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Titre : L'aveugle : drame en cinq actes. [Suivi de] Un fameux numéro ! : vaudeville en un acte. Livr. 286 / par MM. Anicet-Bourgeois et A. d'Ennery... ; par MM. Faulquemont, E. Colliot et Lefebvre

Auteur : Ennery, Adolphe d' (1811-1899). Auteur du texte

Auteur : Faulquemont, Paul (18..-1873). Auteur du texte

Auteur : Anicet-Bourgeois, Auguste (1806-1871). Auteur du texte

Auteur : Colliot, Émile. Auteur du texte

Auteur : Lefebvre, Hippolyte (18..-18.. ; auteur dramatique). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1857

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30324767g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 25-6 p. : fig. ; 32 cm

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Description : Collection : Théâtre contemporain illustré ; 286e et 287e livraisons

Description : Collection : Théâtre contemporain illustré ; 286e et 287e livraisons

Description : Comprend : Un fameux numéro !

Description : Avec mode texte

Description : Opéras-comiques

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5690315d

Source : Bibliothèque nationale de France, YF-196 (1-45)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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L'AVEUGLE.

REMY.

Malade de fatigue, peut-être,

GENEVIÈVE.

Il a veillé ?

RÉMY.

Oui, mademoiselle.

GENEVIÈVE.

Il travaille trop. M. Duperrier est si sévère, si exigeant.

RÉMY.

Je ne crois pas pourtant qu'il exige de son caissier d'aller courir le monde et de ne rentrer qu'à quatre heures du matin.

GENEVIÈVE.

A quatre heures?

HÉMY.

Oui, mademoiselle, M. Albert Morel est sorti hier soir en grande tenue, babil noir, cravate blanche et gants frais. Je l'ai entendu rentrer à quatre heures du matin.

GENEVIÈVE.

Au bal, lui qui porte le deuil de sa mère, comme moi le deuil de ma bonne marraine! non cnJa n'est pas possible, Rémy; il faut monter à sa chambre et vous informer vous-même...*..

(Rousseau enlre par le fond.)

SCÈNE III.

LES MÉstcs, ROUSSEAU.

ROUSSEAU. M. Duperrier est-il visible^ Rémy?

RÉMY.

Monsieur est toujours visible pour son notaire.

UOUSSËAU.

Annoncez-moi, je vous prie.

RÉMY.

Tout de suite, monsieur.

GENEVIÈVE.

Rémy, vous monterez ensuite citez M. Albert, et s'il était soutirant...

HEMY.

Je viendrais vous en prévenir, mademoiselle.

GENEVIÈVE.

Merci, Rémy.

SCÈNE IV. ROUSSEAU, GENEVIÈVE.

ROUSSEAU.

Pardonnez-moi, Geneviève, je ne vous avais pas aperçue en entrant. M. Albert, dont vous parliez, à ce garçon, est un des commis de M. Duperrier, n'est-ce pas?

GENEVIÈVE.

Oui, monsieur ; entré ici il y a quatre mois, il est aujourd'hui caissier de la maison.

HOUSSE AU.

Oh! oh! il est bien jeune pour occuper im tel emploi le

caissier ici remue des millions.

GENEVIÈVE.

Oh! M. Albert est bien digne de la confiance de M. Duperrier.

HOUSSEAU.

Vous connaissez donc ce jeune homme?

GENEVIÈVE.

Depuis mon enfance.

' UOUSSËAU.

11 est de votre pays?

GENEVIÈVE.

Non, monsieur, mais sa mère était venue s'y établir. Madame Morel vivait de,son travail; on la disait veuve d'un militaire. Albert, son unique enfant, reçut, grâce aux sacrifices qu'elle s'imposa, une bonne éducation; il avait surtout d'étonnantes disposions pour le dessin, et tout annonçait qu'il serait un jour un artiste distingué. 11 y a trois ans, je quittai le pays avec la vieille parente qui m'avait élevée; elle me fit entrer dans un des premiers pensionnats de Lyon; elle suivait en cela les avis de monsieur. Duperrier, ancien ami de mon père, et qu'on m'avait habituée à regarder comme mon tuleur. Un jour, dans notre salle d'étude, et à ia place de notre vieux professeur de dei-sin, je vis un jeune homme s'avancer timidement au milieu de nous,; ce jeune homme, c'était Albert : l'élève était

devenu maître Pendant près d'une année, il fit assidûment

son cours; puis la directrice du pensionnat nous apprit que madame Morel, gravement malade, avait rappelé son Dis, et Albert ne revint plus. Jugez de ma surprise, lorsqu'on arrivant, il y a trois mois, chez monsieur Duperrier, qui avait fait disposer, pour ma marraine et pour nioi, im petit logement dans

son hôtel, je retrouvai dans ses bureaux mon professeur du pensionnat. C'était, je l'ai su depuis, pour obéir à la suprême volonté de sa mère mourante qu'il avait changé de carrière. Vous voyez que monsieur Albert et moi, nous sommes déjà de vieux amis.

RÉMY, rentrant. !

Voici, monsieur.

GENEVIÈVE, lias à Rémy,

Et monsieur Albert?...

RÉMY, bas.

N'est plus dans sa chambre et n'est pas encore à la caisse.

GENEVIÈVE, à part.

Ah ! mon Dieu !

ROUSSEAU. . j

Qu'avez-vous, mon enfant ? |

GENEVIÈVE, !

Rien, rien, monsieur! Je vous laisse,..,, (A part.) Qu'esl-il donc arrivé à Albert ? (EIIC sort.)

SCÈNE V. DUPERRIER, ROUSSEAU.

DUPERRIER, entrant jîe gaucho.

Bonjour, monsieur Rousseau... Vous avez reçu mon billet?

ROUSSEAU,

Oui, monsieur, et, suivant votre désir, je vous apporte la somme de soixante mille francs déposée par vous entre mes mains... ainsi que le pli cacheté qui devait m'en indiquer l'emploi. Vous aviez voulu prévoir le cas oh la mort serait venue vous surprendre avant que vous eussiez pu vous-même disposer de cet argent... Voici le portefeuille et voici le pli cacheté.

DUPEItMEIt.

Merci !

ROUSSEAU.

Vous êtes, et je m'en applaudis, tout à fait rassuré sur l'état de votre santé.

DUPERRIER.

Ma santé? elle s'altère chaque jour davantage; je n'ai plus de sommeil; une fièvre lente use mes forces ; ma vie n'est plus qu'une incessante douleur, et c'est avec joie que j'en vois approcher le terme.

ROUSSEAU.

Vous appelez la mort, vous, un homme heureux!

DUPERRIER.

Heureux ! parce que je suis riche, n'est-ce pas? Riche ! Toutes

les félicités de la terre semblent renfermées dans ce mot

Riche !

ROUSSEAU.

Nous avons quelques comptes à régler entre nous Vous

m'avez parfois aidé de votre crédit. Et, cessant d'être votre notaire, je veux n'être plus votre débiteur, et je me suis mis en mesure de.....

DUPERRIER.

Comment, vous n'êtes plus notaire?

ROUSSEAU.

J'ai vendu ma charge. Mon successeur, admis par la chambre, a pris possession de l'étude ce matin, et je quitte Lyon aujourd'hui.

DUPERRIER.

Vous voilà riche aussi ; mais vous, vous avez un enfant qui vous aime et dont, à bon droit, vous êtes fier... Vous emmenez mademoiselle Louise avec vous?

ROUSSEAU.

Nous allons habiter à Nîmes la maison où je suis né. Ma fille doit tout à l'heure venir me rejoindre : vous lui permettrez de vous faire ses adieux...

DUPERRIER.

Vous partez aujourd'hui?

ROUSSEAU.

A deux heures; la voiture de poste viendra nous attendre à la porte de votre hôtel.

DUPERRÎER.

Pouvez-vous disposer d'une troisième place dans celle voiture?

a. ROUSSEAU.

Sans doute.

DUPERRIEn.

Alors vous m'éviterez la fatigue d'un voyage; je confierai Geneviève aux bons soins de mademoiselle Louise.

ROUSSEAU.

Geneviève,vous quitte?

DUPERRIER.

La mort de sa vieille marraine, qui habitait ici avec elle, a laissé la pauvre petite seule et sans égide; la position de Gène-