84 VOYAGES EN PERSE.
comme une confirmation de leurs intentions. Puis, à minuit, on conduit la fiancée chez son époux, et l'union des mains, accompagnée de prières, constitue la cérémonie du mariage. Buckingham assista à la solennité de la rupture des pains. « On en avait, dit-il, fabriqué trois grands dans le couvent ; on y avait appliqué le sceau bénit, et on les apporta sur un plateau couvert d'une étoffe brodée. Il se trouvait également sous cette étoffe un papier doré plein de beau sucre blanc. Le patriarche le bénit en y passant la croix enrichie de joyaux qu'il porte toujours. Chacun fit le signe de la croix, et quelqu'un ayant rompu le pain , on en donna un morceau , avec un peu de sucre, à tous les assistants. »
La ville de Mardin a environ deux milles de tour, et les maisons , placées en rangs superposés, ressemblent aux bancs d'un cirque romain. Toutes sont bâties en pierre ; elles sont petites et dépourvues d'ornements. Il y a dans la ville huit mosquées , dont trois seulement sent un peu considérables. Le minaret de la grande mosquée est un beau monument. Il se compose d'un fût circulaire qui s'élève sur une base carrée dont chaque face est ornée d'une large arcade en ogive.
Ennuyé du long séjour de la caravane à Mardin, Buckingham fit une excursion à Diarbekir. La route qui conduit à celle ville est très-dangereuse, les habitants n'ont d'autre métier que le brigan-