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Octobre 1913
Un voyage au Harrar
Après huit longues heures de chemin do fer, interminablement monotones, mon compagnon de voyage et moi, partis de Djibouti de 1res bon matin, nous arrivons enfin à DiréDaoua, la première ville abyssine.
Une foule de gens sont massés sur le quai de débarquement : employés de la gare, patrons et domestiques d'hôtels à l'affût du client possible, habitants de la localité venus soit pour attendre un ami, soit plutôt par pure curiosité, portefaix se disputant àpremont nos bagages, tout ce monde bruyant et gesticulant nous laisse à grand'peinc gagner la douane.
Bien rudimentaire l'endroit où opèrent les fonctionnaires de S. M. Menelick II, roi des rois, negoussa negous, qui vont essayer de visiler nos bagages. Ils sont juste trois pauvres diables pour cinquante voyageurs, donl trois à quatro Européens, qui encombrent les tréteaux de cette Gabelle en plein air de choses les plus hétéroclites et les plus diverses.
lin l'oulo pour llîin'itr