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Titre : De la division du travail social : thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris / par Émile Durkheim,...

Auteur : Durkheim, Émile (1858-1917). Auteur du texte

Éditeur : F. Alcan (Paris)

Date d'édition : 1893

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12397921z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30386855g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IX-471 p.) ; in-8

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Description : [De la division du travail social (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Collection numérique : PHILHERIT

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : PHILR003

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56859610

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-11323

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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200 LIVRE II. — CAUSES ET CONDITIONS.

mettre l'homme en état do mener cette existence modeste qui est la plus favorable au plaisir, il n'était pas nécessaire d'accumuler indéfiniment des excitants do touto sorte. Un développement modéré eût suffi pour assurer aux individus toute la sommo de jouissances dont ils sont capables. L'humanité serait rapidement parvenue à un état stationnaire d'où elle ne serait plus sortie. C'est ce qui est arrivé aux animaux : la plupart ne changent plus depuis des siècles, parce qu'ils sont arrivés à cot état d'équilibre.

D'autres considérations conduisent à la même conclusion.

On ne peut pas dire d'une manière absolue que tout état agréable est utile, que lo plaisir et l'utilité varient toujours dans le môme sens et le mômo rapport. Cependant, un organisme qui, en principe, se plairait à des choses qui lui nuisent, no pourrait évidemment pas so maintenir. On peut donc accepter comme une vérité très générale quo le plaisir n'est pas lié aux états nuisibles, c'est-à-diro qu'en gros lo bonheur coïncide avec l'état do santé. Seuls, les êtres atteints do quelque perversion physiologique ou psychotogiquo trouvent do la jouissanco dans des étals maladifs. Or, la santé consiste dans une activité moyenne. Ello implique en effet un développement harmonique do toutes les fondions, et les fondions no peuvent se développer harmoniquement qu'à condition de so modérer les unes lo3 autres, c'est-à-diro de se contenir mutuellement en deçà do certaines limites, au delà desquelles la maladie commence et le plaisir cesse. Quant à un accroissement simultané do toutes les facultés, il n'est possible pour un être donné quo dans une mesure très restreinte qui esl marquée par l'état congénital de l'individu.

On comprend do cette manière ce qui limite lo bonheur humain; c'est la constitution mémo do l'homme, pris à chaque moment de l'histoire. Étant donnés son tempérament, le degré de développement physique et moral auquel il est parvenu, il y a un maximum de bonheur comme un maximum d'activité qu'il ne