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Titre : Journal télégraphique

Éditeur : [s.n.] (Berne)

Date d'édition : 1870-02-25

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32802376k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32802376k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 16104

Description : 25 février 1870

Description : 1870/02/25 (VOL1,N4).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5650101k

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-1216

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/12/2010

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Servie. \ \ \\ J~] ' W 4. 25 Février 1870.

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oesUmbres-télégraphe.

L'emploi des timbres pour l'affranchissement des dépêches télégraphiques ne date que de peu d'années et n'est encore en vigueur que dans un petit nombre d'Administrations. Généralement, cette innovation a eu en vue les résultats suivants: la commodité du public, la diminution des opérations du guichet, la simplification de la comptabilité, la facilité du contrôle.

Empruntée à l'administration des Postes à laquelle elle a rendu des services incontestables, la substitution à la perception en numéraire de l'affranchissement en timbres ne saurait évidemment produire dans son application à la télégraphie tous les avantages que ce service rival en a retirés.

Les lettres sont incomparablement plus nombreuses que les télégrammes. Elles s'adressent à une clientèle universelle, tandis que, malgré l'abaissement des tarifs, ceux-ci sont et resteront longtemps encore étrangers aux habitudes de la partie la plus nombreuse de la population. Par suite de cet usage plus général, la taxe postale est plus connue que la taxe télégraphique. D'un autre côté, la première, prenant pour base le poids de l'objet avec une latitude largement suffisante pour la majorité des correspondances est d'une application facile pour tous ; la seconde, se déterminant par le calcul du nombre des mots, dans des limites étroites qui obligent à condenser l'expression de la pensée, implique quelques connaissances et exige une certaine habitude. Pour remplir son mandat, le service postal n'a à se préoccuper que de l'adresse ; le service télégraphique doit contrôler à la fois la composition de l'adresse, du texte et de la signature. La poste pénètre sur tous les points du territoire, avec le même tarif; le télégraphe ne dessert qu'un nombre de localités relativement restreint et au-delà, la dépêche subit

des délais, des formalités et quelquefois des charges supplémentaires. Les lettres sont expédiées simultanément à des heures fixes, régulières; les dépêches sont transmises successivement à tous les instants. La poste, enfin, porte au destinataire l'objet même qui lui est confié; le télégraphe n'en peut transmettre que la . pensée ou, tout au plus, avec les appareils spéciaux encore peu en usage, la forme graphique.

Les différences inhérentes à ces deux modes de communication entraînent dans le multiple ordre d'idées que nous avons indiqué des résultats dissemblables qui, au point de vue de l'emploi des timbres, sont généralement à l'avantage de la poste.

I.

Dans les deux services,. le système des timbres permet au public d'effectuer le dépôt de ses correspondances sans l'intervention de l'employé. Mais si la faculté est la même, l'exercice en est tout différent. Pour la lettre, elle constitue un avantage évident dont le public use largement; pour la dépêche, elle ne présente qu'un bénéfice indirect et éloigné dont il se préoccupe peu.

Qu'arrive-t-il en effet dans la pratique? La correspondance postale répondant, en général, à des besoins réguliers, se mouvant dans des délais fixes, demandant en raison de son étendue relative un certain temps pour sa composition, se fait au domicile, dans les cercles, dans les cabinets de lecture, jamais au bureau de poste lui-même. L'expéditeur commit la taxe; il sait, par l'effet même de l'habitude, s'il dépasse ou non la limite de poids voulue; il n'ignore pas ou il lui importe peu de savoir le moment précis auquel sa lettre partira ; il se borne donc le plus souvent à la jeter dans la boîte la plus voisine ou dans celle qui se présente la première sur son chemin.