178 AUTOUR DU MONDE EN POUSSE-POUSSE.
cédés se perfectionnèrent et l'on en arriva à ce que vous venez de voir, qui est fort beau, mais qui a été surpassé de beaucoup par nos deux grands peintres de bataille: Alphonse de Neuville et Détaille. ■— Où sont les enfants ? demanda Mmo Jousselin en sortant.
— Par ici, ma bonne; monte dans la voiture; nous allons les trouver.
Très inquiète, Mme Jousselin obéit, tandis que de Pontillac prenait place dans son pousse-pousse.
— Tiens, ajouta le médecin ; ils n'ont pas bougé; j'aperçois Eugénie.
Il s'approcha d'elle. Frédéric n'y était pas.
— Où est ton frère ? demanda le médecin.
— Je ne sais pas ; il m'a quittée pour voir des soldats qui passaient, là, dans la rue, et je ne l'ai plus revu.
— C'est comme cela que tu gardes ton frère I s'écria Mra° Jousselin.
— Je ne pouvais cependant pas l'attacher, maman ; il est parti sans me prévenir...
— De quel côté ? demanda M. Jousselin.
— Par ici.
Et Eugénie montrait les Invalides.
— Dans la rue! il est sorti, le polisson, et, pour le faire rentrer, je vais être obligé cle dépenser encore un ticket! Allons, je cours voir si je l'aperçois.
Le médecin se dirigea du côté des Invalides ; des yeux, il explorait toute la rue ; il n'y avait pas la moindre apparence de Frédéric.
— Cette fois, c'est grave, pensait M. Jousselin ; où diable aller le chercher ?
Il se décida à sortir à son tour, fit quelques pas à droite, re-