Décembre 1913
Les Pêcheries Ouest-Africaines ; un précurseur
Notre collègue et ami, le professeur A.GRUVEL vient de publier un nouveau livre sur le sujet d'ordre à la fois scientifique et pratiqueront il s'occupe avec tant d'activité depuis bientôt dix ans. L'industrie des pêches sur la côte occidentale d'Afrique, (1) tel est le sujet qu'il étudie aujourd'hui, après une enquête sur place, qui a commencé au Gap Blanc pour finir au Cap de Bonne-Espérance. 11 reproduit en manière de préface l'allocution par laquelle, le 9 décembre 1912, M. E. ROUME, gouverneur général honoraire de l'A. 0. F., le présenta aux auditeurs d'une conférence, organisée par la société de Géographie de Paris ; c'est M. GRUVEL, dit ce discours qui a su « créer de toutes pièces dans un coin autrefois perdu de la côte, mais merveilleusement approprié à son objet, un centre de pêche qui semble vouloir se développer considérablement aujourd'hui, Port-Etienne ». L'hommage rendu à notre collègue est entièrement mérité ; notre Société bordelaise de Géographie est fière de l'initiative qui aboutit au choix d'un homme aussi qualifié pour réaliser une oeuvre dont elle avait fait ressortir l'importance, vraiment nationale. Mais assurément M. GRUVEL lui-même trouvera très légitime qu'à cette place, en même temps que je dirai ce que contient son livre, je rappelle le rôle, trop souvent oublié, d'un précurseur de ses travaux.
Une industrie française naît, M. GRUVEL nous le montre, des pêcheries de l'Afrique Occidentale ; mais nous avons encore bien des progrès à accomplir sur notre domaine ; nous devons surtout, à cet effet, nous inspirer de ce que font tout le long du littoral atlantique de l'Afrique, d'autres pêcheurs européens, voire indigènes. On pêche partout, dans ces mers territoriales mais seuls trois pays sont exportateurs de pois(1)
pois(1) vol. illustré de 193 pages. Paris, E. Larose, in-S°, 1913.