SIR JOHN MALCOLM. 63
mier ministre et plusieurs autres grands dignitaires du royaume ; eh bien ! je puis, à mon gré, couper la tête à tous ces gens-là. Est-ce que je ne le puis pas? ajouta-l-il en s'adressant à eux. — Idole du monde, dit l'un des courtisans en se prosternant , rien ne vous est plus facile, si tel est votre bon plaisir. »
En Perse, le métier de roi n'est pas une sinécure : il donne deux audiences par jour ; à la première il reçoit les hommages de ses enfants, de ses ministres, des grands , des magistrats , des généraux, et accueille les étrangers de distinction qui lui sont présentés ; à la seconde , il travaille avec ses minisires et ses favoris.
Il est à regretter que Malcolm ait passé légèrement sur son ambassade de 1809. Le schah reçut celle-ci dans son camp de Sultaniéh. Au milieu de la plaine où ce camp est assis, s'élève, sur une éminence, un petit palais qui sert de résidence au schah et à quelques personnes de sa cour. L'armée était composée des contingents des diverses tribus militaires; chacune d'elles a son quartier séparé ; cependant on n'avait pu éviter la confusion qui résultait de la réunion, dans le même local , des hommes, des bestiaux, des provisions, des bagages, etc., etc. Les tentes des cavaliers se distinguent par les longs éperons qu'on voit accrochés à l'entrée.
Au retour de son second voyage, Malcolm tra-