LA DOCTRINE DES FACULTÉS DE L'AME. *Oo
tendent à devenir universels. Quant aux faits volontaires ils se distinguent et des uns et des autres en ce qu'ils sont des actes : l'inclination naturelle du jeune animal à manger ou à gambader, les besoins ou désirs qui s'y rattachent, les efforts et les mouvements combinés pour satisfaire ceux-ci, sont tous à quelque degré de Y activité qui se déploie, de Yênergie qui passe par tous les moments intermédiaires entre la forme potentielle et la forme actuelle; les phénomènes de volition, en un mot, depuis la spontanéité irréfléchie de la réaction réflexe jusqu'à la pleine conscience de Yactivitè libre, sont actifs, pendant que les faits sensibles, dans la solidarité qui les unit brutalement à nos états physiologiques ou même à des états complexes de notrcvie mentale, et les faits intellectuels, liés aux présentations des objets et au développement du travail cérébral, sont sinon fatals, comme on l'a dit avec uno exagôra-tion évidente, du moins passir*; ils sont des modes, des manières d'être, des états statiques de la conscience, plutôt que des formes d'une énergie qui se dépense, plutôt que des étals dynamiques et que des actes véritables.
Ce n'est pas tout : après la distinction des trois classes de faits psychiques par l'examen direct de leurs caractères, on a montré que, dans leurs développements, non seulement ils restaient indépendants les uns des autres* mais qu'encore leurs variations, loin d'être concomitantes, étaient souvent inverses : preuve, a-l-on dit, qu'ils ne sont pas seulement différents pour notre esprit qui les compare et qui en note d'une façon abstraite les différences et les ressemblances, mais qu'ils sont réellement distincts et réellement séparés les uns des autres puisqu'ils se dissocient et varient d'une manière indépendante dans le jeu de la vie mentale. C'est dans ce sens qu'on a rappelé les variations inverses des faits