se retourne tout d'une pièce, furieux, la moustache hérissée de colère, pour constater, à sa grande douleur, qUe de tous ses hommes,, il n'en restait plus qu'un debout, et encore avait-il les deux bras cassés; tous les autres avaient défilé la parade, semés en route.

« Bougri ! s'écria-t-il en constatant le fait, me voilà propre. Que va dire le chitoyen Premier Couehul? moi Grantomme, chans tambours, cha ne ch'est jamais vu. »

Alors, prenant sa. canné par le petit bout, il se précipita au plus fort de la mêlée où, par de terri blés, moulinets, il fit bientôt le vide devant lui jusqu'à ce que l'ennemi fut mis en déroute et contribua ainsi pour une très grosse part au succès de la journée. Le Petit Caporal, à qui, avec ses yeux de lynx, rien n'échappait, le fit mandera son quartier-général lorsque la bataille fut terminée. Grantomme se présenta devant son général, les vêtements mis en désordre par l'ardeur de la lutte, son immense chapeau troué autant qu'une écumoire, ne sachant quelle contenance tenir, conscient de sa faute: ayant abandonné ses tambours en présence de l'ennemi, roulant ses gros yeux, sans oser les fixer sur le maître de sa destinée, faisant exécuter avec sa langue de brusques changements de direction à sa chique qui n'en pouvait mais et qui gonflait alternativement la joue droite et la joue gauche, rougissant comme une jeune fille, craignant pour ses galons.

Bonaparte,- dont la tête garnie de son couvre-chef arrivait à peine à la hauteur des moustaches de Grantomme, se dressa sur la pointe des pieds puis, lui tirant l'oreille '— façon familière, connue, du Premier Consul lorsqu'il voulait témoigner sa satisfaction, ce qui fît passer les joues de nôtre tambour-major du rouge au cramoisi, — il lui demanda :

« Qu'as-tu fait de ta canne ? Que sont devenus tes tambours ? —- Chitoyen général, repondit difficilement Grantomme, tant l'émotion lui étreignait la gorge, ma canne? je... j'ai.... je l'ai caschée ; quand à mes tambours, bougri !... je... j'ai....

— Ch'est bien, interrompit le général en chef, en souriant et en contrefaisant quelque peu la voix de Grantaume, pour la canne, je te la ferai remplacer par une nouvelle à pomme d'argent, une canne d'honneur ; pour les tambours je t'en donnerai d'autres. Va, mon brave.

Suffoqué par la joie, Grantomme fit demi-tour. En s'en allant, le pas majestueux, la poitrine bombée, la conscience en repos, il monologua: « Ainschi moi, Grantomme, je vais j'avoir une canne d'honneur ! Les j'Autrichiens n'ont qu'à bien che tenir. »

L. FALLOU. — 68 —


LA GIBERNE

Dessin de Jacques Hilpert.

LIEUTENANT-COLONEL

{Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr ; grande tenue)

Tunique noire (règlement! bleu foncé), collet et pattes de parements bleu céleste, boulons dorés, grenades de collet en or, trois galons en or et deux en argent, alternés, épaulettes à corps d'argent, franges et tournantes en or, attentes d'argent.

Pantalon garance à bande bleu de ciel.

Shako à manchon bleu céleste, galon du pourtour supérieur argent, celui immédiatement audessous en or, chevrons or à raie bleu de ciel, cercle de visière, chaînette et plaque dorés, plumet blanc et écarlate (l'écarlate effleurant la visière).

Gants blancs ; sabre acier, à garde nickelée ; dragonne or à cordon de soie noire

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LA GIBERNE

ANNONCES DIVERSES

RÉSERVÉES AUX COLLECTIONNEURS

Le Supplément gratuit de LA GIBERNE étant tiré à plusieurs milliers d'exemplaires et envoyé aux collectionneurs d'objets militaires ou historiques, aux bibliothèques régimentaires et de garnison, constituera certainement avant peu le lieu le plus sûr et le plus sérieux entre tous les collectionneurs qui Voudront faire des acquisitions nouvelles pour augmenter leurs collections ou se débarrasser de pièces qui ne les intéressent plus.

Le bon marché des insertions (b fr. io le mot, compté télégraphiquement, y compris l'adresse), sera le bienvenu des amateurs.

LA GIBERNE se charge d'être l'intermédiaire consciencieux entre les amateurs qui ne désirent pas se faire connaître et décline; toute responsabilité pour les affaires traitées de gré à gré entre les collectionneurs. LA GIBERNE accepte les objets eh dépôt pour en effectuer la vente.

Il ne sera pas répondu aux demandes de renseignements ne contenant pas de timbres pour la réponse.

Les envois de communication se font aux frais des demandeurs.

ON OFFRE

i"'Aquarelles de drapeaux des demi-brigades-des armées de la République, 1796, exécutées d'après celles de Pernot conservées au Musée de l'Armée. Chacune, 6 francs ; 6 fr. 50 franco.

8<= 1/2 brigade, ioe 1/2 brig., 11« 1/2 brig., 12° 1/2 brig., 13e 1/2 brig,, 14e 1/2 brig17e

brig17e , 18e — , iqe — , 20° — , 2I<= — , 22C

25e _ } 25o — } 2yc — } 2ge — , 3oc — , 3l* ■—

33e — . 36e _ t 38e _ } 39c _ , 4o= — , 41e _

45» — , -46e — , 48e — , 49e — , 52e — , 53e

54e — , 55e _ } 56e —,57c _ , 58c _ } 5gc _

60e — , 62e — , 63e — t 65* — , 66= — ^ Qjc _

69e. — , y0e _ , 71e _ , 73e _ » 74e _ , ?5e _ .

76e — , 77c _ , 78e — , 79c —, 80e — , Sie —.

2° Aquarelles par Giesberg, représentant les étendards de la gendarmerie, *793> d'après les originaux de l'Arsenal de Berlin. Chacune, 5 francs; 5 fr. .50 franco.

DÉPARTEMENTS : de l'Ain, de l'Allier, des Alpes-Maritimes, de l'Ardèche, des Ardennes, de l'Ariège, de l'Aude, de l'Aveyron, des Basses-Pyrénées, des Bouches-duRhône, du Calvados, de la Charente, de la Charente-Inférieure, de la Corrèze, de la Côte-d'Or, des Côtes-du-Nord, de la Creuse, de Nèthes, du Doubs, de la Drôme, d'Yle, de l'Escaut, de l'Eure, d'Eure-et-Loir, des Forêts, du Gers, de la HauteGaronne, de la Haute-Marne, de la Haute-Saône, de la Haute-Seine, de l'Hérault, d'Indre-et-Loire, de l'Isère, de l'Isle-et-Vilaine, du Jura, des Landes, de la Loire-Inférieure, du Lot, de Lot-et-Garonne, de Lourte, de la Lozère, de la Lys, de la Manche, de la Meurthe, de la Meuse, du Mont-Blanc, du Mont-Tonnerre, du Morbihan, de la Nièvre, du Nord, de l'Orne, de Puy-de-Dôme, des Pyrénées-Orientales, du Rhône, de Saône-et-Loire, de la Sarre, de la Sarthe, de la Seine-Inférieure, des Deux-Sèvres, du Tarn, du Var, de Vaucluse, delà Vienne, des Vosges, de l'Yonne. (Delà HauteLoire, 10 francs ; des Hautes-Pyrénées, 10 francs).

3° Histoire de l'empereur Napoléon, par Laurent de l'Ardèche, illustrée par Horace Vernet, planches en couleurs de. H. Bellangé, reliée. . vendue.

4° Le Régiment de la Couronne (1643-1791), par le vicomte Oscar de

Poli, illustrations de C. de l'Epinois, brochd ....... 12 »

- 70 —'


LA GIBERNE

5° Le Blason ou l'Art héraldique, contenant un texte descriptif et

29 planches, relié 16 »

6° Notre École Polytechnique, texte et dessins par Gaston Claris,

planches d'uniformes en couleurs, reliure de l'éditeur. ... 8 >>

7° Nos Hussards, par L.Fallou, planche en couleurs par René Louis,

broché 30 »

8° La Garde Lmpériale (1804-1815), illustrée de 450 dessins dans le

texte et 60 planches hors-texte (dans un carton), brochée . . 100 »

90 Un sabre de garde du corps prussien, époque du Grand Frédéric. io° Un sabre de garde municipal de Paris, 1830. Un sabre de grenadier à cheval de la garde, Ier Empiré. 12° Un sabre de garde du corps du roi, Charles X. 130 Un fusil et sabre de cent-garde (Treuille de Beaulieu). 14» Un casque de cuirassier de la garde, 2e Empire. '15° Un casque de garde du corps du roi, icr modèle, Louis XVIII. 16° Un schapska du 5e lancier, 20 Empire. 170 Une plaque de ceinturon de mousquetaire ïioir, 1814. 18° Un habit de petite tenue de gendarme de la maison du Roi, 1814. 19° Un habit de commissaire des guerres^ 1" Empire. 20° Un habit de petite tenue d'officier d'infanterie de la garde royale. 2i° Une décoration des membres de l'Assemblée nationale, Révolution. 22° Un insigne de fonctionnaire, Révolution. 230 Une médaille d'administrateur, Révolution. 240 Une médaille de la Condéfération de Lille, Révolution. 250 Une médaille de la Confédération de Lyon, Révolution. 26° Un insigne de la « Chiffonne », Révolution. 270 Une série d'insignes révolutionnaires (1830 et 1848), comprenant

13 médailles et 12 repoussés. 28° Une croix de chevalier de Saint-Louis, Restauration. 290 Une giberne d'officier de cavalerie, complète, Louis-Philippe. 300 Un insigne de membre du Salut public, district des Petits-Augustins,

Révolution. 31° Un shako d'infanterie, 1837. 32° Un shako d'officier d'infanterie, 1830. $y Un shako de cavalier de manège, 2^ Empire. 34° Un shako de lieutenant-colonel d'artillerie, 2e Empire, 35° Un fusil et baïonnette de garde du corps du roi, Restauration. 360 Un casque de dragon de la garde, 2<= Empire. 370 Une plaque de grand-officier de la Légion d'honneur, 1830. 380 Une giberne de bombardier, Louis XV. 39° Un sabre d'officier de dragons, 1" Empire. 400 Une giberne d'infanterie, Louis XV.

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LA GIBERNE

ON DEMANDE

Etats et annuaires militaires, avant 1870.

20 Un casque d'officier de cuirassiers, actuellement en service.

30 Un •— . — — , 1830.

4° Un — — — ., 1845.

50 Un casque de dragon, 1.830.

6° Un casque d'officier de dragons, 1830.

EN PREPARATION

Pour paraître en septembre prochain :

LES CACHETS MILITAIRES FRANÇAIS, par L. FALLOU. Numéro spécial de La Giberne qui sera, vendu à part. Ce numéro contiendra au minimum cinq cents dessins, par nos consciencieux collaborateurs HENRI FEIST etL. LACAUXT, reproduisant les cachets ou empreintes, à la cire ou au timbre humide, qui ont servi depuis deux cents ans environ à contresigner les pièces officielles des corps de troupes de terre et de mer, coloniaux et des services divers. A première vue, cela peut paraître banal, et pourtant, grâce aux nombreux concours de collectionneurs éfnérites dont nous donnerons les nonis dans le numéro projeté, nous pourrons réunir des pièces les plus curieuses et dont l'intérêt est plus considérable que ne le se figurait l'auteur au début de ses recherches.

Nous prions nos lecteurs qui posséderaient des empreintes ou des pièces officielles portant des empreintes anciennes ou modernes, de vouloir bien nous les adresser en communication. '

EN PRÉPARATION ÉGALEMENT

Pour paraître au début de l'année 1906 : LES BOUTONS MILITAIRES FRANÇAIS, par L. FALLOU.

SOMMAIRE. DU NUMERO D'AVRIL DE LA GIBERNE :

Les Chasseurs à cheval (1800-1814) ; texte par L. BERNARDIN (suite et fin). Règlement du 7 prairial an XII ; texte par LA GRENADIÈRE. Trompette du 9e hussards (1799) ; texte par L. BERNARDIN. La Garde nationale (suite) ; texte par L. FALLOU, avec gravures. La Garde impériale (1854-1870) (suite) ; texte par L. F. ; avec photographies. Chasseur du 5e régiment, grande tenue, i8o5 ; planche en couleurs (hors texte). Trompette du 90 hussards, tenue de campagne, 1798; dessin colorié de P. BENIGNI (hors texte).

Le numéro : 1 fr. 50.

^^x^^^w^-,»,^^ ) France. . . Un an. 12 fr. ABONNEMENTS { ^ TT ..,

I Etranger . Un an. 14 fr.

Le Directeur gérant ; L. FALLOU.

Paris. — Imp. Pairauli et Ole, 8, passage Nollel (6096)


6° Année. N° 12. Supplément gratuit illustré juin 1905.

La Giberne

PUBLICATION MENSUELLE ILLUSTREE

en Noir et en Couleurs

UNIFORMES MILITAIRES FRANÇAIS

ADMINISTRATION

Si, Rue Lavoisier — PARIS

Le Supplément gratuit de LA GIBERNE paraît régulièrement le re>" de chaque mois,; il est envoyé gratuitement à toutes les personnes qui en feront la demande, au Siège de r Administrâtion de LA GIBERNE, 21, rue Lavoisier Paris.

ECHOS

M. Dujardin-Beaumetz vient d'augmenter les trésors du Musée de l'Armée. Il a eu l'excellente pensée d'attribuer à ces collections installées aux Invalides des bustes délaissés dans les oubliettes du dépôt des marbres, et qui, cependant, représentent de grands serviteurs de la patrie, comme Lacépède, Dupleix, Garnier, le conquérant du Tonkin ; le général Changarnier, l'un des héros de nos campagnes d'Algérie ; le général Chanzy.

Nous ne saurions trop féliciter le sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts d'avoir sorti ces bustes ainsi cachés on ne sait pour quels motifs. Tous ces personnages appartiennent à l'histoire et il serait à souhaiter, ainsi que le dit notre confrère quotidien VEclair, qu'une mesure analogue et plus large encore fût prise dans tous les départements. Les greniers des préfectures

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LA GIBERNE

possèdent tous, en effet, des portraits, des bustes, dont un grand nombre ont de la valeur et qui restent enfouis sous la poussière.

Pourquoi ne pas confier aux musées de province (bien pauvres en documentation locale pour la plupart) ces o&uvres signées pour beaucoup de grands artistes et qui permettent à la postérité de connaître des personnages sur lesquels l'histoire n'a pas toujours dit son dernier mot.

A la suite de nombreuses demandes, nous prévenons nos lecteurs que les numéros i et 2 du Supplément gratuit de La Giberne n'existent pas. Le Supplément a commencé à paraître avec le numéro 3 de la sixième année de La Giberne.

Vu le succès de bienvenue de notre Supplément, nous continuerons à donner une suite à cette petite publication.

Nous engageons fortement nos lecteurs à conserver les numéros parus ou à paraître et de s'amuser à colorier les types militaires actuels dont nous donnons les dessins, en se basant sur les désignations de couleurs y indiquées, le papier se prêtant très bien à la couleur à l'eau.

En Allemagne, sur l'ordre de l'empereur, on composera des paroles pour toutes les marches militaires qui sont actuellement jouées dans l'armée prussienne. Les soldats, en marchant musique en tête, devront accompagner l'orchestre de leur chant. Les livrets de ces marches seront distribués aux troupiers. L'empereur a profité de l'occasion pour interdire les chansons de route qui sont d'une note grivoise.

Nous prions MM. les Abonnés à La Giberne, dont l'abonnement expire avec le numéro 12 de la 6e année qui vient de paraître, de vouloir bien nous adresser le montant de leur réabonnement le plus tôt possible.

L. F.

UNE TROMPETTE D'HONNEUR

Le trompette-major Tromboni était réputé comme étant le plus valeureux et le plus élégant des trompettes-majors de son temps.

(Après de longues et laborieuses recherches dans les vieilles paperasses d'un notaire, nous avons découvert quelques renseignements sur la naissance et la jeunesse de notre trompette-major dont nous nous empressons de faire part à nos lecteurs :

Tromboni a vu le jour dans une vallée des environs de Bastia, en Corse — lie, comme tout un chacun le sait, séparée du continent par un bras de mer qui en fait le tour — et, dès l'âge où les futurs grands et petits hommes commencent à porter la culotte, il faisait déjà prévoir la situation élevée qu'il occuperait plus tard dans l'armée: le bambin Tromboni s'était confectionné une espèce de corne en écorce d'arbre dans laquelle il s'évertuait à souffler de toute la force de ses petits poumons pour en faire sortir un couic ! qui l'amusait fort. Un peu plus tard il acquit d'autres

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LA GIBERNE

qualités dont les deux principales consistaient : à grimper dans les arbres pour dénicher des nids ou à se laisser glisser du haut de la colline voisine sur son derrière, et qui lui valurent des tatouilles mémorables pour être souventes lois rentré au domicile paternel sans le fond de sa culotte).

En 1800, à l'armée du Rhin, dans une grande bataille, le général commandant en chef les troupes républicaines voyant l'armée autrichienne, décimée par les rafales de boulets qui pleuvaient dans ses rangs et par les assauts répétés de notre infanterie, prête à se débander, donna l'ordre de rassembler tous les corps de cavalerie disponibles pour les lancer sur l'ennemi'afin de lui donner le coup de grâce.

Bientôt la fusillade se ralentit, les canons se turent de notre côté afin de ne pas gêner la charge de notre cavalerie. Un silence, à peine troublé par les cris des officiers autrichiens qui, prévoyant le choc de nombreux chevaux contre leur infanterie déjà terrassée, cherchaient à grouper leurs hommes afin de faire bloc contre la chargé terrible qui se préparait, succéda à la fusillade intense qui régnait depuis le commencement du jour.

Tout à coup un appel de trompette retentit. A ce signal, Tromboni, à la tête de ses trompettes, campé sur son beau cheval blanc, embouchant son instrument' de cuivre, sonna un de ces galops de charge dont lui et ses .élèves seuls avaient le secret. Ah! mes enfants!''si vous aviez entendu. A cet air connu les chevaux, pointant les oreilles vers le ciel, frémirent d'impatience et bondirent de leurs quatre sabots à la fois, le cou tendu, les naseaux gonflés lançant des nuages de vapeurs et, les flancs en sang labourés par les éperons des cavaliers intrépides, ils s'engouffrèrent dans les rangs pressés dés habits blancs qui, ne pouvant résister à un pareil ouragan, s'enfuirent en jetant leurs armes et en poussant des hurlements affreux.

Mait au fait de souffler de toutes ses forces dans son instrument ne se borna pas le rôle de Tromboni.

. Lorsque son cheval, vigoureusement épéronné, l'eut emporté bien en avant dans un groupe ennemi, il se trouva tout à coup entouré par les Autrichiens qui, croyant à une proie facile à capturer, cherchèrent à lui faire' un mauvais parti. Ils ne connaissaient pas notre trompette-major. Celui-ci, sans perdre de sa belle assurance, sans même daigner tirer son sabre hors du fourreau, tenant fortement les rênes de son cheval dans sa main gauche, debout sur les étriers, empoignant sa trompette par la bouche avec sa main droite, se mit à taper dans le tas à bras raccourci, bosselant les têtes et encore plus son instrument qui fut de suite hors d'usage. Alors, dans un geste de colère, il le jeta à la figure d'un officier qui cherchait à le désarçonner, puis il fit ruer son cheval tant et si bien qu'en un instant il ne fut plus entouré que de blessés qui demandaient grâce.

La victoire remportée, le général en chef fit demander Tromboni pour lui annoncer qu'il lui ferait décerner une trompette d'honneur pour sa brillante conduite, en lui faisant observer toutefois qu'il aurait dû prendre son sabre ; l'instrument confié à ses soins par le gouvernement de la République n'étant pas considéré comme outil de combat.

L. FALLOU.

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LA GIBERNE jj

CAPITAINE D'INFANTERIE En tenue du jour (hiver).

Capote noire (réglementairement bien foncé), boutons dorés, numéro du collet, attentes d'épaulettes et galons de grade en or.

La tunique portée sous la capote.

Képi garance à bandeau noir (réglementairement bleri foncé), galons, numéro et'fausse jugulaire or.

Pantalon garance à bande noire (réglementairement bleu foncé).

Gants de ville brun-rouge, dragonne en cuir noir verni.

SOLDAT D'INFANTERIE Grande tenue de service (hiver).

Capote en drap gris de fer bleuté, écusson du collet garance à numéro gris de fer bleuté, boutons jaunes, épaulettes écarlates, attentes d'épaulettes du fond de la capote.

Pantalon garance ; cravate bleu céleste.

Képi garance, bandeau et passepoils bleu fonce, cocarde tricolore en métal, grenade et boutons en cuivre, jugulaire en cuir noir, pompon à la couleur du bataillon :

Bleu national pour le i", rouge pour le 2% jonquille pour le 3e, vert pour le 4», tricolore pour l'état-major et la section hors-rang.

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LA GIBERNE

ÉcoLn POLYTECHNIQUE.

ÉCOLE MILITAIRE DE SAINT-CYR. CAVALIER FANTASSIN

En tenue de sortie.

Tunique entièrement bleu foncé, boutons dorés, grenades de collet en or, brides d'épaules dorées.

Pantalon bleu fonce, bandes et passepoil écarlates.

Chapeau en feutre noir, ganse dorée, cocarde nationale. Gants blancs. Ceinturon noir verni, agrafe dorée. Epée à poignée de cuivre, fourreau en cuir à bout de cuivre.

l'unique oieu tonce, collet et pattes de parements bleu céleste, boutons jaunes, grenades de collet or pour les élèves'de 2° année, en laine jaune pour ceux de i">, épaulettes écarlates, attentes bleu foncé.

Pantalon garance à bande bleu céleste.

Shako bleu céleste, plaque cuivre, galons et chevrons en cuir noir verni, plumet blanc et écarlate : l'écarlate touchant la visière.

Ceinturon et dragonne cuir noir verni, plaque cuivre.

(Le cor de chasse et le galon de soldat de ir« classe en laine jaune d'or).

77 —


LA GIBERNE

ANNONCES DIVERSES

RÉSERVÉES AUX COLLECTIONNEURS

Le Supplément gratuit de LA GIBERNE étant tiré à plusieurs milliers d'exemplaires et envoyé aux collectionneurs d'objets militaires ou'historiques, aux bibliothèques régimentaires et de garnison, constituera certainement avant peu le lieu le plus sûr et le plus sérieux entre tous les collectionneurs qui voudront faire des acquisitions nouvelles pour augmenter leurs collections ou se débarrasser de pièces qui ne les intéressent plus.

Le bon marché des insertions (o fr. 10 le mot, compté télégraphiquement, y compris l'adresse), sera le bienvenu des amateurs.

LA GIBERNE se charge d'être l'intermédiaire consciencieux entre les amateurs qui ne désirent pas se faire connaître et décline toute responsabilité pour les affaires traitées de gré à gré entre les collectionneurs. LA GIBERNE accepte les objets en dépôt pour en effectuer la vente.

Il ne sera pas répondu aux demandes de renseignements ne contenant pas de timbres pour la réponse.

Les envois de communication se font aux frais des demandeurs.

ON OFFRE

Aquarelles de drapeaux des demi-brigades des armées de la République, 1796, exécutées d'après celles de Pernot conservées au Musée de l'Armée. Chacune, 6 francs ; 6 fr. 50 franco.

8e 1/2 brigade, 10e 1/2 brig., ne .1/2 brig., 12= 1/2 brig., i3= 1/2 brig., 14c 1/2 brig.

17e — , 18e — , 20e —■ , 210 — , 22c — , 25= —

26e — , 29e — , 3o= — , 3i = — , 33c — ,36= —

38= — , 39c —, 40= — , 41= —, 45= —, 46= —

48= — , 49c — , 52= — , 53= —, 54= — , 56= —

57= — . , 58= — , 5g° —, 60= — , 62= — , 63= —

65= — , ' , 66= — , 67= — , 70= — ,71= — , 73= —

74= — ,75= —, 76= — , 77e — , 78° — . 79e

81= — . .

2° Aquarelles par Giesberg, représentant les étendards de la gendarmerie, 1793, d'après les originaux de l'Arsenal de Berlin. Chacune, 5 francs ; 5 fr. 50franco.

DÉPARTEMENTS: de l'Ain, de l'Allier, des Alpes-Maritimes, de l'Ardèche, des Ardennes, de l'Ariège, de l'Aveyron, des Basses-Pyrénées, des Bouches-du-Rhône, du Calvados, de la Charente, de la Charente-Inférieure, de la Corrèze, des Côtes-duNord, de la Creuse, de Nèthes, du Doubs, de la Drôme, d'Yle, de l'Escaut, de l'Eure, d'Eure-et-Loir, des Forêts, du Gers, de la Haute-Garonne, de la HauteMarne, de la Haute-Saône, de la Haute-Seine, de l'Hérault, d'Indre-et-Loire, de l'Isère, de l'Isle-et-Vilaine, du Jura, des Landes, de la Loire-Inférieure, du Lot, de Lot-et-Garonne, de Lourte, de la Lozère, de la Manche, de la-Meurthe, de la Meuse, du Mont-Tonnerre, du Morbihan, de la Nièvre, du Nord, de l'Orne, de Puy-deDôme, des Pyrénées-Orientales, du Rhône, de Saône-et-Loire, de la Sarre, de la Sarthe, de la Seine-Inférieure, des Deux-Sèvres, du Tarn, du Var, de Vaucluse, de la Vienne, des Vosges, de l'Yonne. (De la Haute-Loire, 10 francs ; des Hautes-Pyrénées, 10 francs).

30 Bâton de maréchal de France, 2e empire. S'adresser à M. Lechevalier, 5, place de l'Odéon, Paris.

4° Types militaires français, par Adolphe d'Houdetot : L'officier de fortune, le tambour-major, le brosseur, etc., avec huit planches hors texte en noir, broché 5 »

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LA GIBERNE

5° Le Blason ou l'Art héraldique, contenant un texte descriptif et

29 planches, relié 16 »

6» Nos Hussards, par L.Fallou, planche en couleurs par René Louis,

broché 30 »

7= La Garde Lmpériale (1804-1815), illustrée.de .450 dessins dans le

texte et 60 planches hors-texte (dans un carton), brochée . . 100 »

8° Un sabre de garde du corps prussien, époque du Grand Frédéric.

90 Un sabre de garde municipal de Paris, 1830.

io° Un sabre de grenadier à cheval de la garde, i°r Empire.

II° Un sabre de garde du corps Au roi, Charles X.

12° Un fusil et sabre de cent-garde (Treuille de Beaulieu).

130 Un casque de cuirassier de la garde, 2= Empire.

140 Un casque de garde du corps du roi, i=r modèle, Louis XVIII.

15° Un habit de petite tenue gendarme de la maison du Roi, 1814.

t6° Un habit de commissaire des guerres, Empire.

170 Un habit de petite tenue d'officier d'infanterie de la garde royale.

18= Une décoration des membres de l'Assemblée nationale, Révolution.

19» Un insigne de fonctionnaire, Révolution.

20° Une médaille d'administrateur, Révolution.

210 Une médaille de la Condéfération de Lille, Révolution.

22° Un insigne de la « Chiffoane », Révolution. ,

230 Une série d'insignes révolutionnaires (1830 et 1848), comprenant 13 médailles et 12 repoussés.

240 Une giberne d'officier de cavalerie, complète, Louis-Philippe.

250 Un shako du ior de ligne, 1837.

260 Un shako de cavalier de manège, 2= Empire.

27° Un casque de dragon de la garde, 20 Empire.

28° Un sabre d'officier de dragons, ior Empire.

EN PREPARATION

Pour paraître le 1er octobre prochain :

LES CACHETS MILITAIRES FRANÇAIS, par L. FALLOU. Numéro spécial de La Giberne qui sera vendu à part. Ce numéro contiendra au minimum SEPT CENTS dessins, par nos consciencieux collaborateurs HENRI FEIST L. LACAULT, CH. BRUN et BARRÉ, reproduisant les cachets ou empreintes, à la cire ou au timbre humide, qui ont servi depuis deux cents ans environ à contresigner les pièces officielles des corps de troupes de terre et de mer, coloniaux et des services divers. A première vue, cela peut paraître banal, et pourtant, grâce aux nombreux concours de collectionneurs émérites dont nous donnerons les noms dans le numéro projeté, nous pourrons réunir des pièces les plus curieuses et dont l'intérêt est plus considérable que ne le se figurait l'auteur au début de ses recherches.

Nous prions nos lecteurs qui posséderaient des empreintes ou des pièces officielles portant des empreintes anciennes ou modernes, de vouloir bien nous les adresser en communication sans retard.

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LA GIBERNE

TABLE DES MATIÈRES

Echos. . ..... . . .' 1,9, 17, a5, 33., 41,46, 57, 65, 73

Plébiscite pour la meilleure coiffure, troupes à pied et à cheval de l'armée

française 2, 10, 18, 26,34,43, 52, 58, 66

Bulletin des Gibernàrds (questions et réponses) . . ... 4, 12, z\, 29, 54, 62

Offres et demandes . . . . 4, 12, 21, 31, 37,46, 54,62, 70, 78

Les Amis de l'armée et de la marine. 42

En 1870, par L. FALLOU 5g

Une canne d'honneur ! par L. FALLOU . 67

Une trompette d'honneur! par L. FALLOU '..... 74

TABLE DES DESSINS

Chef de bataillon et soldat de r= classe d'infanterie de ligne, grande tenue

de service, 1904, par RENÉ LOUIS,. 3

Maréchal des logis de dragons, tenue de ville, 1904, par E. CHAPERON. . . 11

Soldat d'infanterie de ligne, tenue de service, tenue d'essai, 1904, .par

RENÉ LOUIS . - 20

Cavalier de manège, 1903, par E. CHAPERON. 28

Hussard en casque, 1901, tenue de ville, par RENÉ LOUIS. ....... 36

Brigadier au 12e dragons, tenue de ville, 1905, par RENÉ LOUIS 45

.Capitaine d'infanterie, officier d'ordonnance du Ministre de laGuerre, grande

tenue, igo5, par JACQUES HILPERT 51

Maréchaux des logis sous-maîtres de manège, grande tenue de sortie, grande tenue de manège, petite tenue, 1905, par JACQUES HILPERT 53

Lieutenant de zouaves, grande tenue de service, 1905, par JACQUES HILPERT. 6I

Lieutenant-colonel, Ecole de Saint-Cyr, grande tenue, 1905, par JACQUES

HILPERT 69

Capitaine d'infanterie en tenue du jour et grande tenue de service (hiver),

1904, par JACQUES HILPERT 76

Polytechnicien et Saint-Cyriens (cavalier et fantassin), tenue de sortie, 1905, par JACQUES HILPERT 77

SOMMAIRE DU NUMÉRO DE JUIN DE LA GIBERNE:

Souvenirs de 1812, par le sergentBÉNARD.

Le Damas, par LA GRENADIÈRE (fin).

L'Arme des Cuirassiers de 1815 à 1872, par .1. MARGERAND' (suite).

La Garde nationale (suite) ; texte par L. FALLOU, avec gravures.

La Garde impériale (1854-1870) (suite) ; texte par L. F. ; avec photographies.

Sergent-major d'infanterie de ligne (ier empire); planche en couleurs de MARTINET

(hors texte). Dragon de la garde royale (1823); dessin colorié de H. DUPRAY (hors texte).

Le numéro : 1 fr. 50. ,-<TT^-^,

ABONNEMENTS! FIanee- ■ ■ "n^SlV"*f^

> Etranger . Un an. , 14 fr. -i \

= .! ! /<' ~±\ Le Directeur'gérant : Mf( FALLOU.

Paris. — Imp. Pairauli et Cio, 3, passage Nollet iGUI)




6* ANNÉE : Prix du Numéro : UN franc!50

N° 5 Novembre 1904

La Giberm

. ;PUBWC.A^I0M.;M^

; ■en::Noir^::eri:Ci.&^

UNIFORMES MILITAIRES FRAISIÇAIS

ADMINISTRATION

SI — Rue Lavoisier — M

PARIS


SOMMAIRE

Pages

Souvenirs de 1812, par le sergent BÈNARD (suite) ...... 65

Mousquetaires,noirs, 1:814 ; texte par LA GIBERNE ...,.' 70

Uniforme de la gendarmerie nationale ; loi du 28 germinal an VII 72

La Gardé nationale (suite) ; texte par L. FALLOU, avec gravures. 75

La Garde, Impériale (1854-1870) (suite); texte par L. F. ; avec photographies... 77 : ' Olucier dé Sapeurs-Pompiers, dans l'incendie, 1e1'Empire ; planche en

couleurs de MARTINET ........................................... ■ (hors texte)

Gent'-Suisse (iS 14-1815),. grande tenue ; dessin colorié de H. DUPRAY. . (hors texte)

Les Communications doivent être adressées à M. Fallou,'directeur de La Giberne

21, Rue Lavoisier, Paris.

DIRECTEUR : 2L,_ FALLOUg

ABONNEMENTS ■■:

FRANCE

.Un an ' 12 »

Six mois 7 »

Numéro 1 50

UNION POSTALE

Un an ' 14 »

Six mois ■., 8 »

Numéro 1,75


Éditions de " Lia Giberne "

LA GARDE IMPERIALE fi8o4-i8i5j

Par L. FALLOU

■ Un fort volume broché in-40 jésUs (35X26,5) de 3g6 pages 'de; texte,, illustré; dé 450 dessins eu noir et: de 60 planches en couleurs ; d'après! 'lès aquarelles inédites de Cbelminski, D'ùpray, Grammont, Orange, Roùffet et L. Vallet. Prix. . ■-"■... 10O ff.

; NOS MUSMRMS 'W^&^0^y$-^

•Par L. .FALLOU : V";..:;;;-

Un. fort volume in^4« jésus ;('15:><26:,5') de 3oo pages dçtextev:ifn.U:S:tré devio'pfauches! en couleurs, d'après les dessins.aquarelles,;inédits, de riotrè 'çônsciiencieux.; collabora^.; leur RENÉ Louis,; sous couverture illustrée. ';."' Prix ;-/::,. ■;.. ;'.. ■-■■-■■'; ■/.-''■ ; ■'■:.'/:.-■:■ 30fr;

UNIFORMES, DES GARDES DWNMEURn

Formés pour la réception de Sa Majesté l'Empereur etRpi (Napoléon I='j en 1810

Réimpression à soixante exemplaires.numérotés d'un ouvrage très rare.;;.:,. '

Cet ouvrage,, d'un-format de 38° dé hauteur sur; 28e"de largeur, contient. doUzé; superbes planches hors texte en couleurs, coloriées avec lëiplus grand soin,_ et vingt-: quatre pages de texte. Prix. ... .... . . ........ .... .., . . .., . ., 1.00. fr.

Photographie Marius NEYROÙD

Fournisseur de S. M. la Reine Isabelle II et de la Maison Royale 30, Rue de PentMèvre, 30— (au ; rez-de-chaussée) — PARIS VIIIe arrondissement

SPECIALITE DE REPRODUCTION D AUTOGRAPHES ÉMAUX - AQUARELLES - REPRODUCTIONS ET AGRANDISSEMENT INALTÉRABLES VUES D'INTÉRIEURS - PORTRAITS APRÈS DÉCÈS

Nous recommandons tout spécialement la Maison Marius Neyroud, laquelle, grâce a se nouveaux procédés artistiques, est en mesure de donner- entière satisfaction à nos abonnés et lecteurs qui s'y adresseront.


EN PRËPARÀTEOtf-'

Pour paraître enSeptembre prochain :

ites ■ ? GachatS' -Militaires Français.;

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v '(Dessins de H.::FÈIST etX. LACAULT ■■'. / .'■;;; :s;.;.V;\: "v:;;^/?0:a/-;p«;r^f/7"e: e?z Janvier igo6 ,: "

|;Iw€s:;vBoiitpiîsvMilitaires Français

\/^. :.;L.''^FALLOU "''"'

,-■;VIENT DE PARAITRE^

LA MONOGRAPHIE DE L'ARME A FEU

PORTATIVE DES ARMÉES FRANÇAISES

. Par le Capitaine Maurice BOTTET

Cet intéressant petit ouvrage donne la monographie très détaillée, coupée d'anecdotes curieuses, des armes à feu des armées françaises de terre et de mer, de 1718 à nos jours ; de plus, il est accompagné de 5 planches ordinaires, dessinées au irait, par L. LACAVI.T, reproduisant de nombreux types,d'armes. t, _

Envoi franco contre mandai-poste de 6 francs.

Paris. — Imprimerie PAIRAULT ci Cic, 'i, passage Nollct ('">.>;>()).


6° ANNÉE N* 7

Prix du Numéro :• UN franc 50 Janvier 1905

La Giberne

PUBLICATION MENSUELLE ILLUSTRÉE

en Noir et en Couleurs

UNIFORMES MILITAIRES FRANÇAIS

ADMINISTRATION

21 — Rue Lavoisier — 21

PARIS


SOMMAIRE

".."'... PageG

Souvenirs de i;8l2,par le sergent BÉNARD (suite)...:.'.'... ................ 97

PIERRE;DEREIX, colonel du iSo* de ligne, 1814.. :..':............ 101

5e chasseurs à cheval, 1800, par L. ÊËRNARDINV. .....". :........ :.".... 102

Extrait d'un livre d'ordres f^gS-rr £96) -..-,..... .....;. : 104

Uniferriié: dé: la gendarmerie nationale; loi;du 28 germinal an VII (fin)... .. io5

La Garde ■nationale (suite);. texte par L, FALLOU, avec gravures. ,... 107

La.Gardé Impériale (1854-1870) (suite); texte par L. F. ; avec photographies.. 109 Grenadier; des gardés françaises,; tenue de ville (1789) ; dessin colorié d'après

'■:.}.Une aquarelle du temps.......... '..".'............................ (hors texte):

Chasseur du !):° Régiment, tenue de campagne (1800) ; dessin colorié de

^ P:. BENIGNI .;'........■..;; -..-.' (hors texte)

\ïrisÇàmmwiicaiïons doivent être adressées à M. Fallou, directeur de La Giberne

21, Rue Lavoisier, Paris.

DIRECTEUR:

L. FALLOU 9

ABONNEMENTS':

FRANCE

Un an............. 12 »

Six mois. 7 »

Numéro , 1 50

[UNION POSTALE

Un an ..... 14 »

Six mois... ..; 8 »

Numéro.. 1 75


Éditions de " Lia Giberne"

LA GARDE IMPERIALE (1804.-1815J

Par L. FALLOU

Un fort volume broché in-40 jésus (35X26,5) de 390 pages de texte, illustré de 450 dessins en noir, et de 60 planches en couleurs d'après les aquarelles inédites de Chelminski, Dupray, Gramrnont, Orange, RoufEetet L.Vallet. Prix . . 100 fr.

NOS HUSSARDS (i692-1902); 'ifl

Par L. FALLOU ■

Un fort volume in-^j, 0 jésus (35X26,5)de 3oo pages.de texte, illustré dé 20 planches en couleurs, d'après les dessins aquarelles, inédits, de notre consciencieux collaborateur RENÉ Louis, sous couverture illustrée. : Prix. ......... ...... 30; ff.

UNIFORMES DES GARDES D'HONNEUR :

DE LA HOLLANDE : /:::

Formés pour la réception de Sa Majesté l'Empereur et Roi (Napoléon I«) en 1810'

Réimpression à soixante exemplaires numérotés d'un ouvrage très rare.

Cet ouvrage, d'un format de 38° de hauteur sur 3-8" de largeur, contient douze superbes planches hors texte en couleurs, coloriées avec le plus grand soin, et vingtquatre pages de texte. Prix. . . . . . . . ....... . . 100.fr.

Photographie Marius NEYROUD

Fournissent- de S. M. la Reine Isabelle II et de la Maison Royale^ 30, Rue de Penthièvre, 30 — (au rez-de-chaussée) —PARIS VIIIe arrondissement

SPÉCIALITÉ DE REPRODUCTION D AUTOGRAPHES

ÉMAUX - AQUARELLES - REPRODUCTIONS ET AGRANDISSEMENT INALTÉRABLES

VUES D'INTÉRIEURS - PORTRAITS APRÈS DÉCÈS

Nous recommandons tout spécialement la Maison Marius NeyrOud, laquelle, grâce à ses nouveaux procédés artistiques, est en mesure de donner entière satisfaction à nos abonnés et lecteurs qui s'y adresseront.


TABLEAU

D'OFFRES ET DEMANDES DIVERSES

Envoyer offres et demandes au siège de La Giberne, 21, rue Lavoisier, Paris. Les offres et demandés sont insérées gratuitement pour Messieurs lès abonnés et lecteurs âtLa Giberne.

OM OFFRE

: 1 ° Urï habit, avec aiguillettes et épaulettes, de garde-du-corps, Louis XVI. 20 U11 -^- de volontaire, Révolution. ; 3°-Un —;.. d'infanterie jeune garde, 1.". empire. 4: 0 Ur^ , —- de gardte d'honneur, rCT empire. . 5° Un■■■"'.—■ de:garde d'honneur de Nantes, Ier empire. 6° Un -— d'officier du bataillon de Berihier, icr empire. 70 Un — de petite tenue de gendarme de la Maison du Roi, 1814. ;8*>:; Un — d'officier général, Restauration. 90 Un -^ d'officier d'infanterie de la garde ro;yale. no 0 Un — d'officier de cavalerie légère, Espagnol. 11° Un — d'officier de la garde Wallonne, ier empire. 12° Un gilet d'officier, Louis XV.

i3° Un tambour de la garde nationale, Louis-Philippe. 14* Un drapeau.de la garde nationale de Sainl-Affrique, Restauration. x5° Un — de volontaires, Révolution. . 160 Un — de la garde" nationale, 1848. 1-7°. Une pièce de marine en bronze, sur affût (réduction). 180 Une paire épaulettes dé chevau-léger de la Maison du Roi, 1814. 1.90 Une — or à fleurs-de lis, Restauration.

200 Une giberne d'officier des guides, 2<= empire, grande tenue. 2i° Une sabretache de grande tenue d'officier des guides, 20 empire. 220 Un chapeau de chasseur "Autrichien, i855. 23° Un talpack d'officier de hussards de la mort, Allemand,, 1865. 240 Un — de trompette . ■— — i865.

25° Un schapska du 5e lanciers, 2e empire. 260 Un shako d'officier du 3e voltigeurs de la garde, 2e empire. 270 Une sabretache d'officier de cavalerie légère, 2e empire. 280 Un casque de cent-garde. 290 Un — de carabinier, 2e empire. 3o° Un >— de garde de Paris, 2e empire. 3 Un — de garde du corps de la Maison du Roi, ier modèle.

Paris. — Imprimerie PAIRAULT et Cie, 3, passage Nollet (5892),


.'6e ANNÉE Prix du Numéro: UN franc 50 .

N» 10

Avril 1905

. PUBLIC ÀTIOX MENSUELLE ILLUSTRÉE en Noir et en Couleurs

UNIFORMES MILITAIRES: FRANÇAIS ;

ADMINISTRATION ■ 21 — Rite Lavoisier — 21

PARIS


SOMMAIRE

':-'-.' .' ■ Page

Les chasseurs à cheval ('i.800-1-814) '■> texte par'L. BIVRNARDIN ; ] g dessins et

2 planches hors-texte en couleurs, par P. BËNIGNV. . ■ • 145

Les Communications doivent être adressées à M. Fallou: directeur de La Giberne

21, Rué Lavoisier, Paris.

J ■ -■- . ' . ■ . '

DIRECTEUR:

ABONNEMENTS :

FRANCE

Un an...! 12 »

Six mois 7 »

Numéro 1 50

• UNION POSTALE

Un an 14 »

Six mois 8 »

Numéro 1 "75


Éditions de " lia Giberne "

LA GARDE IMPERIALE (i%o^i%ih)

;Par/L..-;FAl.LÔTEI ■>:/■ ^

Un fort volume.broché in-40 jésus (35X26,5)de .390 pages.de texte, illustré de . 450 dessins en noir et de OÔplanches en couleurs, d'après. les aquarelles- inédites ..de Chelminski, Dupray, Grammont, Orange, Rouffet.et L. Vallet. ; Prix-. : . 100 fr.

NOS HUSSARDS (1692-1902)

Par L. FALLOU

Un fort volume in-40 jésùs'■(■35X2;6,.5')'d.e 3oo pages:;de;texte,;illu:stré'd^.2:o; planches : en couleurs, d'après les dessins aquarelles, inédits, de notre, cdn-séiéncieux, collabora-- ; teur RENÉ LOUIS, sous couverture illustrée. Prix. . .-'-.. . . .-.-'': , ;.;... . 30 fr.

UNIFORMES DES GARDES Dm

DE LA HOLLANDE •

Formés pour la réception de Sa Majesté l'Empereur et Roi (Napoléon Ier) en 1810

Réimpression à soixante exemplaires numérotés d'un,ouvrage très rare. .

Cet ouvrage, d'un format de, 38e de hauteur sur 28e de largeur, contient'douze superbes planches hors texte en couleurs, coloriées avec Je plus grand soin, et vingtquatre pages de texte. Prix. .'• ... .■■•./ ■ ..'"■■' . • • • ... •'■'. l.OÔ.fr. .

Photographie Marius NEYROUD

Fournisseur de S. M. la Reine Isabelle II et de la Maison Royale 3.0, Rue de Penthiévre, 30— (au rez-de-chaussée) — PARIS VIIIe arrondissement

SPECIALITE DE REPRODUCTION D AUTOGRAPHES ÉMAUX - AQUARELLES - REPRODUCTIONS ET AGRANDISSEMENT INALTÉRABLES VUES D'INTÉRIEURS - PORTRAITS APRÈS DÉCÈS

Nous reconi^naênP.l^i^e[cialementlif^Msâson Marius. Neyroud, laquelle, grâce à seis nouveaux procédés artistiques, est en itiesùre-:.de donner entière satisfaction à nos abonnés et lecteurs qui s'y adresseront.


TABLEAU

D'OFFRES ET DEMANDES DIVERSES

Envoyer offres et demandes au siège de La Giberne, 21, rue Lavoisier, Paris. Les offres et demandes sont insérées gratuitement pour Messieurs les abonnés et lecteurs de La Giberne.

ON OFFRE :

Un shako d'officier de la garde nationale, i83o.

2o Un — — — i83o (différent).

3° Un — ->- du 8e de ligne, Restauration.

40 Un •— -T- Prussien, ier empire.

5°. Un — — Allemand, Ier empire.

6° Un — — d'artillerie russe, 1S35 -

70 Un — — Russe, 1850.

8° Un — — Anglais, i83o.

90 Un — — de volontaires Anglais, i83o.

io° Un —r/\- — Brésilien,

il" Un — — Italien, ier empire.

12° Un — Allemand, i83o.

i3° Un — Wurtembergeois, 1811.

14° Un — d'artilleur Badois, i835.

1 5° Un ■— d'infanterie Russe, ier empire.

16° Un —- d'infanterie de la garde Russe, 1820. '

170 Un — d'infanterie Hollandaise, 1820. 18° Un — — — i83o.

190 Un — Belge, i835.

200 Un — d'officier de cavalerie Espagnole, 20 empire. ,2i° Un — d'infanterie Espagnole. 220 Un chapeau de chasseur Autrichien, r855. 23° Un talpack d'officier de hussards de la mort, Allemand, i865. 240 Un — de trompette — —■ 1865.

2 5° Un casque de garde national, Restauration. 260 Un — de garde de Paris, 2e empire. 270 Un — — 1872.

280 Un — de cent-garde. 290 Un ' — Bavarois, 1860. 3o° Un — Prussien, 1845.

Paris.— Imprimerie PAIRAULT et Cie, 3, passage Nolîet (58oi).


6e ANNÉE Prix du Numéro: UN franc 50

> N» 11

Mai 1905

La Giberne

t'

PUBLICATION MENSUELLE ILLUSTRÉE en Noir et en Couleurs

UNIFORMES MILITAIRES FRANÇAIS

y*

ADMINISTRATION

21 — Rue Lavoisier — 21

PARIS


SOMMAIRE

Page

Lés chasseurs à cheval (1800-1814); texte par L. BERNARDIN* (suite et fin). 161

Règlement du 7 prairial an XII ; texte par LA GRENAMÈRE 167

Trompette du 9e hussards (1798) ; texte par L. BERNARDIN. . 169

La Garde nationale (suite) ; texte par- L. FALLOU, avec gravures...... .-.,■.,.., 171

La Garde Impériale (1854-1870) (suite) ; texte par L. F. ; avec photographies.. 173 Chasseur du 5° régiment,,grande tenue, i8o5 ; planche en couleurs.. (hors texte) Trompette du 90 hussards, teinte de campagne, 1798 ; dessin colorié de

P. BENIGNI ■'. .:..... (hors texte

Les Communications doivent être adressées à M. Fallou, directeur de La Giberne ''-;.■' 21, Rue Lavoisier, Paris.-

DIRECTEUR. :

X^„ FÂLLOir^

ÂBOMNE!VSEN ÎS :

FRANCE

Un an 1.2, »

Six mois. '1 »

Numéro 1 50

UNION POSTALE

Un an. 14 »

Six mois 8 »

Numéro .- 1 75


. Éditions.', de .". lia Giberne/'.

LA GARDE ^IMPÉRIALE (iSo^.iSi'S)];

Par L: FALLOU

•t Un fort volume broché in-40 jés.us (3 5^>26,5);de 3go p'ages, de texte, illustré de; 450 dessins en noir et de 60 planches en couleurs d'après les aquarelles inédites de Chelminski, Dupray, Grammont, Orange,. Rouffet et L. Vallet.. .; Prix '. ,".-. 100 fr

.NOS .-J^£/^4^^.'{t^r^9M)3:;ï<ï#

- .. Par ' L./FALLOU :■;■.■---'■

Un fort volume in-40 .jésus (3 5^26,5) de3QO pages;de texte, illustré dé ïb-plancheS'ï en couleurs, d'après les dessins aquarelles, inédits, de notre consciencieux collabora^ teur RENÉ LOUIS, sous couverture illustrée. Prix. ■■■."-,'. . . . -. '../.:.;;: 30'fvr^

UNIFORMES DES GARDES> D'HONNEUR:^,^ J

DE LA HOLLANDE :):.:' \ ^^.r-ff

Formés pour la réception de Sa Majesté l'Empereur et Roi (Napoléon Ie1;) en 1810

Réimpression à soixante exemplaires numérotés d'un ouvrage, très rare,.

Cet ouvrage, d'un, format de 38e. de hauteur sur 28e. de largeur, contient douze superbes planches hors texte en couleurs, coloriées avec le plus grand soin,: et vingtquatre pages de texte. Prix. .... ..... ...'. ■.•,.. • • '■'.' 100 fr.

Photographie Marius NEYROUD

Fournisseur de S, M. la Reine Isabelle II et de la Maison Royale 30, Rue de Penthièvre, 30 — (au rez-de-chaussée) —PARIS VIIIe arrondissement

SPECIALITE DE REPRODUCTION D AUTOGRAPHES ÉMAUX - AQUARELLES - REPRODUCTIONS ET AGRANDISSEMENT INALTÉRABLES - VUES D'INTÉRIEURS - PORTRAITS APRÈS DECES

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EN -■.PRÉPARATION

Pour paraître en Septembre prochain ;■

Les Cachets Militaires Français \

PAR

L. FALLOU

Dessins de H. FEIST et L. LACAULT Pour paraître en Janvier■ ige>6

Les Boutons Militaires .Français

I».\R

L. FALLOU

Messieurs les Abonnés

à "LA GIBERNE"

dont V abonnement expire avec ce numéro, sont priés de. nous adresser le\. montant du renouvellement de leur abonnement dans le courant de ce mois s'ils désirent continuer à recevoir An Giberne a. partir du prochain numéro.

Paris. — Imprimerie PAIRAULT et Cie,-3, passage Nollet (6141).


^.ANNEE__ . . , . -Prix_QjaJ^uméro : UN franc 50

M* 12 , Juin 1905

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y^y.^ïM^V^. Mjf C C/O S Êif\J

PUBLICATION /MENSUELLE ILLUSTRÉE : en Noir et.-en Couleurs

UNIFORMES MILITAIRES FRANÇAIS

ADMINISTRATION

SI —Rue Lavoisier — 21

PARIS


SOMMAIRE

.-'.--.' :..;;:' ■■ .- . Pages

Souvenirs de 1812, par le sergent BÊNARD (suite)., :... ............ .............. 177

. Le liânias, -par LA GRÈNADIÈRE (fin)."......... •..'..,. '■■ 1S r

L'arme des; cuirassiers de ,I8I5 à 1872, par. J. MARGERAND {suite). ,. .183.

La Garde nationale (1(789-1871], par' L. FALLOU (suite)... ,.......:. 187

> La Garde impériale^ 1854;-1870) Par L'. FALLOU, (suite)'..-. ... .-.. . 189

^Éable des; matières et des: illustrations;......, ..;.-'..... :^:\ ...........,., ..... 1.91

;Sergent-maj;or^d;infiUïtêri;e de-ligné ;(ic?.empire) ; planche en couleurs

;, ,de.\ MARTINET. ..;.. ï...;,.,.;.:;....;,,'....,.-. ::...,-.. ... .-.,• ,.... , (hors texte)

; Etragon de fa gardé;royale (1823);; dessin colorié, de.H. DUPRAY. .,'-. .. . ..- (hors texte)

'•'M—v'V(-:'j'' ï--'::':":\:ï ■■'>-'■'■' ■' '.:r"''':;['::'k'::" £~*-3—r—-—" ..•■•'

■ .^ à M.Fallou, directeur de La Giberne

:::'.; ::-:-J.\. ,"■. V'1:.:■:■■: 21, Jiue Lavoisier, Paris.

'':-c '-'':• :';.' ■'■'":■■■.- <!: DIRECTEUR:

ABONNEMENTS :

FRANCE

Un an...;...... 12 »

Six mois 7 »

Numéro.... ......... 1 50

UNION POSTALE

Un an 14 »

Six mois ,-.,. 8 »

Numéro 1 75


Éditions de "'lia- Gibewse "

LA GARDE IMPERIALE fi8o4«i8i5>

Par L. FALLOU

Un fort volume broché in-40 jésus (35X2.6,5.) de 3go pages de texte, illustré de 450 dessins en noir et de 60 planches■ en couleurs d'après les aquarelles, inédites de Ghélminski, Dupray, Grammont, Orange, Rouffet et L. Vàllet, Prix . .100: fr.

;: .NOS: HUSSARDS- ;(I 692- ï^zp^:; : ;,-.;•

Par, L.-FALLOU "; ;/.\;. y-::

Un fort volume in-40 jésus (35X26,5) de 3oo.pages de texte, illustre d'ê 20.planches en couleurs, d'après les dessins aquarelles, inédits, de notre consciencieux collaborateur RENÉ Louis, sous couverture illustrée. Prix. . . ... ,"-.->';.'... .. 30: fr.;

UNIFORMES DES GARDÉS D'HONNEUR -

■ DE LA HOLLANDE^ - ■/■'.■■:P:y :.'-^-

Formés pour la réception de Sa Majesté l'Empereur et Roi (Napoléon Ier) en 1810

Réimpression à soixante exemplaires numérotés d'un ouvrage, très rare. ' - , .

Cet ouvrage, d'un format de 38^ de hauteur sur 28e de largeur,.contient douze superbes planches hors texte en couleurs, coloriées avec^ le plus grand soin, et vingtquatre pages de texte. ■ Prix. . . .... . . /'■-.-' . . . ., . ■;. 100 fr.

Photographie Marins NEyROUD;.

Fournisseur de S. M. la Reine Isabelle II et de la Maison Royale 30, Rue de PentMèvre, 30 — (au rez-de-chaussée) — PARIS ¥IIIC arrondissement

SPÉCIALITÉ DE REPRODUCTION D'AUTOGRAPHES ÉMAUX -- AQUARELLES - REPRODUCTIONS ET AGRANDISSEMENT INALTÉRABLES VUES D'INTÉRIEURS - PORTRAITS APRÈS DÉCÈS

Nous recommandons tout spécialement la Maison Marius Neyroud, laquelle, grâce à se nouveaux procédés artistiques est en mesure de donner entière satisfaction à nos abonnés et lecteurs qui s'y adresseront.


EN PRÉPARATION

Pour paraître en Septembre prochain .•

Les Cachets Militaires Français

''.-ï\ '■"•' " ."'.';.:..- ';' PAR ..-''. ■ •

PAR .-':'....

L. FALLOU

VIENT DE PARAITRE î

LAMOMOGMAPHIEDELWMEAFEU

PORTAWE DES ARMÉES FRANÇAISES

Par le Capitaine Maurice BGTTET

Cet intéressant petit.ouvrage donne la.monographie très détaillée, coupée d'anecdotes curieuses, des armes à feu des armées françaises de terre et de mer, de 1718 à nos jours ; de plus, il est accompagné de 5 planches ordinaires, dessinées au trait par L. LACATJLT, reproduisant de nombreux types d'armes.

Envoi franco contre mandat-poste de 6 francs. Paris. — Imprimerie PAÎRAULT et Cie, 3, passage Nollet (6096). .


Éditions de " lia Giberne "

LA GARDE IMPERIALE ^1804-1815)

Par L. FALLOU

Un fort volume broché in-40 jésus (35X26,5) de'-3go, pages de texte, illustré de 450 dessins en noir et de 60 planches en couleurs d'après,-les aquarelles inédites de Chelminski, Dupray, Grammont,, Orange, Rouffet et L. Vallet. Prix . . 100 fr.

NOS HUSSARDS(-:^^^q^^\x^iï

>ar L- FALLOU

Un fort volume in-40 Jésus (35X26,5) de 3oo pages de texte, illustré de 20 planches;, en couleurs, d'après les: dessins aquarelles, Inédits,, de-notre conseiencieUx eùllaborâteur RENÉ Louis, sous couverture illustrée. ,:.. Prix.'.- . v'.';.-.- ...,..;.. .:. ,30; ff".

UNIFORMES DES GARDES DmONNEUR fDE

fDE HOLLANDE

Formés pour la réception de Sa Majesté l'Empereur et Roi (Napoléon Ier) en 1810

Réimpression à soixante exemplaires numérotés d'un ouvrage, très rare.

Cet ouvrage, d'un format de 3.8e de hauteur sur ,28° de largeur,'.■contient douze superbes planches hors texte en couleurs, coloriées avec le plus grand soin, et vingtquatre pages de texte. Prix. . . . . . . . . . . ... .,.,'.. .... 1,00 fr.

Photographie Marius NBYROtJB

Fournisseur de S. M. la Reine Isabelle II et de la Maison Royale 30, Rue de Penthièvre, 30 — (au rez-de-chaussée) — PARIS VIIId arrondissement

SPECIALITE DE REPRODUCTION D AUTOGRAPHES

ÉMAUX - AQUARELLES - REPRODUCTIONS ET AGRANDISSEMENT INALTÉRABLES

VUES D'INTÉRIEURS - PORTRAITS APRÈS DÉCÈS

Nous recommandons tout spécialement la Maison Marius Neyroud, laquelle, grâce à ses nouveaux procédés artistiques, est en mesure de donner entière satisfaction à nos abonnés et lecteurs qui s'y adresseront. •


TABLEAU

D'OFFRES ET DEMANDES DIVERSES

Envoyer offres et demandes au siège de La Giberne, 21, rue Lavoisier, Paris. Les offres et demandes sont insérées gratuitement pour Messieurs les abonnés et lecteurs de La Giberne.

ON OFFRE :

Un sabre d'off. de hussards, LouisXV.

20 —■. de gendarme du roi, LouisXV

3° — de gendarmé, LouisXV.

4" -— de garde française.

5° — d'off.' d'artillerie, LouisXV.

6° ■ — ■ de ehass. à pied, Louis XVI.

7° — à lame courbe, Révolution.

8° — de dragon, Louis XVI.

90 — de dragon, Louis XVI.

io° — de dragon, Révolution,

il" — de grosse caval., Révolution. 12° Une épée d'off;. de la maréch., L. XV.

i3° —■■ d'off. de cavalerie, LouisXV.

Un mors, grosse cavalerie, Louis XVI.

20 — off. caval. légère, ier empire.

3° . — . mousquetaire noir, 1814,

40 — cuirass.de la Reine, L.XVIII

5° •— garde inipériale, 2e empire.

6° •— ' guide, 2e empire.

70 — d'off. monté, g.imp., 2eemp.

8° — artillerie delà garde, 2eemp.

9° — cuirassier delà Reine,Ch.X.

io° — dragon de la garde, 2e emp.

II° — lancier de la garde, 2e emp.

I2o _ chasseur de la garde, 2e emp.

i3° — chasseur, 1848.

Un casque et une cuirasse: de cuirassier, i.er empire. 20 Un casque d'officier de cuirassiers, 1845.

3° Douze pièces en bronze doré, harnachement de mousquetaire, 1814. 40 Une garde d'épée d'officier général sénateur, Restauration. 5° Une sabretache de guide de la garde, 2e empire (grande tenue). 6° Une sabretache dz chasseur à cheval de la garde, 2e empire (grande tenue). 70 Une sabretache de trompette des guides, 20 empire (grande tenue). 8° Un sabre d'officier de mamelUcks de la garde, Ier empire.

90 Une statuette plâtre colorié représentant un grenadier à pied de la garde, ier empire. ro° Un casque de garde-du-corps, icr modèle, Restauration. 11e Un casque de cent-garde. 1.20 Une cuirasse de carabinier, 1848.

i3° Fusils de guerre français et étrangers, toutes époques. 14° Haches de sapeurs, diverses époques. i5° Une sabretache d'officier de cavalerie légère, 20 empire. 160 Plaque de shako, métal blanc, ier empire.