CHAPITRE HUITIÈME. 8l
Londres, éloigné de plus de cent milles (i). Les auberges sont toujours encombrées, et le service s'y fait avec une promptitude qui prouve i'aifluence et la crainte de perdre du tems.
Les places publiques ne répondent point à la beauté des rues. L'une des plus remarquables, celle qui entoure l'église de Saint-Philippe et son cimetière, n'a d'intéressant qu'un édifice simple, orné de l'inscription si touchante et si aimable de F Evangile : Sinite paivulos venire ad me; c'est l'hospice des Enfans-Trouvés, qu'un auteur appelle, avec trop de raison peut-être, des enfans perdus. L'église de Saint-Phiiippe n'est pas gothique : cet écart en architecture passe pour une hérésie, et les hérésies de ce genre ne sont pardonnées qu'à Christophe Wren, pour avoir bâti Saint-Paul de Londres. Les autres monumens de la ville sont tous très-médiocres, excepté celui qui a été consacré au fameux amiral Nelson. 11 est situé, comme l'église Saint-Philippe, au milieu d'une place entièrement irrégulière, ressemblant à un trapèze, rapidement inclinée au midi, mal pavée, bordée de maisons peu apparentes, et ter(i)
ter(i) mille anglais répond au tiers de la lieue de vingtcinq au degré.
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