nG ANGLETERRE.
qui voulait qu'on leur donnât une patrie dans la
nôtre (1). .
Mais l'établissement le plus intéressant de cette ville est sans contredit l'Ecole des avcuglcs(iSc/too£ ofindustryfor the indigent blind). On les a trop loiig-tems regardés comme des êtres inutiles, incapables de se suffire jamais, à charge à euxmêmes et aux autres. Aussi les voit-on languir sur nos places et dans nos carrefours, en proie à la faim et au froid; heureux lorsqu'il leur reste un guide! Cependant l'expérience a prouvé qu'ils étaient capables d'apprendre un certain nombre d'arts utiles, au moyen desquels ils pourraient pourvoir à leur.existence, et se soustraire aux tournions de l'inaction. C'est dans cette intention qu'on a fondé l'Ecole des aveugles, en 1791. Elle n'élait d'abord qu'un simple asile ; mais la philanthropie éclairée des fondateurs a donné une base plus large à cette belle institution, qu'on peut citer aujourd'hui pour modèle, et qui a été imitée à Londres, à Edimbourg et à Bristol. Les
(1) Voyci les KOÎU.U tVun Solitaire, page a^-aS?, tome XVI; édition in-18, d'Aimé-Martm» i8a3. Ce morceau est écrit avec tout le charme qu'où retrouve dans les différons ouvrages du même auteur.