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Titre : Politique étrangère : bulletin / publié... par le Centre d'études de politique étrangère

Auteur : Centre d'études de politique étrangère (France). Auteur du texte

Auteur : Institut français des relations internationales. Auteur du texte

Éditeur : Centre d'études de politique étrangère (Paris)

Éditeur : Institut français des relations internationalesInstitut français des relations internationales (Paris)

Date d'édition : 1937-04-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34349006h

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34349006h/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 1716

Description : 01 avril 1937

Description : 1937/04/01 (A2,N2)-1937/04/30.

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5697482b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-232733

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/01/2011

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LA FERMENTATION DES PARTIS POLITIQUES EN ALGÉRIE 129

les chefs des grandes zaouia : Mustafa Qasimi d'El Hamel, Bel Hamlaoui du département de Constantine, Ghalam Allah de Tiaret, Ben Tekouk des environs de Mostaganem sont encore, en même temps que des seigneurs temporels, à la fois les chefs religieux des paysans de la campagne, toujours étroitement soumis à leur influence. Et il ne s'agit pas d'une simple sujétion fondée seulement sur l'ignorance.

C'est en 1934 qu'est mort Cheikh Ben Alioua, un réformateur audacieux des confréries, dont le mysticisme était fortement pénétré d'influences occidentales, et qui recherchait, par delà l'Islam, le lien mystique qui unit des hommes dé diverses religions. Il s'en faut donc encore de beaucoup que la sève dû vieil arbre ait cessé entièrement de monter. Cent quatre-vingt mille disciples, ou Khouan, se groupent encore autour des chefs des diverses confréries, dont la plus forte est celle de Rahmania. S'il est vrai que le maraboutisme n'a plus, peut-être, beaucoup d'avenir, il possède encore du moins un solide présent.

Les ouléma sont formés par un groupe de savants, de « docteurs de la loi », qui ont puisé leurs connaissances soit en Orient, soit à Tunis. Foncièrement anti-occidentaux, très attachés à la civilisation arabe, partisans d'un grand rigorisme religieux, ils sont affiliés intellectuellement au grand mouvement de la Renaissance Arabe. Au point de vue dogmatique ils sont disciples de Cheikh Abdo. Leurs mots d'ordre politiques sont pris auprès de Chekib Arslan, le grand organisateur du nationalisme arabe, en même temps qu'auprès d'Amhi El Hoseini, l'instigateur du Congrès musulman dé Jérusalem. C'est, en effet, à la suite de ce dernier Congrès qu'a été créée en Algérie, à la fin,de 1931, cette célèbre association des ouléma, qui n'a cessé depuis d'exercer sa propagande avec une efficacité croissante, sous la direction de Cheikh Ben Badis de Constantine.

Le mouvement réunit des personnalités variées, qui forment, si l'on peut dire, une droite avec le célèbre prédicateur d'Alger, Tayeb el Oqbi, éloquent et conciliant; un centre, avec Ben Badis de Constantine et Bachir Brahimi de TIemcen, tous deux bourgeois pan-arabes; une gauche, tendant la main aux communistes ou à l' «Etoile Nord-Africaine », avec le Cheikh Zahiri, d'Oran, et Lamin Lamoudi. A cette pléiade s'ajoute un historien qui célèbre la gloire de la civilisation du Maghreb et l'imperméabilité de la race berbère aux envahisseurs, le Cheikh El Mili.

Au point de vue national et politique, les tendances du mouvement peuvent être aisément définies, si l'on médite les lignes suivantes, écrites par Ben Badis en 1936 :

« Tu es Algérien par ton histoire ancienne, ta volonté est la volonté de Dieu, et ta force la force de Dieu. O peuple, tu as confirmé ton amour par cette liberté qui n'a pas disparu de nos coeurs depuis le temps où nous en portions l'étendard. »