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Titre : La graphomanie : essai de psychologie morbide / par Ossip-Lourié,...

Auteur : Ossip-Lourié (1868-1955). Auteur du texte

Éditeur : F. Alcan (Paris)

Date d'édition : 1920

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31042761z

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (232 p.) ; in-8

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Description : Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine

Description : Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5658762t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-29537

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 08/06/2009

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176 LA GRAPHOMANIE

là l'incompréhension de la réalité et l'attachement aux situations entrevues dans les lectures, et aussi la confusion dans les idées.

Les images, les pensées des autres voltigent et tourbillonnent devant le regard du lecteur et l'empêchent de penser par lui-même. Celui qui n'analyse pas ce qu'il lit, qui ne compare pas ce qu'il lit à ce qu'il a lu ou appris, qui n'a pas à chaque instant recours à son propre jugement, non seulement lit sans profit, mais atrophie son intelligence. La lecture sans travail comparé intérieur ôtc tout essor à l'esprit, conduit à l'apathie, à la paresse intellectuelle et amène des symptômes graves, précurseurs d'un état mental alarmant : difficulté de fixer l'attention, affaiblissement de la volonté (phénomène très fréquent chez les intoxiqués par la mauvaise lecture), excitation, rêves morbides, hallucinations, incohérence, confusion mentale, dépersonnalisation.

L'art de bien lire est l'art de faire un bon usage de son attention et de se rendre, par elle, un compte exact de tout ce qui se trouve renfermé dans les pages, les phrases, les mots qu'on lit. Sans l'attention on ne recueille de la lecture qu'idées indigestes et images désordonnées ; il n'en persiste que des traits ébauchés, des ombres fugitives de pensées. Il ne suffît pas d'être maître de son attention, il faut encore savoir la concentrer, la diriger, car en lisant, notre attention se partage entre l'idée et l'exécution, entre le sujet du livre et son auteur. L'idée de l'oeuvre et sa valeur artistique rivalisent souvent pour accaparer notre attention et la retenir. Notre volonté est indispensable pour fixer à chacune de ces parties sa part d'attention.

Or, l'attention normale est incompatible avec une lecture rapide, elle se désagrège chez ceux qui lisent, l'esprit ailleurs et le regard distrait, machinalement, en marchant, dans la foule, en chemin de fer, au milieu des bruits. Us voient les lignes et même ils embrassent