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Titre : De la division du travail social : thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris / par Émile Durkheim,...

Auteur : Durkheim, Émile (1858-1917). Auteur du texte

Éditeur : F. Alcan (Paris)

Date d'édition : 1893

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12397921z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30386855g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IX-471 p.) ; in-8

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Description : [De la division du travail social (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Collection numérique : PHILHERIT

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : PHILR003

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56859610

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-11323

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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4£ DE LA DIVISION DU TRAVAIL SOCIAL.

lisation, si réduite soit-elle, dovienl donc moralement mauvaise; elle constitue en effet une dérogation à co devoir fondamental, car ello n'est possible que si l'individu renonco à êtro un homme complet, fait le sacrifice d'une partie do soi-mémo pour développer lo reste. Ainsi il faut choisir: si la division du travail n'est pas morale, ollo est franchement immorale; si ello n'est pas une règlo obligatoire, elle viole une règlo obligatoire ot doit être proscrite.

Or, on no peut la proscrire sans s'insurger contre les laits; car elle est évidemment inévitable puisqu'elle progresse depuis dos siècles sans que rien puisse l'arrêter. Pour porter contre elle une condamnation sans réserve, il faudrait admellro entre la morale et la réalité un divorce inintelligible La moralo vit de la vie du monde; il est donc impossible que ce qui est nécessaire au monde pour vivre soit contraire à la moralo. Ainsi se trouve écarté un des termes du dilemme et démontré à nouveau, par l'absurde, le caractère mo^i de la division du travail. •

Cependant, quoique ces preuves constituent de fortes présomptions, elles laissent place à quelques doutes.

En effet, en regard des faits que nous venons de rappeler on en peut citer qui sont contraires. Si l'opinion publique sanctionne la règle de la division du travail, ce n'est pas sans uno sorte d'inquiétude et d'hésitation. Tout en commandant aux hommes do so spécialiser, elle semble toujours craindre qu'ils ne se spécialisent trop. A côté des maximes qui vantent le travail intensif il en est d'autres, non moins répandues, qui en signalent les dangers, «C'est, dit Jean-Baptisto Say, un triste témoignage à se rendre que de n'avoir jamais fait que la dix-huitième partie d'une épingle; et qu'on no s'imagine pas que ce soit uniquement l'ouvrier qui toute sa vie conduit uno lime ou un marteau qui dégénère ainsi de la dignité de sa nature, c'est encore l'homme qui par étal exerce les facultés les plus déliées de son esprit (l).i

0) Traité d'économie politique, livre J, ch. VIII.

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