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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1919-08-13

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 13 août 1919

Description : 1919/08/13 (Numéro 15527).

Description : Note : Ed. de Paris.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k566985j

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/08/2008

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Le général Fournier

devant le conseil d'enquête Les débats, qui se déroulent dans un sévère huis-clos, dureront probablement quinze jouré s

L'annonce de la comparution de M. le général Fournier devant un conseil d'enquête, pour avoir rendu la place prétendue forte de Maubeuge, n'a causé dans le quartier dés Invalides aucun émoi. C'est à peine si une demi-douzaine de photographes s'étaient donné rendez-vous devant la porte du n° 2 du boulevard des Invalides. Un unique journaliste s'était joint à eux. Il alla chercher quelque fraîcheur sous les ombrages du square proche, dont les frondaisons assoiffées voisinent avec les glorieuses volées des canons qui tonnèrent pour nos victoires. Sur un banc, il s'assit à côté du général Fournier, qui attendait ses juges en s'intéressant aux jeux d'un enfant constructeur de redoutes. Avec du sable et- des cailloux, dans un nuage de poussière, le gamin, que sa mère Appelait Edmond, éditiait des fortiflcationj. .Le journal iste, pour licr la conversation, dit au général

Est-il possihle de s'appeler Edmond dès cet àge ?

Le gênerai, surpris, regarda le journaliste avec cette bienveillance compatiss%nte qui, d'ordiaàire^ s'adresse aux fous subitement furieux, détruisit son œuvre à coups de pied. Edmond, Edmond, finis, tu fais de la poussière dit la mère.

Le général se leva et alla devant la porte du n° 2 attendre les membres du conseil. Ils défilèrent, vêtus de bleu, sous les objectifs le général Guillaumat, très raide le général Bercfoulat, souriant; le général de Mondésir, très élégant, mais un peu cassant, suivant son habitude (sans rancune) le général Descoins et là général Demange, sans expression de physionomie appréciable.

Tous se dirigèrent vers une salle du rezde-chaussée dont les fenêtres fleuries de volubilis et de capucines donnent sur une petite cour simulant un jardin. Dans cette cour il y avait un cheval, un capitaine de cuirassiers et un vétérinaire. Le journaliste ayant cru reconnaître le capitaine pour l'avoir rencontré au front, fit mine de pénétrer dans la cour. Le concierge l'apostropha en ces termes

Qu'est-ce que vous f. ici ?

Et vous-même ? fit le journaliste. Ce n'était pas le capitaine que le journaliste avait cru reconnaître. C'en était un autre. On s'intéressa au cheval qui avait; sous robe bai-brun, un éparvin au membre postérieur droit.

La conversation sur la morve, gourme, tics, molettes et éparvins étant épuisée, le ̃" vétérinaire, abordant un sujet périlleux, s'«xprima en ces ternfes

Je m'en f. car je suis démobilisé à ta fin du mois, et je ne vois pas pourquoi je ne dirais pas aujourd'hui ce que je dirais dans quinze jours. Mon avis, le voici pour reprocher à quelqu'un d'avoir rendu une place forte, il faut que la place ait été forte. Maubeuge était à coup sûr une place mais forte. qui oserait le soutenir ? Le conseil d'enquête pourra, sur ce point, prendre utilement l'avis du général de Mondésir, qui est un éminent sapeur. Ce n'est pas le tout d'indiquer sur une carte, avec un crénelé, Maubeuge place forte, il

Le «Goliath» est arrivé à Casablanca

L'AVION GÉANT A ACCOMPLI UN VOL DE KILOMÈTRES SANS ESCALE Le Goliath, dont nous signalions, hier, le passage à Sainl-^étiastien, est arrivé au point fixé pour son atterrissage sur la terre marocaine, à Casablanca.

Cette première partie du raid Paris-Dakar, que tente l'aérobus, sous la conduite experte du lieutenant Bossoutrot, s'est effectuée dans les conditions les plus satisfaisantes. Sans histoire, sans incident quelconque, sans aucune anicroche, le fameux appareil habitué des raids Paris-Londres, Paris-Bruxellps a accompli ce vol de 2.000 kilomètres exactement «ans les délais que s'étaient fixés les organisateurs de ce grand voyage aérien.

Le Goliath est arrivé à Casablanca à 17 h. 40 dans d'excellentes conditions ayant, par conséquent, couvert la distance totale en 17 h. 31, c'est-à-dire à une vitesse moyenne d'environ 115 à l'heure.

Le Goliath avait emporté une provision de 2.000 litres d'essence, suffisante pour un vol d'une durée de vingt-quatre heures. L'avion géant et son équipage repartiront pour Dakar, dès que les conditions atmosphériques le permettront. Pour l'intérêt du raid, il serait bon que ce fût dans les délais les plus rapides. Il ne faut cependant pas se dissimuler que la seconde partie du voyage Casablanca-Agadir-Dakar, quoique très courte (environ 700 kilomètres) comparativement à la première, est beaucoup plus difficultueuse au point de vue climatérique.

C'est, en effet, au Maroc, la saison des pluies, de fréquences tornades sont justement redoutées des quelques aviateurs qui survolèrent cette partie du continent africain mais pilote et passagers du Goliath ont confiance et tout fait espérer un nouveau triomphe de notre premier aérobus et de l'industrie aéronautique française. LE «GOLIATH Ile EST PARTI POUR COPENHAGUE

Tandis que le Goliath, premier du nom, partait vaillamment vers le continent africain, son frère cadet, le Goliath Il, se préparait à prendre son vol dans la direction du septentrion.

Et hier, à 3 h. 25, il quittait l'aérodrome de Toussus-le-Noble, à destination de Copenhague. Etaient à bord le pilote Ferdinand d'Or, le lieutenant danois Pauli Krauss, un mécanicien et quelques passagers.

Le général Fournier sortant de l'hôtel du gouverneur militaire après la première audience du conseil d'enquête.

faut encore savoir si cette place était vraiment forte. C'est une question de fait. Tel est mon avis, et je m'en f.

Moi aussi, fit le journaliste avec politesse.

Le capitaine, lui, ne dit rien. Et, dans le mystère, les juges commencèrent à juger. On prétend qu'ils jugeront pendant quinze jours, si nombreux sont les témoins et si diverses leurs opinions. Celle du public est empruntée un philosophe c'est un des pires défauts de l'homme d'aimer à gâter sa joie par des souvenirs de tristesse.

G: do BEAI2IËRE.

D'après des témoignages certains, on peut considérer comme acquis, en ce qui concerne la résistance de Maubeuge, les points de détail suivants, dont quelquesuns infirment les récits publiés jusqu'ici i Le fort Leveau r.'était pàs un ouvrage construit avec les derniers perfectionnements, mais un fort du modèle 1874 (comme les autres forts de Maubeuge), c'est-à-dire incapable de résister aux forte raison aux coups dés 305 et des 420. Attaqué par, ta gorge, il s'est effondré -en deux heures;

2* Il n'y a jamais eu de fusiliers marins à Maubeuge, mais des réservistes de l'infanterie coloniale qui y ont perdu 53 0/0 de leur effectif;

3* Maubeuge, investie le 25 août 1914, après la bataille de Charleroi, a été bombardée du 29 août, à 13 heures, au 7 septembre, à 18 heures

4° La place était investie et seuls quelques centaines d'hommes ont pu s'échapper, et non pas 12.000 hommes, comme on l'a dit.

UNE VICTOIRE

DE l'ARMEE DENIKINE COMMUNIQUE OFFICIEL

Au total, Les captures e//ectuéesmishin, le 28 juillet, comprennent 11.000 prisonniers, 60 canons. 150 mitrailleuse* et une grande qitantité de matériel. Les et divisions bolchevistes ont été complètement défaites.

La cavalerie du général Denikine a npéré sa jonction avec l'aile gauche des cosaques de l'Oural, à 85 milles au sud-est de Kamishin. Il existe donc actuellemnt un front uni antibolcheviste de l'Est au Sud de la Russie, depuis l'Oural septentrional jusqu'à Coil, ait nord-est de la mer Noire, où 50 milles seulement séparent l'aile gauche du général Denikine de l'aile droite de l'armée roumaine, le long du Dniester. Le long du Dnieper moyen, les forces bolchevistes ont été mises en déroute à l'est de Koeminchug, avec des pertes. Plus de mille prisonniers ont été aepturés, ainsi que six canons.

Départ prochain du général Pershing Le général Pershing quittera Paris le 16 août au soir, se rendant en Italie. Il arrivera à Rome le 18 et y passera deux jours; il visitera les champs de bataille italiens et rentrora à Paris le 22.

Le général Pershing quittera Paris pour se rendre aux Etats-Unis dans la première semaine de septembre, mais le jour exact de son départ n'est pas encore fixé.

Un incendie a détruit hier les baraquements de la première circonscription automobile du Parc Saint-Maur. Un million de dégâts, (voir les mous a m 3. page.)

LE CONSEIL SUPREME attend pour ce soir

la réponse_roumaine LES EVENEMENTS D'ANATOLIE"' PREOCCUPENT L'ENTENTE

Le Conseil suprême a dû ajourner, ume fois de plus, sa délibération décisive sur les affaires de Hongrie. La réponse roumaine à la note de vendredi, réponse qui. selon le mot de M. Bratxno à notre chargé d'affaires, M. Henri Cambon, devait être remise directement au quai d'Orsay, n'était pas encore parvenue hier soir au secrétariat de la Conférence. C'est sans doute aujourd'hui que ce document qu'on dit être long arrivera à ses destinataires. D'après les indications qu'on reçoit de Bucarest, la note du 8 août a produit dans cette ville une certaine surprise, mêlée d'irritation. Le gouvernement roumain estime, en effet, qu'il n'a pas outrepassé ses droits en poursuivant jusqu'au bout son expédition de Hongrie et en capturant en ibondance du matériel, des vivres et des bestiaux. Néanmoins, :1 a cordpm qu'il n aurait point avantage à aigrir le débat et que l'accord avec les puissances alliées lui serait plus profitable. On compte donc que tout litige sera conjuré.

Le Conseil suprême n'a prk-=, dans sa dernière séance, qu'une résolution. L'Autriche fiôurera dans le traité de Saint-Germain sous le titre de République autricien.ne, et non sous celui de République de l'Autriche allemande. Quant à la date du traité, il serait imprudent de la fixer au 16, car les commissions qui étaient chargées d'examiner, er* ses parties diverses, le contre-projet de M. Renner, n avaient pas toutes remis, hier soir, leurs conclusions.

L'affaire de Thrace a été évoquée. On sait comment elle se pose. M. Venizelos revendique cette province avec son littoral de 1 Egée ce qui exclurait la Bulgarie de cette mer. La Bulgarie, naturellement, réclame le maintien du statu quo et elle a trouvé des appuis? à la Conférence. La solulion qui parait le plus en faveur, aboutirait à lui laisser un débouché économique par Dedeagatch, qui serait internationasituation en Asie-Mineure préoccupe sérieusement les milieux officiels.

Tandis que l'Angleterre annonce le retrait de ses divisions d'Anatolie, l'Amérique n'ayant pas encore accepté officiellement le mandat et les charges qulil comporte,– les nationalistes ottomans s'agitent. Enver ;.acha continuerait ses excitations. Mustapha Khemal aurait groupé des forces régulières des irréguliers et des Kurdes pillards, dont on grossit le nombre en l'évaluant à hommes, mais qui sont en effeeti; suffisant pour mcnacer l'Arménie. Leur plan consisterait à organiser de nouveaux massacres dans cette contrée et à arracher toute indépendance aux Arméniens qui survivraient. choses est d'autant plus inquiétant que les assassinats de.Grecs se multiplient dans la région littoral de la mer Noire et de l'Egée, en représailles de l'occupation de Smyrne par la Grèce.

Une interpellation de M. Cachin sur les événements de Hongrie M. Marcel Cachin, député de Paris, vient de faire connaître son intention d'interpel- ler le gouvernement sur « la part prise part la France dans les événements de Hongrie et plus particulièrement en ce qui concerne l'accession au pouvoir de l'archiduc Joseph. »

L'ALLEMAGNE IVOLS OFFRE 12 millions de tonnes de charbon au lieu de 20 millions

Berne, 12 août.

D'après un télégramme de Francfort du 12 août au bureau Europa Press et ainsi 'il a été annoncé de Berlin à la Frank- furter Zeitung, le ministre des Chemins de fer Orner. dans une conférence tenue à la chambre de commerce de Berlin, a annon- ce que les restrictions qui avaient été or- données récemment dans la circulation des trains de voyageurs ne seraient pas encore.! suffisantes et que dans des temps prochains auraient lieu des négociations avec les administrations des chemins de fer des Etats confédérés pour que de nouvelles restrictions soient préparées dès maintenant dans les trains pour l'hiver prochain.

Au sujet des négociations engagées avec l'Entente quant à la livraison de charbon on n'a pu jusqu'à présent encore arriver à un résultat concluant. Le ministre a fait savoir que l'Allemagne s'était offerte à fournir 12 millions de tonnes, mais que la France en réclame 20 millions.

La conférence internationale du travail Washington, 12 août.

M. Wilson a convoqué la conférence in- ternationale du travail pour fin octobre, à Washington, ainsi qu'il était prévu au traité de paix.. (Havas.)

La lutte contre a vie chère

ne doit pas troubler a paix publique Pour éviter le retour des incidents tumultueux qui se sont produits hier, notamment aux Halles, le gouvernement pourvoit aux mesures nécessaires PN VA SANS TARDER RÉPARTIR LES STOCKS DE DENRÉES AMÉRICAINES DÈS DEMAIN LES PRIX NORMAUX" SERONT ÉTABLIS ET AFFICHÉS Dans ces conditions, les "Comités de vigilance" pourront suspendre leur action

Les incidents dont on lira plus loin le récit et qui ont troublé le marché des Halles, hier matin, ont eu une origine assez confuse; les uns affirment que les détaillants, s'élevant contre l'action des ligues de consommateurs, se sont opposés à tout achat dans les pavillons; les autres imputent le désordre à des éléments turbulents, qui auraient couvert leur action de l'autorité prise par les comités de vigilance il est difficile de démêler la vérité à travers ces éléments contradictoires. Une chose reste des événements regrettables se sont produits, qu'il n'est pas désirable se voir se renouveler, car toujours la violence appelle la violence.

Le gouvernement a pris des décisions immédiates que l'on doit recommander à tous de respecter; tel est l'intérêt et des commerçants honnêtes et des consommateurs.

A la suite des manifestations dont le carreau a été le théâtre, des denrées nécessaires à l'approvisionnement de Paris ont été refusées par les mandataires et renvoyées aux gares. MM. Noulens et Roy ont décidé qu'elles seraient néanmoins utilisées et, pour ce, acheminées sur les baraques Vilgrain. D'un autre côté, le ministre du Ravitaillement, certain de la-coopération des détaillants probes, est persuadé que l'établissement des prix normaux et leur affichage rendront bientôt inutile l'action des comités de vigilance; ceux-ci ont rempli leur rôle, qui était de manifester les sentiments du public; l'assurance qu'une réglementation étroite permettra à chacun de surveiller en quelque sorte le marché, doit inciter ces comités à ne pas prolonger inutilement leur action dans la rue, puisque aussi bien il n'est pas douteux que, derrière eux, peuvent se glisser .des fâcheux, pour qui le pillage appariais trait comme le moyen le plus simple de résoudre le problème de la vie chère. Enfin, les moyens de distribuer au public les denrées provenant des stocks américains ont été envisagés par le gouvernement, avec''1'aide des membres du comité de l'alimentation.

Cet ensemble de mesures peut et doijt avoir une heureuse influence qu'on en attende l'effet il sera sans doute tel qu'on le souhaite. Dans ces conditions, on ne pourrait que regretter de nouvelles manifestations dont le moindre tort est de priver la capitale de marchandises dont elle a besoin, de désespérer les petits commerçants scrupuleux qui paient souvent pour il.es, et d'entretenir, à la faveur de réclamations généralement justifiables, une agitation désordonnée qui l'est moins. La population parisienne est assurée que sa voix a été entendue. Elle se doit à ellemême de ne pas troubler inconsidérément l'action de MM. Noulens et Roy, action tout entière dirigée dans l'intérêt commun.

Dans un conseil des ministres tenu, hier matin, les membres du gouvernement ont approuvé les mesures proposées par M. Nouions contre la vie chère.

V'ttne conférence a réuni, dans l'aprèsi Èridi, rue de Varennes, sous la présidence de- M. Noulens, MM. Raux, préfet de police Paul Morel, sous-secrétaire d'Etat Roy, commissairr au Ravitaillement le général G-assouin et Uuichard. A cette conférence, le ministre du Ravitaillement avait également convié des représentants des mandataires aux Halles et des syndicats de commerçants (gros et détail). Il s'agissait avant tout d'apaiser la lutte qui sévit, chaque jour plus âpre, entre détaillants et consommateurs et d'éviter le retour des scènes de désordre dont les Halles furent le théâtre. La gravité de la question saute à tous les yeux si la crise ne s'apaise pas, le ravitaillement de Paris sera compromis en peu de jours.

M. Noulens, que nous avons vu à l'issue de cette conférence, nous a fait les déclarai tions suivantes

« Les intérêts des commerçants et des consommateurs sont solidaires. D'abord 'tous les Français doivent chercher à rétã blir en France un régime économique normal. Ensuite, les commerçants sont euxmêmes consommateurs pour les produits qu'ils ne vendent pas. Enfin, le commerce honnête et sage est légitime aux yeux de i tous.

j J'ai donc engagé les commerçants à reI noncer à tout esprit de violence, à ne pas faire grève, à ne porter aucune atteinte à la liberté du commerce. Car la liberté du commerce est aussi la liberté du travail. Je les ai prévenus, au reste, que toutes mesures seraient prises pour éviter le désordre.

Je leur ai dit que les transports vont chaque jour s'améliorant. Et je leur ai donné une garantie nouvelle ils se plaignaient de ce que le public était mal renseigné sur les prix. Dorénavant, la commission des prix normaux fonctionnera de la manière suivante les prix seront établis d'un comj mnn accord par les représentants du com| merce. des autorités publiques et des conj sommateurs. Les comités de vigilance suspendront leur action désormais inutile, puisque les prix normaux seront affichés. Ce qui importe avant tout, c'-est que le marché reprenne son aspect normal et que les expéditeurs puissent librement ravitailler Paris.

A là presse incombe un rôle important renseigner le putlic sur la valeur exacte 4es de"c et publiant les prix normaux

On se ravitaille à bon compte avec les légumes jetés à terre pendant les manifestationè.

dissiper les malentendus qui peuvent s'éle- ver entre consommateurs et détaillants, en un mot chercher à faire l'apaisement. Par la commission les prix seront ramenés à un taux normal qui laissera au commerçant un bénéfice raisonnable.

Ce qui sera peut-être plus long à rétablir, ce sera l'accord moral entre le consommateur et le détaillant. Mais cet accord est nécessaire, surtout au lendemain d'une période de troubles sans précédents. Il s'agit de Paris et de la France ellemême. »

L'af-chage des prix

Le nouveau décret présenté par M. Noulens a été approuvé hier matin, par Je ̃çonwlpîtfes mmtslrès: est aotueifeinenf à la signature du Président de la République. Ce décret rend l'affichage des prix obligatoire pour tout le monde (en ce qui eoncerne les produits alimentaires et les combustibles. Les prix normaux ne seront pas imposés aux commerçants, mais ceux qui les accepteront seront tenus d'en afficher la liste. Les commerçants qui refugeront de vendre aux prix normaux devront afficher le prix do chaque marchandise. Les restaurateurs seront également soumis à cette obligation.

Les denrées renvoyées des Halles

seront vendues par les baraques Vilgrain Les événements qui se sont déroulés hier matin aux Halles centrales ont eu leur répercussion sur les différentes gares de De nombreuses voitures de livraisons chargées de denrées sont rentrées des Halles sans avoir pu effectuer la remise de leur chargement. Il s'est trouvé que, par suite du retour de ces denrées dans les gares, et notamment à Bercy, les wagons encore chargés n'ont pas pu être déchargés. Des mesures sont prises pour faire opérer d'office, ce matin, dans les baraques Vilgrain, la vente des denrées encombrant les gares; il y aurait, en effet, les plus graves inconvénients à priver la population de cet appoint d'alimentation et a laisser s'obstruer les gares parisiennes.

La répartition des stxka américains La réunion des représentants du commerce de l'alimentation a eu lieu au ministère de l'Agriculture et du Ravitaillement, en vue de leur participation à la liquidation des stocks alimentaires américains.

M. Noulens, ministre de l'Agriculture et du Ravitaitlement, a expliqué à ces représentants que le gouvernement voulait les. associer à la répartition des stocks pour en faire profiter leur clientèle il les a engagés à réduire leurs bénéfices, et fait ap- pel à leur esprit de discipline et de oonci- Leurs organisations, chaque jour plus puissantes, qui comprennent des milliers de maisons, doivent pouvoir exercer sur leurs adhérents une influence modératrice, conforme aux véritables intérêts du commerce sérieux, en même temps qu'à ceux de la consommation.

M. More), sous-secrétaire d'Etat chargé de la liquidation des stocks, leur a fait connaître la nature et l'importance approximative des denrées que contiennent les stocks américains, ainsi que les conditions dans lesquelles ils pourront être cédés aux négoçiants et revendus par eux aux consommateurs.

Tous les groupements représentés se sont déclares d'accord pour seconder tous les efforts du gouvernement dans sa lutte contre la vie chère.

Aujourd'hui, on vendra, sur place lesdenrées qui encombrent la gare de Bercy D'autre part, le ministère des Travaux publies nous communique

« En, raison de la constatation, par le commissaire du contrôle de l'Etat de l'en- combrement très préjudiciable en gare de Bercy-la-Ràpée e' des difficulté de remise des marchandises aux destinataires, la compagnie P.-L.-M., sur l'autorisation qui lui a été donnée par les pouvoirs publics, fera procéder aujourd'hui mercredi, à partir de 8 heures du matin, à la vente sur plaae de celles de ces denrées dont un séjour plus prolongé serait de nature à compromettra la conservation.

Il s'agit en l'espèce de primeurs, pèches. raisins, tomates, etc., en quantité considé^rable, qui seront dispersés par petits lots au

Aux Halles, les détaillants s'opposent par la force

à la sortie des denrées De nombreux incidents, heureusement peu graves, se produisent. L'agitation gagne le commerce d'alimentation et les marchés de toute la capitale

di, aux Halles, aux pavillons de la crémerie, se sont renouvelés et amplifiés hier matin, privant la majeure partie de" quartiers de la capitale de leur ravitaillement quotidien en beurre, œufs et fromages, en poisson et en légumes frais. Les marchands des quatre-saisons n'ont point paru ou du moins, ne sont venus qu'en nombre insuffisant sur les marchés. Les commerçants ayant pignon sur rue, dans la crainte de désordres, ont fermé leurs boutiques. Bref, une sensation de malaise a pesé, durant toute la journée, tant sur le commerce de détail que sur les consommateurs parisiens.

Venons-en au récit des événements Dès trois heures du matin des groupes de détaillants avaient pris position aux HaHes, dans les pavillons et sur le carreau, pour empêcher leurs. collègues de procéder à des achats. Il y eut des altercations. des voiés de fait, d'interminables et, vio-

Agents en surveillance devant une épicerie.

lentes protestations contre les comités de Le service d'ordre était très important. Des contingents nombreux d'agents et de gardes municipaux avaient été massés rue des ',Halles, rue Coquillière, rue Berger, mais l'agitation ne tarda pas, malgré l'intervention de ta police, à devenir générale. Des individus suspects, que certains prirent à tort pour des ligueurs, en pro-fitèrent pour renverser des voitures et se livrer à un pillage en règle. Bientôt, l'on se trouva en face d'une véritable petite émeute,. que dominaient des cris sans nom.

C'est vers huit heures que l'effervescenco fut la plus critique. Les bagarres se succédaient presque sans interruption et l'on, voyait à. chaque instant arriver au poste de la rue Berger des manifestants 'arrête. encadrés de gardes municipaux, tandis que! dans les pharmacies voisines, des victime.. de la bataille, les vêtements en lambeaux, allaient faire panser quelque horion trop généreusement administré.

La préfecture de police fut avisée de la tournure que prenaient les événements et envoya de nouveaux renfor's. Ceux-ci ne tardèrent pas à arriver, bie.tôt suivis ds MM. Raux et Guichard, qui prirent la direction des services.

Petit à petit, les incidents s'apaisèrent Ils faillirent pourtant se renouifielër. yer» dix heures un quart.

Pour parer au plus pressé,


l'ouverture du marché, les agents avaient gare un grand nombre de marchandises chez les mandataires et même dans certains débits. Lorsque les propriétaires voulurent reprendre possession de leur bien, on refusa de les laisser enlever leurs fruits ou leurs légumes.

Vers onze heures, les Halles présentaient l'aspect d'un véritable champ de bataille, où, fort heureusement, les projectiles échangés étaient restés pacifiques. On marchait sur.' un lit do tomates écrasées, de melons éclatés, de choux effeuillés. Sous le soleil implacable, des groupes se disputaient encore. A travers les grilles des pavillons, dont aucun n'avait été ouvert, des transactions peureuses s'opéraient. Des ménagères, soucieuses de leur déjeuner, emportaient hâtivement, en les dissimulant sous leur tablier, les denrées qu'elles^ avaient pu acquérir presque en cachette. L'après-midi et la soirée furent relativement calmes.

Souhaitons qu'aujourd'hui soit de même. La xatien des Rrix ta cr merie

Malgré tout le tumulte, on avait cependant réussi à établir un cours aux pavillons de la crémerie.

M. Guichtrd, directeur de la police municipale, avait provoqué l'envoi auprès des mandataires d'une délégation de crémiers ayant mission d'exposer les desiderata de la corporation. A défaut du' présidenti nommé la veille, M. Jacquot, qu'on ne put trouver, M. Jolivet et trois marchandes de beurre se rendirent au pavillon de vente en gros. Les mandataires y étaient déjà réunis,

M. Guichard exposa aux délégués qu'on n'obtiendrait rien d'utile en créant du dé- «ordre et que, quoi qu'ils fissent, les 15.000 commerçants parisiens ne pourraient rien i contre les quatre millions d'habitants du département, s'ils voulaient entrer en conflit avec la population. Ses auditeurs se laissèrent aisément convaincre. Le princilie de l'entente établi, mandataires et détaillants se rendirent dans un café de la rue Pierre-Leseot, ou les autres crémiers attendaient le résultat de l'entrevue. D'un commun accord, il fut décidé qu'on établirait pour la journée tout au moins puisque la commission chargée de fixer les cours normaux et de statuer en dernier ressort doit se réunir aujourd'hui même ]os prix d'achat aux mandataires et ceux de vente aux consommateurs. Ces cours, aussitôt affichés aux Halles et dans tous les postes de police, devaient avoir force de loi.

De même, pour éviter des fraudes possibles et des discussions oiseuses, il fut décidé qu'il n'y aurait, pour le beurre, que deux désignations pouvant être comprises de tout le monde, en dehors de toute terminologie technique, c'est-à-dire, le beurre Mrdina'i-e acheté 6 fr. 50 et revendu 8 fr. le kilo, et le beurre fin acheté 8 fr. 50 et revendu 10 francs.

Pour les œufs on s'arrêta aux désignations et prix suivants

lun 0 30 0 33 coque. Pour les camemberts:

Prix de vente

Vu pavillon de la volaille les mandataires diir.Mit vendre aux prix imposés par la kilos de marée arrivés dans 'nuit. ne purent 'être l'objet d'aucune M. Autrand fait des achats

-Dé- qu'il fut avi^é des incidents. M. Autiinrl préfet de la Seine, se rendit aux Si; aceonipa*»' de M. Paoli, secrétaire mènera) de la préfecture de police, pour cnir qunlle.« mesures pourraient être prises ble-' D'abord avec 1" Assistance publique, il ai-hela pour cette administration ̃ 1.i»M kilo, sala* ki,ios de kilos de navets, kilos de haricots vorfs 1600 kilos de merlana, 346 kilos (le lapins vivants. 145 kilos de lapins dépouillés: 19 kilos de pouWs.

Ensuite, le préfet, mit à la disposition du service des baraques Vilgrain un certain nombre de camions automobiles qui trainsportèrent dans Les baraques des quartiers populeux -i.078 bottes de carottes. 6.917 botte* de.navets. de poireaux. Ces marchandises ont été immédiatement enlevées par la clientèle.

Une des conséquences de 1 initiative prise par NI. Autrand fut que les revendeurs se décidèrent enfin à opérer, eux aussi, des achats.

Les arrestations

Neuf arrestations ont et/- opéras aux Halles dans la matinée d'hier. Elles n'ont pas été maintenue*, les délinquants parmi -lesquels figurent ,ept femmes ayant été remis en liberté auprès que procès-verbal, eût été dressé contre eux pour entraves à la liberté du travail.

DANS LES QUARTIERS DE PARIS Ainsi que nous l'avons dit plus haut, les feeLdçnts qui se sont produits aux Halles ont eu sur la vente au détail, dans tout Paris, une répercussion, aussi bien chez les petits commerçants, que dans les grands magasins.

Deux établissements bien connus du boulevard Sébastopol ont dû. devant les menaces des consommateurs, qui exigeaient un abaissement des prix, fermer ifs divers rayons où l'on débite d'ordinaire le poisson, les primeurs, la volaille, le beurre, les œufs et le fromage. Its n'avaient d'ailleurs à

N" 2 Feuilleton du Petit Parisien JACQUELINE GRAND ROMAN INEDIT

PB.EMIÈRE PARTIE

i'AFFaiRE PEHBONET T (suite)

une race

Elle insista

Pour donner un nom à ton enfant. Elle n'obtint pas de réponse et recula d'un pas.

Le visage de son amant, ou plutôt de son maître, avait changé brusquement.

Ce n'était plus de la passion qu'il exprimait.

Ce n'était pas non plus de la oolftre, c'était de l'étonuement et presque du dédain.

Un fantôme s'était interpose soudainement entre eux, celui de l'admirable femme qui avait porté son nom si dignement et qui avait su se faire aimer as>ez ardemment

Yvonne Cléder avait compris. ELe blêmit et s'abattit sur un divan, atteinte au coeur, en songeant qu'elle n'avait été que le jouet de celui qu'elle croyait avoir enchaîne pour toujours et que ses espoirs s'envolaient en fumée pour ne plus 1

mettre en vente que des marchandises tenues en réserve depuis la veille, n'ayant reçu aucun apport des Halles.

Un peu partout, dans les épiceries et les et les fruiteries, les ménagères ont enlevé rapidement tout ce qu'elles ont pu acheter jusqu'au moment où, faute d'approvisionne ment, les boutiques durent être fermées. A Montmartre

A Montmartre, les choses faillirent se gâter. Les marchandes des quatre-saisons qui, de coutume, chaque matin, s'insta:llent au nombre de près de cinq cents, rue Lepic et rue des Abbesses, avaient décidé de faire grève dans le seul' but de protester contre l'action des ligues de consommateurs.

Cette résolution fut tenue. Au lieu d'aller s'approvisionner aux Halles, elles tinrent d'assez bonne heure un meeting rue des Abbesses où, grâce au vocabulaire émaillé de Mme Angot, les ligues de consommateurs passèrent, on peut le croire, un fort mauvais quart d'heure.

Pourtant on discuta assez sérieusement. On examina de près les prix affichée la veille après le passage des ligueurs, on les déclara notoirement insuffisants et en conséquence on décida la continuation de la grève. La rue Lepic et la rue des Abbesses, au grand dam des ménagères dépitées, n'eurent pas leurs petites voitures, si bien que les habitants du quartier durent chercher à s'approvisionner un peu plus loin. Mais les revendeuses ne l'entendaient point ainsi. Elles voulurent empêcher leur clientèle accoutumée d'acheter autre part et dans ce but. criant et vociférant, se répandirent dans les rues avoisinantes, renversant les éventaires des boutiquiers, brisant quelques vitrines, contraignant ainsi un grand nombre de commerçants à mettre les volets pour éviter des incidents plus graves.

.Et un peu partout

D'autres incidents se sont produits sur divers points .de Paris. Rue Cadet, comme de coutume, une longue file de marchands des quatre saisons s'était rangée en bordure du trottoir. Les transactions s'effectuaient paisiblement.

Soudain, vers neuf heures et demie, une camionnette venant des Halles arriva. Une demi-douzaine de marchands en descendirent et voulurent empêcher leurs collègues de vendre. Quelques bousculades se produisirent, une certaine effervescence se manifesta, vite calmée grâce au sang-froid des acheteurs.

La vente reprit, mais un quart d'heure plus tard une centaine de marchands des quatre-saisons firent irruption sur le petit marché et intimèrent l'ordre aux commerçants de cesser tout commerce. Les agents intervinrent; ils furent mal reçus. Quelques horions furent échangés. Deux arrestations furent opérées pour refus de circuler, qui n'ont pas été maintenues. Par contre, un marchand de Saint-Ouen, Jacques Menfànts, qui bousculait l'éventaire d'une marchande, fut appréhendé par le brigadier Martial, qu'il blessa légèrement au bras gauche, ce qui lui a valu de prendre le chemin du Dépôt.

Dans le 14. arrondissement, les marchands des quatre-saisons ayant eu vent de la venue des ligueurs, se hâtèrent de gagner des quartiers où ils n'avaient pas à 1 redouter l'action des contrôleurs. Enfin, on signale que dans le 15* divers magasins d'alimentation ont fermé boutique par suite du manque de denrées.

Dans .le douzième arrondissement, quelques disputer un peu vives se produisirent au marché de la rue de la Roquette. Au marché de Reuilly et à celui du faubourg du Temple, tous deux fort peu achalandés d'ailleurs, les marchandes ont accepté de baiser leurs prix, devant les observations amicales des ligueurs. Le préfet de la Seine a visité, dans la soirée, les baraques Vilgrain du boulevard Richard-Lenoir, de la place de la République et de la rup Vieille-du-Temple, où l'affluence était consid-érabl^. Il en était de même dans tous ies établissements de vente du ravitaillement. Une bonne nouvelle en passant NI. Autrand a annoncé que les baraques allaient prochainement recevoir 150.000 hectolitres de vin, 400.000 kilos d'huile et autant de savon.

LES MARAICHERS FERONT-ILS GRÈVE? -Ni. Moulmot, secrétaire général du syndicat des maraîchers rrimeuristes de la région parisienne, que nous avons pu joindre dans la soirée, nous a fait part des intentions de ses collègues

Tout le monde connaît l'importance de nos apports et le rôle joué par nous dans l'approvisionnement de la capitale et do ses environs en légumes de toutes natures.

Mes collègurs ne ménagent ni leur peme ni leur temps pour assurer cet approvisionnement ils font prouvé pendant la guerre. des événements comme ceux d'hier, la-mévente et la perte qui s'en sont suivies. ne sont vraiment pas faits pour encourager nos» effort. Les pouvoirs publics nous ont assuré que ce matin serait calme. Si, contre toute attente, les mêmes faits regrettables devaient encore se produire, les maraîchers sont bien décidés à déserter le marché, et cela jusqu'à ce que soit assurée la liberté des transactions.

AU SYNDICAT DE LA POISSONNERIE Hier était jour de gros marché aux Halles pour la poissonnerie au détail. Le syndicat de la poissonnerie était-il un de ceux qui demandèrent la fermeture des pavillons ou bien avait-il dû, au contrainre, subir les événements ?

Nous l'avons demandé à l'un des membres du bureau, qui nous a fait les déclarations suivantes

Lorsque nous sommes arrivés à notre

Alors une scène douloureuse se passa. Le comte, effrayé lui-môme de l'émotion qu'il avait produite sur cette enfant, car qu'était-elle encore, dans la fleur de son printemps? se rapprocha d'elle, s'assit sur le divan et lui dit avec douceur Que pensais-tu donc? Ne puis-je faire à la fois ton bonhpur et celui de cet enfant sans bouleverser mes plans, sans déroger aux usages pratiqués dans ma famille depuis des siècles ? Ne puis-je pas t'enrichir et enrichir ton enfant, le mien, sans afficher aux yeux du monde une liai- son que jusqu'ici j'ai tenue secrète, parce que c'était ma volonté. J'ai un fils, un fils légitime, né d'un mariage régulier; il héri- tera de mes biens mais je puis faire une part pour ton enfant. C'est moi qui la fixerai. J'entends rester le maître de mes actes.

Elle demeurait immobile, les dents serrées, le front plissé.

Elle objecta

L'autre sera le comte de Glainviilc mon fils à moi, si c'en est un, sera un bâtard qui portera le nom de sa mère Yvonne Cleder. père inconnu.

Elle s'anima

J'aurai la honte, murmura-t-elle, de

me présenter a la ̃̃̃!« ̃•;̃* ̃ <mnie uce *>• naôre, de dftfUw ~(unt un enfant.

la rue parce qu'ils en ont trots CVst le châtiment de ma faiblesse. Insensée qua je suis, je me flattais d'échapper à mi destinée, et je comprends que c est impossible. Vous avez raison, monsieur Il comte. Vous [ m'avez nri·o pnnr maîtresse, j'ai eu la j Mcaete cette conditions c'est

pavillon, nous avons trouvé tout le monde en effervescence.

On n'achète pas. disaient les crémiers. -Pardon, ripostâmes-nous, lorsque nous nous sommes réunis voici huit jours pour provoquer une baisse des cours, nous n'avons pas été vous chercher.

Et nous passions outre. Nos achats furent effectués, mais il nous iut impossible de les sortir. Tout dut être mis en resserre. Une délégation du syndicat a été reçue, hier après midi, à la préfecture d> police par M. Honnorat, qui nous a laissé espérer que les transactions pourraient être librement effectuées ce matin.

Si cette espérance ne se réalise pas, nous renoncerions à toute vente. Nous voulons bien lutter contre les mercantis, mais nous tenons à pouvoir discuter les prix avant qu'ils soient affichées.

CRAINQUEBILLE SE DÉFEND

Les. marchands et marchandes des quatre-saisons des dix-septième et dix-huitième arrondissements, au nombre de 500, ont tenu, hier, une réunion à la Maison des syndicats. Ils ont décidé de communiquer au préfet do police leurs desiderata, qui sont les suivants: La suppression de la resserre pour les mandataires et commissionnaires

La suppression des resserres qui font sortir de 20 à 30 voitures

3° Le rétablissement du routement, tout en maintenant le bon stationnement

̃4» Fixer la quantité de marchandises sur le carreau des Halles

50 Suppression des revendeuses et interdiction aux commissionnaires de faire revendre dans le périmètre des Halles, ce qu'ils ont acheté sur le carreau des Halles Obtenir que dans les journaux soient marqués les cours réels des marchandises minimum et maximum, en tenant compte de la qualité de la marchandise

70 Obtenir du mandataire la déclaration que la marchandise est saine et non avariée Suppression des contrôleurs de la ligue des consommateurs

9° Suppression de la vente au détail. A la sortie, nous avons pu joindre quelques intéressés qui nous ont déclaré « Les ligues de consommateurs ont le tort de s'attaquer à nous, les petits, dont beaucoup sont des démobilisés ayant fait leur devoir durant cinq ans sur le front; et d'autres, des veuves de guerre chargées de famille il se peut que dans notre corporation, comme chez les commerçants et ailleurs, il y ait un petit nombre de brebis galeuses mais la généralité est honnête, soyez-en persuadé.

D'autre part, les commerçants du marché d'Aligre, les marchands des quatre-saisoris et les membres du comité de vigilance du douzième arrondissement ont tenu une réunion. L'accord n'a pu se faire les commerçants et marchands des quatre-saisons ont décidé, en conséquence, de faire grève jusqu'à demain, en signe de protestation contre les agissements de certains consomma-* teurs.

LES LIOUES SE MULTIPLIENT

La Ligue de Montmartre se réunira demain soir jeudi, à 8 h. 1/2, rue Ordener, 113. Des habitants du douzième arrondissement, décidés à lutter contre la vie chère sous toutes ses formes, viennent de fonder un comité. Une réunion aura lieu ce soir, à 9 heures, au « café du Commerce », angle avenue Ledru-Rollin et avenue Daumesnil. Consommateurs et commerçants y sont invités. Pour renseignements, d'adresser, 7, rue Parrot.

Une permanence vient de se créer, pour le sixième arrondissement, au rue des Canettes, où les adhérents peuvent se faire inscrire chaque soir, de 8 h. à 9 h. La Ligue contee' la vie chère, au quartier Latin, d'accord avec M. Mugnier, va fonder d'autres ligues respectivement dans les 2* et 3* arrondissements.

La Ligue du 41 arrondissement a tenu une réunion en plein air, près du kiosque à musique, place des Vosges.

Mais, à côté de ces ligues de consommateurs, voici que s'organisent des ligues du commerçants.

C'est ainsi qu'hier, au cours d'une réunion préparatoire, 22, avenue de Saint-Ouen, une soixantaine de détaillants du quartier et un certain nombre de commerçants des 10" et 14" ont décidé de former des groupements de défense dans leurs quartiers respectifs. Les assistants se sont séparés en se promettant de se réunir à nouveau prochainement, et, après avoir voté un ordre du jour de protestation contre les feuilles excitant les citovens les uns contre les autres et contre la police qui. disent les assistants, semble se désintéresser des actes de pillage commis sur la voie publique. En raison de cette situation, les commerçants ont décidé de provoquer la formation d'une fédération pour défendre les intérêts des consommateurs dont ils font partie eux-mêmes REUNION DES SYNDICATS

DE L'ALIMENTATION

Le syndicat de l'épicerie française a convoqué pour cet après-midi, rue du Renard, tous les représentants des syndicats de l'alimentation.

LES COURS D'HIER AUX HALLES Bceuf.; cours moyen de la .1ro qus.lité, quart lier de derrie.ro, alovau, cuisse, paleron bavette, 4 fr,; plat de côtes enuw, 3 Ir.; collier, 3 francs, Veau entier ou en demi, 6.(iO. Mouton, 8 fn;. gigot. S. S»: milieu de carré a S côtes, 11 fr.: épaule. 7 fr. poitrine et collet, Demi-porc. jambon, 10 fr.; poitrine. Aux abats, méme cours que la veille. Lapin mort. le kilo vivant, 3.50 poulets ordinaires, 7 fr. le kilo poulets de gresse, 8 fr. Le meurtre du brigadier Brossard On sait aujourd'hui que les trois tableaux découverts au garage de la rue des Vertus provenaient d'un cambriolage commis le 15 juillet, 57, avenue de Paris. Versailles, et qu'ils sont la propriété de M. Guéneau de Massy, qui habite 15, rue Laurent-Gaudet, au Chesnay.

ma faute. Je la réparerai par une existence de repentir et de chagrin.

Vainement, Glainville essaya de la ramener à lui, de la gagner par ses promesses, de lui dire que sa fortune était assurée, qu'il veillerait sur son enfant, qu'il aurait pour lui et pour elle toutes les sollicitudes, toutes les tendresses, tous les soins et le dévouement le plus absolu elle l'écoutait sans répondre, sans sortir de son immobilité, sans lever les yeux sur lui. Avec sa ténacité, son entêtement de Bretonne, elle acceptait toutes les conséquences du refus que le comte apportait à sa prière.

Après ui' heure d'instances elle se contenta de sourire tristement et lui dit avec un!1 douceur qui aurait touché un bourreau

C'est bien.

Et, avec un geste de résignation, elle ajouta comme dans un soufflé

J'ai compris. Vous avez raison. Cinq mois se passèrent.

Un'stiir de décembre, le comte César, en arrivant chez elle, fut arrêté par le coincierge qui f'tait un de ses serviteurs, puis- que la maison lui appartenait, et qui lui dit

Monsieur le comte a reçu ma dé* Où lavez-vous expédiée? J'ai quitté cette ville depuis deux jours. Que me disiez-vous?

Que Madame était sortie la veille avec sa domestique et n'était pas rentrée. César de Glainville était d'une force peu

La commission du Sénat poursuit activement

l'examen du traité de paix Réunie sous la présidence de de Selves, la commission sénatoriale de la paix a poursuivi l'examen du traité.

M. Reynald lui a présenté doux rapports fun, sur les clauses du traité relatives à l'Alsace et à la Lorraine; l'autre, sur les clauses concernant le Rhin. Dans le premier rapport, M. Reynald constate les conditions favorables poui^la | France dans lesquelles s'effectue le recour de nos provinces et l'influence sur les dispositions du traité de l'idée de réparation des torts commis envers la France en 1871. L'Asace et la Lorraine nous reviennent franches de toutes charges et de toutes dettes la France acquiert sans débours les propriété de tout domaine public eu privé, y compris les chemins de fer le port de Kehl est réuni à celui de Strasbourg en vne d'une exploitation unique sous l'admii nistration d un directeur français, pour une période de sept années, qui pourra être prolongée pour trois années encore. Les droits des Alsaciens et des lorrains seront sauvegardés vis-à-vis de l'Allemagne, tant au point de vue mobilier qu'immobilier. Le deuxième rapport de M. Reynald rend compte des modifications qui sont apportées par le traité à la convention de Mannheim, qui depuis 1868 est l'organisme international exerçant son contrôle sur la navigation du Rhin. La nouvelle commission aura pourprésident un des délégués de la France. Celuici sera muni des moyens d'action nécpssaires pour la remise d'un nombre convenable de bateaux à la France. En outre, la France reçoit le privilège de procéder à tout aménagement utile du cours du fleuve pour la production de la force motrice, sans qu'aucun travail du même genre ne puisse être effectué sur la rivé allemande, où la France pourra prendre tous les points d'appui dont elle aura besoin.

Dans la seconde partie de la séance, M. Milliès-Lacroix a fait un exposé de son rapport sur les dispositions financières du traité et sur les réparations. Cet exposé sera achevé au début de la séance de demain, au cours de laquelle la commission entendra ensuite les ministres des Finances et de la Reconstitution industrielle. MONTDIDIER REMERCIE M. CLEMENCEAU Le conseil d'arrondissement de Montdidier a adopté l'ordre du jour suivant Les membres du conseil d'arrondissement de Montdjdier, réunis à l'occasion de la première partie de la session de 1919, sont necohuaissanls a M. le président du Conseil de ta sollicitude récent voyage dans le d-ôpartame-iK et des mesures qu'il a prises en vue d'une tueiltoure organisation des services de la reconstruction dft» ¡régions dévastées. Ilà demeurent convaincus de l'efficacité de ces mesures si l'application en est imm-édlaitement <et hâtiv°ement poursuivie. Réconfortés par la patriotiqwe énergie du .grawd citoyen Oeorgies Clemenceau qui, après avoir été l'organisateur de la victoire, sera le glorieux artisan de la paix et du relèvement nãlional, l'assurent de leur reapeotueusa gratitude et lui renouvellent l'expression de leur entier dévouement et de leur pleine confiance dans le gouvernement de la République. Ils chargent lewr député, M. Klotz, ministre des Finances. de vouloir bien transmettre à M. le prési*dent du Conseil, ministre de la Gmrre, la pn5/Sente adresse et d'agréer pour lut-*rneme l'assurauoe de leur »ffeotueuse sympathie. Les huit heures dans la marine marchande 31. Pierre Dupuy, commissaire aux Transports maritimes et à la Marine marchande, a reçu hier una importante .délégation de marias du commerce, représentant -les groupements professionnels des grands ports et les compagnies des navires actuellement présents aux ports.

Cette délégation lui a présenté les revendica.tions des marins relativement, d'une part. à l'application de la journée de huit heures dans la navigation une date aussi prochaine que possible, d'autre part, il un relèvement de leurs salaires .et accessoires.

Le commissaire,, après un entretien cordial, au cours duquel les questions posées ont été très minutieusement examinées, a indiqué les mesures qu'il comptait prendre pour que la loi de huit heures reçoive nne application rapide-et l'effort qu'il tentera pour le relèvement des salaires des marins.

Un avant-projet de mise en pratique du principe de la,limitation de la durée du travail à huit, heures sur les navires marchands sera préparé d'urgence par les services du commissariqt en collaboration avec les organisations professionnelles, de façon -à permettro l'élaboration définitive d«s règlements dans le plus bref délai. Les délégués des marins se sont retirés confiants dans l'esprit de décision, de justice est de bienveillance du commissaire. Ils ont ifnmédiatetnent rejoints leura, ports. respectifs..

LA DÉMOBILISATION DANS LA M HUM Le mini.-tre dn la Marine -vient de fixer de la manière, suivante les dates de démobilisation des dernières {'lasses de la réberne de l'armée de mer

Classe 1913 du* 31 août au (j septembre: classe 101 i du 7 septembre au 12 septembre classe du 13 septembre au 18 septembre classe I9lti ctu 19 septembre au 24 .septembre classe 191i du 25 septembre au 30 septembre.

Les officiers de complément, quelle que soit leur provenance seront renvoyés dans leurs foyers avec leur classe.

Cependant, le coup imprévu qui le frap-« pait le fit tressaillir des pieds ;i la têfe. Partie murmura-t-il. Où est-elle? Je l'i,-nore. Madame n'a rien dit et n'a rien emporté.

Et depuis?

Aucun avis Rien reçu, rien entendu. Le concierge avait une clé de l'appartement.

Le comte monta l'escalier rapidement, ouvrit la porte de cet intérieur où il avait passé tant d'heures riantes, délassement des travaux et des soucis qui s'imposent même aux plus favorisés du sort, et il entra.

Un parfum léger, presque imperceptible, flottait dans l'air.

C'était celui qu'il aimait.

Tout était en ordre.

Pas un grain de poussière sur les meubtes.

Pas le moindre trouble dans cet appartement silencieux et charmant.

L'argenterie restait à sa place sur les dressoirs de la salle à manger.

Au salon, les me.ubles étaient rangés comme pour une réception d'amis. Dans la chambre, très vaste, le lit bas aux tentures de soie, les fauteuils et divans, l'admirable pendule étaient à leur place, comme si la maîtresse du logis eût été attendue d'un instant à l'autre. Mais, sur la tablette d'un bureau de rand prix, sur lequel Yvonne Cléder avait 1 écrit tant de billets caressants dont les phrases étaient si douces à son oreille. une large lettre, scelléP d'un cachet noir, se trouvait en évidente.

Etle portait la suscription

A Monsieur le comte César de Glainville

CONTE DU « PETIT PARISIEN » 1 Le maudit argent Certain soir de juillet 1910, Poutiatov, l'homme de confiance du prince Kortchaguine, un des plus riches seigneurs de la Russie, sortait d'une grosse banque de Saint-Pétersbourg, dans laquelle il venait de toucher, pour le compte de son maître, une somme considérable, et il avait pris soin de placer le portefeuille qui la conte- nait dans la poche intérieure de son habit. Il faut croire que la poche était déchirée, ou que Poutiatov n'y avait pas suffisamment enfoncé le précieux portefeuille, car il n'avait pas fait cent pas que celui-ci tombait sur le trottoir, où il était presque aussitôt ramassé par un petit commis de cette même banque, d'où sortait l'homme d'affaires du prince Kortchaguine. Cédant à un premier mouvement, dont on ne peut pas dire qu'il fût honnête, ce commis, qui se nommait Lévine, et avait fort bien reconnu Poutiatov, cacha le portefeuille sous son veston, et rentra directement chez lui.

Tiens Agrafena, dit-il à sa femme, en lui montrant sa trouvaille, voici ce que l'intendant Poutiatov a perdu tout à l'heure devant moi, sur le trottoir. Agrafena ouvrit le portefeuille et eut une exclamation de surprise et d'envie, à la vue des liasses de billets qu'il contenait. Il y avait là toute une fortune. De quoi vivre heureux, pendant, une vie entière, dans un petit coin isolé.

Agrafena, d'une vbix tremblante, demanda à son mari

Quelqu'un a-t-il pu voir que tu ramassais le portefeuille de Poutiatov? Personne.

Agrafena n'ajouta pas un mot, mais les deux époux se regardèrent d'une façon telle qu'ils se comprirent.

La même idée leur était venue.

Pourtant, murmura Lévine, cet argent n'est pas à nous, et il nous a été dit qu'on ne saurait être heureux avec le bien volé.

Qui le saura ? répliqua la jeune femme.

Son mari baissa la tête et ne répondit rien.

r– Vois-tu, reprit Agrafena, nous avons toujours été pauvres, et si tu rends ce portefeuille, nous resterons pauvres jusqu'à la fin de nos jours. Tu ne reçois que quel- ques misérables roubles pour un lourd travail, et, en supposant tout pour le mieux, nous aurons à peine de quoi manger lorsque nous serons devenus vieux.

Elle ajouta d'un ton caressant, en prenant entre ses petits doigts la grosse main de Lévine, et en appuyant son front sur la poitrine de son mari

Si cet argent, mon pigeon, appartenait à un marchand que sa perte pourrait ruiner, je te conseillerais de courir le lui reporter. Mais tu sais bien que le prince Kortchaguine est si riche, si riche, qu'il ne connaît pas le chiffre de sa fortune. Ce qu'il y a dans ce portefeuille ne vaut même pas, pour lui, un mois de ton salaire. Il n'en souffrira pas, et nous vivrons dans la joie et la paix.

Cette nuit-là, le commis ne dormit guère, ne cessant pas de songer à cet argent, et combattu entre le désir de le conserver et les reproches de sa conscience, qu'il ne parvenait pas à étouffer. Jusqu'alors, Lévine avait toujours été un honnête garçon, et il aurait rougi de colère et d'indignation si quelqu'un lui âvàit assuré qu'il hésiterait un jour à rendre une somme trouvée, alors même que cette somme appartiendrait au plus riche des sujets du tsar.

Il est vrai qu'il était pauvre, mais il possédait la jeunesse, le courage et la santé il était apprécié et aimé de ses chefs, et, contrairement à ce que lui avait dit sa femme, il savait qu'il obtiendrait, par la suite, un avancement justifié par sa capacité.

Malheureusement, Agrafena était coquette, et le chagrin la dévorait quand elle vovait tant d'autres femmes bien vêtues et couvertes de bijoux et de diamants. Aussi se plaignait-elle volontiers de sa destinée, ce qui chagrinait Lévine, qui l'adorait, et se serait jeté dans le feu pour lui éviter une peine.

Cependant, quand vint le matin, il sc leva plus tôt que de coutume, et, prenant le portefeuille de Poutiatov dans le meuble où Agrafena l'avait placé, il se disposa à sortir.

Pourquoi pars-tu si vite ? Où vas-tu? lui demanda la jeune femme.

Je vais chez Poutiatov, afin de lui rendre son arguent.

-,Tu es fou s'écria Agrafena Tu veux donc que nous restions dans la misère jusqu'à notre mort Tu n'as donc pas d'amour pour ta femme ?

Non Je ne suis pas fou répondit Lévine. J'ai bon espoir que nous finirons notre vie dans l'aisance, et c'est parce que j'ai de l'amour pour toi que je ne veux pas que tu sois la femme d'un voleur. Agrafena pria, pleura, supplia, se mit en colère, s'agenouilla devant son mari. Rien n'y fit. Lévine tint bon et s'en alla. Du domicile du commis à celui de l'homme d'affaires, il y avait peu de che-

Il l'ouvrit d'une main liévreuse et voici ce qu'il lut avec stupeur

Monsiour le comte.

» Je ne suis qu'une pauvre filie nrigi» naire d'une des parties les plu3 misérables de ma chère Bretagne mais j'ai un » sentiment de l'honneur que je tiens de nies parents et je no saurais le déraciner » de mon âme.

» Lorsque vous êtes venu moi, au mo» deste chalet de Sainte-Adresse, ,j'étais » sous le coup d'un deuil qui m'ôtait jusqu'à la. force de penser.

» Je venais de perdre mon malheureux H père, exposé depuis son enfance aux pé» rils de la mer.

» J'étais orpheline, sans conseil, sans » expérience.

» Vous vous appeliez le comte César due Glainville vous m'apportiez le bienfait Il d'une pension qui suffisait à mes besoins » et m'attestait votre générosité.

» Vous m'avez parlé avec bonté, traitée » avor une sorte de tendresse qui m'a touché lo coduis

» J'ai eu la faiblesse de me donner à » vous en supposant qu'à force de dévouement j'obtiendrais dVvous le soutien qui » me serait nécessaire en toutes circons» tances.

» Follement, je me disais que vous ne » reculeriez devant aucun sacrifice, puis» que moi-mème je vous avais tout sa» crifté.

Il Illusion perdue.

» Grâce à vous, monsieur le comte, j'ai » eu quelques années de repos et de bien» être, qui ne furent cependant pas sans » certaines inquiétudes.

» Je vous en serai éternellement recon# naissante.

min à faire, niais ce chemin était sncore trop long, car, lorsque Lévine arriva chez Poutiatôv, annonçant qu'il rapportait le portefeuille perdu,, il fut reçu par la femme éplorée de l'intendant, laquelle lui apprit que ce dernier s'était pendu vingt minutes auparavant.

Le pauvre homme, persuadé que soin maîttfjjje soupçonnerait de l'avoir volé, et ne pouvant se faire à cette idée, s'était, en effet, donné la mort, oubliant sa femme et ses enfants.

La veuve, tout en pleurant, n'en remercia pas moins Lévine de sa bonne action. Après quoi le commis, déconcerté par cet incident bizarre, et ayant quelque regret, d'avoir rendu l'argent, s'en fut à la banque, où il travailla comme de coutume jusqu'à l'heure du déjeuner.

Ce ne fut pas sans éprouver une certaine gêne qu'il rentra chez lui.

Il s'attendait à une scène violente de la part d'Agrafena, lorsque celle-ci connaîtrait le suicide de l'homme d'affaires. Il l'entendait déjà lui crier qu'il était insensé, qu'il avait manqué l'occasion d'être riche, qu'il ne retrouverait pas une pareille aubaine, et qu'elle, l'infortunée, serait condamnée à ne jamais porter de belles robes et de beaux bijoux, comme une foule de femmes qui ne la valaient pas.

Aussi hésita-t-il un long moment avant de pénétrer dans son petit logement.

Mais, enfin, il entra, et, tout surpris de n'entendre aucun bruit, il alla jusqu'à la chambre à coucher, poussa la porte, et eut un cri terrible, un cri d'épouvante et de douleur.

Devant lui, déjà rigide, se balançait, au bout d'une corde, le cadavre de sa femme. Agrafena, désespérée de la perte de cette fortune, qu'elle avait pu croire à elle, s'était pendue, comme l'intendant du prince Kortchaguine. m Lévine, tout d'abord accablé, anéanti, se laissa tomber sur une chaise, et resta là, immobile, les yeux hagards, tandis que le nom de sa femme, de Poutiatov, l'image du portefeuille bourré de roubles, se mêlaient dans sa tête d'une manière fantastique.

Cet état, voisin de la folie, se prolongea durant près de dix minutes, au bout desquelles le commis se leva, détacha le corps de la morte, l'étendit doucement sur le lit, mit un baiser sur le front glacé de la malheureuse créature.

Après quoi, il se pendit à la place d'Agrafena.

Votre récit est lugubre dis-je à l'officier russe qui venait de me raconter cette histoire extraordinaire.

Peuh fit-il, lugubre ou comique. Cela dépend du point de vue où l'on se place. Mais ceci prouve bien que l'argent ne cause que des malheurs.

A. PELLERIN.

il

Un diplôme de la «Reconnaissance» pour les familles de nos morts Le 2 août. I!il9, dans plus de communes, Jei enfants des Ocolea ont exprime a tous nos glorieux poilus rentres au foyer, la reconnaissanre de la Nation.

Depuis cctUi fête, les maires do Franc' Il cessent de demander qu'un hommage particuiKn- soit renduinille et aux orphelins de la jjuerre pupilles (l<; la nation.

Le 2 novembre prochain est par tcuib, Comme devant ètre le jour où s'exprim»; la reconnaissance nationale envers la grande tamille de nos héros.

L'Union des lirandes Associations française» propose de susciter dans toutes les tormnun<-3 de France, à 6elt«'(iale, une cérémonie du souvenir et de la reconnaissance.

Quinze oont mille dinlôine&'Wni préparas pour (Htf romis .solenuellpnimit c-e jour-la aux familles des morts et aux orphelins de la guerre qu'entoureront d'une affection particulière les enfants de ioules les' woles.

L'Union des Grandes fait appd au public pour réaliser ce (J'il. Lue souscription publique est ouverte.

Les souscriptions sont reçues à tous ]cs pnielwt-s de la Banque de France il Paris et en province, ainsi que dans toutes les agences et succursales du Crédit Lyonnais, de, la -Société Générale et du Comptoir National d'Escompte à Paris et en province.

Dactylographia

^^F Comptabilité, tanguas, etc. EOOLC PlCIER, Ru* de Rivoli. PUIS LEÇONS PAR CORMKSPONDANCE

̃

ri la municipalité de Troyes, venus a Pans pour lui offrir, en témoignage de gratitude, uiw plaquette du plus bel effet artistique. Elle reprissente. d'une part, les traits de M. Clemenceau, de l'autre, la France qui dépose sur les tomb* -s dee héros, à qui elle, doit la Victoire, les lauriers qui leur sont dus.

Le Syndicat des grands quotidiens tégicir naux a reçu a déjeuner M. Merlin,, gouverneur général de l'Afriijue occidentale Irançaisr, qui est a la veille d<" rf'joindrc son poste.

Les "l lorrains qui viennent, df passer une .«omninf à Paris, sont repartis hier pour rejoindre Hirs postes.

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» Mais ce qui doit arriver arrive.

» Mon attachement pour vous était sani » bornes.

» Puisque vous ne pouvez me rendra » l'honneur que j'ai perdu par ma faute, je vais cacher ma honte en un lieu ou je no serai connue de personne.

» Croyez que je ne vous accuse pas, que je ne vous maudis pas.

Je conserverai, au contraire, dans mon coeur le souvenir des années pendant » lesquelles j'ai eu la joie de vous con» Dans ma retraite je ne m'occuperai » que des soins il donner à l'enfant qui va » naître.

» Je n'accepterai aucun lien ni aucun » secours. d'ou qu'ils viennent.

» Je pars en vous laissant ici tous tes » dons et tous les présents que j'ai reçus » de vous.

Je non conserve qu'un seul la bague » en or ofi nos deux initiales sont entre» lacées et surmontées d'une petite cou» roux' dont vous ne m'osLiuiez pas digne. Adieu, mon cher rimte.

» .)o vous ai bien aimé, et je ne cesserai » pas de penser à vous. » Glainville ouvrit le secrétaire.

A l'intérieur, tous les bijoux qu'il avait offerts à son amie, diamants. saphirs, opales étaient rangés.

Auprès deux piles de louis d'or qui représentaient la pension du mois qui comPas la moindre parcelle du linge de l'appartement, pas un des objets quelconques qui le garnissaient n'était enlevé.

». CA suivre.) Charles MÉROUVEÈ.


DERNIÈRE HEURE

DOCUMENTS SUR LA GUERRE L'INTERVENTION

du Saint Sièse un 1917 Londres. 12 août.

Un Livre blanc vient d'être publié, donnant la correspondance concernant les propositions de paix du pape en août 1917. La prcmièit; dépêche est du cardinal Gasparri à M. Lloyd George, exposant les propositions du pape, qui peuvent être réeumees comme suit « Réduction simultanée et réciproque des armements, liberté des niers, abandon réciproque des revendications pour réparation ou restitution de territoires alors occupes, examen de toutes tes questions territoriales dans un esprit de conciliation. »

La réponse de NI. Balfour attirant l'attention sur l'absence de toute déclaration satisfaisante de la part de l'.Allemagne au sujet de la Belgique est déjà connue, comme le sont aussi les objections du gouvernement français sur le point d'être amené à entamer une discussion quelconque coincormL' la Belgique.

A ce sujet un mémorandum du chargé d'affaires de France à Londres, en date du 26 août 1917 est reproduit, et dit

Mon gouvernement s'était associé il la communication faite au Vatican par Ni. de Salis au sujet de la note du pape parce qu'elle devait être verbale et qu'elle avait chance de rendre inutile une réponse plus explicite. Or la démarche faite. a comporta la remise au cardinal Gasparri d'un document écrit et a entamé une dis.̃ussion au sujet du sort de la Belgique. Ce n'est pas ce que nous désirions et il est à craindre que nous soyions entraînés beaucoup plus loin que nous ne le voulions.

NI. Ribot me prie de vous faire connaître ses appréhensions et de vous dire qu'il ne saurait se laisser conduire daas la voie ou* le Vatican paraît vouloir l'entraîner.

il espère que le gouvernement britannique partage son sentiment et donnera à NI. de Salis des instructions en vue de décourager toute tentative ultérieure du cardinal secrétaire d'Etat tendant a une intervention officieuse, entre les belligérants.

Une dépêche du cardinal Gasparri h M.tloytt G8of*6i%n tlate'yu 28 septembre, transmettant les réponses allemande et autrichienne aux questions soulevées, rend compte de ce que ces réponses n'avaient pas toutes été exprimées dans une. forme très explicite, mais estime qu'elles laissent la porte ouverte il un échange d'idées. Le Livre blanc conclut par un télégramme de M. Balfour il M. de Salis, le priant d'informer le cardinal Gasparri que ces documents ont été dûment reçus. {H avais.

UNE AUTRE TENTATIVE DE CZERNIN • (Dt NOTEE CORRESPONDANT PARTICULIER) La iSrunewald Zeitung publie le texte de lettres échangées entre une personnalité dont le journal ne connait pas encore le nom, le comte Czernin et le comte Hertling au sujet de la tentative du comte Czernin de conclure une paix séparée avec l'It,alie en novembre i90.

Dans la lettre du personnage en question au comte Hf>rtling, datée du 1 1 novembre 1S17, sont indiquées les conditions que le comte Czernin était prêt à offrir L. 1 Italie pour la conclusion d'une paix séparée. L'Autriche, entre autres. était prête à l'évacuation de Vallona. à la fourniture de charbon à l'Italie et assurait la marine italienne du concours des sous-marins autrichiens et .allemands en cas de difficultés entre l'Italie et l'Entente.

Le personnaxe en question lit remettra ces conditions de paix à Mgr Pace'.li. nonce apostolique à Munich, qui tes transmit au gouvernement italien'par un intermédiaire. LES MÉMOIRES DE LUDENDORFF.

Mayence. 12 août.

Les mémoires de Lndendorff, qui viennent de paraître en Allemagne, forment un de 350 pages environ. Cette tentative ..de..jiisliJi cation personnelle de.. l'an- cien quartier-maître, généra) .débute par un long chapitre intitulé « Mon mémoire de 1912 sur la guerre imminente. Un faux Français. »

Dans cet .te partie. LiHlendorff se défend d'être Fauteur d'un mémoire daté du 19 mars 1913, publié dans le Livre jaune français- sofis le t.tti>*? « Documents diplomatiques et qui. dit-il, lui a été attribué par est le faux français contre lequel protesté LudendnrfT, qui déclare,'par contre, avoir, en 1912, rédigé un autre rapport.

Ludpndorff affirme que la triplice était défensive, et la triplé Entente offensive Les« « buts positif.s » de la triple Entente. seraient, d'après l'auteur des mémoires pour la Russie, le désir de prendre position en Europe comme puissance slave prépondérante; pour la France, la reprise de l'Alsace-Lorraine, et pour l'Angleterre, le souri « d'écarter le cauchemar de la puissance politique allemande ».

« Au contraire. l'Allemagne ne tient, affirme Ludendorff, qu'à assurer son intégrité territoriale. »

L'orateur caractérise brièvement la situation de la triplice. L'Allemagne est la plus menacée, militairement l'Autriche est la plus menacée politiquement, quant à l'Italie, elle est la moins menacée, militairement et politiquement.

Si la guerre 'éclate, il il n'est pas douteux que les oh.irges principales peser i»n.-t sim1 les épaulas de l'Allemagne, en-oerciée de trois côtés par ses adversaires. Néanmoins, si nous réussissons à formuler le <̃ caaue belll » de telle façon que la nation coure aux armes avec ontîhouoia»me et d'un élan unanime, nous pourras envisager avec confi;nve, <lms les nirconstances aciuelles, les tachas diillciies qui nous attendent.

On a vu de quelle façon lAlk-magne avait « réussi à formuler le casus belli Viennent ensuitè ces' lignes écrites en décembre 1912, qui indiquent exactement le plan de campagne suivi par l'Allemagne en i914 et qui annoncent en toutes lettres la nécessité inéluctable de la violation de la neutralité belge. Aucun document, jusqu'à présent, n'avait prouvé plus formellement la préméditatMn du crime allemand

Si ta situation politique de l'Europe ne se modifie pas, dit l'ex^quartier-maltre général, nous nous verrons obligés, par suite de la position ecnlriK' par l'Allemagne, à faire Proitt de plusieurs rûtte el par conf-ï'qiiorit. à garder la dvft'.n^ive sur l'un tww fronH aUn <1p pouvoir prendre roffe.<ivii sur l'atitrv.

Ce front ne. pourra être front français. On peut y osperer une déclsinn rapide; tandis qu'il c*t impossible de prévoir une tin à une guerre offenshe Il J'iniérieur d« la Hussie. Mais, pour pouvoir preadre l'offensive en France, il sera nécessaire de violer la neutralité belge, i" n'est qu'en violant le sol de la HHgique que l'on pevt espérer pouvoir attaquer et battre l'armée française en rase campagne.

GRÈVE DES BANQUES A HAMBOURG L'agence Wolff annonce de Hambourg, le H août, que les employés de banque de Hambourg et d'Altona sont entrés en grève. Le corps Letow-Vorbeçk est chargé d'assurer l'ordre et la tranquillité de la place.

LES POLONAIS PRENNENT MINSK APRÈS DES COMBATS ACHARNÉS LES BOLCHEVIKS EN retraite .mdres, 12 août.

Suivant les dernière;: nouvelles repues de Varsovie par la Morning Post, la victoi- re des Polonais à Minsk est complète. Le@ troupes polonaises sont entrées sa- medi soir dans la ville, après deux jours de combats acharnés.

Les bolcheviks ont abandonné les derniers faubourgs et effectuent une retraite précipitéa vers !a voie ferrée Dvinsk-Smo- tensk {Radio.) L'ARMÉE ROUGE MENACE OMSK Washington, 12 août.

Selon certains rapports reçus aux EtatsUnis, le mouvement de l'amiral Koltchak en Sibérie rencontrerait de sérieuses difficultés. Les troupes bolchevistes, où l'on compte de nombreux Allemands qui se réfugièrent en Russie lors de la signatur- de l'armistice, exerceraient une forte pression sur Omsk, que l'on songerait à évacuer. On croit que le président Wilson se propose d'attirer l'attention du Congrès sur le danger bolcheviste en Sibérie. {Havas.)

La T.S.F. fonctionnera dans toute l'Allemagne Berne, 12 août.

D'après un tdlégramme de Francfort, 11 août, au bureau Europa Press, la Frankfurter Zeitung apprend de Berlin que la Deutsche Verkehrs Zeitung fait des déclaralions intéressantes sur le projet de t'administration des postes, en vue de l'établissement d'un système radiotélégraphique iL t'intérieur de l'A'llemagre.

On prévoit d'abord une communication radioielégraphique entre Berlin et les plus grandes villes de l'empire, des communications intermédiaires seront établies ensuite entre ces yiM-és et les plus petites villes des arrondissements dont elles dépendent.

Les troupes françaises en Bulgarie Sâlonique, 12 août.

On mande de Dedeagateh que les avantgardes françaises qui procèdent ïr l'occupation des points stratégiques et au désarmement des troupes et irréguliers bulgares ont eu plusieurs rencontres avec des bandes de comitadjis, aux environs de Xanthi, Dénwtica et de Gumuldjina.

Les comitadjis auraient été dispersés après avoir subi de. lourdes pertes. Les Français auraient eu quelques hommes blessés presque tous très légèrement. Les Français ont saisi dans la. région plus de fusils, une dizaine de mitrailleuses et près d'un mil1ion de grenades. des Balkans.) Les négociations germano-polonaises Genève. 12 août.

On mande de Berlin que le général TS'udant' a envoyé unn note à la commission d'armistice, disant que le conseil suprême de la guerre a décidé de faire participer un officier japonais aux négociations germanopolonaises en outre y prendront par! pour la France, le général Dupont, pour l'Angleterre., le général Malcolm, (IL pour l'Italie, le général Bonciyigna.

Les socialistes tchèques

contre le retour des Habsbourg Berne. 12 août.

On mande de Prague

Une assemblée populaire socialiste contre la restauration monarchiste de Hongrie,a eu lieu dimanche. Elle a réuni une foule nombreuses et, a adopté une résolution exprimant les -sentiments inébranlabl&ment républicains du peuple tchèque et sa ferme volô,nté de s'opposer a toute tentative réactionnaire pour moditier la» forme de l'État, saluant la conférence de Lucerne. le réf,ablissement dp l'Internationale et exprimant son entière confiance dans le gouvernement de M. Tusar. {Havas.) LA CRISE OUVRIÈRE SUISSE (DE NOTRE PARTIT! 1,H:R) (ienève, 12 août.

On mande de Bâle que l'Union ouvrière a décidé de fprmer la place aux ouvriers venant, du dehors jusqu'à la suppression des mesures prises par les paturons. A Bi*w»6* 1-e perisonTuïl de- la grancte fabrique d'horlogcri« Oméga, est entré.. engrève pour, .un-e qii*3tion. de. salairesi Les point d*1 quitter également le -travail par

LA LOI CONTRE LES MERCANTIS VOTÉE AUX COMMUNES

Londres, 12 août.

Le bill visant les profiteurs a été adopté en seconde lecture par 251 voix contre 8. Les représentants du parti ouvrier ont voté pour en se réservant le droit de présenter des amendements lors de la discussion du bill en comité.

La chaleur en Angleterre fait de nombreuses victimes (DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER) Londrea, 12 août.

La vague de chaleur qui, depuis quelques jours, s'est abattue sur le RoyaumeUni, a fait partout de nombreuses victimes. A Londres, en particulier, dix personnes dont sept femmes ont été aujourd'hui transportées dans les hôpitaux à la suite d'insolations.

il faut remonter jusqu'pu mois d'août 1911 pour trouver une température supérieure à celle que nous subissons actuellement.

KERENSKI A VIENNE Francfort, 12 août.

La Zeitiuig apprend de Berlin que Kerenski vient d'arriver Vienne. Von Lersner est à Versailles Versailles, 12 août.

Le bruit a couru que le baron von Lersner était parti pour Gologne. Le fait est inexact, le baron von Lersner n'a pas quitté Versailles. (Havas.) Lisbonne. Une bombe a été jetée à la gare de chemin de fer de Hoccio. Cet attentat n'a Londres. M..SUortt, ministre de l'Intérieur, a déclaré cet aprt's-Tviiai. aux 'Communes, que L0.S2 policemen de Londre. unt été révoqués A la suite de la récente gi-Ove.

La mise en jugement des tortionnaires allemands UNE DÉCLARATIoiTÔTM. VÀNDERVELDE Bruxelles, 12 août.

Au Sénat, répondant à une interpellation sur les mesures que le ministre de la Justice compte prendre pour préparer l'exécution de l'article du traité de Versailles, obligeant l'Allemagne à livrer toutes les personnes accusées d'avoir commis des actes contraires aux lois et coutumes de la guerre, qui lui seront désignées, NI. Vandervelde dit que des instructions ont été ouvertes dans les arrondissements où des crimes ont été commis.

Avant de procéder à l'arrestation des "coupables, dit-il, nom devons nous entendre avec tes alliés. Une réunion des délégués alliés aura lieu prochainement à Paris pour l'examen des dossiers et l'élaboration de la procédure. Répondant à des reproches au sujet de la liste des coupables communiquée à la commission des affaires étrangères, et qui est trouvée trop restreinte, le ministre dit que c'est la Belgique qui a dressé cette liste et qu'elle est proportionnellement la plus longue. Le ministre veut une répression sévère, mais efficace. Tous les grands coupables seront poursuivis et si les alliés décident d'en faire l'exclusion en masse, li' ministre donnera des instructions en conséquence. {Havas.) Crise ministérielle en Espagne Madrid, 12 août.

Selon l'A. B. la crise ministérielle est virtuellement déclarée. Ce journal préconise le changement de quelques ministres. Le sous-secrétaire à la présidence a déclaré aux journalistes

Le gouvernement a termtné la missiou pour laquelle il est venu au pouvoir, c'est-à-dire faire approuver le budget, légalispr la situation économique et donner pleine liberté à la prérogative royale.

Au prochain conseil de jeudi, le monarque et l'opinion décideront du sort du cabinet. Interrogé sur l'6poque probable de là crise. le suus-secrétaire a répondu Elle peut sa produire 4i partir d'aujourd'hui jusqu'au 15 novembre.

Le gouvernement a appelé à Madrid tous les députés absents. {Havas.) HALIL PACHA S'ÉVADE DE CONSTANTINOPLE • 'iOus-tantinopie, 12 août..

Le généra Halil pacha, ancien commandant de la -V armée, membre du comité i unioniste. qui était détenu à la prison du ministère de la à il. la suite d'inirigues politiques, s'est évadé avec un autre chef de la propagande unioniste. Kutcheik Talaat bey. Ils ont passé en Asie, pour y rejoindre Moustapha Kaimal, à Ze-roum. Le général Halil pacha est l'oncle d'Envef NOS FUSILIERS MARINS EN BELGIQUE

Bruxelles. 12 août.

Répondant au Sénat à une interpellat,ion concernant la remise de la visite des fusilinrs marins français en Belgique. Ie ministre de- la <Soerre dit que tes fusiliers marins viendront. Le programme des fêtes n'ayant pu être ratifié à temps, leur visite a été remise. Les bruits fantaisistes qui ont couru à ce sujet ne sont nullement fondés. Cette réception est remise vraisemblablement au mois d'octobre, anniversaire de la victoire de l'Yser. 'Haras.)

UNE ESCADRILLE D'HYDRAVIONS se rendra de Marseille au Maroc Toulon, )2 août.

A une date prochaine, mais non encore fixée, et sous le. commandement du lieutenant de vaisseau dn Morcourt, une escadrille de six hydravions quitfera Saint-Raphaël pour se rendre à Casablanca. Elle sera convovée par le vapeur RhBne et fera escale à Cette. Barcelone. Valence, Carthagène, Malaga et Tanger, après entente avec lu gouvernement espagnol.

^ENCOMBREMENT DES PORTS La Rochelle, août/

L'encombrement des ports de la Rochelle et la Palliée a augmenté de 5.000 tonnes, au cours de la derniers semaine. Il y a actuelliement. tonnes de marchandises dans ces deux ports.

Assassinée par un soldat SUR LE POINT D'ETRE ARRETE LE COUPABLE SE TUE

Angflulème, 12 août.

(rti a trouva, hier matin, près de l'étang de Briguen. le cadavre de Mme Saint-Clair, vingtcinq ans, commerçante à Montrollet.

Mme Saint^Clair avait transporté des bouteilles de limonade chez un débitant de Briirueil. Un soldat inconnu, du 21' d'artillerie. en garnison à Angoulème, l'aida à descendre sa marchandise» Sa livraison terminée, la ccmiîneroattte repartit avec wn attelage. Vers neuf heures du soir, elle fut. rejointe, près de l'étang, par l'artilleur, qui la tua à ooups de couteau. Le meurtrier abundonaa le cadavw, après «voir fait main ba&se sur «on po,rtfî-monnai« potitonant 47 francs; puis il partit avec la voilure de m victime.

A MwitroHel, M. Saiut-Clair, ayant reconnu snn • attelage, interrogea le militaire, qui prit la fui'lo.

Il fut retrouvé d;«i-< une auberge de SiintChristophe mais lorsqu'il vit arriver lea gen- darmes, il se suicida d'un coup d« rbvoivor dans la tete. Sa plaquo d'idéalité porte cite inscription « >fasson, classa 1918. Recrute- ment de Saint-Omer.

Un courtier de Lille arrêté à Orléans pour intelligences avec l'ennemi

Orléans, 12 août.

La police mobile d'Orléans vient d'arrêter et de mettre la disposition de l'autorité miliUire un sieur Eugène Ôel&ctwrie, âgé de 63 ans, in- "eulpé d'intelligences a,vôo IVbikmïii. A la déclaration de guerre, cet individu était un nntaiile rmtrtier dp de Lill'1, faisant un gros chiffre d'affaires. Il quitla W. A.ird après l'invasion de mais comme il avait fait, il la veille des hostilités, des voyages suspects en Delaoherie fut plaeé en surveillant a Orléans.

Les faits nouveaux, extrêmement graves, relevés contre lui, et qui oatt motivé son arrestation, proviennent sans doute de déclarations faites par des prisonniers ou des otages retour d'Allemagne.

OelachêTip proteste de son innocence il jouit d'urne certaine fortune et l'un de ses deux fils mobilités a été tait chevalier de la Légion d'honneur pour fiit^ d" .truerre.

On proef-de en rade des Salins d'Hyènes, au noyage d'un stock important de gaz -asl'hv.\i>in!s.

LES INCENDIES D'HIER L'ON OE CES SINISTRES FAIT UN MILLION DE DÉBATS Plusieurs incendies ont éclaté au cours de la journée d'hier, tant à Paris qu'en banlieue.

Le plus grave de ce-? sinistres s'est produit, dans l'après-midi, aux baraquement* de la première circonscription automobile du parc Sainl-Maur, non loin de la pyramide de Vinçennes.

Les magasins, simples hangars en toile goudronnée, qui abritaient des voitures en réparation ou en revision et une provision considérable d'essence, fournirent aux flammes un aliment de choix et ainsi Ie feu se propagea avec une rapidité effrayante. L'ensemble des constructions formait un énorme brasier et il était impossible de se tenir à 30 mètres du foyer principal. En présence de cette situation, les pompiers de Vincennes, sous la conduite du capitaine Perrin ceux de Charonne et de la caserne Chaligny, accourus à la première alerte, durent borner leurs efforts à isoler les hangars et bâtiments voisins. Au bout d'une demi-heure de travail, les flammes, attaquées par neuf pompes à la fois, étaient maîtrisées, et les pompiers pouvaient regagner leurs casernes respectives. Un grand nombre d'automobiles et de machines-outils ont été détruites. Les dégâts sont évalués à un million. Il n'y a pas eu d'accident de personne.

Un peu plus tard, vers six heures, un autre incendie se déclarait dans un magasin public de la Ville de Paris, 4.4, quai d'Au'Sberlitz. Le feu avait pris naissance dans tin dépôt situé sur la terrasse des Magasins Généraux, au deuxième étage, où se trouvait un approvisionnement de 1.500 mètres cubes de papier. L'extinction de l'incendie demanda plusieurs heures. Le feu se déclarait encore, à 8 h. 40, an Petit-Gennevilliers, dans un bâtiment des usines Gnome. Les pompiers de Colombes et de Paris réussirent à maitriser assez rapidement le sinistre.

L'affaire des détournements de matériel militaire

SEPT ARRESTATIONS SONT DÉJÀ OPÉRÉES Voici des détails complémentaires que nous avons pu recueillir sur l'affaire de détournemeuts de matériel militaire dont nous avons parlé hier. Le principal coupable serait un industriel de Montrouge, M. B. qui a été arrêté, avec six de ses complices.

M. B. d'abord commerçants dans la localité, avait vendu son fonds, il y a quelque temps, et s'était lancé dans le commerce des automobiles et des métaux, où il ne tarda pas à réaliser de gros bénéflces « Aujourd'hui disait-il à des amis j'ai gagné dix mille francs. Quand on le veut, on peut devenir millionnaire en six mois. Cependant, de nombreux vols d'automobiles et de métaux. commis principalement dans la région nord de Paris, n'avaient pas tardé à attirer l'attention de la police locale. M. Lafille. secrétaire du commissariat de police d'Aubervilliera, se mit en c,ampagne et acquit bientôt la certitude qu'une partie des automobiles volées dans la région se trouvaient dans le- garage que M. B. possédait près de son domicile particulier, à Montrouge. Entre temps, le nouveau riche avait gagné le Havre ou il villégiaturait paisiblement mais il n'en était pas moins étroitement surveillé.

Hier soir, it rentra de voyage. Ni. Lafllle Pt l'inspecteur Chauvet., qui l'attendaient devant .sa porte, lui mirent la main au collet. :\1. B. le prit d'abord de très hau», mais on lui fit vite comprendre qu'il ferait mieux de se taire, et il fut emmené en auto au commissariat d'Aubervilliers, pour y être confronté avec ses complices au nombre de six arrêtés précédemment. L'affaire est loin d'être terminée et d'auIres arrestations sont, imminentes. Les objets volés, consistant en automobiles. magnétos, robinetterie de cuivre, seraient estimés à plus de trois cent mille francs. Aucun juge d'instruction n'a encore été commis pour suivre cette grave affaire. LÉGION O'HONItfEUFl Srmt, nommés chevaliers de la Légion dhonneur

Le ciiplidtnp C.oulondir., attsrho au haut oûitk missaire en Syrie: te -lieutenant lieaunier, du 266 bataillon de chasseurs, et le sous-lieutenant Christophe, du territorial d'infanterie, détaches au sous-secrétariat d'iitat de la justice militaire.

II y avait du tabac

mais il était dans la. cave On signalait ces jours derniers qu'à Montmartre deux débitantes de tabac qui se refusaient à céder cigarettes, cigares, étc., aux clients qui ne consommaient pas, furent pourtant contraints de le faire devant l'action énergique d'un groupe de fumeurs. La chose s'ftst de nouveau produite hier. Cent cinquante employés du bureau central télégraphique se sont rendus au débit, situé à l'angle des rues de Bourgogne et de Grenelle et ont invité le débitant à leur vendre les paquets de tabacs et de cigarettes qu'il resserrait dans sa cave. Comme ils n'obtenaient pas satisfaction, la policé intervint, et bientôt, chacun des 150 manifestants s'en allait muni d'un paquet de scaferlati.

Vois au préjudice d. l'armée

De nombreux vols au préjudice de l'armée sont commis depuis quelque temps dans les casernes de Versailles. Hier, le chef de la sûreté Muret a arrêté un garde-magasin du d artillerie, Aloy8 (iestehine qui dérobait des pneus et les revendait par l'intprniWiairc de receleurs. Au cdiui'» de .Sulory, dépôt des régions libérées, un mécanicien. Lucien CJianteum, dix- neuf ans, domicilié *i, rue de Bùndy, à Paris, a été également arrOt.c pour vol de magnétos. D'autres arrestations sont imminentes. Deux entants israsés par une nute

Le petit Pierre RoMei'. âgé de quatre ans jouait, hkr soir, vers 7 heu.r«s, on face du -domicile de ses parents, 15, Grande-Hue. à SaintMaurice,, lorsque survint une automobile roulant il grande vitesse? Sfi soeur. le voyant en danger, se précipita son secours, et les deus enfants furent linppes par la voiture. Us. jeune Pierre, le crâne fracture, fut admis 1 Trousseau son état est désespéré. La Miette qui porte des fractures au cràrv? et à la jambe droite, est soignée chez elle. Quant A l'autour de t'accident Antony .Inuvin, originaire du Cantal, 4i, rue de la Roquette, à Paris, il dut être protégé contre la foule qui voulait le Ivncher.

DANS PARIS Le coolie s'est suicidé

Un travailleur indigène, Tcdmu Win Ptii~u, 24 uns, s "est présente, ia 9 heures du malin, dans un hôtel, cours de Virwnne*, demandant une chambre pour la jouruée.

On l'a trouvé, le soir, complètement dévêtu et mort, sur le lit, Il s'était étranglé à laide de sa cravate. t

80,000 francs de tissus oolis

La police a arrêt. hier, Mas*elin, déserteur, titulaire de cinq condamnations, livreur de M. DesmMt, 22, rue du Mail, disparu la vtîiîle avec' 80.000 francs de tissus, Le ohevâl et la vftiiure ont été retrouvés, niai^pa* la marchan-

CHRONIQUE JUDICIAIRE LA RÉTROACTIVITÉ DES LOIS

ET LA OÉNftTURALISATION

Un sujet allemand, françuis, nommé H.ihling, avait f-tc, par la cour de Bordeaux déclare di'diu de la nationalité française pour en it>>, fait acte du <<jinnicrre auv îles Allemands. prévalant de ne que la loi qui interdit le commerce avec l'ennemi n'est intervenue que le ]S juin 10I7, Hohlititf s'était pourvu en passation, eu invoqua)!). le principe (le la non-relroaetivitt1 des lois.

Mais la chambre civile a deeklé que, la loi du 1: juin qui vise les naturalisés ayant manifeste la persistance de leur attachement à leur nationalité d'origine, échappe par cela même au principe de la uoh-rélr<jacUvité et elle a rejeté le pourvoi du dénaturalisé Rohling. LE FAUX ALSACIEN HUNOLD

M. Bonin juge d'instruction, a interrogé hier, en présence de M» Georges Guilhermat, l'Allemand Bhrich Hunold. inculpé despionnage. Fait prisonnier en 1917, Hunoid avait décliné la qualité d'Alsacien, en donnant le faux nom de Glarles Ilenriot, et, après avoir été envoyé dans un camp près de Rouen, il avait réussi à se faire employer comme peintre à l'aérodrome de Villacoublay où pn l'arrêta, en janvier dernier.

A la suite de cet interrogatoire M. Bonin s'est dessaisi en faveur de la justice militaire. L'INCIDENT DE VIROFLAY

Le 31 mai. Viroflay, une bande de jeunes gens, passant devant. l'Ecu de France, oü cantonnait un détachement de hussards, se répandait en sarcasmes Il l'adresse des hommes du détachement. Le lendemain, la querelle reprenait dans Un débit de vins. Le brigadier Carouble 11t rentrer ses hommes au cantonnement, et rraignant qu'un d'eux, resté en arrière, ne fût maltraité. Il s'arma d'une carabine. A ce moment, deux civils, étrangers d'ailieurs à la querelle, s'approchaient du cantonnement dans la pensée de faire l'apaisement. Se méprenant sur leurs intentions, et croyant que c'étaient aussi des agresseurs, le brigadier Carouble, après trois sommations et un premier coup de feu tiré en l'air, tua l'un des civils, M. Clérian. Traduit hier devant le conseil de guerre, le brigadier Carouble a été acquitté comme ayant pu se croire et! état de légitime défense. A Montmorency, sous l'inculpation de captation d'héritage, les époux Berthier, le mari Antoine, 48 uns. la femme Victoire, W ans, ont été arrêtés sur mandat de M. Rossignol, juge d'instruction à Pontoise.

Les époux Berthier avaient recueilli un chemineau, nommé Ladeha, 78 ans. qui mourut en laissant ceux qui lavaient logé une somme de 50.000 francs. Aucune déclaration n'avait été faite au fisc. C'est à la suite d'une dénonciation que la justice a été appelée à intervenir.

L'accident de Clichy= Levallois M. Gassins, commissaire de police, a entendu le chauffeur et le mécanicien du train tamponneur; ce dernier s'est montré affirmatif, déclarant que ta voie était libre devant lui.

D'autre part, plusieurs autres témoins. aiguilleurs, et employés de la voie, ont non moins catégoriquement affirmé que les signaux étaient fermés et que la responsabilité de l'accident incombait entièrement au mécanicien.

L'affaire, a été transmise immédiatement il M. Richaud, juge d'instruction, qui décidera s'il y a lieu d'inculper le mécanicien, qui, en attendant, a été prié de se tenir à la disposition de la justice.

A signaler deux blessés, omis sur la liste donnée hier M. Chartes Blottière, seize ans. demeurant, 10 rue ile la Liberté, à Chatou, et Mlle Louise Marchand, seize ans, 11. rue du Château, dans la m6me localité, tous deux soignés à leur i' dotnicile. UN NOUVEAU SYNDICAT Le formation d'lm syndicat, des employés «• gérant*' de l'alimentation de Paris et du departement de la Sc'ine. a été décidée hier à l'unanimité, .au cours, tenue rue .de. LES COURSES DEAUVILLE

Résultais du mardi iî aoûl

Prix des Bassins. A réclamer. fer i,2on m. 1. JJ» Beauté (O'ÎSeilli, k M. J.-n. Colin S. Rsuilly (Sbarpei, M. Doulsrh de la Mcurtlie 3. Chamois (Mac (jee>, au baron E. de Rothschild. Trois partants.

Quatre longueur?, loin.

Prix de Saint-Pierre -Aal. 4,000 fr., 1,200 m. 1. Cunutngr (Mac Geo), au baron .¡. de Rothschild Brisbane (j..l^iinlnirs), à m. James Hennessy 3. OU¡ de Roi A 4 M. Lanjrûam. Non PU^s Sainfoierotte .«J'NoHli- FoltoSiUS (Bliss' Constant (Bouillon) ̃ Méryllf ((jarner) scambi<?tto (M.artin) Noguetto (Marsh) T.uperoale (Stokes; Chamade (Boullenser) Dernière Cartouche (M. Allemand) Esnes (Sharp»1;.

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Tristesse et Préoccupation C'est l'état des malades qui n'éprouvent pas de soulagement des traitements qui ont été mstitués pour combattre leur mal. Ils sont tristes parce qu'ils ne constatent pas d'amélioration. foëoccupé1 parce qu'ils se demandent s'ils pourront guérir

Les malades qui ont eu la bonne inspiration Se s'adresser de suite aux Pilules Pink, d'après les nombreuses lettres de notre courrier quoti- dien. ne paraissent ni tristes ni précccupés, Ils disent tous que dès qu'ils ont été mis au traitement des Pilules Pink, ils ont ressenti une 'grande impression de bien-être qui leur a fait comprendre qu'en continuant le traitement pendant quelque temps, ils guériraient. Ainsi s'exprime Mme Charbonnier, demeurant à JMoras, commune de Châtelus-le-Marcheix 1 (Creuse)

raI pris vos Pilules Pink au moment où le (doute s'était emparé de mon esprit. Je me demandais si jamais je parviendrais à guérir mon état d'anémie. J'étais très faible, très pâle et sans forces et je ne pouvais plus m'oocuper des travaux de la campagne. Je ressentais une fatigue exagérée. J'avais des éblouissements, des vertiges, au moindre effort des palpitations du «but aussi. Il me semblait que je n'avais •lus de sang et Vêtais devenir fribuse a l'exMe. J'ai eu la bonne inspiration de prendre les !Pilules Pink et j'ai bien senti de suite qu'elles ime faisaient beauooup de bien. En queques jours, je n'étais plus la même et je comprenais tien que tout ce qui était troublé dans mon organisme revenalt à son état normal. J'ai persévéré un peu dans le traitement pour n'avoir .Bas à y rêve i- et depuis je n'ai pas cessé de me bien porter.

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