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Titre : De la division du travail social : thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris / par Émile Durkheim,...

Auteur : Durkheim, Émile (1858-1917). Auteur du texte

Éditeur : F. Alcan (Paris)

Date d'édition : 1893

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12397921z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30386855g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IX-471 p.) ; in-8

Format : Nombre total de vues : 498

Description : [De la division du travail social (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Collection numérique : PHILHERIT

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : PHILR003

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56859610

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-11323

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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CII.M'III'.E V. — COXSÈUl'ENCES l»K CE yll NlECÈHE. -'100

lu 10 prédétermine sa vie. Nous venons do voir qu'il n'en est pas de mémo dans la société. L'individu n'est pas voué par ses origines à uno carrière spéciale; sa constitution congénitale ne le prédestine pas nécessairement à un rôle unique en le rendant incapable de tout autre, mais il ne reçoit do l'hérédité que des prédispositions très générales, partant 1res souples, et qui peuvent prendre des formes différentes.

Il est vrai qu'il les détermine lui-même par l'usage qu'il en fait. Comme il lui fait engager ses facultés dans des fonctions particulières et les spécialiser, il est obligé do soumettre à une culture plus intensive celles qui sont plus immédiatement requises pour son emploi et laisser les autres s'atrophier en partie. C'est ainsi qu'il ne peut développer au delà d'un certain point son cerveau suis perdre une partie de sa force musculaire ou de sa puissance reproductrice; qu'il ne peut surexciter ses facultés d'analyse et de réllexion sans affaiblir l'énergie de sa volonté et la vivacité de ses sentiments, ni prendre l'habitude de l'observation sans pntlre celle de la dialectique. De plus, par la force même des choses, celle de ses facultés qu'il intensifie au détriment des autres est nécessitée à prendre des formes définies, dont elle devient peu à peu prisonnière. Elle contracte l'habitude de certaines pratiques, d'un fonctionnement déterminé, qu'il devient d'autant plus difficile do changer qu'il dure depuis plus longtemps. Mais, comme celle spécialisation résulte d'efforts purement individuels, elle n'a ni la fixité, ni la rigidité que seule peut produire une longue hérédité. Ces pratiques sont plus souples parce qu'elles sont d'une plus récento origine. Comme c'est l'individu «lui s'y est engagé, il peut s'en dégager, se reprendre pour en contracter de nouvelles. Il peut même réveiller des facultés engourdies par un sommeil prolongé, ranimer leur vitalité, les remettre au premier plan, quoique, à vrai dire, cette sorte de résurrection soit déjà plus difficile.

On est tenté, au premier abord, de voir dans ces faits des phénomènes de régression ou la preuve d'une certaine infériorité,

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