190 ECOSSE.
athlètes sont aux prises; le second acte commence; mais il finit à la première scène, attendu que l'un des combatlans a reçu dès l'abord uu violent coup de poing dans la poitrine, et s'est évanoui. Les témoins exigent alors une suspension d'armes, afin que la lutte continue avec loyauté.
Au troisième acte, on peut supposer, à cause de la faiblesse du champion renversé, que le dénoûment approche. Mais, soit colère, ou feinte, comme l'illustre frère des Horaccs, soil par uu sentiment d'honneur, comme le pensent les juges du camp, le combattant à demi vaincu s'élance sur son adversaire, la têle basse et porlée en avant, et il l'atteint si rudement à l'extrémité inférieure de la poitrine, que dans touie la foule on crie victoire. Les parieurs déconcertés se regardent , et le peuple-roi attend avec impatience le signal d'une nouvelle attaque, lorsque le malheureux athlète, à peine remis du coup, se précipite rouge de sang et.de colère, enveloppe son rival de ses bras nerveux, et le force à demander grâce. On applaudit à cette superbe péripétie, on frappe des pieds, l'air retentit de cris de joie; on annonce que le vainqueur est né à Salisbury, et la pièce finit au quatrième acte ; les Anglais, comme on sait, n'ayant pas sur l'art dramatique les principes d'Horace et de Boileau.
Une autre fois, c'est l'effroyable tableau d'une