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Titre : La Peau de chagrin, par M. de Balzac

Auteur : Balzac, Honoré de (1799-1850). Auteur du texte

Éditeur : Charpentier (Paris)

Date d'édition : 1845

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119393652

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb300513412

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-16, 351 p.

Format : Nombre total de vues : 356

Description : [La peau de chagrin (français)]

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56752011

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-15870

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/08/2009

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94 LA PEAU DE CHAGRIN.

qu'une pensée, et le plaisir une réflexion philosophique. Je juge , au lieu de sentir...

— Tu es ennuyeux comme un amendement qui se développe, s'écria Emile.

— C'est possible, reprit Raphaël sans murmurer. Aussi, pour ne pas abuser de tes oreilles, te ferai-je grâce des dix-sept premières années de ma vie. Jusque-là, j'ai vécu, comme loi, comme mille autres, de cette vie de collège ou de lycée, dont les malheurs fictifs et les joies réelles font les délices de notre souvenir, à laquelle notre gastronomie blasée redemande les légumes du vendredi, tant que nous ne les avons pas goûtés de nouveau : belle vie dont les travaux nous semblent méprisables, et qui cependant nous ont appris le travail...

— Arrive au drame, dit Emile d'un air moitié comique et moitié plaintif.

—-Quand je sortis du collège, reprit Raphaël en réclamant par un geste le droit de continuer, mon père m'astreignit à une discipline sévère; il me logea clans une chambre contiguëà son cabinet; je me couchais dès neuf heures du soir et me levais à cinq heures du matin; il voulait que je fisse mon Droit en conscience , j'allais en môme temps à l'École et chez un avoué; mais les lois du temps et de l'espace étaient si sévèrement appliquées à mes courses, à mes travaux, et mon père me demandait en dînant un compte si rigoureux de...

— Qu'est-ce que cela me fait? dit Emile.

— Eh ! que le diable t'emporte ! répondit Raphaël. Comment pourras-tu concevoir mes sentiments, si je ne te raconte les faits imperceptibles qui influèrent