Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 253 à 253 sur 356

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : La Peau de chagrin, par M. de Balzac

Auteur : Balzac, Honoré de (1799-1850). Auteur du texte

Éditeur : Charpentier (Paris)

Date d'édition : 1845

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119393652

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb300513412

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-16, 351 p.

Format : Nombre total de vues : 356

Description : [La peau de chagrin (français)]

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56752011

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-15870

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/08/2009

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97%.


3.Ï0 LA PEAU" HE CIlAliJU.W

pacte encore inviolé qu'il avait fait avec lui-même; il s'était promis de ne jamais regarder attentivement aucune femme, et, pour se mettre à l'abri d'une tentation, il portait un lorgnon dont le verre microscopique artistement disposé détruisait l'harmonie des plus beaux traits, en leur donnant un hideux aspect. Encore en proie à la terreur qui l'avait saisi le matin , quand, pour un simple voeu de politesse, le talisman s'était si promptement resserré, Raphaël résolut fermement de ne pas se retourner vers sa voisine. Assis comme une duchesse, il présentait le dos au coin de sa loge, et dérobait avec impertinence la moitié de la scène à l'inconnue, ayant l'air de la mépriser, d'ignorer même qu'une jolie femme se trouvât derrière lui. La voisine copiait avec exactitude la posture de Valentin. Elle avait appuyé son coude sur le bord de la loge, et se mettait la tête de trois quarts, en regardant les chanteurs, comme si elle se fût posée devant un peintre. Ces deux personnes ressemblaient à deux amants brouillés qui se boudent, se tournent le dos et vont s'embrasser au premier mot d'amour. Par moments, les légers marabouts ou les cheveux de l'inconnue effleuraient la tête de Raphaël et lui causaient une sensation voluptueuse contre laquelle il luttait courageusement; bientôt il sentit le doux contact des ruches de blonde qui garnissaient le tour de la robe , la robe elle-même lit entendre le murmure efféminé de ses plis, frissonnement plein de molles sorcelleries ; enfin le mouvement imperceptible imprimé par la respiration à la poitrine, au dos, aux vêtements de cette