Mai 1914
La siliitiii économique du Mitiii
Parmi celles de nos colonies qu'éprouve la crise que subit le caoutchouc africain, il faut placer le Haut-Sénégal et Niger qui est, dans sa partie méridionale, producteur de cette matière. Si le commerce des autres régions de cette colonie n'a pas souffert, c'est qu'il s'intéresse à d'autres produits naturels moins riches, à la vérité, mais dont le nombre et la quantité seront susceptibles de s'accroître, lorsque le Soudan se trouvera en communications permanentes avec la côte, par la voie du Thiès-Kayes.
Autant de régions, autant de produits différents et d'aliments distincts pour le commerce.
Partant de cette idée, un arrêté du gouverneur général en date du 26 août 1913, place à la tète de différentes circonscriptions des agents techniques du service de l'agriculLure chargés de prospecter chacune de ces régions, de diriger les efforts vers les produits dont le commerce peut tirer le meilleur parti, et d'organiser rationnellement la mise en valeur de nos vastes territoires.
Il n'entre pas dans le cadre de cette étude de faire l'exposé de la géographie économique du Haut-Sénégal et Niger ; nous renvoyons aux ouvrages très documentés de M.Jacques Méniaud (Le Iiaul-Sénégal el Niger, géographie économique. Larose, éditeur). Nous envisagerons seulement une région restreinte delà vallée nigérienne : le Macina.
Cette dénomination géographique comprend les pays limités à l'est par les premiers contreforts des montagnes du cercle de Bandiagara, à l'ouest par le marigot de Diaka et sa zone d'inondation, au nord par le lac Débo, au sud approximativement par une ligne allant de Diafarabé, vers