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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1910-03-03

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 03 mars 1910

Description : 1910/03/03 (Numéro 12178).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse

Description : Collection numérique : BIPFPIG15

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : BIPFPIG37

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k563535r

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/04/2008

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ÉDITION DE PARIS LA CRIMINALITE Une revue italienne vient de donner la dernière étude qu'ait écrite Cesare Lombroso, le criminaliste célèbre dont les idées furent, de son vivant, toujours si discutées, car elles étaient le plus souvent originales, et, parfois même, paradoxales. C'est comme le testament de ces travaux, ayant ainsi une conclusion posthume optimiste.

Lombroso, en ses notes suprêmes, envisageait. malgré la recrudescence actu-elle, la diminution. la presque suppression, du crime A la vérité, il assignait encore un délai assez long une centaine d'années avant qu'on en arrivât à cet état heureux.

A en croire l'anthropologiste italien, qui ne manqua pas certes d'autoritt;. bien que, par nombre de côtés, ce savant fût un homme de beaucoup d'imagination, plus de douceur régnera dans le monde qu'habiteront nos pètits-fils et nos &rrière-petits-flls.

La théorie de Lombroso ne fait pas grand fonds, d'ailleurs, sur des progrès purement moraux. Il ne croyait pas que l'humanité s'amélioiàt beaucoup, mais il pensait que la société saurait mieux se défendre.

Le crime, au vingt et unième siècle, se trouvera en présence rie systèmes de re- cherches qui t'arrêteront dans son accomplissement. C'est parce qu'il deviendra bien difficile qu'il reste impuni qu'il diminuera d'une façon très sensible. Ain?i sera-ce surtout pour des raisons pratiques qu'il ^'affaiblira. Du moment qu'il ne servira plus à rien. qu'il aura. presque fatalement, son immédiate ̃vinrtion.que l'ingéniosité des moyens de police sera redoutabiernent efficace, qui serait as.sez fou pour s'exposer sciemment au châtiment inévitable? Evidemment, il anrait été plus sédui- sant de croire ri un relèvement de la conscience, mais Lombroso se piquait fie demeurer dans la simple vérité. et c'était A la science qu'il demandait les armes les plus sûres. Nous avons vu. de notre temps. certaines de se* applications donner, M effet, de? résultats im- portants, comme ridentificatipn des criminels, par les empreintes laissées par pu?;. Selon, Lombroso. on n'en .est encore qu'ri de*, tâtonnements, et le jour viendra où, par des méthodes infaillibles; on pourra découvrir la signature de tout crime. Ceci fait. on disposera aussi de nouvelles. facilités de poursuites, et la it'H'r.mi.-sîor; électrique de la photogra- phie ne sera pas l'une des moindres. Otle- rigueur scientifique dans l'information d'un crime amènera forcément une entente étroite entre les polices des différents Etats, qui appliqueront les mêmes procédés. Les obstacles du temps et de la distance n'existant plus, l'auteur d un crime sera vite traqué partou t.

Ainsi, ce sera d'abord la peur du chatimen! qui ralentira la criminalité, au mains celle qui a l'intérêt comnte mobile. Une tentation perverse germent moins aisément quand on aura la quasi-certitude de l'arrestation et de la Peut-être pourrait-on ajouter que si la condamnation d'un coupable doit avoir l'utilité de l'exemple. il serait necessaire que. dans le cas de l'évidence, du crime, cet exemple ne se fit pas trop attendre, alors que ce crime est encore dans la mémoire de tous.

La criminalité diminuera encore du fait que. réduite. elle ne provoquera plus le phénomène de l'imitation, facteur actuellement notable d'attentats. par la surexcitation que produisent ceux qui se sont commis dans certaines âmes troubles.

Ce n'est pas que les mauvais instincts doivent. s'éteindre, mais ils prendront une forme"moins âpre, ce qui sera toujours cela de gagné pour la société de l'avenir.

D'aulrea mesures auront contribué à faire rétrograder le crime. Lombroso, estime que, d'ici cent ans, on se sera décidé à lutter sérieusement contre l'alcoolisme on aura aussi pu supprimer le vagabondage. On aura créé des asiles pour les demi-fous, n impulsions criminelles, alors que, aujourd'hui, on ne prend que d'insuffisantes précautions à leur égard. Mais surtout, pour les auteurs de fautes punies par l'emprisonnement, on aura complètement mortifié l'institution de la prison qui, en fait, est, présentement, l'école du crime et de la corruption.

On n'appliquera pas à tbus le même régime, pas plus que, à l'hôpital, on n'appliquerait à tous les malades le même traitement, et on s'y prendra en sorte que le séjour en prison remplisse vraiment son but, qui est d'amender le délinquant, cette cure morale ne pouvant être obtenue que par des moyens n'étant pas uniformes. La prison ne sera plus confiée à un simple administrateur, pour qui les détenus ne sont que des numéros, mais à des hommes de science, s'occupant de chacun d'eux et partant de ce principe que le sens moral peut s'acquérir. C'est la prison qui fournit la majeure partie des criminels, et il n'est pas de problème plus grave que d'arriver à ce qu'elle ne soit plus un foyer de contagion, mais qu'elle ait, au contraire, une utilité durable pour ceux qui y sont internés. Ce sont de décisives réformes pénitentiaires qui empêcheront des malfaiteurs de devenir des criminels. On aura soigné, comme on le fait pour,

I cens qui sent atteints de maux physiques, les enfants précocement pervers, et on aura substitué des méthodes plus efficaces au système de la « correction C'est encore la science, une science psychologique plus approfondie et mieux armée, qui aura à intervenir.

Toutes les œuvres d'assistance se seront, en outre, développées, gardant le'faible et le deshérité contre les suggestions auxquelles il succombe parfois. Ce sera donc, à la fois, par des multiples mesures de prévention autant que d'implacable répression que la société future triomphera du crime.

Mais quelle lourde et longue tâche, et, vraiment, les cent ans assignés par Lombroso, suffiront-ils pour l'accomplir Les moyens plus scientifiques pour la recherche des criminels, suivant les découvertes successives et les appliquant, il faut les attendre encore, mais l'œuvre dé préservation, qui n'est, jusqu'à présent, entreprise que faiblement, doit être, dès maintenant, développée activement. La meilleure façon de com- battre l'armée du crime serait d'en empêcher le recrutement. Tout s'enchaîne, dans ces sérieuses questions je premier des devoirs apparaît dans la protection, plus vigilante, de l'enfance abandonnée. Il y a peut-être de l'utopie dans le sé- duisant tableau de la fin da crime présenté par Lombroso, mais il y a de grandes probabilités de l'enrayer par une lutte raisonnée et soutenue.

JEAN FROLLO

LE SCANDALE DE LA MARINE

Affolé, se snlcîâe à Toalon letffl-frtejinyira-BÉF Des perquisitions sont, en outre, opérées à Pans, et M. Bagoy, de Lorient, s'explique sur ses relations avec le fraudeur emprisonné.

Toulon, ? mars.

Les scandales de la marine viennent d'ajouter un épisode dramatique aux événeniér,ts si graves qu'ils ont déjà causés dans le monde commercial et industriel.

M. Joseph Icard, beau-frère de M..lauzeîialoy. s'est suicidé cet après-midi, vers deux heures et demie, en se jetant dans la rue, du troisième étage de la maison qu'il habitait avec NI. Jauze-l3aloy, rue Picot, Ce suicide défrayait aujourd'hui toutes tes conversations. Voici notamment ce qu'on

COMBAT DANS LA CHAOUÏA

Le génsral[^oin|er^crase_les Zaërs Nous comptons deux morts, dont un Européen, et treize goumiers blessés

Carte de la Chaouïa montrant la région où le général Moinier a écrasé les Zaërs

Un combat important vient d'être livré par nos troupes il la lisière de la Cnaouia, kilomètres environ, an nord-est de Ca- | sablanca, à 8U kilomètres de Rabat. On se rappelle-que le 18 février dernier, le j lieutenant Méaux, s'étant présentai: dans une t fraction des Zaërs. à ia d'un <! é tache ment, pour capturer un criminel de droit j commun, avait été traîtreusement assailli, t1 | tombait, 'mortellement frappé. tandis qu'un j de ses hommes recevait de graves blessures. i La petite colonne se replia en bon ordre sur le fort Bouihaut. construit par le général d'A- madfi en pour surveiller les tribus belliqueu&es de celle région.

Le général Moinier se porta alors de Casablanca vers le territoire des Zaftrs, afin de saisir les coupables et ieurs complices, ("est au cours de cette marche que l'avanl-garde de nos contingents eut subir 1'assaut des nomades. Comme on te verra, si elle Il fait des pertes regrettables, elle a venge ses moite et ses blessés en châtiant sévère- ment l'ennemi.

Par une bizarre coïncidence. e>> combat intervient au lendemain du jour où Mouley Haild a signé les accords mais ce qui Mgage pleinement la responsabilité du sultan, test que les douars auteurs de l'agression du J8 février ne furent jamais soumis au gouvernement marocain.

Récit de l'affaire

Tanger^ mars. On mande de Rabat, mars

J'apprends que ce matin de. très bonne

!a compagnie d'assurances !a Nationale. Mais il était en même temps, affirme-t-on, le premier comptable de M. Jauze-Bkiloy, et qui aurait laissé dans tes livres les traces des agissements du fournisseur envers les maisons qu'if représente et envers la marine. Devant la tournure prise par les événements, il se serait suicidé, estimant qu'il était responsable de cet état de choses. D'autres versions, qu'il n'est pas possible de rapporter encore, sont mises en circulation, de sorte que s'il fallait ajouter foi à tous les bruits, le suicide de M. Icard serait le point de départ d'une série de scandales nouveaux.

Voici maintenant la version officielle que J'on donne au parquet maritime M. Icard, atteint de surdité presque complète, était très affecté par l'arrestation de son beaufrère, et, depuis deux jours, il ne croyait rencontrer que des personnes lui reprochant les actes à la charge de Jauze-Baloy. Il fut de plus en plus obsédé et cet après-midi, après avoir pris sou repus en famille, il monta dans sa chambre pour se suicider. Le défunt est le fils de M. Icard, vétérinaire, très connu dans toute la région.

A Lorient

D'autre part, noire correspondant de Lorient. nous télégraphie les explications fournies par'-M.; Félix Bagoy, dans les bureaux duquel'– ainsi que nous l'avons annonce On avait découvert dans les papiers de M. Jauxe-Bnloy à Toulon, ttes 'ettres comprit mettantes visant M. Bagoy. M. Sébîïle Ordonna une perquisition au domicile de M. Bagoy, 65, rue de la Comédie, à Lorient. Elle fut pratiquée en vertu d'une commission rogatoire délivrée au parquet de cette ville par celui de Toulon.

M. Bagoy n'a aucunement cherché à se disculper, mais il a expliqué qu'il n'y a rien d'anormal dans ces lettres. Il ignorait complètement, en effet, les agissements de M. Baloy, et avait pour seule mission de l'avertir des adjudications qui devaient avoir lieu à Lorient. Ainsi averti, M. Baloy put soumissionner à quelques-unes de ces adjudications, mais ne fut jamais déclaré adjudica. taire.

A Paris

Enfin, sur commission rogatoire du commissaire rapporteur près le premier tribunal maritime, siégeant à Toulon, MM. Jouin et Lep;rand, sous-chefs de la sûreté, ont opéré, hier, cinq perquisitions, tant à Paris qu'en banlieue, à l'effet de saisir des documents pouvant se rapporter à l'affaire Jauze-Baloy. C'est NI. Albanel, juge d'instruction, qui a transmis les pièces saisies au tribunal mentionné.

Cette affaire, qui met en lumière un système parfaitement organisé de fraudes, n'est pas close. Peut-être connaîtra-t-on quelque Jour le nom de tous ceux rlui, sûrs de njté, £e jouaient ainsi des millions consacré! à là défense n&tionsk.

heure lavant-garde de, la colonne Moinier, qui était compose': de ij/mviiers de la Chaouïa et qui, comme je rou.< l'ui'ais !ricfiranhié. était campée Ii Aïn-Fonzcar, sur lu limite des territoires Chaouïa et 7.a.(<r, srsi hrnrtée à l'improtiisle aux cavaliers et aux fantassins des [raclions koii- jlfi et Rouached, qui s'étaient approchés du camp dans le plus grand silence, pendant la nuit.

Les goumiers de la Chaouïa sr sont très bien comportés et ont poursxtivi énergique- ment leurs agresseurs, obligeant les douars complices à décattper en 'fuyant vers le nord-est et en laissant sur le terrai» de nombreux morts et des blessés.

La leçon infligée, aur Zaërs a élé rude, et l'on espère que de pareilles attaques ne se répéteront plus.

Sous aeons eu, d'après de i informations sûres, deux hommes tués, dont un ï.uiupeen et treize goumiers blessés. Le général campé, au fort Boulhaul. Le combat de ce matin l'empêche de à à parlementer avec les caïds pour sc faire livrer tes Marocains coupables de l'agression contre le lieutenant. Méaux. Il a décidé de faire venir des canons.

La nouvelle de cet inculent Il provoqué de multiples commentaires à Rabat, nii la population maure, très indolente, a toujours eu une grande (rayeur des Zaérs el n toujours considéré leur territoire comme intangible, puisque les troupes du maghsen n'ont jamais osé mettre les pieds.

La tête coupée a été reconnue C'EST CELLE D'UNE FILLE DE SEIZE ANS, ÉLISA VANDAMME

On l'a vue, pour la dernière fois, samedi soir, place de la République, en compagnie d'un individu dont une de ses compagnes avait repoussé les propositions, ̃r tant « ses yeux lui avaient fait peur n.

Un coin du mystère qui enveloppait la riiacaïrSiHrouvatffe de la rue Botznns s'est souleva hier. Un nom a été mis sur cette tète mutilée de jeune femme.

Comme nous l'avions supposé, la malheureuse, qui avait eu seize ans 'au mois d'octobre dernier, appartenait à ce troupeau misérable de créatures que, par une cruelle dérision, on appelle des filles de: joie. Les indications précises que l'on possède, à l'heure actuelle, permettent d'envisager deux hypothèses le crime d'un sadique ou simplement une discussion banale, suivie d'un meurtre commis par un individu arrivé au paroxysme de la rage, puis, affolé, dépeçant le cadavre de sa victime pour s'en dé* barrasser plus commodément, morceau par morceau. On verra, d'ailleurs, ,par ce qui suit, que cette dernière supposition est probablement la meilleure.

Comment la tête f. t identii ée

Il était. neuf heures et les bureaux du commissariat venaient d'être uuverts. Au milieu des malfaiteurs et des miséreux que la police ramasse chaque nuit, dans les rues, se trouvaient deux jeunes filles, qui, discrètement, étaient entrées, et, sans rien dire, s'étaient assises, attendant leur tour.

Comme on ne paraissait leur prêter aucune attention, elles s'enhardirent, et, s'étant levées toutes deux ensemble, s'approchèrent du bureau des inspecteurs. L'une d'elles risqua

C'est pour le crime de la rue Botzaris nou; avons des choses intéressantes raconter. nous voudrions bien parler au commissaire.

On les introduisit, sur-le-champ auprès de M.. Cuvillier, qui. avant d'enregistrer leurs déclarations, leur lit décliner leur identité.

Celle qui, la première, avait pris la parole, dit qu'elle s'appelait Alice Dufau, seize ai.s, couturière, demeurant aver ses parents, 5, impasse du Moulin-Joly sa compagne déclara se nommer Juliette Mauviller.. vingt ans, journalière, habitant dans un hôtel, 91, rue de la. Réunion.

Cette formalité accomplie, Alice Dufau fit le récit suivant

I. a femme dont la tête coupé/) a été Irouvée, hier matin, dans un terrain vagne «de. la rue Botzaris, était bien connue, de nous. Quand ce matin j'eus lu dans mon journal la description de cette figure ronde et courra te, uux sourcils châtain clair,, de, ces cheveux. dont la nuance blonde trop accentuée était due, comme on Ta dit. il l'usage de j'ai (lit tout, de suit? à ma mère <̃ Mais, c'est f,isa Il n'y n pas d'erreur' c.Vrft elle qu'on a assassinée » Quelques minuta plus tard. mon nressentimeut fut confirme par mon firme, .luliette, do code tête avec celle de notre amie Lisa, était venué me communiquer ses soupçons. Ç-est alors que nous avons décidé de venir Et, que] est le nom de- cette femme ? ÈUe s'appelle Elisa Vandamme, répondit la jemre fille. Elle était Agée, je crois, 'de seize ans, mais sa tailie élancée et sa corpulence lui faisaient généralement attribuer quelques années de plus. Elle habitait, dans un hôtel, passage Julien-Lacroix. Que faisait-eile ?

Avec Embarras. Ah'ce Dufau répondit l.lle avait un métier: eiie a longtemps travaillé comme mécanicienne. Puis, comme e!te trouvait difficilement du travail, et quelle ne. gagnait, pas grand'chose, elle s'é- l ait mise; rechercher des amoureux dans la rue.

Mais, corrigea aussitôt ln jeune femmiï, elle n'avait pas-de mauvaises fréquen- tations. Le i' malheur M dont elle a été victime aurait bien pu arriver à rnoiiou à Juliette. C'est une fatalité.

La «Tcign?»

Pressée de questions, la jeune fille donna ces intéressants détails

B'y, a ptusieurs mois déjà que nous

1 étions liées d'amitié avec Elisa. Souvent, .très souvent même, nous sortions ensemble, le soir. Le bal Ramjxmneau, qui est si- tué à l'angle de? rues Hamponneau et des 'Noyers, était le lieu-de plaisir que nous fréquentions plus volontiers'

Elisa, sourdes, apparences, de bonne fille, était d'un caractère pas toujours commode. La plupart du temps elle se montrait exigente et revêche avec ses amis de passage. Un soir, l'un d'eux, exaspéré de sa façon d'agir, avait failli la jeter par la fenêtre d'une chambre d'hôtel de la rue Montmartre. Depuis cette aventure, on l'avait surnommée la If Teigne ». Pour nous, il n'y a pas de doute, c'est à la. suit.e d'une querelle survenue au cours de semblables circonstances qu'elle aura été assassinée!

M. Cuvillier en savait suffisamment. Il fit monter les jeunes filles en voiture et les conduisit à la morgue. Mises en présence de la tête- trouvée dans le terrain de- la rue Botzaris, elles la reconnurent d'une façon foimelle.

C'était bien le visage défiguré d'Elisa Vandamme.

Après elles, la lureuse du paasage JulienLacroix affirma d'une façon aussi catégori- que que c'était bien sa locataire.

Plus tard, enfin, Mme Buret, tante de la victime, vint faire une déclarations identique. Par conséquent, aucun doute ne peut et ne doit subsister

Est- l'assassin ?

Conduites au service de la sûreté, Alice Dufau et Juliette Mauviller répétèrent à M. Hamai'd ce qu'elles avaient 'raconta à il. Cuvillier et ajoutèrent ces renseignements suggestifs

•̃– Samedi dernier, Elisa que, plus faini- lièremenl, nous appelions « Li=>u u dtné rue des Couronnes, chez sa tante Buret qui était alléé la chercher, vers sept heures, il. son hôtel.

Juliette Mauviller précisa

C'est là qu'à neuf heures elle m'avait donné rendez-vous. Ensemble, nous sommes parties, et ayant retrouvé Alk-p nous nous- sommes dirigées vers lu tial Hoiuporuieau uu nous avons passé lu soirée..1 une heurte du matin, nous sommes parties, seules, .sans' cavalier, nous dirigeant V'r* 'la place de In H<pubii<T.jp. Iîu<"> Saiiii-Mtîui nous avons rencontre une femme connu-; aous le sobriquet de <̃ Marie rhi Bitume mais dont nous ignorons le nom véritable et l'adresse. Après nous être arrêtées quelques instants dans un nous avons notirsii:v( no're chemin Depuis lpngtemps déjà, nnus étions arrivées à destination, quand un homme assez bien mis. de taille un peu au-dessus de la moyenne et paraissant avoir <ic vingtcinq il trente ans, aborda ̃>. Marie du Bitume n, et. rapidement, s'entretint à voix basse avec elle. Comme il s'éloignait, Marie vint à nous et nous dit

Voilà un type •• qui m'a offert 10 et

JULIETTE MAUVILLER ALICE DUFAU

(Deux des amies de la victime qui ont identi6é la tête trouvée rue Botzaris)

même 20 Ir&ncs, si je voulais consentir à le suivre che? lui. Alors, je l'ai bien dévisagé, II avait une drôle âe tête et ses yeux m'ont fait peur ». J'ai.refusé carrément, car je tiens trop à ma, petite sanlé.

Lisant cette réflexion

Tu en as de. la. chance Moi qui suis dans lâ « purée un loais ferait joliment mou affaire.

Tu peux l'obtenir, si tu veux, conclut Marie. Le bonhomie n'est pas loin. Dèpê« che-toi de le rattraper. Il en est temps en.. core.

J'y vais s'écria la malheureuse. Et elle observa dans un éclat de rire Un louis, c'est toujours bon à pren>« dre.

Nous la vîmes s'éloigner avec l'individu dans la direction de la rue de Lancry. Depuis, nous nous demandions ce qu'elle était devenue. Son absence, toute la journée de dimanche, nous surprit et nous inquiétas d'autant plus qu'elle devait se rendre au chevet de son grand-père qui est mourant. D'actives recherches ont été aussitôt com. mencées pour retrouver Marie du Bitume qui seule peut donner un signalement à peu près exact de l'individu qui voulait l'emmener et fournir sur son compte d'utile. indications.

Ce nom d'Elisa Vandamnre n'était pas in* connu au service anthropométrique. On a» en effet, trouvé une fiche sur laquelle sont consignées ces précisions typiques qui pour- ront servir de points de repaire pour l'iden* > fification du corps qui ne peut tarder à être découvert La fille Elisa Vandamme ai 1 m. 60 de taille. Elle porte, tatoués entre la pouce et l'index de la main gauche, deux points noirs. Sur le biceps du bras droit figure un autre tatouage d'un caractère équivoque, sous lequel sont écrits ces mots à « Enfant de malheur »

Chez la gante Buret t

n Enfant de malheur! » En effet!

Fille d'un père alcoolique qui achève l'asile de Ville-Evrard une existence lamentable, et d'une pauvre femme, qui, il y a huit ans, se noya accidentellement dans le canal Saint-Vlartin, Elisa Vandamme fut recueillie par Mme Buret, sa. tante. Elle n'était encore qu'une toute petite fille de huit ans, joliette, intelligente, déjà espiègle. La tante Buret" était pauvre. Elle l'est encore C'est une vaillante et excellente femme qui gagne péniblement sa vie dans le découpage du carton et des étoffes pouf jouets. Quand Lisa fut suffisamment forte elle lui fit apprendre le métier de mécanicienne en chaussures. Après deux années d'apprentissage, là fillette entra dans une grande fabrique de la rue du Rempart. Elle aurait pu travailler, faire honnêtement sa vie. Sa destinée était autre.

Son demi-frère, qui porte le nom de Bu4 J'et, et qui fait actuellement son service mili» taire dans les compagnies de discipline ne fut. peut-ôtre. pas, étranger ai< développement' des mauvais instincts qiùV de bonne heurte, se manifestèrent chez elle. La paresse, l'inconduite ,1a firent chasser da l'atelier. Elle était jetée à la rue. Elle y reset en vécut

Que pouvait contre elle sa bonne vieille femme de tante ? Mien Ses conseils, ses remontrances, la vision des dangers qu'elle courait, étaient considérés par Elisa comme autant de rabâchages dont elle s'amusait et dont elle n'avait cure.

II y a six mois, cette gamine de seize ans quitta celle qu'elle pouvait considérer comme sa seconde mère. Elle voulait une chambre Elle voulait être libre. Elle entendait faire du jour la nuit et de la nuit le jour, sans que personne lui fit d'observations ou lui demandât. compte de sa conduite Ot;l,l« séparation fut cruelle au cœur de la tante Buret, qui pourtant n'en garda pas rancune à la petite ingrate. Elle l'aima tout autant, veilla sur elle quand même, ei. devinant sa détresse, l'invita presque toujours à partager sun maigre souper Quand Juliette Mauviller et Alice Dufau vinrent lui annoncer que c'était la tête de sa'-iiièoe, de son enfant qu'on avait ^amassée, lù-bas. dans le terrain vague de la rue Botzaris, elle tomba, la face contre terre, etx longtemps, demeura évanouie

L'examen médical

Cette tête, le docteur Socquet l'a longuement examinée, hier, à la Morgue. Dans la rapport qu'il a remis au juge d'instruction, Je médecin légiste conclut formellement an crime.

li a observé que la section du cou avait étc faite avec un couteau grossier, par une main inexperte et que la mort, qui avait précédé. le dépeçage, devait remonter à dimanche ou lundi.

Le docteur Socquet n'a trouvé nulle trace de l'ormol ou autre antiseptique que l'on emploie dans les hôpitaux pour la conservation des pièces anatomiques. Enttn, on a acquis la cenitude que le tablier marqué d'un 'K' qui avait été déchiré en deux, et fut trouvé, rue BpUanss, appartettnit à la vicDe hombrfeux inspecteurs de la sûreté se scuit mis en campagne. Les ,ms battent le quartier de: ButteB-Uiauuiont où l'on suppose fine I astacwsuj Joit avoir son domicile» Les autres exercent une surveillance toute spéciale dans les gares, aux abords des consigles, et vérifient' si quelques achats suspects n'aur.'iieul pas été faits cltez des marchands de de sciure on cher, des em« balleurs.

Une perquisition ei et' opérée dans la chambre qu'occupait Elisa Yandnniine, passage .lulien-Lacroix. Un paquet de lettres a été trouvé. Elles'émanent d'un rentrer habitant les Lilas, qui. de temps en temps, s'intéressait à Lisa et qui, certainement, doit être atterré de !a triste fin de sa petite amie..


LA CRUE PE LA SEINE

La baisse commence à se faire sentir

Le service hydrométrique a communiqué, hier, sur la crue, les renseignements suivants

Il Le maximum parait avoir été atteint au pont d'Austerlitz, mardi soir, vers cinq heures, à la cote de 5 m. 61.

Si le beau temps persiste on peut penser que lea niveaux resteront plutôt intérieurs à la cote de 5 m. 60 au pont d'Austerlitz et 6 m. à Bezons, d'ici dimanche, avec tendance à la baisse, mais celle-ci ne peut guère commencer sérieusement avant lundi. Baisse légère momentanée de la Marne à Chalifert montée de la Marne à Damery et de la haute Seine à Bray baisse de l'Yonne à Sens baisse générale vers les sources.

D'autre part, le ministère des Travaux pnblics a communiqué, dans la soirée, la note spivante

« Les cotes de la Seine aa pont d'Austerlitz ont été mercredi

A huit heures du matin, 5 m. 58

A onze heures 5 m. 57

A cinq heures du soir, 5 m. 54, accusant une baisse de 0 m. 07 depuis mardi à la même heure.

On prévoit une légère décrue ces jours-ci. Si le temps se maintient au beau on envisage le commencement de la baisse définitive vers lundi.

EN BANLIEUE ON EST TOUT A L'ESPOIR La Marne, dans sa boucle en amont de Paris, est demeurée stationnaire. La situation ne s'est donc pas aggravée, ainsi qu'on aurait pu le-craindre.

A Bty, l'eau menace toujours l'avenue de Rigny. A Saint-Maur, la circulation n'est possible qu'en bateau dans la villa Schaken. En ava\ à issu-les-Moviineaux, les rues Jean-Jacques-Rousseau et des Coutures, comme d ailleurs le boulevard du Point-duJour et la rue Rouget-de-l'Isle sont en partie envahis et l'on a dû rétablir les passerelles. A Billancourt, l'eau arrive à la hauteur des berges le Hameau-Fleuri est à nouveau inondé.

Dans la plupart des localités de la banlieue ouest, à Suresnes, Asnières, Gennevilliers, Courbevoie, Clichy, etc. nombreux étaient hier les immeubles dont les caves venaient à nouveau d'être envahies. Néanmoins, si le beau temps continue, on a tout lieu de supposer que la crue de la Seine s'arrétera aujourd'hui.

En Seine-et-Oise, on nous .signale qu'à Savigny-sur-Orge les eaux ont miné les tribunes de l'aérodrome, qui se sont effondrées en grande partie.

A Juvistj, la Seine semblait hier soir avoir une légère tendance à baisser.

Près de Neuilly-Plaisance, qui a beaucoup souffert de la crue, le Val-Plaisance vient d'être submergé pour la troisième fois aussi la population est-elle découragée.

A Mavrles, par suite du danger que présente l'Ile-aux-Dames, dont les arbres menacent de s'abattre, le maire, M. Goust, s'est vu dans l'obligation d'interdire l'accès de cette promenade.

A Argentevil, l'eau a atteint hier le niveau des promenades du boulevard Héloïse.

A Poissy, la circulation est interrompue sous le pont du chemin de fer.

Dans le département de l'Oise, cette rivière, dont la crue toute récente avait fort ému les populations, s'est quelque peu calmée la montée n'a plus été, hier, que d'un centimètre par heure en amont de Creil. Toutefois dans cette région l'eau s'étend un eu partout. Plusieurs routes sont coupées. Nombreuses sont les caves inondées. Le service hydrométrique annonce que la crue actuelle atteindra son maximum à la cote de 5 m. 90 ce soir ou demain. Diverses rues lie Montataire ne sont praticables qu'en barque.

Enfin l'Aisne parait avoir atteint la nuit dernière son maximum et déjà on constate avec satisfaction le commencement du ra.bais.

DANS LES DÉPARTEMENTS Angers, 2 mars.

Contrairement à ce que l'on croyait, d'après les premiers renseignements, la digue de la Chevalerie ne s'est pas rompue, mais a été submergée par l'Authion. Tous les villages bordant l'Authion sont inondés. Jusqu'ici, il n'y a aucun accident grave à déplorer grâce au courage et au sang-froid des habitants, des gendarmes et des soldats du génie. De une heure de l'après-midi à six heures, les sauveteurs sont restés dans l'eau jusqu'à la ceinture, déménageant les maisons inondées et aidant au sauvetage des bestiaux.

La ligne du chemin de fer de l'Anjou a été envahie sur une longueur de 300 mètres par trente centimètres d'eau et les villages de la vallée sont complètement isolés. L'eau dans certaines maisons atteint deux mètres

Lorient, 2 mars.

Le Blavet, qui menaçait fortement depuis quelques jours, vient de monter considérablement. L'eau déborde par-dessus les passerelles, qui le traversent en amont d'Hennebont.

Plusieurs ateliers des forges de Lochrist sont inondés. Deux cents ouvriers de ces forges se trouvent obligés de chômer, en attendant la décrue.

Evreux, 2 mars.

L'Eure monte d'une fa;;on- inquiétante. Des télégrammes de Pacy et de la vallée

Ne 89. Feuilleton du Petit Parisien. LE GOUFFRE GRAND ROMAN INEDIT

TROISIÈME PARTIS

LE MARTYRÛ D'UN.6 MnRB VU (suite)

une g&li's

Madame de Marans est fort riche. Si j'étais à su place je ferais publier à cor et à cri l'offre d une forte récompense à qui me ramènerait l'enfant.

Comme pour les objets perdus ?. Naturellement. Vous comprenez, une dizaine de nulle francs, c est une forte tentation puur des paysans. Et qu'est-ce que dix ou vingt mille francs pour des femmes aussi riche: que madame de Marnas et sa nièce ?.

Peut-être a-t-etle pensé.

Je l'ignore, mais je vais tâcher de le savoir.. L argent, c est le grand pivot des affaires et aussi le grand corrupteur. Pour qui ?

Pour tout le monde.

Pous vous-même, monsieur Quinolet? Ce serait un vrai malheur pour vous, car si j'étais homme à vous trahir, je pourrais offrir à ces dames un terrible dossier contre vous.

h>nnwifme»t iBientiu*

de l'Iton annoncent que les craintes, relatives à l'inondation, commencent à se justifier. L'Eure déborde depuis dimanche et les usines Allain et Noufflard ont dû s'arrêter. Les rivières commencent à déborder entre Louviers et Pinterville.

Valenciennes 2 mars.

L'Escaut, la Scarpe, le Jard, la Haine, l'Hogneau, montent de façon inquiétante. L'Escaut a débordé à Flines-lès-Mortagne. Les habitants, appelés par le tocsin, ont exhaussé la digue.

A Raismes, Saint-Amand, Hasnon, VieuxCondé, etc., de nombreux champs sont submergés.

Maubeuge, 2 mars.

Selon les prévisions, la décrue de la Sambre s'est effectuée hier dans l'après-midi. Les quais de l'Arsenal sont encore subrrergés. Demain les eaux auront regagné leur lit, mais la campagne est toujours un vaste lac néanmoins tout danger semble conjuré.

Les usines de la Providence d'Hautmont ont dû cesser partiellement le travail. Cinq cents ouvriers sur quinze oents chôment. L'usine le Nord, à Soulebois, a dû arrêter tout travail.

SUR LE RESEAU OUEST-ÉTAT Mécaniciens et chauffeurs font de nouvelles démarches A l'issue d'une réunion qui s'était prolongée fort tard, la nuit dernière, les « cheminots » avaient décidé de tenter une suprême démarche auprès du ministre des Travaux publics.

Hier matin, M. Millerand, qui, il y a plusieurs jours déjà, avait accordé audience au syndicat national des travailleurs des chemins de fer, a reçu la délégation annoncée.

L'entretien a porté sur la réglementation du travail et sur la question des retraites des employés et ouvriers des compagnies des chemins de fer secondaires, d'intérêt local et des tramways.

La délégation s'est déclarée satisfaite des déclarations du ministre.

D'autre part, conformément à la promesse faite la veille par le ministre des Travaux publics, aux délégués des chauffeurs et mécaniciens, la direction de l'Ouest-Etat a envoyé, hier matin, la circulaire suivante à tous les intéressées Le directeur rappelle à tous les agents de l'ancien réseau de l'Ouest que, selon les déclarations qui ont été faites à diverses reprises par le ministre et par lui-même, aucun d'eux ne peut subir du fait du rachat aucune diminution de sa situation pécuniaire.

» En conséquence, tout agent recevra en 1910 une somme au moins égale à celle qu'il aurait reçue par application de l'ancien régime. Si, contrairement à ce que doit donner le nouveau régime, certains agents recevaient une somme moindre, la différence leur serait allouée au plus tard en fin d'année.

Dès à présent, tout agent qui aurait touché en fin de mois une somme inférieure à celle reçue le mois correspondant de l'année 1909, recevra à titre d'avance la différence s'il en exprime le désir. Cette avance entrera en ligne de compte pour le règlement de sa situation en fin d'année. » L'agitation reste grande et profonde dans toutes les catégories du personnel, qui multiplie délégations et démarches.

L'ingénieur en chef de la traction a reçu hier, à deux heures de l'après midi, les représentants des mécaniciens et chauffeurs de l'Ouest-Etat, mais l'entretien, interrompu par un cas de force majeure, sera repris aujourd'hui.

De son côté, M. Beaugey, directeur des chemins de fer de l'Etat, a reçu Les représentants de différents groupes, qui lui onti posé les questions suivantes

« A combien se montera l'indemnité de résidence pour 1910 ? Quand sera-t-elle pttyée ? »

La réponse à ces deux questions semblerait de nature à donner satisfaction à la presque totalité des agents qui l'attendent avec impatience.

Les ouvriers des dépôts des Batignolles et de Vaugirard, réunis hier soir rue Cardinet, ont adopté un ordre du jour de protestation contre l'essai du travail aux pièces tenté dans différents dépôts du réseau.

Ils ont félicité mécaniciens et chauffeurs pour leur action énergique, et, réprouvant l'échelle de traitements présentée par l'administration, ont décidé de réclamer le relèvement général des salaires avec un minimum de 5 francs par jour, dussent-ils, pour obtenir satisfactioh, être obligés de recourtr à la grève générale.

Demain soir, le groupe de Paris Saint-Lazare organisera une réunion de solidarité, 67, rue Pouchet, à la maison des syndiqués. Le dernier essai

du Colonel-Renard » Meaux, 2 mars.

Le dirigeable Colonel-Renard, construit pour le compte du ministère de la Guerre et du même type que l'aéronat Ville-de-Paris, a entrepris, ce matin, son essai de cinq heures dont dépend son adoption par l'Etat. Le dirigealbe partit de Meaux, longea la Marne, fila au-dessus de l'hôtel de ville, doubla les tours de la cathédrale, pour aller évoluer au-dessus des villages de Poincy, VareddeC Trilpot, etc.

L'épreuve, pendant laquelle le capitaine Renaud n'observa que fort peu de tangage, prit tin à trois heures quarante.

L'aéronat n'avait dépensé qu'une quantité insignifiante de lest et son moteur avait consommé 240 litres d'essence. Ces résultats sont satisfaisantes.

Le baron fronça le sourcil

Quinolet lui faisait sentir la pointe du poignard, mais il déclara avec uignité Je n'ai aucune intention de vous trahir, seulement il m'est permis de réclamer quelques égards et une certaine largesse dans l'appréciation de mes services. Ma visite a pour but de vous le rappeler. Jusque-là, l'ai reçu quelques billets de mille, une misère. à peine les frais de v(yage. Diable, fit le comte, le prix du kilomètre est raide dans vos tarifs, cher monsieur Quinolet. Mais venons au fait. Gabrielle De ce côté, pas de tut, pas de trace. Je vous croyais plus habile.

En vérité ?

Pensez donc Une fille que j'ai promenée dans tous les restaurants, au théâtre, pendant un an et plus. Une fille qui, avant de me connaître a trainé dans les ateliers de couture, chez les marchands de robes et de manteaux, mannequin et vendeuse, que sais-je ?. Et facile à reconnaltre Grande, bien tournée, avec une jolie tête. Un modèle

Bé oui, fit l'agent de la sécurité des familles, mais si elle a disparu comme une étoile filante si elle s'est terrée comme un lapin, allez donc la dénicher dans cette forêt de Bondy, dans ce fouillis pire que la réunion de la vallée de Josaphat au jour du jugement, qui n'aura peut-être pas lieu. Quinolet eut un sourire tin

Cependant, si M. le comte veut me verser un acompte un peu sérieux. Combien ?

Huit ou dix mille, par exemple.. Peste vous n'y allez pas de main morte.

Je prie M. d'Andelle de remarquer qu'à mon humble estime son compte doit s'élever dans les quarante mille environ, et que jus-

LE PHARMACIEN TORTIONNAIRE

Parat obligeait sa femme à pratiquer la magie Vêtue de gris, la tête cachée dans un col de fourrure, Mme Parat, accompagnée de sa sœur, Mlle Kurtz, qui portait son dernier enfant, se faufilait rapidement, hier, dans les couloirs du palais de justice et pénétrait dans le cabinet de M. le juge d'instruction Boucard.

Pour qu'elle passât inaperçue, le magistrat ne l'avait convoquée qu'à quatre heures et demie mais l'excès de précautions qu'elle prit pour dissimuler son visage amaigri la désigna aux regards du public du palais et la fit reconnaître.

Le juge lui donna, tout aussitôt, lecture des déclarations de son mari, déclarations, on le sait, on ne peut plus outrageantes pour son honneur de femme et de mère puis il lui communiqua une lettre qu'il avait reçue, le matin même, du pharmacien.

« Vous avez à choisir, écrivait le tortionnaire à M. Boucard, entre ma version et celle de ma femme. Elle prétend que je suis un sadique j'affirme qu'elle est folle et qu'elle a des vices abominables. Pour juger lequel de nous deux a raison, faites examiner ma femme d'une façon minutieuse par des médecins et vous serez complètement édifié. »

Hélas répondit Mme Parat, je ne suis pas folle. Ce que j'ai souffert n'est malheureusement que trop vrai. Mon mari me prête ses propres vices dont j'ai été la victime. Je ne redoute nullement l'examen médical, qu'il suggère. Mais, dès maintenant, je tiens à protester contre ses accusations. Je maintiens ma précédente déposition. n Une scène d'envoûtement

Et pour donner au magistrat une idée .de la mentalité de son bourreau, Mme Parat sortit de son manteau une statuette d'homme, en terre à modeler, haute de dix centimètres environ et, plaçant la figurine sur le bureau du greffier, elle raconta

Mon mari me contraignit, plusieurs fois, à m'enfermer avec lui dans une pièce complètement obscure. Là, il frottait une allumette bougie, me tendait une aiguille et m'ordonnait d'en faire rougir la pointe. Puis, il me disait « Enfonce maintenant cette aiguille dans le cœur de ton amant, représenté par cette statuette. Allons, enfonce, va jusqu'au bout! Brûle-lui le coeur en le lui perçant ».

Le Cortège de la Reine des Reines parcourra Paris aujourd'hui

Pour ne point déroger à la gracieuse coutume qui veut que toute souveraine salue ses hérauts, à la veille de son intronisation, les reines de Paris sont venues, hier, rendre visite au Petit Parisien.

Et ce fut sur leur passage une manifestation toute spontanée, faite de sympathie et de gaieté. Le ciel bleu, le clair soleil semblaient sourire à la jeune grâce des souveraines du carnaval parisien, et saluer de toutes leurs splendeurs la beauté brune de Mlle Elisa Gaillard, reine des reines, et la grâce exquisement blonde de Mlle Ruzena Brazowa, reine de Prague.

Dans le grand hall tout fleuri et pavoisé de drapeaux pour la circonstance une immense table avait été dressée, qui supportait des gerbes fleuries. et aussi des coupes, dans lesquelles bientôt pétilla le champagne.

On but à la jeunesse et à la beauté des deux souveraines; on souhaita, de part et d'autre, qu'un radieux soleil favorise la fête d'aujourd'hui, et, les toasts échangés, la rédaction tout entière du Petit Parisien fit escorte il Mlle Elisa Gaillard et à ses compagnes quand, par l'escalier d'honneur, paré de tleurs et de plantes vertes, elles regagnèrent leurs équipages.

Quand elles apparurent, sur le seuil de notre hôtel, la foule leur fit le plus chaleu-

LA RECEPTION DES REINES AU Il PETIT PARISIEN »

De gauche à droite la Reine des reines la reine de Prague ta raine des Carmes; la reine des Halles; la reine de la Crèmerie; la reine des Marchés découverts; la reine du Marché Lenoir.

que-là je n'ai reçu que sept à huit billets. Encore avec quelle peine Que de démarches, que de courses

Vous écorchez vos clients, monsieur Quinolet.

Ce n'est pas mon avis. Une seule séance de baccara vous coûte plus cher que mes soins et mes peines.

Parfois, mais il y en a de bonnes. Des enlèvements d'enfants, des recherches pour découvrir le nid où une jeune fille de la plus haute aristocratie cache le fruit de sa faute, des enquêtes de divers côtés, en Suisse ou ailleurs, pour retrouver une maîtresse adorée la filature d'un ba^ ron qu'on soupçonne de relations dont on se propose de tirer parti, se tarifent plus cher qu'une course à la Bastille ou au bois de Vincennes pour vériner si une petite bourgeoise a des rendez-vous avec un ami de son mari. Je vous prie de remarquer qu'il y a des secrets qui sont sans prix. Le petit Quinolet eut un mouvement oratoire d'un puissant effet.

Il étendit le bras vers la cloison du cabinet de l'ancien lieutenant et dit

Madame d'Andelle gémit de l'autre côté de ce mur. Elle s'y lamente de la disparition de sa fille. Elle a failli en mourir. Cela, je le tiens de bonne source et j'ai quelque remords d'avoir participé é cette méchante action. Si j'allais lui offrir certains renseignements, que ne me donneraitelle pas

Vous n'irez pas, monsieur Quinolet. Non, sans doute.

Le petit homme regarda froidement le comte et ajauta

A moins que nos conventions ne deviennent caduques pour défaut de peiement.

Les yeux de l'ex-policier étaient grie,

Et, dans l'obscurité, il m expliquait, avec une rage satanique, ce que c'était que l'envoûtement.

« Tu viens de faire souffrir réellement, me disait-il, celui que tu aimes. Tu lui as réellement, il. distance, brûlé et percé le cœur. »

Comme je n'avais pas d'amant, ajouta Mme Parat, ces scènes me laissaient complètement indifférente. Il n'en était pas de même, malheureusement, d'autres d'un genre de sadisme complètement différent. » A la tombée de la nuit, vers six heures et demie, toujours la figure enfouie dans sa fourrure, Mme Parat, suivie de sa sœur, a quitté le palais.

La petite bonne

Dans sa précédente comparution devant M. Boucard, Mme Parât avait déclaré, on s'en souvient, que son mari avait violenté deux de ses jeunes bonnes, dont l'une âgée de moins de quatorze ans elle avait ajouté qu'il l'avait contrainte à assister, enchaînée, à des orgies qui avaient lieu sur son propre lit.

Ces monstrueux détails ont été confirmés complètement par l'une des deux jeunes bonnes, celle de Saint-Jean-de-Côle (Dordogne), où Parat est conseiller municipal. En effet; parmi les commissions rogatoires qui ont fait retour au magistrat instructeur, se trouve celle adressée au parquet de Nontron, dont dépend Saint-Jeande-Côle.

La petite bonne, qui est rentrée dans sa famille, interrogée par le juge d'instruction 'de Nontron, a fait, des scènes dont elle avait été la victime, un récit identique à celui de Mme Parat.

Le tortionnaire ssra-î-ï!

examiné par les aliénist,s?

L'un des frères de l'inculpé, chef de bureau à la préfecture de Versailles, a écrit à M. Boucard pour lui demander de vouloir bien soumettre Parat à l'examen des médecins aliénistes.

Le magistrat n'a pris encore aucune décision à cet égard mais il fera très vraisemblablement droit à cette requête.

La mort mysîêPlBosB En vertu d'une commission rogatoire de M. Boucard, juge d'instruction, le chef de la sûreté, accompagné de Me Bonnin, avoué de la succession Gaillard, s'est transporté, hier matin 3 rue d'Hauteville, au siège de la Prévoyante.

Dans le cabinet où travaillait seul M. Caillard, divers papiers pouvant intéresser l'instruction ont été découverts, ainsi qu'une somme d'une soixantaine de francs.

reux accueil et les salua de vivats et de bravQs prolongés, dont une bonne part allait au comité des fêtes de Paris, organisateur des réjouissances de la mi-caréme. L'itinéraire de la cavalcade La concentration du cortège de la reine des reines aura lieu aujourd'hui de midi à midi quarante-cinq, place d'Italie.

Le cortège suivra l'itinéraire suivant L'avenue des Gobelins, les rues Claude-Bernard et Gay Lussac, les boulevards Saint-Michel et Saint-Germain, rue Dante (aubade à M. Loubet, ancien président de la République), la rue Lagrange, le pont au Double, le parvis NotreDame, la me et le pont d'Arcole, la place de l'Hotel-de-Ville (arrêt et réception), la rue de Rivoli, la place de la Concorde, les avenues des Champs-Elysées et Marigny, la place Beauvau (arrêt et réception au palais de l'Elysée), les rues de Mirosmesnil, La Boétie, le boulevard Haussmann, la rue de la Chaussée-d'Antin, les grands boulevards, la place de la République, les rues du Temple, Turbigo, boulevard Sébastopol, la place du Châtelet, le pont au Change, le boulevard du Palais (arrêt et réception il la préfecture de police), le quai du Marche-Neuf et la place du Parvis.

Ajoutons que ce cortège comprendra 30 chars, 1.000 musiciens, 300 cavaliers et 1.500 figurants costumés. Le char de la reine des reines symbolisera l'Essor de Pégase.

durs comme l'acier dont ils avaient la couleur.

Il demanda

Quand pourrai-je toucher ?

Le comte avait compris.

Il ne voulut pas se brouiller avec un agent qui menaçait de devenir si dangereux.

Il sourit aimablement.

Mais tout de suite, mon cher monsieur. Vous n'aviez qu'à parler..

Il tira de sa poche une petite clef dorée, un bijou, ouvrit un tiroir de son superbe bureau et dit:

J'ai vidé mes poches cette nuit en arrivant. Je ne sais ce qu'il y a. Je ne suis pas un homme d'ordre, monsieur Quinolet. Voyez

Le tiroir était plein de hillets de banque froissés, de louis épars,. pêle-mêle, avec quelques papiers et dz la menue monnaie. Les paroles pointues de l'homme des recherches avaient secoué l'indifférence du prodigue et son égoïsme.

Le joueur, fou devant le tapis vert, est parfois d'une avarice extraordinaire en toute autre occasion.

On pourrait croire qu'il se dit en se séparant d'un billet de cinq louis qu'il donne d'un seul coup tout ce qu'on peut gagner avec sa multiplication, dans ce qu'on appelle une passe.

Or, cent francs laissés sur le tapa rapportent en dix coups de gain successifs, cent deux mille quatre cents francs, Cela s'est vu. rarement.

Prenez ce que vous voudrez, cher monsieur, dit Raoul d'Andelle, dix mille, quinze mille, s'ils y sont. Nous compterons plus tard.

Ils y étaient.

Il y avait même plus que le double.

LA CHAMBRE LA DEFENSE DE l'ÉCOLE

Une intervention de M. Aristide Briand rehaussa l'intérêt de ce dernier débat budgétaire. Plusieurs membres de la commission de l'enseignement, MM. Dessoye, Pozzi et Ferdinand Buisson, proposaient d'introduire dans la loi de finances un article de défense laïque, un article punissant sévèrerement les promoteurs de la désertion scolaire prêtres ou parents. De cette façon une réplique énergique eût été donnée au manifeste des évêques avant la discussion, qui pouvait se trouver retardée, du projet de loi visant l'enseignement privé.

Le président du Conseil reconnut, avec MM. Deasoye, Pozzi et Ferdinand Buisson, que la nécessité s'imposait de prendre, avant la fin de la législature, les dispositions nécessaires à la sécurité et à la prédominance de l'école laïque.

Alors, M. Buisson

Votons tout de suite! Cela va demander quelques minutes.

Mais NI. Groussau, avocat disert et infatigable de Rome

Doucement, mon cher collègue, doucement! Je vous assure que grâce à nous ce sera un peu plus long 1 (Rires.)

Il. Briand montra, d'une geste éloquent, M. Groussau tout prêt à argumenter et la droite frémissante et le centre perfide. Les « quelques minutes » de M. Buisson n'allaient-elles pas se transformer en « quelques jours i)

Il m'est apparu, ajouta M. Briand, que la Chambre disposera d'un nombre de séances suffisant, après le vote du budget et avant la fin de la légrslature, pour examiner les projets que le gouvernement a déposés sur l'enseignement et les propositions et amendements sur le même sujet. Dans ces conditions, je ne crois pas à l'utilité de charger la loi de finances d'une discussion qui serait certainement plus ample que pe le supposent les auteurs d'amendements, et retarderait encore le vote du budget.

J'espère qu'ayant cette assurance de voir leurs lature, et dans des séances en nombre suffisant, nos collègues n'insisteront pas. (Applaudisse- ments.)

MM. Pozzi et Dessoye, ayant confiance, s'inclinèrent. M. Buisson, sceptique, insista, très longuement. Il demanda à M. Briand de laisser voter un simple amendement de deux lignes, un amendement qui aurait simplement menacé les ennemis de la laïque de l'application des lois existantes.. M. Briand. C'est parce que je veux défendre l'école laïque que je mets ta majorité en garde contre ces manifestations platoniques qui peuvent faire un certain effet sur le moment mais qui causent plus tard des déceptions et paraissent des duperies. (Très bien très bien à gauche.)

Et puis la législature a une oeuvre d'ensemble à accomplir.

Elle est à la minute décisive où une faute de méthode peut entrainer des conséquences irréparables.

Il faut terminer le budget. (Très bien très bien !)

M. Buisson vous dit « Votez mon amendement, c'est l'affaire de quelques minutes ». Mais, monsieur Buisson, vous n'êtes pas maître de la <'urée de la discussion (très bien très bien !1, et retarder de huit jours peut-être le vote du budget, c'est quelque chose

Ecrasé, M. Buisson capitula. Les motions relatives à l'enseignement furent disjointes. L'assistance aux violllards

Au cours de la séance du matin, M. Paul Constans avait proposé d'élever de cinq à dix francs le taux minimum de l'allocation mensuelle aux vieillards assistés. M. René Renoult adhéra, au nom du gouvernement, mais pria le député de l'Allier d'attendre le remaniement de la loi d'assistance, l'ajustement de cette loi à la loi générale des retraites.

M. Bouveri avait réclamé l'abaissement à dix ans, au lieu de seize, de l'âge auquel les enfants incurables ou infirmes peuvent être assistés. Réponse de M. Mirman, le très compétent directeur du service spécial le conseil supérieur s'occupe de la question dont le règlement interviendra lors du remaniement.

Intervention de M. Engerand, à propos des accidents du travail. En toute justice, la main-d'œuvre pénitentiaire devrait bénéfi- cier de la loi de 1907. Les adjudicataires des travaux dans les prisons supporteraient les risques.

M. Briand. Le projet spécial de M. Delontaine sera déposé et discuté cette année. M. Engerand. Dans ces conditions, je retire mon amendement.

MM. Durre et de Folleville obtinrent pour 1911 l'augmentation à raison de vingtcinq centimes par enfant de l'allocation journalière de soixante-quinze centimes versée aux proches des soldats soutiens de famille. M. Ghesquière, enfin, s'entendit faire la même réponse qu'à M. Engerand lorsqu'il demanda l'application régulière aux soldats de la loi sur les accidents du travail.

Les Prévoyants de l'Avant* L'après-midi, après liquidation d'une foule de broutilles, tres important article additionnel proposé par M. Emmanuel Brousse. « Les sociétés de prévoyance, actuellement existantes, en vue de la constitution d'une pension minima, pourront répartir chaque année une partie des cotisations, en sus des intérêts du capital social. entre leurs adhérents ayant accompli le stage prescrit dans les statuts pour avoir droit au partage d'une partie des intérêts du capital social ».

M. Emmanuel Brousse. La Chambre connaît le fonctionnement des « Prévoyants de l'Avenir ». Constituée il y a vingt-neuf ans, par un ouvrier typographe, cette société a pris un développement considérable, puisque, le 30 janvier dernier, elle comptait sociétaires, représentant plus de 80 millions et ayant distribué plus de 13 millions de pensions.

Quinolet se contenta de quinze mille francs en billets divers, qui formaient une masse respectable de papiers bleus. Monsieur le comte ne sait pas dit-il, ce qu'il va gagner à ce paiement. Pour qu'une roue tourne, il faut qu'elle soit graissée. Et ramassant sa provision, il ajouta Pour vous remercier je puis vous donner une bonne nouvelle. La personne que vous m'avez chargé de retrouver le sera sous peu, j'ai un tuyau.

C'était inexact, mais on peut toujours entretenir une espérance dans famé d'un généreux client.

Les yeux de l'ancien lieutenant s'allumèrent d'un feu de joie.

Vous ne me trompez pas ? dit-iL A Dieu ne plaise

Vraiment vous savez?.

Pas encore mais je brûle.

Eh bien ce jour-là je vous donnerai une belle somme

C'est donc une pass:on

Une vengeance plutôt.

Où il y a de l'amour

Raoul d'Andelle dit brusquement Je ne veux pas être iàché et je l'ai été. Quinolet était devenu de belle humeur. Il demanda

En courant deux lièvres à la fois vous ne craignez pis de les rater ?.

Quels lièvres ?

La comtesse et l'autre.

Proverbe stupide, dit le comte en haussant les épaules. Est-ce que vous avez vu des chasseurs, de vrais chasseurs, se contenter d'une pièce et d'un coup de fusil ? Au revoir, monsieur Quinolet. Vous êtes graissé. Roulez et bonne chance.

A bientôt, monsieur le comte-

Le petit homme sortit.

Eu passant sous le porche, il jeta un re-

Ce succès extraordinaire a failli Itti porter malheur. En les premiers fondateurs devaient toucher des pensions de t,000 à 6,000 francs. Des protestations s'élevèrent, et XValdeck-Rousseau proposa au Parlement la loi du 3 février qui avait pour objet de fixer une pension maxima une fois et demie les sommes versées, c'est-à-dire 360 francs.

M. Jean Morel. Ce fut une décision très sage. M. Emmanuel Brousse. Mais cette pension est descendue, d'année en année, à un chiffre dérisoire.

Elle ne sera que de 30 francs à peine pour l'exercice en cours La sociétés propose dans ces conditions de disposer des deax tiers des cotisations de l'année en faveur des pensions et de n'en verser qu'un tiers au capital inaliénable qui dépasse 8.T millions.

Opposition de principe de M. Vrviani. N'allait-on pas froisser le mécanisme si délicat de la loi d,e 1905 ? Les cotisations ne devaient-elles pas toujours rester inaliénables ? M. Abel Ixfévre appuya le ministre. Mais M. Jean MorM répliqua par un chaleureux plaidoyer Resserras dans les üens de la loi de'19p5, les prévoyants demandaient un peu d'air. un peu de liberté. Ne pouvait-on leur accorder cele ? Ne donnaient-ils point de façon constate des preuves de leur sagesse administrative ? La Chambre partagea cet avis. Par 434 voix contre 122 elle adopta l'article addition-' nel.

En faveur du personnel des lignes secondaires de chemin de fer et au point de vue dP la retraite. Ni. Engerand interrogea M. Millerand qui lui donna cette assurance Les travailleurs dont vous parlez auront an moins droit ta retraite générale prévue par la loi que le .Sénnt a arioptée et que la Chambre adoptera bientôt. (Très bien

Du même ministre, M. Jaurès et M. Sembat obtinrent la disjonction de l'article 148 (nouveau régime des mines). Cet article jugé perfectible surtout au point de vue des concessions et de la protection du travail sera remis sur le chantier dans quelques jours, en dehors du budget. En attendant, aucune concession minière ne sera accordée ni en France ni en Algérie.

Lucien VRILY.

(Voir en 34 page la séance de nuit.) Premières

Représentations

THEATRE SARAH-BERNHARDT. La Beffa, pièce en quatre actes de M. Sem Benelli, adaptée par M. Jean Richepin.

Le théâtre Sarah-Bernhardt a donné, hier soir, la représentation d'une pièce qui a été jouée, en Italie, avec un succès triomphal le Souper des fiarces a obtenu déjà, chez nos voisins, plus de trois cents représentations. Elle a pour auteur un jeune écrivain florentin, M. Sem Benelii, qui, connu des lettré3 est, du coup devenu célèbre. Il faut dire que l'invention du drame n'est pas de M. Benelli il l'a trouvée dans ces vieux conteurs italiens, dont l'imagination fut si féconde. C'est à un de nos poètes les plus fameux, à M. Jean Richepin, que Mme Sarah Bernhardt a confié le soin de traduire -en vers, bien entendu -l'oeuvre de l'auteur florentin. NI. Jean Richepin s'est acquitté de la tache à la fois avec tact et avec éclat. Un proverbe d'Italie précisément dit que le tiraducteur est souvent un traître, traduire, traditore ici le traducteur fut un aide aussi discret que puissant.

Le Florentin Gianetto Malespini aime la courtisane Ginevra, qui est la maîtresse d'un seigneur aussi cruel que vigoureux, le Pisan Neri Chiaramantesi. Le Gianetto est délicat, faible, timide. Neri découvre le secret amour de Gianetto. Alors, en guise de moquerie, il lui fait une bonne farce, une u neffa Il s'empare de lui, le fourre dans un sac et lui fait prendre un bain dans les eaux froides de l'Arno: en plus, le jeune homme reçoit de ses bourreaux quelques estafilades. Gianetto a juré de se venger. fi feint de vouloir une réconciliation avec son ennemi, et il accepte de dîner chez un seigneur de la ville avec Nen. Le Pisan vient ¡au festin avec Ginevra et son frère Gabriello c'eat le n souper des farces ». Gianetto commence par inquiéter Neri, qui est violemment épris de Ginevra, sur la fidélité de la courtisane il affirme que Gabriello, lui aussi, est amoureux de la belle. Neri se fâche Gabriello quitte le repas. Les vins circulent les têtes s'échauffent. Gianetto fait un pari avec Neri il gage que le Pisan n'ira point, couvert d'une armure, se promener au milieu de la ville et troubler la paix dans les maisons des honnêtes bourgeois. Neri accepte le pari. 11 se barde de fer et, ayant dans la main une immense épée, il part. Aussitôt, Gianetto le fait passer pour fou.

Alors les Florentins se moquent de Neri., Ils l'empoignent et ils le ligotent. L'homme qu'ils craignaient tant est pour eux maintenant un sujet de risée. Gianetto. pendant ce temps, prend auprès de la belle Ginevra, la succession de son rival il raconte sa bonne fortune à l'amant enchaîné et écumant. Ce n'est pas tout. GabrieUo est revenu de voyage. Comme il croit son frère fou, il va chez Ginevra. Gianetto fait relâcher Neri. Celui-ci arrive chez sa maîtresse et, sans regarder qui il frappe dans le lit de la belle. il tue son frère Gabriello Quand il reconnaît sa victime, il devient fou, véritablement. La vengeance de Gianetto satisfaite; la beffa est complète.

C'est un drame, un terrible drame, émou.vant et coloré. On l'a beaucoup applaudi, ainsi que les interprètes. MM. Decœur,. Maxudian, Worms, Duard, Mme Marie-Louise Derval. On a acclamé Mme Sarah Bernhardt, qui joue en travesti le rôle de Gianetto. Jeunes tragédiennes, jeunes femmes et jeunes filles, qui voulez interpréter les poètes,allez entendre Mme Sarah Bernhardt: elle vous montrera comment on ddit dire les vers. Combien nos poètes contemporains devront avoir de gratitude envers l'éminente artiste qui, depuis quarante ans, reste sur la brèche, toujours forte, toujours grande 1 Adolphe ADERER.

gard d'envie aux fenêtres de l'hôtel et songea

C'est de ce côte, pas de l'autre, qu'il y; avait un riche coup à faire Trop tard !j Et pourtant qui sait ?. Il faudra voir. Dans la rue il prit un fiacre et lui jeta son adresse

Rue de Provence.

La porte du café Loret était ouverte. Au coin de cette porte, à l'intérieur, un homme bien vêtu, grand et solide, brun, se tenait attentif, aux aguets, épiant la sortie de Quinolet dont il ignorait le nom et le métier, mais qu'il avait vu entrer à l'hôtel de Marans.

Aussitôt sa tournure l'avait frappé.

Il s'était souvenu de certains détails dont le baron de Rouves !'avait entretenu le soir même de son départ, de ce clergyman, faux sans doute, que madame de Marans avait vu à Varèze et dont l'aspect l'avait inquiétée., Le portrait tracé par la comtesse était saisissant.

Tête étroite, étriquée. comme le buste et tout le personnage, nez pointu, poils rares, regard oblique et sournois.

C'était bien ça.

On ne pouvait pas s'y tromper, ou l'explorateur de Varèze avait un sosie étrangement ressemblant..

sans hésiter te Ga.scon prit son parti. La gaffe de Laurent Quinolet qui s'était fait une industrie de son ancienne profession fut de ne pas se défier des concurrents qu'il pouvait avoir et des imitateurs qui voudraient user contre lui de ses procédés. Il. ne crut pas qu'on songerait à établir mine contre mine.

il comptait sur le dédain des dames d5 l'hôtel de Marans pour de telles manœuvres. (A suttre.) Chaules Mehouvei»


Dernière Heure DEPECHES ET COHMUNIUTIOHS TELEPHONtQUES DES CORRESPONDANTS SPECIAUX DO PETIT PARISIEN

COLLISION DANS l'ATLANTIQUE Un grand paquebot anglais fleuris un navire américain Londres, 2 mers.

Ú paquebot anglais Tagus, appartenant ta lioijal .lfail Steainshift Company, a laucé, cet après-midi, par la télégraphie sans fiL, un message annonçant qu'il tenait d'en- trer en collision avec lu schooner américain >•<̃ trouvait en péril. Le Tagus a à bord cent cinqvanle passagers de première et deuxième classes. Il venait de Colon, dans V Amérique centrale, et su j rendait à Sew-Yurk. Au de Vacci- j dent, il sa trouvait au large de ,\ew-Jer.scu- Aussitôt la réception du marconi gramme, j des navires sont partis à son secours. La nouvelle de cet accident a causa à Londres une assez vive c motion, de nombreux passagers anglais devant se trouver à bord. Un télégramme reçu à l'instant dit que ses avaries ne sont pas très graves. Cependant on ignore le sort des passagers. ON CRAINT DES TROUBLES A BERLIN Berlin, mars.

Le préfet de police de B*;ii.:n a refuse d'autoriser une réunion qui devait se tenir dimanche prochain dans le parc de Trepkow, pour discuter la question de la réforme électorale en Prusse.

Le VtiruMerts a protesté ce matin contre cette décision et déclaré que nulle loi ne saurait empêcher cent nulle promeneurs d'aller pnendre l'air dans un parc publie. Cette déclaration n'est pas sans inspirer des craintes pour la journée de dimanche. Les journaux de droite demandent au gouvernement d'appliquer toutes les mesures aptes il faire respecter la loi.

AUXJETA TS-VNtS

VICTIMES New-York, 2 mars.

!>n annoii. oHiciellenient que l'avalanche ij-ii ensevelie, hier, deux trains dans ïefe montagnes de Cascade, a fait soixante victimes. y a, en outre, de nombreux blessés et une trentaine de disparus.

Toutes les lignes traJi.scontinentales du littoral du Pacitique, sauf celles du sud, sont coupées pur dos inondations et des avalanches.

M. da Wedsî piiera-t-ii Strasbourg ? Strasbourg, 2 mars.

On commente beaucoup ici l'incident Wedel-Wetterlé, ainsi qu'on appelle maintenant lacté d'amabilité de la comtesse de Wedel à l'égard de l'abbé Wetterlé et de sa famille. La comtesse avait, eu effet, envoyé des accessoires de cotillon à la mère du député au Reichstag, pendant qu'il était en prison à Colmar.

Certains journaux.' les organes pan^oruianistes en tête, considèrent la situation du Etatthalter comme ébranlée.

Un veut savoir que, de Berlin, on aurait demandé des explications et que le comte de Wedel viendrait d'ici peu fournir en personne-ces «.\pliçiitions.

« On peut déjà s'attendre à la retraite du comte de Wedel u, ôcrii ia .\ulinnal /.ei'unq, et la Dcuisch Tages 'Ani'antq prétend « qu'il y a. en Alsace-Lorraine, un nouveau courant dangereux n,

[Dans les milieux officiels allemands, d'après notre eoiTespondant berlinois, on ne croit pas, cependant. que cet incident puisse décider du rappel <):• \i. de Wedel.

.&»

Mercredi i mars l'JiO.

Berne. La cour de cassation fribaurgeoise a rejeté le pourvoi de Mai1lard, condamné Il mort Celui-ci ne peut plus espérer que la grâce de Grand-Conseil.

Bruxelles. M. Wouvermans, député de Bruxelles, a proposé à la Chambre la création d'on fonds spécial pour ta protection des ouvriers belges travaillant il l'étranger. Ce fonds qui sernit alimenta, par des i-n.vs frappant les périodiques élranfrers et par divers autres droits, servirait il indemniser lu» ouvriers belges des impôts spéciaux qu'ils ncquitteraienl. à l'extérieur. f.t:s taxes ne seraient pas appliquées aux pays qui assimileraient les Belges il leurs nationaux.

Gustave Otmbier. habitant rue Jas«phClaes, Il <:goi'gé sa femme et s'est suicide. Quant fi la petite tille des malheureux époux, elle a disparu.

Ou a-: perd en conjectures sur les causes de ce (Jrumv.

Pékin. Le ministre de Russie a déclaré, au gouvernement, chinois, que la Russie ne pou•vuit demeurer indifférente à la déposition du dulm-lamu. chef spirituel de nombreux buudhi -les russes.

L*>b ministres chinois ont. répondu que la mesure pri»e par le cabinet de Pékin n'affectait pas l'organisation intérieure du Thibet ni !u religion lamûïquf.

Saint-Pétersbourg. L'enquête sur l'intendance inililuiro, confiée au sénateur Garine, est terminée

Plus de iioi-- c<"nts personnes seront traduites devant là justice, sous l'accusation d'abus et de prévarii'aliors ayant causé à l'Etat une perte de plusieurs million*.

Téhéran. Des Fidaïs du Caucase ont tait irruption, m .uiin's. ckuis le Parlement, et ont re- cJunic le paiuïiltnl de leur solde.

Ne dU. Feuilleton du Petit Parisien. DU SANG

dans les

GRAND ROMAN INEDIT

DEUXIEME PAHTrE

L'UN CONTRE L'AUTRE

IX (suite;

La miuialure

Elle sourit avec un peu de dédain.

Bah n'y u-t-it pus également ILS partide ma vertu, l'autre légende, celle qui me ruonlrc insensible, intangible ?. (.'est notre sort. à uous autres.

Aussi, pruféra Ueictiuuiue, dune voix busse, pénétrée, ce n'est pas ce qu'on dit de vous qui pourrait efilourcr l'image que je me fais de votre ànie. C'est ce que vous dites vous-même.

Et je vous ai parlé de H&wksbury comme si je I aimais

Le jeune médecin ne répondit pas. La tristesse de sa physionomie exprimtzit suffisamment ce qu'il avait cru deviner, ce qu'il en avait souifert.

Un pli de fierté d'ironie aussi, mats d'une ironie subtile, indulgente, presque

La situation à Halliiin La soirée de mardi avait été marquée par de nouveaux troubles mais la journée d'hier a été calme.

VINGT ARRESTATIONS ORDONNÈES

Lille, 2 mars.

Les violenies manifestations qui s'étaient) produites dans l'après-midi d hier à Haiiuin ont. repris dans la soirée.

En opérant une charge devant la maison de M. Jules Hermion, dont les grévistes ont enfoncé la porte, un gendarme nommé Vaillant, de Roubaix, s'est brisé un bras. j Rue de la Gare, une échauffourée s'est pro- duite entre grévstes et gendarmes. Ceuxi ct assaillis coups de cailloux, ont chargé la foule sabre au clair. Plusieurs grévistes ont été blessés.

En plus du capitaine de gendarmerie Baert, cinq gendarmes ont été atteints par les divers projectiles lancés par les manifestants ce sont les gendarmes Neuville, de Roubaix, qui a reçu une brique à la tempe: ̃ Marquin, d'Hazebrouck, plaieà la tête Flou! d Anzin, blessures à l'arcade sourcilière et à la joue tlamile, d'Houplines, plaies au nez et aux jambes et Leroy, d'Armentières, plaie à la tête.

Le réviste Poppe a eu un pied écrasé par le sabot d'un cheval. Un autre nomme Brave a été blessé il la tête.

Ni. Richard, secrétaire général de la préfecture, a été à un moment donné entouré par les grévistes qui criaient 11 nous faut du pain ou du sang Nos femmes et nos enfants ont faim »

A dix heures, on a ordonné la fermeture di tous les estaminets, mais ce n'est qu'assez tard dans la soirée que les manifestants se sont retirés.

Ce matin, la situation s'est améliorée. La manifestation annoncée n'a pas eu lieu. D'ailleurs, toutes mesures étaient prises pour empêcher que l'ordre soit troublé.

Le préfet du Nord, venu en personne, avait défendu tout attroupement sur la voie publique il a visité les différents quartiers où les grévistes avaient commis des dégâts la reille et il s'est rendu au buffet, oû il a serré la main du capitaine Baert, blessé au cours des manifestations.

Parmi les blessés, il faut encore citer le brigadier Duns, d'Hazebrouck, les gendarmes Caron, de Lagorgue, et Barros, de Lille. Tous trois ont reçu des projectiles à la tête.

Leur état n'est pas grave.

Le plus sérieusement atteint de tous les blessés est le gendarme Leroy, d'Armentières, qui porte une plaie éloilée au front. ARRESTATIONS

Le parquet de Lille s'est rendu sur tes lieux et s'est livré à une enquête la suite d" laquelle une vingtaine d'arrestations ont été ordonnées. Déjà ont été appréhendés le tenancier de l'estaminet Houteman, inculpé de coups et blessures par complicité, et quatre tisserands, qui ont jeté des pierres aux gendarmes. Ils ont été conduits à Lille et écroués.

Les autres arrestations seront faites par ln gendarmerie, appuyée par des forces de cavalerie. Les troupes, assez nombreuses, sont cantonnées dans l'abattoir et dans les usines.

Un grave éboolement

provoque une inondation

UN VILLAGE MENACE

Toulouse, 2 mars.

Un éboulement formidable s'est produit, la nuit dernière, près de Lacour, à quelques kilomètres de Saint-Girons, provoqué, croiton, par les travaux actuellement entrepris pour la construction du chemin de fer transpyrénéen de Saint-Girons à Salau-deLerida.

Une masse énorme de ttrres et de graviers, évaluée h 75,000 mètres cubes, s'est détachée d'une hauteur et est tombée dans la rivière du Sala(, qui subit aussitôt, en amont de ce point, une crue des plus fortes. Le canal alimentant les usines Dordech fut àson tour envahi et déborda.

Les murs de soutènement des usines, atteints par l'eau, menacent ruine.

La consternation est grande à Lacour où l'on éprouve de grandes craintes pour les immeubles de la rive gauche. On s'attend, si de nouvelles pluies surviennent, à ce que le village tout entier soit emporté par les eaux.

UN CADAVRE DANS LES CHAMPS Mantes 2 mars.

Un cultivateur de Boissy-.VJauvoisin, près I\osny-sur-Seine, trouvé, hier matin, dans un champ lui appartenant, le cadavre d'une femme connue dans te paya sous te nom d'environ cinquantecinq ans. On pense que cette femme est morte d'inanition.

Dans ses poches, on trouva des cailloux et un vieux porte-monnaie quant aux autres objets ils sont si bizarres qu'ils méritent d'être cités aux poignets des jarretières, au cou des boucles de pantalon, aux doigts des bagues Oe ficelle. Le cadavre a été transporj té à la morgue.

tendre prêta une expression saisissante au sourire de Flaviana.

Elle se rappelait la confession que Hawksbury tenta de lui arracher. Il voulait la convaincre qn'elie aimait Delchaume, mais pour se convaincre lui-même qu'elle ne ^'aimait Et voici qu'à son tour DelchaÜme supposait et comme Il en paraissait torturé qu'elle pouvait avoir de l'amour pour Frédéric de Hawksbury.

Dans l'urne de cette belle créature, d'autres souvenirs, d'autres impressions, passercnt. Tant d'hommes lui apportaient quotidiennement ca brûlant tribut de soupçons, de jaluusies, de désirs. La jeunesse, le succès, ln grâce incomparable, l'isolement, faisaient d'elle la proie la plus brillante, la plus convoitée.

Mon Dieu soupira-t-el!e, avec une espèce de détresse, les deux mains contre sa poitrine, comme suffoquée par des sentiments excessifs et intraduisibles. Je vous ui blessée ?. Je vous ai affligée ? murmura Delchaume, presque en tremblant.

Elle secoua ta tête.

Non, dit-elle. Comment auriez-vous pu ? Dans la vie, ;'est affreux, nous passons tous à côté les uns des autres sans nous comprendre, presque sans nous voir. Vous parliez tout à l'heure à une Flaviana. toute différente de la Flaviana que je suis. J'aurais tort, par conséquent, de me révolter. Mais que faire pour avoir un ami, pour lui ouvrir sincèrement son cœur ? Je serai cet ami. Oubliez. Parlez-moi de vous, dit Raymond.

Elle sourit délicieusement.

Si c'était possible I. Ah 1 sortir dumin où tant d étrangers nous coudoient. Ne pas entendre toujours les mêmes mots. Ne pas se guinder dans l'attitude néces-

<

LE CRIME DE S'-SULPICE-LALRiERE L"assassin de la fille Scamitt a été 'condamné à mort

damne il mort, après deux audience, l'ap^. leur d'un orim« (iont l'instruction longée pendant six mois.

Rappelons Ifs faits, dont la plupart n'ont été révélé;! que tout récemment

Le 3 septembre M. Bonnefond, facteur des postes, trouvait, sur la commune de Saint Sulpice. -Laurière, le cadavre d'une femme que l'on reconnut par la suite. C'était une nommée Guillemette Schmitt. demeurant à Paris, rue Notre-Dame-de-Lorette, orrivée depuis une quinzaine de jours h Aubusson (Creuse), ou elle était venue pour réaliser la succession de son amant, .\1. ChilIaud, comptable dans un grand magasin de nouveautés de la capitale, qui l'avait instituée légataire d'un irnrneuble.

L'enquête révéla en même temps que, dès son arrivée, la tille Schmitt avait été circonvenue, à sa sortie de l'étude de son notaire, par un nommé Louis Gagnière, cultivateur, marchand de biens et agent d'affaires, demeurant tantôt Sainte-Thérence (Allier), tantôt à Fey (Gvrèze;, qui parcourait fréquemment la région souj prétexte de traiter des ventes ou des achats de propriétés.

Confondu au cours des débats qui occupzrent trois audiences, l'accusé Uagnière discuta les charges de l'accusation et contesta sans succès la véracité de toutes les dépositions. |K,

M. Corse, substitut du prootreur général, a pionoDcé un réquisitoire d quatre heures, concluant eu demandant au jury de rapporter un verdict impitoyable.

L'avocat de G;ignière, Mc Luvergnolle, \ïn pu en détruire l'impression et après diffé>! rents incidents qui n'on!. eu pour effet, que d'allonger l'audience, le jury, il huit heures du soir, a raplucrrlé un verdict affirmât sur toutes les questions de vol et de nicurlre, sans circonstances ultoiuante». La cour, faisant ensuiie applicalion de la lui, a •prononcé la peine de mort contre Gagnière, qui écoulé, impassible, la lecture de la terrible sentence.

AUTRE CONDAMNATION A MORT Alger, 2 mars.

Après trois jours de débats, la cour d'assises a condamné à mort le nommé Jean Vidal, dit Il Figuerette », accusé d'avoir assassiné trois membres de la famille Coll, fermiers à Kouba, près de Birkadem Dix mille personnes poussant des cris de mort ont escorté la voiture cellulaire qui ramenait le condamné it la prison.

«»

LES AVIATEURS AU CAMP DE CHALONS Chavez s'élève à S10 mètres Van den Born se rend à Reims Mourmelon-lè-Grand, 2 mars.

Par suite du temps superbe, la plus .grande activité a régné aujourd'hui sur l'aéradrome de Houv.

Dès le matin, les officiers détachés par le ministère de la Guerre ont commencé leur entraînement. Le lieutenant Carnerman, en particulier, quoique débutant, s'est montré adroit et audacieux en allant évoluer au loin dans la campagn,e.

Chavez, un débutant aussi, a littéralement stupéfié les spectateurs en s'élevant à 510 mètres de haut et en terminant son vol par urra descente planée de plus de deux cents mètres.

Mais le triomphateur du jour a été incontestablement le Belge Van den Born qui, vers onze heures et demie, partit délibérément dans la direction de Reims.

Longtemps, l'on fut sans nonvelles de lui, et ce n'est que vers la fin de l'aprèsmidi, zl cinq heures vingt, qu'on le vit soudain réapparaître dans les airs. Par deux lois, il avait dû faire escale en cours de route, oe qui lui avait occasionné une perte de temps. Malgré cela, il s'est déclaré enchanté de son voyage.

NOUVELLES EN DEUX MOTS Un violent incendie s'est déclaré dans la fabrique de tissus 3c M. fluyot-LeljnJn. fabricant il Solesirws. Les dégâts atteignent francs. Une ouvrière de lissage, l-tuire Kebray. ans. liabitiint ù. Harnonehainp, a été trouvée morte dans sa chambre. Lo cadavre n\ait clv ronge par les rats.

Ca. lenime Normi Kreira. d'Oran, trompait son mari. Ce fut un second amant qui survint, FeibaÛ et qui, h coups de fusils, abattit le couple infidèle.

v»v* Ce iiYv»t pas Ileiiii Ijrochon. ljissasMii de la boulangère de Suint-Géraud-le-Puy, que l'on n arrêté, à Chalon-sur-Saône, mais un pauvre dément.

Deux des ouvriers blessés dans l'explosion de grisou de Douchy, près de Valenciennes, sont morts l'état des autres est grave.

• A Toulon,, lo matelot Aimé Le Aleur est tombé d'une tourelle du cuirassé Justice, et s'est bris* la colonne vertébrale, li a Ole Iransportii mourant à l'hôpital.

saire. Pouvoir dire à un ami, qui vous écoute vraiment, qui vous croit craiment « J'ai beau être une danseuse, et me faire applaudir sur un théâtre de Paris, j'ai un pauvre cœur de femme, blessé, saignant, plein de regret. Je ne songe pas à amour. J'ai fait un trop beau rêve, trop vite brisé. Rien ne m'en consolera, ne m'en distraira. Et quand je me représente ce qui pourrait, malgré tout, être encore pour moi du bonheur, le trésor vers lequel crie tout mon être, n'est pas la fécilité de la passion. Cette félicité-là.

Elle ferma les yeux, regarda au-dedans d'eilc-rnênic, n'acheva pas sa phrase. Raymond prit une de ses mains, et dit seulement

Merci. Pardon.

Elle le récompensa d'un regard.

Ce fut alors qu'elle se résolut à plus de confiance encore. En appelant, ce matin, Delchaume auprès d'elle, Flaviana pensait aborder un sujet d'entretien bien délicat. Le tour qu'avait pris la conversation faillit l'y faire renoncer. Ombrageuse, elle se replia sur elle-même quand elle crut que cet homme lui parlait un langage trop entendu dans la bouche des autres. Mais lorsqu'elle fut certaine d'une affection plus haute, capable de soumission, de respect, la jeune femme n'hésita plus.

Je vais vous mettre sous les yeux, lui annonça-t-elle, une des reliques les plus précieuses que je possède. Elle vous remplira de l'étonnement qui me bouleverse de.puis quelque temps, mais surtout depuis nier, oû j'ai revu votre ills. Le petit Fran- çois se développe, grandit. Je ne pouvait me laisser de le regarder. Je ne pouvait m'&rrncher de Claire-Source. Vous allez comprendre pourquoi.

UNE SÉANCE DE NUIT LA CHAMBRE termine le budget Résolue eu finir, la Chambre décida, à sept heures, de reprendra la discussion budgétaire à neuf heures et de la terminer. A neuf heures donc, devant uno salle bondée, tout allègre, presque mondaine, M. Groussier demanda l'insertion dans la loi de finances d'une proposition relative aux sousagents des postes et donnant satisfaction à leurs revendications.

M. Doumer. L'insertion serait inutile. M. le ministre des Portes s'occupe des sous-agents et tes satisfera dam la mesure du possible. (Très bien

M. Carnaud sollicita la titularisation des facteurs intérimaires et auxiliaires des villes.

M. Miilerand lui affirma qu'il ne désespérait point de parvenir à concilier lea intérêts opposés des auxiliaires et des sous-officiers rengagés en instance d'emplois civils. .NI. Charles Ueloncle s'étonna de voir des instituteurs de banlieue moins bien rétribués que leurs collègues parisiens. M. Cochery. Cela n'existera plus en 1911. din incident

Sur l'un des derniers articles, M. Gauthier (de Clagny) avait greffé un amendement que reprit M. Ferrette. Cet amendement tendait faire interdire les fonctions publiques aux députés non réélus. A mains levées, il fut pris en considération.

La droite exulta, malignement. Mais l'extrême gauche, qui avait réfléchi, protesta. M. Sembat. Cas n'est cependant pas une cause de déchéance que d'avoir été députe (Rires.) Et M. Bedouce proposa de remplacer le texte de M. Ferrette par celui-ci

,( Un député ne pourra remplir aucune fonction pendant ta durée de sun mandat".

M. Briand. Aucun cie ces antendemenia n'est. digne do la Chambre. Un député peut rendre des services éminents. et s'il y a eu des nominations scandaleuses, nous les déplorons et nous nuus refuserons à les renouveler. (Applaudissemenu.)

On menait grand bruit a droite. Alors, M. Setnbat, M. Lenoir se mirent en colère. C'est un amendement abject dit M. Sembat.

'C'est une fumisterie dit M. Lenoir. M. Ferrette battit en retraite.

SSimooura de /Vf. OailHaux

L'an.l'en ministre des Financesrait comme un devoir, il lavait dit à ses de répondre avant la fin de la législaluo uux calomnies répandues sur la gestion financière de la République. Soucieux de remplir ce devoir à l'issue du débats budgétaire, il aborda la tribune après le vote du dernier article de la loi de finances. Il était dix heures et demie lorsque M. Caillanx termina son discours, sous l'ovation des gauches.

Tout d'abord il traita la grosse question dudéiicit.

M. Caillaux. Peut-on dire qu'il s'agit d'un déficit !«ol. -Non (Exclamations à droite., Attendez. messieurs ;Rires.t

I,o budget de iDOG se solde par 15 millions de déficit.Le budget de 1907 se présente avec un excédent de 88 millions. Celui de à cause du Maroc, est en déficit de 53 millions. Celui de est en excédent. Le déficit dé I'JIO aurait pu 9ife dissimulé, malgré les grosses dépenses militaisi ton n'avait fait un budget sincère. Eh bien les de recettes vont tout comhIer, permettront de tout aueortir.

M. Àynard. Les dépenses ont augmenté de millions.

M. Caillaux. Chez nous comme ailleura, à cause de la paix armée.

En Allemagne, en Angleterre, en Hussie, au .Japon, rti ÎUilie. aux Etats-Unis, <a été une fièune folii1 rto dépenses. La France a dû suivre pour ne point déchoir. Mais sa situation est restée excellente.

La République a surveillé jalousement l'emploi des deniers publics. Elle a fait oublier les folies de l'Empire.

M. CaiHaux. Elle n'a pas oublié les dépenses sociales et elle a bien fait. Cette législature s'achèvera sur le vote des retraites ouvrières. Je dis que ce sera magnifique. (Vifs applaudissements.)

Il veut enfin des déclarations de vote. M. de Baudry d'Asson, notamment, refusa, cette fois encore, son bulletin blanc à la Par voix contre 67 l'ensemble de la loi de finances fut adopté.

Un assez long débat s'engagea sur le réglernent de l'ordre du jour.

Allait-on s'occuper à la prochaine séance fixée i1 jeudi prochain dans la matinée, de l'0uenza, de la crise viticole, ou de l'école laïque ?

La Chambre, par 373 voix contre 216, opta pour cette dernière question.

Une bagarra

Mis en {JoiH par ce succès, .M. Dessoye demanda également les séances de jeudi après-midi e!, vendredi matin. Nouvelles colcres de droite. Nouveau scrutin que M. lirisson ne put, tout d'abord, proclamer. La droite battrait des pupitres. -NI. Leroy-Beau•liei! cassa même le sien 11 continua de frapper tiViîc le.s morceaux.

NI. Dauzon se précipita sur M. LeroyBeaulieu. M. d'Elissagaray les sépara. M. Dauzon vuulut frappel'. NI. Lenoir surgit, voulut frapper aussi. Ce fut un scandales fou. De toutes parts on se jeta sur les antagonistes.

Enfin, on les sépara. M. Brisson, dans le vacarme effroyable put annoncer que M. Dessoye obtenait satisfaction.

Et la droite du s'en aller en sifflant, en conspuant la gauche, en la couvrant d'injures.

Flaviana ouvrit un coffret, préparé à dessein, et en retira un petit cadre en or, incrusté de menues perles et pierreries. Puis elle vint présenter à Delchaume ce cadre, qui contenait une miniature.

Le jeune homme poussa une exclamation stupéfaite.

Dans ce portrait œuvre d'art d'une grande finesse il reconnaissait, avec un saisissement d'autant plus grand que le visage offrait une intensité de vie plus expressive, l'enfant de Francine, l'enfant qu'il avait légalement fait sien, le petit François Delchaume.

Au premier moment, il ne fut frappé que par la ressemblance, une ressemblance telle que, pour lui, sans aucun doute, c'était une peinture faite d'après François. Il crut à une surprise. gracieuse de Flaviana. Il leva les yeux vers elle, prêt la remercier.

Cependant, l'intuition cette pensée inpensées les plus rapides, lui faisait pressentir autre chose.

Un second examen de la miniature lui révéla un arrangement, une manière, quelque chose dans l'habillement du petit modèle qui n'était pas de nos jours.

Le portrait datait d'une autre époque. Mais alors ?.

Sans qu'il eût besoin d'exprimer ses sentiments, toute sa physionomie décelait un étonnement voisin du désarroi. Une interrogation ardente élargissait son regard. C'est mon mari quand il était enfant, prononça Flaviana avec une sorte de solennité. 11 devait avoir à peu près l'âge de votre Votre mari

Oui. le prince Dimitri Omiroff.

Les académiciens n'iront pas à Berlin On sait que l'Université de Berlin, sur le point de commémorer son centenaire, a invité l'Institut de France, ou du moins quatre de ses sections, il se faire représente'' aux fétes qu'elle organise à cette occasion. C'est hier seulement que les secrétaires perpétuels de ces diverses académies se sont réunis afin de se mettre d'accord sur la réponse à faire à cette invitation. C'étaient MM. Tiureau-Dangin, pour l'Académie française Darboux et Van ïhiegein, pour l'Académie des sciences de Foville, pour l'Académie des sciences morales, et Georges Perrot nour l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Chacun de ces messieurs avait au préalahie, en comité secrel, pris l'avis de sa section respective et chacun d'eux a fait part à ses collègues de ce qui avait été décidé en principe.

(..iiacune des académies déclinait l'invitation. Il ne restait donc plus nux secrétaires perpétuels qu'à se mettre d'accord sur la forme à donner à cette réponse négative. Un projet de lettre présenté par M. Thureau-Dangin fut adopté après qu'on y eut apporté quelques modifications. Par un sentiment que chacun comprendra, ceux qui l'ont rédigée n'ont pas voulu livrer à la publicité cette lettre, qui a été expédiée hier soir, avant que ses destinataires en aient pris connaissance. Ce n'est donc que vendredi qu'on en fera connaître la teneur exacte au public.

Agents et manifestants

en viennent aux mains à Boulogne L'Union des syndicats des transports avait organisé hier soir, salle Vazeille à Boulogne-sur-Seine, une grande réunion. A la sortie une cinquantaine d'exaltés voulant faire du bruit, se trouvèrent en présence des agents cyclistes qui, insultés et menacés, reçurent du renfort. Une collision s'ensuivit.

Les manifestants repoussés jusqu rave.nue des Moulineaux tirèrent sur les agents plusieurs coups de revolver sau. les atteindre, puis se dispersèrent daus toutes les directions.

FAITS DIVERS Le temps

La journée d'iiier a été brumeuse, dans la matinée, avec gelée blanche.

Dans la banlieue, k minimum de température a été de i° il 4J au-dessous de zéro.

Ln tempiTutuie moyenne a été égale à la normulc j°3.

Le temps vu resler généralement nuageux et doux quelques ondées sont probables eu liretagne.

Bizarres disparitions

Une fillette de treize ans, Gerntaine Ciérice, dont les parents habitent 143, rue et qui travaillait dans un atelier de modes ùirigé par M. Pietra, avait hier matin vers huit heures, repris son travail comme à l'ordinaire. Une heure plus tard on l'envoya faire une course, elle ne reparut plus, ni chez son patron, ni chez ses parents.

Or, coïncidence étrange, on a appris qu'une autre jettne tille de dix-sept ans, Germaine Mandmet, demeurant également rue SauU-.Maur, et qu'en dépit de la défense de sa mère, la tilleite continuait à fréquenter, n'avait plus été vue nulle part. Un craint que l'aînée n'ait entraîné la plus jeune dans une fugue, car la veille la petite Clérice s'était enquise auprès de ses compagnes du prix que pourrait coûter un voyage à Londres. D'autre part, ces jours derniers, on l'a vue s'entretenant non loin de l'atelier avec des jeunes gens aux louches allures. On conçoit combien sa famille a raison de s'alarmer.

Une jeune fuie de seize âns environ, blonde, vêtue comme une ouvrière, a été tuée hier soir, à sept heures, sur la voie de raccordement du chemin de fer de ceinture, près de la station Afarcadet.

M. ,llfred Agnès, âgé de quarante ans, plumbier demeurant U, rue Saultroy, qui travaillait rue Lautancourt. hier, a sept heures du soir, est tombé du cinquième étage dans la cour. Il a été transporté à l'hôpital tâchât dans un état grave.

Une excavation de deux mètres carrés sur un mètre de profondeur s'est produite hier, vers dix heures du soir, rue Saint-Honoré, à l'ankle de la rue Saint-Florentin. La circulation a été interdite.

Près de la porte du Point-du-Jour. le chairretier Antoine Pâmais, trente-neuf ans. i. rue Frémicourt, est tombé sous son tombereau il a eu les jambes et le bras gauche écrasés. On l'a conduit à l'hôpital Beaujon.

DOUBLE 8AUVETAGE

Un enfant faillit périr en sauvant un bébé

Creil, 2 mars.

En jouant sur les bords du T lierai n, une tillette de deux ans, la petite Cocuyt, dont les parents habitent Montataire, tomba accidentellement à l'eau. Entraînée par le courant, en ce moment excessivement rapide, la pauvre enfant allait à conp sûr se noyer, lorsqu'un garçonnet de onze uns, Gaston Morel, plongea a sa suite et parvint à la rejoindre.

Soutenant le bébé hors de l'eau, Ie coura.enfant se mit en devoir de regugner la berge. Mais il avait trop présumé de ses forces il lui fut impossible au retour de lutter contre le courant et il ne tarda pas à être entraîné avec celle qu il voulait sauver. Par bonheur ses cris furent entendus par un voisin, M. Decrion, qui à son tour se jeta à 1 eau et fut assez heureux pour ramener à terre les deux enfants sains et saufs.

Vous avez été la femme du prince Dimitri

Sa femme légitime.

Vous êtes princesse Omiroff

Je n'ai jamais eu le droit dr: porter ce titre. La disgrâce dont fut frappé celui qui m'aimait assez pour tout braver, le jeta en exil, dépouillé de ses biens, de son rang. Plus tard, son héroïsme dans la guerre d'Extrême-Orient, lui valut une rentrée en faveur, qu'il ne connut peut-être pas, si j'en juae d'après ses dernières lettres. II fut tué la-bas. Alors. le titre. Ips biens. tout passait à l'autre. Qu'importe

Dans ce « qu'importe Raymond sentit vibrer une douleur supérieure, en effet, ;'i toutes les compensations, à toutes les considérations de rang, de fortune. Cette femme, qui avait perdu un être tellement aimé, tellement précieux, ne se souciait plus de rien. Mais il y avait en elle un autre regret, non moins cuisant. Raymond allait le découvrir.

Flaviana lui reprit le portrait des mains, contempla, avec des yeux noyés et le plus passionné sourire, cette tête enfantine, qui eût charmé le regard même d'un indifférent, mais qu'un cœur plein d'amour devait trou- ver radieusement belle cheveux cuivrés aux boucles épaisses, larges yeux d'un bleu presque noir, d'une expression ravissante, petite bouche mutine. Et cette fratcheur de carnation qui évoque, avec l'idée du baiser, une saveur de fleur et de lait.

Elle soupira

Ah s'il m'eût laitsé un fils. Cn enfant qui fût son image

Et. sur un mouvement de Delchaume Comprenez-vous maintenant pourquoi le votre m'est si cher?.

S'il comprenait! Et aiuai de» dioses

CONTES DU PETIT PARISIEN lie beau Paris PAR

ANGE LHEUREUX

Un ange pass?, dit Lucette Roy. changer des souvenirs et des confidences.

Enfin, la brune Mme Aubier rompit le silence. Elle parlait lentement, les yeux à demi-clos, comme dans un rêve. Sa voix grave avait des intonations railleuses de mystère et d'ironie.

Mes petites chattes, tout à l'heure cette porte va s'ouvr'r pour donner passage au Destin. Des événements graves s'accompliront. Que dis-je Ils sont déjà virtuellement accomplis. Mais nous ignorons ce que le sort a décidé et ce qu'il fera de nous.

Bien que Lucette mit un doigt sur son front en signe d'inquiétude, Suzanne continua

Vous rappelez-vous les visages anxieux des joueurs de Monte-Carlo quand la bille est lancée ? Le plateau tourne, la bille va, vient, s'affole avec un petit bruit sec quand elle heurte les obstacles. Rouge ou noir ? Nul ne le sait. Nul ne peut contraindre les forces obscures qui arrêteront net dans une case la petite bilie d'ivoire et dans le mystère de l'inconnu, la partie est déjà jouée. C'est en vain que les visages se crispent et que les cceurs halètent. Le résultat ne sera pas changé. Or, mes amies, nous sommes ici les joueuses de MonteCarlo.

Suzanne, affirma N:na, je crois que tu es complètement folle.

Ne fais pas l'innocente. Ce serait si simple, entre amies comme nous, d'abandonner les petites hypocrisies coutumières et d'être franches, une fois par hasard, mais, là, franches jusqu'à la brutalité.

Nous voulons bien, pour te plaire, être franches comme des brutes maia encore faudrait-il comprendre.

Suzanne sourit de pitié.

Vous jurez, mes belles amies, que, si indiscrètes que soient mes questions, vous me répondrez sans dissimulation, sans détour, dussiez-vous cacher derriere vos doigts menus des visages rougissants ?

Nous le jurons.

Alors, j'interroge. Toi, Lucette, me diras-tu pourquoi tu fis, hier, quatorze kilomètres de voiture pour rendre visite à Mme Deselaux ?

Mais, ma douce amie, parce qu'en cet automne de pluie, je m'ennuyais à la campagne.

Tu n'espérais pas te faire inviter ce soir ? Tu n'avais pas résolu d'arborer cette robe gris-argent qui, d'aucune guimpe, même transparente, ne dissimule la rondeur nacrée de tes épaules ? Quand cela serait

Et toi, Nina, blanche Nina, dont les cheveux sont noirs comme l'aile des corbeaux, tu n'avais pas calculé que ta présence insolite à la messe de Samt-Côme, suggérerait notre hôtesse l'idée de te convier ?

J'y comptais formellement, mon amie.

Elle se morfondait donc bien dans son carton, cette audacieuse toilette qu'on dirait taillée dans de larges pétales de reses-thé

Je te confie qu'elle y pourrissait d'ennui.

Mais, chère amie d'enfance, dit Lucette, ne te moquerais-tu pas de nous, par hasard? Il me semble que, toi-même, tu moules en une gaine assez hardie de vehurs noir tes charmes de jeune veuve.

Diner prié, ma chère Je me suis souvenue qu'une robe est d'autant plus habillée que la femme qui la porte l'est moins.

Alors que nous reproches-tu ? Votre présence réjouit mon cœur et mes yeux et je ne vous reproche rien. Mais je dis que ni toi, Lucette, ni toi, Nina, ni moi d'ailleurs, ne sommes venues pour renseigner notre vieille amie Mme Desclaux sur la perfection de notre goùt et le modelé de nos torses. Nous avons, chacune, un but mysterieux le même.

Eh bien dis-le, ce but mystérieux. Nous rêvons, toutes les trois, de mettre à nos pieds le beau d'Arzac, sa quarantaine un peu lasse, son énorme fortune récente, son 'ulomobile et son château. Aucune de nous ne serait ici, si elle ne s'était crue certaine de l'y rencontrer. Voilà.

Nina protestait.

Parle pour toi, ma chère Si mon mari t'entendait

Ton mari ne m'entend pas et je peux parler librement.

Et puis après criait Lucette, je suis

qu'elle ne pouvait pas savoir. Les lui diraitil Une tempête d'idées se déchaînait soua son crâne. Mais celle qui se répereutaft avec le plus de fracas, rouiant des ecial.5 de fou« Ah comme il est bien un Omiroff, ce petit que j'essaie daimer! 1

De nouveau, il se pencha sur le portrait, scruta les yeux. Ah les yeux de François où il croyait retrouver ceux de Franchie. L'h bien, non. non. pas même cela. Cette illusion-la n'exUtuit Il savait maintenant. La rencontre d une nuance particulière de l'iris l'avait trompé jusqu présent Mais voici l'identité absolue. Les pura yeux bleus de l'-enlant, c'étaient ceux de la race étrangère, de la race détestée. Il nosait dire, même au tond de lui, quoiqu il en hurlât secrètement d'horreur « les yeux de l'amant !»

Ainsi, ces deux êtres, cet homme, cette femme Raymond, Flaviana, brûlés de fièvres si dilléientes, s'inclinaient avec une émotion égale vers ce petit cadre précieux, uù souriait linnocence d un entant. Ils oubliaient tout le reste, et ils s'oubliaient l'un Iautre dans cette contemplation.

Toutefois, le sentiment de leur mutuelle présence leur revint avec celui de j inexpliqué, du mystère, qui flottait entre eux. Flaviana se disait

« D'où vient son trouble Ah j'en étais bien sûre. Il a quelque chose à me révéler. Une telle ressemblance ne peut se produira fortuitement, par le seul effet du hasard. !A suivre., Daniel UtsctuB. I>pi\!CliK'tlon Interdite dans tons ies >ays. Copyright by Dantel Lesueur. I8'u-


ftlle, moi quand je l'épouserais d'Arzac, le beau malheur 1

Suzanne agitait les mains pour calmer Mais, ne vous emballez donc pasl. Ecoutez-moi Je ne critique pas, je constate, j'analyse

Analyse, mais n'outrage pas Nina, ne manque pas à ton serment.'A l'heure précise où je parle sept heures du soir ton mari est au Cercle des officiers de Rodez. Il fait une réussite pour tuer le temps et il bâille. Tu bâilles plus encore en pensant que tu vas le rejoindre et que vous recommencerez cette aimable existence de luttes, de scènes et de réconciliations, dont tu ne ni'as pas fait confidence, mais que je devine.

Nina se tut avec un geste vague d'acquiescement.

Et, comme tu sais qu'il étouffe dans sa garnison qu'il ne souhaite que chevauchées africaines et explorations chez les nègres, tu rêves obscurément d'un bon divorce d'accord, subtilisé à trois imbéciles de juges, qui te permettrait d'atteler le beau d'Arzac à ton char. Avoue.

Puisque tu lis au fond des âmes 1 Et toi, Lucette, blonde Lucette aux yeux de pervenche, que pèseraient tes rêves de théâtre, tes espoirs de cantatrice devant la certitude de trôner demain derriere les glaces d'un puissant auto, vêtue de peaux de bêtes, un collier de perles au cou '?

Je te le dirai à l'oreille, ma belle Suzon mais, si nous parlions un peu de toi, maintenant ?

Moi 1 Je le proclame Je suis ici parce qu'il m'a paru que d'Arzac me saluait avec une flatteuse attention. Or, mes amies, je ne sais oui l'emportera de la langueur de l'une, du talent de l'autre ou des faiblies attraits de la troisième mais d'Arzac s'est jeté dans la gueule du loup. Il s'est condamne à l'ex;t campagnard, sous prétexte de restaurer son château et il s'y ennuie mortellement. Il explore les environs. tendant les bras aux chaînes. Or, comme à dix lieues à la ronde, il n'y a que trois jolies femmes, nous, c'est l'une de nous qui lui rivera les menottes.

Le voilà bien à plaindre t

Peut-ètre

Tu es polie.

Non, je suis franche.

Lucette s'exaspérait.

Et quand l'une de nous lui mettrait le? menottes, comme tu dis les menottes au cou quel mal y aurait-il ? Je me lamenterais sur son sort. Mille grâces pour nous 1

Et pour toi.

Voulez-vous que nous examinions chaque hypothèse '1

Examinons, psychologue 1

S'il t'épouse, Lucette, il est flambé. Tu as rêvé théâtre et coulisses. Tu es marquée. Après un an de luxe, tu vivras dans l'opulence, comme le poisson vit dans l'eau. Chose acquise, c'est chose due. Tu ne t'apercevras que tu as hôtel et ohâteau que pour estimer de race inférieure ceux qui n'en ont point. Le vieux rêve assoupi s'éveillera. Tu ne te contenteras pas de lire dans les journaux « Hier, chez Mme de X. la belle Mme d'Arzac a chanté délicieusement la méditation de Thaïs. Non. Ce sont les planchers même dont le désir te harcèlera, les bravos, les rappels, tout le clinquant du théâtre dont l'espoir a bercé ta jeunesse et, quelque jour, tu tromperas d'Arzac avec le premier ca- bot venu.

Cassandre, va

-Toi, Nina, si ton sourire l'emporte, tu blêmiras de plaisir le jour où le charabia du tribunal t'ayant rendu ta li- berté, tu remplaceras par les joies si ar- demment rêvées de Paris la visite obligatoire à ta colonelle. Tu te griseras de ces joies nouvelles comme les grives du raisin des vendanges. Mais tu te lasseras vite du beau d'Arzac, insignifiant et correct. Tu lui voueras la bonne haine sourde de la femme orgueilleuse pour l'homme riche dont elle vit amant ou mari. Ta pensée courra les déserts du Sud ou les villages nègres, à la recherche d'un être un peu fou, rude et brutal à qui l'éloignement donnera figure de héros et, durant quelque congé, tu te précipiteras dans ses bras avec une âpre volupté faite de la satiété du présent et de la hantise du passé.

Ah mais tu nous assommes, avec tes prédictions, prophéteàse de malheur 1 Et toi 1 et toi

Moi, ce sera plus grave. Un jour, je m'échapperai, je fuirai vers une petite ville laide, perdue dans les Alpes et, dans un coin de cimetière, je pleurerai éperdument près d'une tombe abandonnée sur celui par qui j'ai souffert et que j'ai cru haïr. Je pleurerai. parce qu'auprès de lui dort un petit être qui fut notre fils.

Brrrr! fit nerveusement Lucette, tu es gaie.

Nina se révoltait

Elle est à gifler simplement. De nouveau, un ange passait.

Suzanne reprit à voix basse

Mes amies, ne vous fâchez pas. J'ai eu tort puisque j'ai dit la vérité. Mais, voyez-vcus, nos cœurs sont hantés. D'Arzac peut frapper à la porte, ils ne s'ouvriront pas. Ils appartiennent à un rêve, à un vivant ou à un mort. Et l'on n'aime qu'une fois.

Ah I zut conclut Lucette. Tant pis pour lui. Malheur au vaincu 1

Et comme on entendait dans la cour un bruit de voiture, les tailles se cambrèrent devant les glaces des doigts experts disciplinèrent des mèches rebelles. La rougeur des lèvres s'aviva d'une morsure légère.

Lucette fredonnait

Sur la mont Ida. t.rois déesses

Trois déesses.

Et comme le beau Paris entrait en smoking fleuri, sûr de lui, content de vivre, les trois déesses l'accueillirent en souriant, très décolletées, comme il convenait.

Ange LHEUREUX.

?D M<!!ï3 £3 SlWilv POUR UI TOIUCTTX SES ttUÊtt î/jic mère criminelle

voulut brûler soa fils Compiègne, 2 mars.

M. Tourneur, yyndie de faillites rue Le- feron, à Compiègne, étonné de voir depuis quelques jours l'allure de sa domestique, t.hiiivj Pelletier, se décida à faire part de ses soupçuns au parquet et, hier, MM. Poi- j te, procureur de la République, Puech, ju- [

go d'instruction, et le docteur Tournani, nuidocin légiste, venaient perquisitionner duns ''appartement ocuupé par Claire Pelletier. Ils découvrirent dans le lit, entre la paillasse et le matelas, le cadavre d'un nuuveau-uô, à demi carbonisé. La jeune femme qui, tout d'abord, avait nié, se montrant même indignée, dut entrer dans la voie des aveux.

Elle déclara avoir, dans la nuit dli dimanche 20 février, mis au monde un enfant qui, aftirme-t-elle, était mort. Le médecin légiste qui a examiné le petit cadavre déclare nu conlraire que l'enfant est né parfaitement Le lundi matin, la domestique voulut faire brûler son enfant dans le foyer d'une chaudière située dans la buanderie mais, dérangée au cours de l'opération. elle remonta le corps dans sa chambre et le cacha dans son lit. La mère coupable a été écrouée.

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NOUVELLES MILITAIRES L? concours hippique

Le ministre de la Guerre fait savoir que les sous-officiers et soldats de l'armée active auront l'entrée gratuite au concours hippique mars au avrilj les dimanches. On recherche une folle évadée de Clermont

Clermont (Oise), 2 mars.

Des recherches sont entreprises dans le but de retrouver une. folle, Mite Augustine Brosse, demeurant à Versailles, qui, avanthier soir, trompant la surveillance de son frère, s'est sauvée de l'hôtel de Clermont cm tous deux étaient descendus.

La malheureuse aliénée devait être inlernéele lendemain à l'asile de Clermont, où elle avait déjà séjourné en 19CKÎ. On est fort inquiet sur le sort de cette femme dont voici le signalement taille t m. 60 environ, cheveux gris presque blancs, figure allongée, nez aquilin. Elle porte un corsage de satin, une robe noire à rayures et est chaussée de souliers en chevreau.

L'ongle du temps grave une ride.

Le Congo l'efface, rapide.

POUR LES INONDES MEETING DES COMMERÇANTS

SINISTRÉS

Près de trois nrille commerçants et industriels sinistrés de Paris et des environs assistaient hier après-midi, dans la salle du théâtre dn Châtelet. à la réunion organisée par ta Fédération des commerçants-détaillants de France.

M. Marjjjuery, président du syndicat de l'alirneritation, présidait, avant à ses cotés MM. Mans et Falèzo, président et secrétaire général de la fédération plusieurs conseillers municipaux, généraux, députés et maires des cornmunes sinistrées.

Ni. Marguery ouvrit la séance en recommandant aux assistants de vouloir bien s'entendre l'e plus rapidement possible sur les revendications qu'ils ont à faire valoir. ,NI. Maus prit alors la parole. Après avoir rappelé les- pertes subies par les commerçants et leur situation, pour certains du moins, des plus précaires, l'orateur demanda que le Parlement prit des mesures urgentes pour leur venir en aide.

Divers orateurs et plusieurs délégués des communes sinistrées prononcèrent à leur tour des allocutions. Puis, l'unanimité, on vota un ordre du jour dont voici les principaux passirges

l,es commerçants et industriels sinistrés. réunis, considérant que chaque jour de retard apporte à la répartition des secours. indemnités et prêts, cause des malheurs de plus en plus irréparable* comptent sur le gouvernement, tes Charnhres, la Ville de. Paris et le département pour faire remiso complète, aux petits commerçants et industriels sinistrés, des contributions, patentes. licences, taxes assimilées, droits municipaux et dépaetementaux

le Que les échéances soient prorogéea au moins jusqu'au moment où les répartitions auront été faites et les prêts consenties

2" Que les formalités d'enquêtes et de répartitions soient simplifiée-; le plus possible Que la compétence des juges de paix soit étendue au coritlit entre locataires et propiiéfaires, il propos du non-paiement des loyers, pour que les plus grandes facilités soient accordées aux locataires

5° Que l'assistance judiciaire soit donnée de droit, sur simple certificat des maires, pour tontes les causes provenant du fait de l'inondation, devant toutes ies juridictions

Constatant que l'effort accompli par le Parlement. en votant vingt-deux millions de secours ni' les soulagera -pas. -puisqu'ils ne loucheront rien pour aider au remplacement de leur mobilier, commercial, demandent que trente millions nouveaux soient votés à cet effet, puisque le principe de la spécialisation de recettes il des dépenses particulières vient d'entrer dans nos habitudes budgétaires

Ils acceptent avec joie le prêt qu on veut leur consentir pour l'achat d'un nouveau stock de marchandises, mais le délai de cinq ans étant trop court, ils voudraient le vroir étendu à sept ans;

Ils seraient heureux de n'avoir aucun droit à payer potfr la jouissance de ces sommes. Les assistants ont en outre décidé qu'une délégation représentant tous les quartiers et les localités sinistrés porterait cet ordre du jour à M. Briand.

Nous avons reçu les nouvelles sommes suivantes pour les inondés

Collecte faite par les ouvriers et ouvrières de la Compagnie française Thom-

son-Houston, ateliers de Vaugirard, 2*

versement 50 Bomce et sa chère petite Odette 1 Deux amies intimes T. U. et L. C, à Brus-sur-Forges (Seine-et-Oisei 1 • M. A Kéron. n Bray-et-Lù (Seine-et-Oise) 10 » M. Mempontel, café, dépositaire du Petit Parisicn, à Somic (Corrèze». M. Houchon Pierre, à Sornao (C.orrè/.ei. 2 M. Coeffut. fabrique de brosserie Une, Il Froidmonl, pres Bailleul-sur-Thérain

(Ois3i f NI. Mouget, à Paris, lecîeir du Petit Parisien Quatre ouvriers de .1 usine Gallois, a Mayet (Sartûei 4 Heprésentation donnée par le théâtre de la .Jeunesse de Sancoins (Cher;, au

prédit des sinistres de la Seine 106 Produit du bénéfice du bat donné par la Société Les Excursionnistes de Pa-

ris », le 24 février. lf rus des Solitai-

res, a Paris 11. Petite Marthe et Andrée (une pensée de E. Cm a Bouligny 5 M. Gantier, 11, rue Fontitne-nu-Roi, Paris 5 Ni. Ladru, Il Migné-Auxances (Vienne), uépositaire du l'elit Parisien 3 » Les ouvriers et employé; des usines métallurgistes de Osnes, Messempré Longchauips et la fonderie de MM.

Boutmv et Cie (envoi fait par M. Hu-

bert Constant, ouvrier, a t usine d'Os-

nes, pur Cangnan (Ardennes; 100 » M. Thuault, dépositaire du Petit Parisien, à Vinan (Chéri a Société d'épargne La Cassette du Combat », liS, bd Je lu V'illetle, Paris 30 »

La chnnibie syndicale ouvrière des coiffeurs de e Paris vient d'être avisée qu'un escroc se présen tait eu son nom dans les « salons de cojffure .̃ et sollicituH des secours pour les victimes de ii est autorisé à quêter en son nom. 1 jf. (. ̃̃•-•. ̃ •

Le procès Rochette

dent la dixième chambre Les débats du procès Rochette ont repris hier, à une heure et demie, devant la dixième chambre du tribunal correctionnel de la Seine, présidée par M. Dreyfus. S'adressant au financier, le président dit Vous avez, à la dernière audience, protesté contre cette allégation du réquisitoire, qui pré- tend que si vous faisiez des émissions si fréquentes c'était parce que vous étiez contraint d'émettre du papier à jet continu. Ne vous souvenez-vous pas qu'un de vos associés avait attiré votre atten- tion sur le d'ingcr de ces émissions continuelles? Roctette. Jamais.

Le président insiste.

Un de vos collaborateurs, M. Capdeville, dans une lettre qui lui fait honneur, émettait cependant, dés le 11 mare 1007, des craintes sur votre façon de procéder. i Il vous faisait remarquer que vous lattctez la mine de la avant toute étude sérieuse. fl élait effrayé du capital de vinfit millions que vous créiez.

Il vous disait que. pour boucher les trous que vous faisiez, vous seriez obligé d'en creuser de nouveaux.

Avez-vous tenu compte de cet avertissement? Roehetie. L'appréciation de. M. Cupdeville n'a que Ja valeur d une opinion personnelle. Je recevais de personnages autorisés des avis diaLe président. Un phénomène frappe quand cn examine attentivement If fonctionnement de vos sociétés. C'est la solidarité qui existe entre elles. Toutes sont, nées du Crédit minier, qui veillait à ce qu'elles se soutiennent entre elles pour concourir il son enrichissement-

I/âme de toute cette organisation, c'était vous, Rocltette.

Au Crédit minier, vous étiez administrateur délégué à la Nerva. de même au Syndicat minier, rous étiez le directeur. C'est ce qu'on appel!e les vases communiquants, car il n'y avait pas de cloisons ctanches entre ces diverses sociétés. Rochette proleste et demande à faire l'historique du Crédit minier et à expliquer l'organisation de ses sociétés.

Après un échange d'observations entre M" Maurice Bernard et le président, celui-ci reprend

Le Crédit minier, fondé en UK». a donné un prémier bénéfice de UUj.OOTi francs qu'il s'est procuré au détriment des Charbonnages de Lpviund et du Val U'Arnn.

Pi. Non, pas au détriment. Il s'agit d'un techniciens pour estimer la valeur d'un apport et non des experts ou moine Iorgane du ministère public. Quand Il. Aurr a rendu sgs,pre- miers manchons 6 ou 7 francs, personne ne lui u demandé son prix de revient.

Rochette donne nlorn de Iongues explications dans lesquelles il serait trop long d'entrer pour justifier ses opérations.

En somme, lui dit le président, vous prétendez que tous les bénéfices réalisés par vous étaient légitimes.

Rochelle. Parfaitement. Osl mon système. D. Vous reconnaissez avoir vendu nu Syndicat minier 2.000 actions dn Crédit minier,'ce qui vous a procuré un bénéfice de 3.ÏU.O00 francs. nochetle. (:'est absolument exact; mais cela se fait couraoiment.

U. Quel était j'ii. têi'êt du Syndicat miniw en achetant, ces titres'/

II. Réjiiiser lui-même un bénéfice.

D. Et, en effet, vous avez aidé le débarde ce nrquet d<i titres sur une autre filiale, la Banque Franco-Espagnole, et le Crédit, minier a. de ct; fait. encore touché francs. Vous étiez dans ces trois affaires.

Hochet te.. Pian d*> jikis naturel. J'étais responsable de mes placements. Je remboursais les mauvais. ni;- fallail bien avcir dés droits. En Allemagne, n'est la même, chose. Il y a sept groupements financiers qui ont des intérêts dans affaires commerciales ayant au total 70 directems se pénétrant tes uns les autres.

Après une discussion longne et diffuse .sur la cotation fictive ou non des titres Rocliette. le prévenu fait, n propos de ses bénéfices d'émission, des comparaisons avec ceux des plus grands établissernents de crédit. Il ressortirait du ses dires que les siens' n'étaient nullement excessifs.

Quanta la publicité, affirme-t-il, elle était normale.

Le Crédit minier, dit en terminant Rochelte, a été la maisons du tmvaii. Comment est-il mort En payant un dividende de cent pour J'étais créancier de francs que j'ai abandonnes. D'autre part, un a rembourse les petits créanciers. Enfin, on a fait des aocords avec les sociétés et avec les coulissiers auxquels j'ai délégué les -&0.0C0 Traucs de titres m'appartenant et sa.isis après mon arrestation, me rendant en oulre responsable du million dû aux sociétés qui m'unt encore fait confiance. Li .vnj-.rché la mine de Lovania et du Syn.du;ii, niinur. Enfin, rappelez-vui's. on a trouvé onze millions en espèces dans mes caisses, et plus de trente millions de titrés.

M. le président. Cependant votre comptabilité était dans un désordre certain.

Roehetie. A ce point de vue j'ai eu tort, je le reconnais. Cependant, j'ai passé ides nuits pour la mettre d'aplomb. Depuis dix-huit mois, le syndic lui-ménje irt pu y arriver.

L'audience a été levée et renvoyée à lundi.

A Le meurtre e e Saday

Dans la soirée du février dernier, un journalier, Albert Debrauit, fortement pris do boisson, cherchait querelle aux consommateurs du débit Anceiin, il Saclay. Il finit par s'en prendre il un ouvrier agricole M François Norel, qui était paisiblement attablé en compagnie de quelques camarades de travail. Pris à partie, Norel sortit et invita l'ivrogne il se calmer, mais celui-ci le menaça d un gourdin. S'emparant alors de son havresac renfermant un litre vide, il en asséna un violent coup sur la tête de son opiniâtre adversaire qui roula à terre et ne tarda pas à expirer.

Norel, que M. Hirsch, jug* d'instruction à Versailles, avait inculpé primitivement de meurtre, vient de bénéficier d'une ordonnance de non-lieu, l'enquête judiciaire ayant établi qu'il avait agi en état de légitime défense.

AUTOUR DE PARIS ARGENTE'L'IL. Ou a trouve mort dans son établissement, chemin d'Orgemont. un- septuagénaire, le père Jules Bois, qui tenait une guinf.'1'.elle fréquentée par les promeneurs" au dimanche,

Le ua bu relier était étendu il demi dévêtu sur le parifiiel.

La mnrt parait être le résultat d'une congestion toutefois. M. Bichon. commissaire de police, il fait transporter le corps à la morgue, ou il sera l'objet d'un examen inédical.

ASNIERES. On a repêché, quai d'Asnièrcs, le corps d'une femme âgée de trente ans environ, portant un jupon rouge et un peignoir on pilou à gros pois blancs. La noyée avait seiouiini un mois dans l'eau et portait au cou un rfléàaillon pierre mauve encercle d'or.

Les époux Esprit, charbonniers, demeurant rue du Château, eurent, hier, au moment de se mettre- a table. une' violente discussion. Furieux, le mari ont un revolver et fit feu sur sa femme. Ccilc-d f'it très légèrement atteinte au colé droit du crâne. Le charbonnier a été arrêté.

–~«. La- soii-ée de gala organisée au bénéfice des victimes de l'inondation eu lieu hier soir sous !a présidence de M: Fontaine, maire, et a obtenu un très grand succès à tous les points de vue.

BEAtTVAIS. Un -septuagénâirr:, M. Pierre Savary. demeurant chez'on «endre, roule de Clermont, Il Marissel. s'est pendu hier dans sa chambre à coucher. On attribue son suicide à une crise de delirium.

~<~ Ou a écroué a la prison de Brfiuvais deux individus, Adrien Lahaye et PauJ Michon, demeurant a Chumbors, qui, après avoir roué de coups un se.rrurier, M. Augasùç Courtin, qu ils ont grièvement blessé,- ont violenté son amie. Mme Gabrielle Calvin.

BETON-BAZOCHES Un iournaJier, M Henri bauvouy, habitant la petite commune

a Angers, qui paraissait pris (te ooisson, est tombé Jan; la petite rivière l'Aubetin et s'est noyé. EOULOGNE-SUB-SEINE. On a retiré de la Seine, quai de Billancourt, le corps d'un inconnu, d uno quarantaine d'années. de forte laille et presque chuuve. Le défunt, qui cst vitu d'un pantalon de aelours et d'une cotte bleue, a été transporte; a la morgue.

CHATEAUDON. Des malfaiteurs se sont introduits dans le cimetière de Donnemain-SainlMames, commune distante d'environ quatre kilomètres de et y ont commis de nombreux actes de vandalisme.

CHAVILLE. Au cours d'une scène conjugale, un charretier a frappé avec violence sa femme, Mme lAmie Chapelain, demeurant 61, lirtinde-Rw!, et l'a dangereusement. blessée. CHOISY-LE-BOI. Un cyclisle voulut, hier matin, roule de Choisy, passer entre deux voiturés. Il fut s<?!Té et précipite sur le sol. Des passants allaient lui porter secours, lorsque, tout sanglant, il se déroba et prit -la fuite à travers champs. un cambrioleur, qui se sauvait avec une bicyclette volée h Ivry. Il a disparu. CLICHY. Un enfant de deux ans, Louis Pessot, demeurant rue de Paris, a mis le feu à *«s vêtements en passant près d'un poêle. Grièvement brûlé sur tout le corps, il est mort à I "hôpital Breton neau, ou il avait été transporté. GASSICOURT. Un chemineau. activement recherché par la gendarmerie, a mis le feu à deux meules de paille appartenant à M. Périer, LA NEUVILLE-SAINT-PIEBBE. Le conseil ntunicipal, réuni hier, a élu maire .Ni. Agénor Debailleux, et lui a donné comme adjoint M. Heyiens.»-

SEVRES. Sur la plainte de M. Chanwuie' chef gare, il Sèvres-Saint-Cioud, ia gendinnerie a arrêté, hier, un ravageur, Joseph Godard, surpris en flaCrant délit de vol à la gare des marchandises. Cet individu, qui a dejù encouru neuf condamnations, a été dirigé sur la prison La Fortune

n'est refusée à personne Si le nombre des gens fortunés est relativement restreint, cela provient de ce que beaucoup de ceux qui pourraient acquérir la richesse négligent de se servir des moyens supérieurs qu'ils possèdent inconsciemment et laissent leurs qualités improductives.

POUR FAIRE SON CHEMIN DANS LA VIE magnifique volun de pages, les initiera sur leur propre valjfVour 1 fr. 45 au lieu de 3 fr. 50, tout lecteur de^urnal, porteur du numéro du jour, pourra taire délivrer cette prime chez tous les dépo taires et vendeurs du Petit Parisien.

Il vaut mieux la retenir dès 6 présent. LE PROCÈS DE LA COMTESSE DE CURE CELLE-Ci EST TOUJOURS MALADE

Le procès de la comtesse de Clare a continué, hier, devant la huitième chambre du tribunal conrectionnel de la Seine, présidée par NI. iïlory.

La comtesse qui, on se le rappelle, avait cté prise d'une indisposition au cours de la troisième audience, ne s'est pas présentée. Seul, le comte de Zoltinski était au banc des prévenus. M le docteur Thoinot, qui avait été désigné pour se rendre près de la malade, est venu rendre compte de sa mission.; Mme de Clare est, effectivement atteinte d'un*1 affection nervense mais dont il ne peut spécifier ni la nature ni la gravité, aussi, le tribunal lui a-t-il adjoint un spécialiste. M. le docteur Dupré.

Après lecture de diverses lettres adressées à M. Flory par des témoins défaillants, la parole a été donnée à l'avocat de Mlle partie civile.

Me Mathiol a longuement précisé le rôle de chacun des prévenus. Selon lui. NI. de Zoltinski n'a jamais été propriétaire de la mine I\ anoveska.

Il ré.-Iamn pour sa r-lienie non seulement la restitution de la somme de francs, mais encore une somme de 300.000 francs k titre de dommages-intérêts.

LE CORTRAT COLLECTIF

A la suite de la grève des ouvriers rnacons, un contrat collectif fixant les conditions du bravait et le tarif applicable fivait été signé par les représentants des syndicats patronaux et ouvriers.

Un entrepreneur, NI. Lavalette, se refusa à rappliquer, prétextant qu était absent de Paris quand il avait été elaboré. Cependant il faisait partie du syndicat patronal et se trouvait pur suite lié.

La septième chambre du tribunal civil de la Seine lui n donné tort, estimant que le contrat collectif était applico.ble à tous les patrons syndiques.

Le 13 janvier dernier, d'assez sérieux désordres se produisaient, ü Montliiçon. il l'occasion de la non-observation du repos hebdomadaire par un. patron boulanger, M. Binon. Un certain nombre d'ouvriers boulangers envuhire-nt sa boutique, jelèrent à ta rue ie pain fabriqué, détruisirent la pâte dune, fournée prête il être cuite, etc. A la suile de ces faits, une information fut ouverte et dix des manifestants renvoyés devant le tribunal correctionnel, qui les iL condamnés, hier, il des peines variant de un mois à quinze jours de prison, mais à tous le bénéfice du sursis a été accordé.

La vitriolense d'Auxerre, Eugénie Beaujean, qui a été condamnée à vingt ans de travaux forcés par la cour d assises de l'Yonne, dans les circonstances relalées par le Petit Parisien, vient de se pourvoir en cassation.

La cour dassises de la Gironde a condamna aux travwx forcés it perpétuité Jean Castencau, ivrogne invétéré, qui. au cours d'uns discussion, avait t;¡é s'a femme, le 21 octobre dernier, à coups de sabot.

FIER INFORMATIONS OUVRIERES COXVOÇATIOXS DU JOUR

Bourse du travail, 3, rue du Château-d'Eau Assemblées yrncrales ,des travailleurs des industries électriques (section des ascenseurs;, 9 heures matin, grande salie (la grève des mains fifre et Stiegler) des paveurs et aides, Il. matin, sallii Bondy des ouvriers en instrunxnts de musique (grévistes de la maisun Bes- 8 h. 1'2 soir, salle du bas-côté droit; du syndicat général des ouvriers en chaussures (grévistes de la maison Haltat», 3 h. aprèa-midi, salle Bondy du comité de vigilance des conseitlers-prud'hommos, b il. 1/2 soir, salle Bondy du syndicat général des menuisiers, h. 1/2* soir, suite des conférences de la chambre syndicale des peintres en bâtiment (U* section), à Il. soir.

Réunions dc conseil du syndicat général des terrassiers et puisatiers-mineurs, Il. i'2 soir (organisation de Ia campagne contre l'iiiterdioti-tn de séjour pour Jullian et Hicordeau) des machinistes et accessoiristes (chômeurs), 3 h. Chambre syndicale de la maçonnerie-pierre. Kounions corporatives, s. h. soir a la Maison des syr,diqués, (i7, rue Pouchet ru« Saint-l'argeau, 2, salle Blanchet .renouvellement du bureau).

Syndicat national des travailleur des chemins de fer. Réunion de propagande, 8 h. soir, il Argenteuil, boulevard lléloïse, salle nufiin (compte rendu du congrès extraordinaire; con!érence de MM. Le Uuennic et Lapierre) les délégués aux commissions régionales sont invités. REUNION PATHOXALE.

Aujourd'hui, sont convoques à l'Hôtel des chambres syndicales, 10, rue de Lancry les {abricanls de billards et indastries qui s'y rattachenl, heures après midi lratilication de l'élection de NI. Poulain, nommé président de la chambre syndicale'.

CHEVE D'ELECTRICIENS.

Le des maisons Hfre et Stiegler, constructeurs d'ascenseurs, s'est mis en grève, hier matin.

A fissue d-une première réunion. tenue à la Bourse du travail, il a été décidé de convoquer en assemblée géuerale toute la section des u aa-

censeurs afin de prendre les décisions jugées utiles pour soutenir les grévistes.

CHEZ LES CORDONNIERS.

Le conseil d'administration du syndicat générat des ouvriers en chaussures vient de procéder au renouvellement du bureau. Ont été nommés MM. Glanc, secrétaire général Hrisson. secré- taire adjoint; Bcaure et Dumont, trésorier gênerat et adjoint.

Une permanence régulière est tenue à la Bourse du travail, de 9 h. il midi et de 2 à 7 h. du soir. LES INSTITUTEURS DE MAINE-ET-LOIRE. Pour avoir pris la parole dans une réunion tenue le 12 avril dernier, Il la Bourse du travail d'Angers, afin de protester contre le déplacement d'office de M. l^aiyel, secrétaire du syndicat des instituteurs de Maine-et-Loire. M. Bouët. instituteur à Saint-Clément-des-I.evées, vient de se voir infliger « une réprimande

LA VIE SPORTIVE laES COURSES

AUTEUIL

Autour à"hui jeudi 3 mars

NOS PRONOSTICS

Prix Roman-Oak. Haies. fr., 3,100 mètres. Kinij's pride, Tlw Orchid.

Prix Marin. ateepte-chase, 6,u00 !r, 4,200 mètres. kimmer, Proclès.

Prix Mondeville. Steeple chase, handicap. fr., i.000 mètres. Triatlen UI, Le MiPrix Oiseleur. Haies, handicap, 5,000 francs. 'i,MAj mètres. Bol, Mlle Aminte.

Prix VolU're. Steepie-chase, 4,000 francs, 3.5uu métrés. Casus Belli, Chemisette. Prix Trinidad. Haies, 4,Uuu u., j.iuj mètres. Loulia. tlemide Il,

Demain venuredi 4 mars, courses à Enghien. VINCENNES

(TROT)

Résultais du mercredi ? mars 1910

Le temps a été superbe aussi l'assistance at-eJle été extrêmement nombreuse. Le terrain était toujours assez lourd, et il n'y a pas lieu de s'extasier sur les vitesses obtenues.

l.e public ne s'est pas montré satisfait de la façon dont les jockeys ont rÿspulé le prix de Morlagne, au trot attelé les chevaux ont tous fait faute sur faute finalement, Echanson passait le poteau le premier, mais était distancé pour allures irrégulières. Fleur de Mai était alors affichée première, devait Gladiateur et Es(îounod, arrive deuxième dans le prix Grande Dame, a été distancé pour le même motif. La course la plus intéressante a été le prix de Levallois, où Klorencia, gagnant pour la cinquième fois de suite, a battu avec une extrême facilité Fabien et Etourdi, qui avaient mené devant elle jusqua la ligne droite.

Prix d'Argentan. Monté. iiiCO Ir., 3.000 mètres t Egiontine, à M. Th. Lallouet (L. Pottier) 2. Foret Auvrai (P. Daubichon) 3. Trcubadour (Deiamare'

Non placés Graver, Frégate, Ella, Gondolier, Etoupille, Girondine, Unité, Finance, Emérilda, Friquette.

Temps 5'15 4/5, 5'17 1/5, 5'21.

Prix du Maine. Altek\ fr.. il.400 mètres. 1. Guillaume Tell, à M. J. Fonty (Monli); 2. Gypska (Ed. Jamesl Gabier (M. C. de \Vazières).

Non placés Gentiane. Gouverneur, Guerrier. Temps 4'06 4'12 4'14 1/5.

Prix de Mortagno. Allele, ï->am Ir.. SJ,90p mètres. l Fleur de Mal, à M. M. Alexandre (P. Uitubichon; Fribourg (Choisselel) 3. Gladiateur (Prcspert.

Non placé? Escapade. Echnnsori.

Temps 4'57 1/5, 5'00 1/5, 5'02 2/5.

Prix Elan Monle. 2,uuo ir.. ï.uuu in<Hre«. 1. Gaulois, Il M. Th. Lallouet (0. Suaudeau); 2. Gardénia (Selve) 3. Grande Duchesse (Il. Pottier).

Non placés Gauloise. Greuze. Gil. Blas, Ultra. Gondolier. Gageur. Garde des Sceaux, Gaiinen, Glnnville.

Temps 4'S0 3/5, 4'53 4'57

¥m Grana-Dame. ̃ Aliele. *.(juu Ir.. metres. i. Garrick, Il :\1. Pclhuau (Bsuley; 2. Gambade 3. Goldgréne (M. Adèle). Non placé Gounod (distancé de la deuxième place).

Temps 5'09. 5'13 I 2/5.

Pnx des Giooulees. aUiiie, 4,000 tr.. -ijaul) metres. 1. Gourmande, à M. Cavey aine it. Picard 2. Galoubet (Bernardin).; 3. Gladiateur (F. Lallouet).

Non placés Griselda. Grenade.

Temps 4'3S 4'39, 4'4:

Pris de Le<tioifl. Attelé, Ï.OUO tr.. i',800 mêtrcs. 1. Florencia. à M. W.-A. Ockhorst (M. C. Ockhorst) 2 Fabien tEd. James): 3. Etourdi (Carré).

Non places Estry, Entraînante, Etendard, Fouille au Pot, Urubec.

RÉSULTATS DU PARI MUTUEL

chbvaux JiojrJ 5 <'•]_EglanUne.G 1&3 Gardénia..P; P! « W -n m G.DuciiesseP r>i 50 27 sj For. AuvraiP|ilô M 4'j no (iarrick a n Troulwdou'P îiO 53 M I1 s 50 (iuill. Tell G 6t! 34 M Gambade P 94 50 U ̃– P Ui M 14 D0 Gourmand'G v7 50 :t6 Gypska P 57.- ïî M l' FleurdeMailt v» Galoubet. P -il 5D s» P Ia.. 13 ûo t'Ioreneia..(.i sj U) IS Fribourtj --P M *•»> l- » l' y.. Gaulois G a» la 5o Kabien P 50 P lii 'J ttourdi P 17

ATXEPtfXIOlV Ou est-il possible de se procurer une bonne voiture automobile de marque Panhard, Renault, de Dion, Charron, Mors, Mercedes. et des calmons â des prix déliant toute concurrence, cela depuis 500 francs ?.

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AERONAUTIQUE

A JUVISY

En depit du mauvais ctut de Port- Aviation, qui est toujours en grmde partie submerge, l'avialeur Gaudart a effectué, hier matin, un trcs beau vol.

Sans s inquiéter d'une chute possible dans l'eau, il s'est étevé au-dessus de l'aérodrome, à une centaine de mètres de hauteur, et a fait dix tours de piste. il s est parfois écarté du champ d expériences, passait au-dessus des arbres de la t'ouïe ile Fontainebleau, vers Juvisy.

L'aviateur pilotait un appareil biplan qui navait pas encore gervi.

ATHLETISME

UN MATCH DE RUGBY

FRANCE CONTRE ANGLETERRE

Un important match de rugby aura lieu cet après-midi au Parc des Princes entre les équipes mixtes représentant la France et l'Angleterre. Le team anglais, encore que formé de joueurs ayant rarement joué ensemble. est l'un des meilleurs qui puissent se constituer en Angleterre. Quant a l'équipe française, elle sera composée de joueurs pris au Stade Français, au Racing Club. au Sporting CJub Universitaire, au Football Club de Lyon, au Stade Bordelais et au istadoceste Tarbais.

YACHTING

LE MEETING DE MONACO

Sept engagements, mis tardivement à la poste, sont venus s ajouter aux que nous avons indiqués, en sorte que c'est un totai splendide de 115 concurren!s qui participeront au meeting de Monaco.

Après vérifications, quelques changements de séries ont dû être opérés et, définitivement, la liste des engagés comprendra

.Racers. Première série 15 2* série 4. Cruisers. -Première série série 30 30 -erre série 16 série 3. PETITES NOUVELLES SPORTIVES Le coureur cycliste Brocco s'attaquera, cet après-midi, au Vélodrome d'Hiver, aux records sans entraîneurs.

Un match de football-association sera joué cet après-midi, à Saint-Ouen. entre le Red Star (amateurs) et la J. A. de Saint-Ouen ;professionnelsi, au bénéfice des inondés.

Mm AVENAY.

L'Hécatombe

des Jeunes Filles.

Rien n'est changé et le poète peut toujours s'écrier « Hélas I que j'en ai vu mourir de jeunes filles.

Il faut à la mort son hécatombe annuelle de ces frêles et jolies créatures, et c'est la chlorose, cette terrible maladie, qui est chargée de fournir cette hécatombe.

La chlorose c'est ce dépérissement qui envahit les jeunes filles dés rage de la formation, leur prend tout leur sang, les fait traîner quelques années, et enfin les fauche avant qu'elles aient pu atteindre les vingt printemps. Cruelle maladie qui torture lentement, mais sans retâche, et qui semble attendre, mner doucement, pour laisser place a des alternatives d'espoir et de désespérance et faire en sorte que le chngrin des parents soit plus grand, parce qu'elle prendra les enfants plus âgés.

Eh bien mères de famille, dites-vous bien qu'on peut éviter la chlorose, et que. pour si terrible qu'elle soit, elle n'en est pas moins parfaitement guérissable. Il est indispensable, toutefois, d être prévoyantes, vigilanles, persévérantes, et d'avoir a votre disposition un bon remède.

Il faut être prévoyante?, c'est-à-dire cm'it faut penser qu'a l'age de la croissance, votre enfant. comme tous les autres enfants, usn-i -e- force* et qu elle arrivera, si vous n'y prenez pas garde, à 1 époque de la formation dans un état de faiblesse avancé, alors qu'elle devrait y parvenir avec des réserves de forces.

Il faut être vigilentss et persévérantes, parce que si vous avez amené votre enfant à l'âge de la formation avec des forces suffisantes, tout danger ne sera pas passé pour cela. Le nouveau cours de la vie, avec ses exigences, demandera que le sang soit toujours aussi pur, aussi abondant. Vous devrez veiller cela pendant plusieurs années et ne cesser d'intervenir que lorsque tout l'organisme se sera fait un régime de force et de régularité. Alors, la jeune fille sert, prête a devenir femme.

Pour la conduire jusque-là, pour remédier la faiblesse inévitable, pour maintenir cet organisme fragile en état de résistance, pour denner au sang la pureté et la richesse constantes, les Pilules Pink vous seront nécessaires; elles vous seront indispensables.

Les Pilules Pmk donnent, en effet, pour ainM dire, du sang avec chaque dose, et vous pouvez donc donner a votre enfant, dont la pâleur vous afflige, à votre enfant dont vous dites vcu=-mômes « Mais elle n'a pas de sang s. une dose ou plusieurs doses de sang, de sang riche et pur. Tout le monde répète ce dicton « Le sang, c'est la vie. Lorsque vous pensez de votre entant elle na pas de sang., cela équivaut dire « eile n'a pas de vie*, et lorsque vous donnez une Pilule Pink A votre enfant étiolée, voua lui donnez une dose de sang, une dose de vie. Cette facilité de donner a volonté, au moment critique, une dose de sang, une dose de vie la. J'organisme désemparé, vous fera comprendra tou!e l'importance des Pilules Pink dans le traitement de l'anémie et de la chlorose. Depuis quinze ans, que de guérisons de jeunes filles chlorotiques grâce aux Pilules Pink. Combien de femmes qui ont, finettes, pris les Pilules Pink, ont eu en se mirant dans leur glace et en y constatant leur bonne mine, un souvenir ému pour la petite boite de Pilules Pink de jadis, la petite boite qui portait et porte toujours ces cinq mots qui en disent bien long Pilules Pink pour Personnes Paies.

Les Pilules Pink sont en vente sans toutes les pharmacies et au dépôt Pht· Gablin, 23. rue Ballu. Paris: 3 fr. M la boite: 17 fr. 50 les six boîtes, franco.

La Mi-Garêtni aux Folies-Dramatiques Il est de Lmililiuri, dans les fum:llt's. d'aller1 fêtes- la mi-caréme en as;istant au spectacle (,le$ ce refuge du rire gaulois. Cette an- ne, l'nomme de place leur donnera pleine sa- le vaudeville In plus eoniiqii". le ylrus fantaisiste, joue par uim troupe parfaite Dnnjuin, Leriche, la charmante Layre Dalbu, eu, Allez donc, sans hésitation, aux l'ol-Dram. vous êtes sùr^ -(J'ys rire et d;c jwsser la plus joyeuse et la nipillruru soiréc. Aujourd'hui jeudi, il 2 Il. I/ nialinca exceptionnelle réservée aux familles. Courrier des Théâtres Au théntre du Grand-Cuiignul. Répétition gé* nridlc de Diins les soin'cs. la Piiil<iiilhrupc, Lu Malin, la Lultc pour la vie.. de rliiitt'mi.

Au théâtre Apollo. A 8 h. 3/4. première repiVMntation de de valse, upcietlr en trois «̃tes. inusiqui.- il'Osonr Straus, adaptation d9 MM. Léon Xanrof et Juîes Chancel.

Français. Boubouroche, l'Imprévu, le /'cm* dre exigeant.

Odéon. Anlar.

Or>éra-Cormque. La Flûte mchantfe. Au Nouveuii-Tiiéfltre du Chàteau-d'Eau. Lai l'etite Mariée iLucien -Noël;.

A l'Odéon. -Aujourd'hui, fin malinée, à 2 h., Antar (avec le concours de lorchestre Colonne, sous lrt direction de M. Gabriel Picrnéî. l.ti locntion pour la nmlir.ei! d'aujourd'hui ('tant complète depuis plusieurs jours, la direction de l'Odéon, en réponse aux nombreuses demandes reçues de lous côtés, croit devoir rappeler qu'une seconde matinée cxceptionnella d'.Intar sera donnée [avec le concours de l'ercheslre Colonne;, à ldccàsion des Joies de la micarême, après-demain samedi, il heures. Dimanche prochain, en matinée, à 2 heures, les Unniehcff.

Lundi prochain (pour la deuxième s.'re de l'abonnement du lunai;, Lazare le l'tltre. A l'Opéra-Comique. L'on affiche, pour dimanche prochain en matinée, la représenta lion de Carmen, que Mlle Bréval, retenue à Genève par les inondations, avait été cmpécltée de donner le mois dernier.

Aux Nouveautés. On a commencé les répétitions du Plié.nu-, pièce en trois acles, de Ni. RaplKii-1 Yaiabrégilc, ci Un purqe un bébit un acte nouveau, de M. Georges Feydeau. Aux concertes Colonne. Dimanche prochain, deux premières uuUitions lui Symphonie Irançninc, de M. I héodore Dubois, et un quatuor vocal dé M. Wollett, de lAube à la Nuit, interLong se fera enlendre dans le concerto en ntl bémol pour piano, de Liszt, et la ballade, de M. o. Fauré.

SPECTACLES DIVERS SOIREE PARISIENNE. Les œufs de Pâques de Luna Park. Les Franks ont dû, 'bien re. grel, quitte!- Luna Park, pris paj; leurs engagt.ments antérieurs. (;e sont maintenant les Vidées qui les remplacent. Une visite s'imposait au splendide skaling-rink de la porte Maillot, on nous avons pu voir ces merveilleux artistes, virluosos du patin, arrachés il prix d'or aux skatings de Londres, par NI. Gaston Akoun, l'habila manager américain, toujours soucieux d'apporter aux Parisiens iea att raclions, les plus sensa. tionnelles du moment. Ayant eu le bonheur da le rencontrer au cours, de la soirée, nous avons tenu il lui demander. ses projets d'été.

« Mes projets, nous dit, sont presque des réalités. En effet, nous démolissons à oulrance, pour ruconstruiro bientôt, cur je tiens donner ù l'aris des œufs de Pâques dignes de lui comme de Luna Park. Parmi les nouvelles attractions que j'installe, je puis, dÈs maintenant, vous signaler le « Clialouillcur », dont la nom vous dit tout la « Maison hantée qui fera frissonner ie public le « Théâtre optique « et sa merveilleuse «.Eâinse du feu»; la « kou« lette humaine», ie "Taquineur' et bien d'autres encore dont nous aurons à reparler. D'ail·leurs, puur permettre à tous nos «bonnes du skaling-rink de venir les admirer à l'aise, j'ai décidé de leur offrir, pour !eurs oeufs' de Pâques, une èrrrte d'entrée permanente pour la prochaina saison d'été. Cetle carte sera remise il tous les souscripteurs d'un carnet d'abonnement de cinquante tickets pour le skating et dont le prix es! maintenant de cinquante francs.

M. CI. Barillet, directeur des Folies-Bergère, a décidé M. Grossmith k jouer en mati- née, aujourd'hui, jour de la mi-carème. Tous les interprètes du soir paraîtront également, dans la triomphale Reuue de MM. P.-L. Flers et Eug. Héros, 'fous ceux que les confetti effraient viendront aux Folies-Bergère, donl les abords ne seront pas encombras par la foule dw budauds des boulevards.

~~» Ce soir, à l'Eldorado. représentation de la revue i)hc. Caroline! A cetle nccasion, débuts sensationnels de La Clavelilo, danseuse et chanteuse espagnole.

A Barnisford's Alhambra. Chaque nouveau programme apporte avec 'lui une grande série de succès. Bonne habitude dont l' Alhambra n'a garde de se départir.

Les débuts de mars viennent d'avoir lieu non seulement avec le succès Labiluel, auùà eutoij


triomphal, surtout pour Lambert!, dans ses personnilications des musiciens célèbres. Le divertissement des Fleurs Polonaises n'est pas moins applaudi. Très acclamée aussi est la nombreuse troupe Grégory, dans ses exercices exécutés avec des cerceaux.

Ba-Ta-Clan. La location pour Chanteclair grossit tous les jours, ie succès devient 'un engouement c est à qui aura les premières places ceux qui ont vu le fameux coq veulent le revoir; en ce jour de mi-carême, il fera bon loin des confetti de se divertir l'esprit et les yeux, en passant tranquillement sa matinée ou soirée à entendre Jean RUine, Claire B,, Kontenaillas, Vufor, Daubreuil, Hœlly, Rambault, etc., les excellents interprètes de Chante clair pour ce jour de fête populaire. Fauteuils d'orchestre, 3 et 2 francs balcon, 2 francs et 1 fr. 50. La reine des reines à Bullier. Le bal costumé de ce soir comportera une attraction sensationnelle la réception solennelle de la reine des reines par l'Union amicale des étuPour admirer la gracieuse souveraine de la gaité, il suftit de venir à Bulier. La direction nous annonce une série de « clous inédüs, dont une tombola gratuite d'animaux vivants. En matinée, grande fête sur le rink, avec prix aux meilleurs jeunes patineurs.

̃v–i Skating-Palace, 70, rue d'Amsterdam (le plus central). La fête de Chanteclair. A l'occasion de la mi-carême, une fête charmante et toute d'actualité sera donnée cette nuit. Les dispositions rise: font augurer une pleine réussite pour cette réunion qui promet d'être très animée et d'unegrande gaite.

La coiffe de Chanteclair sera distribuée à tous, et des prix seront accordés aux trois patineuses les mieux travesties.

~v– Aujourd'hui, la scala donnera deux représentations de son immeuse succès, la Revue de la Scala, avec les deux nouvelles extraordinaires attractions miss Dorothy Toyé et SinoëJ, dans le « Monsieur qui a vu Chantecler ». La Revue est toujours conduite par Mary Perret et Carpentier, et jouée par les artistes qui se nomment Morton, Edmee Favart, Alice de 'l'ender, Pdule Morly, Robert Casa, Eugénio, Rivers, etc., etc. ™~ Aujourd'hui 1

La fameuse Gymrinka, c'est-à-dire la magnifique fête sportive à la manière américaine, dont on a tant parlé, sera donnée, aujourd'hui même, à l'occasion de la mi-carème, a l'Hippodrome. La direction de cet établissement n;a rien négligé pour en faire un « great event » parisien courses de vitesse, match des deux milles, dangeureuses courses d'obstacles toujours sur patins match d'amateurs, courses en sacs, divertissements nombreux.

A l'Hippodrome! A chaque séance, le prodigieux, te 4ésopilant « éléphant qui patine », cinémâtographies en couleurs, deux orchestres, etc., etc.

• Gaîté-Rochechouart. Matinée à 2 heures. Ba-Ta-Clan. Matinée à 2 heures, avec Chanteclair.

«~» Au Nouveau-Cirque. Ce soir, à 8 h.. 1/2. attractions nouvelles à 10 h. la Chasse au car/. Matinée à 2 h. 1/2.

Cirque Medrano. Aujourd'hui jepdi, matinée à 2 h.

Cirque de Paris. Aujourd'hui, matinée à 2 h. 1/2, avec le même programme que le soir. LA HERSE.

BULLETIN FINANCIER Paris, 2 mars.

D'une manière générale, les tendances de notre marché se maintiennent des plus, satisfaisantes, bien que la séance ait été peut- être moins active que la précédente. Au Parquet, ce sont toujours les industrielles russes et les valeurs de transport qui ont la faveur de la clientèle. En outre, le Rio-Tinto semble vouloir se départir du calme dont il avait fait preuve dans les derniers temps. En coulisse, on s'est encore occupé des territoriales de plus, la De Beers a assez vigoure,tsement repris.

Notre 3 0/0 se retrouve à 99 17. Les achats des caisses ont porté sur 43.000 francs de rente au comptant.

Parmi les fonds d'Etats étrangers, le Brésil est en vive reprise de 91 35 à 91 90. Extérieure Espagnole calme à 96 90. Portugais 66 70 contre 66 53. Le Serbe est toujours indécis à 86 15 contre 86 30. De même le Turc se tasse encore de 95 97 à 95 75. Fonds Russes bien disposés^ Consolidé 95 85 5 0/0 1906 en hausse de 15 centimes à 105 20 4 1/2 0/0 1909 99 60.

Etablissements de crédit calmes, mais soutenus. Banque de Paris 1768 Lyonnais 1428 contre 1426 Un'on Parisienne 968 le Crédit Mobilier est toujours recherché à 709.A signaler les progrès de la Banque Fran- çaise à 302 contre 296. Banques étrangères indécises Banque Ottomane 713 la Nationale du Mexique revient de 1165 à 1153 Banco di Roma recherchée à 117 50.

Nouveau tassement des chemins français; Lyon Orléans 1441 par contre, les

NOUiLLETTES LUCULLUS B

5(FUSION sieste; S'| 15 DETTE TUNISIENNE 3 66950672,,25.. .JOUISSANCE. Ml S (^DISTRIBUTION Q-ÉLECTRICITÉ. 418 5 J908 .Y. l! île HUà 5 0 ft 5 1903 1M1– £«55 76 80 var. F0TclfB, .vmha.spYoÎ il H 1 *3 10 60 EAST RAH 0 15 ..AFRIQOEOCCID.FRANÇ.3% 462.. 463 466 1*66 20.. BANQ. Ht? 4 606 !506 151 DU MEXIQUE 1 î?7 w 9rt 15 ALGÉRIEN 3 45050 4S0 50 56 -JOUISSANCE Ï390..1400.. 750 ÉCLAIRAGE, CHAUFFAGE S68 S69 50 4 0/OiÉOYPTE DETTE UNIFIÉE. fciéÔl 04 28 10 CENT'- MEXICAIliÉ" ïll 'Isfi M "i ï'É'Sïi'i f « 508 60 13 75CEL0EHHUIS 2C 15.. 3 MOUV 50jS» DU CM DE PARIS l307 308 4 1 OBUB. DOMANIALES.. -104401 i C*8"3 TE-EQRAPHIQ.3 1/2 .355.. 3ÛS COERZ ET C » 53 7S 15 ;0BL«1B65 4%.B.50OT.P. 554.. 410 25 45 UNION DES QAZ (1" SÉRIE) 870 /41 0. DOMANIALES. o* I 97 1 6 25 ̃ • ÉGYPTIEN .OOCH(NEW) 47 10 ..A- 1832 2 V2. R. 400 T. P.. 408 JBOLÉO, ACT 836 832 U • HEUÉMIQUE, 5 18«l 240 ":S46 15 –2- II" E FIXE lil"-?n" fhaii7f F? 2™ïir-«iV 'In8 d 448- • -!HU*»CHACA 755 74. JStf* -1/4T.P 99 50 38 5000E8T. ACT 97780. PAflTS Il ADTRICHIENS-HONOROll MT «0^ M f? Z ORDINAIRES. 2'29 5 232 2 50È'- 1/4D.100T.P. 99..15.. OBL. 3 979.. 97760. PARTS. 655 !| 858 20 • • 4 1902 45g GREC 1– 1688 2 %.R. 500 T. P.. 3 N1JU» 4'HYPOT Îsk "i Hl kn 5ô 50 UNI0N DE3 2.%m?J"- .jj" • ;̃ • • • 27 10HACHINES HARTMANN E90 5S8 2 5ffMl.*T., 1/4R.A125. 114.. 4047&| 9305 'si 40 15 SÉRIE • *«6 ̃ 10 -i«AY CONSOLIDATED 997 3075 J2 5OS 190» 21/2 8.500 T. P.. 458 SOD DE U FRANCE, ACT. 226 -i: 32 |??|ft Igg I •S!™'™ ESTATES M7& 64 g8? i &E^-r^î^ DE FER DE îs.?»:: i b^l^ 1 I E ^••̃- 439 50 8 OMNIUM LYONNAIS. AOT 160.. 160 55 MÉDITER. (FORO. ET CH. DE LAI.. Ï349 1 350 4 0 /O 4 AMOST. 1S94. &° là S- HYP ïSSJ îtî 25 ii ^ttlt « èî « 5 °ffi taj° S?,V 47750 haut 13 ..al '885260 699:98. .TERME. 295 SO îlz k* 13 ^«hh^ip/^tÎ -f^ 3 80 ?54 S0 102.. 102 TRAM. EST-PARISIEN, ACT 595 FORGES ET ACIER. EN RUSSIE. 161 150 .40/0 _• 4 AMOftT. 1893. 95 °\ 95 15 jBARCELONE PRIORITÉ 5°i ?SS }5 • ̃ 3 J°ii \tV,i ^-l Ht o? • 1™ L», i,?,?, IMP'6 471.. • *74 13 O/COMM. 1899 2 60% R. 500. 48050 483 15 ASSOCIATION MINIÈRE. ACT 314. 31150*0 ..ILE CREUSOT 1990 1985 4 0/0 4 OR 1889 9*101 95 30^ CHEMIN3 PORTUGAIS I ACT 51S ° ^mhtS Jir*f ?À, *8* • • «*5 • b LouEHYPOTHic. dVd dï ::U«.Er«nwfïïï! SSS::I SSS %&z\l SffiJTS,^ SSSSÎ 96 "S r\ z 4^S:&- »3 » E2Sr^i "g^»"1^ ̃' FRANCO-ÉGYPTIEN 735 I0 ..flEU ÛEIUJH(RUS»IE -1ER.). 79 80^ 79 9û'l5 1" HYPOTHEQUE 387 i 388 50 9ft PORTUGAIS 4 «/V-H^NO ^î i 6 ..IMM.Jt FRANCE. 03L. 400 F 192. 192 ..ïo ..ÉTABLISSE' 080SOI-8ACK. 217 ^l%&\ .TERME !î?l, -i,1^? II ^OAZ^E KaS* »/ 4?Â& Wf ^t ?• n .nC •̃" 5 i5 OaL «35.. 437 14 SUCRERIES D'ÉOYPTE 5! 2^i *S BONS EXPOSIION 1889 Ikà n n 5 i05-' 3°5 15 50ES. ACI. »Û3 15 âOTÉLÊPHONEi.ACI 2 1 /2ASCUIS2 1/2 8250 82 25 25.. 0 1902 503 500 50 20 TABACS OTTOMANS, ACT 396'3§6 6o'" Bf-.« nn ^,1 15. 446.. 4475017 50 31/281. 500.. 600..40/0 4 96 (RESCISION). 68 90) 5» 3 0 A> 3 1894 8625 66J • ^-«ir *Sil-n"«U*< M 3 mois â œotas d« 6 mol». S »% la.. 3 NOUVELLES. 452 50 3.. OE LYON 3 I88j 1992E 109..40/0 o975l 100 25 3 1 /2 997ol S5B$2?r«!V& B0U8H0NNAI* 3 44 1 50 lu 3AN(j. PRIV. LYON-MAriS»' 420.. 420..30/0 i 1898 103 50 4 0 A) TURC 4 1303 95901 95 70!l5 NORD 48950 429 50 3 0 ^MEXIQUE 3 Wl IfifiS' i? • ïîU1frilSÉoii> 440 25 4Ô ..WN«^RANC3-AME.iHiAII»E. 529.. 5Î9'5U/O t 1908 5^0 BOOQCW. K 306 ZÏ 5% 190S;.PERNAMH., 5O375| MÊCHERIA A AlM-ÎEFRA Z 436 1 439* 815 60 Parti. BODOOKr te du Petit PartMÈMm.

chemins espagnols gagnvnt deux moins en moyenne sur leur clôture de la veille Nord de l'Espagne 271 Saragosse 427 contre 425. Au compartiment de la traction, le Métropolitain est en repris*» de 579 à 583 de méme, le Nord-Sud gagne 4 francs à 298 quelques réalisations de bénéfices ramènent 1 Omnibus de 1539 à 1535. Thomson inchangée à 844.

Dynamite centrale en reprise à 709; la Dynamite Nobel est en nouvelle avance à 312. Fermeté des industrielles russes, notamment de la Sosnowice qui gagne encore près de vingt points 1533. Briansk 319 Sels Gemmes 316.

Sur les meilleurs aris de Londres et de New-York, le Rio-Tinto termine en plusvalue de 10 francs à 1953.

En banque, les valeurs industrielles sont moins actives que la veille et se bornent à consolider leurs progrès Hartmann 588 Maltzoff 1044 Platiné 508. Réaction de la Balia à 446 contre 451.

vive reprise de la De Beers à 485 50 contre 477; la Jagersiontein s'amélioré également à 233 contre 50.

Mines d'or, en progrès Rand-Mines 22'J 50; la Goldfields gagne deux points à 157 50 East Rand calme à 133 50.

Bonnes dispositions des territoriales Transvaal 82 75 Tanganyka Mosàarnedès 27 75,

Au comptant, les Pétroles du Wyoming sont toujours bien tenus à 22 francs. L'Etat de Pernambuco est recherché à 478: FerIneté de l'obligation 5 0/0 Eclairage de la Nouvelle-Orléans à 477.

NOUVELLES HNANC1ÈHES

Un avis émanant de la Chambre syndicale des agents de change nous informe qu'àpa rtir du 1er mars, les obligations de 500 francs nominul, qui avaient été réservées à la France sur les 300,000 titres composant l'Emprunt Serbe 4 1/2 0/0 or figureront à la premiére partie ile la Cote oflicielle de Paris au comptant et à terme.

On se souvient que le placement de ces titres avait commencé le 19 février au matin, par les soins de la Banque Impériale Ottomane, de la Banque de Paris et des Pays-Bas, du Comptoir National d'Escompte, de la Société Générale, de la Banque de l'Union Parisienne, du Crédit Mobilier Français, de la Société Financière d'Orient, de MM. E. Hoskier et O. Il fut clos le jour même. c'est-à-dire avec le plus vif succès.

CHANCE A PARIS

g Papier court 1. papier. 8 8 m0" 4%|Londres. 25 25 19.. 5 WAJlemagne. 122 15/16 123 5%:Bel!»ique. 99 9/16. 99 99 4 S Espace. 466114.. 465 1/4.. 5 Hollande.. 207 207 2077/8.. 5% Italie 99114.. 991/2,. 5% New-York. 517 514 y. Portugal. 500 .1. 505 7 Pétersbrg.. 265 1/2.. 267 266112.. Suisse 99 Vienne. 1047/16. Escompte boni banque 2 1/2

CHANCE A L'ETRANCER

satin (changea Para). 81 25 Rome. 100 58 Madrid Barcelone. Vienne 95 56 Saint-Pétersbourg sur Londres 37 54 Lisbonne. Rio-de-J aneiro (change sur Londres) 15 5/32 Rio-de-Janeiro (change sur Paris) 619 reis Vaiparaiso (change sur Londres) 10 Agio sur l'or Buenos-Ayres 127 1/4 Piastre mexicaine 205 1 Il Piastre Indo-chinoise cours du Trésor marchand.

BEf ARTS ET ABRITEES DES PAQUEBOTS Lignes du Levant et d'Extrême-Orient

Am.-Ponty (C.R.) Dunkerque-Haïph. q. Hav. 113. Danube (M.M.) Batoum-Mars. q. Constantin. 1/3. Libéria (Fabre) ar. Cotonou 1/3 de Marseille. Pelion (Fraiss.)Cotonou-Mars. q. Cotonou28/2. PoLynésien.{M.M.)MaFS.-Yokoh. q. Colombo 2/3. Tonlcin (M.M.j Mais.-Yokoh. ar. Hong-Kong 2/3. Diotibata (Fabre) Mars.-Cotonou p. Gibraltar 2/3. Lignes d'Australie

Dumbea (M.M.) Nouméa-Mars, de Freemantle 2/3. Ville-CiotaCQA.M.) Mars.-Nouméa de Colombo Lignes d'Afrique et de Madagascar

Tamatave (C.H.P.) Hav.-Réun. ar. Diego-S. 27/2. Oxus (M.M.) Mars.-Maurice ar. Port-Saïd Lignes du Sud-Amérique

Annam (M.M.) de Bord. ar. B.-Ayres 28/2. Magellan (M. M.) Plata-Bord. ar. "Lisbonne 2/3. Monl-Bose (J.M.) de Mars. ar. B.-Ayres,28S. Texas (C.G.T.) N.-Ori.-Havre de Bordeaux 2/3. Lignes du Tour du Monde

Am.-Duperré ;C.n.) S.-Francisco-Anv. a. Fless. 1/3.

L'ASSURANCE DOTALE Un jeune pere, que nous supposerons âgé de 25 ans, désire constituer à sa fille, âgée de 1 an, et ce, au moyen de versements annnels successifs, une dot de 10,000 francs, exigible le jour où l'enfant aura atteint sa majorité. La Compagnie d'Assurances Générales sur la Vie lui demandera une prime annuelle de 378 francs pendant les 20 ans restant à courir, Mais il sera convenu que, si le père venait à décéder, fût-ce au lendemain de la signature de la police, le contrat serait, par ce fait, libèré de toute prime ultérieure, la Compagnie restant tenue de verser les 10,CO0 francs à la date et dans les conditions convenues. La Compagnie d'Assurances Générales sur la Vie (entreprise privée assujettie au contrôle de l'Etat), 87, rue de Richelieu, a Paris, fondée en 1819, est la plus ancienne des Compagnies similaires du continent européen (Fonds de ga- rantie 890 mjlHons entièrement réalisés, dépassant de 250 millions celui de toute autre Compagnie française¡,

Envoi gratuit de notices et tarifs sur demande adressée à Paris, soit au siège social, 87. rue de Richelieu, soit aux bureaux auxiliwreav/de quartier dans les départements, aux agents de la Compagnie.

_F A M M^JLsX TES Jugements du mercredi 2 mars 1910

Le tribunal rapporte le jugement du 31 août 1907 qui avait clôturé pour insuffisance d'actif les opérations de la faillite Fruton, articles de quincaillerie, demeurant 148, faubourg Saint-Denis. M. Laforge, s.

Le tribunal rapporte le jugement du 31 juillet 1903 qui avait clôturé pour insuffisance d'actif 'es opérations de la faillite demoiselle Pouchetty, fournitures pour modes, demeurant 65, faubourg Poissonnière. M. Hécaen, s.

HEMORROÏDES GUÉRIES EN 6 A JOURS L'Onguent Pazo est garanti -.cuime guérissant toute espèce de démangeaisons, tes hémorroïdes internes externes ou saignantes en à 14 jours. sinon J'argent est remboursé par tous 1. phieM. 3 fr. .PfiCTÀCLESJD 3 MARS

Opéra. Relâche.

Opéra-Comique, S h. La Flûte enchantée. Comédie-Française, 8 h. 1/2. Boubouroche, l'Imprévu, le Peirttre exigeant.

Odéon, 8 h. 40. Antar.

Théâtre-Lyrique municipal (Gaité), 8 h. 1/4. -=^La Dame blanche. Théâtre Sarah-Bernhard, 8 h. 1/2. La Beffa. Renaissance, 8 h. 3/4. Une Femme passaVariétés, 8 h. 1/2. Le Rubicon, Petites femmes. Vaudeville, 9 h. La Barricade.

Porte-Saint-Martin, 8 h. li4. Chanteclér. Châtelet, 8 h. L'Homme il deux têtes. Réjane, 8 h. 1/2. Le Protecteur, la Flamme. Gymnase, 8 h. La Vierge folle.

Nouveautés, S h. 3/4. Noblesse oblige 1 Antoine, 8 h. 1/2. 1812, l'Ardent Artilleur. Palais-Royal h. 1/2. Le Satyre.

Folies-Dramatiques, 8 h. 1/2. Le Truc de Nicolas, Un Homme de glace

Ambigu, 8 à 1/U. Le Péché de Marthe. Athénée, 8 h. 3/4. Le Danseur inconnu. Déjazet, ah Le PaDa du régiment. Château-d'Eau (Nouveau-Théâtre), 61, r. Château- d'Eau (T. 439-05). h. La Petite Mariée (Lucien Noël).

Cluny, 8 h. 1/2. Un Mariage de gourdes. Trianon-Lyrique, 8 h. 3J4. La Tmviata. BouHes-Parisiens, 8 h 3/4. Son Auteur, Gaby. ApoHo, 8 h. 3/4. Rêve de valse.

Théâtre-Populaire, 8 h. l/i. t;harles VU chez ses grands vassaux.

Molière, 8 h. 1/2. Devant l'ennemi. Moncey, 8 h. 1/4. Une Cause célèbre. Montmartre, 3 h 1/4. Le Fils de Lagardère. Bellevtlle, 8 h. 1/2. Les Exploits d'un Titi Parisien.

Grenelle, 8 h. 1/2. Un Roi de l'air.

Montparnasse. 8 h. 1/2. Le Chevalier Satan. Gobelins, 8 il. 1/2. La Mascotte.

Montrouge, 8 h. 1/2. Un Lycée de jeunes filles. SPECTACLES DIVERS

Folies-Bergère (T. 102-59). La Revue des FoliesBergère. Miss Cumpton, Geo. Grossmith, Maurel, Trouhanowa, etc.

Scala, dir. Fursy (T. 8 h. 1/2.– La Revue: Morton. Edmée Favart, Sinoël, Alice de Tender, miss Dorothy Toyé, Paule Morly, Mary Perret. Eldorado (T. 442-17). Ohé Caroline t revue i n. 8 tab. Sulbac, Montel, Bach, George! Mmes Lucy Murger, Savelli, G. Lange. Danses. etc. Ba-Ta-Clan. Chantectoir pièce hérol-comique, en 2 actes. Jean Rhine, Claire B., Dufort, Rambault, Hoeliy Folver, Fontenailles, Niesber. Casino de Paris, 16 rue de Clichy (T. Attractions sensationnelles. Patinage de 10 h. 1/2 matin à 6 h. soir et de 8 h. 1/2 à minuit. Galté-Rochechouart (T. 406-23). La Revue de l'A.R.U.chechouart, de MM. Valentin larrault et Ch.-A. Abadie. Matinée dimanches et fêtes. Théâtre Grévin. A 3 heures et à 9 heures, le Magot. A 5 h., Ciionchetle, danses modernes.

Cigale (t 407-60). Relâche pour travaux. Prochainement réouverture.

Barrasford's Alhambra (T. 900-10), 8 h. 1/t. Lamberti, la troupe F.-L. Gregory, les Fleurs Polonaises, Lotto Lilo et Otto, les Serenaders. Grands Magasins Dulayel. Concert et cinématographe loue- les soirs, de 2 heures heures, saur le dimanche. Nombreuses attractions. Luna-Park (porte Maillot). Skating-Rink 3 séances par jour 10 h. 1/2 matin, ii h. soir et 8 h. 1/2 soir. Entrée 1 franc.

Cirque de Paris, av. La MotUH'icquet (T. 731-90). Tous les soirs, h. 1/2, attractions nouvelles. Matinée jeudis, dimanches et fêtes.

Hippodrome-Skating-Rink. 3 séances p. j. Mat. 10 h. ent. 0 f. 50 (loc. pat. 1 f. 50). Aprèsmidi. 3 h. Soir, 8 h. 1/2 (lfr. 50; pat. 2 fr.). Nouveau-Cirque (r. 241-8S), 8 h. le. Attractions nouvelles. A 10 h. la Ghasse au çerj, Matinées mercredis, dimanches et fêtes.

Cirque Médr?no. r des Martyrs (T. 24o65>, 8 h. 1/2. Attractions nouvelles. Maniiec jemiis, uimaoches et i^tes à i h 1/2.

Salle Wagram, 39 bis, av. de Wagram (T Bal mat dis. jeudis dimanc. et fêtes, 8 h. Location p'-ur réunions, soirées musicales, etc. Etoile-Palace .t. Gisélie, 5 Vtéville. Pritt, Mongador, Durand, de Vouzy. Lionelly, Condor"s, Seiltert et Johnston cinéma; Iris, etc Tour Eiflei (saisc- d hiver*. De midi à la nuit •jusqu'au étage et par escalier seuletnent. Bar au i» étage Prix .l'entrée 1 fr.

La Maison Electrique, 24, bd Poissonnière. La plus prodigieuse création électrique du siècla. Service entièrement fait par l'électricité. Eht. t. t. Bullier-Nouvesu. Jeudi, samedi et dimanche soir bal Skating-rink le matin, l'après-midi et ie soir, sauf *s soirs de bal.

Skating-Palace. r d Amsterdam. –3 séances par jour 10 h. 30 matin, 3 h. et 8 h. soir Entrée matin r fr ,.0|r j 1 tr. $q

DU MERCREDI 2 MARS 1910

Marque Corbeil le gros eac. à6 francs. f. tantlr bu

Juiiiet-A.oûAj33 25 ::sa 2533 2ô|S3 25 Circulation (quintaux] l'arma super eures de consommation de Paris ji à • autres marques, 52 a 5ti iu greu sac. BLÉS, les 100 kilos.

Mai-Juin. 25.. Circulation quintaux). 2.5Uu SEIGLES, les 100 kilo».

4aeStai. 17 17 2j JuUiet-Août. 17 ï j 25 Circulation quintaux). AVOINES, ici 100 kilo».

Courant. 18 7a a la 95,18 75 il 19 Ma.-Jutn 19 19 25 4deMai 19 19 19 19 25 Juiilet-Août. 18 19 19 Circulation lquintauxJ. 5.25U HUILE DE COLZA, les 100 klloi.

4 de Mai 59 75 5a 50 60 4.deroiers ..160 00 50|J6J 50 61 iircuiation (quintaux) 4.300 HUILE DE LIN, lu 100 kilos.

4 de Mai. 75 4 derniers. |72 50 73 25:72 50!73 25 Circulation (quintaux). 150 ALCOOLS, i'kteta nu à

4derniers. 45 25 45 50 ,.4j 25 45 25 Il d'Octobre. 43 75 75|4d 75 Circulation (pipes) 1.600 stock (pipas) BUCREB no le. tOO kilo».

Avril. 40 25 .|4c 37140 40 12 4 de Mai. 40 50 40 7540 7540 6240 62 Circulation (sacs) Sucres raffinés, de 70 50 à 71 1 surchoix caisses, rangés en caisse, de 73 à 75 droite acquittés, Plus 2 fr. de taxe de raffinage.

COTE OFFICIELLE DES MARCHANDISES Du mercredi 2 mars 1910

Farines fleur 1100 kilo.¡¡ 33 à Blé 24 50 24 7a Avoine. 18 75 Seigle. 16 Huile colza. 58 75 lin. 75 50 Sucre roux 35 50 75 blanen°3. 40 40 25 AteooiàgO" d'hecto¡ 49 75 A l'occasion des têtes de la Mi-Carême, la Bourse de Commerce sera fermée demain jeudi.

Marché hebdomadaire du mercredi mars Bide. Offres modérées en blés Indigènes. Mal.gré la baisse du marché de Paris, les détenteurs et la culture maintenaient ferme les prix d'il y a huit jours. Les beiles qualités de Beauce et du Gâtinais étatent tenus de 94 50 à 24 75 départ soit la parité de 25 25 gare Paris. Les blés de l'Oise et

de la Somme étalent tenus 24 25 gare Parts. La culture des en virons de Paris demandait de 24 50 à francs.

On peut voir les prix de à 95 suivant provenance et qnalité, les lOd kilos, gare Paris ou parité.

Issues de blé. Affaires calmes.

On cote gros son. de 15 75 à 16 fr. 9 3 c«ses, 14 75 il 15 25; recoupettes. de 13 fr à 13 95; remoulages blancs. de 17 50 à 19 60 remoulages bis. de 14 fr. à 14 50 les 100 kilos bruts gare Paris.

Avoines. Prix plus faillies

,On cote blanches ou jaunes, 17 75 il 18 grises, fr. à 19 et les noires, do 19 50 à 20 les 100 kilos, gare Paria.

Farine de «iji». On cote tï, les Ion kilos.

seigles. Prix soutenus.

On cote: de 16 50 à 16 75. les 100 kllos net». Patis. Onte». Prtx termes

On cnte 1 orge de brasserie de 19 fi 90 fr. orges de mnuture de 17 50 à 18 fr les 100 kilos, Paris EBoourgeoni. leadance calme.

On cote de 50 à 75, selon provenances, les 100 miop gare départ.

«arrasins Prix fermes.

ou, cote de 20 à 20 5u, les 100 kilos, gare Paris Draines rourragergs. un cale aux 100 kilos trefie violet, de 1:u a 150 fr luzerne, le à tr., minette. 1C5 à tr.; trèfle jaune, à 150 lr.: trèfle blanc. a 230 fr.; ti"e hybrade. tao a 2uo tx, ray -irais d'iteiie: as a es fr. sainfoin. Il tr.

LE HAVnE 2 MARS 1910 (DEPECHE) COTONS 1 LAINES

Lduisiane en suint 50 un

1 Ouvert. Clôture Ouv- j | Clôt» Ouv. iCfôt.

Mars. 90 75 91 1 182 5o'l!W 5O.-17 75147 75 Avril 90 87 50|19250J47 50 Mai 192 Juillet. 89 1. I91 25 47 25 Août 88 75 88 75 191 191 47 47 Septemb' 7H 46 75 Novembre. 78 77 87 1 fi 188 50 46 50 Décembre. 77 1 77 12 1 46 50 46 Janv. 191177 1 /2<185 1 1SÔ CRIEE DES VIANDES AUX HALLES BOEUF prix du kUegrannna|>

l/4dfder.. s 1 00 1 Aloyau 1 10 à 2 50 l/4dedev. 0 60 106 déhanché 2 70 Cuis;es. U 90 1 4ùl lrain 1 1 70 Pis et= de J 60 a vj 9d

VEAU

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Cours du disponible. type officiel supérieur, 38 fr. 1", 37 fr.

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Le s.iif en branches pour la province au rendrement moyen de 75 0/0 ressort à

AMIDONS (100 kilos, gare Paris) AMIDON pur froment 55 à 57 de riz fleur 55 -de maïs marrons en caisse, de mais marrons en sacs tO neuf Tl 39 AMIDISB 35 31 FOURRAGES

Paris-la-Chapelle, 2 mars.

Bon marché Environ 150 vottures. Affaires suivies et prix fermes sur les pailles. Fourrages soutenus Paille de blé 30 Paille de seiale i 45 50 Paille d'avoine. 26 30 Foin. 60 70 Luzerne C0 70 Regain 52 Le tout rendu dans Paris au domicile de l'acheteur [rais de camionnaKe et droits d'entrée compris par 100 bottes de 5 Icilos, savoir Ir. pour les foins et fourrages secs, 2 fr. 50 pour paille.

Fourrages en gare. On cote les 525 kilos.

Paille de blé 26 à 30 Paille de sei.:le 30 35 Paille d'avoine 23 25 Foin 50 60 Luzerne 50 60 Folnt prntû en ballet. On cote sur wagon par 100 kilos.

Foin de premier choix Il à il 12 Foin de première qualité 10 9 Pour les marchandises en gare, les frais de déchargement, d'octroi et de camionnage sont il la charge de l'acheteur.

POMMES DE TERRE

Paris, le 2 mars.

Bien que les affaires n'aient pas encore été actives aujourd'hui, les demandes ont été cependant un peu plus nombreuses c'est surtout sur la saucisse rouge que les transactions ont porté

La hollande, toujours peu demandée, valait fr. en torte de choix, fr en bonne marchandise courante et de 105 à 110 fr. en sorte ordinaire. La saucisse rouge du Gâtinais dépassait rarement

75 fr. la plus grande partie des affaires ont étA traitées à 72 et 73 fr La sauelsse du Poitou se vendait de Ki à 65 fr. départ, soit la parité de à 77 fr. gare Paris.

La ronde hàuve vaut toujours de G0 à fr Quant à la arazeele. elle est' délaissée tes TTétenteure t'offraient im-et -même -98-fr- départ, mais les acheteurs délaissent cëtte sorte, qur ué tfciïno plus satisfaction.

Les sortes à chair blanche sont un peu alleux demandées. La moyenne bonne vaut de CI! à 65 fr rendu Les kilos. par wagon gare Paris 'Pour les gares de la ceinture. il faut compter 1 fr. to de plus par tonne

MOYEN

D'ASSAINIR L'EAU ET 0E SE »R_SERVEB SUREMENT

des MALADIES ËPIDÉMJQUES Chacun sait aujourd'hui que les médecins •ont tous d'accord pour reconnaître _que c'est par l'eau que se communiquent la plupart des maladies épidémique. telles que la fièvre typhoïde, la dysenterie, le cboléra, et aussi ta grippe et l'influenza. L'eau continent une infinité d'animalcules «ue l'en appelle microbes et dont quelques-uns sont les germes des maladies Jea plus dangereuses. De là, une eau est malsaine quand elle contient ces mauvais microbes.

Quand on na pas une eau très pure, et surtout quand il regne des épidémies dans un pays, it sera prudent, pour s'en préserver, d'assainir l'eau que l'on boit. Le plus sür est d'abord de la faire bouillir. Ensuite, te moven le plus simple, le plus eiù'cace et la plus economique de se preserver des épidénues est d'ajouter, à sa boisson, un peu d eau de goudron. Le goudron est un antiseptiqua au premier chef. Il tue les microbes, causes de toutes nos maladies graves et, de la sorte, nous en préserve. Il rend donc saine et salutaire l'eau que nous buvons, et nous garantit ainsi des épidémies.

MICROBES contenus dans l'eau impure

La viouUi-jjj-ùuyot tue Loue et*, uucru&s Cest il y a une trentaine d'années que Guyot, pharmacien distingué de Paris, a réussi il rendre le goudron soluble dans l'eau. Grâce à cette invention, on trouve aujourd'hui chez tous les pharmaciens, sous le nom de Goudron-Guyot, une liqueur très concentrée de goudron qui permet de préparer instantanément, au moment du besoin, une eau de goudron très limpide et très efficace. Pour cela, on verse une ou deux cuillerées il café de GoudronGuyot par verre d'eau ou du liquide que l'on a coutume de prendre à ses repas, et on obtient ainsi une boisson qui préserve sûrement des épidémies,: de la fièvre typhoïde, de la phtisie et des maladies mfectieuses, et qui guérit les bronchites, les vieux rhumes négligés et les catarrhes, et cela parce que le Goudron tue les mauvais microbes, causes de toutes nos maladies.

Si l'on veut vous vendre tel ou tel produit au lieu du véritable Goudron-Guyot, méfiez* vous, c'est par intérêt. Il est absolument nécessaire, pour vous préserver des maladies épidémiques et pour obtenir la guériso» de vos bronchites, catarrhes, vieux rhumes négligés et a fortiori de l'asthme et de la phtisie,de bien demander dàns tes pharmacies le véritable Coudron-Cuvot-H est obtenu avec du goudron d'un pip maritime spécial, croissant en Norvège, et préparé suivant les instructions de Guyot hïi-mème, l'inventeur du goudron soluble ce qui explique qu'il est infiniment plus efficace que tous les autres produits analogues. Afin d'éviter toute erreur, regardez l'étiquette celle du véritable Goudron-Guyot porte le nom de Guyot im.primé en gros caractères et sa signature en trois couleurs violet, vert, rouge, et en biais, ainsi que l'adresse*: Maison L.FRERE, rue Jacob, Paris.

Prix du Goudron-Guyot 2 francs le flacon. L'usage du Goudron-Guyot revient à 10 centimes par jour et préserve de toute épidémie. S P. S. L'emploi du goudron pour assainir l'eau est tout particulièrement recommandé, après les inondations terribles que Paris, et presque toute la France, viennent de subir.


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CARTE DE VOYAGE A DEMI TARIF La question de la carte permanente pour les inatituteure vient d'être agitée de nouveau à la Chambre des députés

Ainsi que les officiers et ies soldals aussi les instituteurs publics voyageant, sur les chemins de fer, a prix réduits. Mais alors que ceux-là sont munis d'une car te permanente qui leur pcrmet de se faire délivrer, sans formaltlé aucune, des billets de voyage, les maires et maîtresses décol* n'en sont point pourvus -et, chaque fois qu'ils ont l'intenhon de voyager en chemin de fer ils sont obligés, pour pouvoir proliter de In réduction du demi-tarif a laquelle ils ont droit, de demander une carte spéciale à leur inspecteur primaire. Au surplus, cette carte ne peut leur servir que pour « un seul voyage. aller et retour, pendant un délai de deux mois à partir de la date de la délivrance ».

L'obtention du billet ae denr-larif pour les membres du personnel enseignant est elle-même tubordonnée 'Il tant de formalités administratif ves, dûment énumérées au verso de la carte de demandé de billet- à 4eiru-p4açc », que tes instituteurs sont exposés à. ne pouvoir bénéficier de la réduction réglementaire s ils se trouvent avoir îflaire un employé grincheux. Désagrément qu'ignorent nos officiers, porteurs d'une carte permanente.

C'est pourquoi, depuis longtemps déjà, les associations pédagogiques réclament cette dernière sorte de carte pour les instituteurs et les institutrices. Jusqu'ici eUes n'ont pas obtenu ,'atisfaction. si ce n'est du côté du réseau de 'l'Etat' les maîtres et maîtresses y voyagent commodément, avec une carte didefltitë renouvelable chaque' lnnée.

En 189$, M. Baudm. ministre des Travaux pufelics, dans }»n« circulaire adressée aux «/immicp.

LA HERNIE n'est, plus une infirmité pour celli qui porte t Appareil des Dr s. MARIE Frères, le seul capable d'obtenir sans gène la modification et l'amélioration des hernies les plus invétérées. Franco Broch. explicat. renseignements et conseils. MARIE Frères, r ue de Paris, de 3 h. à 7 h.

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t.rateurs des compagnies de chemins de fer, s'étonnait des refus opposés aux demandes réitérées des instituteurs. Après avoir exposé ce qui venait (Téti-e consenti sur le réseau de l'Etat, le ministre écrivait

« Les inconvénients que vous semblez redouter n'existent donc pas, et je verrais avec regret votre compagnie persister dans sa détermination de refuser a nouveau de faire bénéficier les instituteurs et les institutrices primaires publics, pour leurs voyages sur votre réseau, du système de justification préconisé (la carte d'identité avec photographie, et qui, tout en donnant les garanties nécessaires, réaliserait une simplification considérable sur le mode actuel de délivrance des bil!ets à demi-tarif à ces fonctionnaires. Je vous piie donc de reprendre l'examen de la question avec le désir de la résoudre favorablement. L'exhortation généreuse de M. Baudin resta sans effet. Et le 4 décembre 1908, le directeur des chemins de fer au ministère des Travaux publics répondait en ces termes au préfet de la Seine. qui lui avait transmis un vœu du conseil d arrondissement de Saint-Denis relatif à t'obtention de la carte permanente pour les instituteurs Mon. administration est déjà intervenue de la façon la plus pressante auprès dés campagnies de chemins de fer en vue d'obtenir la délivrance aux instituteurs de cartes d'identité leur assurant le transport à demi-tarif. Mais les compagnies ont répondu à cette demande par une fin de non-recevoir. Elles ont rappelé que le bénéfice du voyage à demi-tarif, réservé aux instituteurs et institutrices primaires publics, résullait non d'un droit inscrit dans les conventions.qui règlent leur régime. mois d'une concession librement consentie et qui doit rester subordonnée à la production d'une autorisation de déplacement accordée. à l'occasion de chaque voyage, par finspecleur d'académie.

La question n'est pas pius avancée aujourd'hui

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INTERVIEW DU DIRECTEUR DU NORD-SUD Dans le No du 24 Février

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qu'il y a deux ans, ni qu'en 1899 En effet, au cours de la séance du 2 février dernier, ij la Chambre des députés, M. Alexandre Blanc, après avoir rappelé les inconvénients du système actuel des cartes de voyage et exposé les avantages de la carte permanente pour les instituteurs, demanda si une nouvelle intervention du ministre des Travaux publics ne ferait pas revenir les compagnies de chemin de fer sur leur décision, « Cette mesure, concluait le député de Vaucluse, ne coûterait rien à personne et serait fort utile aux employés des compagnies, aux inspecteurs primaires et aux instituteurs eux-mêmes,, M. Millerand répondit que la questïori"tiemande a être examinée avec beaucoup de prudence, car la catégorie des voyageurs aveflWferfei ne tarderait pas à sétendre avec une telle rapidité que la moitié de la France voyagerait bientôt dans des conditions absolument différenties de celles des voyageurs ordinaires. Il faut agir avec la plus grande circonspection avant d'accorder de nouvelles faveur* et examiner ayec le plus grand soin t'extension des facilités de circulation de ce genro. parce que la mesure, affirma le ministre des Travaux publics, pourrait avoir de graves inconvénients.

Les instituteurs attendront encore sans doute pendant de longues années la carte permanente 1 qu'ils envient tant aux officiers

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COURRIER ORPHÉOiflQUË La ville de Sanu-Savm-cie-Blaye (Gironde) cours ouvert aux urplîéon^. harmonies et tantares des et 3' dindons. Le règlement de cette fête sera très prochainement publté

La ville de Longwy-Uaut organise, pour l'été prochain. de grandes têtes au programme desquelles doit figurer un coucours de musique permanent qui aura I!eu du 15 mai à fin auùt Etant donné .la prûxitutte de la lielgjyue et du, Luxembourg, on £peut ^compiler sur la presenc'j de tiombctusts sociétés étrangères.

jk •Jf.\i£>us aTaps annoncé l organisa tion a Saint5llé!i*r iJ«rsey)."fotir le.16 mai prochain, d:un con"COU4"s continental de musique placé snus le patronage du gênerai lieu!eaaut-gou»e™eur .de nie, de M Duliief, consul de France, et de la fédération musicale de France Le comité rappelle aux sociétés que la date de clôture des adhésions est fixée au 5 mars et que cette date ne sera pas reculée, tes morceaux imposés devant être expédié? le 15. Pour adhésions et renseignements, s'adresser à Mil. C.-H.-E. lient et W.-H. lieUlern. secrétaires généraux. SI. Broad street. a Jersey

Un cuucours de musqués d'harmonie, fanfares, trompettes. tambours et clairons aura lieu à Saint Honaain-de-Colûosc ¡Seine, Inférieure!, le dimnnche 5 ju:n prochain Il est ouvert seulement aux sociétés classées en 1". et Il coinprendra lecture a vue, exécution et houneur Adhéfiions. lusqu'au 31 mari. a NI Uerubel. secrétaire général du concours

v»*» Un festival de musiques d'harmonie. fanfares et sociétés de trompettes aura lieu à Saint-Dié (Vosges), le dimanche 15 mal prochain.

w» Les iournois urpbéoniques qa organise cette année la société royale tes > Artisans réunis de Bruxelles, sont au nombre de deux; rts aurom lieu aux dates suivantes: le dimanche 3 juillet, tournoi d'excellence le dimanche 17 juillet.' tournoi d'honneur ces deux tournois sont réservés ;aux sociétés belges.

En outre, deux concours de chant d'en>ein5le se ront réservés aux sociétés étrangères et auront lieu aoxdaies ci-après le dimanche 10 juillet, concours

TROUBLES Df L'AUDITION

LA SURDITÉ Dureté de t'Orne, Bourdonnements et Bruits Écoulements d'Oreilles, Kez et Gorge.

Ils sont légion ceux qui sont atteints de troubles auditifs. Chez les uns, l'audition varie suivant la température; chez les autres, il existe des bouiv

donnements intolérables, mais le sers de l'ouie est intact ou peine émoussé. Il en est qui souffrent de la gorge ou du nez; d'autressignalentdes écoulements d'oreilles, avec ou sans surdité; d'autres encore entendent mieux dans le bruit que dans le sflence. Aujourd'hui, la guérison est assurée grâce à la découverte de l'Audiphone invisible, et la méthode pour guérir est exposée clairement au journal La Médecine des Sens qui est adressé

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La Neurasthénie ET LE CERVEAU Quel est le neurasthénique qui ne souffre pas de troubles cérébraux? L'un a des maux tète, une lourdeur constante,'comme si an casque l'enserrait, l'autre ressent des douleurs, comme si on lui broyait les os du crâne. Celui-ci a des vertiges, une sensation de vide, il lui semble que son cerveau se déplace lorsqu'il remue la tête, celui-là, est incapable d'avoir des idées nettes, de penser, de se souvenir, de lire, d'écrire, même de dormir. Si les troubles cérébraux sont plus graves, le malade a des idées noires qui T'obsèdent, il a peur, il a des cauchemars et s'il ne se soigne pas, il arrive aux idées de suicide, à la folie ou la, mort.

Le surmenage, les excès, la vie à outrance, les chagrins, les émotions, les secousses ma» raies, .es maladies aboutissent a ia neurasthénie et engendrent les troubles cérébraux. Si vous êtes neurasthénique, ne vous attendez pas aux vieux remèdes inactifs, rappelez-vous qu'il faut régénérer la cellule nep»veuse, non pas en l'excitant, mais en la revivifiant dans toutes ses fonctions, Un seule remède permet d'obtenir ces résultats, c'est le Zidal. Le Zidal a guéri des milliers de malades qui avaient des troubles cérébraux, il vous guérira aussi, C'est le plus merveilleux médicament pour la guérison de la neurasthénie, de l'anémie et des névroses. Recoure* au Zidal avec confiance, et vous serez tort, car les maladies n'auront aucune prise sur votre organisme vigoureux, fortif;é, régénéré. L'Elixir Zidal est dans toutes les pharmacien et au Laboratoire de Pharmacologie, te2, rue Tiquetonne, Paris. Le flacon 4 fr.50, 5 fr. f<>: Les 6 tl. 25 fr. 31. le D^ Davilliers, dans une brochure envoyée gratuitement, a mis au point la question de la neurasthénie et des névroses ttil rapporte de nombreux cas de «uerison Aux ENFANTS de la CHAPELLE 94. Rue de la Chapelle, Paris

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AUXILIAIRES ET ENNEMIS DE L'AGRICULTURE. A. Baccialon Adjonction possible à l'homme des champs de certaine» espèces animales sauvages par la domesticaticn

HORTICULTURE. U Henry Les légumes de la saison .salsifis et scorsonère. S. Mottet: Les sélaginelles lav, flg.).

des gares. Lorsqu'un billet de famille comprend plus de trois voyageurs, trois d entre eux, tu moins, sont tenus u.j voyager eriMîiuble a l'aller et au retour les autres ont in faculté, en se munissant de billets au tarif militaire, de voyager I isolément, mais sous réserve que la demande en sera taite en même temps que cella du billet de familie. .\ota. Il peut être délivré a un ou plusieurs des voyageurs inscnts sur un billet de famille et en même temps que ce billet, une carte d identité sur ia présentation de laquelle le titoiaire sera admis a vo\«<*er isolément il moitié prix du tarif général, pendant la durée de la vü.légiature de la famille, tntre le lieu de départ et le lieu de destination mentionnés sur. le billet collectif. L'itinéraire 6-suivre pour ces voyages sera celui inscrit sur ce billet ou un itinérair» plus court, sans arrêt en cours de route. Chemin de fer d'Orié;ns. En vue de faciliter les déplacements vers les stations balnéaires de la cote de Samt-Nazaire au Croisic, pendant les vacances de Pâques, la compagnie d'Orléans prolongera journellement jusqu'au Croisic, du 19 mars au 3 avril inclus, le train express de nuit partant de Pnris-Quai-d'Orsay à 9 h. 21 soir, de Paris-Austerlitz à h. 31 qui, actuellement prend fin a Saint-Nazaire, où il arrive à 7 h. 13 matin. Ce train arrivera a Pornichet, à h. 40 matin, à Escoublac-la-Baule. à 7 h. 50 matin, au PouUgûeu, h. 8 h. 2 matm, à Batz, à 8 h. Il matin, au Croisic. à 8 h. 17 matin.

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