JOURNAL
DE
CONCHYLIOLOGIE.
Mars 4859.
Des Anomalies chez les Mollusques.
Par M. C. RÉCLUZ.
«La nature, a dit un savant, est comme le bon Homère, elle dort quelquefois et conséquemment elle rêve : déviant de ses lois, elle enfante des monstres; elle s'oublie, elle se trompe. » Lamarck répond à cela : « La nature étant une puissance qui produit, renouvelle, change, déplace, enfin, compose et décompose les différents corps qui font partie de l'univers, on conçoit qu'aucun changement, qu'aucune formation, qu'aucun déplacement, ne s'opère que conformément à ses lois. Et, quoique les circonstances fassent quelquefois varier ses produits et celles des lois qui doivent être employées, c'est encore, néanmoins, par des lois de la nature que ces variations sont dirigées. Ainsi, certaines irrégularités dans ses actes, certaines monstruosités qui semblent contrarier sa marche ordinaire... sont
15