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Titre : La Peau de chagrin, par M. de Balzac

Auteur : Balzac, Honoré de (1799-1850). Auteur du texte

Éditeur : Charpentier (Paris)

Date d'édition : 1845

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119393652

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb300513412

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-16, 351 p.

Format : Nombre total de vues : 356

Description : [La peau de chagrin (français)]

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56752011

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-15870

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/08/2009

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LA PEAU DE CHAGRIN. 337

étroit par lequel on venait des eaux à son habitation. Au bas du pic, il aperçut Jonathas conversant derechef avec l'Auvergnate. Une malicieuse puissance lui interpréta les hochements de tête, les gestes désespérants, la sinistre naïveté de cette femme, et lui en jeta même les fatales paroles dans le vent et dans le silence. Pénétré d'horreur, il se réfugia sur les plus hautes cimes des montagnes et y resta jusqu'au soir, sans avoir pu chasser les sinistres pensées si malheureusement réveillées dans son coeur par le cruel intérêt dont il était devenu l'objet. Tout à coup l'Auvergnate elle-même se dressa soudain devant lui comme une ombre dans l'ombre du soir ; par une bizarrerie de poëte , il voulut trouver, dans son jupon rayé de noir et de blanc, une vague ressemblance avec les côtes desséchées d'un spectre.

— Voilà le serein qui tombe, mon cher monsieur, lui dit-elle. Si vous restiez là, vous vous avanceriez ni plus ni moins qu'un fruit patrouillé. Faut rentrer. Ça n'est pas sain de humer la rosée., avec ça que vous n'avez rien pris depuis ce matin.

— Par le tonnerre de Dieu ! s'écria-t-il, vieille sorcière, je vous ordonne de me laisser vivre à ma guise, ou je décampe d'ici. C'est bien assez de me creuser ma fosse tous les matins, au moins ne la fouillez pas le soir.

— Votre fosse , monsieur ! Creuser votre fosse ! Où qu'elle est donc, votre fosse ? Je voudrions vous voir bastant comme notre père, et point dans la fosse! La fosse! nous y sommes toujours assez tôt, dans la fosse.