TOMEXX.— N° 114 10 JANVIER I9I3
REVUE CRITIQUE
DES IDÉES ET DES LIVRES
Un taBleàtï de Paris en 1912
DU « FIGARO « AU « JOURNAL DES DÉBATS ».
On se plaît à penser que des dieux bienveillants font choix de demeures pour leurs amis, et que de ce choix divin coule une destinée. Certes, les destinées sont obscures et mystérieuses ; mais ceci ne peut que servir de consolation aux mal partagés. Je songe que Gérard de Nerval jadis s'installait en vue des Tuileries ; Pierre Nozière est né chez M. Anatole France, au bruit des remorqueurs de la Seine ; Moréas a vécu dans ce quartier de la porte d'Orléans qui a un visage clair et comme lavé. Il s'y rendait le long des allées de l'Observatoire, et souvent il longea la grille du Luxembourg, à l'heure du crépuscule, quand le tambour fait sa ronde.
Ces pensées me venaient, comme deux aimables Parisiens, je veux dire leurs livres, se trouvaient ensemble