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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1910-05-15

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 15 mai 1910

Description : 1910/05/15 (Numéro 12251).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5636085

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/04/2008

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une loterie semblable. Les billets me furent confiés. A l'lnstitut pasteur de Lil!e, j'ai donné, après le premier tirage de cette nouvelte loterie, une somme de 1'1' que je m'étais proWé» -en veudunt à réméré 'et bien au-deSsous du prix Mxé des stocks énormes de billets. Après le deuxième tirage, les marchandes qui avaient acheté ces billets ma les rapportèrent en disant qu'ils ne les avaient pas vendus et me réclamèrent leur argent. Je dus les rembourIl y eut, vous le savez, une loterie de compensation. Après cette loterie 1 Institut Pasteur me réclarna une nouvelle somme de 1 million 200.000 francs dont je n avais pas le premier $ou. Je répondis que je n'avais pas relire une telle somme delà vente des billets, puisque je les avais cédés bien au-dessous du prix marqué. Nous n'avons pas à nous occuper de la somme que vous avez retirée des billets, répondit l'Institut Pasleur. -Nous vous réclamons et sommes, d'ailleurs, en droit de vous réclamer, la somme que \Ous auriez dû en retirer, soit le prix officiel diminué du t.ant pour cent fixe pour lus frais de publicité et de vente.

Vous voyez maintenant, monsieur le juge, ajouta la religieuse, dans quelle inextricable situation j'étais engagée. 11 me fallait, en outre, soutenir nos œuvres et repondre aux demandes d'argent qui me parvenaient de tous les côtés. C'est alors que j eus l'idée de m'occuper de placer des bijoex. Voilà pourquoi je suis soupçonnée aujourd'hui, honme, alors que je ne pensais quà faire du bien. Je suis victime de mon zèle et de ma bonne foi. Ah je suis bien malheureuse

Je ne doute pas de votre bonne foi, a dit M. Hubert du Puy. Mais veuillez m indiquer, alors, les noms des personnes auxquelles vous avez remis les bijoux réclamés.

Ces personnes, monsieur le juge, sont honorables. Elles ne m'ont pas autorisée à donner leur nom. Je croirais les trahir en le faisant. Dussé-je en souffrir, je ne les nommerai pas.

Vous avez, au moins, reçu d'elles quelque garantie. Vous avez certainement chez vous des pièces où ces personnes sont déJe ne doute pas d'elles. Elles rendront les bijoux ou paieront.

Je comprends votre discrétion, a repris le magistrat. Mais mon devoir me commande de ne rien négliger pour connaître toute la vérité. Et puisque vous ne voulez pas m'indiquer le nom des personnes qui détiennent les bijoux, je vais faire perquisitionner, ce soir même, et nous trouverons certainement des pièces qui nous renseigne- ront. M. Jouin, sous-chef de la sûreté, va vous accompagner rue de la Pompe et rue Miromesnil et vous rendra à la liberté après avoir effectué des recherches en votre présence.

LA POLICE PERQUISITIONNE

A sept heures quarante, l'interrogatoire terminé, sœur Candide prenait place dans un taxi-auto, en compagnie de Me Ulrich, et arrivait bientôt rue de Miromesnil. NI. Jouin, son secrétaire, M. Guillaume, et l'inspecteur principal Dol suivaient dans une autre voiture.

Ce fut, dans l'établissement, un véritable émoi lorsqu'on aperçut madame la supé- rieure » encadrée de gens aux allures sévères et graves.

Déjà, le bruit courait que la sœur Candide était arrêtée. La 4ceur tourière remuait son trousseau de clefs, d'un air désespéré, tandis qu'une jeune religieuse courait, affolié, agitant, dans la nuit,.les longues ailes Le supérieure )' rassura bien vite tout son monde* et la perquisition commença. Fille fut brève. M. Jouin ne put saisir que des papiers de i^u d'importance. Sœur Candide, se prête d'ailleurs de fort bonne grâce à tontes les opérations du sous-chef de !a sûreté.

Elle accompagna, enfuie. ie aussi le au tat de la perquisition fut à peu près nul. La police estime disons-le, que sœur Candide avait mis à l'abri les papiers qui pouvaient compromettre ses « amis ».

A dix heures et demie NI. Jouin était de retour au parquet et venait rendre compte au juge d'instruction du résultat de ses re- Peu après se répandait le bruit que l'enquête de la sûreté avait permis de retrouver la trace des bijoux. Ceux-ci auraient été réellement vendus.

Une déclaration du Dr Calmette On a lu. plus haut. les affirmations de la sœur Candide en ce qui concerne ses démêlés avec l'Institut Pasteur de Lille. Voici, d'autre part, la dépêche que nous adresse notre correspondant particulier de Lille Liiie, 14 mai.

J'ai interrogé M. le professeur Calmette sur les incidents qui se produisirent entre l'Institut Pasteur de Lille et la sœur Can- dide. directrice de l'œuvre d'Ormesson. (1 Ces faits, m'a déclaré l'éminent flotteur, qui se rapportent t'émission de billets de loteries, remontent à un un et demi enviLa sœur Candide redevait francs à l'Institut Pasteur, représentant la Ligue du Nord contre la tuberculose. Sur menaces de poursuites, une transaction fut offerte par sœur Candide et. sur les instances d'une haute personnalité, j'acceptai cette transaction. En décembre dernier, la sœur Candide versa donc 300,000 francs, se libérant par cette somme, et évitant un procès.

L'INTERVENTION "dTm.IRÉNÉE BLANC M. Irénée Blanc, avocat-conseil, qui est amicalement intervea.i pour faire des démarches auprès de^ créanciers de la soeur Candide, a bien voulu nous expliquer dans

Ne 41. Feuilleton du Petit Parisien. Les Amours

d'un

Petit Soldat

GRAND ROMAN INEDIT

PREMIÈRE PARTIE

LA

XXVI (suite)

Les deux tenancières

Pourquoi nie demandez-vous tout cela ?. Vous connaissez pourtant la vie. Vous savez ce que c'est qu'un jeune homme. Et vous devez b'en penser que si un garçon comme votre frère prête de l'argent à une jolie fille qui demeure porte à porte avec lui, ce n'est certainement pas pour des prunes

Ah C'est donc ça laissa échapper Delphine.

Et la voix saccadée, furieuse, toute secouée d'une colère qu elle ne pouvait plus contenir, elle demanda

Mon frère est-il chez lui ?

Alors, consultant son tableau, madame Martin répliqua

Oui, il n'est pas sorti.

Et c'est quel numéro ?

Traduction et reproduction rteoureasemeot Inter dites.

quelles conditions il s'était entremis dans cette affaire.

Je dois vous dire, tout d'abord, nous a déclaré Ni. Irénée Blanc, que le connais depuis fort longtemps la sœur Candide. Je la connais non seulement comme compatriote, mais encore par les œuvres auxquelles elle s'est consacrée avec un admirable dévoluement.

Dimanche dernier, la sœur Candide me pria d'aller la voir. Je nie rendis à son appel et c'est alors qu'elle me lit part de ses ennuis, occasionnes par les réclamations pressantes des bijoutiers auxquels elle devait de l'argent. Je vis tout de suite que sœur Candide ne se rendait pas compte de la situation dans laquelle elle s'était mise inconsciemtnent. Pour cette femme de devoir, se procurer de l'argent pour les malheureux qu'elle soigne était le seul objectif. » .l'acceptai donc de tenter des démarches auprès des joailliers qui réclamaient le paiement, de leur's bijoux et mon intervention absolument désintéressée et purement amicale se borna à aller trouver M. Dagnaux, le bijoutier de l'avenue de l'Opéra, pour lui demander de patienter pour le recouvrement de sa créance.

» M. Dagnaux me déclara que les bijoux « confiés » par lui à la sœur appartenaient à deux de ses confrères, MM. Bassot et Adam Lévy, 36, rue Lafayette, qui eux-mêmes lui réclamaient soit leur restitution, soit le montant de leur valem.

» Je me rendis donc chez ces deux négociants qui me demandèrent quelle somme sœur Candide pouvait leur payer comptant. Je transmis cette question à l'intéressée et celle-ci me fit savoir qu'elle pourrait s'acquitter en trois payements à échéance de trois, six, et neuf mois, offrant au surplus une garantie hypothécaire sur les immeubles qui lui appartiennent

Je lis connaître cette réponse à MM. Bassot et Lévy, mais ces messieurs déclarèrent qu'ils ne voulaient pas d'argent et sommèrent NI. Dagnaux d'avoir à leur rendre les bijoux. C'est alors que ce dernier, par crainte d'encourir des responsabilités et voulant se dégager, déposa sa plainte au parquet contre sœur Candide.

» En présence de ces faits, et par déférence pour M. Emile Loubet, qui est président d honneur de l'Œuvre des tuberculeux d'Ormesson, je prévins l'ancien Président de la Republique, dès lundi soir, des incidents parvenus à ma connaissance. M. Loubet, dont on connaît l'impeccable correction, laissa les événements se dérouler sans intervenir.

Mais dans quel but, demandons-nous, la sœur Candide se faisait-elle courtière en bijoux

C'était pour subvenir à ses oeuvres car, harcelée de besoins pressants, depuis qu'elle avait désintéressé l'institut Pasteur de Lille, dont elle était la débitrice, elle trouvait ainsi le moyen de se procurer l'argent qu'elle n'avait pu obtenir de loteries qui furent désastreuses. Les personnes riches de son entourage lui achetaient, par exem- pie, vingt mille francs des bijoux qui n'en valaient que dix mille. Sœur Candide appliquait cet argent à ses œuvres de bienfaisance, et c'est ainsi que s'est créé le déficit actuel, par suite de sa méconnaissance des affaires. Déficit que je crois plus apparent que réel, puisque sœur Candide est personnellement propriétaire de l'immeuble de la rue de Miromesnil, du dispensaire de lu rue de la, Pompe et du château San-Salvadour, qui lui fut donne par la*personne qui en tit l'acquisition il lu suite de la déconfiture de l'ancien sénateur Magnier. En cas de liquidation des biens de sœur Candide, l'actif dépasserait de beaucoup le passif. Sœur Candide a pris des arrangements avec d'autres bijoutiers, notamment MM. Janesich, joaillier, 12, rue Le Peletier la religieuse lui avait vendu un immeuble avant de devenir sa cliente pour ses achats de bijoux et aussi M. David, qui demeure 15, rue de Chàteaudun.

Si les mêmes arrangements avaient été acceptés par les fournisseurs de lf. Dagnaux, tout se serait arrangé à l'amiable.

LES ÉTABLISSEMENTS

DE SOEUR CANDIDE

C'est une figure vraiment curieuse et intéressante que cette sœur Candide, dont le nom vient d'être accolé si désagréablement à ces mots malsonnants et si pe)j monastiques d'abus de confiance.

Cette femme au manque énergique, la parole décisive, aux gestes autoritaires, n'a jamais manqué d'inspirer à tous ceux qui la voyaient pour la première fois une admiration mêlée d'étonnement.

La fondation des sanatoria C'est en lS90, qu'avec un noyau de cinq religieuses hospitalières de Sainte-Anne, sœur Candide vint de Villeneuve-d'Agen à Paris pour jeter les bases de sa fondation. C'est de cette époque que date également sa collaboration avec le docteur Léon Petit, aujourd'hui secrétaire général de l'Œuvre des enfants tuberculeux. Le médecin apportait vingt mille francs, fruit de donations généreuses la religieuse, sa volonté d"e réussir.

Les débuts furent modestes. Le premier sanatorium fut celui d'Ormesson, installé sur un terrain loué dans deux baraquements provenant de l'exposition de 1889. Mais de puissantes et efficaces protections vinrent bientôt au secours de sœur Candide. Les pavillons en planches ne tardèrent pas à disparaitre pour faire place â de magnifiques bâtiments de pierre blanche construits d'après les plus rigoureux préceptes de la thérapeutique.

Sœur Candide ne se contenta plus de son sanatorium d'Ormesson le réservant aux tout jeunes enfants, elle en édifiait un autre à Villiers-sur- Marne, destiné aux enfants âgés et plus sérieusement atteints. Entre temps, sœur Candide installait un premier dispensaire, oh, rue de Miromesnil, puis un autre, remarquablement organisé,

Le 23. au deuxième. le corridor à gauche, la dernière porte à droite. Merci madame.

En coup de vent, la fille à la robe rouge se précipita dans l'escalier, gravit les marches, et, sans frapper, comme une trombe, pénétra chez son amant.

If La petite trainéo »

Tisàot était en train de se raser devant une petite glace accrochée à un clou planté dans le montant de la fenêtre. Il avait la moitié de la figure barbouillée de savon. Sans se retourner, et mettant ce viol de domicile sur le compte d'un garçon maladroit, il s'écria

Dites donc, Jules vous pourriez tout de même bien frapper avant d'entrer. Chariot exclama durement la fille. Cette lois, Tissot sursauta.

Il avait la voix de sa maltresse. Toi s'étonna-t-il, formant précipitamment le rasoir.

Et glissant prudemment l'instrument dangereux dans la poche 'le son pantalon, il demanda, avec la rage de l'homme surpris en faute au moment où il s attend le moins: Qu'est-ce que tu fais ici

Et tui ?

Moi, je fais ce que je veux

C'est pas vrai Tu es mon homme. Tu es à moi. Tu n'as donc pas le droit de changer d'hôtel sans ma permission.

Ça, c'est pas sûr.

Je vais te le prouver.

Comment ça ?. lança violemment Tissot, en essuyant avec sa serviette le savon qui s étalait sur sa joue non rasée. Ecoute-moi, Chariot, je ne veux pas de scène, pas d'histoire. Tu vas rentrer tout

53, rue de la Pompe, dans un ancien couvent.

Mais son extension même allait compromettre le succès de l'ceuvre. Sœur Candide, qui avait conçu une organisation grandiose, n'avait pas assez songe aux moyens de la faire subsister. On sait comment l'insuccès des loteries mit le comble é ces difficultés. C'est alors que sœur Candide se mit en tête de créer des affaires » dont elle emploierait les bénéfices remettre son oeuvre des enfants tuberculeux sur pied.

L'hôtel de San-Salvadour

Sous son inspiration, le conseil d'administration acquit, entre Hyères et Toulon, l'ancien château de San-Salvadour, qui avait appartenu à M. Edmond Magnier, l'ancien sénateur. On devait y installer un établissement modèle, que le prospectus-réclame décrit en ces termes

L'établissement thermal et l'hôtel de rétablissement sont bâtis à côté d'un ancien château à l'allure majestueuse et au style original, sur une vaste ternisse dominant la nier, en face des îles d Hyères, dam une véritable forêt de palmiers, de pins, de mimosas, etc., leur faisant un parc de près de 50 hectares.

Sans étaler un luxe exagéré, le directeur a tenu il offrir à sa clientèle un hôtel doué d'une installation intérieure irréprochable. Chaque chambre a son cabinet de toilette, avec eau chaude, eau froide.

Suit un tarif des traitements où on lit Massage faitpar un médecin, 10 fr.; première visite du docteur, 20 fr.; autres visites, 10 fr. »

Ce sanatorium était destiné aux enfants de trois à quatorze ans rachitiques ou tuberculeux. So&ur Candide escomptait que les riches pensionnaires de San-Salvadour suf1 tiraient à entretenir leurs frères d'infortune, soignés gratuitement à Ormesson et à Villiers.

INVENTIONS ET DÉCOUVERTES LA PEAU ET LE SANG Un traitement de saison, Les ulcères variqueux. Les maladie de la peau. Comment on les guérit.

C'est au printemps que les affections de la peau, les diathèses prennent toute leur acuité. Aussi ai-je le devoir d'insister encore sur la découverte de M. Richelet, pour la guérison radicale des maladies de cette, nature, telles qu'eczémas, secs ou humides, le psoriasis, le sycosis de la barbe et de la moustache, les ulcères variqueux, les dartres, les boutons (furonculose), les maladies du cuir chevelu enfin, la goutte et le rhumatisme.

Pour répondre à quelques correspondants, j'engage tous les malades à écrire sans tarder à M. Richelet, rue Gambetta, 26 bis. à Sedan, qui se fera un devoir de leur donner toates les indications utiles pour l'application de sa méthoda et pour obtenir une guérison que je sais devoir être radicale. Docteur P. Lat.atjne.

i Quinit-Fimii

Lyon, 14 mai.

La mort tragique 'ide l'aviateur HauvetleMichelin, imputable uniquement à la chute d'un pylône qui lui.fractura le crâne, a provoqué, parmi la population lyonnaise, un vaste mouvement de sympathique émotion. De nombreuses personnalités, le maire, M. Herriot, et le préfet en tète, sont venues apposer leurs signatures sur le registre ouvert ù l'hôpital Saint-Luc. M. Herriot a fait, en même temps, déposer des gerbes de fleurs dans la chambre mortuaire.

La mère et la soeur de l'infortuné aviateur sont arrivées ce matin de ClerrnontFenand.

Elles ae sont rendues immédiatement à l'hôpital, où une scène déchirante s'est produite.

Les obsèques auront lieu demain matm à huit heures. Le corps sera ensuite transporté à Clermont-Ferrand, où aura lieu l'inhumation.

LA FIN D'UNE GRÈVE Dunkerque, 14 mai.

La grève générale du bâtiment touche à sa fin. Les maçons viennent de voter la reprise du travail à une forte majorité.

Les menuisiers, charpentiers et plombiers ayant repris le travail depuis longtemps, il ne reste plus que terrassiers en grève.

de suite avec moi a l'hôtel d'Amiens. Sinon.

Sinon quoi?

Je ne réponds pas de ce qui va arriver, à toi et à la petite tralnée.

La petite traînée. Qu'est-ce que tu veux dire ?

Ji sais pourquoi tu es ici

Vraiment ?

Tu as un béguin pour une bergère qui est là, à côté, même que tu paies *a quinzaine quand elle n'a pas le rond.

Des blagues. des menteries C'est la vérité

Qui est-ce qui t'a dit ça ?

-̃ Ça ne te regarde pas. Du moment que je le sais, ça suffit

Et quand ça serait ?.

Quand ça serait éclata la fille à la robe rouge. Alors faudrait que moi, je reste enfermée des jours, des nuits, sans sortir, comnw une prisonnière, comme une bote de somrne, à peiner, à me ruiner la suinté, pendant que toi, tu entretiens des maîtresses

» Je t'empêche pas de t'amuser, au contraire, parce que je me console eu pensant que toi, au moins, tu es libre, tu peux aller ou tu veux, que tu n'es pas obligé de travailler, que tu n'obéis à 'personne, que tu es ton maître, et je suis la première à te dire de bien te soigner, de fumer de bons cigares, d'aller faire ta manille avec tes copains et même de perdre quelques pièces de cent sous aux courses. Mais raquer n la chambre de ta voisine, ça jamais entends-tu, jamais 1. Et si tu restes ici encore une minute. eh bien, tu vas voir! Toi et la petite traînée, vous allez prendre quelque chose pour votre rhume C'est bon, c'est bon, répliqua Charlot, tout de même inquiet.

LE CRIME DES LILAS

Die nouvelle descente ie lustice a un lies roeje itiiuiiit Des vêtements portant des taches suspectes, et un <( marteau-pioche » ont été saisis. L'enquête ouverte par le service de la sûreté pour rechercher l'assassin de Mmes veuve Gramdorge, la rentière des Lilas, tuée dans les circonstances que nous avons relatées, se poursuit sans répit.

En examiuant minutieusement les vêtements que portait la malheureuse femme le jour du crime, le docteur Balthazard, médecin légiste, conums par le parquet pour pratiquer l'autopsie et procéder aux constatations médicales, avait relevé, sur le tablier, du sang ne paraissant pas être celui de la victime. En conséquence, il avait été décidé par M. Hubert du Puy, juge d'instruction, que des perquisitions seraient opérées au domicile de certaines personnes sur lesquelles, dès le début des investigations, s'étaient portés les soupçons.

Dans la matinée d'hier, M. Jouin, souschef de la sûreté, accompagné du docteur Batthazard, s'est transporté aux Lilas. Il a longuement interrogé plusieurs voisins de la rentière et a saisi, on certain endroit, des habits et du linge de corps portant des traces suspectes. En outre, dans la cour d'une maison voisine de celle du crime, le souschef de la sûreté a découvert un « marteaupioche)), instrument à manche court à l'usage des tailleurs de pierre.

Bien qu'aucune tache de sang ne soit apparente, sur cet instrument, qui a d'ailleurs servi depuis le crime, le docteur Balthazard a manifesté le désir de le soumettre à un examen approfondi, car l'assassin aurait pu s'en emparer pour s'en servir. Il est permis de supposer, en effet, que les nombreuses plaies relevées, au cours de l'autopsie, sur le crâne de Mme Graindorge, ont été produites par .un marteau de même nature.

Dés leur retour à Paris, MM..îouin et Balthazard ont rendu compte de leur missiun au magistrat instructeur.

Un incident au Salon

de la Société nationale UN PEINTRE LACÈRE SON TABLEAU Un peintre qui lacère lui-même son tableau, en plein salon, est un fait assez rare pour qu'il mérite d'être signalé. Cet incident inattendu s'est produit hier, à la Société nationale des beaux-arts.

M. Jean Sala, quf expose un portrait des frères Max et Alex Fischer, avait été peu satisfait, au lendemain du vernissage, de voir qu'on avait donné à son tableau une place moins favorable que celle qu'il occupait la veille.

Il s'en plaignit au comité, mais, en fait, il n'obtint pas gain de cause il demanda à remporter son tableau on refusa d'accéder à ce désir. M. Sala résolut alors d'en finir. Hier matin, une quinzaine de personnes aux allures mystérieuses et semblant ne pas se connaître, se tenaient salle X, où est placé le tableau objet du conflit, sous le numéro 1094, quand M. Sala arriva, tenant à la main une canne à pêche démontable et un pinceau.

L'artiste, s'adressant à un gardien, demanda une échelle on lui répondit que les magasins étaient fermés.

Je veux une échelle riposta M. Sala. Il faut que je passe une couche de vernis à ma toile

On alla prévenir le chef des gardiens, qui arriva bientôt avec un municipal.

Ce n'est pas l'heure de travailler, ici, dit-il à l'artiste vous n'aurez pas d'échelie M. Sala pâlit de colère, mais, dévissant sa canne à pêche, il en ajusta les morceaux et fixa au bout le pinceau qu'il avait apporté. Il voulut alors passer une couche de vernis sur sa toile mais la garde veillait et l'on s'opposa à sa manœuvre.

Ce tableau est à moi, s'écria l'artiste, irrité, et la preuve, c'est que je le dèchire. Alors, s'armant de sa gaule, il frappa violemment le tableau, qui fut crevé en plusieurs endroits.

Cet incident a causé, dans les milieux artistiques, une vive impression.

La télégraphie sans fil est ouverte au public L'administration des Postes et des Télégraphes mettra en application, à partir d'aujourd'hui 15 mai, les dispositions des actes de la conférence radiotélégraphique internationale de Berlin et les nouvelles taxes radiotélégraphiques, qui ont été fixées par décret.

En conséquence, à partir de cette date, les stations radiotéiégraphique* côtière» françaises seront ouvertes au service international, et les bureaux de postes et de télégraphes pourront recevoir des radiotéiégrammes devant transiter par des stations radiotélégraphiques côtières étrangères. La taxe pour ia transmission maritime, de la station côtière au navire en mer, qui était de 0 fr. 75 par mot, est abaissée à 0 fr. 40 elle est réduite à 0 fr. 15 par mot pour les radiotélégrammes échangé- entre les stations côtières de la Méditerranée et les navires effectuant un service régulier entre la France, d'une part, la Cor^e, l'Algérie et la Tunisie, d'autre part.

En outre de la taxe télégraphique ordinaire et de la taxe côtière visée ci-dessus, les stations radiotélégraphiques établies à bord des navires de commerce portant le pavillon français, avec l'autorisation de l'administration des Postes et des Télégraphes, percevront, à leur protit, une taxe de bord dé 0 fr. 40 par mot.

II connaissait sa maîtresse. IL la savait capable de tout, et pour rien au monde il n'aurait voulu que Louiset'e. sur laquelle il avait jeté son dévolu, n'apprtt ce qu'il était en réalité.

C'est bon C'est bon, répétait Delphine C'est tout ce que tu trouves à me dire ?.

Islevant la voix, pour bientôt se mettre à hurler comme une furie, elle poursuivit Si ça fait ton compte, ça ne fait pas le mien E^st-ce que tu te figures par hasard que je vais supporter que tu te paies ma t<He ce point-la l'il ne me connais pas, mon petit. Va falloir marcher droit. et si j'apprends jamais que tu as remis les pieds dans c'te turne, je vous crève tous les deux

Essaye donc

Je ne ferais pas qu'essayer

Penses-lu

Tu ne me crois pas. Eh bien, tu vas voir. Ce n'est pas par toi que je vais commencer, c'est par ta bergère.

lale courut à la porte.

Tissot vuulut la retenir, mais, dans le comble de son exaspération, elle le repoussa si violemment que, glissant sur le parquet, il faillit tomber à la renverse. Ah la rosse, grinça-t-il, en cherchant inutilement à se raccrocher à une table, qui céda sous son poids, et s'effondra avec lui en un fracas épouvantable.

Delphine en avait profité pour bondir d&ns le couloir et fermer la porte à clef, enfermant ainsi son amant dans sa chambre. Toi je te tiens ricana la fille. Maintenant, à l'autre

Et, tout en s'orientant, elle gronda La logeuse a dit que c'était à côté.

Cette taxe est réduite à 0 fr. 10 par mot pour celles de ces stations installées à bord des navires exécutant un service régulier entre la France, d'une part, la Corse, 1 Algérie et la Tunisie, d'autre part.

Les stations radiotélégraphiques suivantes seront, à partir du 15 mai, ouvertes au public Ajaccio, Boulogne-sur-Mer, BreslKerlaer, Cherbourg. Dunkerque, Fort-del'Eau (Alger), Lorient, Ouessant, Porquerolles, Rochefort, Sainte- Toutefois celles d'Ajaccio, Brest, Cherbourg, Dunkerque, Lorient et Rochefort, qui appartiennent au département de la Marne, ne pourront échanger les radiotélégrammes avec les navires en mer que de sept heures du matin à dix heures du soir. Les autres stations seront à service permanent. LA GRUE DE LA SEINE La période ùa pluies diluviennes que nous venons de traverser semble terminée, bien que le baromètre manque encore un peu de stabilité.

Hier, il a fait, à Paris, un temps splendide. Mais les quantités d'eau qui se sont abattues sur la vallée de la Seine comme un peu partout, d'ailleurs, ont déterminé une crue du fleuve qui, sans être inquiétante, a pris néanmoins d'assez fortes proportions.

Au pont Royal, où la cote normale est de 2 m. 48, le niveau des eaux s'élevait, hier malin, à 3 m. 99. On cotait 2 m. 93 au pont d'Auaterlitz 2 m. 90 au pont de la Tournelle, et 3 m. 98 à Bezons.

Le service de la navigation communique la note rassurante que voici

If D'après les nouvelles des stations météorologiques, la crue de la: Seine restera plutôt inférieure aux cotes annoncées de 3 m. 90 au pont d'Austerlitz .'{ m. 80 au pont de la Tournelle 4 m. 60 au pont Royal 4 ni. 60 à Bezons.

D'ici lundi 16 mai, sauf mauvais temps baisse du Grand-Morin, baisse légère de l'Yonne supérieure et du Loing supérieur, crues modérées de la Marne et de la haute Seine. »

EN BANLIEUE

Depuis vingt-quatre heures, la Seine a monté de vingt et un centimètres au port de Villeneuve-Saint-Georges. Dans ia vallée de l'Yerre, l'inondation a fait de grands progrès. L'eau monte toujours et sur la route de Crosnes, la partie balayée par l'eau s'étend maintenant sur une longueur d'une quinzaine de mètres. Un passeur, avec une forte voiture attelée d'un chcva! robuste, fait le service pour les personnes qui n'osent se risquer sur la passerelle insfallée hier. La prairie ressemble à une mer houleuse. A Crosnes, v Brunoy, à Varennes-Jarcy, l'inondation se fait également sentir. Au moulin de Jarcy les habitants, qui restèrent plusieurs semaines prisonniers des eaux, se demandent avec angoisse si leur captivité va recommencer. Espérions qu'avec ce beau soleil, les progrès de ce commencement d'inondation vont s'arrêter et que dans quelques jours toute inquiétude aura disparu. LES DEUX MO Y ES Dt_BOULOSHE Marttl dis luis fl'arleriL Ruli uintui ioraiH

Le patron d'un remorqueur passant k la hauteur du quai du Quatre-Septembre, à Boulogne-sur-Seine, aperçut, hier matin, un cadavre qui descendait le fil de l'eau. 11 stoppa et, laide d'un canot, amena le corps sur la berge. Le noyé portait un uniforme de maréchal des logis chef du 114 régiment d'artillerie, tenant garnison à Versailles.

,NI. Philipon, commissaire de police, et le docteur Cloque! médecin légiste, examinèrent le cadavre, qui'ne présentait aucune trace de blessure, mais dont l'état de décomposition attestait qu'il avait fait un très long séjour dans le fleuve.

Dans les poches du défunt, on trouva des papiers au nom de Louis Rivier, fort de la Brrche, à Saint-Denis, puis un titre de permission daté de Versailles du 22 janvier un numéro d'un journal du matin du 22 février et une somme de quarante-quatre francs quatre-vingts centimes.

Le commissaire ds police a fait transporter le corps au Val-de-Grâce et a prévenu l'autorité militaire. On ne sait s'il y a eu accident ou suicide

2.000 francs d argent et des bijoux Quelques heures plus tard, près du pont de Sèvres, on retirait de ta Seine te corps d'un homme âgé, dans tes poches duquel on trouva une somme de deux mille francs environ, en or et billets de banque, et des bijoux pour une somme asse» élevée. Le défunt portait aussi des ivapiers rendus à peu près illisibles par leur long'séjour dans l'eau. Cependant, sur une patente de marchand forain, délivrée en 1907. on a pu déchiffrer le nom de Daniei Rostaing. ,NI. Garde!, commissaire dg police, fait transporter le corps à la morgue.

INFORMATIONS POLITIQUES Le siège de M. Poriquet

Ainsi que nous i'nwuis déjà annoncé une élection sénatoriale aura lieu le juin dans le dépark'iïic;nl de l'Urne pour pourvoir au remplacement de M. l'oriquet, l'ancien doyeu d'âge du Sénat. Quatre candidats sont sur les rangs MM. Abadie, industriel, conseiller général, républicain de gauche Bansard des Bois, député de Marianne, progressiste le docteur Poulain, conseiller général, républicain, et Cachet, député sortant de Domfront, qui no s'est pas représenté aux dernières élections.

C'est donc le 21, puisque le est au fond du couloir

A peine avait-elle prononcé ces mots que la porta du 21 s ouvrait, et que Louisette, tout eiïatée par le tapage et les cris qui s'étaient élevés chez son voisin, apparaissait sur le seuiL ,̃

Enfin menaça Delphine.

Et, marchant vers' la jeune ouvrière, elle la fit rentrer chez elle presque de force. ci, se campant au milieu de la pièce, elle interpella, vulgaine, emportée, bestiale, la brodeuse qui, en proie à une vive frayeur, demeurait immobile et muette.

An petite tralnéi C'est toi que je cherche et tu ne vas pas y couper. Madame, que me voulez-vous ? interrogea LouMeUe en se remettant tout de suite de son émoi, car ellg était toujours brave devant ie danger.

Ce que je veux la as le toupet de me demander ce que je veux. Tu le sais mieux que moi.

Je ne vous comprends pas.

Tu ne me comprends pas ? 'Je vais m'expliquer. Ose donc me. dire un peu que c'est pas mon homme qui te paie ta chambre.

Madame, vous faites erreur.

-Je fais erreur

Et la main levée, prête à frapper, la bouche tordue par la haine, Delphine vomit une atroce injure.

Louisette se redressa

Sortez fit-elle avec un accent de dignité suprême.

Sortir d'ici moi vociféra la fille hors d'elle-même. Tu en as une santé! Tu ne m'ab pas regardée. Sortir Mais ici c'est chez moi, puisque c est avec mon po.gnon que t'as pu raquer ta quinzaine. Vous dites

LES VICTIMES DU DEVOIR

Deux agents blessés par un souteneur

La liste des agents morts en service a failli s'allonger, mer, de deux nouveaux noms un souteneur dangereux a, en effet, pour se dégager de leur etreinte, poignardé deux gardiens de la paix du quatorzième arrondissement.

Il était deux heures du matin environ M Albert Detrue regagnait son domicile, et suivait la rue de la Gaité, lorsqu'une fille Marie Plessis, Agée de vingt ans, vint lui faire ses propositions.

M. Albert Delrue la repoussa. Comnie la fille Plessis insistait, l'agent en bourgeois Deimas et son collègue Cohellau intervinrent pour mettre fin à cette scène.

A peine avaient-ils saisi la belle de nuit » qu'un individu surgissait de l'ombre, le couteau à la main, et, se ruant sur les gardiens de la paix, les frappait tous deux de aon arme avec une telle violence que la lame se rompit sur l'un d'eux.

Ensanglantés, MM. Delmas et Cohellaa résistèrent de leur mieux et aidés de M. Delrue, conduisirent au poète de la rue de la Galté la fille Plessis et son ami.

Celui-ci, un souteneur dangereux, A)- s phonse Loiseau, âgé de vingt-cinq ans, demourant rue Borromé», fut, au cours de son arrestation, à demi assommé par des passains exaspérés.

Quant aux deux agents, blessés assez grièvement à la poitrine et aux épaules, ils ont du interrompre leur service.

LA R. P. EN SKINE-ET-OISE Le conseil général de Seine-et-Oise, après une longue discussion, a adopté, hier, uu vœu tendant à ce que le gouvernement étudie et présente, à bref délai, un projet de réforme électorale basé sur le rétablissement du scrutin de liste avec représentation proportionnelle.

Ce vœu a recueilli vingt-six adhésions sur trente-deux votants. Parmi les six abstentions se trouvent celles de MM. Berteaux, député, et Aimond, sénateur.

Un incident a marqué ce vote. M. Brincard, rapporteur du voeu, s'étant vu imposer silence par M. Berteaux, a aussitôt quitté la salle des délibérations.

LAUGMEHTA7ION DU IABAC

Les fumeurs mandent en faveur du/' marylaniT Depuis hier, le prix du tabac a été -augmenté, seul le démocratique « caporal que fument même les plu: humbles, a échappé à la mesure nouvelle.

Cependant, nombre de fumeurs eus- en voulu voir respecter le tabac bleu ou jaune, et c'est pourquoi un mouvemnl s'est créé en faveur du rétablissement de l'ancien prix du paquet de 0 t'r. 80.

Le groupe des protagonistes qui le créa avait organisé, hier, sa première réunion dans une salle de l'avenue d'Orléans. Une centaine de personnes avaient répondu à leur appel. C'étaient des protestataires qui noyés dans un nuage de fumée applaudirent assez chaleureusement les orateurs exposant les moyens d'amener l'Etat à supprimer l'augmentation sur les tabacs » nuFinalement, on annonça que la. création d'une ligue était décidée, puis on vota à l'unanimité l'ordre du jour suivant Les fumeurs du quatorzième arrondissement déclarent adhérer à la Ligue nationale pour la défense des fumeuhs

S'engagent à ne plus consommer que du tabac dit il caporal » ordinaire, a l'exclusion de tous autres tabacs jusqu'à ce que le décret Cochery ait été modifié pour ramener aux prix antérieurs les tabacs dits de consommation courante et à s'associer, au premier appel qui leur sera fait, à tous actes de protestation que la ligue saura pravaquer Décident de ne cesser la campagne qu'après avoir obtenu complète satisfaclion.

t'EXODE DES PARISIENS

Pondant toule la journée d'hier. les différente gares parisienne» ont été assiégées par une foule de voyageurs, que le retour llu soleil et la pei>pec!ive de deux jours de l'été chassaient de leurs foyers.

Fuyant ia capitale, crv par <vnfaines de mille que Parisiens sont allés chercher. dans les campagnes prochaines, un peu d'air pur et de vraie verdure.

MISSION CHINUISi; EN FRANCE

Mardi la mission chinoise assistera, vei-s trois heures de l'après-midi, à une manœuvre au polygone de Vincennes.

Dans la matinée, la mission chinoise visiter» l'Ecole de guerre, les Invalides, ia tour Eiffel. por;r. LE piux DE p.omk de mi:siqi:k

1. académie des Beuux-ArW a. dans sa séance d hier. déaigné le; six jeunes musiciens qui, i la suite du concours d'essai, ont admis à prendre part aux épreuves Uétiniiives pour :e grand prix de Rome de compositinn musicale. O sont MAI. Marc Deimas, Paray. Noë Gallon, Rament et Mignan. élèves de NI. Lenepveu, et ,NI. Delvincowl élève de M. V'idor.

D'autre part, la compagnie a désigné le prince pour la represfiitPi" au service fnnèbre rdrri sera célébré, vendredi prochain, h onze heure» du matin, à la chapelle anglaise de la rue d'Ague^seau, a lu mémoire d'Edouard Vil.

Je dis. mon pognon. ou plutôt celui que je donne à mon homme i.

A M. Tissot ?

Oui, à M. Tissot.

Louisette eut un cri de détresse.

Suintement, ello comprit l'abominable vérire; et, toute pâle, toute frémissante à son tnur, et si sincèrement révoltée que Delphine elle-même en fut frappée, elle joignit les mains en murmurant

Oh mon Dieu Quelle honte quelle honU?! Je ne savais pa'i Je ne pouvais pas deviner Ah madame madame La fille à la robe rouge n'était pas, au fond, une méchante créature.

(Tétait une de ces dévoyées entraînée» dans le vice beaucoup plus par leur inconscience que par leur volonté, bi bas qu'elle fût tombée, tout bon sentiment n'était pas encore flétri en elle.

Le cri de Louisette lui avait été droit au Et tandis que la jolie brodeuse commençait à entrevoir le pièce dan, lequel Tissot avait cherché à l'attrrer, Delphme se demandait si vraiment cette jeu! e fille, qui lui paraissait si sincère et si honnête n'était pas plutôt une victime qu'une coupable.

Aussi, quelque peu radoucie, la maltresse de Chariot reprit-elle

Alors, il vous l'a fait au boniment ? Et comme Louisette hésitait à répondre^ Delphine msista

Vous pouvez y aller. Racontez-mot comment c'est arrivé. Je ne vous en de- mande pas davantage. Faut pas vous étonner si je nie suis mise en colère, car je l'aime tellement, que, je le sens bien, je ferais un malheur si on me le prenait. (A suiure.) ARTHUR BERNÈDü