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Titre : De la division du travail social : thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris / par Émile Durkheim,...

Auteur : Durkheim, Émile (1858-1917). Auteur du texte

Éditeur : F. Alcan (Paris)

Date d'édition : 1893

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12397921z

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30386855g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IX-471 p.) ; in-8

Format : Nombre total de vues : 498

Description : [De la division du travail social (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Collection numérique : PHILHERIT

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : PHILR003

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56859610

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-11323

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/08/2009

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84 LIVRE I. — I.» V.

quent pour des variations et des nuances. Au contraire, parce que les sentiments qu'incarnent les règles pénales sont déterminés, ils ont une bien plus grande uniformité; comme ils ne peuvent pas ôtre entendus de manières différentes, ils sont partout les mômes.

Nous sommes maintenant en état de conclure.

L'ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d'une même société forme un système déterminé qui a sa vie propre; on peut l'appeler la conscience collective ou commune. Sans doute elle n'a pas pour substrat un organe unique; elle est, par définition, diffuse dans toute l'étendue de la société; mais elle n'en a pas moins des caradères spécifiques qui en font une réalité distincte. En effet, elle est indépendante des conditions particulières où les individus se trouvent placés; ils passent et elle reste. Elle est la même au Nord et au Midi, dans les grandes villes et dans les petites, dans les différentes professions. De même, elle ne change pas à chaque génération, mais elle relie au contraire les unes aux autres les générations successives. Elle est donc tout autre chose que les consciences particulières, quoiqu'elle ne soit réalisée que chez des individus. Elle est le type psychique de la société, type qui a ses propriétés, ses conditions d'existence, son mode de développement, tout comme les types individuels, quoique d'une autre manière. A ce litre, elle a donc le droit d'être désignée par un mot spécial. Celui que nous avons employé plus haut n'est pas, il est vrai, sans ambiguïté. Comme les termes de collectif et de social sont souvent pris l'un pour l'autre, on est induit à croire que la conscience collective est toute la conscience sociale, c'est-à-dire s'étend aussi loin que la vie psychique de la société, alors que, surtout dans les sociétés supérieures, ello n'en est qu'une partie très restreinte. Les fonctions judiciaires, gouvernementales, scientifiques, industrielles, en un mot lottes les