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femme qui a pris le poison, l'a jeté elle-même dans une tasse de bouillon, et a fait périr son mari. Je suis également étranger à l'enlèvement du jeune enfant. Je dis en effet à cette femme, puisque vous n'êtes point sa mère, laissez-le. Mais elle me répondit que, si elle pouvait s'emparer de l'enfant, elle deviendrait maîtresse de toute la fortune du seigneur Ma. Je suis un pauvre employé, et je n'aurais pu trouver de l'argent pour acheter le témoignage de ces voisins et de ces vieilles femmes. Elle seule les a subornés. C'est encore elle qui soudoya les gendarmes, afin qu'ils se défissent, eu chemin, de Tchanghaï-tang. Oui, c'est elle ; oui, c'est elle !
MADAME. MA.
Lâche que tu es ! dépêche-toi d'avouer. Que veux-tu que je dise? C'est moi, c'est moi qui ai tout fait. D'ailleurs est-ce un si grand malheur que de mourir ? Quand nous aurons perdu la vie, ne serons-nous pas heureux d'être réunis pour toujours dans l'autre monde, comme deux fidèles époux !
l'AO-TCHIXG,
Vous tous qui êtes ici présents, écoutez ma sentence suprême.
£ou-chun, le gouverneur de Tcbing-tchcou, pour avoir transgressé les lois, sera dépouillé de son bonnet et do sa ceinture, ,et dégradé. Il rentrera dans la classe du peuple, et, jusqu'à la fin de ses jours, il ne pourra obtenir aucun emploi.
Les deux voisins et les deux vieilles femmes ne devaient pas se laisser suborner à prix d'argent, pour rendre un faux témoignage, Chacun d'eux recevra quatre-vingts coups de bâton, et sera exilé à une distance de trois cents lis.