CHAPITRE IV LE SYMBOLISME Ml S1CAL
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Nous l'avons vu : ce n'esl pas la notion d'ordre abstrait cl pratique, c'esl la conception vivante do l'idée qui est la source réelle et unique de l'oeuvre d'art véritable. « H n'y a que le génie, ou l'homme enthousiasmé momentanément jusqu'à la génialité, A qui il soit donné de la puiser au sein du monde et dans toute sa vigoureuse originalité... Comme l'idée est el demeure toujours intuitive, l'artiste n'a pas conscience in abstracto de l'intention et du but de son oeuvre ; ce n'est pas une notion, c'est une idée qu'il a devant soi ; aussi ne peut-il pas rendre compte de ce qu'il fait ; il travaille, selon l'expression du vulgaire, de sentiment, inconsciemment, et presque d'instinct '. » La musique, mieux que tout art, nous replace en pleine inconscience ; elle excelle A recueillir celte image en lui restituant son charme natif et sf> expressive beauté. Le monde des choses particulières fo»rnit ,e spécial, l'individuel, le cas isolé ; c'est sur cette maùère quo s'exercent la généralisation des concepts et ce.!^ des mélodies. Mais les concepts nous en présentent les linéaments
i. Ibid., p. 370.