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d'accentuer notablement la pression de la pointe pour ouvrir de semblables tailles.
Les corrections sont naturellement possibles ; il suffit de rendre les fausses tailles inaptes à recevoir l'encre, et. le graveur emploie pour cela un enduit composé de gomme et d'acide fort; en voici la formule usuelle :
Acide phosphorique en poids, 2
Gomme arabique . — 8
Eau.... . — 60
Cet enduit est mis à l'aide d'un pinceau ou à l'aide d'une plume; une coloration au noir de fumée ou à la sanguine, suivant la couleur de la couverte, facilite notablement l'opéx*ation.
La gravure est achevée, mais non encore prête au tirage; il importe d'abord de la passer à l'huile de lin et de la laisser ainsi quelques instants; vient alors un lavage à l'eau et à la térébenthine qui enlève toute trace d'huile, et, en même temps, la couverte colorée. C'est alors seulement que l'encrage peut être fait. On fait usage pour encrer-d'un tampon trempé dans une encre légère. Quelques lithographes adoptent une marche différente: ils encrent la pierre aussitôt que la gravure est achevée et la pierre huilée, en passant un rouleau sur toute la surface; ils lavent ensuite, de manière à faire disparaître d'un seul coup l'encre attachée à la surface d'épargne, l'huile et la couverte.
Le tirage se fait sur papier humide; lorsqu'il est achevé, et si la gravure doit être conservée, on couvre la pierre d'encre, puis d'une légère solution gommeuse, tout comme cela se pratique pour la conservation des pierres de report, de dessin au crayon ou de dessin à la plume.
EAU-FORTE. — De même que la. morsure de l'acide est employée pour obtenir sur métal une gravure en creux, la lithographie fait usage d'une dissolution acide pour remplacer l'action mécanique de la pointe et exécuter une gravure en creux.