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Titre : De la division du travail social : thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris / par Émile Durkheim,...

Auteur : Durkheim, Émile (1858-1917). Auteur du texte

Éditeur : F. Alcan (Paris)

Date d'édition : 1893

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12397921z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30386855g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IX-471 p.) ; in-8

Format : Nombre total de vues : 498

Description : [De la division du travail social (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Collection numérique : PHILHERIT

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : PHILR003

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56859610

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-11323

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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398 LIVRE III. — FORMES ANORMALES.

fort ou tel autre changement dans la condition du travail, mais ils no tenaient pas le patron pour un ennemi perpétuel auquel on obéit par contrainte. On voulait le fairo céder sur un point et on s'y employait avec ônergio, mais la lulto n'était pas éternelle; les alel' •-. rc Menaient pas deux races ennemies : nos doctrines éueiu■i^-•* liaient inconnues (l). » Enfin, au xvii 0 siècle, commence la l .isiémo phase do cetto histoire des classes ouvrières : l'avènement do la grande industrie. L'ouvrier so sépare plus complètement du patron, c II est en quelque sorle enrégimenté. Chacun a sa fonction, et le système do la division du travail fait quelques progrès. Dans la manufacture des VanHobais, qui occupait 1,092 ouvriers, il y avait des ateliers particuliers pour la charronnerie, pour la coutellerie, pour le lavage, pour la teinture, pour l'ourdissago, et les ateliers du lissage comprenaient eux-mômes plusieurs espèces d'ouvriers dont le travail était entièrement distinct (2). i En môme temps que la spécialisation devient plus grande, les révoltes deviennent plus fréquentes. < La moindre cause de mécontentement suffisait pour jeter l'interdit sur une maison, et malheur au compagnon qui n'aurait pas respecté l'arrêt de la communauté (3). » On sait assez que, depuis, la guerre est'toujours devenuo plus violente. Nous verrons* il est vrai, dans le chapitre suivant quo celle tension des rapports sociaux est due en partie à ce que les classes ouvrières ne veulent pas vraiment la condition qui leur est faite, mais ne l'acceptent trop souvent que contraintes et forcées, n'ayant pas les moyens d'en conquérir d'autres. Cependant, celte contrainte ne saurait à elle seule rendre compte du phénomène. En effet, elle ne pèse pas moins lourdement sur tous les déshérités de la fortune d'une manière générale, et pourtant cet état d'hostilité permanente est tout à fait particulier au monde industriel. Ensuite, à l'intérieur de ce monde, elle est la môme pour

(i) Hubert Valleroux, Les Corporations d'arts et de métiers, p. 19. (*) Levasseur, II, 315. (») Levasseur, II, 319.