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Titre : De la division du travail social : thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris / par Émile Durkheim,...

Auteur : Durkheim, Émile (1858-1917). Auteur du texte

Éditeur : F. Alcan (Paris)

Date d'édition : 1893

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12397921z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30386855g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IX-471 p.) ; in-8

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Description : [De la division du travail social (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Collection numérique : PHILHERIT

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : PHILR003

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56859610

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-11323

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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CIIAPITIIK VII. — SOUDAIUTK ORGANIQUE KT CONTRAT. 227

Nous avons déjà vu avec quelle facilité et sur quelle largo échelle so pratiquait l'adoption dans les clans indiens do l'Amôriquo du Nord. Elle pouvait donner naissanco à toutes les formes do la parenté. Si Padoptô était du môme âge que l'adoptant, ils devenaient frères et soeurs; si le premier était une femme déjà mère, elle devenait la mère de celui qui l'adoptait.

Chez les Arabes, avant Mahomet, l'adoption servait souvent à fonder do véritables familles (•). 11 arrivait fréquemment à plusieurs personnes de s'adopter mutuellement; elles devenaient alors frères ou soeurs les unes des autres, et la parenté qui les unissait était aussi forte quo s'ils étaient descendus d'une commune origine. On trouve lo mémo genre d'adoption chez les Slaves. Très souvent des membres do familles différentes so prennent pour frères et soeurs et forment ce qu'on appelle une confraternité (probatinsivo). Ces sociétés se contractent librement et sans formalité : l'entento suffit à les fonder. Cependant le lien qui unit ces frères électifs est plus fort môme que celui qui dérivo de la fraternité naturello (2).

Chez les Germains, l'adoption fut probablement aussi facile et fréquente. Des cérémonies très simplessuffisaienl à la constituer^). Mais dans l'Inde, en Grèce, à Rome, elle était déjà subordonnéo à des conditions déterminées. Il fallait que l'adoptant eût.un certain âge, qu'il no fût pas parent de l'adopté à un degré qui ne lui eût pas permis d'en être le père naturel; enfin, ce changement do famille devenait une opération juridique très complexe, qui nécessitait l'intervention du magistrat. En même temps, lo nombre de ceux qui avaient la jouissance du droit d'adoption devenait plus restreint. Seuls, le pèro do famille ou le célibataire sui juris pouvaient adopter et lo premier ne le pouvait que s'il n'avait pas d'enfants légitimes.

Dans notre droit actuel, les conditions restrictives se sont

(l) Smith, Marriage and Kinship in early Arabia. Cambridge, 1885, p. 135. (*) Krauss, Silte ùnd Branch der Sûdslaven, ch. XXIX. (') Viollet, Précis de l'histoire du droit français, p. 402.