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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1912-04-18

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 18 avril 1912

Description : 1912/04/18 (Numéro 10278).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5701301

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 20/05/2008

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il. On traversera "ie désert de Gobi

III. i~ Les pilotes peuvent être deux à bord

La course Pékin-Paris en aéroplane, qui passionne actuellement le monde, est entrée dans une phase' définitive. Par les précisions qui ont été apportées hier, au cours d'une réunion qm a été tenue au Malin, on a reconnu qu<; 'la course pouvait avoir lieu cette an né>. Deux faits pouvaient en effet être un obstacle à une organisation rationnelle: la pluie et le vent. Or, d'après les renseignements' d'une netteté indiscutab'Q provenant des bureaux météorologiques de Russie et de Sibérie, il est •̃ maintenant, certain que pendant le mois due septembre, la saison des pluies est complètement terminé, aussi bien le lonr (du Transsibérien qu'en Chine, et, que ,la vitesse du vent, prise sur plusieurs -années, atteint de 4 à 5 mètres à la se- vconde. Il fallait, en effet; çhoisir un moment assez favorable pour ne pas augmente! tes difficultés de la ruufé.

Dans ces conditions, rien n'empêcho pius de .•(.U.o.r la- dalejJy <|éf>art dans I.'S premiers jours du mois de septembre prochain.

La thèse du prince Scipion Borghèse et de Cormier celui-ci présent à li réunion– a prévalu le parcours' du désert de Uobi a été adopté, par la voie Pékin -Kal^an -1 nérin-Ourp-a-Kiakla t.t lac Bafkal. Ce désert, tout d'abord épouvantai!, a été reconnu le meilleur moye;i de gagner la Sibérie son sol est merveilleux pour I atterrissage des caravanes le sillonnent fréquemment une ligne télégraphique forme une voie naturelle enfin des postes de télégraphia installés tous les 225 kilomètres seront des points d'étape tout à fait propices Dès lors, il a été facile d'établir un itinéraire exact les concurrents, par- tant de Pékin vers le 1er septembre, passeront par Kalgan, Ourga, traverseront le Ba'ikal, se rendront à lrkout.sk. De la première giande ville sibérienné à i'fomsk. une furet immense sera contourInée. Puis de Tomsk à Ômsk, c'est la B^auce, avec ses champs (le blé coupé DOmsk à Kasan, le sol, un peu spongieux par endroits. se prête à des atterrissages sans danger. 6'{'Orrai frai'chi. on suivra l'ancienne route'des esclaves, psj. Nij.ni-Novgorpd, .car. la route du Transsibérien est impraticable en 'raison' des lacs et des forets. Puis de à à Varsovie, quelques bois, quel ques vallées, quelques collines. Enfin de Varsovie, contrôles à Vienne, à /Trieste, à Gênes, à. Avignon et à Lyon. On s'est préoccupé ensuite du ravitaillement et de la question des réparations En France, lorsqu'un se ravitailla ou, que l'on répare, on s adresse aux postes les plus proches pour avoir du secours. Il en sera de même dans le G'ibi. en Sibérie ou en Iviin pe." Sur le Transsibérien, dfis stations sont écho-lonnées de 20 en 20 kilomètres environ, pi tous les deux kilo mètres se trouve un poste de gardien de la voie donc impossibilité de rester isolé fi est ̃' 'certain que l'essence, l'huile et les pièces d<^ rechange- seront disposées le long de la vnia et même dan? le (înbi

Cette préoccupation du temps, du vent et du rayiliiiHeme.nl écartée, il « été possible de mettre au point le règlement de. la course, que le Malin doi^ de fratius de prix et qui n'aurai lien que si cinq aviateurs se sont régulièrement inscrits, moyennant un droit d'engagement de 5.000 -francs, qui seront remboursés au cas où le départ aura été pris de Pékin, les forfaits s ajoutant aux prix décernés aux aviate u rs-

On avait d'abord envisagé la cours? il a été reconnu que sur une pareille

LA PRÉSIDENCE

QUI SUCCÉDERA A HENRI BRISSON ? Au lendemain de la mort d'Henri Brisson, nous avons annoncé que dans les milieux parlementaires on envisageait qualr-1 candidatures possibles au fuuleuii prés.centiel, celles de MM Aristide lïriand, DelouiS6<5, Pau! Deschanel et Eugène Et.ennc Depuis on a appris que M. Aristid- Bn:i!id. garde des sceaux, avait déclaré ses am'S qu'il entendais se consacrer à sa fonction ̃ ministérielle, et qu'il (Huit décide àà décliner formellement les propositions qui pourraient lui être faites.

̃ M, Delcassô, de sun côté, a déjà été l'ob jet de nombreuses sollicitations de la pari de ses collègues .appartenant aux groupes de gauche mais jusqu'à présent le minis- tre de la marine n'a pas fait connaître offi- ciellement ses intentions.

Dans les couloirs de la Chambre, on es tirrie que. M. Delrassé ne pourra pas se soustraire aux nppels très pressants qui lui seront adressés d'ici la reprise des travaux parlementaires et qu'il acceptera finalement que ses amis posent-sa candidature à l'élection présidentielle.

lA 0 L'ancien président du conseil va subir une grave opération M. Clemenceau, qui a été récemment très souffrant, va subir, ces jours-d une très ira- 'portante et très délicate opération chirurgit?de..

distance, les aviateurs auraient le droit de disposer de leur temps comme ils l'entendraient, et que partant de Pékin à une date déterminée, le premier arrivé à Paris serait le gagnant. C'est donc un raid dans lequel interviendront l'énergie des concurrents, la stabilité evla résistance des appareils, l'endurance des moiteurs. Des contrôles réguliers, où les concurrents devront être si'gnaiés, seront étabiisà Ourga, Irkoutsk, Omsk, Kasan, Moscou, Varsovie, Vienne, Trieste, Gênes, Avignon et Ljon, avant l'arrïvée dans Paris. Et comme l'effort serait peut-être trop considérable pour un seul pilote, on a, convenu que pour un-appareil, la course pourrait être accomplie soit par un pilote unique, soit par deux pilotes il bord sur le même appareil, suit par deux pilotes dont le premier, ayant abandonné, serait remplacé par le seVoilà donc exposée avec précision la course que d'audacieux et hardis dre pour la gloire de la Franc.

LE MATIN.

Bielovucic s'engage On connaît les mérites de l'aviateur Blélovûcic qui débuta dans le Circuit de l'Est, effectua le premier le raid Paris-Bordeaux, s'en fut au Pérou récolter des lauriers ben mérités, et qui vient récemment d'accompli) de remarquables voyages dans l'est de la France:

Voici le télégramme qu'il nous a adressé Reims, 17 avriL Mon opinion sur PékinParis?Ce n'est ni,un rêve ni wne.-utopie:c'ei,'t un projet très réalisable, un Circuit de l'Est pius grandiose, la confirmation définitive ei absolue que le domaine des airs nous est acquis. •

Veuille:: me compter parmi les candidats au départ.

BïELOVUCIG

POUR L'AVIATION MILITAIRE

Une lettre d'Edmond Rostand NI. Edmond- Rostand, vient d'adresser fi Mmes Sarah Bernhardt la belle lettre que voici

Chère et merveilleuse amie,.

Je viens seulement de lire cette lettre par laquelle vous offrez à la souscription nationale le produit d'iun^effort si noblement quotidien.

Nous avons trop de morts dont les noms, doivent dcvenii ailés pour que je ne sois pas confus en apprenant de qurlle façon votre ingénieuse et fidèle amitié lâche dr un peu à la gloire dace geste Mais je me rassure en pensant que ce nom de l'Aiglon était presque forcément indiquv pour un tiiseau de guerre, et que d'ailleurs, quand voire Aiglon, madame traversera le ciel, il évoquera un prince mort d'amour pour la France, un beau vers de Hugo, une magnifique inlerprà talion de la glande, Sarah, el disparaîtra avant d'avoir eu le temps de faire penser à autre chose,

Ce qui' f 'admire le plus, et où je vous rc cannais, c'esl qu'ayant commencé de que ter avec l'âme belliqueuse du petit prison- nier blanc et obtenu de quoi construire un appareil de combat, vous avez continue, avec l'âme, de la Samariluinc, pour qu'on essayât d'assurer un peu la vie du héros qui va déployer vos ailes Il n'y a que vou* puni stiouir ainsi •< dépasser ».

Je suis C'idiuiralew fervent de rootre génie et de votre cœur,

Edmond Rostand.

La souscription nationale A-: la date d'hier, la souscription s'élevail 2,810,733 fr. 68

LE MAROC

LES CANDIDATS A LA RÉSIDENCE De divers .côtés on a donné des indications sur les intentions du gouvernement, en ce qui concerne la désignation du futur résident généra] au Maroc. Le gouverne- niant n'a pas encore délibéré sr celte ques lion. Il ne pense pas pouvoir le faire nvanl que le Parlement ait ratifié 'e traité ce protectorat que le sultan du Maroc a signé récemment, il Fez, et qui sera soumis aux, i.luuuijres ciés la reprise de leur.s travaux. Nous croyons cependant savoir que le. conseil des ministres se trouver en présence de quatre candidatures celles de MM. Jonnart, député du Pas-de-Calais, ancien gouverneur général de l'Algérie Pau! Revoit, ancien ambassadeur Regnault. ministre actuel de France à Tanger, et celle du général Lyautey. commandant du corps d'armée, à Rennes

Ces diverses candidatures, nous le répétons, n'ont fait l'objet d'aucun échange de vues entre les membres du cabinet mais il semble que si M. Jonnart consent à se consacrer exclusivement il l'œuvre mirocaine, il y a de grandes chances pour que le choix du gouvernement se fixe sur lui. NÉGOCIATIONS fray doit remettre à M. Garcia Prielo, mirtin'lre des aiiaii'es élrangèrts d'Ës[iague, positions espagnoles.

II-y y a lieu d'espérer que le cabinet espagnol, en ce qui concerne la rectification des frontières, des zones du nord et du sud, fera de nouvelles propositions qui seront inspirées d'un esprit de conciliation un peu plus

A minuit nous sommes toujours sans nouvelles des rescapés du Titanic. Le Carpathia, qui transporte les survivants, et qui arrivera à New-York ce soir, a à son bord un appareil de T. S. F.

Cet' appareil a dû être surchargé par -la- transmission des milliers de messages très courts envoyés par tes rescapés à leurs familles, et à leurs amis, 'et aussi par des communications officielles la compagnie expédiées par M. lsmay, président de la White Star Line, qui se trouve au nombre des survivants.' Le gouvernement de Washington a .envoyé â la rencontre du Carpatlna un croiseur ayant à bord un appareil de T. S. P. très puissant.

Nous aurons donc d'un moment à TauLre le récit des rescapés de cette effroyable catastrophe.

Toutefois certaines données que nous. possédons nous permettent déjà d'avoii une idée assez nette de ce qui s'est passé. Le Titanic, qui pouvait marche une- vitesse de 36 kilométras ù l'heure, est

Le Titanic àuu-m, i, cuiuiuaiu.au le opérateur de télégraphie sans lit ci Gurd du « Titanic ».

entré en collision avec une véritable montagne de glace.

A cette époque de l'année, .les glaçons se détachent des mers polaires- et son! iiitraiirés par les courants vers les eaux •.haudes du sud. Ce sont de formidables blocs' de glace ayant une épaisseur de plusieurs centaines de mètres, dont souvent les neuf dixièmes sont inimergés. Ces icebergs se trouvaient sur la route que suivait le Titanic. D'autres trano- itlantiques les avaient rencontrés, et le capitaine de la-Tourainc, entre autres, les avait. signalés par T. S. P. à celui du quelle vitesse marchait le Titanic u moment où se .produisit le choc fatal avec t'iceberg ?

On dit que le capitaine voulait battre lé record de la traversée on dit qu'il devait toucher une prime-considcruble pour chaque heure dont il battrait le record on di! que te capitaine du Titanic avait négligé l'avertissement de ses collèau 'Sujet des icebergs.

Ce sont là des suppositions provoquées par la colère la colère fausse souveul le jugemëni que l'énormité du désastre a fait naître dans beaucoup d'esprits.

Mais un fa.it est,cértain, authentique, bord un .nombre suffisant d'e.mbarcalions de sauvetage pour recevob' tous ses passagers et son équipage.

Cela est inouï

bot, qui avait il bord pi us de deux rnillé personnes, n'avait que -seize .embarcations de sauvetage ei quelques radeaux Pourquoi, demande-t-on de tous les côtés, cette critsiineile négligence ? question des canots de sauvetage à bord des paquebots a été établie il une époque où les- grands trunsalkmliques étaient encore inconnus, a une époque où les navires dé tonnes étaient considérés comme le maximum de la construc- Cette loi n'a jamais été modifiée. Elle exige seize embarcations pouvant contenir chacune une cinquantaine de personnes, noir chaque paquebot ayant tannos ou plus.

Les compagnies maritimes anglaises se sont conformées à cette loi.

Elles croyaient que leur Titanic, leur Ohjïïipic. leur <Mauril-ania, leur l-Ai?ita- ni'a. étaient si solidement, si i Figé nullité-, ment construits qu'ils ne pouvaient pas j sombrer, qu'ils ne -pouvaient pas faire de place et ne rappnrlcnl -pas d'argent à quoi bon, alors, faire plus que la 101 Voilà donc sans la seule cause nuit de dimanche à lundi..

A 10 h. 20. dimanche soir, le Titanic, heurtait l'iceberg. Sous le choc, un trou

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énorme se produit dans l'avant de la coque. Les cloisons é tanches ne .peuvent résister-à la formidable pression, 'de l'eau. Le télégraphiste, par son appareil de T. S. F., envoie la terrifie nouvelle aux navires qui se trouvent dans les parages.- Il appelle au secours, il appelle, appelle, appelle encore jusqu'au moment où l'eau, ayant pénétré dans le navire, atteint les chaufferies, noie les feux et arrête l'électricité.

On peut tenter de se représenter ce moment épouvantable.

C'est entre minuit et deux heures du matin la mer est calme, mais il fait très froid. La lumière à bord est éteinte. Le capitaine donne l'ordre de descendre les On embarque d'abord les femmes et les^enfants. Peut-on se figurer un instant-Ce moment d'angoisse le mari qui se sépare de sa femme, le père qui embrasse ses enfants ? Peut-on s'imaginer la scène d'horreur, les cris de détresse, de désespoir? Les passagers hommes et l'équipage savent qu'il n'y a pas assez de canots pour tout le monde. Se jeter dans la mer glacée, c'est la mort ^oerlaine. Attendre les secours, c'est un "'¡Très faible espoir -mais c'est le seul. Ce pendant l'eau continue implacablement son œuvre de mort et le Titanic commence bientôt à s'erifoncer par l'avant.

Les canots bondés de femmes et d'enfants s'éloignent.

Ah dans cette nuit horrible, les derniers cris d'adieu des hommes penchés sur les balustrades.

Puis, tout d'un coup, le géant des mers s'engloutit dans les flots glacés la succion formidable entraine tout être, vivant.

ENCORE DES VICTIMES LONDRES, 17 avril (11 h. 30 soir), Dépé̃he particulière du « Matin n. La While Star Line reçoit à l'instant de ses bureaux de New- York le cablogrumrne que voici Le Carpathia est maintenant en communication avec la station du Siasconselt. Le apila'nie dil qu'il a 705 survivants du Titanic à son 6ord.

Il ressort donc de ce câblogramme que le nombre de ceux qui ont péri dans la catastrophe n'est plus seulement de 1.328, mais bien de 1.491, puisqu'on croyait jusque présent que le Carpathia avait recueilli g08 passagers du Titanic.

«Diamant bien » ,aurait coulé avec le «Titanic» LONDRES, 17 avril. Dépêche particulière dit u. Matin ». Plusieurs journaux annon- ̃enl ce soir quele fameux « tournant bit i. qui porta la malchance à tous ceux qui l'eurent en leur possession, et dont la valeur dépasse un million el demi de' francs, se trouvait à bord du Titanic. a Jamais bijou n'eut une histoire plus tragique ce 1-)iaiiiani beu. 11 apparut! unir»fois à un'sulttan détrôné de Turquie.. Il devint ensuite la propriété d'un Espagnol, sertor Habib, qui se noya. Il passa entre les rnains de la reine M a rie- An toi nette, ,qui on le sait fut guillotinée; puis fut acheté par la princesse de Lamballe, qu'une foule massacra.

Un joaillier d'Amsterdam, qui s'en rendit alors acquéreur, se suicida à la suite de chagrins domestiques. Son dernier propriétaire était Mr.. Mac Lean, -de Washington, qui l'acheta au mois de janvier dernier seulement.

Un message du «Carpathia» New- York, 17 avril, neuf-h-eures du n.atin. La Whlte Star Une a fait paraître le message non signé que voici, reçu du Carpalhia :̃

A milles' à Test d'Ambrose, onze heures du sntr, mardi.

Tout bien. Il s'agit du phare d'Ambrose, à l'entrée du pari de New-York.

On s'attend à ce que le croiseur américain Chrsler. soit ce matin ¡'¡ une distan- e. assez raonrorhéo pour pouvoir transmettre par sans-fil des nouvelles officielles à Washington, (fleu/er.)

Lire la suite de nos dépêches

en Dernière Heure-

M10 FALLIÉRES ÉCHAPPE, A UN -ACCIDENT

-.Le -président de la République et Mme Falt dienne avant dîner dans les jardins du-vha(,'au de Rambouillet. Ils se trouvaient il l'enIroe de- l'allée dos pïifncpnces quand un criquement se produisit, aussitôt: suivi d'une ïnslinriivcmont, Mme se se recula d'un mètre environ, et au moine in.slaa! la liKuii'he d'un gros hêtre tomba à l'eadi-oit qu'elle venait de quitter.

MaiïrklTiE. ti avril. Drpêche 'particulière du » Xtalin ». Deux Parisiens, Charles Mu liait, vingt-trois ans, et Lucien lkir>rot, 'v;r;gt et un an soldais au 17e balailUfn de chasseurs à pied, a Ramberville:s (Vosges), étaient pariLs le jour de Pâques, en petite tenue, pour acheter du tabac' à en Allemapcne. Mais lorsqu'i's voulurent rentrer en France, des gendarmes allemands les arrêtèrent et les conduisirent devant le commissaire. Après explication, le magistrat 'es fit écroner-a la prison.- Ce cinquième jour de leur incarcéra- tion, il leur ordonna de quitter leurs uniformes français et de revêtir des vêlements civils qu'il mit weur disposition. Des gendarmes furent alors yhnrhés de tes conduire non a la frontière française, mais à la frontière luxembourgeoise.

Effrayés de 'eur étourderie,se sachant passibles du conseil de gui-rre pour- désertion ci non représentation d'effets militaires, les petites chasseurs hésitèrent un instant. Devaient -ils demeurer à l'étrangeT Mais leur patriotisme triompha de ces hésitations. Ils traversèrent le Luxembourg, à à Charleroi et contèrent leur a^trv: consu' de France qui leur donnaj Ic> .•ns de gagner Maubeuge où ils se constituèrent :prisojiaiers à là gendarmerie.

S'EST-IL SUICIDÉE

II portait sur son le portrait d'une femme aimée

Une tragique information, arrivée par, téléphone de t'aérodrome de Chuteaufort, près de Versailles, nous apprenait hier matin que l'aviateur Verrept, le jeune et'habile chef .pilote.de la maison Borel, un des engagés de Pékin^Paris, venait de trouver la mort dans-une chute fantastique d'environ mètres. Peu après, un deuxième coup de téléphone, confirmant le premier, nous apportait cette nouvelle plus stupéfianleet plus tragique encore le maître pilote, aux hardiesses incomparables, avait volontairement provoqué l'effroyable chute, pour mettre fin à ses }<>urs Verrepi s'était suicidé, et il s'agissait d'un drame d'amour On conçoit l'émotion- .causée par cette nouvelle dans tous les milieux. Un suicide en aéroplane La- liste des victimes de l'aviation 'n'était donc pas assez longue ? Il fal- lait qu'une autre y vînt ajouter volontairement son nom

Nous nous sornmes livré hier, autour de ̃̃elle fin angoissante, à une enquête imparliale. En voici les résultats.

La chute:

A sept heures du matin, Verrept était convoqué à l'aérodrome militaire de Toussusle-Noble pour passer, devant le capitaine Destouches, la deuxième épreuve de réception d'un nouveau monoplan Borel à deux places, type militaire. Les essais furent satisfaisant. mots

aux officiers présents, le jeune homme prit place jpns son uérop'ane et s'enleva pour regagner les hangars de Chateaufort. Arrivé la limite de l'aérodrome, le' monoplan exécuta avec facilité plusieurs virages, descendant très près de la terre et remontrant ensuite brusquement. Verrept était parfaitement mallre de son appareil. A un moment. donné, alors qu'il évoluait à une hauteur de plus.de deux -cents- mètres; les., mécaniciens qui se trouvaient près des han;ars et les habitants de Clifiteaufort qui 'o regardaient voler virent l'appareil piquer soudainement droit vers la terre dans une vertigineuse descente. Puis, arrivé à cinquante mètres environ du sol, l'appnruil « pencha » de côté, de telle sorte que les ailes prirent une position verlica'e, le siège de l'avîatëur faisant face à Chùteaufort. Quand, accourus de tous côtes, les employés de la maison Borel arrivèrent sur le lieu de l'accident, le malheureux Verrept, au milieu des débris de son appareil, gisait, horriblement meurtri. A peine eut-il la force de proférer de pitoyables et douloureux gémissements d'agome. Il avait'- la tête fracassée. Le sang sortaitxsbondamment par le nez, les oreilles et la bouche. Les membres étaient fracturés. A la cuisse droite un os brisé avait traversé les chairs. Trans-

Tous éclipsés!

Trois phases de l'éclipsé 1 1 h. 20 n h. 40 Midi 25

Au-dessous L'aéroplane monté par Mahieu et de Manlhé. A gauche Damnai Faurnier elle colonel Bourgeois à bord du dirigeable « Capilaine-lù-rbi-r A droite W. Jaubert el le capitaine- R maux dans la nacelle d'un sphcrwuc'

Une écI pse presque totnle, de soleil visihle à Paris est un événement assez singulier pour que tonie la ville s'y passionne. Le phénomène d'hier a donc obtenu l'approba-

norté aussitôt dans. un- camion-automobile, à l'hôpital de Versailles, le jeune aviateur y succombait quelques minutes après son arrivée, sans avoir repris connaissance. Prévenue de cette fin tragique, Mme Alice, Mathis, l'a,mie de Verrept, ,accourut et-, '.se -jetant sur le corps du jeune, homme, «Sle sunglota éperdument.Celtc' scène pathétique émut tous les' assistants.

M. Borel croit au suicide

A Château.fort. l'aérodrome est désert. Pas un vol, pas un appareil dehors. Auprès des hangars, employés et mécaniciens se tien.nent silencieux, très tristes.

Nous- trouvons M. Borel, en compagnie du capitaine l'éstouches, examinant les débris du monopton tragique. Hélas nous dil-il,-la vérité est navrante. Notre pauvre Verrept s'est su.cidé par amour. Ce matin, aussitôt après la chute, nous avons d'abord cru à un étourdissement, car il .eût. été invraisemblable que to pilote habile qu'était-, Verrepi ait fait une pareille descente. Mais Mme Alice Mathis ayant fait à plusieurs officiers qui se sont rendus auprès d:e11e, à de Noailles, Versailles, certaines déclarations, il nous apparaît nettement que le suicide de Verrept est certain. Mme Mathis, en apprenant l'effroyable nouvelle, .a dit aussitôt Mon pauvre ami savait des idées de suicide Môme levant tes bras, esquissa devant moi le geste qu'il fernit, hélas et qu'il a fait, pour se tuer sur son appareil. Un témoin précis

Au bourg de Chaleaufort, plusieurs personnes ont assisté, de loin, à l'effroyable chute.

Verrept, nous a dit la boulangère du pays, se trouvait au moins à deux cents mètres de hauteur même que nous avons fait cette remarque ,qu\l ne volait jamais si haut. Tout d'un coup, nous l'avons ru piquer droit sur te sol puis à cinquante mètres à peu près, en méine temps que nous avons aperçu, très distinctement, l'aviateur lever les bras et sauter de son siège, nous avons PU l'appareil pencher complètement d'un côté, le dessus du monoplan nous faisant faoc. Et l'appareil et l'aviateur se sont abîmés sur le sol Dans cette dernière parli0 de la chute, l'av'ateur .se trouvait complètement dégagé du monoplan.

Ce que dit M me Mathis

Nous nous sommes permis de venir troubler, au milieu de sa douleur, l'amie de Verrept.

John ne s'est point suicidé, nous ditelle. Pourquoi l'aurait-il fait» ? Nous nous adorions. Il était aussi jaloux de moi que je l'étais de lui. Jamais nous n'eûmes de discussion. On vous le dira ici, dans l'hôtel. Certes il avait des moments de tristesse et de neurasthénie, mais c'est parce qu'il m'aimait beaucoup. Je suis mariée et en instance de divorce,. John craignait toujours que la fatalité ne vint nous séparer, il me disait souvent, mais comme il eût dit autre chose -'Si tu me quittais un jour, je me tuerais »

» Ce matin, il voulait m'emmener à l'aéro. drome. Je n'ai pas voulu l'y suivre, parce qu'on ijhe reprochait d'empêcher John de voler. Il a alors pris une photo de moi. qui se trouvait sur le guéridon, pour que je fusse tout de même un peu avec lui puis il est parti, très content, après m'avoir embrassée.

n Non. il n'avait aucune raison de se suicider et je' n'ai jamais pensé qu'il pourrait le faire. Je ne sais pas bien ce que j'ai pu dire ce matin au mil;eu de mes larmes, mais on aura sûrement mal interprété mes paroles.

lion unanime des citadins et même mi que cela.

Il n'était certes,pas dixvants sont suspectés par. le populah-. et