208 LA GRAPIIOMANIE
de la surprise, do la confiance, contribuent à la guérison. Mais il est souvent nécessaire de recourir à autre chose encoro que des exhortations morales, quelque pressantes quo soient celles-ci.
Le traitement doit être dirigé d'après l'appréciation des prédispositions, des causes excitantes de l'affection ; des symptômes intellectuels et moraux peuvent euxmêmes fournir des indications spéciales. Parfois, surtout au début, un phénomène inattendu indique lo meilleur moyen thérapeutique à employer.
U n'y a point d'indication, il n'y a point de traitement spécifique de la graphomanie. L'affection n'est pas identique chez tous les malades, elle a chez chacun des causes, des caractères différents. Il n'y a point le traitement ou un traitement de la graphomanie, il y en a dix, il y en a cent, il y en a autant que de graphomanes. Malgré les causes d'ordre général, l'étiologie, la pathogénie, la symptomatologie de la graphomanie portent un caractère individuel et individuelle doit être la méthode thérapeutique. Il faut tenir compte de tout : état somatique, dynamique, ambiance physique, morale, contingences familiales, sociales, professionnelles, etc., sans parler de certaines réactives obscures ou de certaines particularités inattendues qui achèvent de constituer au graphomane sa physionomie propre.
Le traitement physique a une importance considérable dans la thérapeutique de la graphomanie. Il faut au graphomane le mouvement, l'exercice à l'air libre, une occupation bien réglée ; son esprit doit être soustrait aux préoccupations morbides. Alors, lorsque la graphomanie est prise à son début, dans sa première' période, l'issue peut être favorable. Quand, au contraire, le. graphomane reste soumis à de nombreuses causes d'excitation, de grandes difficultés viennent s'opposer à la guérison.
L'une des premières conditions à remplir, c'est d'isoler