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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1913-08-06

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 06 août 1913

Description : 1913/08/06 (Numéro 13430).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse

Description : Collection numérique : BIPFPIG15

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : BIPFPIG37

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5647840

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/07/2008

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ÉDITION 'DE PARIS

On homme d'esprit Nos voisins de Belgique se sont préoccupés de ne pas laisser, sans le relever, le centenaire de la mort du prince de Ligne, né en ce château célèbre de Belœil, dans le Hainaut, dont, il y â quelques années, une partie fut détruite par un incendie. Le prince CharlesJoseph de Ligne appartient, par sa naissance, à la Belgique, qui faisait alors partie des Pays-Bas, soumis à la domination autrichienne. Mais il n'y eut jamais d'étranger plus français, et par les côtés les plus aimables, plus mêlé à la vie parisienne, et si l'expression « le Tout-Paris » eût existé à son époque, on n'eût pas manqué de dire qu'il en faisait partie, par droit de conquête la conquête de l'esprit. Ce centenaire, pour lequel on s'y prend un peu d'avance, nous intéresse donc, nous aussi.

Le prince de Ligne s'éteignit dans le temps que, Napoléon n'étant plus que le souverain dérisoire de l'île d'Elbe, le Congrès de Vienne, sans se douter de la surprise qui l'attendait par le débarquement de l'empereur à Fréjus, remaniait la carte de l'Europe. CharlesJoseph avait donc vu tous les grands bouleversements des guerres impériales. Mais il reste essentiellement une physionomie du dix-huitième siècle, par la légèreté, la grâce, une manière de philosophie épicurienne, de l'enjouement mêlé à de la richesse de pensée, une exquise politesse jointe au dilettantisme de l'aventure.

Certes, il y a eu beaucoup de plus grandes figures, mais il n'y en eut pas souvent de plus attachantes et aussi représentatives d'une époque. C'est du prince de Ligne qu'on a dit expressivement qu'il fut « le plus frivole des hommes sérieux et le plus sérieux des hommes frivoles ». Malgré son désir de gloire, il ne lui fut pas donné, comme soldat ou comme diplomate, de remplir un rôle capital, mais on pourrait dire qu'il le côtoya, en ne manquant que de peu l'occasion de le jouer. En tout cas, il fut partout où il se passait, en Europe, des choses intéressantes.

Le prince de Ligne, qui sut apprivoiser Jean-Jacques Rousseau, charmer Voltaire, qui fut le familier de Catherine de Russie (qu'il appelait Catherine« le-Grand l'ami de Marie-Antoinette, après avoir été l'ami des philosophes et des penseurs, et qui, tout en se plaisant dans une attitude de spirituel scepticisme, eut toutes les curiosités, le prince de Ligne qui se conduisit, quand il le fallut, plus virilement quelles professionnels du stoïcisme, incarne un type séduisant d'humanité. Frémissant de vie, rien ne le laissa indifférent, et, selon un mot fameux, il parcourut une longue existence « sans avoir jamais eu le malheur de s'ennuyer ni d'ennuyer personne ».

Il fut toujours où il y avait un coup d'épée à donner, une fête à animer, un mot piquant à lancer, une entreprise difficile à tenter. C'était encore le temps de la « guerre en dentelles où les plus audacieux défis se paraient d'élégance et où on allait à la bataille, pour meurtrière qu'elle fût, comme à une fête. Cet homme de plaisir fut un héros, quand il lui plut de l'être, pendant la guerre de Sept-Ans, à Kollin, à Holsberg, à Hochkirch, où il eut les honneurs de la journée. Et, au milieu d'une existence agitée, dépensée dans les camps, en de perpétuels voyages, dans les boudoirs, en missions, il trouva le moyen d'écrire quelque quarante volumes, où il aborda tous les genres, depuis des Lettres militaires que Napoléon, qui s'y connaissait un peu, prisait fort, jusqu'à des ouvrages en vers et en prose, sur l'art des jardins, en passant par des réflexions politiques, des pages d'histoire, des portraits et des fantaisies pleines d'humour. S'il eût pris la peine de rédiger à froid ses mémoires, ils eussent été les plus curieux du dix-huitième siècle, car il était l'homme qui avait vu le plus de choses, qui avait connu le plus de monde et qui avait assisté au plus grand nombre d'événements.

Il avait trop de largeur d'esprit pour ne pas comprendre la Révolution, bien qu'il écrivît un jour, avec un peu de désabusement sur les souverains qu'il avait fréquentés « Mon métier, à moi est d'être royaliste. Il lui pardonnait de le ruiner, car ce prodigue eut une belle insouciance de l'argent il lui eût bien plus largement pardonné encore, sa pensée étant trop ouverte pour n'être pas, au fond, libérale, sans la mort de Marie Antoinette. Quant à celle de Louis XVI, il s'en était fort vite consolé, ne le tenant que pour un pauvre homme. Il avait, tout en glissant et n'appuyant pas, selon une méthode qui n'empêche pas d'être sincère, jugé fort sévèrement Louis XV et prévu la catastrophe à laquelle aboutirait, par ses fautes, la monarchie. Pour un royaliste de mé tier son portrait de Louis XV est un chef-d'œuvre de verve irrespectueuse. Il traçait ce portrait en sortant d'une audiénce du roi. qui lui avait paru bien mal informé de son époque et qui lui avait fait, dit-il, ringt questions saugrenues Il en était sorti affligé qu'un grand pays, qu'il aimait, fût conduit par de telles mains. L'audience de Mme de Pompadour, jouant à la grande politique, ne lui fit pas meilleure impression « Il n'y avait rien à répondre à tant de bêtises », a-t-il écrit. La marauise ne se rendit pas compte du ton de persiflage avec lequel il soutenait la conversation. Si léger qu'il parût, il a eu, s;ir l'état futur de l'Europe, des visions assez prophétiques. C'est le charme du prince de Ligne d'être plein de contrastes. Un moment après qu'il s'était amusé à distinguer les vingt-quatre façons d'être amouréux (il l'avait été beaucoup plus de vingt-quatre fois), il fai«* de sérieux raisonnements sur des choses d'impor-

tance. Ce fut l'esprit, pourtant, qui domina en lui. C'est l'esprit qu'il eut qui assure le mieux son souvenir.

Il y a un mot singulier de Gentil-Bernard « Les heureux sont les sages. » Il fut de ces sages'la, son caractère y aidant « Si j'éprouvais quelque petit malheur, écrivait-il, je dirais que je m'atter.dais à ces épreuves en plus grand., cu bien que cela ne peut pas durer j'aurais l'espérance qu'il y eût du changement, et l'espérant est un bien. Si cela continuait, .je trouverais qu'on a moins de regrets à quitter la vie. » Un jour qu'il causait avec Frédéric II, le roi de Prusse lui demanda quelle pourrait être la meilleure destinée. Le prince de Ligne répondit qu'il n'y en avait pas, à proprement parler, et qu'on n'en pourrait faire une sortable qu'avec un composé de plusieurs personnalités « Il faudrait, dit-il, être jolie femme jusqu'à trente ans, puis général d'armée victorieux jusqu'à soixante. » Il s'arrêta un moment et reprit en souriant « Et cardinal jusqu'à quatre-vingts. » II n'eut pas besoin d'être cardinal, puisque ses derniers jours furent heureux: à Vienne, après tant de tourmentes qui avaient passé sur le monde, ce doyen aimable semblait ressusciter la bonne grâce, l'art de la conversation et même l'insouciance d'antan, et, à l'àge d'un patriarche, il semblait être resté le plus jeune de tous.

On ne peut plus lire tout, ce qu'il a écrit, mais ses pages de philosophie intime, ébauches dé confessions, quelquesuns de ses récits de voyages, comme celui, où, au milieu d'une féerie sans cesse renouvelée, il accompagna Catherine II en Tauride, mais ses portraits, surtout, sont restés délicieux.

C'est avec bien de l'esprit encore qu'il parlait de son mariage. On lui avait fait épouser en huit jours, à vingt ans, la princesse de Liechtenstein, qui en avait quiize.

L soir du mariage, on tira un feu d'artifice. Le bouquet devait figurer deux cœurs courant l'un vers l'autre. Mais il y eut un accident à cette dernière pièce d'artifice « Le cœur de ma femme partit, a dit le prince de Ligne, le mien resta là. » Il n'était pas fait pour être un époux bien fidèle.

De la principauté indépendante de Liechtenstein, il s'était souvenu pour y offrir l'hospitalité à Rousseau, se plaignant un jour d'être persécuté. JeanJacques refusa, mais avec une douceur et avec des égards qui ne lui étaient point habituels. Le portrait que trace le prince de Ligne du philosophe n'est pas narquois il subit l'ascendant de cet homme d'humeur difficile, mais qu'il ne pouvait pas ne pas respecter « Ses yeux, dit-il, étaient comme deux astres; son génie rayonnait dans ses regards et m'électrisait. »

Dans son propre portrait, le prince de Ligne a mis bien de cet agrément qui lui était coutumier, en décrivant son attitude en présence des curieux, des malintentionnés ou des ennuyeux, et, sous le prétexte de s'étudier soi-même, c'est une fort jolie satire des travers des autres « Faut-il que la réputation dépende de tant de gens qui n'en ont pas » On peut retenir cette déclaration, qui est d'une âme élevée, sous la parure du scepticisme « Je ne sais pas si je fais le bien, mais je ne fais ni ne dis ni ne pense le mal. »

JEAN FROLLO.

Le procès Krupp se termine par la condamnation

de tous les accusés

Berlin, 5 août.

La matinée a été occupée par les plaidoiries.

Le défenseur de Schmidt a déclaré ne pouvoir comprendre comment on avait pu prononcer le mot de « Panama ».

Personne, dit-il. ne rut ïfisê l'Etat rieut pas un centime de plus a Il Il faut pirUr de ce point de vue qu'il n'y a pas de secrets n.ilitaires pour Krupp. 11 ne saurait être question en aucun cas de trahison de secrets militaires. Krupp agit dans un intérêt purement commercial. D'une façon générale, les défenseurs des accusés se sont efforcés de démontrer que les peines requises par le ministère public étaient grandement exagérées et qu'il ne pouvait être question ni de trahison ni de corruption.

Prenant alors la parole, l'avocat général déclara

Nous ne sommes pas en présence d'un Panama ». Il s'agit simplement de la vénalité de gens qui, devant une chope de bière, ne peuvent tenir leur langue.

Il y a antant de chemin entre le procès Tillian Schmidt

DEUX DES CONDAMNES

et l'affaire du Panama qu'entre un sous-officier et le niinistrede la Guerre.

Un des avocats conjure alors le jury de ne pas sacrifier tes accusés à la vengeance des socialistes et en particulier à cette du député Liebknecht, qui a mis toute l'affaire en train, lui qui a déjà été condamné pour haute

LES NÉGOCIATIONS ORIENTALES On espère à Bucarest que la paix sera signée jeudi ouj/endredi

Les conférences particulières qui ont eu lieu lundi et hier entre les plénipotentiaires bulgares, serbes et grecs, n'ont pas encore abouti à un résultat tangible. Cependant, de part et d'autre, les adversaires ont consenti à quelques concessions c'est ainsi que les Grecs ont laissé entendre qu'ils accepteraient le tracé d'une nouvelle ligne frontière partant de Lagos pour aboutir à la rivière Mesta.

De leur côté, les Bulgares seraient prêts à abandonner toutes prétentions sur les territoires situés à l'ouest du Vardar et au sud de Doiran. Ils consentiraient en outre à une modification de la frontière méridionale dans la région du golfe d'Orfano, mais ils demeureraient pour l'instant irréductibles relativement au port de Cavalla.

Quoi qu'il en soit, on persiste à croire à Bucarest que la paix est prochaine et qu'elle sera signée soit jeudi, soit vendredi, limite extrême de la suspension d'armes. C'est vers ce but que tendent actuellement tous les efforts de la Roumanie et, au cas où les délégués des alliés et de Sofia n'arriveraient pas à s'entendre directement, le gouvernement du roi Carol a l'intention de leur proposer une transaction qu'il s'efforcera de faire triompher avec une insistance toute particulière.

Les grandes puissances, tout en déclarant demeurer attachées au principe de non-intervention dans les Balkans, ont avisé les Balkaniques qu'elles reviseraient, si elles le jugeaient nécessaire, le traité de paix de Bucarest, suit en ce qui concerne Cavalla, soit en ce qui tou- che à des intérêts d'ordre européen. Cette décision a été, comme bien l'on pense, longuement et diversement commentée.

LA ROUMANIE VA PROPOSER UNE TRANSACT!ON

Bucarest, 5 août.

Les plénipotentiaires grecs et serbes ont eu, cet après-midi, à quatre heures, une réunion avec les délégués roumains pour discuter les questions, intéressant les deux alliés. Les déléguës serbes et grecs ont exposé aux délégués roumains les raisons sur lesquelles sappuient leurs propositions, mais la discussion a porté presque exclusivement su* la question de Cavalla, point sur lequel ies Grecs se montrent toujours aussi fermement résolus.

Sur les instances de M. Majoresco, les délégués grecs ont consenti à accorder encore quelques concessions sur d'autres points, en ce qui concerne la délimitation de la frontière avec la Bulgarie.

Les conversations directes entre les alliés et les Bulgares ne paraissent pas devoir donner un résultat appréciable la Roumanie agissant comme médiatrice, proposera probablement demain matin, au cours de la réunion que tiendront les délégués roumains et bulgares, un projet d'accord inspiré des considérations et des concessions faites aujourd'hui par les Grecs et les Serbes. On estime ici que la paix de Bucarest sera signée jeudi ou vendredi, dernier jour de l'armistice.

Le tribunal ayant demandé ensuite aux accusés s'ils n'avaient rien à dire, le lieutenant Tillian affirma

.le n'ai jamais reçu d'argent en échange d'informations.

Le lieutenant Schleuder ajouta

Je n'ai jamais eu le sentiment que ce que Brandt m'a donné ait été une rétribution. L'accusé Schmidt s'écria

Les informations que Brandt a reçues de moi, il aurait pu les obtenir ailleurs.

Le lieutenant Hinst demanda un jugement indulgent et l'accusé Droz l'acquittement. Le lieutenant Hoge dit

Je m'en tiens à mds aveux et regrette mes fautes.

Et l'accusé Pfeiffer

Je n'ai rien commis de délictueux.

Le tribunal se retira enfin à une heure et demie. Après une délibération de plus de trois heures, l'audience fut reprise et les condamnations suivantes furent prononcées

LE VERDICT

Le lieutenant Tillian, deux mois de prison et la destitution;

Le tieutenant Hinst, qnatre mois de prison et la destitution

Schteuder, quatre mois de prison et la destitution

L'artificier Schmidt, deux mois et huit I f ollrs de prison, dégradation

L'artificier Droz, trois semaines d'arrêt simples

Le lieutenant /loge, quarante-trois jours de forteresse;

Le secrétaire au nrirtistère de la Guerre Pfeiffer, six mois de prison et exclusion pendant un an de tout emploi public.

Les accusés sont, en outre, condamnés à restituer à M. Brandt les sommes qu'ils reçurent de lui, soit, le lieutenant Tillian 50 marks, le lieutenant Schleuder 250, le lieutenant Hinst 200, l'accusé Schmidt 90, et l'accusé Pfeiffer 140.

La mission militaire française fêtée en Russie

Saint-Pétersbourg, 5 août.

La délégation militaire française et M. Delcassé, ambassadeur de France, ont assisté à une revue passée par l'empereur au camp militaire de Krasnoïé-Selo.

Ce soir, un spectacle de gala a été offert au théâtre impérial de Krasnoïé-Selo en l'honneur de la délégafiion.

Celle-ci partira demam pour Louga, dans le district de Saint-Pétersbourg, on ont lieu les grandes manœuvres.

Lire à la. page

LE COMPTE RENDU DU PROCES D'AGEN

M. Deperdussin, le constructeur d'aéroplanes bien connu, est arrêté sur la plainte'd'une Société financière IL AURAIT TRENTE MILLIONS DE DEFICIT

M. Armand Deperdussin, l'une des personnalités les plus notoires du monde sportif parisien, a été mis en état d'arrestation, hier, sur mandat de M. Hirach, juge d'instruction.

Cette nouvelle a jeté une véritable consternation parmi les innombrables personnes qui connarssent M. Deperdussin, soit pour avoir été avec lui en relations d'affaires, soi,t pour toute autre raison.

M. Deperdussin était. en effet, très répandu dans la société parisienne. Passant pour posséder une fortune personnelle considérable, il était un gros manieur d'affaires. Depuis quelques années, il dirigeait, àt Paris, une maison de santé à laquelle étaient attachées de nombreuses sommités médicales.

.NI. Deperdussin, plus récemment, avait créé une très importante marque d'aéroplantes. Ses appareils, fort bien conçus et de construction irréprochable, avaient remporté les pltts brillants succès et étaient fort prisés par le service de la guerre.

Eptin, ces temps derniers, M. Deperdusoutre les affaires qu'il dirigeait jj§j>. 'sonrteilèrr/eht; 'en 'avait commandite un certain nombre d'autres, publications périodiques, entreprises théâtrales, s'était adonné il. la construction navale, soit en dirigéant les vastes ateliers installés à Juvisy et au Havre, soit en prêtant son concours a des entreprises similaires.

Partout, nous devons le reconnaitre, M. Depe-rdusdin avait su s'attirer l'estime, mieux, la sympathie générale.

Affable, rond en affaires, il ne se connaissait pas d'ennemis, même parmi ses concurrents le; plus directs, et, soit chez les constructeurs d'aéroplanes, soit chez lm directeurs de chantiers navals, l'accord est unanime pour faire son éloge.

M. Despujols, !e réputé constructeur de canots automobiles, que nous avons vu hier, après nous avoir dit la stupeur profonde que lui causait la nouvelle de l'arrestation de M. Deperdussin, n'a pas hésité à nous déclarer qu'il avait l'industriel parisien en trés haute estime et qu'il l'avait toujours connu comme l'homme aimable et correct. par excellence.

Un autre constructeur, son associé dans une affaire de peu d'importance, nous a toutefois avoué qu'il ne connaissait pour ainsi dire rien des origines et entreprises de M. Deperdussin, mais qu'il le considérait comme un homme de premier ordre et, de rapports agréables.

» Bref, quelle que soit la suite que punisse avdir'eetfce affaire, il est bon, dès maintenanl, de rester sur une prudente réserve, et devant l'unanimité des personnes qui se sont trouvées en rapport avec NI. Deperdussin et qui ne font de lui que des éloges, on peut se demander si cet homme, qui a peut-être eu le fort d'avoir trop d'ambition, n'a pas été victime des circonstances. Au retour de Liège

-NI. Deperdussin qui, ces temps derniers, s'était rendu pour affaires en Belgique, a Bruxelles et à Liège, en était revenu la nuit dernière.

Vers huit heures du m;itin, M. Legrand, sous-chef de la sûreté, se présentait a l'hôtel que M. Deperdussin habite, avenue de Vilhers, porteur d'un mandat d'amener délivré par M. Hirsch, juge d'instruction au parquet de la Seine, et concernant le constructeur d'aéroplanes.

M. Deperdussin manifesta son étonnement, mais ne fit aucune difficulté pour accompagner le magistrat qui l'invitait à le suivre.

Avant de s'éloigner. :\il. Legrand perquisitionna dans la somptueuse demeure dû l'industriel, saisit divers papiers, puis apposa les scellés sur les meubles ainsi que sur les diverses pièce? de l'appartement. Cela fait, le magistrat monta en automobile et conduisit directement M. Deperdussin au dépôt, où il le fit écrouer.

Puis M. Legrand repartit, accompagné de son secrétaire, et s'en alla perquisitionner 19, rue de Milan, où sont installés les bureaux du constructeur, et 19, rue des Entrepreneurs, Grenelle, où se trouvent les ateliers de construction d'aéroplanes. Là, le sous-chef de la sûreté fit une ample moisson de documents et apposa les scellés sur les coffres-forts.

Puis il revint au palais de justice rendre compte à M. Hirsch de sa mission. LA PLAINTE

Après avoir déjeuné à la sûreté, M. Deperdussin lut conduit, à trois heures, au petit parquet, par deux subordonnés de M. Legrand. Il dut attendre jusqu'à cinq heures avant d'être introduit dans le cabinet de M. Hirsch.

Le magistrat lui donna aussitôt connaissance de la plainte déposée, au nom du Comptoir industriel et colonial, par M. Hermann, gérant de cette société qui est une association en participation.

Le plaignant reproche à M. Deperdussin d'avoir escroqué trente millions à sa société au moyen de manœuvres frauduleuses et de faux.

Le constructeur d'avions aurait notamment eu recours à la manoeuvre suivante: «II présentait 'au Comptoir industriel et colonial une importante coRuiwnde d'aéroplanes émanant soit du gouvernement franoakSi soit du gouvernement russe, est demandait qu'on Iui avançât les fonds nécessaires ponr l'exéeuter.

Or, au lieu d'affecter l'argent qu'on lui prêtait à la construction d'appareils, il en aurait consacre une grande partie à ses besoins personnel.

Du reste, très souvent, prétend le plaignant, le bon de commande qu'il présentait était un faux.

Les sommes ainsi escroquées, a dit M. Hirsch à l'inculpé, vous les avez gaspillées. Vous aviez trois automobiles, de nombreuses amies. Vous organisiez les entreprises les plus diverses bref, vous dépensiez personnellement au moins cinq millions par an. Or, votre maison d'aéroplanes qui est, cependant, uns bonne affaire, vous rapportait un million. C'était donc de quatre mülions que vous augmentiez tous les ans votre déficit. Et c'est ainsi que vous avez dû recourir aux expédients les plus délictueux. C'est exact, a répondu l'inculpé, mais ce n'est pas seulement à mes plaisirs que j'ai employé les trente millions qui ont dis-

paru. C'est surtout en paiement des intérêts très considérables auxquels le Comptoir inindustriei et colonial me prêtait. Ces intéréts étaient simplement de 25 0/O. Les premiers emprunts que j'ai effectuées étaient destinés à construire des usines et des aérodromes.

Et aussi à acheter des châteaux, a interrompu 1e magistrat, et à entreienir plusieurs maîtresses.

il ne faudrait, cependant, pas exagérer, a répondu M. Deperdussin. Si j j'ai acheté un château, j'ai surtout dépensé dans l'aviation la plus grosse partie de rnes emprunts j'ai créé des prix d'aviation et j'ai versé de nombreuses subventions et commissions. Malheureusement, il m'a fallu recourir à de nouveaux emprunts pour payer les intérêts des premiers. Bref. je me suis enlisé de plus en plus. Depuis huit jours, je me débattais en pure perle pour'trouver de l'argent. Je n'ai pu m'en procurer et, cependant, en octobre prochain, je dois toucher 800,000 fr. du ministère, de la Guerre et j'ai pour un million de?. commandes en voie d'exécution. Je n'avais pas perdu courage j'espérais bien arriver à me sortir de ce mauvais pas, quand mon arrestation a tout fait crouler. Je ne songeais pas cependant à m'éloigner, puisque, dès que j'ai appris que circulaient de mauvais bruits me concernant, je suis revenu de Liège, où j'étais, pour me mettre à la disposition de la justice.. Le magistrat ne pouvait, dans cette première entrevue, interroger le prévenu sur le fond. Aussi, dès que M. Deperdussin lui eut fourni ces premières explications, le fit-il écrouer, vers six heures, à la Santé, sous les inculpations de faux, usage de faux, escroqueries et abus de confiance.

M. Deperdussin a choisi" M8 André Hesse pour ayocat.

Indiquons que le prévenu, chevalier de la Légion d'honneur, est marié sous le régime de la séparation de biens.

Le déficit

D'après les derniers renseignernents fournis, le passif de M. Armand Deperdussin atteindrait la somme de quarante millions. Mais, d'autre part, on estime à dix millions l'actif réalisable que représentent ses différents établissements, sa fortune personüelle ainsi que les diverses créances qui lui restaient il recouvrer.

NOTRE ENQUÊTE A PARIS

nalité qui y est hiAloe d»> très près, e.H ap- j pelée h avoir uu retentissement considé- ra,ble.

A iiion avis. \1. Deperdussin a été perdu de créofi- toujours des entreprises nouvelles et aussi son amour du Iuxe et de la grande Proprié.! ai iv d<- trois châteaux te Marais, par Notre-Dame-de-Liesse, dans l'Aisne les Barilliers «.(. la Clwpraie, Charrlbry.(Indre-et-Loire châtelain qui frisait le grand seigneur, c'était en même temps un manieur d'affaires J i.iiie activité inouïe. Deux puissante.* autos étaient, toujours prêtes à. le transporter de ses bureaux 11 se: usines, iL son hôtel, de banque en banque, de rnaüson de crodit' en maison de crédit, et. dans les t"'i,H>li.-v>einents divers qu'il possédait ou dirigeait hors de Paris.

11 menai! une existence à la fois débordank; et. luxueuse, et pourtant, depuis assez longtemps déjà. il ne .<̃ mainlenait qu'à force d'expédients.

Son procédé était, d'ailteurs, fort simple. Et peut-être espërait-il de bonne foi qu'il lui réussirait toujours et qu'à la longue il parviendrait à se remontes et à faire face à tous ses engagements Ce procédé consistait à satisfaire aux exigfnces d'un emprunt précédent par un emprunt nouveau. Optimiste, comme tous les grands brasseurs d'affaires, il .croyait fermement en son étoile.

de l'administration de la guerre, soit de divers magasins cin grandes maison, de commerci' il s'occupait de tout, même d'affaires de Hoiries fort de ces commandes, il empruntait, empruntait. Il versait, d'ailleurs, des intérêts très élevés, ce qui devait fatalement un jour ou l'autre l'acculer à la déconfiture.

1) payait d'autant plus aisément que, pour ce fatrr, il prenait les fonds nécessaires sur le capital versé.

Sa vie de plaisirs, son train de. luxe inouï, ses nombreuses maitresses, tout cela lui revenait fort cher. Et il allait toujours de l'avant. Quand il n'avait plus d'argent, il contractait un nouvel emprunt, emprunt aue pendant longtemps on lui consentit aisément, son nom et. sa signature inspirant une confiunce absolue.

C'est seulement il y a quelques mois que le Comptoir industriel et colonial », auquel il avait eu plus souvent recours, commença à s'émouvoir.

La direction de cet établissement finit par

réclamer des comptes. Mais, un dépit de soin insistance, elle ne put obtenir satisfaction. M. Deperdussin ne s'exécutait pas. C'est alors que la plainte fut portée.

Chez M. Ernest Siegfried

M. Ernest Siegfried habite, avenue des Champs-Elysées, un somptueux appartement où il nous a reçu, hier soir.

M. Siegfried est une des principales victime des agissements de M. Deperdussin, avec lequet il était en constajites relations d'affaires.

La société que M. Siegfried adrninistre, éblouie par les allures du constructeur, lui fit longtemps confiance, lui prela ou lui procura des capitaux, des commanditaires. Elle n'est pas la seule, car d'autres plain, tes vont, paralt-il. affluer, maintenant que le krach est connu.

M. Ernest Siegfried, que l'âge et cinquante années d'un faveur acharné oui considéra- blement affaibli, était profondément accablé par le coup qui le frappe.

A peine put-il nous répondre, tant ï'émo* Ruiné, nous dit-f je suis ruiné

Et d'un geste las, il montre le mobilier luxueux qui l'entoure

Tout cela ne m'appartient olus. Ce sera, demain, le gage de mes créanciers.

Mais, demandons-nous, comment avez, vous pu si longtemps être trompé sans voue en apercevoir ?

Oh cela, nous répond le vieillard d'une voix accablée, je ne puis vous le raconter, ce serait trop long et d'ailleurs tron difficile. Laissez-moi n'y pas songer. Je suis démoralisé, je n en peux plus. Deperdussin m'avait ainsi trompé J'ai encore de la peine à çroiue que c'est vrai, due, pour me convaincre plus aisément, il est allé jusrlu'à commettre des faux.

Et le vieillard ajoute couwle eu se parlant à lui-même et en proie au,plus vif désespoir; Si encore j'étais la seule victime, mais j'ai des amis nombreux perdus comme moi Et c'est ce qui rne désole le plus. Cinquante années de travail engloutis ainsi tout à coup, et des amis .qui viennent à tout instant pleurer leur fortune évanouie et pour le5quels je ne puis rien faire. Que vous dirai-je de plus, monsieur, ie ne sais plus rien.

Chez M. Deperdussin

Quand nous nous présentons 26, avenue d? Gilliers, chez M. Deperdussjn, la nouvelle de l'arrestation vient d'être donnée par un coup de téléphone d'un commerçant en quête d'informations. L'industriel occupait, à cette adresse; ui) appartement d'un loyer annueî üe francs, au cinquième étage d'un superbe immeuble. Son train de maison était fastueux nombreux 'domestiques, automobiles réceptions, diners. Il menait, une ,vie de ¡(rand seigneur et, pourtant était d'une sim- plicité d'allures, d'une aJTabilit^- qat-lui sa- Son arrestation cause une véritable stupeur et aussi de grands regrets C'était tin si bon maître, un si brave homme, dit-on de façon unanime. On le plaint et on attribue sa faillite aux financiers rapaces qui l'ex, cloitèrent.

L'arrestation a passé, hier matin, inaperçue. Deux messieurs sont montés à l'ap- partement c'étaient M. Legrand. souschef de la sûreté, et son secrétaire et sont descendus en compagnie de M. Deperdussin. Nul n'a pu deviner la qualité des visiteurs matinaux.

Le trio est rnonté en taxi-auto et a disparu. rue due Milan

C'est là que l'industrie] a étL conduit tout d'abord. En sa présence, M. Legrand a procédé à une minutieuse perquiaiton. De nombreux dossiers, des papiers de toutes sortes, des livres de comptabilité: out été emportés. Enfin, les scellés ont élé apposés sur les meubles.

sorber une tasse de café, qui fui a été apportéo du dehors et qu'il a d0 boire sous la surveillance des policiers.

Puis il est monté en taxi-auto, toujours sous l'escorte de M. Legrahd et.de son se. cretaire, et a été anené dans les bureaux de la sûreté.

La perquisition opérée rue de Milan, Deperdussin traitait ta plüpart de ses affaires. Il était secondé par un ingénieur, M. L. qui était en quelques sorte, son fondé de pouvoir pour la partie technique de ses entreprises. La partie financière demeurait son apanage exclusif.

Ainsi qu'à son domicile (Hraonnel, on ne tarif. pas d'éloges, rue de Milan, sur NI. De.perdussin, obligeant, scrviablp, bon poiaj tous ceux qui rapprochaient.

le terrain dérober sous ses pieds. Malgré .ce! i1 conservait 'topte son énergie. Mais Ses employés espèrent qu'une intervenlion pécuniaire, soit Ar..sa famille, «oit de ceux qn'i! a obligés, l'aidera h h« tirer d'af. fairc.

il, la fabrique d'aéroplanes

A Givnelle, rue des Entrepreneurs, sont irrntallés les ateliers de fabrication des On y travaille activement â la confection! des appareils récemment commandés par le ministère de la Guerre, et le personnel ouvrier ignore encore l'accusation qui pèse sur son commanditaire;.

l'n ingénieur de l'usine veut bien nous recevoir et nous fournir quelques t-xplications

Vous m'apprenez, nous dit-il, l'arrestation d«> Ni. Deperdussin. Il est venu eg matin ici, en compagnie du deux messieurs que personne de nous ne connaissait. En présence de ceux-ci, il a demandé de nombreuses explications sur notre organisation au point de vue financier.

Elles étaient faciles à fournir, car nous ne connaissions comme commanditaire que M. Deperdussin.

Notre affaire est complètement. indépendar.te. Certes, poir la lancer, il fallu faire de gros frais, mais nous avons de nombreutn\i commandes, notamment pour l'armée,, comme vous ne l'ignorer pas. Il serait regrettablc que l'on vint entraver la progression de cette usine dont le rendement est Répondant à utle 'derriièrt: question, l'inEénieur ajoute

J'ignore tout des entreprises finantiè-


ri 's de M. L)<'jKTClu$sin,'bora celle que je dinye d'uillenrs, 11 ne passait rue des Entrẽur tueurs qu'une heure ou deux, de temps a' au tre.

A lu maison de santé

de la rue de Turin

Parmi ies IlnlllltrrilcE-;i Utffitl't'6 auxquelles M. Armand Deperdussin consacrait sa dévorante, .suri universelle activité, ligure une rnaisuu iir .̃aiilé iiibkilléi1 Paris, rue de Tarin.

Maison de chirurgie ultra-moderne, dans laquelle chirurgiens viennent' opérer, elle est acluellenii.'iit eu pleine prospérité et J'on nous disait fpie l'exercice dernier s'était solde par un be.npli.ee très- sensiblement supérieur celui des exercices précédents. A vrai dire, M. Dencrdussin présidait d'un peu loin aux destinées de celte maison si bien achalandée depuis plus d'un an. il n'y venait quo très- rarement et laissait à son beau-frère le soin du la diriger.

Ce que disent les aviateurs

Dans ïe mondu de l'aviation, ou nous avons fail. une enquête approfondie, on manifeste des regrets, mais yas.d'étunnement. Deperdussin courai1 sa perte, nous a dit une personnalité snortiv que ses suc- cès dans les éniT-uve* d'automobiles et ·a réussite dans les affaires oiit rendue célèbre, car il dépensait énormément d'argent. L'année dernière, il Nice, nous fûmes présentés l'un à l'autre. Je le connaissais parfaitement lie vue et de réputation, mais n'avais jamais causé avec lui. Il-jonglait avec les millions. Comme je savais pertinemment qu'il menaU un train ne correspondant pu.s ;'i ses bé- néfices, que derrière ce décor de faste il n'y avait rien de solide, je pensais, il. part moi, qu'une catastrophe était inévitable.

A part cela, je me plais à rendre hommage aux qualités de l'homme du monde qu'était Deperdussin portant beau, aimable, d'une simplicité de manières qui plaisait, très gentilhomme.

Une autre personnalité très connue et dont le nom fait autorité en matière d'aviation nous a donné la même note sympathique et a bien voulu nous expliquer les causes secrètes de la ruine de M. "Deperdussin. Nous les reproduisons il titre documentaire. Deperdussin, nous dit M. X. porte la peine de la situation lamentable créée à l'aviation par l'administration de la guerre. .LE n'incrimine parsunne. mais je constate des faits.

Nous travaillons, nous autres constructeurs, en vue de la défense nationale. Notre client, c'est l'armée. Or, quand nous présentons un modèle, on nous fait languir des mois et des mois avant de solutionner la question. Ou bien, on nous demande des modèles d'étude. Nous créons des usines, achetons un outillage coû'eux, entretenons^ de nos deniers cent cinquante ou deux cents ouvriers, et puis, tout d'un coup, d'un trait de plume, on ne donne pas suite à l'affaire. Tout est a recommencer sur nouveaux frais. Si d'aventure, on accepte nos appareils, on ne peut s'engager à les payer avant deux ou trois ans.

Tenez, en ce moment, il y a un concours ouvert au ministère de la Marine, chaque modèle nous coûtera au moins 50,000 francs. Ce sont des avances qui ne nous seront remboursées que fort tard.

LE SCANDALE D'ARGSNTECIL M"' Boissière rejoint son père en prison La scandaleuse affaire d'escroquerie à laquelle a été mêlé le commissaire de surveillance administrative de la localité, M.

Mlle Jeanne Boissière

Paul Boissière, arrêté dans les circonstances que nous relations hier, a fait, aujourd hui, l'objet, de toutes les conversations à Argeuteuil, où l'enquête, d'ailleurs, se poursuit.

M. Escande. commissaire spécial au contrôle des recherches, et les inspecteurs qui raccompagnent depuis le débu't de l'affaire, ont continue leurs investigations.

Malheureusement, pour la bonne marche de l'enquête. le témoin coup sur le plus intéressant n'a pu être interrogé qiie trée lard dans la soirée, car, dans tu matinée, il a.v«it dû .s'aliter.

Il s'agit .de Mlle Boissière, jeune fille de vingt-tfoisans, qui,- lundi matin, deux heures après l'arresiulion de son père, veuait supplier M. d'arranger et laissait i-n outre échapper une partie de la ̃vérité.

Bok-sière. nous t'avons dit. raconta M. Escande qu'elle avait joué un inle dans l'affaire •̃<[ .̃̃. d'après ses déclarations, qui avait. diverses reprises, offert des !fifiuïi à Mme la débitante, au nom de Mine Baudouin, femme du président de la cour de cassai/on e"ost elle qui, plusieurs 1 fois aussi, avait reeu de'- rn-ains de Mme G. tes billets bleus qui devaient servir à M. (Baudouin à payer les frais des enquêtes qu'il dirigeai! officieusement ou des surveillances qu'il avait commandées C'est elle, enfin, q-ii ava.it offert Mme G. le rem-,bourseiiienl d'une somme de dix mille francs en échanae du retrait de la plainte déposée Versailles.

Les iiKigislruls tenaient, n snv>i" dans ouelle.s circonstances et sur. quels conseils pile raconta Mme G. avoir été. au Vésijnef, l'ami M'lp Baudouin, ^fjllè d'j de cassation. (Oiji lyj i ̃>; i ̃̃ -•'<> 'le briuqilPte ? .-ad^aux JMp. '"̃ d;' •̃'̃ q'i'eilt.1 aurait i pu ̃̃;̃ M. Biiudoui'i

v Au_- que. dun.s l'après-midi, son état de santé se tut améliore, la jeune tille fut transférée à la disposition du magistrat' L'interrogatoire

A quatre heures. Mlle Jeanne Boissière (arrivait au palais de justice de YersaiMes et {d'instruction, qui procédait à son interrogatoire, en lui rappelant qu'elle était., combine son père, inculpée d'escroquerie.. li scène s'est prolongée jusqu'à sept il' car la jeune tille a été prise de l'Il!'

Le constructeur a lait des frais, pris des engagements. Il a emprunté de l'argent, car il n'a guère les moyens d'attendre que les commandes du gouvernement lui soient payées, et le voilà dans l'embarras. Chez Depcrdussin, cela a élé à la ruine. Il est, en réalité, victime des circonstances. Il a dépensé énormément pour ses besoins personnels, direz-vous. Cela est vrai. Toutefois, son château seigneurial des environs de Laon, avec des gardes-chasse, d'innombrables serviteurs et des équipages, tout cela lui servait à jeter de la poudre aux yeux pour obtenir des commandes. Il recevait, donnait des fêles, organisait des parties de chasse, et. vendait des appareils. S'il eût vécu simplement, il eût végété dans l'ombre.

Ainsi parla M. X. qui, ayant été le concurrent de M. Uepcrdiissin, ne peut être taxé de partialité.

Chez plusieurs commanditaires d'affaires d'aviation et auprès d'aviateurs connus, nous avons recueilli les mêmes impressions. La faillite de M. Deperdussin doit être attribuée, parait-il, à l'incertitude qui régit le marché de l'aviation et l'obligation de recourir aux emprunts mutivée par les achats à long terme des bureaux de la guerre et de la marine.

L'émotion à Reims

Reims, 5 août.

La nouvelle de l'arrestation de M. Deperduàsiu. parvenue ici dans la soirée, a causé une vivo impression. M. Deperdussin avait acquis l'aérodrome de la Champagne, il y a quelque temps, la suite de la mise en liquidation judiciaire de ta première société, et ce, moyennant le prix de francs. Depuis cette époque, il avait fait de nouvelles acquisitions de terrains, notamment de celui de la Société des courses de Reims, afin d'augmenter la superficie de l'aérodrome, qui comprenait près de hectares Le constructeur avait apporté là de nombreuses améliorations et confié il M. Aubrun la direction de l'école de pilotage et de l'aérodrome de la « Champagne e, sur lequel sont édiflés quarante-deux hangars. Le fonctionnement de l'école est régi par les règlements de la Fédération aéronautique internationale.

Les débuts de M. Deperdussin Bruxelles, 5 août.

La nuuveUe du krach et de l'arrestation de A!. Deperdussin, bien fine connue lïTiii-ement il Bruxelles, a produit un vif émoi dans le monde sportif. M. Deperdussin exposait depuis plusieurs années Ù tous les saloas d'automobile et d'aviation qui se tenaient en i Belgique, et l'on se souvient du succès très légitime qu'obtinrent ses aéroplanes à l'exposition universelle de Bruxelles de ll'IO. M. Deperdussin était originaire de Liège et appartenait à une famille riche et considérée. Il débuta à Bruxelles il y a longtemps déjà, comme 'représentant d'une importante pharmacie de la rue Montagne-de-la-Cour. Il collabora ensuite à un petit journal satirique, le M'nx-lu vu qui se publiait à Bruxelles. Les affaires de M. Deperdussin et sa situation financière étaient loin d'être brillantes à cette époque. Il quitta alors la capitale belge pour se rendre Paris, où il voulait tenter fortune. Il fut bien près de réussir

sieurs crises nerveuses qui jmt nécessité l'intervention du docteur J-'S-jury. Cependant. Mlle Boissiëre a du reconnaître qu'elle avuit offert de désintéresser la plaignante, en lui proposant 10.000, francs. Cette imprudence établit l'évidente culpabilité du commissai¡ ce de surveillance et de sa fille. Celle-ci a précisé qu'elle avait reçu, en plusieurs fois, de !a commerçante d'Xrgenteuil, une somme de 1W00 francs.

Le magistrat instructeur lui demanda alors ce qu'était devenue cette importante somme.

J'en ai dépensa beaucoup moi-même, certainement, a répondu l'inculpée. Mais mon père. de aon côté, a procéda il des achaîs dispendieux En outre, nous avons rtceiiniieiit eliivtué un voyage en Suisse.

C'est pendant l'absence de la famille Boissière, rappelons-le, que le scandale fut dé- couvert et amena l'ouverture d'une enquête par le commissaire Escande, de la sûreté générale. qui conduisit à l'arrestation du commissaire indélicat.

Mlle Boissière s'éUml évanouie il nuuveau, le juge a d:1 interrompre définitivement son interrogatoire.

A huit heures, la jeune fille a été écrouée à la prison de J'avenue de Paris.

Où est l'argent ?

Le voyage pu fuisse, les dépenses de ia jeune, tille, ne peuvent justifier l'emploi d'une sûnime de francs.

Comme on le'sait te fonctionnaire arrête n'a jamais fait de dépenses par trop en disproportion avec son traitement, il faut logiquement en conclure qu'une dizaine de mille francs doivent se trouver en lien sur.

Où sont-ils ? C'est ce que cherchent les en- quêteurs. Un fait eet à refenir 'undi ma| lin, au sortir du commissariat de police où M. Rscande interrogeait son père, Mlle Boissière se présenta chez la plaignante et lui offrit de rembourser immédiatement 10,000 francs. En échange, elle- demandait à Mme G. de retirer sa plainte, croyant que )'cdta;re pouvait encore être arrêtée et le scandale étouffé. L'argent n'a donc p;ts été dissipé la plaignante peut encore, à. l'heure actuelle, espérer revoir une grande partie de. billets bleus qu'elle a remis, avec tant de confiance, à M. Boissière.

Y a·t-il d'autres complices ? L'arrestation opérée lundi n'a pas clos l'enquête, loin delà. Il reste tant de côtés mystérieux dans cette .ii'faire que les inspecteurs qui sont à Argenteuil depuis une huitaine de jours ont encore fort il faire. Des comparses, iL moine que ce ne soient d'autres premiers rôles, restent à faire sortir de l'ornbiv où ii- affectent de se tenir depuis que le scandale est né. Ils ont plus ou moins pre>nK> de l'argent, extorqué à Mme G. et ne voudraient pas de la, courte notoriété qui leur viendra quand ils seront officiellement connus La justice ne l'entendrn pas ainsi et tout se saura. Le valet de chambre de M. Baudouin, ou du moins celui qui se présentait comme tel à Mme G. devra certainement donner des éclaircissements sur les circonstances dans lesquelles i joua ce rôle, et aussi il quel taux fut tixée sa rémunération.

Un personnage, ami de M. Boissière, surtout depuis que l'affaire G. rapportait à cplur-ci, fournit plusieurs lois des bouquets qui étaient ensuite remis il ta débitante comme venant de chez M. Baudouin. Il devra sY-xpliquer.

Bien d'autres recherches vont encore occuper, pendant quelques jours, M. liscandc et ses inspecteurs, et, très probablement, ménager aux habitants d'Argeritcuil quelques nouvelles surprise:

A la gare d'Argenteuil

Nous indiquions, hier. que, du fait de l'arrestation de \1. Boissiére, la circonseriptoii administrative, dont il était chargé, et celle de Saint-Germain-en-Laye, dont il assurait' l'intérim, se trouvaient sans commissaires de surveillance administrative. Le ministre .des Travaux publics s'est. préoccupé de cette situation et, hier matin, un commissaire de surveillance, détaché de la gare Saint-Lazare, est venu prendre possession du bureau de M. Boissière. Son premier acte administratif a été d'assister à la perquisition opérée par M. Escande et ses tnspecteurs.

Divers papiers uni élé saisis, ainsi que deo titres d'une valeur approximative de 2.000 francs.

SUR LE CIRCUIT DE la?* S^RTHE Le Grand Prix de France BABLOT REMPORTE LA VICTOIRE

A LA MOYENNE DE 123 KIL 700 A L'HEURE

(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)

Le Mans, 5 août.

Au saut du lit, ce matin, tes concurrents du Grand Prix de France eurent un sourire à l'implacable soleil d'hier, un lemps nuageux avait succédé, et l'atmosphère était doucement remuée par des souffles ir.ais, « Bonne affaire Les pneus vont tenir. » Et c'est joyeusement qu ils s'en vinrent aux Cependant Le Mans s'éveillait, lui aussi, joyeusement et bruyamment, très bruyamment même a 2.000 voitures l'avaient envahi, hier et le quittaient aussitôt le lever du soloil, pour tes routes du circuit, cela grands coups de trompe, de sirènes, d'échappement libre. Aux tribunes officielles du départ, une foule très considérable se pressoit, dés .sept heures, foule habituée de. circuits, sportsmen éclectiques, automobilistes affamés de vitesse.

La cours

A huit heures précises, la première voiture s'élan ;o à l'orûre du starter et. à l'intervalle d'une minute, les autres suivirent; 19 concurrents. sur les 20 contrôlés, prirent ainsi le départ. Les deux favoris, champions de Peugeot. Goux et Boillot, n'étaient malheureusement pas présents. On déplorait également !'absence de Joerns, pilotant une voiture allemande, et de Monti, au volant d'un véhicule italien.

Dès le premier tour, la fortune parut favoriser nos représentants on avait, craint. avant le départ, les voitures allemandes Mercedes, muea .par des moteurs de grosse cylindrée, faisant environ 200 HP, alors Que les nôtres n'atteignaient que 130 HP environ. on s'aperçut bientôt que ces véhicules étaient moins rapides. Bablof, au premier tüur, ft du 130 de moyenne. Dès le second. cettr- moyenne augmentait légèrement pour arriver à l'énorme vitesse de cent trentetrois à l'heure, vitesse moyenne, je le répète, qui laisse supposer cent soixante au moins dans les lignes droites et en plat.

Au troisième tour. le classement s'établissait ainsi pour les dix premiers

Bablot, en 1 h. Ii m. 50 s. Guyot. en 1 h. I m. s. JDuray. en 1 h. m. s. Pillette, en 1 h. 19 m. 33 s. Lautenschlager. en 1 h. :'1 m. -ii) s. en 1 h. Si!zer, en 1 h. m 27 s Hornstead, en 1 lr. 27 m. 15 s. Elskainp, en 1 IL 29 m. 15 s. Thomas, en 1 h. 29 in. 47 s. Comme on le voit, la différence est faible entre les premiers, et la lutte fort passionnante.

Un certain nombre de concurrents, Chris- tiaens, Lucien Molori» Léon Moin, Moraes et Croquet ont déjà abandonné. Le déchet ira s'accentuant encore, et 9 coureurs, en tout, termineront l'épreuve.

LES RÉSULTATS

Le Mans, 5 août.

Voici les résultats définitifs

1. Bablot, sur voiture Oelage, munie de pneus Continental, en 4 h. 21 m. 50 s. lfoyenne à l'heure 133 kil.

2. Guyol. sur voiture Déluge, munie de pneus Continental, en i h. 26 m. 30 s.

On a cambriolé chez M. Arnet de Lisle Une somme de 2,900 francs a été enlevée dans le tiroir d'un bureau

L`n cambriolage qui resdemble singulikrement à celui de Neuilly, au cours duquel M. Boulier fut assassiné, a été commis, la nuit dernière, au de Paris aristocratique, dans le quartier de la Plaine-Monceau. Mais, fort heureusement, tes locataires n'étant pas intervenus, un meurtre a été évité.

Boulevard de Courcelles, 6i, en face du parc Monceau, s'élève un superbe immeuble de rapport, occupé par un seul locataire L'appartement du premier étage, dont le loyer annuel est de seize mille francs, est loué par M. Ari1et de Lisle, industriel, possesseur d'une fortune très importante, qui lit, avec sa femme. Trois domestiques, un valet de charnbre, une cuisinière et une femme de chambre, assurent le service.

La disposition intérieure des lieux comprend une vaste galerie, plusieurs salons, un cabinet de travail et les chambres à cou-.cher avec les dépendances. Celles-ci né prèri-' nent pas vue sur Ie boulevard, mais sur une cour. La réception e.st seule sur la rue ainsi qu'une petite pièce située à l'extrême^droite de la façade et s'éclairant par une fenêtre étroite, de proportions exiguës.

C'est par là que sont entrés les voleurs. Hier matin, en prenant son service, le valet de chambre trouva la fenêtre ouverte et la vitre brisée.

Aussitôt il prévint M. Arnet de Lisle. Le désordre qui régnait dans la chambre de débarras attestait le passage de voleurs. M. de Lisle courut à son bureau. Il avait été ouvert. Une somme de francs qui s'y trouvait avait pté volée.

M. Kien, commissaire de police des Ternes, remplaçant son collègue M. Michaut, en congé, procéda immédiatement à une enquête.

La probité des serviteurs de M. Arnet de Lisle est au-dessus de tout soupçon. Le vot' & été commis par des gens du dehors admirablement renseignés sur la disposition de l'appartement et les habitudes du locataire.M. Arnet de Lisle a souvent quarante ou

3. Fillette, sur voiture Mercedes, munie de pneus Continental, en i h. 34 m. 52 s. i. Salzer sur voiture Mercedes en i h. 31 ni. 52 s.

5. Duray. en '!• h. 35 m. s. 3/5.

Lautenschlager, en i h. ;tt» m. 51 s. 7. Elskamp, en 5 h. 18 m, 45 s

8. Thomas, en 5 h. 25 m. 55 s. 3/5.

Les autres concurrents ont abandonné. Coupe de la Sarthe pour voitures légères 1. Porporato, en 5 h. 47 m. 48 s. Les trois autres concurrents engagés dans cette épreuve ont abandonné. Conclusion

En résumé, au point de vue purement sportif, très jolie course de bout en bout. Les voitunes en présence n'ont pas été, comme à Amiens, gênées par la consommation d'essence imposée, ci les moteurs ont respiré à pleins poumons.

La lutte r-ntre les représentants français et allemandes a été chaude jusqu'au bout mais, en tin de compte, l'avantage est cependant resté à nos cuuleurs.

Notons, en outre, que le record du monde de vitesse pour pareille distance a été battu par Bablof.

A ce point de vue, il est regrettable que ïJoillot et Goux ne se soient point trouvés dans la lutte car, comme les deux champions de Peugeot se sont montrés, voici quel̃ ques semaines, à Amiens, nettement supérieurs au vainqueur d'aujourd'hui, il est fort probable que la lutte eût été intéressante, iien que, très vraisemblablement aussi, elle sc fût terminée corarue elle se termina sur le circuit de Picardie.

Mais en somme, et malgré tout, je le répète très jolie course

Réparons un oubli

Voici donc terminé le meeting de la Sarthe et je m'aperçois que j'ai fait hier un oubli regrettable..T'ai, eu effet, omis de vous signaler que le vainqueur du classement général des motos, Woodhouse, qui a soutenu une moyenne de nlus de 85 kilomètres à l'heure, montait unè machine munie dé pneus Dunkv.

Ce résultai extraordinaire si l'on songe à que! terrible travail ont été sou- mis les bandages de Woodhouse. bandages qui ont d'ailleurs vaillamment résisté. Mais cela n'étonnera aucun cycliste ou chauffeur, car tous savent que le Dunlop, aussi bien sur bicyclette que sur, moto ou 11 a, du reste, surabondamment prouvé ses qualités, dans le grand prix de l'A. C. F. où, aur sa voiture Sunbeam, Chassagne couvrit les 900 kilomètres de l'épreuve sans avoir mis véritablement à mal une seule enveloppe: dans la course Toul-Nancy, où sur moto munie de Dunlop, Grehain Fenton battit, tous ses eonciUTcnts dans mille au.tres énreuee en! in. dans les innombra- bles balades sur route que cyclistes et chauffeurs accomplissent avec ie'sourire en roulant sur du Dunlon.

Max AVENAY.

cinquante mille francs dans son bureau pour régler ses échéances.

Les cambrioleurs ont escaladé par le boulevard, ont pénétré dans la chambre de débarras, sont allés dans le salon où ils savaient trouver le trousseau de clefs de M. de Lisle Vt ont tranquillement ouvert le tiroir de la 'table-bureau sans le fracturer. Ils ont négligé d'emporter des bijoux et plusieurs montres en or enfouis dans le meuble. Et Mme de Lisle qui couchent seuls dans l'appartement, les serviteurs ont leurs chambres au sixième étage 'n'ont rien entendu et ne se sont pas réveillés. Cela est fort heureux pour eux, car, vraisemblablement, s'ils avaient surpris les bandits, ceux-ci n'auraient pas hésité à les tuer. Dans la soirée, on annonçait que) le service de la sûreté suivait une piste qui pourrait, il brève échéance, amener la capture de ces audacieux cambrioleurs.

Le chemin suivi par les cambrioleurs pour pénétrer dans l'appartement

LA LOI MILITAIRE

A une énorme majorité le Sénat repousse

le service de trente mois Le Sénat est acquis aux trois uns. Ceux qui doutaient encore ont été obligés de s'avouer définitivement vaincus après tesvotes émis hier. Successivement, la Haute Assemblée. et, chaque fuis à une énorme majorité a écarté les contre-projets de MM. Richard, Herriot et Debierre, qui tendaient le premier au maintien du statu quo, le second à l'établissement du service de trente mois, et le dernier, enfin, à l'institu-i tion du service de trente-deux mois. Le contre-projet de M. Herriot, qui reproduisait les lignée essentielles de la proposition défendue à la Chambre par MM. Paul-Boncour et Mesaimy, était considéré par tous comme le plus dangereux. Il ne recueilli cependant que 84 voix sur ?93 votants.

C'est dire que le siège du Sénat était fait, d'ailleurs M. Herriot ne s'était jamais fait illusion sur le sort réservé à son contre-projet. C'est dire, aussi, que la bataille fut. gagnée sans grande difficulté par le gouvernement. Au général Legrand, souschef d'état-major, était échue la tâche de réLuter les arguments des orateurs antitroisannistes H. Ni M. Barthou, ni M. Etienne n'eurent il intervenir. Il n'en sera pas de même aujourd'hui ou demain, quand viendront en discussion les articles relatifs aux soutiens de famille, aux congés, à la reversibilité des pensions, etc. Car, si la grande majorité der sénateurs proclament, avec le gouvernement, la nécessité de renforcer notre armée, en portant la durée du service militaire de deux à trois ans, nombre d'entre eux estiment qu'il importe de mettre sur pied un projet parfait et. de modifier, par conséquent, plusieurs des dispositions du texte de la Chambre. D'autre pari, le gouvernement, qui a besoin de sa loi pour le U août au plus tard. ami de libérer cette année la classe 11M0 et. d'incorporer en novembre la classe t'->!o, compte demander au Sénat de voler le projetcation. Dans ces conditions, les auteurs d'amendements et le gouvernement devront nécessairement faire anpe! tmifps leurs res- Los deux ans» » sont oontfamném Les sénateurs rentres de leur département. où i's sétaient rendus à la fin de la semaine dernière pour prendre part à la campagne électorale en vue du scrutin cantonal, sont très nombreux.

M. Richard (Saône-et-Loire) vient tout d'abord défendre avec chaleur les deux ans. Cependant, comme reconnaît qu'il est neces-aire de faire « quelque chose » pour répondre l'effort allemand, i! demande que les Jeunes gens libérés après deux ans de servie0 soient versés de l'urnuir, active pendant trois ans, le gouvernement pouvant les rappeler sous les drapeaux si besoin était.

M. Paul Doumsr. Dans l'intérêt même du pay=. je demande au Sénat de rester le contreprojet qui tend au maintien du statu quo, c'està-dire mi maintien de la situation a laquelle nous prétendons précisémeni remédier.

Le contre-projet est repoussé à mains levées, à une énorme majorité.

Les « tram*9 mois » sont rejet- P*f 2OB vttlx sontfe 84

\1. Herriot défeld ensuite son contre-proiet relatif au servi;" <ie trente mois. L'intervention du général Pau et le discours de M. Boudenoot lui ont rendu sa tâ- che difficile. La situation internationale s'est modifiée sensiblement* en ces dernier-' années. Il est nécessaire. de répondre à l'effort allemand.. Une cirl'lain:' poliUa\e extérieure noin- j rait peut-être réduire quelques-unes des dif- ficultés auxquelles nous nous heurtons avec l'Allemagnt

heureuse de Ions les conflit. s dissipe » l'atmosphère d'excitation qui nous enveloppe et fasse disparai'- oii.'îv.ii-.ej; fui-iees de patriotisme de. excédés ». Le patriotisme, qui doit être un sentiment sévère, pudique, secret, peut avoir une mauvaise forme. Il y a un patriotisme de parade, un patriotisme de spéculation. (Vifs applaudissements.) N'a-t-on pas vu. porter à la' scène certaines manifestations du gérue de nos adversaires, qui n'étaient peut-être pas à l'honneur de l'AIIerha2i'<\ mais dont la représentation n'était pas au' nôtre? .vi. Barthou. Il ne faut pus dénaturer les intentions du gouvernement ni Jes sentiments du Parlement. Oui, il y a une mauvaise forme du patriotisme, mais véritablement quand mus n'avons tous qu'un souci, celui da nous défendre, de nous défendre contre toute air ne faut prêter ni au Pîutaient. ni auV "fit des intentions belliqueuses qu'ils Hum p.iï et qu'il faut chercher ailleurs. 'Très bien !) M. Befriot. J'iirfais été heureux de vot.'e témoignage', je reg;ette que vous lui ayez -lotuié une forme asressive.

M. Barthou. Je vous parle sans intention Agressive, avec modération et courtoisie. M. Herriot examine les chiffres donnés à la tribune par les c râleurs qui font précédé et il déclare donner de plein cœur une adhésion de principe à l'effort fait par le gouvi r- nement pour la défense nationale.

L'orateur reconnaît la nécessité de renforcer notre armée, mais il se demande si les projets du gouvernement répondent bien aux exigences ne la situation présente. On connaît sa thèse le service de trente mois suffirait pour assurer à la France une armée suffisamment forte, prête à toutes les éventualités.

M. Herriot examine, tout d'abord, l'état de notre armée h l'heure actuelle troupes métropolitaines et troupes coloniales réunies, t'armée compte, avec la loi de deux ans, 580.000 hommes, noir-- compris -W.000 hommes des services auxiliaires. L'êlat-major réclame 27.000 hommes pour h ̃̃> imi'ùs m>nwîli's f.'l l"I.0Of) pour te des unités existantes.

M. Herriot craint qu'une !)pu large n'ait été laite, au Maroc, il. iirganisation prévue. Il croit, au mu plus, que remploi des troupes chériflen a été une des causes qui ";ti amené le gouvernement à reclamer le >rv!ci»dt; trois ans.

Il est nécessaire, dit-il, de mesurer s«u effort. Il ne faut pas demander trop aU pa 3, il faut songer à l'avenir.

M. Herriot en arrive à critiquer de nombreuses dispositions du projet voté par ia Chambre, notamment celle relative a l'incorporation à vingt ans.

L'incorporation i vingt ans et hi libération de deux classes semblent avoir eu pour hutte maintien les drapeaux.

M. Barthou. Uissurez-vous, nous ne ferons pas trois ans.

M. Herriot parle ensuite des troupes de couverture. Il croit possible d'améliorer leur situation, en incorporant un plus grand nombre de réservistes.

iniarvmmtlom du générât Pmu Actuellement, dit ce dernier, tes régiments incorporent la lotflhlé des réservistes de la région qui peuvent rejoindre en quelques heures, et sans distinction de classe. Cependant, c'est il grand' p«ine qu'ils trouvent ainsi 50 ou t.>0 réservistes. J'ai moi-même constaté le fait sur place, quand je commandais le 'X>rps. Cela tient à ci que les troupes de couverture sont concentrées en très grand nombre sur un très petit espace. Ce? pendant on ne t*ml pas étendre les limitas dé la région dans laquelle on prend les réservistes à incorporer immédiatement car il faut les incorporer, je le répète, en quelques heures. ijnant'a ceux nui ne peuvent être incorporés

iiiuncdiiitement. ils sont. envoyés qu'on appelle des « coiilrns de groupement \y'ét de Ii. sont dirigés sur fl'iiutres'iormatiôns.

Il est matériellement, .impossible, encore unp. fois, J'uteuiire i«; rayon d'incorporation, sous peine de manque? le but et de .retomber darft l'ancien système de la mobilisatron ii deux éch«r Ions. ;ï'iv» bit-n M. Herriot achève son discours. Il aftirrm: que le service de trent» nioi. tout autant qui* le service de trois an-, comblerait les lacunes de la loi de 1905. Le général Legrand, sous-chef d'état-ujujur. luî répopd. 11 met en valeur eel argument avec le service de trente mois, il serait impossible de se montrer rigonrew au moment du conseil de revision, il faudrait incorporer la presque totalité des jeunes gens, et ainsi Iç contingent serait forcément inférieur ait 'point de vue physique à celui du service de trois ans.

M. Herriot a dit <[i»e notre politique marocaine était une des causes essentielles du retour au service de trois ans. Je réponde nous demandons hommes, dont o.iHA/ pour te Maroo. {Très bien !i

Le général Lecrand dit ensuite que toutes les dispositions de la loi de deux ans ont été rigoureusement appliquées.

Mais il fait remarquer que la loi de 1905 a augmenté le nomDre des employés.

Avec la loi de trois ans, on ne remplacera chaque année qu'un tiers du nombre total des employés.

M. Clemenceau. Je connais des jeunes gens qui ont été placés dans le service auxiliaire et qui aursient fait d'-xoellents soldats du service actif

M. Doumer Les médecins n'ont pas été de votre avis.

M. Clemenceau. C'est qu'ils n'avaient pas bien regardé.

Question rie M. rjpmence.au

A-t-on suffisamment utilisé les réserves depuis le vote de la lui de

Réponse du général Legrand

II se peut que des conceptions critiquables aient eu murs il y a quelques années quant au rôle et au mode d'utilisation des réservée. Dans le pre sent, voici quelle est notre façon de voir. L'une des principales préoccupations des officiers gcné1'aux doit être et est, en effet, de tirer le meilleur parti des hommes qui accomplissent une période d'instruction. N'ous nous faisons soumettre i<s emplois du temps par les chefs do nous'îiftous, sur place, voir ce qui se passe. (Très bien !)

J'ajoute que, dans les camps d'instruction, séjours Jes uniU's de réserve qui constituent des corps irsdi'iH'n.tîinls oltt donne dVxoellents résultats.

guei-tv, ]<• aiijfl est liçlical ci traitRr à la tnbune- Il f.sl cependant certaines choses qui peuvent Otiv dit- i. se divisent en deux classes; ceux qui viennent renforcer les unités de l'armée active ceux qui viennent constituer les corps de réserve indépendants.

Pour fouler, ces dernières unités, il faut naturellement uu certain temps. J.ajoute que ce serait s'exposer Il de cruels mécomptes que de tes envoyer un comùsi prématurément, c'est-à-dire sans les avoir amenés il un certaia entrainement préalable. Ce serait pousser à ia frontière une foule. une horde, et non une armée. (Très bien. Applaudissements.)

Le sous-chef d'état-major réfute l'argumentation de M. Herriot.

Celui-ci a dit. que, grâce aux engagements, trente mois de service suffiraient pour l'insIruction de la cavalerie.

M. Herriot. y a eu, cette année, des engagen:ents exce'.tionnels.

Le général Legrand. C'est entendu.lais le nombre des engagements exceptionnels recueillis cette année es4 la conséquence de ce fait que tous les jeunes gens d» la classe 1912 s'attendaient à faire trots ans (Applaudissements.)

Donc, pour la cavalerie, ie service de trente uiMâ eôl inadmissible.

En ce qui concerne l'infanterie, l'orateur s'en tient aux observations présentées le premier jour par ie général Pau.

M. Paul Doumsr. Au nom de la commission de l'armée, d accord avec le gouvernement, je demande uu s-eimi de rejeter le contre-projet de M. Herriofc. Aveo ce contre-projet, l'armée française serait en etu; d'infériorité manifeste vis,-«- vis de i'm-mie allemande nu moment le plus cri- hommes

Le .Se. liai 30 prononce.

l-ai iuu voi. cm >̃ W. ii: conlre-pruiet. lier nul es' 1 "4eié.

tSm

M'est pac ftlu* flOUMMX

.\1. hebierre. sénuk-ur du Nord, vient alors deux moisi.

Il aiilrnie une si l'on avait su se servir, de la loi de deux ans, ii n'aurait pas été nécessaire de resenir uu.\ trois- an: l'ne des raisons données par l'état- iijor pour jus-' tiiier le pïojet, 'est i'iiyfn.-U:éMe de l'attaque

Le'nérm'eur d'ï Nui' tour plusieurs articles.

La (i"> •̃aliaiiicr un supplément de dépenses de 120 millions. M. Dourncr. "•̃ note du rnlvistr* des I-'inuin. •̃̃ Il 5 millions et aéra): (ieusatit

M. Debiei're «f firme qi.v: le Si'na?. ne peut pas se contenter d'étt-e une Chambre d'homologation.

Prenez garde, dit.il: si vous ne modifie* pas la loi- boiteuse, j'ai bien pe-.ir que le parti républicain ̃<r^ il, 1 1 mail le projet de redressai li'mlcrvienflrn jamais. La coiiirriitsioii, cl « rcùvii avec le gouvein'Mi'eu:. 'epousse L' ..outre-projet, déclare M. Dounuvr.

A mains levées, le contre-proj. ̃ tt* Ce mutin,, on ctnuirit-ricer.'i. iV.\c-.u,.n du projet de. la Chambre i«;r l'article 18 qui lise à Irois y mm la duiéf du hervii-e militaire. lm praf»t de rottro&mmmmnt

• -j-incc publique, !a commi.'ibioit de i :̃>>. réii'iii1, hier. pour s occuper du projet de fcdrcàoeirieut qui devra nâcessuirement intervenir si le texte de la Chan)' bre n'est pas modifie. La sépeiration des- Chambres SI' fera avynf, tnif- la lui militaire soit proinùlguée nu Journul. officiel. \)urw ces oonriitioi.16, rexaiTir»ji du projet de redres1i.l ^v;t:>l ):* l'en!

La ̃̃ mission çniiiiKisti' de MM. Fwu! ruiner, Cachet. Hum: bert. Lnbbe, de S> charge de préparer pendon1 •.̃ d'u<4cor<J le goi.'vi'i'nerni»! •(.- v;n\"i <!̃• rwlressemenL loi actuelle, M. BoudeïHHit 'un'- du )^n de l'année.

Paul GREZ.

CONSEIL DES MiN&STRES Le, nunistres t soub-secrétaires d'Etat se sont réunis, hier matin, il l'Elysée, soua la présidence de M Poincaré.

Le conseil s'est entretenu de ia situation extérieure.

Le ministre de l'Intérieur a communique au conseil les résultats d'ensemble du premier tour de scrutin pour le renouvellement des consens généraux.

Le prochain conseil aura lieu vendredi, à quatre heures;.

LE PLUS JEUNE SOLDAT DE FRANCE Dans l'après-midi d'hier, ,1 la mairie de Neuilly-,sur-Seine. se présentait un jeune homme, M, Elw i'iîï! p.ji;r !<ntiH''lo." un .t«: t-o; au_.

Et au moment mèui' d apposait sa signaturc sur tes papiers officiels, le j¡une conscrit .-itteigriHiit ses dix-huit ujis. car il est né le a youl lb'Jj, ;i i U»~'uv în'iii' uu il venait se pr«'j&enl«r.

M. Hotevl Mantout est <vtain«ni«nt le plus jeune soWîil de France


DEPECHES ET COMMUNICATIONS TELEPHONIQUES DES CORRESPONDANTS SPECIAUX DU PETIT PARISIEN

On croit à Londres que la Bulgarie finira par donner satisfaction aux alliés

Londres, 5 août.

Une note communiquai! aux journaux dit Dans les milieux balkaniques de Londres on estime généralement que la Bulgarie cédera aux allié.s sur les primas essentiels, plutôt que de voir reprendre les hostilités au: moment de l'expiration de l'armistice, \vn- dredi prochain.

En ce qui conerrne l'attitude <!t.' la Turquie, on assure, dans certains milieux, qm1 la Porte a fait savoir qu'elle n'insisterait pas pour conserver Andrinople, malgré l'opposition des puissances. Il faut plut!)! voir dans J'attitude de la Turquie une tentative pour rétablir le prestige de l'armée ottoma- ne et pour se faire neeorder des concessions financières par l'Europe. Une fois ces résultats atteints, la Turquie cédera probablement la pression diplomatique et retirera ses troupes en deçà de la ligne EnosMidia.

DECLARATION "Ô¥~M. TOUTCHEFF PRESIDENT DE LA DELEGATION BULGARE Bucarest, 5 août.

M. Touleheiï, président de la délégation bulgare, a déclaré

̃ Une entente sera certainement obtenue d'ici!vendredi. La Bulgarie cédera finale- ment dans la question de Cavalla, mais en /annulant une protestation expresse et en s'en remettant, pour une décision définitive, à une conférence internationale. C'est !à que le sort de la Bulgarie se décidera en derniers lien, et les décisions de Bucarest, au sujet des frontières de la Serbie, y subiront peut- être des changements.

si les Sri'r.s axaient été véritablement victorieux, nous ne serions pas si opiniâtres. En tout cas. nous ne pourrons accepter, comme on le propose, la Strouma comme frontière. LES GRECS SE MONTRENT

PLUS CONCILIANTS

Berlin.> août,

D'après ie <i irespomlaiir. du Berliner l'a- j ac'ii»!! Bucarest, les Gr.'cs ont consenti

Le verdict du procès Krupp et la| presse allemande

Lu piv^s.1 iiik'm-'ttidi' ruimnente longue- Tilt ut U> verdict rendu dans l'affaire Krupp de l'îicrusali'nr public ii 11 ii' peut èliv 1 1 1 •-• li ̃- >li de Panama t M ̃ mand >.

La i'nf.t'llt1 11:1 '.il ni II h' 'II' ll,lil /li'JII1: 'lit noir < '-y:'

découvi il .m l'ii.iini,i ̃• i'niljiii t-ii'iilùt i|i.i.iii(i Pour i:.1 rcslf. l.i miliuinili' .-> et d'Essen ».

Par contn-, c'est sur s l\>i';elii"iu;iii •̃ colère

-i.i'u. i!i ̃̃•. ••̃.•n- !̃- peut il'irr^ ot .Irii'i [irélc !i, qu'elle i:c perdra Y:] <J"

n'iél'iie. l'our l'i-^upirB il

i\ ̃̃iiour ii-i1; profits dp In Pii"i 'le l'Etal i ̃̃̃ a- n\r :> ̃•; !:•̃̃̃.̃.• ..̃̃̃;̃ l'ïi-" ion civile montrera «in'il ne peut p;is i Ire fiue^f iuv! •<; P.-m.'imii. !.)̃ '̃!̃•. le 'anfui'i i écrii

en iielîvilô se -fit ï a i s -<>s .Hier 1'1 trahir des se- c'est pa:1 hasm .ii:>' !̃ noms de plusieurs au. très n'ont NCeux aJae 1*3 nues se tuent Saint-Pétersbourg. 5 août.

L'aviateur militaii-e Poiikarpoff, accompa- gué de son mécanicien, a tait une chute, ce d'une avarie à l'une des ailes. Les deux a via- j teurs sont tombés d'une assez grande hau- .leur et se sont tués. Mardi :̃ août 1913.

Londres. -̃ A lu Clwn'.bre des communes, sir sujfl du refus rti: In participer à i'exp'.isitio:i de Piinnino. n <~»n-l'"rancisco. ,-c refus Otnit \me question de fra: Genève. On cadavre du fabricant de hv n ;md pour

D'autre part, on signale la disparition de l'ins- ititulcnr itan.s GnertH, nui avait t'iniention d» Énonter au sonmiei du l-'lenkisloik.

N° 4. Feuilleton iii. Pet Parisien. La Rançon

du Bonheur GRAND ROMAN INEDIT

l'HEMI-IU: t'AKlîE

1\' (_uiU-)

s'iipj.rochii uu jeune h;;mrne Non- n'êtes ni >ius voilà détendez (lavoir et une Heure, âi.i!. Mais que c.'à hommes ne se trompent pas, qu<' vous n Y- tie cetti- nutt. seraient alors contre vou.s, un cas de grave suspicion. Vous le comprenez, n'est-ce pas ?. Cm (!iti\- hommes ne peuvent être dupes, toui deux à la loi =, d'une illusion, veuillez en convenir.

t !<̃-•

:><

la tête

Ce n'est pas moi que ces hommes ont vu.

^Traduction et reproduction réserrées.)

à ce que le tracé de la nouvelle frontière parte de Lagos jusqu'au fleuve Mesln ils céderaient, en outre, aux Bulgares lu ville de Xanthi et' les contrées les pius riches en tabac de In Macédoine.

L'EUROPE REVISERA, S'IL Y A LIEU LE FUTUR TRAITÉ Bucarest, ii août.

Toutes les puissances, excepté l'Allemagne, dont l'adhésion est toutefois attendue, ont décidé de participer la revision du traité de paix de Bucarest, en vue spécialement de déterminer certains point.s regardant kl frontière de la Bulgarie, de la Serbie et de la Grèce.

LA CONFÉRENCE

DES AMBASSADEURS

Londres, 5 août.

La conférence des ambassadeurs a tenu, cet après-midi, une séance de plus de trois heures, au cours de laquelle elle s'est occupée de la question des lies de l'Egée et de la frontière sud de l'Albanie. Aucune décision définitive n"a été prise.

Les ambassadeurs, qui continueront, du reste, il étudier ce problème dans deux autres réunions fixées il vendredi et à lundi, ont discuté, en outre, une proposition de sir Edward Grey, relative à 1 envoi d'une commission internationale en Epire. La Grèce, qui avait proposé d'elle-même l'organisation d'un référendum sur la nationalité future des districts contestés, accepterait une solution de ce genre.

UN ENGAGEMENT TURCO.RUSSE SUR LA FRONTIERE PERSANE Téhéran, août.

n mande de'Tubriz qu'il y a eu un engagement entre les troupes russes et les Turcs Mur la frontière turco-persane, dnrrs la, région récemment évacuée par les Turcs. l:n officier russe a été tué.

Cinq tribus kurdes se seraient réfugiées en territoire turc.

La guerre civile en Chine Hongkong, 5 août.

il Yutong. Elles ont tué leur commandant. suite aii:og(''e. Les liaiiitants inanifeslent l-'iir joie en tirant des pétards.

s'e«t. enfui jiour Iliui'j-Koiiij. sous un déguisement, abord d'un vapeur anglai-

Le ('«liiurifindîuit So ,i élé nommé à sa i '.liail W'nii'

Lu ré.siiilal e.s| incuimii.

A LA CHAMBRE BELGE

Le bourgmestre de Gand fait l'éloge de la France

du lnid.l -Iri' d.- (iand. Il .-i rciirociié au hmirg--Ir.'

.'IL liiann. di''pulé, <•[ Uuiii^inertlre de ilaud, [".̃[iri'cl'ée. d'un nitvliiii! llaminuMiit, par le '•orléuf inévitables.

L'oralitn a .iji.uté, en leriuinanl "La Gnnd en particulier, une 'amie dévouée. de lu gratitude. »

Le gouvernement anglais étudiera ie projet du tunnel sous la Manche Londres, .") aoûl.

Le premier ministre, M. Asqullli, a reçu cet après-midi, un;; délégation de membres du Parlement appartenant à tous les partis de la Chambre des Communes, qui «oui. venus lui parier en faveur du pr-ijet.du tunnel sous la Manche.

NI, Asqmth a rappelé l'upposition constante laite au projet par les divers gouver- plus important d'une ijase oiii'ïdo et inébranlable pour les relu- j lions avse la France. occupé l'attention du gouvernement, qui en abordera l'élude dans un esprit impartial tout le soin qu'elle mérite.

A. son tour, le juge d'instruction insista:' di> \iveioi!es étiez-vous il Compiègne cette nuit ?

Le jeune homme releva la tête et, après une seconde de silence, regardant fixement le juoo. il répondit, en haussant les épaules g.i.f importe cela, si je ne puis le prouver

Comment! Personne ne peut «ttpsîer vous avoir vu chez vous, cette nuit?. A quelle heure vous etes-vous couché? Je me couche généralement à dix heures. A !a campagne, nous ne veillons pas. Eh bien quelqu'un chez vous l'a-t-il constaté, cette nuit?. Un de vos dornestiques

Je n'en sais rien!

Et, se redressant

Alors, vous auriez plus de confiance dans la parole de mon domestique que dans la mienne?. Mais, messieurs, c'est un véritable interrogatoire de prévenu que vous me faites subir là Et il est odieux Sur quelle piste, sur quelles preuves étayez-vons vos suspicions ? Sur le rapport de deux ageifts qui s nhusent, je le répèle Je n'ai pas cherché de bouton de chemise'le n'ai gratté aucune allumette avec eux! Qu ils me regardent mieux Ces messieurs ont mal vu ou sont lunes d'une ressemblance! El quand même' cinquante agents m'auraient réellement vu levant celïe porte et à ce moment :>réris. quand même je ne pour- von* le rtematvi" encore une foi. avec le arrime de ce!' ̃ u^'t Tout ceci devient abu-ifi. Je \ous ;irie de rechercher l'assassin et de cesser ce* étranges questions. Je n'y répondrai pas davantage.

Jean de Viveroiles s'était levé et parlait

.•v u MAito c:

Un sergent et treize soldats tués dans ma Uab.il, j am'it.

Le colonel Claudel, remplaçant le colonel Henrys, a fait une tournée de police dans l'oued Amra.s. Vers le douar du caïd Eto, une compagnie, attaquée par des coupeurs de route, u réussi à les repousser. Elle a été attaquée de nouveau le lendemain au mè-; me endroit. Elle a perdu un sergent et treize hommes. 11 y a, en oulre, dix blessés. Le combat dura de neuf heures a, minuit. Le colonel Claudel est rentré à Itto. Trois compagnies, avec le colonel Dupiessis, sont parties, hier; pour établir la liaison entre Ksilw, Thdla et Christian. La situation navale britannique DECLARATIONS DE LORD HALOANE

Londres. 5 août.

Ixi Chambre de.s lords a disculé la situation navale de lu Grande-Bretagne. Au cour, de la discussion, lord Iluldaue a fait tes déclarations suivantes

<> La véritable difficulté est du côté de la Méditerranée, ou il y a à tenir compte.du développement que peuvent prendre les for- ces navales de l'Autriche Honjnie et de l'Italie.

"Nous avons pour recède maintenir dans la Méditerranée une iii.iu- puissante, mais il ne serait, pa.s raisonnable de vouloir qu'elle fût égale aux Hottes combinées de l'Iialie et. de l'Autriche. Les dépenses qui en résulteraienl seraient énormes et, de plus, rien n'en justifierait l;i nécessite (lau.s l'état de choses actuel.

» Nous n'avons aucune aliiance, mais nous devons cependant tenir compte des di- vers groupements de puissances. Nos relations avec la Triple-Alliance continueront, nous t'espérons, être amicales. Les relations des divers groupement*! politiques de puissances tendent il se resserrer. Si nous basons nos prévision* navales sur ces groupi-menU. nous ne devons pas oublier que !a France entretient, dans la Méditerranée, une flotte presque au.ssi considérable que celles de l'Italie et de i'Aulriclie-llongric réunies.

» Si nous tenons compte di rotations amicales que nou. avons avec la f-'rauce et de la puissance de In Hotte française dans la Méditerranée, nous ne pouvons pas dire que la .situation n'est pas satisfaisante. Certes il est impossible de prévoir ce iiui peut se produire dans. la Méditerranée.

» La. r.rande-Bretaj>rie peut, par exemple, se trouver seule contre, une combinaison navale de la Triple-Alliance Allemagne, Au- triche-Hongrie et Italie. Elle devrait alors s'en remettre à la Providence, car il est impossible de prévoir toutes les éventualités îmayinabies.

» II n'y a qu'une chose certaine .-c'est qu'en essayant de .se prémunir contre de semblamar- clieiail t d. ;V;hfileiilté.s linMiu-ieivs". Or, noire situation Iniancière constitue le priiii-ipal élément de noir, foire.

Deux maisons incendiées

ce sont les suffragettes qui passent.. Londres. 5 aoiit,

» lloiii.-rday Ilouseo, la résidence de en mpagne dn vieux joui rialiste sir Georges- Ni'nos, .située Lyntoti, dans le nord de IJevon, a été totalement dftiuite. la nuit dernière, par un incendie.

l.e.s témoins de l'incendie affirment avoir entendu. '1 SIX reprises, te bruit d'une explosion qu'ils attribuent a des bombes. était i:ioccup»''i' depuis quelque temps, Maulre nari. e-- malin, on a lenle d'jni'i'!r:ii-r une maison de appelée dont la valeur et^t évaluée à 100,0(10 francs. Une bombe avait rie place" sous l'esealier, qui fui démoli.

On soupçonne cas d exploits de suffragettes.

LA REVOLUTION AU VENEZUELA Washington, août.

Li's autorités de Wilielmsladt (Curaçao) ont interdit aux révolutionnaires vénézuéliens <le Curaçao toute coinniuiiiealion avec le Venezuela parce que le consul de Venezuela il Curaçao a représenté one de nombreux vaisseaux parlaient de Curaçao pour porter des soldats et des approvisionnements aux partisans de Castro.

Le bruit court il Willelmstadt que la révolution gagne beaucoup de terrafn dans les provinces de Zulin et de Merida.

DÉFENSE AUX AVIATEURS

DE PASSER A PORTÉE

DES FORTERESSES ALLEMANDES Berlin, 5 août.

Le ministère de la Guerre a adressé il la ligne aéronautique allemande une circulaire rappelant l'interdiction faite aux aviateurs civils, surtout à ceux venant de l'étranger, de passer à portée des forteresses aile- mandes. Tout délinquant, qui ne réussirait pas à j démontrer que son erreur est involontaire, sera poursuivi pour espionnage.

avec hauteur et fermeté. toujours très pâle, les lèvres crispées sous la moustache, il ajouta, nerveux

Je désire sortir avec mon ami Pelouse et rentrer ce soir à Compiègne. Il m'accompagnera et il vous répondra de moi,- au besoin. Je ne pense pas que vous désiriez me retenir

\on, monsieur. Vous êtes iibre d'aller où bon vous semble, Ici. les dispositions seront prises pour assurer l'autopsie. Votre présence est inutile. La légalité suivra son cours. Nous prenons acte de vos dénégations. Voulez-vous, toutefois, prendre connaissance de ce qui a été écrit et le signer ? Pourquoi Non. Je ne signerai rien. Je ne suis pas en état de relire. Je n'ai pas été appelé cnmme témoin. Je vous ai fourni des n-nseigncments, voilà tout.

Jean de Viveroiles sonna le valet de chambre et lui donna l'ordre d'aller lui chercher son chapeau et son manteau laissés dans la chambre mortuaire. Il le jeta sur ses épaules et se coiffa.

Les agents s'entre-regardèrent et l'un d'eux murmura

C'est lui, monsieur le chef! C'est lui Il n'y a pas de doute possible Mais sans s'occuper davantage de l'effet qu'il produisait, Jean salua les magistrats et sortit de la chambre suivi de son ami. C'est après cet incident qui avait rendu perplexe le juge d'instruction, que le reportape, recueillant les chuchotements de !a rue, avait donné une information srnsationnelle aux journaux du soir

Pendant l'enquête du juge d'instruction, Hervé, un véritable coup de théâtre est survenu que nous transmettons sous toutes réserves à cause de sa gravité Le frère de la

A. i./v j «oxTiint: Un régiment allemand échange des saluts

avec un régiment français Remiremont, 5 août.

Une scèn° dt.s plus émouvantes s'est déroulée avant-hier ui Honeck. où le bataillon de chasseurs h pied, en garnison à Remiremont, exécutait des marches-manœuvres.

Alors que ce bataillon, qui doit rentrer ce matin à Remiremont, faisait la grandbalte dans les parages de la Fontaine.de.la.Duchesse, vint passer le d'infanterie allemand, en garnison a Colmar, qui exécutait également des manœuvres à la frontière.

Les officier; allemands saluèrent les premiers les officiers français, qui rendirent courtoisement le salut. En outre, le commandant Duchet salua de repée le colonel du régiment allemand, qui rendit le salut. La fanfare du bataillon joua alors la Marseillaise, qu' les Allemands saluèrent par des salves tirées avec leurs mitrailleuses, et le 15e bataillon défila crânement, imité en cela par le régiment allemand, aux applaudissements d'une foule énorme de touristes alsaciens et français, qui villégiaturent en ce moment au Honeck.

Ajoutons qu'après le défilé le comman- dant Duchet adressa à ses chasseurs une patriotique harangue qui les impressionna vivcment.

Un touriste alsacien, i»\s yeux baignés de larmes, a remit 1 ne somme de 10 francs au chef de la fanfare du bataillon pour offrir nn verre à ses hommes.

Il v a une quinzaine de jours, un incident s'était déjà produit dans ces mêmes parages. Alors que le l.">2« d'infanterie, en garnison à Gérardmer, manœuvrait en face'd une compagnie allemande, un soldat allemand sorlit brusquement du rang et. s'avançant '̃yetS'lM soldats trancaio, s'écria: Vive la France

Le soldat lut aussitôt appréhendé et ramené dans !e rang.

On arrête à Lomme la veuve d'un épicier Lille, 5 uoi'if.

liaiis la journée d'hier, \.1. Détalé. juge d'iusIrucUoii, était avisé par un notaire de la région de Lomme. qu'un agent d'affaires de l'aris venait lui pi oposer de négocier des titres frappés d'opposition.. Le commissaire de polie., muni d'un man- dal. vint, interroger l'agent d'affaires qui dé- elniii agir pour le compte d'une cliente qui l'attendait au buffet de la gare de Lille. Les inspecteurs de la gare de Lille s'y rendirent eu h;1tf e! arrèlèivul la femme, qui déclara s appeler Mme auderstnièl, veuve d'un1 épicier de Lille, décédé au mois d'aoï'ii dans des circonstances dramatiques. t la snile du décès de son mari, la fein- nie Vanderstraet avait quille Lille et, coin- nie la famille de l'épicier l'accusait d'avoir soustrait, une partie de i'hérilage. opposition uvail été mise s • les titres qu'elle avait emportés, (on!' on ignorait l'adresse de la veuve.

Maigre ses protestations. Mme Vandersl.raet été écrouée et un mandat d'amener a éjé. lancé contre un individu avec lequel elle était partie, M. D. qui avait été inquiété au moment du décès de l'épicier, lequel avait succombé il la suite d'une rixe survenue entre D. et le défunt. Un enfant se tui en tombant d'un train Méziers, ~,i anùl.

M. (iiiillol. employé a la compagnie de l'KsI, à Charleville. revenait de Vincennes, j "il il était aller chercher .son petit-fils, Lnuis Dupré. âgé de quatre ans. quand, l'enfant tomba de Ye\piess. Transporté chez un gai de-barrière, le pauvre petit mourut peu aprôP. CiHQ SONT BROIES A EtOftO D'UN PAQUEBOT Le Havre "> août.

Lu ii grave accident s'est produit, ver2 midi, a lii.i-cl du paquebot (Jni'hrc, De-: ne'-eaniciens du bord travaillaient autour d'une chaudière, lorsqu'un bouchon d eau sauta. Le liquide bouillant atteignit cinq hommes, les blessant grièvement. Ce' sont les nommés Charles t-etourneur, vingt-quatre ans, Ueorges 'froude, vingt ans, Joseph Durand, Jules Ileurtin et Jean Letièvre. En raison de cet accident, le départ du Qurbec a été remis.

DRAMATIQUE AGONIE

D'UNE FAMILLE CANADIENNE Sept personnes brûlées vives

Québec, o août.

Une chaumière, habitée par la famille du pilote Paquet, Il été détruite, aujourd'hui, par le feu, dans l'Ile d'Orléans.

Sept personnes, dont quatre femmes, y ont été brûlées vives, sans qu'on ait pu leur porter secours.

La foule a assisté impuissante à l'agonie ) des victimes, dont les cris de terreur s'en- tendaient très distinctement du dehors. Le prêtre de la paroisse, élevant la croix, prononça J'absolution générale pour les mourants, tandis que les spectateurs s'agenouillaient.

victime ne serait pas étranger à cefte téné- breuse affaire.

V

Jean de Viverolles, à vingt-huit ans, en paraissait à peine vingt-cinq, et réalisait en sa personne et son allure, l'homme de sport et l'artiste élégant. Il aviil le teint rose, la moustache et les cheveux souples et blonds, des yeux bleus d'adolescent, la figure fine, régulière, la main virile, les dents belles, une bouche agréable et par ces dons exté- rieurs, s'il plaisait aux femmes, il méritait la sympathie des hommes par son caractère cordial, serviable et franc.

Le frère ainé. la rnalheureuse victime, plus hautain, plus réservé, plus distant, comptait moins de sympathies que son cadet, ou du moins des sympathies plus retenues.

A joli village, dessiné comme une clairière ronde dans la foret de Compiègne, où se trouvait Fombreuse, leur propriété familiale, on le respectait plus qu'on ne l'aimait.

Jean, lui, connaissait toutes les fermes, acceptait un verre de lait ou de cidre, donnait des sous aux marmots, causait awc les femmes et les jeunes filles qu'il faisait danser aux fêtes du pays, jouait aux boules avec les garçons devant la place de l'église. Il était populaire. Et comme dans les villages tout se raconte sur les portes, on savait, on-disait que depuis l'enfance, il était !e fiancé de Mlle de Roncey dont le château à Vaudrampont était distant de trois kilomètres de i'ombreuse.

Madame de lioncey et madame de Viverollets, veuves toutesdeux, descendantes de vieilles familles du Valois et amies d'enfance, ne s'étaient presque pas quittées après leur mariage.

On croit tenir les assassins du contremaître Boulier Au cours de leurs investigations, les inspecteurs de la sûreté ont, affirme-t-on, relevé une piste intéressante

Au quai des Orfèvres on est très discret, mais on affirme que les recherches sont en excellente voie et que la journée d'aujourd'hui pourrait fort bien amener l'arrestation des assassins de l'infortuné contremaître.

Toute la nuit, toute la journée ont été employées il des surveillances et il des descentes dans les meublés, notamment du c<Hé de Levailuis, avoisinant la rue de Villiers. De nombreux rôdeurs ont été conduits au commissariat, mais aucune arrestation n'a été cependant maintenue.

la dernière heure, le bruit a couru à. Paris que deux des coupables étaient tombés entre tes mains des policiers et détenus au commissariat de Neuilly.

Mais là, comme au service de la sûreté, on observe à ce sujet la discrétion la plus absolue et on affirme qu'aucune capture intéressante n'a été opérée.

VICTIME DE LA. CHALEUR Un corroyeur, NI. Claude Demolis, âgé de cinquante-quatre ans, domicilié 14, rue de l'Ouest, il Paris, était à son travail, hier matin, à la mégisserie Corne, 12, rue Frileuse, lorsqu'il fut pris d'un malaise subit. En dépit de tous les soins, le malheureux rendit le dernier soupir dans l'après-midi. Il avait été terrassé par une congestion.

Au dernier moment, un désespéré s'aperçoit qu'il tient à la vie Ch&teaudun, 5 août.

Atteint de neurasthénie et hanté par des idées de suicide, un nommé André Crinière, âgé de trente-quatre ans. domestique chez M. Beaurepère, cultivateur à Mainfreyne, commune de Logron, résolut hier, de mettre son sinistre projet à exécution. Pour ce faire, il déposa ses sabots sur !a margelle du puits et, saisissant la chaîne, se laissa glis- ser jusqu'au fond. Mais l'instinct de la con- servation étant le n!us fort. Crinière ne voulut plus se donner la mort et il se cramponna énergiqueiiient. à la chatne, à quelque;. centimèires de l'eau.

A la ferme, inquiet de sa disparition, on le recherchait lorsque ses sabots furent aperçus par la bonne. Pins de doute. Crinière s'était jeté dans le puits. On prévint le fer-i mier et le maire. Le berger Bernard se fit descendre dans le puits et fut tout étonné de trouver Crinière suspendu il la chaîne. Il y avait an moins trois heures qu'il était dans celle position Une corde fnt jetée et Crinière remonté. 11 était, temps. 11 avait les mains ere.-i'irrlies e* 'Mai*. <uv ie point de tomber Tenu. Il avait bien appelé au secours, maie ÉPILOGUE DES INCIDENTS D'ALENÇON Mençon, ;"> août.

Il' rappelle, laid d'autre» qui les précédèrent. Jes incidents qui se produisirent lors d'une réception organisée au cer1 ïe hussards.

Deux capitaines républicains du lo: d'infanterie ayant traversé h> salle, quelques instants avant la réception, un officier de hussards avait donné tordre au planton d'aller chercher du papier d'Arménie pour Après l'enquête qui fut ordonnée, sur la plainte des deux capitaines, l'officier de hussnrds. le sous-lieutenant Grevy, vient d'être Le chansonnier Lucien Boyer sauve la vie sa bonne Bordeaux, 5 aoûl.

La bonne i\\> chansonnier parisien Lucien devant la. villa de ses maîtres lorsqu'elle fut < idrainée lar le courant^

A ce moment.\). Lucien Boyer revenait d • promenade ave,: mi de ses amis. lis s'approchèrent de l'endroit où venait de disparaître la jeune t'ille. Sans se dévêtir, M. Lucien Boyer plongea et put ramener sa bonne à la surface mais la jeune fille s'accrochant désespérément a son sauveteur l'f.'ntralna au fond de l'eau.

M. Dover parvint cependant à se dégager el il put gagner la berge sans avoir abandonne le corps inanimé de la jrune fille. Une jeune fille enlevée .par une locomotive Maçon, août.

Un grave acciJcnt s'est produit, hier soir, a neuf heures, sur la ligne de chemin de fer de Tournus it Louhans, près de Lacrost. M. Granger, sa femme et sa fille reve- fiaient en voiture de Cbavannes-sur-Reyssou/.e. Au croisement des routes de Cuisery et de Hateneile, ils traversèrent la voie ferrée, que ne .protège aucune barrière, et la voiture fut prise en écharpe par un train venant de Louhans.

M. et Mmes Granner furent projetés à terre. La jeune fille, âgée de quinze ans, fut lancée sur le devant de la locomotive, où elle resta accrochée. Comme la nuit était noire, le mécanicien ne s'aperçut de rien et contmua sa roule sans entendre les plaintes de la jeune fille, qu'emportait la machine. Ce n'est qu'à la gare de Lacrost que les employés aperçurent la jeune Granger cramponnée à la locomotive. Ils la dégagèrent et se portèrent aussitôt au secours de ses parents, qu'ils trouvèrent étendus sur la route et portant de gravas contusions.

L'état de la jeune fille, quoique sérieux, n'inspire pas d'inquiétudes

Geneviève de Roncey, jolie fille née six ans après Jean de Viverolles, était une fort riche héritière; elle n'avait qu'un frère atné, marié depuis peu d'années, qui suivait la carrière diplomatique à Vienne.

Petite fille, lorsque Jean faisait sa sixième à Stanislas, les deux enfants s'étaient, de vacance en vacance, retrouvés, attendus et appréciés. Plus tard, ils montaient à cheval ensemble, suivaient les chasses auxquelles ils étaient invités.

l.a rumeur villageoise ne se trompait donc j/as les deux mères, en souhaitant de réunir les fortunes et les noms de leurs enfants, non seulement réalisaient ainsi le voeu d'une amitié très chère, mais trouvaient dans ce mariage toutes les conditions harmonieuses de ce qu'on appelle « une union bien assortie u,

Les deux jeunes gens ressentaient l'un pour l'autre, non pas une passion, au sens violent du mot ils se connaissaient trop, ils avaient trop vécu dans la sécurité paisible et la pensée habituelle de leur union certaine, pour connattre l'inquiétude jalouse que fait naître au cœur un amour traversé, ou pour vivre dans l'attente exalté d'un événement assuré.

Le roman de leur tendresse, dépourvu d'agitation, ne connaissait pas d'orage. Ils vivaient dans la sérénité d'une exquise camaraderie, d'une inaltérable et douce amitié.

Un ami des deux familles et un voisin de forêt, le comte de Préfailles, qui habitait avec sa jeune femme un château historique très hypothéqué, aux environs de Pierrefonds, avait surnommé les deux jeunes gens Le courtois Philémon et la tendre Beaucis n.

CONTES DU PETIT PARISIEN LES DRAMES DU CŒUR

LA PÉCHERESSE PAR

ANDRÉ DE LORDE

En débouchant de la route ombreuse où, depuis un quart d'heure, il roulait d'une allure molle, le coupé du baron de Saint-Leu tourna à droite et s'arrêta devant une haute maison à triste façade. En dépit de la cinquantaine aggravée de rhumatismes, le baron descendit d'une allure jeune et s'avança à la rencontre d'une calèche dont les chevaux venaient de prendre le pas et où s'érigeait la haute silhouette de la marquise d'Andoche.

J'ai reçu votre petit mot, expliquat-il, et vous pensez bien que je n'aurais eu garde de manquer au rendez-vous. Grande, encore belle malgré ses quarante ans, la marquise le remercia d'un sourire.

La chaleur ne vous a point arrêté? Le devoir m'appelait par votre bouche, et puis le trajet de Vincennes par cette belle journée.

Il n'acheva pas.

La porte s'ouvrit aussitôt toute grande, découvrant un immense corridor dallé du fond duquel accourait une jeune femme au maintien sévère.

Monsieur le président et madame la présidente ne m'avaient pas prévenue de leur visite, dit-elle en s'inclinant. Le baron lui rendit le titre auquel elle avait droit en cette maison où elle s'ingéniait à mériter la confiance qu'ils avaient mise en elle depuis le jour où ils l'avaient appelée à la direction de l' « Œuvre de la protection des filles repenties ».

En effet, madame la. directrice. Elle les précéda, à travers un dédale de couloirs frais, jusqu'à son cabinet directorial.

Quoi de nouveau ? demanda te baron..

Je ne vois rien à signaler, si ce n'est une faute très grave dont la coupable a été sévèrement punie.

n La fille Eugénie Legault s'est enfuie, voici trois jours, et n'a été retrouvée que ce matin.

Mme la directrice hésita un instant En compagnie d'un homme.

Le baron fit entendre un sifflement long et doux par quoi le moins averti se fût rendu compte de la gravité de la faute, tandis que l'étonnement scandalisé de la marquise se traduisait seulement par un grave hochement de tête. .le n'ai pas cru devoir prendre une sanction définitive.

Le mieux serait d'interroger cette femme.

L'absence de la directrice, partie à la recherche de la coupable, fut de courte durée. Elle reparut presque aussitôt en compagnie d'Eugénie Legault.

C'était une grande et belle fille brune, au corsage rebondi et aux yeux hardis. Approchez dit le baron. Mme la directrice vient de nous mettre au courant de votre inconduite.

Sous la double attention du président et de la présidente. Eueénie Legault ne se départit pas de son calme.

Qu'avez-vous à dire?.

Pardi, pas grand' chose. Seulement, vous comprenez. ça fait dix mois que je suis ici. Mon homme s'ennuyait. Alors, j'ai cru que ça ne se saurait pas. J'voulais y dire bonjour seulement et pis rentrer, mais l'moyen de résister à JulotL.. Ah! en voilà un qui rait prendre les femmes. Et puis, dame. le nrintemps, les fleurs,

Naïvement elle suppléait par un regard langoureux et humide aux mots qui lui manquaient pour dire la candide volupté du ciel, la douceur des aromes et les caresses de la brise qui en ce moment même parfumaient toute la pièce lumineuse.

Votre conduite ne mérite aucune indulgence. Au surplus, le règlement est formel. C'est le renvoi immédiat. Vous allez monter faire vos pa* quets, intervint madame la directrice. Eugénie Legault salua d'un mouvement de tête sec et sortit, suivie de la directrice.

Je crois qu'il convenait d'être sévère, dit le baron.

C'était indispensable. pour l'exemple. dit la marquise.

Puis après un temps, elle ajouta Quelle chaleur

Je pourrais un peu tirer les volets, remarqua le baron.

Et il se mit en devoir d'exécuter sa proposition, ce qui mit des coins d'ombre dans la pièce.

Dehors, on entendait toujours les éclats de voix des pensionnaires et toute cette joie était comme l'expression mimée de l'extase du renouveau à cette heure chaude et lourde.

Dire qu'il va falloir rentrer dans Paris par cette température!

Lorsque Geneviève avait eu douze ans et Jean dix-huit, tous deux paisibles l'un près. de l'autre, il leur avait donné ces noms fameux dans l'histoire de la fidélité conjugale. De vieille aristocratie picarde, distingué d'allures, ^portsman entrainé, le comte Philippe de Préfailles précisait en sa personne un type d'élégance hautaine disparu.

Il y avait au conquérant et du bretteur atavique en M. de Préfailles.

Si .sa réputation irritait parfois l'humeur des hommes, elle l'accrédifait auprès des femmes, car elles aiment et admirent tout ce qui est élé;ant et belliqueux Et, d'ailleurs, il méritait leurs suffrages car ses dons extérieurs de bravoure se tempéraient, dans l'intimilé d'un salon, de quahtés brillantes et charmeuses.

Aucune jeune femme ne lui était plus fervente et ne sentait mieux l'attrait de sa présence que Geneviève!

Depuis des années, M. de Préfaiiies occupait les souvenirs et lets pensées de la jeune fille. Il avait été son éducateur littéraire en dirigeant ses lectures. Elle l'avait toujours connu depuis sa petite enfance, beaucoup plus que Jean qu'elle n'apercevait qu'aux vacances et cet homme supérieur loi diminuait la valeur morale de son fiancé.

Sans oser se l'avouer, elle comparait sans cesse les deux hommes, surtout lorsqu'elle les voyait en présence l'un de l'autre, et sa préférence admirative allnit mvincibiemeiit •u rnmle de Préfailles. à peine plus ftgé de ̃1 uniques années que Jean.

Dès qu'elle s'était aperçue de cette préoccupation tout de suite, sc, droiture sm était alarmée. C'était la, se disait«lle, en son langage de pensionnaire, a une très mauvaise penaée

Mais, l'existence de madame de Préfaiiies,


Pauvre amie'f.

II avait pris la main qui pendait. Je suis, ?a vérité, un peu lasse. Il eut cette expression des yeux levés par quoi il entendait témoigner que seul l'état de la marluise valait qu'on s'en préoccupât. Et pour mieux affirmer cette louable préoccupation, il baisa un peu au-dessoii- du poiernet la main moite qu'il n'avait pas abandonnée. Après quai il fit manœuvrer, devant le 'visage trop rosé, le souple éventail de plumes noires posé sur les genoux de Vous sentez-vous mieux?.

Elle le rassura comme il convenait, tandis que dans an scrupule de sollicitude il se rapprochait pour const-ater qu'elle respirait plus librement. Et son regard put, en effet, suivre, sur le corsage léger, le rythme large de la ::orge opulente, tandis qu'il lui venait de là la sen!et:r troublante d'une chair tiède et parfumée. Son tempérament sanguin, dans la surprise de cette épreuve, en re;ut une commotion subite vite il s'écarta un peu. mais le point d'appui 1 -de ses souliers vernis sur le parquet ciré vint à le trahir. Il trébucha sur la marquise et s'accrocha au hasard, les mains tâtonnantes, ses lèvres si près des siennes qu'il ne put se dérober à 1es prendre. La marquise poussa un petit cri, vite étouffé, sous la caresse d'un baiser, 'baiser long, ardent qui la faisait défaillir délicieusement. Et brusquement la porte s'ouvrit. Ils n'eurent pas le loisir d'improviser une attitude convenable. Leûrs yeux effarés virent, sur le se;!il; Eugénie Legault elle-même, un paquet à la main. et qui restait là, stupicle, sans paroles.

Le baron, cramoisi, se leva.

Mais il ne reçut au visage que le vent de la porte refermée violemment. Le prernier instant de surprise passé, ils osèrent se regarder. La marquise tapotait nerveuserrent sa robe:

Dans quel cas nous sommes-nous mis! dit-elle. Quelle affaire, mon Dieu! Vous peh:;ez que cette fille ne va pas se gêner pour aller raconter ce qu'elle a vu. Vous voyez d'ici le scandale. Pour ma part, je n'oserai plus jamais remettre les pieds ici.

Impatiemment ses mains couraient sur la chaîne d'or passée autour de son cou, et son aigrette tremblait aux petits sursauts irrités de sa tête.

Le baron, penaud, semblait ne pas 'savoir quelle attitude adopter.

Evidemment, tout cela est fort ennuyeux.

Oh! si ce n'était qu'ennuyeux. La chose n'est pas autrement grave pour vous. Mais moi. moi.

Il eut un geste d'impuissance qui lui attira des mots vifs

Tout ce qui arrive est de votre faute* Parfaitement. Et à présent vous restez là, incapable de prendre une résolution. Vous devez pourtant comprendre qu'il s'agit, avant tout, d'empêcher cette fille de parler. Et pour cela, il n'est qu'un parti à prendre revenir sur notre décision, intervenir en sa faveur. Allons, dites au moins quelque chose

Le baron n'eut que le temps d'acquiesçer vivement,.la porte s'ouvrait.

Ah madame la directrice, fit-il, décidé tout à coup.

.Respectueuse, la directrice marqua par son attitude qu'elle était à sa disposition.

Nous avons examiné, madame la présidente et moi, le cas de la fille Legautt. Oui, avec plus de sangfroid. Et. mon Dieu. la faute nous a semblé perdre un peu de sa gravité à la réflexion. La mesure prise nous a paru disproportionnée Enfin, nous croyons que le renvoi ne s'impose pas. La parole du président était hésitante. La directrice ne put réprimer sa surprise: y

•– Je demande pardon monsieur le président mais la conduite de cette fille est, à l'heure actuelle, connue de tout l'établissement. Un geste d'induigence serait très mal interprété, et. Le baron l'interrompit

Oui. ouï. sans doute. Toutes ces considérations ont leur importance croyez que nous les avons envisagées avec tout l'intérêt qu'elles méritent. Cependant il peut, être politique parfois de ne pas se montrer impitoyable. Je me permets de ne pas être de l'avis de monsieur le président. Pour si respectueuse qu'était cette résistance, elle ne laissait pas d'être irritante. Le baron consulta d'un regard la marquise et vit dans ses yeux un encouragement.

Je le regrette, mais enfin nous savons ce que nous avons à taire, compléta-t-il d'une voix sèche. Allet chercher la fille Legault 1

La directrice pinça les lèvres, s'inclina et sortit, non sans marquer, par la façon dont elle referma la porte, sa mauvaise humeur.

Quand Eugénie Lenault. fit son entrée, elle était déjà informée de la bienveillance dont elle avait été l'objet.

la toute gracieuse Eveline, l'avait rassurée. « Ce sermt odIeux, pensait-elle, et même impudique d'éprouver un tel sentiment pour un homme mané! Et ce serait une double trahison envers Jean et envers Evehne Fi Quelle horreur »

Comme s'il sût deviné les scrupules de conscience de la jeune tille, le comte Philippe lui avait apporté un jour le délicat roman dé madame de La Fayette la Princesse de Ctèves,

Elle y avait trouvé une réponse développée à son « état d'âme ».

EUe « aimait M. de Préfailles Voilà ce qu'elle comprit. Et il devait le savoir, puisqu'il lui avait apporté ce livre Et lui, l'aimait- ? Elle croyait en tire sûre.

Dès iors, prenant modèle sur l'héroïne du livre, eue s appliqua à donner de l'impor.tance à ce qui n'était d abord qu une pré- férertee, un vague plaisir sentimental. Elle pensa que par devoir et scrupule, elle devait éviter le comte Philippe et même le tus.

Elle imagina des prétextes pour ne pas quittr-r sa elnmbre. ou pour sortir lorsqu'il devait venir à Runcey.

Ce pi-Ut lui devint en peu de tempsiasui'porUib'.e. Le comte, après avoir remar^'ie deux ou trcis fois son absence; s était abstenu de s'informer. Et bientôt .a^se de la privation d'une présence .au: ui était chère entre toutes et qu'elle s'imaginait devoir redouter, un peu bfesiiée aussi de l'indifférence qu'on lui témoignait. <?Ue était revenue au salon les soirs de causerie, et elle avait repris les cour-es à cheval avec Jean et le comte, affe-tin: une qaité étourdie un ,)eu forcée et %n <r détaché.

Manège de ;eune fille coquette mais sin.

Je n'ai pas besoin de vous apprendre, lui dit le baron, ce que nous avons décidé. Aucune punition ne vous sera infligée. pour cette fois.

Il se leva et se tournant vers la marquise

Ma chère amie, il se fait tard. Mme d'Andoche se leva à son tour. Je remercie bien monsieur le président et madame la présidente, dit Eugénie Legault. Ils sont bien bons. Il y avait de l'humilité mais aussi de la malice dans sa voix et dans son insistance à poursuivre le baron et la marquise qui se hâtaient.

C'est bien. allez-vous-en, dit M. de Saint-Leu.

Mais elle continuait, à travers le couloir qui menait h la sortie, à les assiéger avec la ténacité d'un pauvre qui de- mande l'aumône.

Je remercie bien monsieur le président. Pour sûr, il n'y avait pas de ,na faute. Ah 1. pour sûr. Le printemps, les fleurs.

Et elle ajouta, la tête penchée Monsieur le président sait ve qre c'est

André de LORDE.

UH BRAME A

Un facteur est vitriolé dans son lit

par sa maîtresse ("est encore un drame de l'amour et. de la liaiiic.

A Arc! dans une maisonnette entourée il'îi!i jardine!, route de Villojuif, habitaient. <ï ̃ j .• 1 1 i s plusieurs années, 'M.- Charles liuni.'i. i' !i ut- 'ie.s postes, aujourd'hui âgé de lr;>nte-(li' ;in.s. et Mme Alice Vitz, née Keginibarl, il peu près du même âge, mariée, mais séparée de son mari, dil-pn. Ce ménage, tranquille, vivait la sans histoire; estce il dire qu'il y vivait heureux? C'est ce que le, drame survenu hier ne permet guère de supposer.

»Le facteur, ponctue!, revenait à heure fixe, une foi.s sa tournée faite et, de son côté, la femme, journalière, ayant quelques occupations dans le voisinage, ne s'éloignait guère de chez elle que pour son travail. Au.>si. peut-on voir dans la pitoyable tragédie d'hier moins Je résultat dune longue désunion que le simple luit d'une lassitude d'existence mal supportée par tous les deux, par l'homme surtout, dont l'attitude a précipité un dénouement qu'un peu de patience eût permis, sans doute, de conjurer.

Il était huit heures environ nuani une

femme éehevelée fit irruption dans le poste de poliee de Gentilly. Au milieu des hommes de garde. elle e'écroula en sanglots Arrétez-inoi, clamait-elle, je l'ai tué, le M. Ceccaldi, secrétaire, en l'absence de M. Fresnel, commissaire de police en congé, essaya d'obtenir de la malheureuse quelques précisions. Brisée, le front dans ses mains, elle balbutia son histoire

C'était elle. Mme Vitz. l'amie du facteur Ronin. Voilà longtemp's qu'ils étaient ensemble. trois ans et plu» mais, lui, voulait la quitter, il le lui avait dit, il lui avait donné congé, comme pour le terme. (.'était pour lundi soir, dernier délai. Rien n'avait pu le toucher. Alors elle n'avait plus rien regardé, rien que sa douleur. Abandonnée Koile, elle avait voulu se venger, elle s'était vengée.

Elle eut un geste.

Elle l'avait vitriolé, atteint en pleine figure, défiguré'!

Et, en effet, pendant que cette scène se déroulait au poste de police de Gentilly, à Areueil un homme était trouvé, ramassé plutôt, pantelant, sur la route de Villejuif. C'était Bonin, le facteur. Le malheureux, .couvert d'affreuses brûlures, se traînait à peine. La femme Vitz avait dit vrai elle avait fait une victime.

Après un premier pansement dans une pharmacie voisine, le blessé fut dirigé en hàte sur l'hôpital Cochin, où son cas fut jugé grave, bien que par bonheur tes yeux n'eussent point été atteints.

Entre temps, cependani, M. Compagnon, commissaire de police, remplaçant son collègue en congé, avait ouvert une enquête minutieuse, procédant d'autre part à une enquête sur les lieux.

Des constatations du magistrat, il semble résulter un fait grave. Mme Vitz, au cours de ses déclarations, retraçant les circonstances du drame, avait déclaré qpe c'est au cours d'une dernière discussion qu'elle avait, jeté le corrosif à la tête de son ami. Ce dernier, par contre, dément absolument cette version. Ainsi a-f-il déclaré que, de- vant se séparer de son amie avant-hier, celle-ci lui avait demandé de passer avec lui une dernière nnit. désir auquel il avait accédé. La nuit s'étiit écoulée sans rien d'anormal et, au matin, il sommeillait encore lorsqu'il avait été réveillé en sursaut par l'atroce brûlure du corrosif lancé par sa maîtresse..

La femme Vitz a été écrouée.

TROIS ARTILLEURS BLESSÉS AU COURS D'UNE MANŒUVRE Lorient, 5 août.

Un grave accident s'est produit, ce matin, sur le champ de manœuvres de Kérole où le 1er régiment d'artillerie coloniale procédait à des exercices de mise en batterie. Pendant la manœuvre. !e timon d'un caisson s'est brisé et trois artilleurs ont été pro- jjetés sous les rones. Le canonnier Le Calvé s'est brisé les deux jambes. Ses deux com- jpagnons ont été également assez sérieuse- ment blessés. Le Calvé, dont l'état est grave, a été transporté à l'hbpital maritime.

cère, bientôt éprise et qu'une séduction baexercée sans note, dominera facilement.

VI

Un soir de septembre que tout le monde se trouvait réuni après diuer, dans le grand salon de Fombreuse, Geneviève s'approcha d'une des hautes lenétres et fut aussitôt rejointe ptr Philippe de Préfailles.

Est-ce à cheval que vous allez demain à Noyon, questionna-t-il, ou en auto ? A cheval, naturellement, répondit-elle en regardant le ciel, à moins qu'il ne pleuvp, dans ce cas, nous ne sortirons pas du tout.

Et vous ne m invitez pas, moi, votre vieil ami ? Vous me mettez en péuitence ? Au lieu de répondre, elle se mit à tambouriner du bout des deigts sur la vitre et demanda d'un ton dégagé

Ah ça Pourquoi madame de Préfailles ne vient-elle jamais avec nous ? Elle monte très bien. et c est très rare qu'elle nous acccmpKgne

se lève tard. et elle n'aime pas le cheval; ;e croyais vous l'avoir déjà dit. Vous vouiez dire n'aime plus ? Depuis quand ce dégoût lui est-il venu ? Car elle montait autrefois avec René et Jean, lorsque j'étais encore à la pension.

-,Oui, cest possible. mais on change! Ah C'est peut-être vous qui le lui avez défendu ?

Moi ? Pour quelle raison ?

Le sais je ? Les maris sont des despotes. toutes ces danes le disent! Elle ajouta avec désinvolture

Vous n'êtes jamais jaloux 1

La jalousie est une redoutable et ridi.cule malade, ma chère enfant c'est l'aveu de sa propre infériorité. Ai-je donc Cair d'un

LES RÉFORMES DE LA POLICE PARISIENNE } chargés des 8 nouveaux ûistricts En exécution des réformes faites il la préffcttnv de police, par M. Hennion, réformes que nous annoncions hier et qui comportent le sectionnement de Paris en districts admi- nistrés par des commissairrs divisionnaires, trois nouveaux postes de divisionnaire ont été vrèùà, atlribui's à MM. Maréchal, commissaire, du quartier Saint-Thomas- d'Aquin; Keisse, ofticicr de paix du 20* ai- rondissement, et. Paul Gtiichard, commis- saire spécial des Halles. Trois des district» créés leur sont attri- bues, les autres étant réservés aux coin- missaires divisionnaires déjà en fonctions. Voici donc quelles sont les sections (;réées et leurs titulaires lrj <iivi.ion, comprenant les i", 5° et 6° arrondissements, M. Iiuuvicr, qui est chargé en outre du coinmuuu o.nent des quatre compagnies de reser "i et couserv le titre de soùs-iihvcleur de "y police municipale ;le division m K>e arroudis.se. in en! M. Cha-joL

;i5 division .-i i.V urroiKlissemoiits;. M. Maréchal, actuellement commissaire du quartier Samt-Thornas-'i'Aquiu

̃i" division (1er. fi' et. H!" arrondissements;, M. !il!! Ouichard jusqu'à ce jour commissaire (spécial de-s Ilaiks

T)" division "(11e et arrondissements!, \1. loriot

6° division (13'' et arrondissements), M..Suullière

7e division (17e et 18e arrondissements). M. X. Guichard, chef actuel du service de la, sûreté

8e division (19° et 20e arrondissements}, M. officier de paix -du 20e urrondissement.

D'autre pari. MM. Yalrtr.- c'.H-f de la briI gade mubile, et Niclouss- sous-chef du i service de la sûreté, sont nommés commissaires de police attachés iL la direction de la police judiciaire.

M. Humus, commissaire de indice du quartier Clignaneourt, est place il la tête du service des renseignements généraux- et des jeux, et :IL Leftis. nommé"" commissaire de police' an service des jeux.

Sont nommés en outre

Commissaire du quartier Clignancourt, M. Court.

Commissaire du quartier Saint-Thomasd'Aquin. Al. Lacambro.

Commissaire spécial des Halles, M. Legrand.

M. Guillaume, commissaire divisionnaire,

Deux des nouveaux commissaires divisionnaires En haut M. Paul Guichard

resle uniquement attaché au service de la circulation.

Enlin, M. Martin, oflicier de paix du neuvième arrondissement, es! nommé officier de paix de la 1" compagnie de réserve en remplacement de :\1. Piistcr, admis à faire valoir ses droits la retraite.

M. Marchand, officier de paix du douxième arrondissement, passe au neuvième. M Mazet. inspecteur principal au treizième arrondissement, est nommé officier de M. Higaud, .̃MjcréUiire au contrôle général, est nomme inspecteur principat au treizième arrondissement.'

Le préfet de police a reçu, dans la matinée,

homme. votre sens, qui peut prêter au ridicule ?

tI considérait la jolie créature qui s'obstinait à regarder à travers la vitre, les allées du pai Pt les caisses symétriques des orangers -niftnés devant ;a terrasse. Elle ieva les yeux comme fascinée.

Elle vit le hn sourire 'de la bouche railleuse, découvrant les dents d'un très pur émail. La barbe taillée en pointe, virilisait ie visage distingué dont les yeux clairs sensblaient lire au fond de ses pensées secrètes. Et ia tenant ainsi- dominée, il lui dit d'un wn d'affectueux reproche

Pourquoi donc m'éVÎtez-vous depuis quelque temps, Geneviève? Que se passé- t-il en vous, ma clure enfant ? Et pourquoi prenez-vous, pour me parier, ce ton délibéré qui n'est pas le vôtre ?

Interrogée aussi directement. Geneviève se détourna et regarda de nuuveau devant elle.

Il insista

Est-ce voulu ? Est-ce involontaire ? Renonçant il dissimuler, elle répondit avec une moue d'impatience

C'est voulu. Vous le savez tien! Ah! Et pourquoi ?

Vous le savez aussi ne m'embarrassez pas. c'est si peu digne de vous Après un petit silence, sentant peser sur elle le regard du comte, elle jugea qu'elle ferait mieux de s expliquer ouvertement et reprit, décidée

Il m'a semblé, surtout depuis que vous m'avez donné «w livre», qu'il était préférable pour mon imagination que je vous rencontrasse moins souvent., voilà

Maia c'est charmant, cet aveu ingénu et subtil la fois ] » Ainsi, votre pensée très chaste, me juge

ces différents fonctionnaires et, en les présentait à M. Mouton, la nouveau directeur de la police judiciaire, leur a donné des instructions très nettes, en vue d'arriver il une meilleure utilisation des divers éléments de ia police parisienne.

La fonction de commissaire divisionnaire comporte l'autorité; mais elle indique aussi la responsabilité: il est nécessaire que, sous l'autorité -du chef de l'administration, tous lès efforts concourent à obtenir le maximum de rendement sans surcharge budgétaire. M. Hennion a recu de ses collaborateurs l'assurnnce de leur complet dévouement à une ctuntc communt' qui intéresse au plus haut point la sécurité publique.

LES MANIFESTATIONS sportives se multiplient dans ttiuU; la France. Toutes les classes sont intéressées et nous sommes heureux d'upplaudi: aux magnifiques efforts faits pour régénérer 1h racr. N >u> ne saurions cependant pas manqua:1 de rappeler aux athlètes que le bubon- j net est leur meilleur ami. car ses qualités toniques font qu'il "st !e se.u capable de les soutenir <Je les conduire la victoire. Le Dubonnet éVite la défaillance.

L'AFFAIRE DE LA RUE RAMBUTEAU Van ileo Beursn se précipite par la fenêtre du commissariat Nous avons conté, hier matin, la <basse à l'homme mouvementée, qui, en pleine nuit, se déroula sur les toits de* quelques immeude la rue Ramhuteau.

)n sait qu'elle se termina par la capture d'un individu, Désiré Van dj-n Bcuren, qui fut amené au poste de policc du quartier des Hqlies, où il passa la nuit.

Jusqu'au matin, lc prisonnier témoigna d'une fort grande exultation et tint des propos quelque peu incohérents qui tirent émettre aux agents qui le gardaient quelques duiites su. la solidité de sa raison.

Vers neuf heures, on le conduisit devant M. Durand, commissaire du quartier, qui entreprit de t'interroger.

Selon l'usage, le prisonnier s'assit en diens de la paix. L'interrogatoire suivait son cours habituel, quand, se levant brusquement. Van den Beuren ouvrit la fenéIre donnant sur ia cour, enjamba la barre d'appui et sauta du premier étage dans le Mais il avait mal calculé son élan. Au lieu d/ retomber sur ses pieds, Van den Beuren filla donner de la tête contre Ips gros pavés. Etourdi, assommé, le crâne fendu, il resta inanimé. Les gardiens du poste, prévenus par les appels de leurs camarades, coururent le releveur.

Le détenu, qui s'eluil blessé très grièvement, a été transporté à l'Hôtel-Dieu, où il restera consigné il la disposition du commissaire de police,

On croit qu'on se trouve en présence d'un fou, plutôt que d'un malfaiteur.

CAUSERIE MÉDICALE

LA. HËRNSE Lire en tête de la Se page l'intéressant article consacré à ce sujet par le Ur Bossard, de la Faculté de médecine de Paris.

Mort affreuse

d'un industriel marseillais IL EST BRULE VIF

A LA SUITE D'UNE EXPLOSION DE GAZ Marseille. 5 août.

Alors que M. Paul Georges fils, distillateur, était en train, hier soir, vers onze heures, de compléter un travail d'écritures dans sa salle à manger, une violente explosion de gaz s'est produite.

Tout a été brisé dans cette pièce et dans le salon contigu. L'explosion fut entendue de tout le village de Saint-Menet où se trouvent 1'usine et l'habitation de la famille Georges. Le personnel et les voisins accourus trouvèrent M. Paul Georges carbonisé. Ses vêtements brûlaient encore.. Le corps du malheureux portait d'innombrables et affreuses brûlures.

Tous les meubles de la salle à manger étaient réduits en miettes, ainsi que les tableaux et le piano placés dans le salon. On dut empêcher Mme Georges de se jeter par une fenêtre du premier étage quand elle apprit la mort affreuse de son mari. La pauvre femme, qui eôt enceinte, a dû s'aliter. Elle est en danger de mort.

M. Paul Georges était âgé de trente et un ans et père d'une fillette de dix-sept mot. Dans le quartier de la Valentine, où le défunt était très connu et estimé, la consternation est générale.

EXPOSITION DE GAND LES FLORALIES D'ÉTÉ

Les « Floralies d'été » qui. lu 9 au t7 août. transformeront le Paiais des Fêtes et de [Horticulture en un colossal feu d'artifice de bégonias, de glaïeuls et de dahlias, s'annoncent comme une des plus magnitiques expositions florales qu'on ait lainais pu admirer. Tous les pays du monde.y envoient leurs Heurs les plus belles et les plus rares.

Le décor disposé aux deux extrémités du hall immense se compostera, d'une part. d'un pittoresque enrochement planté d araucarias et de plantes ornementales, et. d'autre part. d'un haut treillis garni des plus remarquables variétés de plantes grimpantes.

La section française, dont on dit merveille, sera aménagée par M. Vacherot. architecte de la ville de Pans.

Un orchestre renommé, de Paris, donnera cha- que Jour des auditions musicales où seront interpcélées les œuvres des compositeurs les plus célèbres des divers pays d'Iiurope.

A TûccHSiun des Floralies d'saé. un Longchamps fleuri, qui se terminera pxr une bataille de fleurs, sera organisé dans les allées de l'Exposition universelle.

Le roi et la tamille royale inaugureront le i août dans l'après-midi l'exposition florale.

dangereux pour sa tranquillité ? C'est bien flatteur pour un homme de mon âge Oh ne feignez pas la modestie. l'âge n'y fait rien Et vous n'êtes pas si vieux Elle levu de nouveau les yeux et tressaillit sous le regard attendri et humide du comte.

Il lui répondit sérieux et paternel: Je crois, en effet; ma chère petite amie, que c'e-st votre imagination seule qui s'est tracée elle-même son délicieux roman Vous êtes délicate, scrupuleuse, par l'éducation religieuse que vous avez reçue vous vous alarmez puérilerrient d'une impression peu profonde qui vous a effleurée à ̃peine.

Me fuir, moi ? Votre vieii ami ? Mais ce serait romanesque et ridicule Ce sont les précautions exagérées qui accroissent ie danger Comment ? C'e^t ce livre charmant qui m'a valu un si joli aveu. et qui m'a donné tant d'importance dans votre esprit ? Ah voilà que vous raillez Je suis toujours pour vous la petite pensionnaire Moi Railler ? Railler une sensation de jeune tille qu'elle avoue ingénument! le voudrais donc perdre l'estime et la confiance de cette enIant'' Vous êtes, ma chère petite, ce que je connais au monde de plus délicat et de p.us charmant

Il Vous avez la grâce physique, la beauté du visage. et c'est moi qui, remplaçant intellectuellement votre père, vous ai tendrement façonné l'âme et le goût. Personne au monde ne vous sait mieux et ne vuus connais mieux que moi J'ai donc le droit de dire personne ne vous aime mieux! Et comme Geneviève l'écautait en fermant les yeux, les bras appuyés au vitrage, il ajouta:

LE DRA.ME X3'A.O-£:iV

Alice Gres py fait tête à l'accusation Des incidents, tantôt vifs, tantôt émouvants, ont marqué cette deuxième audience

(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)

i Agen, 5 août L'affluence est aujourd'hui considérable. On s'écrase littéralement dan. ta salle. L'ac- cusée est extrêmement pâle. Les manifestations hostiles de la foule semblent beaucoup 1 impressionner. Dès l'ouverture de l'audience, M. le président Beyries procède à son interrogatoire.

Alice Crespy est très difficile à suivre dans les explications qu'elle fournit à la cour. Très nerveuse, elle parte avec volubllité, prcnunt iL peine le temps d'articuler ses mots. Lu voix est faible, presque imperceptible. Cependant, parfois, eUe s'anime, discule avec véhémence et alors on peut savoir son système de défense.

Le président ne s'arrête pas longuement sur ses antécédents. Il se borne à constater que Marie-Alicfi Crespy appartient il une excellente famille et n jamais été condamnée. G ci fait, il entre immédiatement dans le vif du débat. Il rappelle le drame, ses circonstances et dit Nous sommes en présence de deux hypothèses ou l'abbé Chassaing s'est suicidé, ou bien il a été tué, et s'il l'a été, ce ne peut être que par vous L'idylle

Ce dilemme posé, le président demande t'accusée il quelle époque elle connut l'abbé Chassaing.

L'accusé. Ce fut le 17 avri! 190D. J'étais allée a Saint-Hilaire. a son confessionnal, et lui avais fait l'aveu d'un amour qui me tenait au cœur. I! se montra d-)U.\ envers moi et. au lieu de me dire, comme le fout ordinairement les prêtres A leurs pcniteiilcs « Allez en paix î » il m'engagea à revenir. Cet homme. y, ne le dissimulerai pas, me séduisait. Je revins comme il me l'avait conseillé et il me déclara » ,1'a: pensé a vous pendant toute la semaine Ces paroles furent j prononcées sur un ton doux et. ce disant, il me regardait avec des ye:ix brillants. L'idylle fut rapide. Quelques mois plus tard, lice Crespy était la maîtresse de M. Beyries croit devoir faire observer que cette liaison, qui eût dû demeurer discrète, ne le fut pas, bien au contraire.

Le président. A maintes reprises, s'il faut en croire certains témoins, vous vous êtes livrée à des démonstrations regrettables. non seulement dans la rue. niais encore à l'égiise. Il vous arriva même parfois de faire des scènes à l'abbé, paire qu'il demeurait trop longtemps dans le confessionnal avec d'autres ouailles.

Alice Crespy ne croit pas devoir opposer de protestations.

i.e président. L'affection que vous marquiez à votre amant éluit-elle partagée?

L'accusée, avec un long soupir. OU oui monsieur ;rires dans la salle). |

Cependctfil. fait observer M. le conseiller Beyries, avec le temps cette liaison semblait s'être attiédie à ce point que l'abbi. fatigue Je celte relation qu'il considérait comme un danger pour lui, sollicita son déplacement.

Comme Alice Grespy marque quelque étonnement, :e président insiste

Chassaing avait, à plusieurs femmes, fait cette grave confidence l: est grand temps que je m'en aille, car cette femme fera un mauvais coup. Elle me tirera un coup de revolver On peut donc considérer qu'en partant pour la cure de MontastruC, il rompait définitivement avec vous.

L'accusée. Oh pas du tout.

M. Beyries s'étonne de ce que l'abbé eût éprouvé à l'égard d'Alice Crespy, selon le dire de cette dernière, une si violente passion.

C'était un homme a bonnes fortunes, voiage. inconstant dans ses affections, insiste-t-il. 11 est inadmissible qu'il se soit laissé accaparer par vous.

L'accusée. L'abbé Chass-'iing me dit souvent que j'étais seule dans son âme.

Le président Enfin, vous prétendez que cet homme s'est suicidé et qu'il l'a fait par désespoir de vous perdre

L'accusée. Je le maintiens.

Le président. Cependant, il aimait la Vie. dont ir jouissait largement, Il avait une excellente santé. «M ait U u,ojrs d'humeur enjouée. Enfin, rien ne peut ia:-ser supposer, un seul instant. que cet homme ait soudain renoncé à tout cela. L'accusée. Si l'nbbi avait des dehors .trais, en réalilé son cœur était ulcéré. Il n'avait pas à faire part au commun des mortels de ses souffrances. Mais. à ruai. i! me le réoôlail sans cesse. Le 1:2 janvier, cinq jours avant le drame, il demeura chez moi i^ndan'. trois heures, au cours desquelles il ne cess-i de s'éîever contre la: mesure qui le frappait. A diverses reprises, il me déclara avec fci ineté « On veut tit'ijrmn<ji- a \iunlastruc, je ne partirai pas:'

Le président N'est-ce pas ce nicine jour que fut arrêtée entre- vous l'entrevue du 17? L accusée. En elfel

Le présidait. liii hien racontez-nous ce qui se%j»assa a

Le drame

Alice Crespy va renouveler avec des sandans :;i" yorge le récit de la tragique luurnée

L'abbé Chass:ung vint i>. 5 heures 30 chez moi. Il était en retard. Je lui en fis la remarque, Il déposa son manteau. et son chapeau sur un meuble, s'assit dans un fnuiruil et. de suite, il me reparla de Monta^truc. tl insista sur la médio- crité de ce petit pays, loin de iout « Vois-tu, me dit-il avec une profonde tristesse, je n'en reviendrai plus »

Et soudain, s'animaut, l'accusée s'ex- c'ame:

Je juiv, je jure sur in I ô t«: de nia mère, que l'abbé a tenu'ce proi~ |J'I:=- il me demanda mou revolver. Je le lui remis. Nous causâmes picore. Il n:e pria de lui répéter un de mes derniers poèmes consacre a notre amour. Je satisfis à œ nouveau dé.-ir. prit alors ma tête cuire ses mains, déposa un long baiser sur mon front. A certain moment, il voulut m'enlever du doigt

Ne pensez-vous pas qu'il doit en être ainsi ?

Elle répondit très bas, dans un souffle Oui.

¡-Qui! il est impossible qu en soit autrement

Peut.être,

Et quil il est. des aspirations idéales qui, par delà les conveiitions, sont des mariages d'âmes Elle se lut, confuse, à ce mot de mariage,- qu il osait prononcer. Mais c était justement comme dans le roman de madame de La layette les deux aimants, passionnément cpris, ne s'appartenaient qu'idéalement, par 'un mariage d'ùmesn!

Uebout dans lan^le de la fcnôtre, comme sil eût continué leur conversation accoutu- aiée, il insista, 1res ému et très tendre \la chère petite Geneviéve, si droite et si sincère, regardez-moi.

Elle obéit pour la troisième fois.

Dites-moi que vous avez coufiance dans ma loyauté.

Vre-sque dans un élan, elle répondit de tout son visage souriant, aux yeux graves et candides

Oh uui

Alors, c'est :ini, ces scrupules enfantins ? Vous n allez plus me fuir ni me priver de votre présence qui est la jeunesse de ma vie ?

Elle acquiesça tout bas

Non.

D'ailleurs, je vais probablement vous quitter. oh! peu de temps! quelques semaines seulement. un voyage indispensable. un voyage d'affaires. mais oui il Çaut parfois songer soi même aux choses série uses de la vie. Et vous savez certaine

M. l'avocat général Beaugrand

qui occupe le

une bague portant l'inscription ̃< Philippe; », confessée !i insisUi aussi pour que \f détruisisse: que j'avais composé pour célébrer ces inùrnes amours. Ensuite, il me denmr'da des livres, Je montai les chercher. C'est pendant que j'étais l'étage supérieur que se produisit le dreme Je perçus le bruit d'une détonation et. affolée, devinant tout. j-? descendis. A ce passage de son récit, Alice Crespy a une violente crise de larmes. Puis elle reprend

J'ouvris ta porte du ;.alun et le trouvai étendu la fao; conue le plancher.

Ici le président croit devoir mettre Alice Crespy en contradiction avec divers témoins entendus. D'après ceux-ci, l'en Ire vue entre elle et l'abbé aurait duré dix minutes, peine, et alors n'auraient pu se dtrouler les incidents qu'elle vient de retracer. Ces mêmes personnes unt, eu outre, rapporte que l'abbé Cliassaing était, ce jour-là, très gai. Il avait tout préparé en vue de son prochain déluirt et paraissait heureux de quitter Agen.

L'accusée. Je sais que les prêtres n'admettent jamais l'hypothèse du suicide, tl est pourtant bien certain, je le répète, que Montastrue ctr.it considéré par mon mi'i coiîinie une disurùce et 'l m'écrivit, quand sa nomination fut faite: "J'en (it'vit'i'lrai t'ou

Troublantes questions

Une longue discussion va ensuite s'engager ent:e le président et l'accusée sur !a façon dont l'abbé aurait pu se tuer. La blessure était la tempe gauche et le prêtre n'avait pas coutume de faire usage de la main gauche En outre, autour de ia plaie, i#n'exnstait aucune trace de poudre, ce qui sentait démontrer que 'c coup avait été tiré à une certuine distance.

Très énervée et ne pouvant fournir deprécision, Alice Crespy s'en rapporte à la déclaration du docteur L'oureslié qui fut le premier examiner le cadavre.

'i M. Foureslié a conclu au suicide possible et je suis accnsée d'assassinat, clamet-elte avec la plus vive indignation, mordant son mouchoir dans un yeste d'exaspération. C est abominable

Examinant ensuite l'attiUide de l'accusée après le drame, le président s'étonne de ce que celle-ci n'ait pas immédiatement porté .secours à son amant.

Le président. Ayant l'ardent amom; que vous prétende* avoir éprouvé pour l'abbé Crmssaing, vous eussiez pu vous montrer plus dévouée, vous tussiez du vous jeter sur lui et faire tout ce qui était en votre pouvoir pour le ranimer, le relever!

L'accusée. Que v-iilez-vous. j'étais impuissanté devant la terreur que nie causaifeet évenemeiii, inattendu. Et puis, qu'eussè-je pu faire? L'abbé Chassaing était un homme de forte corpulence. Il avait 1 mètre 80 du hauteur. J'étais incapable de le mouvoir d de le transporter. Le président Il fallait alors faire appel au concours des vôtres. Or. que se passe-t-il? Au lieu de cela vous empêchez votre mère et votre sœur qui ont perçu un gémissement, celui de i'iigonisant, de pénétrer dans le salon.

L'accusée, vivement. Ma mère a éprouva de grands malheurs. Si je l'avais laissée pénétrer dans ce salon, elle fut tombée raide morte. Cette explication fait sourire ¡avocat générai, ce qui provoque un assez vif incident avec la défense qui s'étonne de cette manifestation

La lin de l'interrogatoire fut quelque peu pénible pour l'orgueil de l'accusée. Le président lui demanda s'il n'était pas exact qu'elle eût fait à une couturière cette confi.dence • Mes livres ne se vendent pas. Il vaudrait mieux pour moi que je devinsse l'héroïne d'un drame passionnel. A quoi Alice Crespy avait répondu avec dédain 1 Je n'ai pas l'habitude de faire des confidences à une couturière, » Et le président d'ajouter

depuis acquis, une notoriété regrettable.

Alice Crespy maintient, on le voit, avec 18

ment, par ce qui se dit autour de vous, que mes affaires, ma fortune, ne sont pas dand un état brillent. Je vous écrirai. ce ne sera pu, pour !a première fois' Si vous les avez gardés, vous devez avoir bien de: billets ttdressés ;iu couvent, la petite Geneviève ?..

Je ies ai loas:

Vraiment ? vous voyez ce que peut appcrter un très petit changement d attitude entre deux personnes ? Voils avez voulu être sage, prudente, vous défty de vous et de moi. ce qui était bien prématuré Vous avez voulu changer nos habitudes. le choc des questions est survenu et voua m'apprenez en un quart d hfare. dans l'angle d'une fetiétre, où nous avons causé cent fois et devant tous, qui ne s'en doutent pas, tout ce que j j'ignorais de votre pensée, de votre cœur intime, de vos souvenirs d'enfant. Vous me faites, ma très chère petite amie, -un frais et délicieux plaisir..

Quelqu un appela Geneviève. Ils se séparérent et rejoignirent les groupes du salon.

Le soir, troublée, émue, mais allégée au-nsi d'avoir. pu avouer à un ami stlr, son secret trop lourd, pareil à un scrupule de conscience, Geneviève s'endormit tard, en songeant à cette conversation et à ce qu'il en adviendrait

(A suivre.) Yves MoraSou* prévenons nos abonnes -eut toute demande de changement d'adresse aoit éfre accompaynee de la dernière bande du journal ou a, t ancieune adresse, et de 0 fr. 60 pour trait de rêitiiprcssion <!̃- nouvelle? bandes.


plus grande énergie, ce qu'elle a toujours soutenu depuis le début de l'information, à savoir que la mort de son ancien amant tut le résiiiiui d un suicide et non d'un crime. Les témoins

L'interrogatoire est termine. La cour procède à J'audition des témoins. Elle entend d'abord les commissaires qui procédèrent aux premières constatations. Puis elle passe à l'audition fort importante des docteurs. M. le docteur Ricard, qui fut chargé par le parquet de procéder à l'autopsie du cadavre de l'abbé, maintient d une façon formelle les termes de son rapport. Pour lui, il le répète, la version du suicide est inadmissible.

Le docteur Fourestié, médecin-chirurgien de la famille Crespy. auquel l'accusée s'adressa, déclare que lorsqu'il vitit en voiture rue Font-Nouvelle, le prêtre avait déjà cessé de vivre. L'abbé Chassaing était étendu sur le plancher, la face contre terre, raide comme un 1. Il ne constata aucun désordre dans la pièce. Alice Crespy lui dit « C'est un grand malheur qui m arrive. Je n'y survivrai pas! » Puis, elle lui avoua son amour pour l'ecclésiastique décédé. Le docletîr vit plus tard l'ubbé Faure qui exprima aussitôt cette opinion C'est elle qui l'a tué » Le témoin émet ensuite un avis conforme IL celui qu'il avait antérieurement exprimé, savoir que l'abbé Chassaing a pu se suicider dans un moment d'affolement. 11 estime qu'un désespéré peut faire usage de la main gauche pour attenter il ses jours.

L'avocat général. Avez-vous tenu. il un moment quelconque, le propos que l'accusée vous a attribué Vous n'avez rien il craindre, il porte le trou du suicide

M. f-ouirslk1. Je ne me souviens pas d'avoir tenu ce langage.

Le docteur déclare, avant de quitter la barre, avoir reçu des lettres anonymes dans lesquelles on le menaçait de mort.

Incident d'audience

La seconde partie de l'audience ne comntence qu'à deux heures, par suite du retard d un juré. On entend le docteur Flèche, qui fut désigné par l'cvèque d'Age;! pour examiner le corps de l'abbé. 11 conclut qu'il est impossible d'admettre scientifiquement le suicide, tandis qu'il existe de nombreuses circonstances qui militent en faveur de Hiyl>olhè»e d'un crime.

Cette déposition soulève un vif incident. La défense demande acte de ce que le témoin a dû, de son propre aviju. pour asseoir sa conviction, attendre la lecture de l'acte d'accasation, ajoutant qu'i! ne connaissait pas tous les faits de la cause quand il tut entendu par le juge d'instruction.

Dans la .salle, i'agilatioii est extrême, le président doit, à plusieurs reprises, pour ramener le calme, menacer le public de le faire expulser.

Le président suspend l'audience et l'on emmène l'accusée dans une chambre voisine, où une infirmière est appelée auprès d'elle. La déposition du docteur Flèclic l'a beaucoup impressionnée et elle a besoin de quelques soins.

A la reprise de l'audience, note iv<t prise par le greffier des tonnes de la déposition du docteur Flèche que rliclfc le président, en présent dit témoin à la burrc" ce'ui-ci rectiiiiint les mots et ajoutant lorsqu'il le juge il propos. Au moment où le greflier, relisant la déposition, dit J'ajoute que si je ne me suis pus prononcé jusqu'à ce jour, c'est -parée que je ne connaissais pas les faits de l.i cause une voix dans la sallc s'élève « Vous les faits de la cause

Faites silence s'écrie le président.

Tous les faits de la cause in.siste-t-on. Et comme le président, surpris de cette intervention, menace de faire sortir i'intcr"rupieur, celui-ci, sans s'émouvoir, s'écrie c.Je m-, m'associe pas à un Iraquenard judiciaire o

Dans la sahe, l'émotion est intense. Que 'va-l-il se passer? Le président se borne à rappeler l'interrupteur au silence, cependant que If docteur Flécha insiste lui-même pour que le greffier écrive la phrase « Tous les faits de la cause ».

L'incident est ainsi clos.

A son tour, le docteur Couvrat déclare qu'il était impossible il un docteur d'affir-

'CïHWlwl

DANSJPARIS

LE TEMPS

Hier, le m p. r.ii-'igi'ii\.

̃ ^'lernpcraiiavs <>:lr.inos de la journée: 1:)01 à "ne heure rhi soir.

fcrieure a la noi'ir.hli; lie i".

Aujourd'hui: te.nps iri'h iiii,iL!ci.i. k-nipcraturc voisine de la normale.

Collision boulevard Saint-Germain

l cinq heures, hier soir, boulevard SaintGermain, un tramway Gare de Lyon a tainVonné une vuitnre de messageries.

M. Emile Maguier, Agé de soixante et un ans, demeurant à Versailles, i, place Clia;1'01. qui était dans ce dernier véhicule, fut 'projeté sur le sol et grièvement blessé.

̃ II dut être transporté il J'hôpital de la Cita',rité. Entre voisins

tue querelle qui dégénéra bientôt, en rixe s'élevait, hier matin, dans un hôtel de la rue de Charonue, entre deux locataires dont les chambres sont voisiner.

Soudain, La- sur son adversaire. Jules Luznnne, un «Jbéni;: ventre. l'unit l'ctal n'inspire tieureuseîni'iii pas lit; trou sérieuses inquiétudes, a éic admis à l'hûôital Sainl-Antoine. M. Catrou a envoyé son int-urlrier au dépôt.

A la gare d'Austerliiz

tuile d'un court-circuit. L'incendie fut aussitôl mailrisé et le service rétabli au bout de vingt minutes.

O'>i*iqi:es heun-f) plus lard, une locomo- pendant Irnis lieures, sauf pour ie service des grande. ligne- ,!ni ne subit aucune interruption.

Un courageux sauveteur

Comine il jouait. hier matin, quai de Jemmapes, au bord du canal Saint-Martin, le ieu.ne Fîené (rraindorge, bwmbiu de huit ans, lit un faux pas et tomba à l'eau.

vu l'accident. Courageusement, il rejeta à l'eau et fut -.issez heureux pour retirer le petit imprudent.

Après avoir été soigné a l'hôpital SaintLuiis. rU'tié a été ramené au domicile de ses parenîs. passage des Foursà-Ctiaux.

tombée, h'.i'v. par la :ii..lrc de .son logement, bU\i(; au étage. 'Xr>. ijoukvard Serurier, et s'est tuée sur le eoup. On ignore s'il s'agit d'un suicide ou d'un accident.

Avenue d'Allemagne, un charretier de vingtc;ii(( nus, M. ̃lean-Varie Morin, au service de la SociêU; du gaz, f.ii renverse par un tramway

NOUtLLETTES LUCULLUS S

mer le .suicide de )'abbé. Répondant ensuile il une question d'un. juré, il ajoute, qu'en toute conscience, il était également difficile ( à un docteur de se 'prononcer formellement pour le crime, bien qu'il y ait huit pour j cent de probabilités pour le suicide contre quatre-vingt-huit pour cent pour le crime. L'évêque

Sensation dans l'auditoire quand on iutro- duit l'évoque d'Agen, M.. Sagot du Vauroux. Avant que le prélat ne dépose, la défense soulève un nouvel incident et dépose des conclusions demandant il ia cour, en vertu de l'article oi"8 du code pénal, de repousser le témoignage de tous les ecclésiastiques np- lîfi.M à déposer clans cette affaire, ceux-ci pouvant être amenés il déposer sur des faits le: secret profes^i.jn:1:.

L'avocat gêner; s'oppose à celle pré- tcntion. disant que les témoins visés sont juges d'apprécier s'ils peuvent ou non pàr- ter. de même que les médecins. La cour rejette tes conclusions en question et t'évoque fait sa déposition.

T. J'iii ilojihi;-r. dit- l'abbé Ciiussain; parce dure, à A_!u;i. qui' quatre on cinq ails un mini. avec jute su iii'iuuiuitiuu. Cela se [i;is<nit en dé- le revis le janvier sun insiriiiation. Il était très heureux. Il fut convenu qu'il piirliruit iipivs la fête de saint ililaire. ulln faire, au préalable, une j visilt: à Mniiliistciic. ou il fut exlrùmemeut bien accueilli, i-t revint très enchanté.

l.t» prosiJenl lient pas !c caraeiére que vous lui avez attribue. Allée Ci-espy. ̃- J'afliriin» que 1 abbé Chassaing nie dit quil ^'élait plaint à son supérieur de l'exil qu'il lui imposait, qu'il n'y avait à Montastruc aucune maison bourgeoise et que le bourg, était loin de toute communication. Le président. Si vous dites la vérité, il faut donc admettre que l'abbé n'a pus ait la vérité. L'armurier Lange, qui fut désigné comme expert pour examiner l'arme saisie rue Font- Nouvelle, dit que ce revolver était à détente dure et aurait 'du laisser des traces sur le doigt du tireur.. Or, les mains de l'abbé étaient nettes, ce .qui impliquerait qu'il ne fil, pus usage de ce revolver. Ce témoin indique également, en en faisant la mimique, combien il est difficile pour un droitier de se loger une balle dans la tempe gauche horizontalement. ajoute que le coup de feu fut tiré cinq centimètres environ de la tète. M. Alexis Chassaing, frère de l'abbé, est ensuite entendu. Il ne croit pas au suicide de son frère, dit-il, car il n'avait aucune raison d'attenter à ses jours. Sa conviction est qu'il a éié assassiné. L'abbé lui avait fait part avec joie dç son départ d'Agen et lui avait donné connaissance d'une lettre en vers d'Alice Crespy, en ajoutant Voilà une bonne femme qui me bassine, je ne sais comment m'en défaire »

M. Félix Chassaing, second frère de la victime, facteur de son métier, fait une déposition analogue.

La mère et la sœur

Nous arrivons au témoignage de Mme veuve Crespy. Cette pauvre femme, très abattue, ne peut arriver à parler que par soubresauts; l'émotion l'étouffé.

EUe est haletante puis, soudain, elle se renverse en arrière et on doit venir à son aide. Mais cette comparution était-elle bien nécessaire

Surmontant l'émotion qui l'étreint, Mme Crespy peut néanmoins s'exprimer et défendre comme elle le peut sa fille Alice, qui pleure. L'accusée lui a dit, quand elle voulut pénétrer dans le salon « N'entrez pas » elle ignore pourquoi cette recommandation. 14!le Marcelle Crespy, sœur de l'accusée, dépose plus longuement. C'est une très jolie jeune'liilc. Klle parle à voix si faible qu'il est impossible de saisir le sens de ses paroles. Le président ne prolonge pas sa présence- la barre.

Suivent quelques témoignages a\;inl pour but de faire préciser l'heure à laquelle l'abbé Chassain^ vint rue Kont-Xotuvllc le jour du draine. Cette partie du débat n'offre qu'un intérêt secondaire.

L'audience e*l levée.

« Pantin-Opéra » et assez sérieusement contusienne.

simpleiiK ni idN. est tombé, rue du Châteaud'Kau, h-uppi! d'une congestion. Le malheureux, dont on ipiiore l'identité, a été admis à l'hôpital Lariboislijre.

M. Amlenel est movl .subitement," alors qu'il lès-Rouen, son pays. Sh lille, Fernande Audenet, qui habite Paris, est recherchée.

Le docteur Ribicre a pratiqué, il la morgue, l'autopsie de Mme. 'fessier, domiciliée :!1. me Decrcs, trouvée morte lundi jnatin dans les circonstances que nous a démontré que Je rléi:os île Mme Tessier était, comme nuus l'indiquions, du il une cause naturelle. Il a été provoque, en effet, par une affection cardiaque.

L'espion du village

éventre un de ses voisins ChaumoiU, 3 août.

Un nommé Alexandre Barrois, uvuit la manie de s inquiéter plus que de raison de la vie de certaines femmes du vjliage de Co.lombey-ieo-fJeux-lïgliàes. L'une d'elles, no-* tamnit-nt. Mme Ledou.x, femme en tous points irréprochable, était en butte à ses injures et il ses grossièretés. Chaque fois qu'il voyait qu'elle conversait avec un homme il répandait sur elle les pires caluinnies.

Le répugnant individu passait toutes ses nuiU a écouter aux porte:, tâchant de surprendre 'es conversations des familles, ur, hier soir, il s'était caché dans la cour du nommé Pouilot, manœuvre, enfacede la maison de M. Ledoux. Pouilot, l'ayant aperçu, ai la à lui et lui donna une gifle. Burrois, qui avait en mail! un énorme couteau de boucher et qui o'était vanté de faire bientôt une victime, se précipita sur Poailot et lui porta deux terribles coups de son arme dans le ventre. Le malheureux .s'affaissa, atteint d'une horrible blessure laissant échapper ses eut" ailles. II rendait peu après le dernier soupir.

Ce matin, après avoir essayé de fuir. l'assassin est venu se constituer prisonnier. Une femme plante une épfngfg à chapeau dans la nuque lis son contradicteur Nancy, 5 août.

Au cours d'une discussion survenue dans un débit de jeune femme de vingt-cinq ans, Marcelle Malpièce, a porté un coup d'épingle à chapeau a Louis Genin, àcé de trente ans, ouvrier monteur. `L'épingle pénétra profondément dans la nuque et atteignit la moelle épinière, provoquant chez l'infortuné monteur une paralysie du côté gauche.

La jeune femme a été amenée au parquet, qui l'a lait écrouer.

Le pied des criminels Les meurtriers ont le pied plue court que les incendiaires, celui des escrocs demeure dans la moyenne.

Depuis le docteur Charles Perrier, médecin légiste à Mmes et lauréat de l'Institut, a considérablement agrandi, par ses études, le domaine de l'anthropologie criminelle. Après s'être attaché d'abord à des recherches scientifiques sur la taille, la grande envergure et le buste des détenus de la maison centrale de alinéa, le distin"ué médecin vient de publier un consciencieux travail sur le pied, sa longueur, 1a marche de son développement et ses rapports avec la stature.

Les profanes pourraient croire, de prime abord, que de telles statistiques sont exclusivement réservées aux seuls fonctionnaires placés à la tête d'un service anthropométrique. Ce serait une erreur. Car s'ibest .ai que ces derniers peuvent, au point de vue professionnel, tirer de précieuses conclusions de travaux semblables à ceux du docteur Charles l'errier, de telles observations n'en restent pas moins intéressantes pour tous ceux et ils sont nombreux qui s'attachent il la réalité documentaire. La matin, qui exécute plus fréquemment que le pied les ordres de la pensée, semble plus révélatrice que ce dernier organe des habitudes, des qualités ou des défauts de l'être. Mais c'est moins à ce point de vue qu'à celui seul de la configuration du segment terminal du membre pelvien que s'est arrête le médecin légiste, qui a eu surtout pour but d'étudier le pied dans ses rapports avec la taille chez les criminels.

La ressemblance de cette extrémité de la jambe avec la main est telle qu'on a pu dire u Pied, autre main. » Chez l'embryon, la palette du pied et celle de la main ont la même forme et la même direction. Mobilité pour la main, solidité pour le pied, voilà ce qui différencie ces deux organes.

Des deux pieds, quel est le plus grand ? On reconnaît au corps humain une vie

L'Amour en campagne

Dessin sculpté sur bois, sans nom ni date, découvert dans un placard, à l'infirmerie de la muison centrale de Nîmes

droite et une vie gauclie. C'est. d'ordinaire, le côté droit qui, par son développement, l'emporte sur l'autre côté. Le défaut de similitude s'explique, sinén par l'éducation, du moins par la prééminence de l hémisphère gauche.

Dans le monde des criminels, l'hémisphère droit, d'après Lombroso. prévaudrait par suite, le pied gauche serait favorisé. Il n'y a cependant rien d'absolu, car si Fiossi, sur cent délinquants, a rencontré te pied droit plus court que le gauche chez cinquante-huit, le docteur Peiner, d'après ses observations sur condamnés, a trouvé le maximum de longueur au pied droit fois sur cent, au gauche 18.97 fois et égalité des deux pieds fois.

Par quel orteil, le pied est-il le plus long ? Selon Volkov, en général, par le deuxième, chez les Péruviens, les Polynésiens, les Kuégieas, les Patagons, les Nègres hommes, les Mélanésiens, les Australiens, c'est-à-dire dans les races plus ou moins primitives. Pour les Européens hommes, la longueur maximum tend à suivre le premier orteil. Chez les femmes, surtout chez les Euroles Japonaises et les Négresses, le premier orteil dépasse presque toujours le deuxième.

A Nîmes, parmi les prisonniers, on constate la prédominance du premier orteil chez 4')8 individus 0/0), du deuxième chez K57 (15,9i) la longueur est la même chez 224

C'est à un pensionnaire de Ia maison cende Nîmes ancieu fort construit par Vauban qu'est drl le dessin que nous publions et qui faisait partie de la collection du docteur Verrier. De la comparaison des moyennes générales obtenues par le docteur Charles Perrier, il résulte que les voleurs et les incendiaires ont le pied le plus long (lô,74). En deuxième ligne, se placent les (aux monnayeurs (15,G(J). les Violateurs Jes viulents et les détenteurs d'engins explosifs i'iâ.!W), les vagabonds (15,(il), les voleurs ordinaires On rencontre ensuite les escrocs les condamnés pour tentatives d'empoisonnement, menaces de mort, assassinai (15.4;5), les meurtriers (15 Mais que les lecteurs se rassurent, on peut avoir un pied de même dimension que celui d'un meurtrier et rester un parfait honnête homme durant sa vie. Avoir un pied. dans la tombe est chose beaucoup plus grave.

Cherbourg, 5 août.

Un grave accident s'est produit hier soir sur la route de Tonrlaville Cherbourg. Trois maraîchers revenaient en voiture au village de la Fonderie. Ils étaient suivis par le fils de l'un d'eux, nornmé Burnel, qui était à cheval et se tenait à gauche du véhicule.

Arrivés zl une faible distance du pont de la Noé, NI. Durnel père, apercevant une automobile qui se dirigeait sur Cherbourg, invita son fils il. se placer derrière la voiture. Au moment où le jeune But-ne! se disposait à suivre les conseils de son père, l'automobile prit le cheval en écharpe et le jeune cavalier fut projeté sur la route.

11 fut releve aussitôt et ie propriétaire de l'auto le transporta à l'hospice de Cherbourg mais comme ses blessures ne parurent pas graves, on le ramena à son domicile, à Tourlaville. Ce matin son état s'était aggravé.

Cet accident se compliqua malheureusement d'un second accident, celui-ci mortel. Au moment où le jeune Burnel fut projeté sur la route, le cheval atteté à la voiture des maraîcher s'emballa el partit à une allure désordonnée dans lu direction de Tourlaville. L'un des trois hommes réussit à le rejoindre. Il se cramponna au brancard de la voiture, mais, traîné sur une longueur de vingt-cinq mètres, blessé et épuisé, il tomba bientôt sans connaissance au milieu de la rouie. Il expira peu après.

Retour du Maroc

un soldat meurt tragiquement Chartres, 5 août.

Hier soir, en voulant .sauter, la b'ertéVidame, dans un train en marche, M. rernand Boinelle, âgé de vingt et un ans, heurta un poteau-signal et se fit de graves bicssuries. Transporté à Chartres, chez ses parents, il mourut la nuit dernière. Fernand Boinelle, qui s'était engagé, rentrait du Maroc et venait d'être libéré. Il était en trémie matin même au service des Postes et Télégraphes.

LA GUÉRISON DE LA

TUBERCULOSE et la Déclaration obligatoire

Le problème de la tuberculose est loin d'avoir été résolu par les récentes discussions. LAcadécombattre le Iléau, une nouvelle mesure policière.

La déclaration de la tuberculose ne peut cependant servir à rien si l'on ne possède pas des moyens simples et pratiques pour combattre celte terrible maladie. Les personnes qui s'intéressent à l'avenir national savent que 42 0/0 des Français succombant entre 20 et 40. ans. c'est-à-dire dans la force de rage. sont fauchés par la tuberculose. Leur devoir est de faire une enquête sérieuse sur les résultats obtenus dans la lutte contre le bacille de Koch.

Une des enquêtes les plus intéressantes est celle qu: peut être faite en quelques semaines dans les annexes de l'Institut Doyen. Le traitement de la tuberculox par la méthode de Doyen a ivçu la consécration du temps en effet, les premières guérisons obtenues par le traitement du docteur Doyen. c'est-à-dir« par la Phymalose, préparation scientilique il base de Mycolysine, remontent à l'année 19D7. soit à près de six ans. 11 est facile de constater que les premiers malades, traités en 1!X)7, sont complètement guéris. Leur santé est parfaite et ils ne présentent plus aucune trace des lésions qu'ils avaient alors. Depuis la création de la première des annexes de l'Institut Doyen, en décembre 191U, plusieurs milliers de tuberculeux ont été traités à ces consultations externes. Ce sont généralement des ouvriers ou des employés qui travaillent pour subvenir à leurs Desoins la plupart n'ont pas abandonné leurs occupations et ils se sont traités et guéries <n demeurant dans leur foyer. On peut s'assiirer qu'il ne s'agit pas seulement de guérisons transitoires, mais que beaucoup de ces guêrisons paraissent définitives. Les résultats qui ont été obtenus dans les annexes de l'Institut Doyen, sous la direction des médecins chefs de clinique, peuvent être obtenus dans tous les milieux, y compris les agglomérations ouvrières, et le traitement de Doyen permet ̃a la fois de traiter les malades et de vacciner les la Phymalose et la Mycqlyâine est très facile à diriger: en effet, il se fait exclusivement par la voie buccale et n'exige pas ies injections hypodermiques auxquelles riifiignent beaucoup de malades.

La combinaison de la Mycolysine et de ia Phyma!ose présente un autre avantage «'est. en même temps que l'on combat la tuberculose, de préserver et de srucrir presque toutes les autres affections microbiennes, particulièrement les affections Hi.auïs des voies respiratoires et les diverses formes d'entérite.

Les personnes qui désirent des renseignements complémentaires doivent écrire à l'Institut Doyen, 6, rue C'iccini, Paris.

D' Clerc.

ASSAILLIE SUR LA ROUTE Compiôgne. 5 aoùi.

il; soir, vers neuf heures, Mme Dullout ménagère il .\11! retournait chez elle, venant «'mi pays voisin, quand, un peu avant d'tirrivi' il Aniy, un individu qui la suivait depuis longtemps ,(' jeta sur elte et (ent;i de la 'violenter. Opposant une résistance désespérée et au moment ou des voisins attirés par ses cris accouraient. Mme Dullout lit fuir' .son agresseur, dont elle n pu que donner un signalement fort approximatif. Ce serait un tout jeune homme, étranger au p;!ys, et qui est activement recherché.

AU CONSEIL D'ÉTAT Les professeurs de dessin

de la Ville de Paris

Le conseil d'Etal a donne raison à vingt et un professeurs de dessin de la Ville de Paris, auxquels l'administration, sous prétexte que leur lettre de nomination se bornait a indiquer le montant de leur trailement annuel, sans préciser le nombre d'heure^ de cours qui leur seraient demandées, ne Ieur allouait que 800 francs de traitement pour six heures de cours et 1.500 francs pour dix heures, alors qu'une délibération du conseil municipal de Paris du 30 décembre 1892 et un arrêté préfectoral du 5 .septembre 1893 fixent il francs par heure de cours, par semaine et par an, le traitement des profesj seurs des cours d'adultes.

La Ville de Paris est condamnée à faire aux intéressés un rappel de ia différence de traitement, à dater du j$ur de leur nominalion, conformément .à hi délibération préeitée du conseil municipal, et à liquider rétroactivement les retenues à verser par eux sur les sommes ainsi allouées.

Le vitriol de l'épouse irritée n'était.que de l'eau de rouille Mme Hélène Rochefort, une ménagère de trente-neuf ans, éprouva. Jnudi soir, nn vif désappointement, .lorsqu'elle constata que son époux, Henri, un ouvrier maçon de dix ans plus âgé qu'elle, n'était pas encore' rentré au logis, passage Suint-Ange, à Bagnolet. Soupçonnant qu'il était allé mener joyijnse vie dans certain établissement du quartier, du Père-Lachaise, qu'il aimait à fréquenter, Mme Rochefort résolut de l'y rekm<;er. Mais, au préalable, eUe versu dans un flacon une petite quantité .d'eau de rouille, dont elle entendait faire certain usage. Vers dix heures du soir, la ménagère irritée rencontrait enfin son mari rue de la Cour-des-Noues.

Reproches, gros mots, menacer, furent échangés de part et d'autre. Soudain, le maçon lança un coup de pied dans les jambes' de sa femme. Alors celle-ci détendit le bras droit qu'elle tenait replié contre sa Ipoi-- trine, et elle aspergea te brutal d'un jet: de son eau de rouille.

Le liquide atteignit Rochefort au poignet. Dans sa stupeur, il crut de bonne foi avoir; reçu du vitrioî, et c'est en poussant des cris désespérés qu'il courut au poste de police. Sa femme l'y suivit, dé'à repentante, Lorsqu'elle eut avoué son subterfuge, Henri Rochefort lui ouvrit les bras et, pardonna.. Elle-même oublia le coup de pied qu'il lui avait donné, et, réconciliés, les époux rentrèrent chez eux.

Pendant les Chaleurs prenez quelques gouttes

d EAU des CARMES BOYER dans un peu d'eau bien fraîche.

LE DRAME DE VERSAILLES

LE MARI PARDONNE Versailles, 5. août.

En attendant que M, Hubert Oudot et sa victime puissent être interrogés sur le fond d-; ce drame intime, M. Àlqmer. commïssaî- re du quartier Saint-Louis, u été chargé par M Fredin, juge d'instruction, d'e^Vuter plusieurs commissions rogatoires et ù'ci- tendre une série de témoins ayant élé en relations avec le préposé des' contributions iiuiirecl.ir.s 5 et le débitant du la rue d'Anjou. On considérait que lu liai- son de :\1. Ouriot devait avoir, tût ou tard, une tragique1 issue. On. sav::il caractère violant de l'nm.-mt, qui. d'ailleurs, ne cachai!, pas ses menaces, à l'égard du mari. M. Oudol, au moment de »on arrestation, ne. les il pas niées, ajoutant ̃ Cela devait futulement arriver ».. ̃ Ce propos grave et compromettant oriente l'enquèle Hur une \oie nouvelle et un est tenté d'admettre la préméditation de la part, du meurtrier.

Les langues; se- délient, et attribuent à M. Oudot des aventures peu favorables. Quoi au'il en soit, l'enquête judiciaire promet d'être longue et délicate.

M- Odanm.éié ramené, hier mt.inn, ù son domicile. Le |iroj<t,i!<; qui a-crevé i'ceil gauche n'ayant pu et ni extrait, son état est toujours 1res inquiétant.

Le débitant a pardonné a sa femm' qui avait repris, hier soir, bureaude tabac,due par M. Alqui^r. A|ouioii.s que .M. ôd;;i.u • <; f;ni connaître, qu'il se porterait partie civile.

Adèle était une bonne modèle Pon toise, ."> août.

grand bruit, te ans, au .service d'une rentier»1. laquelle e !•̃ n tarissail p;is d'éloges, 'et la région.

un :a .:i.i;v. Là verHe. é!.i ̃ u;.< rrevait hier après midi une dépêche a ni lui élait expédiée par lo service uV la sùreie. <le l'aris, et dans laquelle on demandait <ie« rfn-

On fut alors la rai-1. de ijb-iic^ ̃ bonne ̃ scrupuleuse, p;.

de congé, .Vêtait. rendu les grands magasins.1!? se fit prendre en ilagi:

Arrêtée sur-k-chiimp, Adèle V v-ii. été'

CINQ OUVRIERS ASPHYXIÉS Longtvy, T> août.

Cinq ouvriers qui étaient conchés daîis une baraque d'une usine luxembourgeoise de Differdangc, ont été asphyxiés par le gaz d'un haut fourneau.

Deux d'entre eux sont ce sont les Italiens Sçipioni et de Nïalh.eiî.;

CHfiÛKIQUEJUÏUÂLME DEVOIR MUTUALISTE

Notre smbttion. me disait récemment, le président d'une grande soeiéic. est d'avoir un service çnédjca! modèle.Tout notre effort tend- à tiiPR soigner nos matades IL faut leur permettre de reprendre Je plus vite possible leur place au magasin, râtelier. à j'usine. Sans nous, quelle jeunes ou vieux, jeunes surtout, auraient connu ta ph)s angoissante des détresses. La ïrtalàcjfe. est, 'une eriSc tugue, imprévue,' elle frappe durement lïans la plupart des., cas,; nous arrivons temps» et remplirions bien notre -iuiss»n nous remettons 1 homme debout.

Niais votià que sotfven-t -maintenant nous nous sentons impuissants, en faa^d'un grave danger dont Il vous entretienne

Nos sociétaires 'sont ïouî dés travailleurs, pas plus meaaœd par telle eu teHe maladie que la moyeene des t'en* qui out ui: mdlier-el qui -gagnent, leur vin • !'e.><t -iv.nualement.et que chez ieuï-s voisiti. Nous sommes tione aux prises avec cette uiAbjcue, comme on lent partotit- fans -notre- pays. Kh biei) ia lutte et. le i)efu ne recule .point: ̃Nos'ïnaladès" nous' viennenl'U'op- tard, il est vrai ;;ap. igifjoraiiee. parce quilS hi5silcnt."C8 sont. ̃ v; h,j, :<•̃< i-rJU'irvents M ;̃ ;r neu3 lî'-lVc. :r:r3.\ VO, 'CZ bien. d iibhi-Li..iji..o;- nos .-(KiiiiÈureux .el :<'e faire la .part Et noir^ «ajisae se vide. Pour, arriver .quel résultat "?. Vàus. le devirici: Ahr elfe "rious1 coûté ctwr Ift •< t«te •Dlanene », comme on u rassort'1 de tappeter parrfois. ̃ .Savez-vaus qu'il v. a,, des sociétés 'f.rofcssïonrfellese't cîês régions où !<is tubercuet ménwte qu-srt-des jnirtaalité F&-tolie rester uesai-mée. devant cette situation ? \Te peuple quctQUti chiîae ?

En etfet, mon visiteur noait raison. Le devoir de. la jnutuaJité tît d'iptervenir. Certes, en préet dont les ravH<4-.iS jx'uvent Se 'comparer à ceux des jlus ternï.s A['iité!nit-i cr. l'histoire. 15O,ai0 décès voilà le tribut payé chaque année par la France à la tuberculose en présence d'un danger aussi menaçant, il faut l'union ûé toutes- les forces; la concours d-fr toutes Ifs bannes volontC-s, l'action doit être, nationale. Mais.i.i mutualité doit aussi le, conseil Ces hygiénistes, se lever en masse, «d. dcffnse, tout en sr'&ss^ciant au mouvement d'enseaible..

La tuberculose' est la pi as rvitsWe des n-.nïadies coijtagieuses, a proclanté îe professeur 6rancher, la plus curable des maladies c!irc«î çuos, et aujçturcl'hui- les maîtres de là scieaœ ont tracé un plan de campagne méthodique, sûr. ils nDua ont montre la v>ic>. Marchais donc résolument à leur suite.

Notre devoir est double

D'abord, il faut «onUinier à soigner nos soctét&ire5 atteints, avec toute t'attention, toute la diligence et tout le dévouement dont 'les mutualistes sont capables, mais il faut surtout avancer les « irootitres de ta maladie c'est-à-dire intervenir pius tôt. avant même l'apparilion des de quelque gravité: suivant rexpression consacrée,- il faut dépister la,maladie, chercher où elle tiaitra pour l'empêcher de naitre. Par des conseils judicieusement donnés, par des secours appropries aux besoins et aux circonstanees. par des cures d'air et. de repos ne sait-on pas maintenant qu'on arrête le mal?

Autrefois, et aujourd'hui encore, il y a une période de préparation de la maladie où la société Se secours «ïutuels n'intervient pas, parce, que le malade n'est pas. assez atteint .quelle erreur Les statistiques dés -dispensaires nous apprennent que c'est précisément le matnent où le secours est le plus efficace

Au lieu de considérer que la Mutualité a seulement pour but d'intervenir lorsque la maladie est nettement'déclarée, amenons donc nos collègues à comprendre {et cela sera facile) qu'elle doit avant tout, et dans la mesure où elle, le peut, chercher à préserver ses membres contre les premières atteintes du mal. Faisons de la « Mutualité préventive ».

D'autre parti puisque la tuberculose est une maladie d'un caractère tout particulier, la meilleure Laçon d'agir utilement n'est-elle pas. pour la mutualité, de s'adresser aux osuvres spécialement organisées, en particulier de conduire sa clientèle aux dispensaires d'hygiène sociale qui se forment sur le modèle du préventorium Emue Roux, de Li1le, conçu et fondé par te professeur C&hnette? Moyennant le versement d'un abonnement forfaitaire ou d'une contribution par malade. elle. assurera ainsi à ses membres un traitement pour lequel elle n'est pas outiMée, elle les placera Sans un ensemble de conditions favorables très difficiles à réunir, que les -œuvres antituberculeuses peuvent seules offrir à leurs malades..

Et partout où des institutions semblables tardent il. se oréèr, son devoir est de les provoquer, de conU-ibuer ainsi à compléter notre armement antituberculeux qui s'élève si lentement. La loi Léon Bourgeois, Bibot, Strauss, dont le vote ne saurait tarder, leur en apportera les iaoyeas. Le second devoir qui s'impose à la mutualité c'est de .contribuer .à, assainir le ijùlieu soc' al. Traitons te malade mais attaquons-nous aussi aux causes de la maladie. Détruisons-en tes ra- ct»<«i autrement, tous- nos efforts seront vains. Pour cela, entrons en guerre centre l'alcool, le taudis. Engageons-nous dans la lutte avec ceu- rage, avec persévérance, avec la foi. Cest pour -te salut du pays.- E. M. La médaille militaire après parante- deox ans d'attente J l'oi-ilivy. o tioiit.

L'un, des plus honorables babitants de no- ire:v4ite, NI. ̃ Augustin iegourel, conseiller ;rnufiiçipal, vient de recevoir la uiéda-iMn mi- li'aire, nour sa belle et brillante conduite à la bataille de Grav.elotte. Récompense tur- dive, mais ampléincnt inéritte, cette me- <le tîravelotte, M. *flH Jegtti/rel rerut troM blessures et fut porté mort au .champ d'honneur.- Relevé par des infirmiers allemands, il fut envoyé à Wurtzbourg, en Bavière, 'l'un il s'échappa. Mentré cjiez'iii}, iu>tre. troupier jjrn&a que

M. Augustm Jegourel pciH-fitre.ses états de stirvices lui donnaient droit :1 la médaille militaire. Le colonel de Belh'-gard-?, qui le tenait en haute estime, la demanda pour !ni. On lui répondit que le grenadier ÀuguÈtin Jegourel, ayant été tué i ti. Gfavelotte, ne pouvait faire "partie d'au- cune promotion Jegourel eut beau protes- ter qu'il était vivant et bien vivant, on lui .prouva, que pour l'autorité militaire, il était mort et bien- mort.

Ji-g; m rel réclama, mais on v,jn. Quand i ;1 d. manda la 'médaille de on lui re- tourna, son n ~c la mention Mort Eritln, grâce il de multiples démarche-, il nne enquête très sévèrement conduite. A' 'WÊ et. bien en vie, et la reconnaissance de son existence ôfflcïellemcnt faite, on lui accorda ;enfin ce ruban vert et jaune qu'il ambition- nai' ̃ >=i bien. Enfin, après qua- far- 'i'iiUcntn. • 'a grande chan- 'ce! derniers, lui délivrait à -safififSetisn du vieux, bravo et pTMir là joiv' d«-sés amis. •: ̃ ̃̃ Td'it vient à point à qui 'peut, attendre'!


Le Petit Parisien organise des fêtes et des réjouissances à tous les enfants de Paris, de la banlieue et des

i :ji<iu au ) /"̃̃*̃ tjidUii't'llIClll l'om

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AVIS TRÈS IMPORTANT. Chaque grande personne et chacun des enfants qu'elle accompagnera devront présenter, au contrôla de Luna-Park, les quatre bons découpés ci-dessous.

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LES BAiGNÂOiES TRAGIQUES Cet apièiï-midiv vero ijii;ilit' lifiues, les 1er et escadrons un (!• l.us«ards prenaient des bains dans !a Meuse au lieudit H Gallois », près de Vignot, lor*qn<\ par t-uiie cie et du lies piofondes.

Le eavàlie:Loir, coula il pic. Hetiiv au bout de dix mi- Berrieu 'Aisne rt André Lemaire, de Burrelies (ALsne,, disparurent sans être aperçus par leurs camarade.

C'est rn faisant l'uppel qu'on rur^Ml.a leur disparition.

se trouvai! en pVuiu.-naiir proximité du à plusieurs reprises et ramena les i-orps des deux cavaliers qui se trouvaient pris dans i des herbages et des rai'ines. Toim tes «oins qui leur furent donnés ne purent li-s rappeler à la vie. Les clou1; cadavres ont été iransportés à l'hôpital.

La population de la ville est Ires impressionnée de ce tragique événement et eommente sévèrement la mauvaise organisation des bains.

Quant au cavalier Lovigny, les nouvelles dans la soirée étaient meilleures. On espère le sauver.

Louviers, 5 août.

Le jeune René Drouard. dix-sept ans. doJ mestique chez son oncle, cultivateur à Saint I Cyr-la-Campagne, s'est noyé en se baignant • dans une mare.

Rouen, 5 août.

Un nommé Georges Despois, âgé de dixhuit ans, ouvrier de filature, se baignait dans la Seine, à Sainl-Jeuri-de-Varengevilie. quand soudain il (ut surpris par l'arrivée du flet et coula à pic. 5 bart, les nommés Jean-Baptisie Riou, âgé de

N" :S3 Feuilleton du Petit Parisien. Le Petit Mécano GRAND ROMAN' INEDIT

r>Eu:m.ME PARTIR

LK CIRCUIT DE LA MORT

VU (suite)

Madrid

L'auto roulait devant le peuple en détirc et Pierre saluait, de droite à gauche. a..i milieu des houtms qui crépitaient en l'acclamant

De* maivXEs, au regard brûlant, la lt*ù couverte de ia hiaii'iite de dentelles, détachaieut de leur covnogs des fleurs qu'elles lui j'elrik-nt au passage.

Quant au îouriuiiit d'une avenue qui conduisait aux portes de la capitale, Pierre se dressa debout, d'un buiid, au milieu de l'aùtu (t crin, comme un forcené, nu chaufleur:

Arrêtez

Pierre venait de reconnaître, dans la foule dcïîie. V -ervice c]

sounare .̃•

baiser de s>es dtux iriains en vu. ces iui Ah :1 De se tiûmpait pas

Il ne pouvait pas se tromper, si invrai» Semblable qu'eût: dû lui paraître la présence,

̃ li'cteui <, du Vrlit pri-. tiiii;- s; 'j !̃ ̃̃̃ ̃ linmps, L'Ar<<jgnée,

F,e Mirage,

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15 ans. inirl i que s<<it li'nr uuittbri', y seront admis i/ni| tiiHeiiu'til, ainsi qu'aux attractions mention'ires ci-dessus, à la ::5('1,11(' condition d'êlre iier-ompjtgni's pur une grande personne qui paiera le prix habituel de 1 fr. à l'entrée et qui, moyennant ce prix, bénéficiera d'i tous enfants.

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De heure 7 heures | Du 7 août au 7 septembre prochain

quator/p ciiis, Boloré, treize ans, et èorenti'.i Nédeiec, lieize ans, se baignaient, hier, près de la jéhH;, en un endroit peu fréquenté par ies baigneurs. La mer était houleuse. Tout à coup, les trois garçons perdirent pied. Itiiin, .sriii. put se sauver M.. Lucien-! (Jaston Leclerc, âgé de "dix-sept ans, se porta courageusement au secours des deux autres. J! put m mener Boioré. que quelques j tr::liuns énergiques ranimèrent. le courant et toutes les recherches fuites j :-ihi corps sont demeurées vaine- •Joigny, 5 août.

ijn iKunmé ( '.autliier. vingt ans. de Laro- ̃he. «i'est Ti'»yé alors qu'il se baignait dans r\Dnne. UN DRAME DANS UN DÉBIT Coibeil, j août.

Dans la soirée d'hier, alors que plusieurs personnes chantaient à la terrasse du calé Modenel, 9, place de la Mairie, à Brunoy, un mauvais plaisant jeta un seau d'eau d'une fenêtre du premier étage sur la tête des clients. L'un de ceux-ci..VI. Jean Caneel, trente-! neuf ans. peintre en bâtiments, mécontent de se voir doucher à pareille heure, se leva furieux et se heurta à M. Joseph-Julien- Desinet, sujet belge, i'tgé de vingt et uu ans, qu'il prit à tort pour l'auteur de la farce. D'un violent coup de couteau, qui faillit trancher net l'artère carotide, Cancel frappa M. Desmet. Voyant sa victime s'effondrer à terre, le meurtrier s empressa de fuir. Poursuivi, i1 fut rejoint, après une course mouvementée, rue du Pont, parc des Bosserons. J'ai fait un sale coup, dit-il aux gendarmes qui l'appréhendaient et qui furent obligés de le protéger contre la foule qui cherchait il !e lyncher.

Conduit devant M. Régnier, juge d instruction. Caneel a. au cours de son interrogatoire, cherché à atténuer sa faute. Il a été écroué ta la prison de Corbeil sous l'incul-. pation de tentative de meurtre.

L'état de sa victime, quoique grave, ne semble pas désespéré.

a Madrid, de la modiste de ]a rue de la Paix

Arrêtez huria-t-il dans un juron au chauffeur qui n'obéissait pas à son ordre impérieux.

L'un des commissaires l'avait pris braste-corps et suppliait

Nous n'en finirons plus, monsieur Dois\'

Le chambellan renchérissait

Songez que Sa Majesté, le roi, vous attend à l'Èscurial.

Pierre n'écoutait rien.

1I s'était précipité hors de la limousine qui venait de stopper!

1 la! les rangs presses de la fonle, Marcelle, par un miracle de volonté, elle aussi c'était frnyé nu passuge

K!!o av;ut r!ù même jouer rageusement de ses petits poings pour parvenir jusqu'à l'aviateur.

liï elle etianeela dans ses bras ouverts, s'appuya sur sa poitrine haletante et, dans une joie éperdue, lui souhaita

Si je n'ai pu vous appo, ter, "̃̃>-• fraîche à votre départ, la rosé i-ime '̃.<.• j'ai réussi à vous la dor.uei' h rivée. et c'est, mieux, hein ;;̃; -échée, par exemple! Pierre ̃ frénétiquement. Il le; rr:a

̃' fiar une forte

r. trop m: ;euv<i i.'tie tout à trac s'évanouit dans

Aikiiié i zut pesta l'ingénieur de chez I>ini4ior qui il' représentait auprès de l'aviateur Il ne manquait plus que cela pour nous retarder!

LA PREMIÈRE COMMUNION DE l'APPRENTIE M. Schmidt, qui habite Saint-Maur-lesFossés, avait placé sa tille Suzanne, âgée de quatorze ans, en apprentissage chez une couturière, Mlle Carbonnat.

Mite Carbonnat ayant fait faire à la jeune lill' su première communion, M. Schniidt lui retira l'enfant et J'assigna devant le juge d donimuges-mtcrèis pour avoir, francs sant de son influence de commis un véritable détournement mural de mineure.

Assistée de M8 Benoît Rue, la couturière expliqua au juge qu'elle n'avait exercé aucune pression sur la jeune fille, qu'elle n'avait fait que répondre au (iésir suivent exprimé par son apprentie, en la présentant il ta première communion, qu'eu a;isutnt ainsi elle n'avait pas cru aller jWieonlro des volontés de M. Schniidt, qui est catholique et qui a fait baptiser sa fi t, qu'au reste, son contrat d'apprentissage lui imposait envers son apprentie des devoirs moraux comportant une éducation religieuse, et elle a lu demande de M. Schmidt par une cinquante francs d'indemnité pour rupture injustifiée de ce contrat d'apprentissage. Avant de se prononcer, le juge a voulu entendre la jeune fille elle-même, et il a ordonne sa comparution personnelle il «on audience du 9 septembre prochain.

REVOLVER, VITRIOL ET COUP DE POING Au temps où il travaillait à l'hôpital Tenon, le nommé Hirt s'était lié avec une infirmière de cet hôpital, Mile Gaillard, qui, en apprenant que Hirt était déjà marié, rompit avec lui. Mais Hirt ne l'entendait pas ainsi. Armé d'un revolver et d'une bouteille, qui ne contenait que de l'absinthe» mais qu'il affirma pleine de vitriol, il se mit à la poursuite de l'infirmière et la menaça de la brûler, si elle ne le suivait pas. Mlle Gaillard persistant dans son refus, Hirt ne se servit pas de la bouteille ni de son revolver, mais il allongea à l'infirmière un formidable coup de poing qui fit voler son peigne en éclats. Traduit, hier, devant la dixième chambre pour coups et menaces de mort, Hirt a été condamné à un an de prison.

INFANTICIDE

Devenue enceinte, Victorine-Marie-Louise Relland, domestique chez un coiffeur dit boulevard Haussmann, ne s'en inquiéta pas autrement, étant bien résolue, le moment venu, à se débarrasser de l'enfant en lui donnant la mort.

Ayant accouché clandestinemnet, le 14 mars, elle étouffa le nouveau-né avec un mouchoir, puis, à l'aide d'un couteau de cuisine, elle détacha ses bras et ses jambes qu'elle jeta dans la fosse d'aisances et di.ssi- mula le reste du corps dans un paquet de lin- ge sale. Trois jours après, tout se découvrait, et, hier, la cour d assises condamnait Victoire Relland trois ans de prison avec sursis.

A « LA LOYALE

Au soràr d'un bal à Boulo^e-sur-Seine. deux jeunes gens, Pinaguet c' Le Moroux, .s'étaient pris de querelle au si'jsl d'une danseuse. On résolut de vider le différend au couteau, mais il (, la lova le )),

Sous les yeux de quatre de leurs amis, les deux adversaires s'alignèrent. Après quelques reprises, Pinaguet demanda grâce. 1! avait reçu deux blessures, l'une nu «pin gauche, l'.r.ike ;> venir'. Le combat fut couteaux, et Pinuguet lendil la m.iin à L" Mnroux. on lui dir-îari!' » Tu ni' tonclu'. i<ri\> loyalement '̃ »

guel. affaibli par ses blessures. tomba et fut ramassé par des agents.

Transporté 'à l'hôpital Laenne' il refusa j versaire. Tout ne s'était pas loyalement passé ? On réussit, cependant, à découvrir Le Mo- j roux, et, hier, il comparaissait devant la dixième chambre pour coup-t et blessures. Considérant qu'en somme il s'agissait d'un véritable duel le tribunal n'a condamné Le Moroux qu'à un mois de prison

L'ESCROC OE L'ASSISTANCE PUBLIOUE La huitième chambre a condamné six mais de prison le repris de justice Jean lia- ronnet qui, depuis dix ans, escroquait l'Assistance publique, en se faisant délivrer des secours, à raide de bons qu'il sollicitait des chefs de service des hôpitaux parisiens, après s'être présent'} il leur consultation, ou qu'il confectionnait au besoin lui-même en imitant la signature de ces chefs. oerl. ils étaient itoursuivis pour outrages et. vio- Ils ont ¡;il:' condamnés il des peines va- risnt rie S jours à un mois de prison.

Trois d'entre eux oui )x>nrfi':ié do la loi d<; sursis.

MORTEL ACCIDENT D'AUTO J

La. nuil dernier'1, M. Louis Pancher, 11 ente et un ans, bourrelier à < 'oigiiières, iraversait la route, quand il iut-happé par une automobile roulant à toute viles.se et qui L'infortuné, iju; était dans un élut déses- j père. fut relevl- au p"til jour par des ou- j d'atroces souffr'inc.-s.

L'enquête ouvci'ie par 'a gendarmerie laisse croire que par des touristes se reniant au circuit de la Sarthe, et qui n'ont pu être retrouvés.

dent de l'Aéro-Club de Madrid.

Sa Majesté vous attend! voulut intervenir le chambellan, qui voyait l'inci- dent prendre des proportions inquiétantes. Hé je me moque bien du roi répondit irrévérencieusement Pierre Doizy, au milieu de la foule qui l'enserrait, cependant que les alpuazils mettaient sabre au clair, pour éloigner les curiew.

L'ingénieur de la maison Dingler comprit qu'il n'y avait pas à discuter.

Il prit Pierre par les épaules, brutalemenl. sèchement, et le poussa d'autorité vers l'auto.

Allons! pas d'histoire ridicule, mon ami Un voilà une aventure idiote » Au surplus. ne vous frappez pas! Je reste ici, moi.

» .le fais transporter la jeune femme évanouie à votre hôtel, à l'appartement que j'ai retenu pour vous.

» Vous m'v retrouverez tout à l'heure. Mais, de grâce, Pierre Doizy, ne gâchez pas votre triomphe par un stupide entêtement. L'aviateur se débattait, comme grisé. Le passage de l'avenue était subitement redevenu libre et l'auto ronflante tilait à nouveau, au milieu des clameurs et des acclamations.

L'ingénieur de chaz Dingler envoyé Madrid pour la réception du petit mécano était un brave homme qui s'appelai'. Julien Durand.

Juüen Durand ne comprenait goutte cette aventure.

Il avait eu toutes les peines du monde à dégager la jeune femme évanouie, au milieu j de la foule cosmopolite, d'autant plus eu-

M. Josopb TMerry visite à Sérignan l'entomologiste J. H. Faire

M. Thierry, ministre des Travaux publics, accompagné du préfet de Vaucluse, du souspréfet d'Orange, de MM. Pourquery de Boisserin, députe l-aeour, maire d'Orange; Charles Fromentin, trésorier-payeur général de Vaucluse et de nombreuses notabilités politiques, ainsi que des admirateurs du grand naturaliste, s'est rendu ce matin à Sérignan pour saluer, au nom du gouvernement, M. J.-H. Fabre.

La propriélé du célèbre entomologiste se trouve il l'ent.rée même du village. Pour fêter la veuue du représentant du gouvernement, la grille était décorée de drapeaux et d«écussons. Au dehors, sous un soleil de plomb, sur les bords de la route, à l'ombre des oliviery, toute la populafion de Sérignan, avec son conseil municipal et sa musique, attendait ]e cortège officiel, qui est arrivé à onze heures.

M. Thierry est salué par des acclamations. Les bombes éclatent et la musique joue la Marseiltaisd

M. de le Paillouse, maire de Sérignan, souhaite ime cordiale bienvenue au ministre, qui félicite la commune de posséder l'illustre savant.

Le ministre pénètre, ensuite, dans la propriété, où se trouvent de nombreux amis et

(CI. Cliusseau-Flavien) L'entomologiste Fabre et deux de ses filles admirateurs du célèbre naturaliste, et se dirige vers lui. M. J.-H. Fabre est assis au fond de l'allée, entouré des membres de sa famille, et regarde avec une certaine émo)' :¡on cette foule accourue pour le saluer. Un silence se tait, et, pendant que dans les arbres chantent les cigales, M. Thierry prononce un discours dans lequel il fait un vif éloge du savant-

Il conclut ainsi

« Permettez aujourd'hui, à un ministre de la République, parlant au nom de la France, si jalouse de ses gloires, de vous remercier d'avoir ajoute votre nom au Livre d'Or où sont inscrits tous les poètes, tous les soldats, tous les savants, tous les hommes de grand cœur et de grand esprit qui nous ont donné la première place parmi les nations civilisées.

En tôle du pieux Ouvrage d'un de vos disciples. j'a; lu votre belle devise: fl» ra/imo ad exectsa. On n'en trouvera jamais de plus belle, car il n est. pas de pensée plus méritoire, plus démocraj i*]ue et plus haute que celle qui. de la sollicitude ̃ d' miinimenl petits. s'élève, plus sereine, plus i c!:iir\ avanie et plus noble, vers les clartés inti.nie^ des sphères célestes.

La péroraison est accueillie par des bra vos unanimes, et lous les regards se dirigent vers ce grand savant, dont les yeux s humectent de la ni»».

M. Frédéric Fubrj, frère d2 rentomologisie, .se lève, très ému. Il remercie le ministre des Travaux publics d'être venu saluer son frère et dit que son frère et lui garderon1 i"> souvenir inoubliable de cette | visite.

Après ur: discours prononcé par un ami de la familh Kabr:, le min.stre visita la propriéie not'imment les merveilleuses et riche-j collections a savant, et, à midi. rede~J.-H l'abre

Après un déjeuner intime à la sous-pré| fecture. le minier. e--> reparti pour Lyon.

A Draveil, un charbonnier commet un attentat

̃ --éphine .Viiciieilfi. demeurant .iS, bouievai'i des Mairoiiniers, à Draveil. 'i^:chée avec ses lrois petites-tilles, était, la nuit 'dernière, réveillée par un individu qui, après avoir fracture la porte cl. éteint la himpe iiéveiii' en sui-.saiit. ceile-ci se défendit éi-eraitjn.eie-'i.t tout en -i ji|><M<i ut au secours. lovées e|, dans in nie. Mous-

Apouré. !'m:!olj!i' qui a\ail ;nlK 'omé Andi" Machard, a-u -i ̃̃:• i;:i uns, \alil M. liegmer, juge d'inslruetio; (pi'en pénétrant dans !a chambre il croyait entrer chez une voisine qui l'attendail.

rieuse de l'incident qu'il était pour tout le monde lettre-mnrte, et trouver une auto libre. pour la ramener Madrid.

Citait, pour ce brave M. Julien Durand, ingénieur estime et compétent, un rôle qu'il n'avait pas prévu au programme. et dont il s'acquittait avec un ennui visible. A l'hôlel où I appartement du pilote était retenu, ealle de Vaiencia, son premier soin fut d'appeler un médecin. qui n'eut, pas grand'peine à ranimer la jeune inconnue. C'est une Française ? demandait le docteur.

J'ai tout lieu de le croire! répondit l'ingénieur, avec un geste évasif d'ignorance parfaite.

M<(t*ceile. revenue de sa syncope, regardait curieusement ces deux visabes inconnus et les murs de la chambre où elle avait été transportée.

Elle demanda où était Pierre Doizy. Culme/vous la rassura M. Julien Durand.

» Pierre Doizy est au Palais de l'Escurial, ou S. M. Alphonse XHl daigne lui accorder audience comme à un héros qu'il est n Vous, vous êtes dans l'appartement de Pierre Doizy.

» Et, dans une heure, il sera auprès de vous. Etes-votis satisfaite ?

La jeune femme sourit, cependant que-le médecin continuait de J'ausculter soigneusèment.

Celui-ci eut enfin un geste débonnaire et pronostiqua

Aucun danger. Je vois. émotion. la chaleur, l'encombrement de la foule. Vous êtes à Madrid depuis quand î Depuis hier.

Et vous venez T

De Paris.

L'UCEIIDIE CBIMUEl DE RANCY

It'aventurier Hermaon devant ses juges

Nancy, 5 août.

Dans la nuit du septembre au 1er octobre un iocendie se déclarait dans une maison sise à Nancy au nu 42 de la rue de Phalsbourg et habitée par un certain docteur Krauss, se donnant comme citoyen américain.

Malgré la promptitude des secours, l'immeuble fut presque complètement détruit. La propriétaire, une dame Mifas, habitant à Nancy, éprouva une perte d'environ 55.000 francs. Cependant ,a destruction de la maison ne fut pas assez complète pour qu'il fût impossible de procéder des constations. Un examen minutieux des décombres démontra que beaucoup des objets énumérées nar l'accusé dans sa déclaration de perted, ne se trouvaient pas chez lui au moment du sinistre. On constata, également, que des bidons d'essence minérale avaient été niposés en différents endroits ils avaient servi eans aucun doute, à préparer des foyers d'incendie, et, dès lors, la cause criminelle apparaissait comme évidente.

Le prétendu rauss, qui se livrait à des dépenses exagérées, parait n'avoir eu en réalité d'autres ressources que celles qu'il tirait de l'exercice suspect de la médecine pour femmes

Il se flattai' ue posséder des 'biens et d'avoir de gros revenus. L instruction démontra qu'i létait au contraire endetté. Krauss avait, le 13 juin 1910. assuré son mobilier à la compagnie l' Abeille » pour une somme totale de francs, en Urenant la précaution de détailler .de-préciser et d'estimer, avec une exagératioh manifeste, chacun des meubles et objets garnissant sa maison. Il avait fait ensuite deux avenants d'augmentation le premier pour une somme de francs, le 2 novembre 1911 le second s'élevant à .5.000 francs avait été signé le 28 septembre c'est-à-dire l'avant-veille de J'incendie et la veille du jour où le soi-disant Krauss avait quitté Nancy. Ces deux avenants détuillaient des objets nouveaux et il n'a pu indiquer à quelle date et dans quelles conditions il avait acquis ce nouveau mobilier.

I)ans la semaine qui avait précédé l'incendie, le prétendu Krauss avait dégarni sa maison d'une grande quantité d'objets de valeur et les avait mis en dépôt chez diverses personnes.

L'information établit en outre que Krauss n'était pas, comme il le prétendait, citoyen américain, originaire de San-Francisco. Il n'avait jamais obtenu de grades universitaires et se nommait en réalité Walter Hermann, sujet prussien, dangereux repris de justice, que les autorités allemandes désignent comme un « escroc international rafflné » et plusieurs fois condamné. Hermann comparait aujourd'hui devant la cour d'assis '$ de Meurthe-et-Moselle. Il est défendu par NI, F. Allain.

Nous ferons connaître le verdict l'affaire doit durer plusieurs audiences.

nmmm h baokoles-oe-l'obne Bagnoles-de-l'Orile, 5 août.

La direction des chemins de fer de l'Etat a eu l'excellente idée d'organiser des excursions pour faire connaître aux touristes les beaux paysages et les sites pittoresques de notre région normande.

Partis il onze heures du malin, en auto-car, de la gare d'Argentan, en compagnie de MM. Payet, ingénieur en chef adjoint de l'exploitation Levêque, ingénieur du trafic, nous prenons la route de Pulanges. Jetons, en passant, un coup d'œil sur la vieille tour de Pommereux, puis après avoir traversé Habloville et Courteilles, nous arrivons Pulanges-fa-Jolie, coquet petit, bourg situé su.' la rive gauche de l'Orne, au fond d'une belle et pittoresque vallée.

Nous passons ensuite à Rabodanges, où se trouve un château monumental construit au dix-septième siècle. Après avait1 dépassé les îles Bardots, se déroulent a nos yeux des .sites merveilleux; nous sommes Pontd'Oully, en plein Bocage normand.

On fait h-aite au pont de Ver, où un déjeuner succuh nt est serv:

Nous parcourons ensuite l'admirable va]lée du Ver, ayant sur notre droite la rivière qui coule mollement entre ses deux rives ornées d'arbres vigoureux et sur notre gauche d'immenses rochers surplombant :a route que nous suivons.

Nous brûlons Fiers et arrivons il Domfront, vieille ville qui v conservé sa physionomie antique avec ses hautes tour.?', au 1 nombre de treize, dont quelques-unes ont 1 encore leurs crénea.ix.

Mais le temps presse nous traversons à toute vitesse la forêt d'Audaim et nous arrivons Bugaoles. Nous repartons ensuite pour Argentan, où un plantureux dîner est servi. L'excursion fut charmante.

Un hangar s'éeroule

Deux ouvriers sont blessés Corbeil, 5 août.

l.'n hany'ar en lieudit la ̃i Nacelle (V '<» ^are de Villabé, s'est hier, ver- heures el denie de au moment, où les ouvriers Liaient au repus.. Le bâtiment, long de mètres, était édi- fil' pour le compte d'une papeterie et sa chute est due il l'insuffisance de résistance des travées en le]' supportant lu toiture. Malheureusement, 'leur oin fiers maçons qui u'a\ .'U'P.I ;ia-- -,i' ii urs camarades, | MM. Louis t'.araliei-. ,e He quarante-sept I ans. habitant Kss'jnnes, et Emile Botte, Agé de lrenle-inq ans. demeurant il Lisse, ont été assez grièvement blessés par la chute des matériaux.

Le médecin, tout en griffonnant une or- donnance unodine toussa légèrement les épaules.

Cne imprudence, ruuddune.

Et comme l'ingénieur le reconduisait duns l'antichambre, il le renseigna en précisant Une imprudence grave Cette jeune femme n aurait pas Uù entreprendre un aussi fatiguant voyage, dans l'étut où elle se trouve.

» Eile est enceinte, et vous comprenez. Oh alo. je comprends, fit Julieu Durand. Une histoire de petite femme, probablement. Cc, aviateurs n'en font jamais d'autre.

Et satisfait de son explication goguenarde, l'ingénieur abusé se résigna au rôle ridicule de garde-malade que les circonstances et. cette tête folle de Pierre Doizy lui assiSi Dingïpr me voyait dans mon nouvel emploi, se dit-il en prenant son parti de l'incrdent.

Et il attendit l'aviateur qui, une heure plus tard, un brin glorieux tout de même de la poignée de main et des félicitations de S. NI. Alphonse XIII. renagnait l'hôtel de la calla de Valeneia. toujours escorté par une foule de curieux enthousiastes.

Eh bien le reçut l'ingénieur de chez Dingler. Veus en faites de belles, M. Doizy, avec vos histoires d'amourettes et vos affaires de cœur.

» Et c'est raisonnabie, vous croyez. Vous êtes un vrai gamin vraiment.

Qu'est-ce que vdrs me chantiez, s'étonna Pierre Doizy, l'air sévère.

Inutile de vous frapper, continua l'autre sur ie méme ton.

Le docteur m'a dit ce que probablement la jeune personne qui a trouvé le moyen de

HORS PARIS

AULNAY-SOUS-BOIS. Un pn\enr. \1. Paul Métuvile, âgé de vingt-quatre ans. habitant Paris, frappe de congestion connue il se baignait, coula à pic dmis le cnmil de i'Gurrq.

qui se jeta a ietiu, uu ne i< p' '.rim qu'un cadavre.

BORDEAUX. Ce n'est pas devant an public d'iaviUs, qui applaudit par polilesse, qu'a débuté, !lier, le cirqjo Aîscillotti-Plège. C'est devant le roi des public devant le populo qui paie. devant les indépendants qui Vu' n-\ ̃ ;•.̃•• ̃̃)<̃ sifllt! cl sou début fut un '.<̃̃ m; ^.c .-̃ a 'travail «si sa meilkuie ivciMac.

BOULOC-NE-SUR-SEINE. a |>i>il.< pr.v a cie iissui.'Ji. près îles [urtiliuations, par deux inalandi'ins, qui lui ont pris In peu .l'argent qu'il avait, ainsi !pu> des pupiers de faunPe.

COMPIÉGNE. Au passage .i ié\iiii 'lu trm'ri moulant \o;-s Fans et a el*. i..<

COULOMMIEKS. Malade et plus guérir, un cuîCviteur de Liuittiiii'l, M. r.usi.ive l'.lmiitome'. »V: ;uante-six ans, échappa il. li survciuan ut l'entourait et alla se pendre il un cheee uuns un bois.

Ce n'csl qu'upr('s une journce de recherches qu'on découvrit son cadavre.

CBEC Y-EN-BRIE. Lu d'un cabaret, vers urize iu-iires ̃ i ileiiiit' du soir, un ouvrier • M. Loon Lernaire, a été n i t,!fi' U l'extrémité de la rue.Na- à jouer nu billard et qui lui a dérobé son porte- monnaie rontennnt 1o() francs. Après d'activés a iléauivert >tt arrêté 1 auteur du voi. un in.uunc Jules

DREUX. Di se.sperei? de voir vendre sun mofoiher. \tmo Marais, âgée de sipixante-K)uatr« ans, demeurant a la Saucent, se jette dans sa mare et se noie.

̃«•<•« Ayant lue une ionique eur l'étang de Vit licrs-le-Morhier, M. jetor Julinére. âgé de vingt ans. se jette à l'eau pour aller chercher son gibier. Mais, arrivé à quinze mètres du rivage, il couie à pu- et se noie. S'.u eiidavre ,Il pu être retrouvé qu'après deux > •lue- de recherches. HOUILLES. Après avoir passé la journée chez son beau-frère. demeurant avenue de la Scine, une demoiselle Dejeun, âgée de dix-sept au: retournait chez elle, à Paria, lorsqu'on psasaut près du pont de la Morue, elle fut assailliè p, trois individus qui la renversèrent et ,se livrèrent sur elle Ù de. attentats révoltants. Lorsqu'elle put, s'échapper, la malheuretise jeune fille déposa une plainte à la gendarmerie

ISSY-LES-MOULINEAUX. Un individu assez tlegamnienl. vdu se présentait, hier, chez lea époux Séverin. épiciers. :!2. rue Danton. Il avait, mission, disait-il, d'acheter un fonds d'épicerie. On tomba d'accord sur le prix, mais le mandalair<: iJeruamln .V M. St'verin de lui avancer quel- que a;1- ̃ "pgistrement du contrat. L'épicier iirant t'escroc. il fil suivre le personnage par son tils, qui le vit recommencer son manège étiez plusieurs commerçante. Arrêté, l'escroc a dit se nommer Joseph Lyon nt demeurer en parni. rue Beauregard, à Paris, il a été envoyé, au dépôt.

JUVTSY. Dans l'après-midi, M. André Barbelîion, tige de \ingt-deux ans. demeurant 3, passage Raguinot, à Paris, est tombe dans la Seine accidentellement et s'est noy(.

LAGNY. La nuit dernière, deux carriers d'Annet, nommés Binne et Clinet, se sont pris de querelle pour un motif des plus futiles et le premier a frappe son camarade d'un coup de couteau il la joue gauche. Le blesse a été admis à l'hôpital et son adversaire a été écroué à la prison de Meaux.

LE PRE-SAINT-GEEVAIS. M. Louis Lelri-

que, journalier, age ae soixanie-irois nus u«meurant 159, avenue des Lilas, est tombé dans son escalier et s'est fracturé le crâne.

Transporte à l'hôpital Tenon, il y est mort peu après.

MANTES. Impotente depuis plusieurs années, une dama veuve Guitel, âgée de soixante ans, propriétaire, s'est tuée en se tirant deux coups de revolver dans la bouche.

MEA15X. Le jeune Marlin. complice de Vallerand dans les cambriolages des gares de Lagny el de Chelles. a cté entendu par le juge d'instru"lion. Il a fait, les aveux les plus complets, mais n'a rien révélé de nouveau au magistrat. Cependant, un troisième individu dont il n'a pu donner le nom ni indiquer l'adresse aurait participé aux différents cambriolages dont nous avons parlé.

MELUN. M. Petit, chauffeur a VilleneuveTriage, dont le train n» était en gare, à Me!un. voulut traverser les voies pour aller garnie s.i bouteille d'eau potable.

Le malheureux n.avait pas vu arriver le rapide n» iti. venant de Lyon. il fut tamponna, puis entraîné par le tram et. horriblement mu•w~ Dan- la soirée d'hier. M. Elle Mo.res ii. âgo de vingt-huit ans, employé chez M. L-Hinay. entrepreneur de plomberie, quai de la Verrerie, ouvrait un récipient de carbure quand une explosion se produisit et M. Moreau fut horriblement brûlé aux mains et au visage.

On craint qu'il ne perde la vue. Après avoir reeu les premiers vielimp été transportée a son domi

MONTROUGE..̃ incicii. M. Jean Peunat. fisc du wng'aiiu. domicilié i, rue de HagneuA. ii Châtiiton. qui, dernièrement, la chui" •̃> ""«an telégrani. '.orl' hier. des s>. accident. rous.snis.' nu 'rt'isporte. VEBSA1LLES. présider: le 10 un! ̃ "î anruK-lie orgauisée par ui Jeiineb.o repuoucaine de l'arrondissement de Versailles.

situé il." avenue de Smiil-CInu.' .hoir. conslruck'iu1. a con.ilaté que lui. eliers avait etc \isiie. l'autre nuit, par m1.- i,iiteurs> e1, qu'un*1 somme, de (iuo fra !)<> iui avait <'l-' enLes auteur- .nibriolaRu sont i>« herctiés p;ir \1. I.Viie.. iiuiriissaire de poli •?. VILLE-D'AVBAY. Un journalier de Versailles M I ouïs Pinel. âgé de cinquante-huit, ans, ;i"é!é trou- Mi-s.se, ia nuit dernière, sur la rouie .le l'an-. Le miiliii'uiwix a eie Iransporté 0. l'iiOpii-il <!•̃ \er-aillcs aprt-s (noir r<ii les soins Piiiel aval! ui.e .r-e fin pied gauelie et le par une autonuliile.

VILLENEUVE-SA1NT-GEOBGES. Deux enrvè- île !̃̃ Le; ̃'•̃. quand l'un d'eux. Paul Ma|V; i ,nt U>s parents habi{,̃ Sstiieres. tomba dans il; ;i, ;,̃ ̃ ..i. endroit. il ^a serait novp'sf!1 U" de M. Alphonse Dreiet, imprûiicur >• .'«ueinir.l. a Pans, qui plongea a Irui» replias ci, fut a-sez heureux pour sauver i imprudent.

s'évanouir dans vos bras va vous avouer. Quoi donc, lit Pierre.

fié! Quoi! ne vous frappez pas, M. Pierre, répartit jovialement l'ingénieur, que votre amie. c'est bien votre amie, je sup.pose'?. a commis une imprudence de venir de Paris à Madrid, dans l'état où elle se trouve.

Elle est enceinte, parait-il, et vous comprenez.

Pierre regarda l'ingénieur dans les yeux et lui dit sèchement

Je vous remercie du mal que vous vous tles donné, monsieur Durand. mais, je ̃•••̃mis prie de ne pas 'plaisanter, s'il vous plat!.

Je vous excuse de voire méurise

1.1 rit. de toutes ses dents.

̃- Moi je ne suis pas un type à amourettes Lt vous avez fait fausse route

n Mais elle rsX drôle en \ilé! Merci quand

Oui. monsieur Doizy, dans une char'bre attenant il la vôtre. balbutia l'ingénieur, ennuyé de la gaffe qu'il versait cle commettre.

Saris rancune dit I'ierre.

J'ai besoin de repos et d'un bon bain. Au diable les honneurs officiels pour aujourd'hui.

Demain, libre il vous, de me prnmener, par les rues de Madrid, comme le boeuf gras!

Mais, pour aujourd'hui, bernique Je vous brûle la politesse à tous

» Bonsoir et à demain, M. Durand!

(A suivre.; Albert Boissiêre.


LA VIE SPORTIVE pEAUVILLE

Aujourd'hui mercredi 6 août

NOS PRONOSTICS

Prix des Troène». francs, mètres. pop, Tullia.

Prix de Meautry. francs, t,000 mètres. Banshee. Sourdine.

Prix de HonUeur. 5,000 francs, mètres. Flam. BaLmçoire.

Prix du Cinquantenaire. fr., 1.600 mé. ires. Isard if. Oagar.

Prix de Pont-l'Evèque. Handicsp, ta.OOO fr., iJX!00 mètres. Yonne, Genillé.

prix de Villers. d.OCù [runes, mètres. iJurbar, Taltou.

CAEN

Résultais du mardt 5 août I91S Prix de Secqueville. Au trot mont. 2.000 fr.. mètres. Kou ou, à M U. Derossy '/Pain) Kalisz îDezieray) 3. Kabile (M. M. Laplacé Kabyle.

Temps 5'19 3<â. V?7

Prix des Marguerites. Au trot monte, fr.. mètres. 1. Japon, Il M. i- vi- guier 'jDesciiamps, 2. Jonchée Fleurie ,IL Auetei, S. Jarhicùlôn ;ïi. Pi.-ard).

Non placés Kdshah, Jouteur, jainna. Que Faire. Jeanne d'Arc. Kerliirsn, Junon.

Temps 506 2/S, 2/5.

Prix de Benoi'ville. Au trot attelé. fr., mètres. 1 Jacqueline, à M. A. L>uFUIS (le propriétaire! 2. Karr (Lelièvre) 3. kildare Non placés: Dranée. Kellermann. Jarretière, Kaolin, Parpalllot.

Temps 5'03. 5'13.

Prix de Venoix. Au trot monté, 3 000 fr., mètres. 1. Jesabel, à M. L. Olry-Rœderer (Lintanf) 2. Jervis tu. Uulour) 3. Jalousie (h.Non placés Inares, Jalap, Imprenable. Temps V4'29 *'33 3/5, 1/5.

Saint-Léger. Au trot monté, fr.. i.000 mètres 1. Yes. il Mme veuve rorcmal M. torcinati 2. Kilh (Keneaud) 3. Khor (Pottier). Non placé Kœnigsberg.

PrSPde'sâinlHubert. Sle-eple-chase, 3.000 fr m. 1. Miatava. a M. de Il (M. C. dc Villeneuve 2. Héros (E. Ferres) 3. Diabolo (L Goulpeau'1

Non Dlacéo Jaaerie, Macarion. Islande, Hardi.

RÉSULTATS DU PARI MUTUEL

i Kalisz P P 6 50 7 Japon.G 14 50 20 50 JerviÉ P •̃̃ 8 o0 P 8.. Yès U 23 50 33.. JoncFleuri'P 3G 50 P 760 Jaroicoton.H 2> 'i Kith P 6 KaarT P 6 50 7 50 Héros P 8 9..

VICHY

Résultais du mardi 5 aodt

La journée des Rêves d'Or, bien que menacée par un temps orageux, a obtenu un très beau Succès Au pesage, même affluence et même élé·gance'que dimanche. La grande épreuve de la journée a confirmé tout le bien que pensait 1 écurie d'Harcourt de son poulain Estrées, vainqueur du prix des Jouvenceaux. Le succès du vicomte 'd'Harcourt. président des ourses de Vichy, a été accueilli avec une vive sympathie.

Priz du Golf. :,000 francs. 900 mètres. Valet de Pique, u M. A. Zafiropulo (B. Johnson); Le Réau (ttoumetW; 3. Elo (A. Woodiand). Non placés Eblouissant, Black Prince, Calliope. Houmi. Les Frulants.

Gagné d'une encolure, le troisième à deux lonPrix de Chantilly. 8,000 francs. 2,200 mètres 1 Ladv X au vicomte Ph. d'Espous de Paul «L Robert) 2. Béoéda IV (Mac Gee; 3. Palme Non placés Renard Bleu UI, Mastuvu, Simple Aveu File au Vent. Cedric.

Gagné d'une demi-longueur, le troisième à une ^u'dVs™: Iranca, mettes. Guida à M. lean Lieux (Gaudinet) 2. Camtridaheshirê lAlkmaudi 3. Çerita (A. Woodtandj. Non Placés Pampero, Nitslreàs Henry, La Bar- ^gnfdtm^'SnSSe troisiéme à une tête. Prix des R6ves d'Or. tr.. mètres. ̃ i Fstrées au vicomte dHarcourt (Sharpe, j F Cange &tl£rat); 3. Quaker (A, Woodland). Non placés U.-Uiard, Ecusson, SI Kaddour. Mont détesta Ri=a It, Alerte VI. La Tekkah. Ga^né d'une demi-longueur, le troisième à une Prix de la Société d'Encouragement.- S^npir •> 6û0 mètres. 1. Sonaja, à M. M. CailIauU j Ç)oumen)" 2. Lutter (Gaudinet) 3. apuwlle

Gagné d'une longueur et demie, le troisième à «.taux Irtrl^-I CHBVAPX Is^l^fe v.dep^u uso 14 50 £«h;£ 1S50 IU Udy_X.GUJM»» Caun&P Ouida"? 10 Spmelle.P B 7 o0 AÉRONAUTIQUE

DÉFENSE DE PASSER A PORTÉE

DES FORTERESSES ALLEMANDES

Ou mande de Uerlin

Le ministère de la Guerre a adressé à la Ligue aéronautique allemande une eirailairo rappelant l'interdiction faile aux aviateurs civils, surtout a ceux venant de l'étranger, de passer à portée des forteresses allemandes.

Tout délinquant qui ne réussirait pas a démontrer que son erreur est involontaire sera poursuivi pour espionnage.

LES « ASTBA » DANS L'AMÉRIQUE DU SUD Le spovl rOnieii (ait actuellement de grands propres dans l'Amérique du Sud. en particulier dans l'Uruguay, et c'est l'industrie française que J'actif Aéro-Club d'Uruguav vient de passer mfttres cubes en étoffe caoutchoutée douWc. Ce nouveau ballon, un Astra, sera rendu jji-oehainement il où il permeitr» aux Uruguayens «le âurvoier leur mcrveilU'iix pays qui, par la beauté de ses sites, par Vi-mtMte d? son climat, est le pays rêve pour Je touriiine «..ballon. ENITAUE

la matint'f d'hier, de racrodronio de Miratiuri, près Turin, jusqu'à Borne, continue aujourfJ'lr.ii son voyage sw: i'intpntiou d'atteindre Brindisi et de traverser toute l'Italie.

L'aviateur monte un Dicriot-tatidum moteur Gnome bo HP.

A L'AÉRODROME ELERIOT DE BUC

Les trois officiers anglah le capitainc I-'ox et les lieutenants VVadham et Joubert de la Ferté après s'être sw^ -•- -1-1"1 ̃ mains, en moins de huit j' Blénut-Aur,ani et Gnome ̃̃>'̃ mi pilota de tsyolt impw.able le BlOriol-tiiidr-iu SI) HIV qu'ils doivent conduira leur ppIoui- en AngleU'iT' Perreyon donne la baplêmo de Y air, leur faisaint faire de jolies proiwnades, un grund nombre de sportsmen américains, et r.n particulier a des dames, parmi lesquelles Mme llrnri larnes. Mine Sulncrlaiid. Mme Augustus Darwins Curtiss.

Malgr-; l-1 vont, tous le» (:k:?b >.•̃ sont entraînés.

UNE MÉNAGÈRE ET SON ENFANT TAMPONNÉS PAR UN TRAIN

Saint-Dié, 5 noûl.

Un horrible accident s'est produit sur la voie du chemin de fer, il proximité de la aare d'Etival.

Vers huit heures du soir, Mme C.laudel. ménagère, âgée de 23 ans, voulut traverser nn passage à niveau, 8itué près de la gare d'Etival, tenant par la main son enfant, âgé de deux ans.

Surprise par un train elle fut tamponnée et eut les deux jambes coupées.

L'enfant fut littéralement décapité.

Courrier des Théâtres ha Comédie-Française à Orange La municipalité d'Orange, à qui revient l'idée de confier cette année à la ComédieFrançaise l'organisation des représentations au Thôàfrp antique, peut se louer de son initiative. Jamaio public plus enthousiaste et plus nombreux ne s'empressa devant le mur fameux au cours des trois soirées. Jamais, il est vrai, le programme ne fut mieux composé ni l'interprétation plus remarquaLfi Comédie-I-'jançaisi; était venue avec l'élitft de sa troupe. J.o succès a été complet. Le premier soir, on a joué Andromaque et le Pabjphème d'Albert Samain. On a souvent. dit que les tragédies de Racine s'aceom- modaient ma1 du plein air. L'interprétation puis&anti- de MM. Mounet-Sully et Paul Moimt.-I, do .\lmt\s Barlet et Segond-Wnber Il r-u remédier à cet inconvénient, et ce quatuor incomparable a. mérité d'être acclamé sans tin.

Los vers admirablement frappés de Polypheme, la grande émotion qui s'en dégage, le sincère talent d'Albert Lambert fils, ont produit une impression profonde.

LI: deuxième..specUicle était fourni par la Home ruincur, d'Alexandre Parodi. Ce drame vigoureux a pris, devant le mur, une allure presque cornélienne et l'on a oublié les faiblesses poétiques, Il est vrai que l'interprétation s'est montrée, lout entièrc, ad. mirable. On soi! qu,}},* <^st la puissance dramatique de Mm.' Scgond-'vYVlier dans Posthumia. La grande tragédienne avait un entourage digne d'elle avec Mme Piénat, Mlle Lifrriud MM. Paul Mounef, Albert Lambert fiks Louits Detaunay, Alexandre, etc., etc.

La dernière soirée a révélé l'œuvre nouvelle, qui était, cette annéi- une tragédie de M. Alfred Poizat Soplwnisbe. C'est l'hisloir.\ d'après 'J'ile-Live, de la reine Sophonisbe, lilîe d'Asdrubal, dont le coeur est partagé entre les devoirs envers son époux Syphax, mi de Mauritanie, et son amour pour le guerrier Massinissa. Cotte tragédie, qui se termine par la mort de Suphonishe, contient les plus émouvantes péripéties. Un souffle très noble l'anime. M. Alfred Poizat l'avait dédiée il Mme Bartet, qui semble avoir surpassé encore son art, pourtant parfait. Mme Bartet a trouvé une de «sea plus magnifiques créations. M. Mounet-Sully a donné au roi Svphax un relief superbe. Leur succès a été partagé par MM. Albert Lambert fils et Raphaël Duflos.

Pendant ces trois représentations, dans cinq œuvres très diverses, la ComédieFrançaifiu a triomphé au Théâtre antique d'Orange. Il faut croire que la municipalité d'Orange a trouvé, cette fois, la véritable formule de l'organisation de ses fêtes annuelles. Il semble qu'il n'y ait pas lieu d'en chercher une autre pour l'avenir.

Ce soir

Opéra. 8 IL, Riqoletlo. Coppélin.

Comédie-Française (salle de l'Opéra-Comique), S h. 1i2, la Veille du bonheur, Venise, Il ne fout jurer de rien.

Gaîté-Lyrique, 8 h. 1/2, les Jours de Clairette. Porte-St- Martin, 8 h. 112, Tartarin sur Les Alpes. A l'Opéra. Ce soir, l'Opéra donne Higoletio. Mlle Gall, qui lit une rentrée triomphale dans ie rôle dE·sa de Lohengrin, interprétera celui de Gilda, et M. Duclos, celui de.Rigoletto Mme Bonnet-Baron fera ses débuts dans le rôle de Madeleine. La distribution sera complétée par MM. Lassalle, Gresse, Cerdan.

En fin de spectacle. Coppélia avec Mlle Urban. MM. Messager et Broussan auraient décidé de donner asile, au printemps prochain, en l'Académie nationale de musique, à l'Opéra impérial de Saint-Pétersbourg, artistes, chœurs, corps de ballet et peut-être même orchestre c'est-à-dire à t'Opéra russe au grand complet.

Les Russes donneraient une série de vingt représentations aux jours laissés libres par l'abonnement, c'est-à-dire les mardis, jeudis et dimanches, et on jouerait les œuvres du répertoire courant de l'Opéra russe.

A la Comédie-Française. Il avait été question de donner, le mardi i» août. la première représentation d'Yvonnic, la comédie en trois actes et en vers de M. Paul Ferrier. La répétition générale eût eu lieu la veille, lundi IL dans l'après-midi. Mais, comme huit des futurs interprètes â'Yvonniç. MM. Paul Mounet, R. Alexandre, Gerbault. Raynal, Mmes Berthe Bovy, Jeanne Even, Léo Malmison et Lherhay, font partie des spectacles d'Orange les i, 3 et 4 août, et que l'absence de ces artistes, pendant au moins cinq jours, rendait les répétitions difficiles, celle surtout de M. Paul Mounet qui est chargé de la mise en scène de l'ouvrage, l'administration a jugé plus prudent de reculer l'apparition de la nouvelle œuvre de quelques jours. La première représentation à'Yvonnia ne sera donc donnée z l'Opéra-Comique qu'après les fêtes de l'Assomption, le mardi 19 très probablement. La répétition générale aurait Heu la veille 18, dans l'après-midi.

On sest un peu ému, à la Comédie-Française, que, dans l'annonce des matinées spéciales des jeudis, à l'Odéon, M. Antoine ait cru pouvoir inscrire plusieurs ouvrages, tels que le Village, d'Octave Feuillet Oscar ou le Mari qui trompe sa femme. d'Eugène Scribe, et, bien d'autres encore appartenant au répertoire de la Maison de Molière. Il était même question, pour la maison prochaine, de remettre au répertoire le Village, qui, depuis longtemps, n'a pas été donné rue Richelieu.

D'autres ouvrages pourraient se trouver dans le même cas, et la Comédie-Française, n'ayant plus de raison de jouer les pièces qu'on donne sur une autre scène, se trouverait ainsi privée des plus précieux joyaux de son répertoire. La question n'est pas négligeable, et il se pourrait que, prochainement, elle fût portée devant tes membres du comité d'administration. Voici les dates et la composition des représentations de la Comédie-Française il Genève. Mardi 9 septembre Grimoire et l'Aventurière, avec Mnles C. Sore) Lard. MM. Silvain, G. Berr, Albert Lambert, Paul Mounet. Mayer. Mercredi 10 septembre: Bérénice el'VElé de la Saint-Martin, avec Mmes Bartet, Leçon te, MM. Albert Lambert, Paul Mounet, do Fér&udy! Dessonnes.

Jeudi 11 septembre le Cœur Il ses raisons et le Gendre de M Poirier, av<c Mmes Piérat. Leconte. MM. de Féraudy, R. Duflos, Fenou.x, SiMot, Brunot. Mayer.

vendredi 12 septembre Polyeucle et le Jeu je l'amour et du hasard, avec Mmes SegondWeber on Rxh, Bartet. Leconte, M\1. MounetSu1!y, Silvain, Albert Lambert. Delaunay, Berr, Dehelly. Siblot. Dessonnes.

Samedi 13 septembre le Manaye de Figaro, avec Mmes Leconte, Cécile Sort' Berthe Cerny, MM. de l^raudy, Berr. Fenoux.

A la Gai If-Lyrique. La reprise des su Jour* de Clairette, l'opérette joyeuse d'Antony Mars Victor Rogfr, fut. hier, des plus appréciées, par le nombreux public accouru à l'annonce de ce nouveau specttclo.

Et 1 ou s'est follement diverti aiix facéties multiptes des excellojifs interprètes de cet mivraat". Arijîfk Gril a r^t'om-» dans Ciairette l'accueil chaleui'eux que ]'̃"• Tiii 1 chacune de ses personnifications. AL. !•:•̃. vivo, enjouée et avec cela d'un talent vcn.'al qii ne se dément jamais, elle a donné il ce personnage une allure il la fois d.'SUncuée et plaisante qui b séduit énormément la foule de ses admirateurs. Mw-lionnet Il servi <J'heureuse rentrôo à Daine, le sympathique et spirilur-i <«)uiJquo. qu'entouraient. MM. Clarel, superbe i ̃•(. pa"faif liibard: PogsS très plaisant Vivarel I iiarrahle Benoisl, et \lmfs Delimogps et Gurpt'nlier. d'mt la désin voilure fit merveille dans Be> rtnioe et 'Menotte.

Ce soii', la mtTiK' rlis'ribution sf" maintenue aux Jour* de C'iirclle.

|;i lu Mf> représentation du grand mic^s, Tartarin .<ur Im Àipnt. a I 'lé donnée, hier soir, devant une salle combl*1, «lui il '•haleureii.wmenl ovatinnne !e grand comique Vilbert, admirable Tartarin. ot tous sc# caiiiurrick'» XfM. Lorrain, Chabert, Hass^uil Mmes de Baisy, Lorsy, Gravi! en fête. Et voilà la pièce si amusante et si spirituelle de I/o Marchés (d'après le roman d'Alphonse Daudet) en route pour la centième, que son éclatant et persistant succès peut dores et déjà faire considérer comme certaine.

L«; thêàtro Apollo v,t faire une toilette comptete pour se représenter en brillant état, comme il convient, à la réouverture. Les travaux nécessitant près de trois semaines, la Veuve joyeuse quittera t'affiche après la représentation de dimanche soir. A partir de lundi, relàl'.he. On rouvrira vers la fin d'août, avec une brilhmle repri-

se du Comte de Luxembourg, l'opérette de Fraiiz Lehar, livret de MM. de Fiers et de Caillavet, dont le succès a été aussi grand que celui de. la Veuve joyeuse.

Le Gymnase, pour répondre à un grand nombre de demandes, nom prie de dire que les matinées des dimanches et fêtes se donneront sans aucune interruption durant tout l'été. La Demoiselle de magasin, pouvait être vue par tous, est, en effet, un excellent spectacle de matinée pour vacances.

Aux Bouffes-Parisiens. On sait que NI. Henry Bernstein a fOnrlé la » Société des Bouffes-Parisiens U'ftnslormcs ». lia porte à la société Premiôrejnent, l'option telle qu'elle lui a été verbaiement consenti*: par M. Quinson, demeurant à Paris, rue Lafayette, sur

1° Les baux ci-aprè.s du théâtre des BouifeaParisiens, de ses dépendances et accessoires a; Bail du théâtre, sis à Paris, rue Monsigny, n« i. et du magasin de décors, sis a Paris, rue de l'Orillon, n° 3i. et cité Nys; n° -i, consenti par les b; Bail d'iuie uibUoli, sise à Paris, passage Qioiseui,

ot Et bail d'un appartement, sis il Paris, rue Tels que lesdits baux ont élé cédés à M, Quinson.

20 La promes>sc verbale de prorogation du bail dudit Uicàtre pour une durée de s<?pt-aniiées, à partir du premier juillet nril neuf cent vingt et un, faite par les consorts Offenbach à M. Quinson

Le droit d'exploitation concernant le théâtre des Bouffes.Parisiens,

Deuxièmement, le bénéfice des conventions verbales passées avec ledit M. Quinson, relativement A l'exploitation dudit théâtre.

'l'roisièmement, le résultat de ses études et son expérience en matière théâtrale.

En rémunération de cet apport, il est attribué Le capital social est fixe a. W0,000 francs, divisas en SUO actions de francs.

Les premiers administrateurs de la société sont: MM. Henry Bernstein, auteur dramatique; Louis Faupe-Dujarric, architecte Eugène Gug^pheim. propriétaire René Oppenheim, propriélaire, et André Palle, propriétaire.

Le Théâtre dp verdure du Pré-Catetan dorme, demain jeudi, a 3 h., la répétition générale des Bacchanales, lüèce grecque gaie en 3 actes, de M. Emilien Roumégous, avec danses et musique de M. Kernand Le Borne (tes danses seront exécutée.s par des danseuses de l'Opéra) et la Terre qui chante, drame en un acte, en vers, de M. Jacques Hcbertot.

La fête annuelle des Caf'-Conc' est annoncée pour le hindi 25 norlt, an vélodrome Buffalo. Les artistes nous préparent un programme sportif et attractif, et la G' fête des Caf'-Conc' sera plus' brillante encore que les cinq précédentes.

Au Jardin des Tuileries. Ce soir, à S h. ICI avec le concours de Mite Il. Duvernay, de l'Opéra-Comique, grand festival ̃Massenet": sélections lyriques sur Herodiade, Manon, Werther. Métodies (Mlle Duvernay, Mme Ryhard, MM. Mois- son et Bourgeyj.

Le second spectacle du Théâtre aux champis sera donné. dimanche prochain 10 courant, dans le parc de la mairie de Livry, à 2 h. 1/2. Au programme le Jardinier et la Marquise, pièce inédite en vers de M. Grrillot de Saix l'Amiral Jacob, évocation dramatique de l'histoire de Livry, de M. Jules Princet. et l'An de la Pépublique, allégorie en douze chants sur les mois républicains, SPECTACLES* DIVERS Ce soir

Moulin-Rouge.. Vicieuse, va.' grande revue d'été en deux actes et trente tableaua. ̃"•-•» Ce soir, à onze heures, au théâtre Marigny, répétition générale, à bureaux ouverts, du Triomphe de Bacchus. ballet bouffe de MM. Marcel Nadaud et Léo Pouget.

w>* Après l'intolérable chaleur de la jiMrnéé, il ne faut pas songer à s'enfermer dans une salle de spectacle; il faut passer la soirée en iplein air, sous les grands arbres du jardin des Ambassadeurs, et applaudir la revue de P.-L. Fiers et Eug. Héros, qui triomphe avec Dranem et Carmelita Ferrér.

Jardin (j'Acclimatation. Programme du concert qui sera donné au Jardin d'Acclimatatlon, demain jeudi, à 3 heures, au kiosque de la musique

1. En Avant! marche (G. Possien): 2. Fric/ta, mazurka (E. Koch' 3. Une journée à Vienne, ouverture (Suppé) 4..4 l'ombre (Pillevestre), solo de hautbois, par M. Rey. premier prix du Conservatoire de Paris 5. Werther (Massenet i 6, les Banderilleros (F. Yolpatti'; 7. ouverture de la Dame blanche (BoioMieu) S, la Fée aux bruyères (Andrieu) 9. le Petit Due, fantaisie (Lecocq) Cotihri, polka (Ziehrer;.

Une grande fête tyrolienne à Luna-Park. Le superbe établissement de la porte Maillot organise, samedi après midi, une matinée tyrolienne au royaume de Lilliput. Tous les célèbres artistes nains donneront dès numéros inédits à chacune des représentations du cirque lilliputien. et une troupe spéciale de danseurs et de chanteurs, revêtus des costumes authentiques du Ty.rol, se produira dans une numéro d'une originalité sans exemple.

Cette matinée de gala, donnée en pleines va.cances. attirera à Luna-Park un nombre considérable d'enfants désireux d'applaudir les merveilleux exercices. des Lilliputiens, et de passer la journée dans leur park préféré, où l'entrée leur donne droit à de nombreuses attractions gratuites.

Folies-Bergère. Que ceux qui n'ont pas encore applaudi l'admirable orcheslre de balalaïkas et les chœurs de l'emoereur de Russie se hâtent dans deux jours, les virtuoses qui se font acclamer chaque soir eux Folies-Bergère devront retourner à Saint-Pétersbourg de même la spirituelle Nine Pinson ne nous donnera plus que quelques soirées Nine Pinson s'en va. Pomponnette, elle, a consenti à renouveler son contrat pour une semaine, ainsi que miss la révélation de la saison. Vendredi, débutera, aux Folies-Bergère, la comtesse de Villeneuve, appareatée aux Bonaparte la romtesse de Villeneuve sui-gira des flammes pour danser parmi un brasier ardent. La comtesse de Villeneuve, qui est la fille du gouverneur des Indes hollandaises, a appris des Aïssaouas, l'art de jouer avec le feu, et nous la verrons, parmi les clartés d'un terrible incendie, jongler avec les flammes dévastatrices.

LA HERSE.

FA ia^£gTE!S Jugements du mardi 5 août 1913

Feu Granier, commerçant en fantaisies pour dames et ceintures, 87, rue d'Aboukir, ayant demeuré it B'-ndy, 86, rue de la Gare, M. Simonet, .j.-c.; M. Benoist, s.

Union coopérative dlvry-sur-Seine, société de consommation à personnel et capital variables, siège social a Iv.-y-sur-Soine (Seinu), 7i. rue du Parc, et succursales même ville, rues de Seine, 15 et Parmentier, 22. Ni. Mignot-Mahcn, j.-c; M. Planque, s.

Espinal, ancien restaurateur. il. rue de Lafon, actuellement fabricant de sirops, avenue I^edruRollin, demeurant 18. avenue Daumesnil. M. SMinoncl. j.-r.; M. Craggs, s.

Jouanin. entrepreneur de couverture et plomlierie, a Paris. 6. rue Mouton-Duvernet. demeurant même ville, iS, rue Gassendi. M. MignotMahun, j.-c. M. Vacher, s.

.Société I'tiiiquis'.tt Cio. ayant exploité sous le non de Comptoir commercial parisien un fonds de commerce de commissionnaire en marchandises 9, passage Violet, actuellement 26, rue des Petites-Ecuries. M. Mignot-Mahon, j.-c.; M. Huma!. s.

Arnaud, marchand de vin, me des Pyrénées, puis 11, cité Lemière. actuellement sans domicile connu. M. Ménétrier, j.-c.; NI, Gatté.s. Camus, buulanjrerje, rue Caumartin, 75, actuellement rue Lamarck, 73. NI. Simonet, j.-c.; M. Manger, s.

Fauconnier, restaurateur, 3G et 38, rue des Petits-(:hamps. M. Carpentier, j.-c; M. Armand, s.

l'cldstein, broc urteur, rue Vieille-du-Temple, 72, et actuellement sans domicile connu. M. \lenctricr, NI. Oaubert, s.

MerHer, teinturerie, 7. rue Dante. M. Mignot-Mahon, j.-c.; NI. Gatte. s.

Aicolay, ancien imprimeur, H2. rue Lecourbe, actuellement sans domicile connu. M. Carjxritier, j.-c: M. Lesage, s.

l'ouchard. marchand de vin. 8J. rue de Vanves, actuellement sans domicile connu. M. MignotMithon, i.-c; M. Ponchelet, s.

Daine Renard. vins et liqueurs, rue de Torcy, 35. actuellement sans domicile connu. M. Ménètrier, j.-c. M. Faucon, s,

Dites Françoise et .Salvina Tarbouriech, lingerie. 102, rue Legendre. M. Ménétrier, j.-c; M. Planque, s.

Valéry, entrepreneur de peinture, boulevard de la Gare, puis 206, rue du Château-des.Heptiers et actuellement rue Pin«l. M. SiI inonet, j.-c.; M. Lemaire, s.

Vuillemain, vins, 37, rue Bréguet prolongée. Ni. Mignot-Mahon, j.-c.: Ni. Contant. s.

BULLETIN FINANCIER Paris, 5 août.

.Très ferme à l'ouverture, notre marché s'est calmé un peu en second lieu, l'importante étape de hausse qui vient d'être parcourue par certaines valeurs provoquant quelques réalisations toutes naturelles pour finir cependant en excellentes tendances. D'ailleurs, les transactions étaient des plus restreintes, car on attend le résultat des pourparlers de Bucarest que l'on escompte devoir se produire incessamment. En dernier lieu, toutefois, des achats de professionnels escomptant délibérément la paix balkanique ont vivement fait progresser le Turc et le Serbe, qui s'attribuent respectivement près d'un point. Notre Rente, d'autre part, a continué sa randonnée et a même franchi, à certain moment, le cours rond de 88 fr. pour clôturer légèrement au-dessous de ce chiffre.

Parmi les autres mouvements intéressants, il convient de citer celui du Rio, qui, stimulé à la fois par la fermeté des cuprifères à New-York et du métal à Londres, s'est attribué une quinzaine de points. Nos grands chemins, les lignes espagnoles et les valeurs de transport locales ont été également recherchées par la spéculation. Une seule exception doit être faite pour les mines d'or sud-africaines, Londres, qui rou- vrait aujourd'hui après trois jours de chômage, n'ayant pas ratifié les légers progrès enregistrés précédemment par ces valeurs. Somnne toute, affaires encore restreintes, mais marché excellent et tout disposé à inaugurer une campagne de hausse durable. Notre Rente fournit une nouvelle étape de hausse à 87 95, entraînant à sa suite la plupart des fonds d'Etats étrangers. Le Turc Unifié gagne 90 centimes, le Serbe 80, les Russes poursuivent leur mouvement en avant le Russe Consolidé pasee de 91 95 à 92 15, le 1906 de 103 95 à 104 50. Au groupe des banques, on remarque la reprise sensible de l'Union Parisienne à contre 1058, la Banque de Paris s'ad ju 13 francs, le Crédit Mobilier 5. Parmi les banques étrangères, la Nationale du Mexique gagne 6 points, la banque Ottomane, 3.

Les chemins français conservent bonne allure, la plus-value sur le Nord est de 10 francs, de 9 francs sur le Lyon.

Vive avance des chemins espagnols, le Nord.Espagne, le Saragosse et les Andalous progressent de 7 francs chacun. Dans le compartiment de la traction, l'Omnibus bondit de 688 à 710, la Thomson de 760 à 777.

Peu de changements au groupe de l'élec- tricité. Les industrielles russes fournissent une bonne étape de hausse Briansk gagne ,6 franco le Naphte 6, Prowodnick et Sos- nowice 7. Le Rio Tinto, qui valait hier 19J1 finit à 1926 après 1932.

En banque, les mines sud-africaines de- meurent hésitantes aux environs des cours de la veille. Cuprifères en reprise Chine bondit de 50 à 213 50, Utah de 259 50 à 50, Ray de 102 50 à 105. Pena de 27 75 à 29

Caoutchoutières soutenues. Naphtifères en nouveaux progrès. Aux industrielles russes Toula, Hart- mann, Platine gagnent 6 francs Tasanrog 4: Maltzoff 2.

_CHANCE iL¡ 99 le.. 207 207 5/8.. 5Y, Escompte hors banque 8 9'4 00

CHANCE A L'ETRANCER

40 Vienne, sur Paru!). reins 9 1/4 1/2

ENSEIGNEMENT ABANDON DE POSTE. DEMISSION,

REINTEGRATION Le dernier numéro du Bulletin de législation acolaire, que dirige avec tant de compétence M. Gobron. chef de bureau au ministère de l'Instruction publique, fournit sur ces t,rois ques- tions des renseignements inédits susceptibles d'intéresser nos lecteurs. Plusieurs bulletins départementaux de l'en- seignement primaire ont reproduit, récemment, une note ainsi conçue

« D'après un avis du conseil d'Etat, en date du 3 août 1897, tout fonctionnaire qui abandonne 1 volontairement son poste sans qu'aucun lien, tel qu'un congé régulier. ie rattache à l'administra- tion, est en réalté démissionnaire, quand bien même Il n'aurait pas donné sa démission en ter- mes exprès. »

La doctrine que consacrerait cet avis, à supque les termes en soient rapportes exactement, paraît inadmissible tant qu un instituteur, par exemple, n'a pas démissionné ou n'a pas été relevé de ses fonctions par application d'une peine disciplinaire, révocation ou interdiction d'enseigner, il lait part!e des cadres de l'enseignement, même s'ü a abandonné son poste ou ,il est reste éloigné ce sa classe sans congé régulier.

Mais la note ci-dessus est erronée. La section des finances du conseil d'Etat et non le cond'Etat réuni en assemblée générale a rendu, le 3 août 1907, un avis dont voici le texte exact

Considérant que la retenue intégrale du premier douzième est due par le fonctionnaire ou l'employé qui, après avoir abandonné volcntairement son emploi et aroir été remplacé sur sa demande, sans qu'aucun lien. tel que le congé, l'ait rattaché à l'administration, est remis en activité):

« Considérant, en effet, qu'un fonctionnaire ou un employé qui quitte le service dans les condi.tiom c:-dessus spécifiées, est en réalitk démissionnaire, quand bien même il n'aurait pas donné sa démission en termes exprès.

On conçoit que la section des fnances du conseil d'Etat n'ait pas hésité à déclarer démissionnaire le fonctionnaire qu! a quith son service après avoir demandé à être remplacé et qui n'a conservé aucun lien avec l'administration. Mais tout autre est la situation de celui qui abandonne volontairement son poste et reste sans cnngé régulier. Celui-ci s'expose à des sanctons administratives privation de traltement, ou disciplinaires: révocation, etc. Toutefois l'adl minlstration ne pourrait, sans commettre un abus de pouvoir, le rayer purement et simplement des cadres.

Justement le oonseil d'Etat, statuant au contentieux, a rendu il y a quelques mois deux arrêts intéressants. Il s'agissait d'instituteurs qui avaient interrompu leur service pour exercer d'autres fonctions sans cependant démissionner. L'un d'eux étKit resté en congé jusqu'à l'âàe de quarante cinq ans, époque à laquelle il sollicita son admission à la retraite, qui lui fut refusée. Le second n'avait pas renouvelé son congé. lorsqu'il demanda une pension qui ne lui fut pas accordée. Le conseil d'Etat a annulé ces deux décisions de refus. il a estimé que le premier des deux requérants n'avait pas perdu ses droits a pension. malgré ses interruptions de service prolongées et l'exercice d'autres fonctions. Quant au second, la Haute Assemblée a décidé qu'en l'absence de toute mise en demeure de reprendre son poste, l'administration ne pouvait le déçlarer démissionnaire.

A propos de la récente nomination dans une école parisienne d'une institutrice révoquée, )a question a été agitée de savoir dans quelles conditions doit être opérée la rédintégration de fonctionnaires destitués ou démissionnaires. Ceux-ci seront-ils repiacés dans la dernière cissse de traitements ? Ou bien ont-ils droit à la situation qu'ils occupaient lors de leur radiation des cadres

Les partisans de la première manière prétendent pouvoir s'appuyer sur une décision ministérielle du 17 octobre d'après laquelle tout fonctionnaire démissionnaire ou révoqué qui sollicite sa réadmission dans l'emploi qu'il accu-

pait ne peut être r6int?t'ë que dans la dernière classe de son emploi Maiheurcusement le texte original de cette décision n'a pu être retrouva. La seconde opinion est soutenue par ceux qui invoquent cette disposition de l'article 27 de 1&loi du 9 juin 1853 lorsqu'un fonctionnaire dé- missionnaire ou révoqué d'emploi est remis en activité son premier service lui est compte-. Mais cette prescription vise uniquement le réta- blissement des droits a pension et non le clas- sement dans :es cadtvs.

En l'absence de tout texte réglementant ceH< dél:cate question, bornons-nous à f.re remar- quer que d'après la jLU'isprudence actuellement suivie par l'administra.tion. ie ministre de i'tns- truction publique se réserve toujours te droit d'apprécier, pour chaque cas particulier, le cias- ) sement qui doit etra attribué au fonctionnaire réintégré. Il arrive d'ailleurs assez fréquemment que par mesure de bienveillance on lui rend son classement antérieur.

Toutefois. ainsi que l'a admis le conseil d'Etat janvier MIS; à propos d'un fonctionnaire réintègre à la suite de la réhabilitation, qu'il avait obtenue, aucun texte de lot ou de règlement ne prescrit à l'administration de restituer à )'!n- dresse une classe et un rang d'ancienneté cor. respondant à ceux qu'il avait antérieurement COURRIER MPBEMIQM Un festival pour harmomes. fao.fiit'es. orphéons. trompettes, tambours et dsuMns aura lieu à Saint. Mermatn en I.;iye <SeiDe'et-OisB). le 7 septembre prochain.

Pour tous rf'nst'ignGmcnts. K'adreMe)' à M. Ucinet. secrétaire général. M. rue au Pain.

Ponr répndre xux désirs de ptusieurt octtes. le comité d'<jr6'arnsatioa du concours de nm-tquK da Chaton (S<)ne et-Obe; dectd de reporter au 9 août prochain. terme de rigueur !c délai d'ioacuctton primitivement fixe au 14 juillet.

Le comité a égalemeut décidé d'accepter les soc!Ét6s de tambours et ci<Mron. ainsi que les sociétés de trompettes.

Adresser tes adhésions a Ni. Arriva, secrétaire général

Le concours Il'honneur des fhora.tcs des écoles primaires de la banlieue parisienne a eu lieu dans la satle des fêtes de la mairie du tV arrondissement. sous la présidence de M Laurent de RiUé. Les chorates des écoles de la banlieue possèdent actuelle.ment près de )7 ooo exécutants, de sept à quinze ans environ. Des concours cantonaux avaient sélectlonaé les écoles et douze seulement ont pris part au concours d'iionneut. dont voici tes résnltats Ecole de garçons. t" prix ex a;<tuo Courbeïote. Levattois et Vitrv-Port prix ez a'ofo SaitttDents et AtfortvtUe Ecoles de hiles. prix ex a'<7uo J-'ontenay souB-Uuis. t'-sy et Chareoton y prix c.t a6</uo Noisy-le-Sec. eu)!)v. Saint Dents et Courbevoie

Le comité des fêtes de 13. Ciotat (Bouches-dn.Rhûne) orgauit.e un concours international de mu sique dont la date est fixée aux ff'fes de la Pemecôte i9t4.

Pour tous renseignements, s'adresser dès maintenant au président du comité des fêtes.

Un concours de musique. comportant épreuves de lecture à vue, d'uécution et d'honneur, aura lieu & Ares Gironde), le 3 aot prochain.

on annonce l'organisation d'un concours internattonal de musique a tantes (Lotre fnférieure). en )9)&.

LES TIRAGES D'HIER VILLE DE PARIS

';ftp7'U!t<dsM

Le numéro 219.448 gagne 100 000 francs. Le numéro 83.506 gagne francs. Le numéro 49.885 gagne 10 000 francs. Le numéro 61.132 gagne 10.000 francs. Le numéro 487.798 gagne 10.000 francs. Le numéro gagne 5.000 francs. Le numéro 15.441 gHgne 5.000 francs. Le numéro 228.431 gagne 5.000 francs. Le numéro 384.822 gagne 5.000 franc?. Les vingt-cinq numéros suivants gagnent cha- cun 1.000 francs

7.3S1 20758 .'0:.2t3 1U.'M6 169.999 lt.10'. 192.960 206.346 234.734 236.221 245.3't :'6S.!5<) 3<j0.762 326.S75 :8.995 334.137 344.745 383.152 39594f 419.39' 425.157 460.643 471.912 Emprunt de <9

Le numéro 158.174 gagne 50000 francs. Le numéro 400.517 gagne 10.000 francs. Les cinq numéros sui'-anta gagnent chacun ).(,<)0 francs

341.499 3-t3.06C 552.399 597.5&7 670.230 Les trente-cina numéros suivants sont ;'em- bcursa.Mes ü 500 francs

46.503 54.867 117.081 143.445 H:}.(t99 164.429 17t.S )9j.M4 07.3<n '"xj.'t' "<4.<9S i ?7.675 339.91S 3t<&.353 -H)7.1]S 440.139 440.6UO 558.547 t.t 614.4S8 68.59C H3S.27C 640.079 t;45.aj C95.767 7)7.;)6(j CRÉDIT FONCIER DE FRANCE

Obligations et 100 il'. û<C Le numéro 533.346 gagne 100.000 francs. Le numéro 23.343 gagne 25.000 francs. Le numéro 21.102 gagne francs. tx numéro 49.994 gagne 5.000 francs. Le numéro 104.505 gagne p.000 francs. Le numéro 466.796 gagne francs. Le numéro 646.889 punt- fraacs. Le numéro 769.984 gagne 5.000 francs. Les quarante-cinq numeros suivants chacun n'ancs

188.795 X03.()7 63.79<! 2t.UO 276.2M 305.091 319.9S1 347.1:i7 4i3.SO.) 454.070 455.550 4<}3.78S 51S.35 54H.7() G18.514 ëO.75) 6::1.7e6 6M.98'' 646.8&3 654.511 71û.61(i 750.198 790.740 791 .f)t !M5 M9.373 M7.63?< S52.690 931.734 93S.)39 953.tM! .) û/0 «M Le numéro S90.881 sane 100 000 francs. Le numéro 8W.S47 gngna 25 000 francs. Le numéro 25.06C 5 000 francs. Le numéro 144.3tS ugn<? 5.000 francs. Le numéro 194.786 5.000 francs. Le numéro 213,417 gagne 5.000 francs. Le numéro 679.261 gagne 5.000 francs. Le numéro 932.003 gagne 5.000 francs. Les quarante-cinq numéros suivants gnent chacun 1.000 francs 71.031 OH.487 120.&5:: 161.970 2m.69S 213.3G S16.74 2M.SES g38.mi 314.170 :i35.7 37ti.434 .40S.653 -Mt!i0t tCS.454 4t!5.1M &40.630 545.) 14 591.9 G29.65:: 644.703 69ti.Û61 713791 725.598 75.<H5 789.505 .6o0 821.03 M0.487 845.582 855.784 901.(J05 9(S.9f)0 941.9&: 958.440 975.878 ?0.003 9M3.2S;. 0&Hf/<'«M '!<? < f')?f Le numéro 632.687 gagne 00.000 francs. Le numéro 826.327 gagne 10.000 francs. Le numéro gagne 5.000 francs. Les vingt numéros suivants gagnenS chacun 1.000 f!-ancs: 3)3.) t5 M(;.0ti3 .363.163 403.030 449417 470.871 MM55 585.587 650. t53 657.90 j 778.147 934.103 En outre, 3.296 oN)aat.i-)ns sorties ensuite sont remboursables au ir.

OM<af!o)M ',OMn!untM .MO r. S.PC 0 <<!99 Le numéro 162.938 gagne 100.000 francs. Le numéro 424.779 gagne .000 francs. Le numéro 189.517 gagne 5.000 francs. Les quarante-cinq numéros suivants gagnent chacun 1.000 [ranci

13.325 18.772 M.543 68.794 74.593 M.6M 93.388 106.491 121.516 151.121 I57.G61 160.839 ltil.327 165.&57 167.435 174.ÛO!) 191.623 215.894 241.627 246.930 :'66.919 .273.989 2S'167 290..4.54 293.071 300.229 36t92 3S7.701 39.704 415.5ûi) 417.330 419.472 <t34.09t 44U.678 458.8M 481.666 487.767 497.399 Obligations nctfft.'s .? (/t) tM9

Le numéro 939.542 gagne 100 000 francs. Le numéro 352.401 gagne 10.000 francs. Les dix nutnérua gagnant chacun francs

756.362 '7.559 Les soixante numéros SLtivants sont (embou:1 sables chacun par 500 francs

66.155 6S.t79 90.954 H)6.:28 2<.3 696 235.603 24S.14:) .;4t!.9M S07 4tM 324.440 3.46.334 '511.S 5S3.SM 523.454 i)32.673 532.708 533.3ü2 57t-6.)7 M9.363 62.H:S 6:5 S90 653.784 660.13! (T.'t.257 694442 7)9.377 Ttf.tS:; 78f.598 SI3.061 828.S(B 909.645 9M.73< 964.437 Il 973,411\ 998.331 1.016.4&3 1.05<-918 L103.99<i ht95.719 '1231.171 I.26t.M5 1.309.387 1.340.539

CONCERTS & FjF DU MERCREDI 6 AOLT 1313

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Palais.Royal. j° de ligne (chef M. TiMv!. ).e Joyeux Touionnais, Blin Pavane de Patrie. PfditdinM' .enu"t de tanun. Massenet Prélude du Déluge, h'aint-Saëns Fantaisie sur Ctumen, L)zet.:GavotteKr)n)ie.Ti)]y.

Square du Tempie. tf de )is:M ou.chef: M. \ate;. Aiiea au vent, Fleur!, de Bt'etacne. ijaiay les '.foulons, Martini: Scènes ptu!'<-&qu< MaïtM' Lanma, Uru.

Square Necker. )M' de ligne :sous-chef: M. Gaubcrf). Le liégiment qui pc-sc, Eilenberg: la Poupée de Adam; Passe-pied, Ciflet Babillage, Giltet Entr acte de \tebsidor. Bruncu Rigotetfo, Verdi.

Square Trousseau. 2.i' colonial (cher: \). B<'aub<is\ Cou"t et )n. Volant t'Ombre, Ftotow Colombine. Delahaye les Saltimbanque:). Cannp Trio d'oiseaux. Pillevestre.

(t :'f! 7). du Soir

Square du Tempte. --Harmonie fuictc du C:K)nti<'t' (directeur 'Bever'. .trasbour, Revnaud.

Square Trousseau. Harmome la Jeune Franf' rjjrc<-tp)jr NI. \t. Routard;. -'¡arche honftoi.-e. Ra)<u''xy Ouverture de concert. Bouche) GunQd-Pares:Marchfft'a!t.Scu))!f-AiUt:r. Square des BaUgnoHes. Harmonie du 17* arr[)ndiss<'m<nt ;suu.s-chet M. H. t''n''mont!. ?trn.stMurg, Andrieu Ouverture de Saint-Romf. Farigoul L&vres rosé. Andrieu Scènes cosmo polites, Ketsen Retraite francise, J. Vida). Place d'Italie. Harmonie de la préfecture de la jne (directeur M. A. Camt' Lcichte Cavaierie, SuppF l'Artésienne. Bixet Peer Gynt. <.ri;ï Menuet de Manon. Massenet Lnhengrin. Wagner les Murmures de la tner. Cornes. Place de la Nation. 'nion des trompettes du 12' arrondissement (directeur M. Brevannes). Lpt Tromlw'ttes de la Rêpub'iquc. BIéger. les Cloches de Corneville, Planquette Floridor. Mouaeot; Sensitive. Cariot: la Brigade infernale. Place Monge. La harmonie du chemin de fer 't'Orh'ans 'directeur NI. Cb8rru,. Carmen. H''t la Fête des Moissonneurs. Deichevatene.: Retattr la v Chablis. Mireille. Gounod Joyeux Kbats, Westy.

INFORMATIONS OUVRIERES CO.\t''0<tV'/0\. DU L/

*). Bourse du travail, 3, rue du Château-d'Eau Réunions ttTiissiers et puiatsersmineurs locK-out. h. matin, grande salle sellerie .équipement, militaire!, 9 h. matin, salle Bondy.

tSA'ent&tcM B)te)'<t.< bijou, 9 h. aoir, salle Bondy titho.sraph&s (section des écrivains), 9 h. soir., salle des conférences.. Réunions d'3 eoMt;ei! voyageurs et représentants (comi)e;, i) h. soir serruriers (commissïonj, S h. soir; doreurs sur bois, 9 h. soir union de la voiture. 8 h. 1/2 soir industries électriques, 9 h. soir; coiffeur. 9 h. l;' Annexe, 20, rue du Bouloi

Réunion (/<; co<ie<t: cuisiniers (toj)trôie;. 3 t<. après midi.

PETITES FORMOS

Aujourd'hui mercredi. 6 août:

r'tjte de la ratemsUe des cuirasaier-' (t<' HehstMfff-n. A 10 tt. W. service a ta kiric. :1. h..soir. banquet, au palais de la Mutualité.

tteunion des anciens du de ligne. à -S h. i Lir. hôtei Moderne,, place de la RépuLes portes de l'Ecole &p<ciale d'architectlire« 25t. boulevard Raspail. seront, chaque jour. ouvertes au public de 10 h. a midi et de 2 h. & 5 heures.

MAViGATtON FLUVIALE -Hauteur de? eaux du 5 août 1913, à sept heu res du matin

Hu<e-Sei)tt'. Pont de Seine à MonterM.u, écluse de Varennee. pont de Nfelun, 2°'S3 écluse de Port-à-i Anais.

Atare. Ecluse de Cumierea. 2'*2<! écluse de Chalitert. O'a écluse de Charenton, 1-30. Austerlitz. l'M. pont de !a TourneHe. 0°'3j pont Royal. 2='5S écluse de Suresnes.)43 barrage de Bezoas. pant de Mnntes. <c)use de Mérjcourt. S'°9Ï. Oise. Rrïae de Venette, 251.

SPBCTACLBSJ)C8 AOUT

Opéra, Hioietto:Coppftia.

Comédie.Française (salle de l'Opéra-Comique', S h. ).-L')\pi)If du bonheur, Venise, Il lie faut jutcrd rien.

Gaite-Lyrique, n. t. Les 28 Jours de Claire'.te.

Variétés, s h L'Enfant prodigue Son premiervovas'e.

Porte-Saint Martin. 8 h. 1/3 Tartarin sur les \ipc.

Renaissance, f) Il. Un fil a !a palle,

Antoine. Mâche.

Ambigu. Retire.

Palais.Royal. Mâche

AcoHo, S h. 3;t. La Veuve joyeuse.

Gymnase, 9 h. lift. La Uemoi&ette de magasin. Vaudeville, 9 h. L'Amour en manœuvres. Comédie des Champs-Elysées. Helacbc. DéjaMt. Sh.l/LeMariagedeMUeBculemans. Grand-Guignol, h. Une Femme charmante. l'Attentai Madame Blanchard, Utoung-Pe-Ling, HosaUe. Apres vous capitaine.

TiM&tre-PoputaiFe, S h i MuM-haU. AttractidM.

Théâtre-Nouveau, 8 h. 1/2. Le Pardon. Montmartre, h. 1/2. L'Otage.

Moncey, S h. Le Secret du mendiant. SPECTACLES DIVERS

Marigny-Theâtre tChatnps Eiyspcs. T. )0)-S!t'. Le Triomphe f' Hocchux. ballet bouffe Yetta, Hianza,, Barra.1. la petite Mite S<:hifn<;r. La ne.t'uc. C!ihs Hichard. \t!.ract..ons.

Folie5-Bergère il. 9 h. La et)M et: Chemise: G. Silvestre, DuBeuve, l'orchestre de Halaiaikas et tes chopura de l'empereur de Ambassadeurs (r. 2i.4-84). 8 h. 1/2. Non! pas les mains, revue de P.-L. Flers et E. Héros. Dranem. Carmelita Ferrer, RoHii. Mary %lasart. Su. Vairogr.

Otympta. Saison Max Linder. Tous les soirs. v 8 h. 1,2. Jeud., dirn. et fêt.. matinées a 2 h. )/?. Alcazar d'Eté (r. i32-47t, 8 h. Yvonne Yma. Hartiev Wonders, :es HorMh. Eddie 4t Partner. Lvin et Pantzer. les Gebhardt, etc. Grands Magasin3 Pt'iayeL Concert et cinématograpbf tous tes jours, de 2 h. à 6 h., sauf le dimanche, Buttet. Nombreuses attractions. Pa!ais-Roch9CtM)uart, 56. hd nofbeehf.ari.. MeLrn Anvef.–&<u!cmëm<tdannant trois heures due merveilleux spectMie.Jodi. dimanche. tnaUn Moutin-Eonge. –ici<'Mi.< va .grande Mvue de Houvra' et Lemarcha.nd, Yetta Hifmza, Dav]piy, Set'ji'js. 2<JÛ artistes te clou de la saison. Luna-Park. Uu'ei' pa)' tous les temps de t IL à minuit. Attra.ctioàs sensationnelles inédite¿;. Entrée 1 f)* d'inant droit à une attractn. Gaumont-fatace Fermeture annueHc. M'ouveDure en scptembn.

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Enghien. Sources suMt'reusps. thcrtuat. Casino L'Mom; du Moulin,

Touriste. Excursion sur i* Semé, do Pari,. a Départ tou! les jours, à 10 h. 1t2, quai d'Orsay, face


CAUSERIE MEDICALE LA HERME La hernie n'est plus aujourd'hui l'infirmité terrible et incurable qu'elle était depuis de longs siècles. Cependant trop de hernieux semblent ignorer encore la nécessité qu'il y a pour eux de se soigner d'une façon sérieuse.

J'ai sous les yeux une statistique récente, tristement éloquente à ce sujet; elle établit qu'un quart des hernieux restent sans bandage au risque de voir leur hernie grossir dans des proportions parfois effrayantes. C'est parmi ceux-ci que l'on constate les c étranglements = mortels, matheureusement encore si nombreux. D'autre part. plus d'un tiers des blessés exposent leur santé en se contentant de bandages défectueux, bandages à ressort du commerce ou appareils de pure fantaisie vantés par de faux spécialistes. De tels instruments de torture ne font que dilater l'anneau herniaire et hâter !a!

Un bon Conseil

Malheureux et malheureuses qui souffrez de l'estomac, qui ne digérez pas bien, qui, après les repas êtes assaillis par les maux de tête, les vertiges, la somnolence, les gonements, les suffocations, les palpitations, l les maux de cœur, les nausées, les indigestions, les vomissements, tes crampes, les coliques et les maux de ventre, qui, par suite, êtes devenus tristes, mélancolvlues, abattus et de mauvaise humeur, rappelez-vous que les Poudres de Cock sont uniques au monde pour guérir toutes les maladies, tous les dérangements de l'estomac, du foie, du ventre ou des intestins, si gravés, si anciens qu'ils soient, parce que les Poudres de ( Coc! désinfectent l'estomac et les intestins, font digérer, fortifient et purifient le sang, C'est une vraie source de force, de santé et d'énergie. a fr. 5o la boite dans toutes les pharmacies de Paris et de province. Refusez comme imitation toute boite qui ne porterait pas sur le fond blanc extérieur un talon ou souche adhérent avec le numéro de série et de contrôle.

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Chemin de ier du Nord. Exposition unlverselle de Gand. Les fêtes organisces à roccasion de l'exposition de Gand battent leur plein en ce moment. C'est ainsi qu'aura lieu. les 9 et tO août ccurant, un somptueux cortège historique appelé OmmegMtCK « remémorant t'enh'ce des archiducs dans la ville de Gand en 1613. n sera suivi par une grande fête des fleurs, tes Floralies d'Eté «. La compagme du Nord rappelle, qu'en outM des facilités accordées pour se rendre à Gand des divers points du réseau, elle mettra en marche, dans les nuits des 2 au 3 et 9 au 10 août. avec retour dans la nuit suivante. un train de plaisir à marche rapide et à prix très réduits enhe Paris et Gand-Saint-Pierre, comportant des voitures de 2< et clauses. Ce train quittera Paris à 22 h. 30 pour urriver & 5 h. 35. Au retour, il quittera Ga.nd-Saint-Pierre à 0 h. 30 pour arriver à U h. H. Les prix des billets sont tes suivants (aller et retour) 2e classe, 14 fr. 55 (timbre de quittance compris) 3" classe, 9 fr. SO. A tit.re de simple renseignement, s'assurer das conditions dans les gares et bureaux de ville de la compagnie.

BULLETIN DU MARDI 5 AOUT 1913

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Le beau temps a favorisé la vente des fruits. qui s'est faite activement. II y a eu hausse sur les pt'uues et les pèches, et particulièrement sur te raisin. Les melons se sont également écoulés plus facilement.

La situation est sans changement pour les diverses sortes de haricots, toujours en abondance sur le marche. Les tomates de bonne qualité se sont écoulées tacitement.

Cerises (t0u K. 60 a 200 Girou<"(!00k. 90 Abricots 80 200 EehatotesftOO!}) 12 t6 Poires. 'M 160 Tomates (100 ,,) 18 Ki Hottanden' 6 13 AU ftOO botter) 20 25 Raisins' 100 150 Fèves (100k.).. 20 25 Carottes (lOOb') 25 45 Cresson (12 b*) 0 Ij 0 uO Navets 10 "0 Persil (100 k., 30 50 Poireaux 40 ..0 Poires. 40 100 CerteuitflOO't.) i: 20 LaufierflOOk. 40 45 Chsmpi?aon< 50 OMi'te 10 20 Choux (le cent) 5 14 Harieotsverto.. 10 40 Choux-Qem's. 20 36 Haric. en cosses 15 45 Artichauts 5 t.' MeiousOapifce! 4 00 Pèches (100k.. 100 240 AœandesfIOOk 60 130 Prune.; 40 Noisettes. 130 VOt.AtH.Et 3 (la pièce.

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Marée ,le ttUo) Poisson d'eau

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Sommaire de r.4GH!CL7'URE NOUVELLE qui est en vente cette semaine

NOS ARBRES FRUITIERS. P. Tricaud LA« bonnes noix de France tav. Mg.).

VITICULTURE. H. Latière Chronique vittco!e ies irattertMnts d'été contre la Cochylis et FEudenr' 'av. itg.).

AGRICULTURE. Ferai Les salaires agricotea G. Ravnai Plantes vénéneuses (av. S.j. L'AGRICULTURE A L'ETRANGER. <. Thaa« ne La t.'etterav.e à sucre aux Etats-Unis.

BASSE-COUR. Louis Brechemin La pintade (av.tisr.).

ECONOMIE RURALE. G. Trotet Situatioa actuelle de la propreté foncière.

ELEVAGE. G. Quénaux Le Congrès hippique de Paris. A. P. Concours général hippique VARIËTËS. Emile Gautier La guerre aux rats !l v a v'rus c: v;rus

CARNET DE LA MENAGERE. M"' Jean Hyg'èr' [..nomM domestique Cuisine et pâtisscrib.

ENTOMOLOGIE. G. Frécourt Les ennemis du ttonblon

NOS GRAVt'RES: 'hev.i) boutonnais revenants du défilé. L dét1). devant les tribunes. Poitiers bretons. '< Soyons Amis pur sang ngto-ar&be. Etnlon ardennais. Les boo''i'fs r.oix de France lig. Eudfnns. Coccns d'eudërr-'s. Chrys.rde de coch'tis.–Cochytis. Arum, Pintades communes pi.iiorhynnuc.