CIIAPI1RE V. — PHOGIIÊS UE LA SOLIDARITE ORGANIQUE. 103
lés parties de l'agrégat, quand elles sont unies, no so meuvent qu'ensemble, il ne suit pas qu'elles soient obligées ou de rester unies, ou de périr. Tout au contraire, comme elles n'ont pas besoin les unes des autres, comme chacun porte en soi tout ce qui fait la vie sociale, il. peut aller la transporter ailleurs, d'autant plus aisément que ces sécessions se font généralement par bandes; car l'individu est alors constitué de telle sorte qu'il ne peut so mouvoir qu'en groupe, môme pour se séparer de son groupe. De son côté, la société exige bien de chacun de ses mem bres, tant qu'ils en font partie, l'uniformité des croyances et des pratiques; mais, commo elle peut perdre un certain nombre de ses sujets sans que l'économie de sa vie intérieure en soit troublée, parce que le travail social y est peu divisé, elle ne s'oppose pas fortement à ces diminutions. Do môme, là où la solidarité ne dérive que des ressemblances, quiconquo ne s'écarlo pas trop du type collectif est sans résistance incorporé dans l'agrégat. Il n'y a pas de raisons pour le repousser, et môme, s'il y a des places vides, il y a des raisons pour l'attirer. Mais, là où la société formo un système do parties différenciées cl qui se complètent mutuellement, des éléments nouveaux no peuvent so greffer sur les anciens sans troubler ce concert, sans altérer ces rapports, et, par suite, l'organisme résiste à des intrusions qui ne peuvent pas se produire sans perturbations.
II
Non seulement, d'une manière générale, la solidarité mécanique lie moins fortement les hommes que la solidarité organiquo, mais encore, à mesure qu'on avance dans l'évolution sociale, ello va do plus en plus en so relâchant.
Kn effel, la forco des liens sociaux qui ont cette origine varie en fonction des trois conditions suivantes :
1° Lo rapport entre le volume do la conscience commune et